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Chère amies, cher ami,

Je ne compte pas le nombre de patients que j’ai vus dans ma carrière et qui manquaient de DHEA.

Pourtant, bien peu nombreuses sont les personnes qui savent vraiment ce qu’est la DHEA, ce qu’elle peut faire mais, également, ce qu’elle NE peut PAS faire.

Quand le Pr Samuel Yen a publié les premières études sur la DHEA aux Etats-Unis en 1994, le monde entier écarquillait les yeux. On venait de « découvrir » une « hormone de Jouvence », la « pilule de l’éternité », une pilule « pour vieillir jeune ». Certains n’hésitaient pas à parler de la DHEA comme d’une véritable corne d’abondance…

Mais qu’en est-il vraiment ?

Qu’est-ce que la DHEA ?

Cette « hormone de jeunesse », on l’a tous en nous. La DHEA ou déhydroépiandrostérone est une hormone produite principalement par les glandes surrénales et plus faiblement par les ovaires et/ou les testicules et le cerveau. C’est d’ailleurs l’hormone la plus abondante dans l’organisme.

Dans la grande chaîne de la synthèse des hormones dites « stéroïdes », dérivant toutes du cholestérol [2], on trouve : la prégnénolone (dont nous reparlerons), la DHEA, puis, globalement et en fonction des sexes, les hormones masculines (androgènes) dont DHEA et testostérone, et les hormones féminines comme les œstrogènes et la progestérone. En quantités différentes, ces deux types d’hormones sont présents dans les deux sexes et essentiels à une santé optimum.

Sans que la question ne soit définitivement tranchée, il semble que la DHEA agisse de deux manières :

  • En tant qu’hormone spécifique, en particulier en tant qu’hormone surrénalienne, elle agit sur la fatigue surtout chez les sujets qui manquent de DHEA avant d’en prendre ;
  • En tant que précurseur d’hormones sexuelles, d’où les contre-indications classiques des supplémentations en hormones sexuelles [3].

Quand on l’interrogeait sur les effets réels de la DHEA, le Pr Baulieu, qui a été l’un des premiers à étudier cette hormone, avant-même Samuel Yen, répondait [4] : « Beaucoup ont supposé qu’en prenant de la DHEA, ils resteraient jeunes. En fait, si l’état de santé est normal, moyen, ça n’a aucun effet. En revanche ce type d’hormone agit quand quelque chose va mal. »

Je dois avouer que je le rejoins totalement sur ce point. Mon observation personnelle et mon expérience auprès de mes patients [5] ces quinze dernières années me l’ont confirmé : il faut remettre la DHEA à sa place, c’est-à-dire en prévention des effets de l’âge. Mais il faut arrêter de la parer de vertus miraculeuses.

À l’inverse, cette hormone que l’on encense est très régulièrement critiquée et mise en cause par les administrations américaines (FDA) et européennes.

Reste-t-elle un maillon incontournable d’une bonne stratégie de longue vie ?

Ce que la DHEA fait sur votre corps

  • Augmentation de la masse osseuse

C’est dans mon expérience « un grand classique ». Cela souligne l’importance de faire doser la DHEA chez toute personne suspectée de fragilité osseuse. L’activité de la DHEA sur la masse osseuse est trop souvent ignorée, alors même que des études ont prouvé, tant chez l’homme que chez la femme, une action significative sur l’amélioration de la densité et de la solidité osseuse. Chez l’homme, cette action est obtenue par supplémentation conjointe de testostérone. Ces faits ne doivent absolument pas exclure la recherche d’autres besoins et la correction éventuelle des apports en calcium, vitamine D, magnésium, bore, vitamine K, silicium…

  • Limite les prises de poids liées à l’âge

La DHEA permet aux personnes vieillissantes de limiter leur prise de poids et leur gain de masse grasse au profit de la masse maigre, c’est-à-dire du muscle. Il s’agit bien, vu sous cet angle, d’un ralentissement du vieillissement puisque le rapport masse maigre/masse grasse, tel qu’il est analysé dans certains centres spécifiques de médecine de la longévité, est bien un « marqueur de vieillissement ».

  • Ralentit la résistance à l’insuline

De nombreuses études [6] ont montré que la DHEA comme la testostérone contribuaient à ralentir l’apparition de la « résistance à l’insuline », cause d’obésité et souvent annonciatrice de diabète de type II (dit non-insulinodépendant).

  • Réduit le risque cardiovasculaire

La DHEA réduit aussi les risques cardiovasculaires précoces qui sont souvent associés à cette résistance à l’insuline. D’autres études montrent des bénéfices cardiovasculaires par l’intermédiaire d’une baisse du mauvais cholestérol (LDL) et d’une action « fluidifiante » sur le sang.

Il y a quelque chose qui me gêne à la lecture des différentes études publiées sur la DHEA. La plupart du temps, elles me paraissent en décalage avec mon expérience et mes observations.

Je crois que ce qui explique ce décalage, c’est que les doses préconisées sont en général beaucoup trop faibles.

Chez certains patients, des bénéfices réels sont obtenus avec une dose de 10 à 25 mg par jour, d’autres n’auront de résultats positifs et palpables qu’à partir de 50 voire 100 mg, par période de 24 heures.

  • Force et volume musculaire

La DHEA contribue à accroître la force et le volume musculaire. Il existe même une étude sur son action positive concernant une maladie génétique que l’on nomme « dystrophie myotonique de Steinert ». Une autre étude japonaise sur 11 sujets a confirmé l’amélioration significative sur le muscle ainsi que sur les conséquences cardiovasculaires de cette maladie.

  • Fatigue et stress : des effets parfois spectaculaires !

J’ai souvent rencontré, et dans les deux sexes, de jeune adultes (de moins de 40 ans), fatigués, souvent victimes de stress chroniques et prolongés. Je me suis aperçu que, la plupart du temps, ils avaient des taux effondrés de DHEA. C’est précisément chez eux qu’une supplémentation guidée par l’observation de la clinique et de la biologie peut conduire à des effets vraiment spectaculaires.

Il ne s’agit plus alors d’un problème de prévention de « vieillissement ». Il est ici question d’une véritable pathologie fonctionnelle liée à leurs taux : on manque de tonus physique et psychique après avoir été soumis à des stress importants et chroniques qui ont effondré les taux de DHEA au profit de celui du cortisol.

Ce phénomène peut être transposé à la plupart des hormones, mais il est particulièrement significatif en ce qui concerne la DHEA.

C’est pourquoi il me semble judicieux de conseiller de faire mesurer son taux de DHEA, même dès la trentaine ou en cas de fatigue inexpliquée.

Il faut ajouter que, dans le plasma, une augmentation du rapport cortisol/DHEA est souvent un signe de grand stress. Ajuster son taux de DHEA à ce qu’il devrait être à la trentaine est une excellente façon d’augmenter sa résistance au stress et d’être beaucoup plus « zen ».

  • Impact sur la peau et les muqueuses

C’est un des résultats validés par l’étude du Pr Baulieu : l’optimisation de votre taux de DHEA améliore l’aspect, la souplesse, la douceur et l’hydratation de la peau. Il en est de même pour toutes les muqueuses.

N’hésitez pas à doser ou faire doser votre taux si vous avez la peau trop sèche (et à prendre plus de bons acides gras !).

Est-ce que je manque de DHEA ?

Voici quelques indications qui devraient vous permettre de répondre vous-même à cette question :

  • Si je suis anxieux ou triste, sans raison
  • Si je suis trop fatigué(e) par rapport à mon âge et mon activité
  • Si j’ai tendance à prendre du poids, sans raison
  • Si j’ai de la cellulite, les muqueuses trop sèches, il y a de fortes chances que mon taux soit trop bas.
  • Si ma libido est en berne, il est possible que je manque de DHEA et probablement aussi de testostérone (pour les deux sexes). De même si ma pilosité diminue, en particulier sous les bras et sur le pubis.
  • Si mes muscles se relâchent ou si ma mémoire diminue sans raison, il sera intéressant de faire doser mon taux de DHEA (et de prégnénolone) et de me supplémenter jusqu’à atteindre les taux physiologiques de l’âge de 30 ans.

Non, la DHEA n’est pas réservée aux personnes âgées !

Il faut bien comprendre que si nos taux de DHEA baissent régulièrement dès l’âge de 25 ans, certains ont, même jeunes, des taux relativement plus faibles que la moyenne. Cette hormone n’est donc pas réservée à un public âgé, et il peut être vraiment intéressant d’en prendre assez tôt si certains signes indiquent une déficience.

D’autres effets plus difficiles à confirmer ?

La DHEA a de nombreux autres effets bénéfiques que l’on a encore du mal à confirmer de façon très claire. Voici quelques uns de ces bienfaits :

  • Effets sur le maintien ou l’amélioration des fonctions cérébrales et cognitives (mémoire), effet « antidépresseur « like ». C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est recommandé de prévenir son médecin s’il vous prescrit des médicaments dits « antidépresseurs » dont la DHEA peut modifier l’effet.
  • Effets sur la libido et bien au delà des conclusions de l’étude DHEâge, j’ai observé des effets positifs dans les deux sexes et à tout âge, mais il est vrai qu’ils sont plus facilement détectables chez la femme que chez l’homme.
  • La DHEA peut avoir un effet positif sur la fertilité : une supplémentation de 80 mg par jour chez des femmes n’ayant pas eu de réponse à des traitements classiques est en mesure de déclencher une ovulation [7].
  • L’amélioration de l’immunité reste plus difficile à prouver mais je connais de nombreuses personnes qui, pour cette raison, ne veulent plus se passer de DHEA, comme elles ne veulent pas se passer, surtout en automne et en hiver, de vitamine C, de zinc ou de vitamine D…

Faut-il se méfier de la DHEA ?

Est-ce que la prise de cette hormone présente des risques ou des contre-indications ?

Permettez-moi de redonner ici la parole au Pr Baulieu : « Par précaution, on n’en prescrit pas à un patient qui a un cancer du sein ou de la prostate… Et on a peut-être tort d’ailleurs, mais on s’abstient car certaines vieilles théories prévalent toujours. En dehors de ces cas limites, il n’y a pas d’effets secondaires de la DHEA. C’est un point très important ».

Je crois que tout est dit, je partage complètement les propos de mon éminent confrère. Sauf sur un point : par précaution je ne conseille pas de DHEA à quiconque ayant eu un cancer dit « hormonodépendant ». Cela étant, il s’agit là plus d’une précaution « médico-légale » que d’une opinion scientifiquement fondée.

L’étude du Pr Baulieu l’a bien souligné : aux doses classiquement préconisées (10 à 100 mg par jour) il n’y a que de faibles effets secondaires qui n’apparaissent, en fait, que si l’on a dépassé les doses utiles, ce que le suivi des dosages devrait pouvoir éviter.

En pratique j’ai parfois remarqué, sans aller jusqu’à l’acné, que la peau pouvait devenir trop grasse. C’est le signe évident que les doses quotidiennes doivent être réduites. Il en est de même pour l’apparition de rares hirsutismes (augmentation de la pilosité) qui disparaissent dès la diminution des doses.

Médicament, complément alimentaire ou dopage ?

Aux Etats-Unis et dans certains pays européens, la DHEA est considérée comme un complément alimentaire. En France, elle est autorisée comme un médicament et ne devrait, en théorie, être délivrée que sur prescription médicale. Pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est que les médecins français ne sont pas vraiment encouragés à en prescrire.

Cela étant, la législation transfrontalière n’empêche personne de la commander dans un pays où elle est considérée comme un complément alimentaire. Il est toutefois évident que, dans ce cas, cela reste sous la seule responsabilité du consommateur.

On peut insister sur le fait qu’aux doses inférieures à 50 mg par jour, en respectant les contre-indications et en adaptant la dose en fonction de la réaction cutanée, il n’a pas été identifié de dangers.

Amis sportifs, attention ! La supplémentation en DHEA est totalement proscrite chez les sportifs faisant des compétitions, pouvant, dans ce cas, être assimilée à un dopage.

De quelle manière faire doser sa DHEA ?

Je pense vous avoir déjà fait comprendre qu’il était important de connaître son taux de DHEA. Et cela même si l’on est jeune, surtout en cas de fatigue ou de stress prolongés.

N’importe quel laboratoire d’analyse peut le faire et le dosage est peu coûteux. Il faut faire doser la forme circulante, c’est-à-dire le sulfate de DHEA (S-DHEA).

En revanche, écoutez-moi bien… Ne vous amusez pas à interpréter vous-mêmes les résultats, car l’équilibre hormonal toujours complexe nécessite d’être interprété par un praticien habitué.

Globalement, le taux plasmatique idéal de DHEA, différent chez l’homme et chez la femme, doit être voisin du taux plasmatique moyen observé vers la trentaine, âge où le taux de DHEA est à son maximum.

En ce qui me concerne, il n’est pas question de conseiller de la DHEA sans avoir un dosage et un éventuel bilan hormonal complet. Inutile en effet de surcharger quelqu’un qui n’en a pas besoin ou de décevoir un autre avec des doses trop faibles… On peut aussi faire réaliser des dosages salivaires de DHEA. Ils sont très fiables et évitent une prise de sang.

Comment choisir sa DHEA ?

La DHEA est un produit pur et de synthèse : ne croyez pas aux précurseurs de DHEA dont votre corps est incapable d’assurer la transformation « in vivo ».

La DHEA est aujourd’hui disponible en pharmacie sur prescription médicale. Certains sites Internet proposent également une DHEA dite de « qualité pharmaceutique ». Renseignez-vous auprès de ces sites.

À vous de choisir en fonction de votre situation personnelle, de l’avis de votre médecin, de votre motivation et des prix. Mais dans tous les cas, évitez l’automédication, et compte tenu des interactions de la DHEA avec les nombreux métabolismes que nous avons décrits, prévenez votre médecin de votre choix.

Une nutrition mal adaptée peut renforcer les déficiences

Les carences en acides gras, en particulier en oméga-3 et 9 peuvent induire des déficits en DHEA : consommez au quotidien de l’huile d’olive et de colza ou de chanvre ainsi que des petits poissons gras (sardines, anchois, maquereaux)…

Les déficiences en antioxydants (vitamine A, vitamine E naturelle, tocophérols, sélénium, magnésium et zinc) augmentent la consommation de DHEA.

Et la ménopause dans tout ça ?

Mes patientes me posent souvent cette question : puis-je prendre de la DHEA si je suis un autre traitement hormonal, en particulier pour la ménopause (ou l’andropause) ?

La réponse est oui ! Faiblement androgénique, la DHEA n’interfère pas avec la sécrétion de testostérone. Elle ne la remplace donc pas lorsque cette dernière est indiquée, en particulier après la cinquantaine.

Même si en théorie elle peut augmenter légèrement la sécrétion d’hormones sexuelles chez la femme, la DHEA ne les remplace pas non plus et n’est donc pas contre indiquée en cas de traitement hormonal de la ménopause. Au contraire, on a vu qu’elle pouvait améliorer la libido et l’état de la peau.

De même, la prise de DHEA ne remplace pas la prise d’autres hormones quand elles sont nécessaires : qu’il s’agisse d’hormones surrénaliennes comme le cortisol ou d’hormones thyroïdiennes ou d’hormone de croissance (dans les pays où elle est autorisée). Les déficiences en hormones thyroïdiennes et en testostérone peuvent même réduire la production de DHEA.

Si vous n’êtes pas « au top » de votre forme, contrôlez votre taux de DHEA !

La DHEA est une supplémentation hormonale essentielle chez beaucoup d’entre nous. Il semble aussi indispensable de connaître son taux de DHEA que son taux de zinc, de sélénium, de cuivre ou de fer, en particulier si l’on sent que sa forme n’est pas au top.

Il ne faut jamais se supplémenter sans connaître et suivre son taux, ni négliger ses réactions personnelles. Il est essentiel de prendre l’avis d’un thérapeute averti des indications et contre-indications.

Toutefois, une fois encore, toutes les études semblent indiquer que des doses quotidiennes inférieures à 25 mg chez les femmes et 50 mg chez les hommes ne présentent guère de danger.

Pensez donc à faire un dosage salivaire ou à demander à votre thérapeute un dosage plasmatique de sulfate de DHEA (S-DHEA).

À partir de là, vous pourrez atteindre ou maintenir la dose utile de DHEA pour atteindre la forme, la maintenir et prévenir bon nombre d’affections liées au vieillissement et à la baisse naturelle de DHEA avec l’âge, ainsi qu’aux multiples expositions au stress de nos vies à tous !

Je dois vous laisser. A très bientôt, et d’ici là, surveillez bien votre messagerie.

Docteur Dominique Rueff



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Chère amie, cher ami

Je n’ai jamais cessé de le dire et de l’écrire à mes patients. Oui, les antioxydants, c’est très bien, mais il ne sert à rien d’en prendre n’importe quand et n’importe comment…

C’est vrai que les antioxydants peuvent se révéler très utiles pour stimuler votre cerveau et notamment votre mémoire.

Mais quand doit-on en prendre ?

Pour balayer toute incertitude, le plus simple est de réaliser un bilan antioxydant global.

En fonction des résultats de ces bilans dits « de stress oxydatif », des apports en antioxydants peuvent être proposés dès la quarantaine.

Cela peut même se faire avant si l’on a dû affronter des situations particulièrement stressantes, ou des maladies génératrices de stress oxydatif.

Parmi les antioxydants les plus conseillés, on trouve :

  • La vitamine C, à condition que son apport soit réparti dans la journée : 1 à 3 g par jour de vitamine C en poudre diluée dans un litre d’eau à boire fractionné dans la journée, ou 1 comprimé à action prolongée (AP) matin et soir de 500 à 1000 mg.
  • La vitamine E : 100 à 400 mg, suivant l’âge, une à deux fois par semaine, d’un mélange de vitamine E sous forme naturelle (d-alphatocophérol ou gamma-E tocophérols, tocotriénols en fonction des déficiences constatées).
  • La coenzyme Q10 ou ubiquinol qui exerce une action antioxydante sur les vaisseaux sanguins et par voie de conséquence sur le cerveau. Les analyses montrent de fréquentes déficiences et, selon mon expérience, des apports quotidiens de 120 à 360 mg par jour peuvent considérablement relancer la « vitalité cérébrale ». Des dosages sanguins permettent de guider cette supplémentation.
  • Les « radicaux thiols » et en particulier la N-acétylcystéine qui, en outre, est précurseur d’un autre antioxydant au rôle fondamental : le glutathion.
  • Zinc, cuivre et plus rarement sélénium qui interviennent dans la composition d’enzymes antioxydantes comme la superoxyde dismutase (SOD) ou la glutathion peroxydase (GSPD).

Les antioxydants aideraient à préserver la mémoire des personnes âgées

En 1999, des chercheurs ont examiné le rapport entre les niveaux d’antioxydants du plasma sanguin, dont les vitamines A, C et E, et la mémoire dans une population âgée multiethnique.

Selon le Dr Anthony J. Perkins, rattaché à « l’Indiana University Center for Aging Research » (Indianapolis) et directeur du projet, le stress oxydatif est impliqué autant dans le processus de vieillissement que dans les changements pathologiques associés à la maladie d’Alzheimer.

Il existe d’autres solutions pour cultiver sa mémoire et garder un esprit vif : n’hésitez surtout pas à continuer à apprendre des poésies par exemple ! Ou même à jouer au Sudoku…

Mais il existe également quelques plantes vraiment efficaces. Surveillez votre messagerie, je vous en parlerez très bientôt…

Docteur Dominique Rueff



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Voici la recette d’un smoothie surprenant :

  • Prenez 1 avocat
  • Une poignée généreuse d’épinards frais
  • 8 cubes de glace
  • 350 ml de jus d’ananas
  • 2 kiwis

Mettez le tout dans un mixeur assez puissant pour briser la glace.

Vérifiez la consistance : si le smoothie est trop épais, ajoutez un peu d’eau puis mélangez à nouveau.

C’est prêt ! Vous pouvez vous régaler avec vos proches.

Un smoothie bien équilibré

Ce smoothie contient les meilleurs super aliments du monde : l’épinard et l’avocat !

Les épinards sont bourrés de chlorophylle qui bloque l’action cancérogène du grillé des viandes et des légumes [1].

Ils sont riches en potassium, idéal pour les personnes souffrant d’hypertension. Le potassium sert à contrebalancer l’excès de sodium dans le corps.

Les épinards sont plus riches en calcium que les produits laitiers. Ils contiennent aussi de la vitamine K, indispensable pour bien absorber le calcium et réduire le risque de fractures.

Enfin, les épinards contiennent du fer, des vitamines A et C indispensables pour une belle peau et des cheveux épais1.

Les bienfaits des épinards ne s’arrêtent pas là, mais nous devons aussi parler des autres ingrédients de ce fameux smoothie.

L’avocat contient de bonnes graisses monoinsaturées pour votre cœur, de la vitamine K, des antioxydants (lutéine et zéaxanthine) et plus de potassium que les bananes [2].

L’ananas est lui aussi riche en potassium, manganèse et magnésium.

Mais le plus marquant, c’est que l’ananas contient une enzyme unique : la bromélaïne. Les études ont montré que la bromélaïne soulage les douleurs articulaires. Elle est par exemple prescrite pour accélérer le rétablissement après une blessure sportive ou une opération [3].

Enfin les kiwis sont bourrés de vitamines qui agissent comme antioxydants pour régénérer votre peau de l’intérieur [4].

Tous ces fruits et légumes sont riches en fibres qui régulent finement votre transit intestinal.

Idées pour varier ce smoothie tout au long de la semaine

Pour être toujours surpris par son goût, vous pouvez faire évoluer cette recette au fil de la semaine en changeant le dernier ingrédient :

Lundi, 2 kiwis

Mardi, 1 orange épluchée

Mercredi, 1 poire

Jeudi, 8 lychees (sans leur noyau)

Vendredi, 2 mandarines épluchées

Samedi, 3 abricots (sans leur noyau)

Dimanche, 1 banane

Bien à vous,

Eric Müller



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L’alchimie est connue dans l’imaginaire populaire comme une sorte de magie consistant à transformer le plomb en or.

Mais c’est réducteur : les alchimistes cherchaient le remède universel permettant de soigner toutes les maladies (la panacée) et l’élixir de longue vie, une boisson légendaire capable de prolonger la vie humaine.

Les alchimistes s’intéressaient donc beaucoup à l’être humain, la santé, les maladies, et pas seulement aux métaux précieux. On peut les considérer comme des sortes de médecins.

Ils ont contribué de façon décisive à l’avènement de la médecine moderne.

C’est une histoire très étrange, que je vais vous raconter…

Les alchimistes, précurseurs de la médecine moderne

Les premiers essais d’alchimie dont on a la trace furent ceux de Théophraste, un philosophe grec du IVe siècle av. J.-C. Certains historiens font remonter les sociétés secrètes d’alchimie à l’Égypte ancienne.

Mais l’alchimie est surtout associée dans nos esprits aux savants et sorciers du Moyen Âge.

Nous avons raison. C’est à la fin du Moyen Âge, en 1493, qu’est né le fameux alchimiste et astrologue suisse qui allait révolutionner la médecine : Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse.

Vous aurez noté que son second prénom officiel était Theophrastus, comme le premier alchimiste de l’Antiquité grecque.

Ce n’est pas un hasard. Le père de Paracelse, Wilhelm Bombastus von Hohenheim, était lui aussi alchimiste et médecin. Il avait souhaité baptiser son fils du nom du grand maître de l’alchimie.

La famille de Paracelse vivait à l’abbaye bénédictine d’Einsiedeln, en Suisse, sur les rives du lac des Quatre-Cantons. C’est auprès du père abbé de cette abbaye que Paracelse fut initié aux premiers secrets de l’alchimie.

Paracelse se rebelle contre les principes de médecine d’Hippocrate

À cette époque, la médecine restait encadrée par les théories d’Hippocrate et de Galien, colportées au Moyen Âge par la médecine arabe.

Cette médecine reposait sur la « théorie des humeurs » et consistait à donner aux malades des mélanges compliqués de plantes, minéraux, produits animaux.

On estimait que plus une formule était bizarre, plus elle avait de chance de fonctionner.

D’où l’usage de chair de serpent, sang de fœtus, venin de scorpion et autre « bave de crapaud » qui entraient dans la composition des potions, mixtures et élixirs prétendument magiques. Le plus connu d’entre eux, le « thériaque », dont l’origine remonterait au roi de l’Antiquité Mithridate, comptait jusqu’à 100 ingrédients (dont la chair de vipère).

Le problème, évidemment, est que lorsque ces potions produisaient un effet bénéfique sur le malade, il était impossible de savoir à quel ingrédient l’attribuer. De plus, la potion ou le mélange qui contenaient des dizaines d’ingrédients ne pouvaient pas aisément être reproduits à une époque où la classification des végétaux et des éléments naturels n’était pas rigoureuse.

À la recherche de la « quintessence » des choses

En tant qu’alchimiste, Paracelse savait faire fondre des métaux pour les purifier, réaliser des alliages. Il connaissait le principe de l’oxydation et de la réduction. Il savait que les métaux pouvaient former des sels, ceux-ci pouvant être solubles et donc entrer dans la réalisation de solutions buvables.

Il était convaincu que chaque objet avait en lui une sorte d’esprit volatil qu’il appelait la « cinquième essence des choses » ou « quintessence » (quinte-essence).

Il supposait que chaque plante, minéral, substance sur terre avait existé à l’époque de la création de l’univers sous une forme pure, non contaminée.

Avec le temps, pensait-il, les éléments s’étaient mélangés et chargés d’impuretés. Ce phénomène avait à la fois diminué leurs vertus curatives et rendu ces produits toxiques.

En revanche, s’il parvenait à retrouver l’état de pureté originelle des substances terrestres, elles pourraient servir de médicament et guérir toutes les maladies.

Après avoir voyagé dans toute l’Europe, non seulement pour explorer les mines de métaux, mais aussi pour suivre des cours de médecine dans les universités, Paracelse en conclut que les enseignements des médecins ne valaient rien.

Il rejeta les théories d’Hippocrate et de Galien. Il refusa de prêter le serment d’Hippocrate quand il fut nommé professeur de médecine à l’Université de Bâle, en 1527.

Quelques semaines plus tard, le jour de la Saint-Jean, il brûla en place publique plusieurs exemplaires de la grande œuvre du médecin arabe Avicenne (Ibn Sina), le « Canon de la médecine », asservi lui aussi aux principes d’Hippocrate.

Il se lança en revanche dans les premiers essais de « monothérapie », c’est-à-dire administrer une seule substance à la fois aux malades, par opposition à la « polypharmacie », les mélanges compliqués, qui avaient été la marque de fabrique de Galien et d’Ibn Sina.

Mais en tant qu’alchimiste, il commença par des substances toxiques comme le plomb, l’or, le mercure et l’antimoine.

Ce fut une catastrophe.

Sous son influence, les sels de mercure devinrent le traitement officiel de la syphilis, avec des effets horribles pour les patients :

« Sans hésitation, étalez cette mixture sur votre corps et couvrez-en entièrement votre peau… Recommencez dix jours de suite… très vite, vous sentirez que les ferments de la maladie se dissolvent d’eux-mêmes dans votre bouche, produisant un flot dégoûtant de salive », expliquait en 1530 l’un de ses disciples, le médecin italien Girolamo Facastoro.

On sait aujourd’hui que cette intense salivation est provoquée par l’intoxication au mercure, le corps essayant de se débarrasser par tout moyen de ce poison affreux. Mais le traitement fut néanmoins appliqué pendant des siècles et l’on trouvait encore dans les années 50 des comprimés de mercure et de digitale, prescrits comme diurétiques.

Néanmoins le principe de Paracelse de donner un produit unique, et le plus pur possible, aboutit finalement à la découverte des premiers traitements médicamenteux modernes efficaces.

Le premier fut le traitement de la malaria, à partir de la racine de quinquina rapportée au XVIIe siècle par les Jésuites d’Amérique du Sud et qui, purifiée, produit un alcaloïde d’importance majeure en médecine, la quinine.

C’est le même principe qui permit la découverte de la racine d’ipeca, à l’origine du premier traitement contre la dysentrie en 1648 par William Piso, un médecin hollandais qui revenait du Brésil.

La purification de l’opium, qui produit la morphine, aboutit également au XIXe siècle au progrès dans le traitement de la douleur et les antitussifs à base de codéine (dérivée de la morphine).

Aujourd’hui, toute l’industrie pharmaceutique repose sur ces efforts de recherche et de purification des substances, dont on mesure ensuite l’effet lors des recherches cliniques.

« C’est la dose qui fait le poison »

Paracelse apporta une autre contribution décisive à la médecine, de façon accidentelle.

Constatant les effets désastreux des sels de mercure, de plomb, d’antimoine et d’or sur ses patients, il ne se laissa pas démonter.

Il décréta une formule qui devait connaître un succès planétaire et universel, justifiant par avance les expérimentations les plus saugrenues de ses successeurs :

« Toutes les choses sont poison, et rien n’est sans poison ; seule la dose détermine ce qui n’est pas poison. [1] »

Autrement dit, si ses patients mourraient empoisonnés au mercure, au plomb ou à l’or, ce n’est pas parce que le mercure, le plomb et l’or sont toxiques en soi, c’est uniquement parce que la dose était trop élevée !

On sait aujourd’hui à quel point ce principe est faux. Le mercure, le plomb et l’or sont toujours toxiques, même à petite dose. Certes, en-dessous d’une certaine quantité, notre organisme survit malgré tout. Mais il n’existe pas de dose à laquelle le mercure, le plomb et l’or soient bons pour la santé.

Néanmoins, ce principe audacieux déboucha par miracle sur une moisson de découvertes qui allaient révolutionner le sort de l’humanité.

Les médecins qui lui succédèrent se mirent ainsi à « oser » donner, à petites doses, toutes sortes de produits à leurs patients, y compris ceux qui étaient connus pour être des poisons. Et c’est ainsi que de nombreuses découvertes révolutionnaires furent faites.

La purification des métaux et la formation de sels organiques devint le principal pilier de la médecine, jusqu’à nos jours. Rappelons que les traitements au lithium restent un traitement de première ligne contre la maniaco-dépression. Les sels ferreux (carbonate, citrate, fumarate, gluconate, iodide, lactate, phosphate et succinate) sont utilisés contre l’anémie et ce qu’on appelait autrefois les chloroses. L’arsenic (arsphénamine) a permis de traiter la maladie du sommeil et la syphilis (Salvarsan). L’arsenic est utilisé aujourd’hui en chimiothérapie contre la leucémie, le platine contre plusieurs cancers (ovaires, testicules, cancer du poumon à petites cellules).

Les traitements de réhydratation nécessitent des solutions minéralisées, elles aussi obtenues par les moyens développés à l’origine par les alchimistes.

Découverte de l’alcool pur

Toujours grâce aux alchimistes, la distillation avait fait de grands progrès au XIIIe siècle avec l’invention de nouvelles formes de verre qui permettaient la distillation fractionnée.

C’est ainsi que fut découverte l’eau-de-vie (acqua vita) par le moine franciscain espagnol Joannes de Rupescissa, par la distillation du vin, c’est-à-dire l’alcool à brûler. Il affirma avoir découvert la « cinquième essence », ou « quintessence », qui serait une panacée pour toutes les maladies. C’est l’origine du terme « eau de vie », qui doit être comprise au sens propre.

Arnald de Vilanova (1240-1311), un médecin installé à Montpellier, utilisa aussi les techniques de distillation des plantes et fit de cette ville la première école de médecine d’Europe.

Le médecin doit aimer les hommes

Nous avons encore bien d’autres dettes à l’égard des alchimistes et de Paracelse en particulier.

« On ne peut point aimer la médecine sans aimer les hommes », disait-il.

Excellent chirurgien (pour son temps), il préconisait de maintenir les plaies propres. Au lieu de faire souffrir en détergeant ou en brûlant les chairs comme le préconisait la médecine arabe, il préférait utiliser la « mumie », composé à base d’huiles essentielles, ou encore les procédés alchimiques tels que les sels d’argent dont les qualités antiseptiques ont été prouvées par la suite.

Enfin, Paracelse était très ferme sur la nécessité pour le médecin d’être honnête, responsable, conscient de ses responsabilités :

« Je vous recommande de ne pas être âpre au gain, de mépriser le superflu et la fortune, de voir quelquefois des malades gratuitement », disait-il.

« Le médecin ne doit pas trop se vanter… Il doit savoir ce que veut la nature et qu’elle est le premier médecin. »

On ne saurait mieux dire !

À votre santé,

Jean-Marc Dupuis



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Chère amie, cher ami,

Cela commence comme ça : « Docteur, j’ai mal au ventre ». S’ensuivent des descriptions parfois un peu confuses de symptômes multiples : alternance de constipations et de diarrhées, selles nauséabondes, parfois pâteuses, claires, mais aussi des crampes d’estomac, des spasmes intestinaux, jusqu’aux démangeaisons anales, et aux nausées bien sûr.

Il y a aussi bien entendu des effets sur le moral. « Je suis énervé(e), colérique, je maigris sans raisons, je dors mal, je suis fatigué(e), déprimé(e) et j’ai même parfois, lorsqu’on me contrarie un peu trop, des envies de meurtre ou de suicide… »

Voilà ce qu’il m’est arrivé d’entendre régulièrement entre les murs de mon cabinet ces dernières années. On se dit d’abord qu’il pourrait y avoir là les symptômes d’une dépression ou d’un « burn out » [2]. C’est d’ailleurs tout à fait possible. Mais cela peut être tout autre chose, et même une maladie à laquelle vous n’auriez jamais pensé.

Un simple geste suffit pour en avoir le cœur net et trouver une solution thérapeutique simple et radicale. Il s’agit de faire une analyse de selles très complète, avec recherche de parasites.

Le problème, c’est que si vous réalisez cet examen dans un laboratoire classique, vous risquez de ne pas trouver la solution. Ils ne sauront pas déceler les parasites en cause et vous resterez avec vos inquiétudes et vos problèmes sans fin.

Des parasites dont vous ne connaissez même pas le nom

Demandez plutôt à votre médecin de vous adresser vers un laboratoire spécialisé en parasitologie ou en maladies tropicales. Et cela même si vous n’avez pas passé trois semaines en pleine forêt subtropicale ou un an au milieu d’une mégapole indienne.

Il existe en France plusieurs laboratoires capables de réaliser ces analyses, mais il vous faudra bien chercher ou demander à un thérapeute de confiance.

Si vous frappez à la bonne porte, vous aurez la surprise de trouver dans le compte-rendu d’analyse des parasites dont vous n’avez jamais entendu parler. C’est normal.

Vous vous rendrez alors peut-être compte que vous abritez :

« Dientamoeba fragilis [3] », « Endolimax nana [4] », « Pseudolimax butschlii » [5], « Pseudolimax nana », « Entamoeba gingivalis » ou « Entamoeba coli » et parfois même des giardas [6].

« Mais Dr Rueff, de quoi parlez-vous ? », avez-vous envie de me dire.

Patience, je vais vous expliquer !

Les cinq premiers noms que je viens de vous citer sont des parasites intestinaux apparentés à la classe des amibes.

Les derniers – les giardas – sont des parasites un peu différents. Ils sont relativement fréquents au Canada et dans les pays où les conditions d’hygiène sont mauvaises.

Il ne faut pas confondre ces parasites avec l’amibiase que l’on contracte dans certains pays chauds et humides, et qui peut provoquer des diarrhées aigües et sanglantes parfois très grave. Il s’agit là d’un redoutable parasite intestinal qui peut envahir tout l’organisme et notamment le foie. On le nomme « Entamoeba histolytica » et il représente la troisième maladie parasitaire la plus meurtrière au monde.

Revenons à nos parasites à nous… Ils peuvent être présents dans les selles ou enkystés, ce qui témoigne de leur présence ancienne.

Quel que soit le type d’amibiase, il est indispensable de se poser immédiatement la question : où suis-je né(e), ai-je voyagé souvent dans des pays chauds, des membres de ma famille ou des amis proches avec qui j’ai pu partager un repas l’ont-ils fait ? Enfin quelle est ma profession, suis-je souvent en relation avec des personnes ayant voyagé dans ces pays exotiques ou ayant pu boire une eau douteuse ? Ai-je des animaux malades, est ce que j’ai fait du cheval ou vécu en milieu rural… ?

Personnellement, j’ai remarqué qu’un grand nombre d’individus d’origine caucasienne étant nés ou ayant vécu longtemps dans les pays du Maghreb sont porteurs (et transporteurs) sans le savoir de ces parasites.

C’est pour cette raison qu’il est important de connaître le lieu de naissance et de vie, au moins jusqu’à la puberté, de ces patients.

Mais la réponse n’est pas forcément facile à interpréter, car dans le monde cosmopolite d’aujourd’hui le brassage des populations peut vous conduire à être contaminé alors que vous ne voyagez pas. Qui vous dit que l’hygiène de la cuisine du restaurant où vous avez vos habitudes est parfaitement respectée ?

Classiquement la contamination se fait par l’eau souillée, les animaux domestiques ou sauvages, mais certains pensent qu’une simple poignée de main peut suffire… Car, comme disait mon ami Jean Bonzel dont nous allons parler plus bas : « les amibes de mes amibes sont mes amibes ! ».

Alors risque-t-on d’être tous atteints par ces vilains petits parasites ?

Tout dépendra de notre terrain, de notre résistance et de nos symptômes, mais la coproculture en laboratoire spécialisé permettra de les identifier, et d’essayer de s’en débarrasser.

Si vous avez un doute, allez chez le dentiste !

Certains dentistes sont équipés d’un microscope avec une sortie sur un écran de télévision qui permet de visionner en direct leurs observations.

C’est assez spectaculaire !

Il suffit de recueillir un peu de salive entre deux lamelles, et grâce au microscope, vous pourrez observer en direct ces parasites évoluer tranquillement au milieu de la flore buccale.

Oui, ces parasites ont aussi colonisé votre bouche…

Les dentistes ont bien compris qu’ils étaient la principale cause des gingivites et parodontites qui provoquent des saignements et déchaussements dentaires prématurés.

Et la preuve se fait par le traitement (nous y reviendrons), mais pas seulement : l’hygiène buccale doit alors consister à se brosser régulièrement les dents, matin et soir, en imprégnant une brosse souple (pour ne pas abîmer l’émail) avec du bicarbonate et de l’eau oxygénée.

Personnellement j’ai l’habitude de conseiller d’ajouter au bicarbonate de la poudre de curcuma afin de diminuer l’inflammation des gencives. Il ne faut surtout pas se rincer après (ce serait comme se laver une lésion après l’avoir désinfectée), mais juste recracher le liquide présent dans la bouche.

Inutile de préciser que cette hygiène, quel que soit le traitement, doit être poursuivie… à vie. C’est à ce prix que vous conserverez des gencives (et des dents) en bon état. L’usage de la brossette ou du fil dentaire est vivement conseillé si vous avez des espaces interdentaires trop larges qui risquent de conserver des débris alimentaires.

Nous devons être conscients qu’à l’origine de nos différentes maladies de la gencive et des dents il y a une multitude de germes aux noms aussi barbares que « Porphyromonas gingivalis », « Actinobacillus actinomycetemco mitans », « Fuseum nucleatum » « Klebsielles pneumoniae », « Stretococcus pneumoniae et viridans », « Neisseria menigitis », « Saphylococcus aureus » et d’autres…

Ils appartiennent à la classe des tréponèmes qui activent en permanence la synthèse des cytokines de l’inflammation et de la nécrose, et peuvent être à l’origine de maladies inflammatoires et auto-immunes, quels que soient leurs sites : arthrites, pancréatites, thyroïdites, etc…

Une maladie inconnue des médecins et des dentistes !!!

Quand ils sont là, inutile de vous plaindre d’avoir mauvaise haleine et de céder aux sirènes de la publicité qui vantent des dentifrices « miracle ». Cela ne changera rien.

Les conséquences de ces infections peuvent être locales, esthétiques ou minimes, mais elles peuvent avoir aussi des retentissements beaucoup plus graves : comme les borrélioses de la maladie de lyme, elles créent et entretiennent des vascularites et des foyers infectieux. Ces maladies peuvent toucher le cœur, mais aussi le cerveau, les méninges, les muscles ou les articulations.

Vous l’avez compris : armez-vous de vos brosses bicarbonatées et imprégnées d’eau oxygénée !

Cela va peut être vous étonner, mais la plupart des médecins ne connaissent pas cette maladie.

En réalité, c’est normal, puisque la majorité des laboratoires d’analyses ne leur donnent pas les résultats permettant de l’identifier. Ce qui est pire, c’est que souvent ils sont tentés d’envoyer leurs patients en psychiatrie, ils les traitent de paranoïaques et certains accusent leurs confrères de charlatanisme.

J’aurais pu faire ainsi si je n’avais pas rencontré au tout début de ma carrière un biologiste un peu particulier.

Jean Bonzel : le « merdothérapeute »

Il y a des rencontres qui sont marquantes dans la vie d’un médecin. Le jour où j’ai rencontré Jean Bonzel, un parasitologue qui se définissait lui-même comme « merdothérapeute », j’ai tout de suite su que j’avais affaire à un personnage hors du commun.

Il avait, en région parisienne, un laboratoire spécialisé en parasitologie et examinait des centaines de prélèvements. Je vous laisse imaginer l’odeur. Ce personnage haut en couleur venait dans la salle d’attente, sortait une petite loupe et examinait l’iris [7]  [8] de ses patients.

Parfois il leur disait : « Vous, je suis certain que vous en avez ! ». Ce qui lui donnait un air de sorcier, car l’iridologie n’est pas une pratique très considérée par l’ensemble du corps médical.

En plus de ses fonctions de biologiste, on entendait Jean, en tant qu’expert auprès des tribunaux, dire à un président de Tribunal de grande instance qui jugeait un sujet violent : « Monsieur le Président, demandez une coproculture, vous comprendrez… »

Il ne m’est pas possible d’affirmer qu’il avait raison, mais les signes cliniques que je j’ai évoqués plus haut constituent un début de réponse.

Une maladie difficile à traiter

Depuis de nombreuses années, vous imaginez qu’un bon nombre de praticiens ont cherché des traitements naturels et bien tolérés. Selon les dentistes qui sont en première ligne, rien n’y fait, ni les plantes, ni l’homéopathie, ni les huiles essentielles, ni l’argent colloïdal, ni les extraits de pépins de pamplemousse, et personnellement je serais preneur de tout traitement naturel efficace.

Jean Bonzel proposait aux patients des « auto-isothérapies », c’est-à-dire des dilutions homéopathiques des selles ou de leur concentration. Ces médicaments aujourd’hui difficiles à faire fabriquer de façon efficace traitaient le terrain, certains symptômes physiques ou psychiques mais ne permettaient pas, à eux seuls, d’éradiquer le parasite.

Le problème est complexe car les antibiotiques antiparasitaires proposés sont peu nombreux et pas toujours bien tolérés. Certaines personnes sont allergiques à la molécule ou aux excipients (gluten), d’autres les tolèrent mal au plan digestif, hépatique et rénal. Dans tous les cas, ils sont mieux tolérés lorsqu’on les associe à un probiotique ou de la levure, à condition de ne pas être intolérant à cette dernière.

Il est important de préciser qu’aucune goutte d’alcool ne doit être prise pendant la durée du traitement, sous peine d’hallucinations ou d’aggravation des réactions hépatiques.

Combien d’appels téléphoniques désespérés ai-je reçus ?

Je l’étais aussi moi-même car je n’avais pas d’alternatives efficaces à proposer. Je me contentais d’expliquer qu’il fallait essayer de supporter le traitement plutôt que de garder son infection chronique, destructrice et ses conséquences à court et long terme : pas toujours facile !

Les dernières données scientifiques indiquent, par ailleurs, que les traitements sont souvent trop courts, ce qui favorise les récidives.

Mais comment dire à un patient qui a des nausées, des aggravations de ses symptômes ou de profonds états de fatigue, qu’il faut essayer de persévérer quatorze jours alors qu’il est déjà malade au deuxième jour.

Jean Bonzel essayait de leur expliquer que ce n’est pas forcément le médicament qui rend malade (en dehors d’allergies qui sont toujours possibles) mais « l’agonie des parasites » qui libéraient dans l’organisme leurs toxines, ou une stimulation brutale du système immunitaire, conséquente du traitement, et que la réaction était d’autant plus vive que le traitement était efficace et justifié.

On peut comparer cette réaction avec la réaction de Jarisch Herxheimer [9] que l’on observe, parfois, avec les traitements antibiotiques de certaines infections dont les borrelioses (maladie de Lyme), les leptospiroses, la typhoïde, la brucellose…

Dans tous les cas, la solution ne consiste pas à arrêter le traitement mais à essayer de l’adapter aux spécificités réactionnelles du patient, car en diminuant au début les doses, les effets secondaires s’atténuent.

On peut aussi essayer de faire que ces traitements soient mieux supportés par l’intestin, le foie et les reins : des plantes ou des extraits standardisés de boldo, pissenlit, chardon-Marie ou artichaut peuvent être très utiles.

Certains recommandent pendant le traitement une tisane « détox » composée de citron, de curcuma et de gingembre avec, si besoin, un peu de miel pour adoucir le goût. D’autres proposeront des cataplasmes chauds sur le foie ou des applications d’argile.

Une maladie dormante et récidivante

Par expérience personnelle, je peux vous affirmer que si l’on a été atteint une fois, même si le traitement a été correct et efficace, les risques de récidive sont importants dès que l’on revient dans un pays chaud avec des fruits ou des eaux contaminables.

Quelles précautions prendre :

Il faut appliquer des précautions élémentaires qui consistent à se laver les mains fréquemment, après un repas ou un passage aux toilettes, à ne pas partager couverts ou vaisselle, à stériliser l’eau dans certains pays, à se méfier des bouteilles vendues dans la rue soi-disant encapsulées, des jus de fruits frais, à ne consommer aucun fruit ou aucun légume qui n’ait pas été correctement pelé et épluché.

Même avec toutes ces précautions qui ne facilitent pas les voyages ni les échanges, on risque de récidiver un jour ou l’autre.

Alors que faire ?

Comme vous aurez appris à vous brosser correctement les dents, le test de la salive n’a plus grand intérêt. La seule solution consiste à être à l’écoute de votre propre corps et de faire une coproculture dès que vous avez un doute et au moins une fois par an.

Une maladie difficile à prévenir

Les mesures décrites ci-dessus ne suffisent pas:

  • l’usage régulier de probiotiques en recherchant les souches que vous ressentez comme bénéfiques
  • la consommation d’extraits d’ail (préconisée par beaucoup, mais que, personnellement je ne supporte pas)
  • les cures régulières d’extraits de pépin de pamplemousse, et surtout une nutrition bien équilibrée, avec le moins possible d’intolérances, et si besoin supplémentée en vitamine C, en zinc et en glutamine, afin de diminuer la perméabilité intestinale

Mais la prévention est rarement infaillible quels que soient les efforts. Lorsqu’on a été infecté on doit rester vigilant car, dans l’absolu, l’absence totale de contacts avec ces parasites est difficilement imaginable.

Même s’il est rare de guérir définitivement de ce type d’infections (comme de quelques autres), il est important, sans excès ni craintes excessives, d’être bien informé de leur existence. Il faut bien avoir en tête que bien des symptômes apparemment sans rapports directs avec elles peuvent être amendés ou diminués à condition de se surveiller, de se faire surveiller, de trouver et de refaire, si besoin et régulièrement les traitements que l’on supporte le mieux.

J’espère ne pas vous avoir dégoûté avec ces histoires de parasites. Surveillez bien votre messagerie car j’ai beaucoup d’autres conseils à partager avec vous !

Docteur Dominique Rueff



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Une nouvelle étude de Harvard a porté sur les sept opérations chirurgicales qui provoquent le plus de complications et de décès.

L’étude a concerné 421 476 opérations réalisées en urgence, sur des patients allant de 18 à 105 ans. À elles seules, ces opérations provoquent 80 % des décès, des complications et des coûts chirurgicaux.

Je vous les indique dans l’ordre. Entre parenthèses, vous trouvez respectivement le taux de complication et le taux de décès suite à l’opération :

  1. Appendicite (7 % – 0,1 %)
  2. Ablation partielle de l’intestin grêle (47 % – 6 %)
  3. Ablation partielle du gros intestin (43 % – 5 %)
  4. Ablation de la vésicule biliaire (8 % – 0,2 %)
  5. Suppression d’adhérence abdominale [1] (28 % – 2 %)
  6. Opération d’un ulcère à l’estomac (42 % – 7 %)
  7. Laparotomie (introduction d’une caméra dans l’abdomen pour diagnostiquer ou traiter) (40 % – 24 %)

Les complications provoquées par ces opérations incluent en pratique tous les problèmes médicaux que vous n’avez pas envie d’avoir : atteinte aiguë des reins, de l’appareil respiratoire, arrêt cardiaque, thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire (caillot de sang dans les poumons), infarctus, infection, choc septique et autre catastrophe.

Ce que vous pouvez faire

On a longtemps cru que l’appendicite non opérée évoluait automatiquement vers la gangrène et la perforation – l’opération était donc obligatoire.

Une revue d’étude publiée en 2008 a remis cette idée en cause. Certaines appendicites évoluent spontanément vers la guérison, de nombreuses autres peuvent être traitées avec de simples antibiotiques [2].

Une revue scientifique américaine de chirurgie a publié une étude sur la nécessité ou non d’opérer systématiquement les enfants souffrant d’une appendicite aiguë.

Une nouvelle étude sur le sujet par des spécialistes de l’Ohio (USA) vient d’être publiée [3]. Elle a porté sur 77 jeunes de 7 à 17 ans qui se plaignaient de douleurs abdominales depuis moins de quarante-huit heures et qui ne présentaient pas d’abcès, de phlegmon (inflammation du tissu en général d’origine infectieuse), de péritonite ni d’autres complications.

Leurs parents ont eu le choix entre une intervention chirurgicale et un traitement par antibiotiques. Trente parents ont choisi d’éviter l’opération (contre quarante-sept qui l’ont préférée).

Parmi les enfants qui n’ont pas subi l’opération, 93 % ont connu une amélioration immédiate de leur état dans les 24 heures. Seuls trois enfants ont dû être opérés malgré tout ! 90 % des opérations ont pu être évitées, et étaient donc inutiles !!

Bien entendu, les jeunes qui ont échappé au bloc-opératoire ont repris plus vite leurs activités scolaires et sportives.

Pour les auteurs de ce travail, cités par le Journal international de médecine, « il est donc possible de ne pas opérer systématiquement les appendicites non compliquées, avec un taux de 90 % de succès à 30 jours, une amélioration de la durée de convalescence et une meilleure qualité de vie [4]. »

En France, la leçon est en train d’être apprise lentement… mais sûrement.

Le nombre d’opérations de l’appendicite a diminué et baissé de moitié en l’espace d’une vingtaine d’années, passant de 162 500 en 1997 à 83 400 en 2012 [5].

Une bonne raison de garder votre appendice

Pendant des dizaines d’années, la majorité des chirurgiens ont raconté que l’appendice « ne sert à rien ». On pouvait donc l’enlever et le jeter à la poubelle sans s’inquiéter.

Les chercheurs en médecine, eux, considéraient aussi que l’affaire était « pliée », et jugeaient inutile d’étudier l’appendice.

Il est pourtant très probable que l’appendice joue un rôle important.

En cas d’infection intestinale et de diarrhée, il se pourrait que ce petit morceau d’intestin serve de réserve à la flore intestinale. Elle conserverait les bonnes souches de bactéries, qui pourraient repartir ensemencer l’intestin une fois la crise passée.

Et peut-être que comme la glande appelée thymus, dans la poitrine, l’appendice joue un rôle plus important pendant l’enfance pour le développement du système immunitaire.

Réduire votre risque d’opération

Concernant les autres opérations, le meilleur moyen de les éviter est d’adopter un mode de vie sain.

Voici six conseils simples qui diminueront votre risque de vous retrouver sur une table d’opération :

  1. Faites tout votre possible pour faire au moins un peu d’exercice physique, à l’extérieur, plusieurs fois par semaine.
  2. Soignez votre alimentation en mangeant des légumes, du poisson, de bonnes huiles crues, des fruits bio de saison, des noix, des œufs de qualité, des légumineuses (lentilles, haricots, pois…).
  3. Réduisez votre consommation de sucre et de produits industriels. Fuyez les 4 P : pains, pâtes, pâtisseries, pizza. Mais fuyez encore plus les chips, biscuits d’apéritif, bonbons, biscuits, sodas et glaces.
  4. Buvez un bon verre de vin chaque jour, sans plus.
  5. Vérifiez régulièrement votre tension artérielle ; surveillez surtout son évolution (il ne faut pas qu’elle monte). Réduisez pour cela votre consommation de sel de table (chlorure de sodium) et augmentez celle de potassium (fruits et légumes).
  6. Prenez chaque jour un bon complément de vitamine D (au moins 4000 UI) et un bon complexe de vitamines B.

Vous connaissez déjà tout ça. Ce n’est pas compliqué, mais il faut s’y tenir !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Chère amie, cher ami,

Lorsque j’étais jeune médecin, je voyais autour de moi des confrères passionnés par leur métier, fiers de l’exercer avec toute la liberté que leur conféraient le système de santé et les réglementations.

Tant qu’aucune thérapeutique dangereuse ou trop risquée n’était mise en œuvre, les « autorités » nous fichaient une paix royale.

Les choses ont bien changé depuis, y compris la notion de danger.

Ces grands principes qui paralysent tout

Avec l’exacerbation du principe dit « de précaution » qui vire parfois au « principe d’immobilisme », la créativité, la liberté et le champ des possibles ont insidieusement diminué.

C’est ce que j’appelle le « bien penser médical » ou le « bien penser médico-nutritionnel » (BPMN).

Si je vous en parle, c’est que ce BPMN fait des ravages depuis une vingtaine d’années.

Les quelques exemples qui suivent en disent long sur cette tendance qui ronge notre système de santé.

Il y a quelques années encore, nous étions nombreux à proposer des procédés thérapeutiques sans danger à condition d’être exercés avec toute la prudence et les connaissances requises.

Je pense par exemple à la « neuralthérapie [1] » (injection d’une petite dose dans les cicatrices et les foyers inflammatoires d’anesthésiques locaux dérivés de la xylocaïne pour lever certains barrages et beaucoup de douleurs), ou à certaines formes d’ostéopathie aujourd’hui interdites.

Beaucoup avaient aussi recours à l’isothérapie ou l’auto-isothérapie qui consistaient à utiliser des dilutions homéopathiques, en échelle croissante, de toxiques de l’environnement ou de ses propres excrétions (urine, selles, salive…) et bien d’autres encore…

À ce propos, je me souviens encore de ce week-end à la montagne. Nous étions dans un joli chalet, complètement isolés par la neige. Cela aurait été le paradis, mais j’étais plié en deux par la douleur, et je vomissais tripes et boyaux. Pour me soigner, le confrère avec qui j’étais m’avait préparé par dilutions successives ce qu’il appelait un « bouillon de poule » dilué et dynamisé. L’odeur de son étonnante potion était abominable. « Ce devait être une bien vieille poule », lui avais-je dit.

J’avoue avoir grimacé en avalant ce breuvage. Mais peu importe, il m’a remis d’aplomb !

Pourquoi se priver de ces pratiques quand les thérapies « conventionnelles » ont échouées ou ne sont pas accessibles ? Pourquoi s’en priver quand elles peuvent sauver ? Demandez-donc leur avis aux patients !

Les pharmacies victimes du diktat des labos

Il y a quelques dizaines d’années, nos pharmacies étaient aussi beaucoup plus intéressantes, beaucoup plus riches. On trouvait dans les officines de nombreuses souches de plantes (phytothérapie) ou de minéraux qui ont disparu depuis.

Pourquoi ? Tout simplement parce que les grands laboratoires qui les distribuaient ont jugé que leur rentabilité n’était pas suffisante.

De la même manière, l’organothérapie [2] (dilution homéopathique de produits animaux) a été largement attaquée puis réduite à sa plus simple expression sous prétexte de danger liés aux prions [3], alors qu’aux dilutions et avec les procédés de filtration proposés, leur présence était tout simplement impossible. Mais le « principe de précaution » a encore frappé !

Les pratiques innovantes victimes de procès en charlatanisme !

L’ozonothérapie (cure d’ozone encore largement exercée en Allemagne) a été considérée comme dangereuse puis interdite alors qu’elle représentait un puissant moyen de lutter contre les infections. Elle permettait également à l’organisme d’éliminer les toxiques et d’augmenter ses capacités immunitaires.

Je ne vais pas parler ici des thérapies de chélation par intraveineuses (IV)…

Et que dire des thérapies par les sons, les couleurs, le mouvement (art thérapie, eurythmie) qui ont conduit bon nombre de médecins devant les tribunaux ordinaux pour « pratique charlatanesque »…

De purs procès d’intention alors même que personne ne s’est jamais plaint de ces pratiques innovantes, en dehors de « confrères bien intentionnés ».

La « médecine anthroposophique », qui utilise des dilutions homéopathiques, est tout juste tolérée parce que les indications proviennent des raisonnements philosophiques du fondateur de l’Anthroposophie, Rudolf Steiner [4]. Elle a longtemps été considérée comme une médecine charlatanesque dérivant d’une secte et cela a également conduit des confrères à devoir en répondre devant les tribunaux ordinaux (instances des professions de santé).

Même punition pour certains confrères qui préconisaient du gui fermenté (Viscum album) en traitement d’appoint de certains cancers. Pourtant, ceux qui le conseillaient ne reniaient ni n’entravaient les thérapies dites traditionnelles…

On pourrait multiplier les exemples à foison.

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Une frilosité qui freine tout progrès médical

Ce fameux « principe de précaution » ne constituerait-il pas, sous prétexte de précaution sanitaire, un véritable frein à l’évolution de la pratique médicale ? Et au-delà, au progrès ?

On pourrait écrire des pages entières sur ce sujet qui reste d’actualité. En attendant je vous propose de vous référer à quelques liens [5] qui vous permettront de commencer à vous forger votre propre opinion.

Ce principe de précaution est d’ailleurs considéré par certains (et pas des moindres), comme un « principe de perversité » [6].

Quant à « l’Evidence Based Medecine » ou « Médecine Fondée sur les Preuves », elle divise autant que le principe de précaution. C’est dire à quel point les « preuves irréfutables » sont fragiles. Souvenez-vous d’ailleurs de ce que déclarait Albert Einstein : « Je n’ai pas fait une seule de mes découvertes par un processus de pensée rationnelle ». Et il aurait ajouté : « Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé ! ».

C’est pour cette raison que les idées neuves en médecine (et ailleurs) mettent souvent des années, parfois des dizaines d’années à s’imposer [7].

De grands médecins traités comme de vulgaires voyous

Il ne faut donc s’offusquer ni des polémiques ni des insultes.

Le Pr Joyeux et d’autres sont bien placés pour le confirmer. Mais les insultes publiques ne sont jamais ni agréables ni faciles à supporter : tout dépend des caractères !

Certains voient leur vie complètement gâchée par ces attaques.

Je me souviens très bien d’un confrère et ami, cancérologue et sublime chanteur lyrique. Il a fini par s’expatrier à San Marin après avoir fait la « Une » d’un grand journal méditerranéen et… quelques jours de prison.

Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Il avait simplement préconisé des thérapies complémentaires dans le cadre du traitement du cancer qui, certes, n’étaient peut-être pas toutes vérifiées ou vérifiables (par les approches scientifiques de l’époque) mais sans danger.

Je me rappelle le ton offusqué d’une ex-ministre de la Santé que j’avais visiblement dérangée à l’heure du café à son sujet. Elle me répondit : « N’ayez crainte, si votre ami est intègre, nous sommes dans un Etat de droit, il ne risque rien ».

Quelques jours après, il était menotté et écroué. Comme un bandit de grand chemin.

Il aura fallu attendre très longtemps pour trouver quelques lignes bien cachées, publiées en bas de page du même quotidien qui l’avait insulté : mon confrère était finalement blanchi de tout soupçon.

Mais le mal était fait. Et il n’est jamais revenu exercer en France.

Il n’est pas question, du moins pour moi, de prendre parti dans ces affaires comme dans celle du Pr Solomides, du Dr Gernez ou du Pr Beljanski, et plus près de nous du Dr Jacques Benveniste que l’on tenta de faire passer pour un charlatan après avoir publié, puis retiré, ses articles dans la revue internationale « Sciences »… Il avait eu le tort de s’intéresser à la mémoire de l’eau, ce qui donnait un commencement d’explication scientifique au mécanisme d’action de la médecine homéopathique.

Une vraie omerta sur les sujets qui sortent du cadre

Il ne suffit d’ailleurs pas d’être prix Nobel de médecine et physiologie, comme ce fut le cas de Luc Montagnier en 2008, pour être à l’abri des bassesses et des insultes.

Il a eu le tort de reprendre, avec les moyens actuels de la science, les travaux de Benveniste, de les compléter et de les amplifier. En 2012, quarante-quatre « confrères prix Nobel » ne se privèrent pas, dans une publication, de lui faire un quasi procès en sorcellerie [8].

Est-ce la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, il a beaucoup de mal à trouver des financements pour ses recherches ?

Un excellent film documentaire a été diffusé en 2014 (sur France 5) sur les travaux actuels du Pr Montagnier. Même ce documentaire a provoqué de vives polémiques.

Il est très curieux de constater qu’avec le « bien penser » ambiant, certains sujets semblent tabous et dangereux pour celui qui ose les mettre en avant. On a l’impression de ne même pas avoir droit (quand on est professionnel de santé) de se poser certaines questions, encore moins de mettre le débat sur la « place publique ».

Il en est ainsi des vaccinations, de la mémoire de l’eau, de l’homéopathie, parfois même des intolérances alimentaires… Dès que l’on aborde ce type de sujet, on passe au mieux pour un gâteux sans importance, au pire pour un négationniste de la sacro-sainte vérité scientifique.

N’est-ce pas pourtant l’Etat français, les autorités nationales de santé qui nièrent que le nuage de Tchernobyl avait survolé la France, comme elles ont nié pendant de longues années les effets de l’amiante, comme elles continuent de nier l’incidence sur la santé de la pollution des rivières et des nappes phréatiques, la gestion de plus en plus tendue des hôpitaux publics, le burn-out des personnels et soignants, etc. ?

Deux vérités à dire malgré tout

Parmi ces vérités qu’il faut taire, il y en a au moins deux que le groupe Chronimed que j’ai fondé dénonce depuis des années :

  • La compréhension de l’autisme [9] et les troubles envahissants du développement (TED).

Il y a peu, seuls les psychiatres étaient « officiellement » compétents et on en trouvait encore pour culpabiliser les mères d’enfants malades à propos des TED. Aujourd’hui, on devrait quand même être en droit de se poser des questions à propos de ces troubles et même de l’électrosensibilité [10] : mauvais calendrier vaccinal, adjuvants dans les vaccins, problèmes d’environnement ou de pollution, qu’il s’agisse de métaux, d’autres substances ou même des ondes électromagnétiques comme le prétend le professeur de cancérologie Dominique Belpomme, membre de plusieurs sociétés savantes internationales et président de l’ARTAC [11] ?

  • Parmi ces autres « tabous » figurent les maladies chroniques inapparentes dites « infections froides », dont j’ai donné la définition dans un de mes derniers livres [12]. Il s’agit en fait de certaines formes microbiennes qui peuvent rester « silencieuses » dans l’organisme pendant des années et se réveiller un jour, si le système immunitaire s’affaiblit. Elles déclenchent alors des pathologies qui peuvent devenir chroniques.

L’incroyable silence de l’Etat sur la maladie de Lyme

Parmi ces « infections froides », il en est une qui fait couler beaucoup d’encre : la maladie de Lyme.

On le sait, elle est transmise par les tiques qui nous inoculent leurs germes, dans ce cas les borrelies. Je ne rentrerai pas dans le détail de ce sujet, mais là encore, il faut signaler à la fois la méfiance et la lenteur des autorités de santé qui, tout en promettant force commissions et décrets, font tout ce qu’elles peuvent pour freiner les publications et travaux sur le sujet.

Comment expliquer l’absence totale de politique de prévention publique [13] ?

Qui connaît, en France, le véritable danger des tiques et autres parasites susceptibles de transmettre ces « infections froides » qui peuvent toucher les articulations et le système nerveux avec comme conséquence un handicap important et une nécessité de traitement précoce, complexe et lourd ?

Bien au contraire, comme pour Tchernobyl, on nie, et on ne se contente pas de nier : on fait passer les malades pour de doux dingues et la maladie comme rarissime (le journal Le Monde recensait en 2013 pas moins de 15 000 cas). On fait aussi bien sûr passer pour de dangereux charlatans les médecins qui essayent de prendre en charge ces patients !

Ne jamais baisser les bras face à la bien-pensance médicale

Heureusement, quelques associations [14] (pardonnez-moi, si j’en oublie) et leurs avocats essayent d’inverser le processus. Mais c’est extrêmement difficile et lent.

Il faut bien, pour conclure, constater que si le « bien penser » a encore de beaux jours devant lui, nous sommes de plus en plus nombreux, patients, impatients voulant se prévenir activement, et médecins, à vouloir lui rendre la vie de plus en plus difficile.

Méfiez-vous donc du BPMN !

J’espère que cette lettre ainsi que les autres publications de « Santé Nature Innovation » y contribueront. Je tiens à préciser qu’elles ne remplaceront jamais un médecin bien formé et surtout un médecin libre de ses opinions et prescriptions.

Et surtout, surveillez bien votre messagerie…

Docteur Dominique Rueff



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Chère lectrice,
Cher lecteur,

Je vous avais parlé il y a quelques temps des probiotiques à base de lait.

Aujourd’hui j’aimerais continuer la discussion et vous parler d’une boisson délicieuse et riche en bactéries probiotiques : le kéfir de fruits.

Quand on évoque les bactéries probiotiques, on pense spontanément aux boissons à base de lait comme le Yakult et l’Actimel. Celles-ci contiennent la souche Lactobacillus casei.

Les connaisseurs de spécialités orientales citeront aussi le kéfir issu de la fermentation du lait.

Le kéfir contient une trentaine de souches de bactéries différentes. C’est donc une boisson bien plus riche en bactéries et plus efficace que le Yakult et l’Actimel.

Un kéfir sans lait

Bien entendu, toutes ces boissons sont à base de lait. Ce n’est pas idéal… Aujourd’hui, de nombreuses personnes ont pris conscience qu’elles consommaient trop de produits laitiers.

C’est vrai que le lait n’est pas conçu pour l’homme. On parle souvent du lactose qui est mauvais, mais ce n’est pas tout. Le lait contient huit substances toxiques qui favorisent les problèmes digestifs, le surpoids, l’asthme, les allergies, le cancer…

Heureusement, il est possible de consommer des probiotiques sans lait. Le meilleur exemple étant le kéfir de fruit – une boisson acidulée et légèrement pétillante, idéale pour vous désaltérer lors des chaudes journées d’été.

C’est une limonade à l’ancienne qui vous fait plaisir, et qui fait plaisir à votre corps.

La recette du kéfir de fruits

Pour réaliser du kéfir de fruits, vous avez besoin de « grains de kéfir », ce sont des amas de bactéries qui vivent en symbiose.

Selon que les grains de kéfir sont cultivés dans le lait ou dans l’eau fruitée, leur apparence varie :


Grains de kéfir de fruit à gauche, grains de kéfir de lait à droite

Remplissez un gros bocal avec de l’eau minérale.

Ajoutez 3 cuillerées à soupe de sucre fin roux (ou blanc). Le sucre servira à nourrir les bactéries du kéfir. Mélangez bien pour que le sucre commence à se dissoudre dans l’eau.

Ajoutez 2 cuillerées à soupe de grains de kéfir, deux tranches de citron jaune et deux figues séchées. Couvrez le bocal d’un linge et mettez-le à l’abri de la lumière, à température ambiante.

Lorsque les figues seront remontées à la surface (après 24 heures en général) [1], munissez-vous d’une passoire fine (non métallique) pour filtrer le kéfir et le transvaser dans des bouteilles refermables, type limonade.

Refermez les bouteilles hermétiquement, et gardez-les 48 heures à température ambiante pour achever la fermentation. Après cela, placez les bouteilles au frais pour ralentir la fermentation. Le kéfir de fruits se conserve trois jours au frais. Ne tardez pas à le boire, autrement il deviendra trop acide !

Quelques conseils en plus

Récupérez soigneusement les grains de kéfir dans la passoire, rincez-les et conservez-les au réfrigérateur dans un bol avec de l’eau et du sucre (pour les nourrir). Vous pourrez les réutiliser pour votre prochain kéfir.

Vous pouvez presser les rondelles de citron pour récupérer le jus puis jetez-les, ainsi que les figues.

Il existe de nombreuses variantes du kéfir de fruits. Avec des framboises, des pêches, de la menthe, du thé, du lait de coco, etc.

Trois avantages du kéfir de fruits

  1. Le kéfir de fruits est digeste. Il réduit les désordres intestinaux.
  2. Il vous apporte les bactéries qui vous aident à assimiler les vitamines, les minéraux et les protéines.
  3. Certains témoignent que le kéfir de fruit calme les envies de grignoter [2].

Pourquoi le kéfir de fruits ne s’achète pas au supermarché

Avant que vous me posiez la question, je vous réponds tout de suite :

La production de kéfir de fruits à base de grains de kéfir n’est pas coûteuse en soi, mais elle exige de cultiver constamment les grains de kéfir. C’est pourquoi le vrai kéfir n’est pas un produit que l’on trouve au supermarché.

Avec un peu de chance, vous en trouverez sur les marchés bio.

Par Internet, vous pouvez entrer en contact avec des spécialistes du kéfir de fruits. Ils vous enverront volontiers une partie de leur production de grains de kéfir (par la poste !).

Malheureusement, suite à mon dernier message, le service d’envoi de kéfir de Rebelle Santé n’arrive plus à répondre à la demande. Si vous possédez vous-même du kéfir, n’hésitez pas à prendre contact avec eux pour le partager avec eux et ainsi prolonger la chaîne du kéfir. Voir ici.

Bien à vous,
Eric Müller



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L’humanité ne se lassera jamais, je pense, de se passionner pour les histoires de poitrine féminine.
Des sites Internet entiers y sont consacrés. Officiellement, ils traitent de « l’actualité des stars ». En pratique, ils publient essentiellement des photos volées de « célébrités » en bikini, en tenue légère laissant voir, soi-disant « par accident », telle ou telle partie de leur intimité.

Les sites anglais sont les meilleurs dans ce domaine, comme celui du journal à scandale Daily Mail [1].

Impossible d’y échapper si vous allez sur Internet. Même le site du journal Le Monde ou de Castorama vous mettent désormais des publicités avec photos et slogans aguichants sur ces sujets. Même si vous ne voulez pas cliquer, vous ne pouvez pas ignorer ces images qui surgissent partout.

Or, la partie de l’anatomie qui continue à fasciner le plus est… la poitrine : chacun se demande si unetelle ou, de plus en plus souvent, untel, s’est fait poser de faux seins, si le « travail » est réussi, etc, etc.

Le site Aufeminin.com, destiné aux femmes, consacre une rubrique entière aux photos « avant/après » de toutes les célébrités s’étant fait refaire la poitrine [2]. On y parle de Pamela Anderson, star de ma jeunesse aux faux seins d’une rondeur il est vrai fascinante, que sans doute les jeunes ne connaissent plus, et de centaines d’autres starlettes dont j’ignorais l’existence.

Et cet engouement semble bien justifié…

Le conte de fée grâce à la chirurgie

Une étude publiée en 2012 dans la revue « Plastic & Reconstructive Surgery » a montré que, parmi les femmes se faisant refaire la poitrine, 83 % sont plus satisfaites de leur apparence physique, 88 % se déclarent plus heureuses qu’avant, et 81 % déclarent une amélioration de leur vie sexuelle [3] !!!

Cette différence est spectaculaire. Peu d’interventions médicales peuvent se vanter d’un taux de succès aussi élevé.

Il faut noter que cet effet positif sur le niveau de bonheur est extrêmement rare. Il ne se retrouve pas avec beaucoup d’autres événements pouvant affecter la vie d’un être humain. Habituellement, tout changement positif dans la vie est rapidement assimilé, fait partie au bout de quelques mois de la normalité, et ne procure plus de joie particulière. Ainsi en est-il par exemple d’une promotion professionnelle, d’une augmentation de salaire, d’un nouvel achat et même du fait d’avoir un enfant.

Le fait en revanche de se retrouver soudain avec une poitrine opulente et rebondie, provoque un changement drastique manifestement très apprécié par les intéressées.

À tout moment, que ce soit dans la rue, au bureau, sur la plage, en discothèque, dans l’intimité ou même au supermarché, le regard de tout l’entourage change – dans le bon sens !

Décolleté provocateur, bustier, soutien-gorge pigeonnant, voire absence totale de sous-vêtement d’ailleurs, bikini mini-mini, tout devient l’occasion de s’amuser en attirant l’admiration… et le désir, avec un plaisir sans cesse renouvelé. La vie devient un conte de fée !

D’où le succès gigantesque de ces opérations : 5 à 10 millions de femmes se laissent tenter chaque année par la pose d’implants mammaires !

Tout cela est magnifique, n’est-ce pas, mais vous me connaissez trop bien, cher lecteur…

Eh oui, vous vous en doutiez, et vous aviez raison : loin d’inciter mes lectrices à participer à la fête, en leur recommandant ce raccourci vers le bonheur, je vais (encore une fois !) faire mon rabat-joie.

Mais que voulez-vous. C’est mon rôle, pas toujours drôle d’ailleurs, que de vous dire la vérité, même si elle ne fait pas plaisir à entendre…

La face sombre des implants mammaires

Malheur, trois fois malheur, mais le fait est que les opérations de reconstruction chirurgicale de la poitrine comportent de graves dangers.

Une étude de la Mayo Clinic (le plus grand hôpital des Etats-Unis) portant sur 749 femmes s’étant fait poser des implants mammaires entre 1964 et 1991 a montré que 24 % avaient connu des complications, incluant des cicatrices dures et douloureuses, des ruptures de leur implant, des hématomes et des infections [4].

Une étude menée par l’Université de Maryland a montré que 64 % des implants en silicone se rompent et fuient dans les 25 ans après avoir été posés. Les autorités de santé américaine (FDA) recommandent donc désormais de se faire retirer les implants au bout de huit ans [5], ce qui non seulement laisse souvent des cicatrices, mais entraîne aussi cette conséquence malheureuse que la femme se retrouve avec des seins encore plus plats qu’avant, puisque retirer l’implant entraîne aussi d’enlever des tissus mammaires qui se trouvaient autour.

Les allergies au silicone et le silicone qui se répand dans l’organisme peuvent entraîner de graves maladies auto-immunes : lupus érythémateux, arthrite rhumatoïde, sclérose en plaques [6].

Quant aux implants remplis de solution saline (eau salée), réputés moins allergènes, le problème est que des bactéries et des moisissures peuvent s’y développer. L’enveloppe de silicone est en effet partiellement perméable. Des bactéries dangereuses comme le staphylocoque doré ou l’E. Coli peuvent s’y implanter [7].

Les femmes en âge de procréer qui se font poser des implants mammaires pourraient s’attendre à des problèmes en cas d’allaitement. Une étude menée au Texas a montré que 64 % des femmes ayant des implants mammaires avaient trop peu de lait pour allaiter, contre 7 % habituellement. Cette étude date néanmoins de 1971 et n’a pas été confirmée depuis [8].

L’Institut National du Cancer, en France, a émis une alerte après avoir constaté un lien entre les implants mammaires et le lymphome anaplastique à grandes cellules (LAGC), une forme de cancer :

« Il existe un lien clairement établi entre la survenue de LAGC mammaire et le port d’implants mammaires », a déclaré le groupe d’experts [9].

Plus inquiétant encore, il existe malgré tout un risque de suicide douze fois plus élevé chez les femmes ayant des implants mammaires. Attention, cette hausse du risque pourrait toutefois être liée au fait que beaucoup de femmes ayant des implants mammaires se les sont fait poser à la suite d’un cancer du sein, et ont donc subi des épreuves terribles.

Pas étonnant, donc, que les implants mammaires soient régulièrement au cœur de gros scandales.

Les implants mammaires au cœur de gros scandales.

Les implants mammaires ont déjà fait l’objet de deux immenses scandales.

Le premier, dans les années 90, a mené à la condamnation des trois firmes pharmaceutiques qui les produisaient : Dow Corning Corporation, Bristol-Myers-Squibb et Baxter Healthcare Corp. Ensuite, elles ont dû payer 3,7 milliards de dollars aux femmes qui les poursuivaient pour avoir subi de graves complications.

L’autre scandale, encore tout frais surtout dans les esprits français, est celui des prothèses PIP, qui avaient été frauduleusement remplies de silicone industriel plutôt que de silicone médical. Huit femmes dont les implants s’étaient rompus sont décédées d’une forme rare de lymphome (cancer).

Mais d’autres scandales sont à venir, selon toute probabilité : en effet, depuis cent ans que la médecine pratique les implants mammaires selon différentes techniques, aucune étude sérieuse, de grande ampleur et de long terme, n’a été menée pour déterminer le risque réel lié à cette opération.

Les prothèses à solution saline, autorisées depuis 2003 aux USA et réputées comme plus sûres, n’ont fait l’objet que d’une étude sur une seule année, alors qu’on sait que la grande majorité des problèmes se posent sur le long terme (plus de huit ans).

Enfin, un fait qui ne trompe pas, et qui indique que le vent est en train de tourner : la star Victoria Beckham, la femme du footballer anglais David Beckham qui arborait des faux seins qui faisaient l’envie (et la jalousie) de millions de fans à travers le monde, a finalement annoncé en 2014 qu’elle se les était fait retirer afin, a-t-elle dit, de retrouver le charme d’une poitrine naturelle :

La star Victoria Beckham, ex-Spice girl, avant (à gauche) et après (à droite) s’être fait retirer ses faux seins en 2014.

Cette « grande nouvelle » a eu un effet immédiat en Angleterre : écroulement des nouvelles opérations d’implants mammaires : -20 % en un an !!

Espérons que son exemple aboutisse à réserver désormais la chirurgie mammaire reconstructive aux femmes victime du cancer du sein, pour qui le rapport risque/bénéfice est indiscutablement positif.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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C’est le prix Nobel de chimie (1977) Ilya Prigogine qui a découvert les « structures dissipatives [1] ».

Une structure dissipative est un système capable de transformer de l’énergie perdue, « dissipée », et de la mettre au service d’un projet organisé, aboutissant à la création d’une forme ordonnée.

Ainsi par exemple le règne végétal sur terre est une immense structure dissipative. Elle exploite une partie de l’énergie du soleil qui, sans elle, se dissiperait dans l’univers.

Cette énergie frappe la terre et permet la photosynthèse : grâce à l’énergie solaire, les végétaux transforment le CO2 présent dans l’air, l’eau et des minéraux présents dans les sols ou dans l’eau de mer en matière vivante.

Une flore incroyablement riche se développe. Elle inclut les plus petites fleurs jusqu’au baobab géant, en passant par le plancton marin, les algues, les baies, les céréales et les fruits.

Ce règne végétal, à son tour, est exploité par d’autres « structures dissipatives » : le règne animal, le cortex cérébral (cerveau) et la civilisation humaine.

Les êtres humains utilisent en effet l’énergie perdue de la nature. Le feu, par exemple, surgissait à l’origine au hasard, des volcans ou des éclairs. En apprenant à maîtriser le feu, les hommes ont utilisé cette énergie pour chauffer leurs grottes, cuire leurs aliments puis forger le métal.

Plus tard sont apparues les machines à vapeur, l’électricité et la fission nucléaire.

Par paliers successifs, les structures dissipatives aboutissent donc à la création de systèmes aussi complexes que les smartphones, la bombe atomique mais aussi les pyramides d’Egypte, la Ve symphonie de Beethoven ou la Chapelle Sixtine !

Tout cela à partir de l’énergie produite apparemment « inutilement » par le soleil :

Soleil
 Foret
Maison
Eglise
Satellite

Les structures dissipatives transforment l’énergie perdue en systèmes ordonnés. Ainsi le règne végétal est une structure dissipative capable de transformer en matière organique (plantes) l’énergie solaire qui autrement se serait dissipée dans l’univers. Par palliers successifs, d’autres structures dissipatives (règne animal, cortex cérébral, civilisation humaine…) aboutissent à des créations aussi complexes que les satellites ou la Chapelle Sixtine peinte par Michelange (ci-dessus).

Utilisez-vous votre énergie psychique à bon escient ?

Votre cerveau est une « structure dissipative » particulièrement puissante.

Il exploite l’énergie diffuse de l’environnement qui était, à l’origine, dans le soleil, puis dans la nourriture, et enfin dans le système digestif. Il convertit cette énergie en énergie psychique (influx nerveux dans le cerveau) pour sentir, penser, commander à votre corps et structurer son environnement.

Le cerveau est capable de créer de l’ordre et, potentiellement, des bijoux technologiques ou des œuvres d’art d’une complexité phénoménale.

Mais bien sûr, comme tout système complexe, le cerveau humain peut rester à l’état de friche, désorganisé, stérile ou même nuisible.

Il peut ressembler à un fleuve puissant qui irrigue des terres fertiles et fait jaillir cultures, jardins, villes et monuments. Mais il peut aussi être semblable à un torrent de montagne impétueux et incontrôlé qui détruit tout sur son passage.

Dans le premier cas, vous êtes maître de vos pensées et de vos émotions :

  • Vous êtes capable de mobiliser votre énergie psychique pour des tâches utiles, qui vous apportent joie, sérénité, satisfaction. Vous développez toujours plus loin vos capacités créatrices et contribuez à améliorer le monde autour de vous.
  • Vous êtes apprécié de votre entourage, présent aux autres. Vous entretenez des relations harmonieuses avec vos proches et évitez les situations compliquées et conflictuelles.
  • En cas de déception, problème, accident, vous êtes capable de vous ressaisir et d’adopter une « stratégie transformative ».

L’expression « stratégie transformative » a été créée par le psychiatre George Vaillant. Elle s’oppose à « stratégie régressive ».

Adopter une « stratégie transformative » consiste, en cas de problème ou d’accident, à ajuster ses objectifs selon les contraintes nouvelles, à se fixer un nouveau but réaliste et à recommencer aussi vite que possible à construire, avancer, progresser.

Cette capacité de « résilience », selon l’expression consacrée par Boris Cyrulnik, vous procure un bonheur authentique et durable, dans le succès comme dans l’adversité. Elle suscite l’admiration sincère des témoins qui vous voient faire.

Dans le second cas, le cas où vos pensées sont comme un torrent sauvage, vous êtes le jouet de vos émotions :

  • Vous passez d’une idée à l’autre, d’une excitation excessive à l’abattement, vous piétinez, n’apprenez rien de nouveau, perdez votre temps et faites perdre leur temps aux autres.
  • Vous cultivez des pensées sombres, pessimistes et anxiogènes. Vous déprimez votre entourage, qui vous fuit. Mais la première victime, c’est vous-même, puisque vous vous vous imposez un monde intérieur qui est pour vous comme une prison obscure, sale, nauséabonde, peuplée de créatures hostiles et inquiétantes.
  • Vous passez un temps excessif à des activités qui ne vous font ni grandir ni progresser : regarder passivement la télévision, feuilleter des magazines sans intérêt, surfer sur des sites de divertissement, errer dans les rues et les centres commerciaux, traîner dans des bars ou même rester assis sans rien faire.
  • À la moindre contrariété, vous explosez ou sombrez dans une résignation morbide. Les défis vous inquiètent et vous préférez fuir la réalité, par exemple en cherchant à « noyer » votre chagrin dans l’alcool ou avec d’autres moyens destructeurs. Vous vivez dans un état de peur, allant de la tristesse au désespoir. C’est donc bien une stratégie de « régression » que vous suivez. Votre vie vous semble dominée par l’absurde, le chaos.

Si vous connaissez des épisodes où vous vous sentez plutôt dans le second cas, alors continuez à lire. Vous découvrirez la force des « structures dissipatives » dans votre cerveau pour instaurer dans votre esprit l’ordre à la place du chaos.

Vous pourrez transformer le torrent sauvage de votre énergie psychique incontrôlée en un fleuve calme et puissant qui vous remettra sur les voies du progrès et du bonheur.

Convertir des événements neutres ou destructeurs en éléments positifs

Les éléments qui suivent sont tirés des travaux du grand psychologue d’origine hongroise Mihaly Csikszentmihalyi (prononcer Tchik-scène-tmi-aïe).

Il a travaillé toute sa vie sur l’importance de canaliser ses pensées pour trouver l’équilibre et le bonheur.

Mihaly Csikszentmihalyi explique que notre cerveau est une « structure dissipative » capable de tirer une logique du chaos qui nous entoure dans l’univers, et de mettre cette logique au service de nos objectifs, de notre progrès, de notre bonheur.

Selon lui, notre équilibre intérieur et notre capacité à nous développer dépendent de notre aptitude à convertir des événements neutres ou destructeurs en éléments positifs.

Imaginez que vous soyez employé de banque, à 45 ans, et que vous perdiez votre travail.

Suite à ce licenciement, certaines personnes vont se taire, rentrer chez elles et déprimer.

Elles ne parviendront plus à se lever le matin. Elles retourneront leur colère contre leur famille, leurs amis, ou se mettront à boire. C’est le début de la dégringolade. Vous aurez reconnu la « stratégie régressive ».

D’autres, au contraire, vont se prendre en main. Elles vont même profiter de l’occasion pour réaliser une évolution professionnelle qu’elles désiraient depuis longtemps.

Elles vont déménager, commencer une nouvelle formation qui les conduira à élargir le cercle de leurs amis et de leurs relations professionnelles.

Après quelques années, leur licenciement n’apparaît plus dans leur vie comme une tragédie, mais au contraire comme un tournant décisif qui leur a permis de connaître des expériences plus enrichissantes. C’est bien sûr la « stratégie transformative ».

Plus fréquemment, les deux types de stratégies se combinent : la personne qui connaît un grave échec commence par se mettre en colère, faire une bêtise. Puis après quelques jours, le calme revient et elle examine son problème sereinement, pour trouver des évolutions constructives.

La plus grande source d’admiration

La capacité de résilience est ce que les êtres humains admirent le plus chez les autres.

Ce n’est pas le fait de ne connaître que des succès dans la vie qui fait de vous une personne reconnue et admirée.

Au contraire, dans toutes les civilisations, celui qui n’a connu que des événements heureux sans jamais se confronter à l’adversité n’est pas considéré comme une personne complète, et ayant fait la preuve de sa valeur.

Tous les mythes fondateurs des civilisations reposent sur la même logique : l’épopée de Gilgamesh, les aventures d’Œdipe, les douze travaux d’Hercule, l’Odyssée d’Ulysse, les chevaliers de la Table-Ronde et la recherche du Graal.

Il s’agit toujours d’une personne confrontée à des dangers, incarnés par des « monstres », « sphinx », « hydres », « cyclopes », « sirènes », « magiciens » ou « dragons ».

Utilisant toutes les ressources de son astuce, de son habileté et de son courage, elle parvient à éviter ou vaincre les dangers. Grâce aux épreuves, le jeune garçon prouve sa valeur et acquiert le statut de héros.

Les dieux lui permettent alors de revenir chez lui et, en général, de se faire couronner roi (Œdipe, Ulysse, le roi Arthur).

À Sparte, dans la Grèce Antique, les enfants devaient d’abord traverser victorieusement des épreuves physiques incluant froid, douleur, solitude, pour être ensuite reconnus comme citoyens à part entière.

Dans de nombreuses cultures tribales, les rites d’initiation et de passage à l’âge adulte incluent des scarifications (se couper volontairement la peau avec une lame), le contact avec le feu, les braises.

Dans les Evangiles également, Jésus ne commence pas sa vie publique sans avoir d’abord montré sa valeur durant son jeûne de quarante jours au désert, au cours duquel il a prouvé sa capacité de résister aux tentations du diable.

Et dans la « vraie vie », le fait d’avoir su :

  • Reprendre vos cahiers après avoir échoué à un examen
  • Vous remettre à l’ouvrage alors que tout votre travail avait été détruit…
  • Reconstruire votre maison alors que tout avait brûlé…
  • Réapprendre à sourire alors que vous aviez perdu l’être qui vous était le plus cher…
  • Repartir au combat après une lourde défaite…

C’est ce qui fait l’étoffe des héros, d’un caractère accompli, d’une vie réussie. C’est le célèbre poème de Rudyard Kipling qui se termine par : « Alors, tu seras un homme mon fils. [2] »

Pour cela, il est important de prendre conscience que votre esprit a toute la puissance d’une « structure dissipative ». Il est fait pour vous aider à affronter les pires épreuves. Servez-vous de cette force !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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