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Et s’ils n’étaient pas fous, juste traumatisés ?

Connaître le syndrome post-traumatique complexe (SPTC)

Vous êtes-vous déjà entendu dire “Elle est vraiment trop sensible, elle ne sait pas gérer ses émotions”, “Il a une grosse carapace, c’est comme ça”, “C’est fou qu’il n’arrive jamais à garder une relation plus de quelques mois” ?

Il existe en effet de nombreux troubles de la personnalité qui interfèrent avec les relations sociales.

On distingue en particulier :

  • les personnalités hypersensibles, qui vont réagir de façon disproportionnée à des événements bénins ;
  • les personnalités manipulatrices, qui se servent des autres en rendant le minimum, et qui rompent dès que l’autre cesse d’accepter de se laisser exploiter ;
  • les personnalités psychopathiques, qui sont des personnes incapables de se représenter les émotions des autres ; elles peuvent agir sans tenir aucun compte des souffrances qu’elles infligent aux autres, y compris lorsqu’il y a danger de mort ou de suicide.

Les personnalités hypersensibles peuvent évoluer, par des thérapies que nous décrirons plus loin. Les deux autres catégories, malheureusement, n’évoluent pour ainsi dire jamais.

Dans d’autres cas, les manifestations ci-dessus sont des symptômes de syndrome post-traumatique complexe (SPTC). Il existe alors des outils pour aller mieux.

Qu’est-ce que le SPTC (syndrome post-traumatique complexe) ?

Le SPTC est une forme de trouble de stress post-traumatique (TSPT) qui se développe à la suite d’un événement traumatique ou de plusieurs événements traumatiques qui se sont produits à différents moments de la vie d’une personne.

Selon l’American Psychiatric Association (APA), le SPTC est caractérisé par une combinaison de symptômes du TSPT, tels que des flashbacks, des cauchemars et des évitements, ainsi que des symptômes liés à l’attachement et à la régulation émotionnelle.[1]

Les symptômes du SPTC peuvent inclure des sentiments de honte et de culpabilité, des problèmes de confiance, des difficultés à gérer les émotions et des problèmes relationnels. Il peut également y avoir des changements dans la perception de soi et du monde environnant. Les symptômes peuvent être graves et interférer avec le fonctionnement quotidien d’une personne.[2] Des recherches suggèrent qu’un traumatisme répété et prolongé, en particulier dans l’enfance, peut augmenter le risque de développer ce trouble.[3]

Le diagnostic est toujours très délicat à faire du fait des “facteurs confondants”. Comme souvent en psychiatrie, les symptômes peuvent être rattachés à différents troubles de la personnalité. Les professionnels eux-mêmes peuvent peiner à y voir clair.

Quelques chiffres sur la violence faite aux enfants en France

Les SPTC ont tendance à devenir plus fréquents dans notre société.

Et pour cause ! Prenons la génération de vos enfants (ou petits-enfants) nés entre 1990 et

2000 : selon une enquête menée en 2003 par l’Institut national d’études démographiques (INED), 7,3 % des filles et 1,4 % des garçons âgés de 18 à 24 ans ont déclaré avoir subi des violences sexuelles pendant leur enfance. [4]

La violence a progressé de façon vertigineuse dans les écoles, les rues, les transports en commun, tellement en fait que plus personne ne parvient à tenir le compte, la plupart des gens ayant carrément renoncer à porter plainte, devant l’inaction de la Justice.

A cela s’ajoutent un nombre de familles pathologiques de plus en plus nombreuses. Bien entendu, la famille reste, de loin, l’environnement le plus protecteur pour les enfants. Toutefois, les choses se dégradent vite sur ce front également : selon une enquête menée en 1999 par la Délégation interministérielle à la famille, 5,6 % des enfants de moins de 18 ans ont été victimes de violences sexuelles et 16,8 % ont été victimes de violences physiques ou psychologiques de la part de leur entourage familial[5] (principalement les beaux-parents et leurs enfants, demi-frères et demi-sœurs dans les familles recomposées mais aussi, dans une minorité de cas, les parents, frères et sœurs).

Toutes ces violences vont généralement être subies sur plusieurs années, et vont forcer l’enfant à développer les mécanismes dont il a besoin pour survivre à son atroce environnement. Ces mécanismes vont se cristalliser en SPTC à l’âge adulte.

Prise en charge

Les personnes atteintes de SPTC peuvent bénéficier d’une thérapie, telle que la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie d’exposition ou la thérapie centrée sur la personne, ainsi que de médicaments tels que les antidépresseurs.[6]

Cette prise en charge doit se faire à la suite d’un diagnostic rigoureux, ce qui reste très compliqué aujourd’hui.

Les différentes thérapies pour traiter le SPTC

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC)

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une approche thérapeutique qui se concentre sur la modification des pensées et des comportements qui contribuent aux problèmes émotionnels et comportementaux. La TCC est utilisée pour traiter un large éventail de troubles mentaux, notamment le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et le syndrome post-traumatique complexe (SPTC).

La TCC est généralement de courte durée et axée sur des objectifs. Les séances de thérapie sont structurées et axées sur les problèmes spécifiques que le patient souhaite traiter. Les techniques de TCC comprennent l’identification et la modification des pensées négatives, la gestion des émotions, l’exposition graduelle aux stimuli traumatisants et la modification des comportements dysfonctionnels.

Des études ont montré que la TCC est efficace pour traiter les symptômes du TSPT et du SPTC.[7] Les thérapies basées sur la TCC ont été utilisées avec succès chez les militaires, les vétérans et les survivants de violences sexuelles.[8]

La thérapie d’exposition

La thérapie d’exposition est une forme de thérapie qui vise à aider les personnes souffrant de troubles anxieux, y compris le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et le syndrome post-traumatique complexe (SPTC). Cette approche implique d’exposer le patient à des souvenirs traumatisants, des images, des objets ou des situations associées à un événement traumatique, afin de réduire la peur et l’anxiété associées à ces souvenirs.

La thérapie d’exposition peut être réalisée de différentes manières, notamment en imaginant mentalement les souvenirs traumatisants, en regardant des images ou des vidéos, ou en visitant des endroits associés à l’événement traumatique. Cette exposition est effectuée de manière progressive et contrôlée, avec le soutien et la guidance du thérapeute.

Des études ont montré que la thérapie d’exposition est efficace pour traiter les symptômes du TSPT et du SPTC.[9] Cette approche peut être utilisée seule ou en combinaison avec d’autres types de thérapie, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Il est important de noter que la thérapie d’exposition peut être difficile et déclencher des émotions difficiles pour le patient. Elle doit être réalisée avec un thérapeute qualifié et expérimenté, qui peut fournir un soutien et des compétences en gestion de l’anxiété pour aider le patient à traverser ces émotions.

La thérapie centrée sur la personne

La thérapie centrée sur la personne, également connue sous le nom de thérapie non-directive ou thérapie client-centrée, est une approche thérapeutique qui met l’accent sur la relation entre le thérapeute et le patient. Cette approche vise à aider le patient à se développer et à se réaliser en tant que personne en lui fournissant un environnement thérapeutique sûr et non-jugeant.

Selon la thérapie centrée sur la personne, le patient a la capacité de résoudre ses problèmes et de se développer de manière autonome, mais il peut être entravé par des expériences passées ou des croyances négatives sur lui-même. Le thérapeute centré sur la personne travaille avec le patient pour comprendre ses expériences et croyances, et pour l’aider à trouver ses propres solutions à ses problèmes.

Cette approche thérapeutique met l’accent sur l’empathie, la compréhension et l’acceptation inconditionnelle du patient par le thérapeute. Le thérapeute ne dirige pas le patient ou ne lui donne pas de conseils, mais plutôt l’aide à trouver sa propre voie vers le développement personnel.

Des études ont montré que la thérapie centrée sur la personne peut être efficace pour traiter une variété de problèmes, notamment la dépression, l’anxiété et les troubles de l’alimentation.[10] Cette approche a également été utilisée avec succès dans le traitement des survivants de traumatismes, y compris les victimes d’agressions sexuelles et les anciens combattants.[11]

Et vous, que pouvez-vous faire pour aider vos proches atteints de SPTC ? [12][13]

Si vous êtes le proche d’une personne atteinte de syndrome post-traumatique complexe (SPTC), il peut être difficile de savoir comment aider votre proche à traverser cette période difficile. Voici quelques conseils qui peuvent vous aider, basés sur des recherches scientifiques récentes :

Écoutez et soyez présent : Être là pour votre proche et l’écouter sans jugement peut être très utile. Les personnes atteintes de SPTC peuvent se sentir seules, isolées et incomprises. Soyez présent et montrez de l’empathie pour leur situation. Veillez néanmoins à être attentif aux signaux de manipulation qui doivent vous alerter, en particulier si les plaintes sont accompagnées de tentatives d’obtenir de l’argent, de la reconnaissance ou d’autres avantages au détriment d’autres personnes.

Informez-vous sur le SPTC : Se renseigner sur les symptômes et les causes du SPTC peut aider à comprendre les réactions de votre proche. Cela peut également vous aider à mieux soutenir votre proche et à éviter les déclencheurs potentiels.

Encouragez votre proche à chercher de l’aide professionnelle : Les traitements tels que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la thérapie d’exposition et la thérapie centrée sur la personne peuvent être efficaces pour traiter le SPTC. Encouragez votre proche à chercher de l’aide professionnelle auprès d’un thérapeute qualifié.

Évitez de juger ou de minimiser les expériences de votre proche : Les personnes atteintes de SPTC peuvent se sentir jugées ou minimisées par les autres. Évitez de minimiser ou de juger les expériences de votre proche, même si vous ne les comprenez pas complètement.

Prenez soin de vous-même : Le soutien d’un proche peut être très important, mais il est également important de prendre soin de vous-même. Assurez-vous de prendre le temps de vous reposer et de vous ressourcer.

Il est important de noter que chaque personne atteinte de SPTC est unique et peut nécessiter un soutien différent. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de la santé mentale pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation.

A votre santé,

Jean Marc Dupuis



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Les superaliments ont gagné en popularité récemment, mais leur histoire remonte à plusieurs milliers d’années. Les peuples anciens ont toujours utilisé des aliments riches en nutriments pour améliorer leur santé et leur bien-être.

Par exemple, les civilisations anciennes d’Amérique centrale et du Sud ont utilisé les baies d’açaï comme source de nourriture et de médecine depuis des millénaires. Les anciennes civilisations de la Méditerranée, quant à elles, ont également utilisé l’huile d’olive comme aliment et médicament.

Quels sont les superaliments ?

Parmi les superaliments, on trouve des fruits, des graines, des épices, qui contiennent des quantités élevées de nutriments essentiels, tels que des vitamines, des minéraux, des antioxydants et des acides gras essentiels. Ils sont considérés comme des aliments fonctionnels en raison de leurs nombreux bienfaits pour la santé. Les superaliments pourraient aider à renforcer le système immunitaire, à réduire le risque de maladies chroniques et à améliorer la santé en général.

Au cours des dernières décennies, les scientifiques ont commencé à étudier de manière approfondie les bienfaits de ces aliments riches en nutriments. Des études ont démontré que de nombreux aliments courants sont en fait très riches en nutriments et pourraient aider à prévenir les maladies chroniques et promouvoir la santé en général, d’où le nom de “superaliment”. Ce terme est devenu de plus en plus populaire, grâce notamment aux médias sociaux et à la communauté de la santé naturelle.

Cependant, il est important de noter que le terme “superaliment” n’est pas une définition officielle, et il n’y a pas de liste complète d’aliments considérés comme superaliments. De plus, les bienfaits pour la santé des superaliments peuvent varier d’une personne à l’autre en fonction de leur état de santé, de leur régime alimentaire et de leur mode de vie.

Malgré cela, les superaliments continuent d’attirer l’attention en raison de leur potentiel à améliorer la santé et le bien-être. En apprenant à incorporer des superaliments dans une alimentation saine et équilibrée, il est possible de maximiser leurs bienfaits pour la santé et de soutenir un mode de vie actif et sain.

Sept superaliments à incorporer dans votre assiette

Voici sept des meilleurs superaliments et leurs bienfaits, que vous pourrez incorporer très facilement dans votre quotidien.

Les baies de goji

Les baies de goji sont riches en antioxydants, vitamines et minéraux et pourraient aider à renforcer le système immunitaire, améliorer la circulation sanguine et favoriser la santé de la peau.

Les graines de chia

Les graines de chia sont une excellente source de protéines, en fibres, en acides gras oméga-3 et en antioxydants. Elles pourraient aider à réduire l’inflammation, à améliorer la digestion et à réguler la glycémie.

Le cacao cru

Le cacao cru est truffé de minéraux, d’antioxydants et flavonoïdes, et pourrait aider à réduire le stress, à améliorer la circulation sanguine et à favoriser la santé cardiovasculaire.

Le curcuma

Le curcuma est bien connu pour la curcumine, un composé bioactif qui pourrait aider à réduire l’inflammation, à améliorer la fonction cérébrale et à favoriser la santé digestive.

Les baies d’açaï

Les baies d’açaï apportent antioxydants, vitamines et minéraux et pourraient aider à renforcer le système immunitaire, à améliorer la santé de la peau et à favoriser la perte de poids.

Le thé matcha

Le thé matcha, grâce à sa théanine, caféine, et ses antioxydants, pourrait aider à améliorer la concentration, à stimuler le métabolisme et à favoriser la relaxation.

Les graines de chanvre

Les graines de chanvre sont également une excellente source de protéines, d’acides gras oméga-3 et de minéraux, et pourraient aider à réduire l’inflammation, à favoriser la santé cardiaque et à améliorer la digestion.

En explorant les bienfaits de ces superaliments et en apprenant à les intégrer dans une alimentation saine et équilibrée, il serait possible d’améliorer la santé et le bien-être de manière significative.

À votre santé,

Jean-Marc Dupuis



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Retrouver la joie de Noël

Tournez le “problème” des cadeaux à votre avantage

Noël approche et voici quelques conseils pour exploiter le “problème” des cadeaux à votre avantage. En fait, les cadeaux pour les autres sont une occasion hors pair de faire un bilan sur soi-même.

Cadeaux : de quoi cette personne a-t-elle besoin ?

Le moment de faire un cadeau est très révélateur de notre attitude envers les personnes que nous prétendons “aimer”.

Si nous savons exactement quoi offrir, c’est un signe.

Cela veut dire que nous avons prêté attention à la personne, que nous sommes au fait de ce qu’elle vit, ce qui est important pour elle, ce qui lui manque.

Nous l’avons forcément écoutée, à tout le moins observée. Nous avons pris de ses nouvelles et des informations sont restées gravées dans notre mémoire. Bref, nous n’avons pas été indifférent et, quand il s’agit de lui trouver un cadeau, c’est facile ! “La dernière fois que je lui ai rendu visite, elle avait cassé la théière de sa grand-mère ! Je vais lui en racheter une nouvelle !

Réciproquement, s’il y a une personne à qui nous ne savons pas quoi offrir, c’est un signal d’alerte. C’est un signe que nous avons commencé à la perdre de vue.

C’est le moment d’appeler cette personne, et pourquoi pas lui rendre visite.

Lui consacrer du temps non pour nous amuser et faire la fête, mais pour rattraper les occasions manquées.

Prendre le temps de s’asseoir pour qu’elle nous raconte ce qu’elle est devenue, ses épreuves, ses projets, ses joies et ses peines, ses désirs et ses craintes…

Alors, sans aucun doute, émergeront de nombreuses idées de cadeaux pour Noël.

Écouter sans chercher à reprendre la parole

L’écoute attentive est une des denrées les plus rares dans la société moderne. C’est un des plus beaux cadeaux de Noël que l’on puisse faire.

Une personne prête à écouter, qui ne coupe pas pour dire qu’elle sait déjà, qu’elle a compris, qui ne cherche pas à vous interrompre pour parler d’elle-même et expliquer qu’il lui est arrivé quelque chose de plus important ou plus intéressant qu’à vous, une telle personne est plus rare que le diamant.

Il ne tient qu’à nous de devenir ce diamant.

Il ne faut pas avoir peur que l’autre n’ait rien à dire :

Si les gens n’ont rien d’intéressant à vous dire, disait le psychanalyste Carl Rogers, c’est que vous ne savez pas les écouter.

Cela demande souvent juste l’effort de rester silencieux assez longtemps pour que la personne timide ose se mettre à parler.

Aller plus loin qu’un simple “Joyeuses Fêtes !”

Écrire une carte de Noël mentionnant certaines des choses qui sont arrivées à la personne, et quelques mots sur les projets précis que nous la savons être en train de mener, fait infiniment plus plaisir qu’un simple “Meilleurs vœux” ou “Joyeuses Fêtes”.

Une carte de Noël trop courte et sèche risque de témoigner, au contraire, que nous ne sommes absolument pas concernés par la vie de l’autre, ce qui est important pour lui.

Redécouvrir les traditions

Il est facile d’organiser tout une fête de Noël avec les décorations et les aliments standardisés que les commerçants veulent nous vendre.

Mais chacun de nous a un patrimoine immense de traditions de Noël, qu’il ne tient qu’à nous de déterrer.

Ce sont les chants, les contes, les biscuits, friandises, les boissons, viandes, desserts et les coutumes et bricolages plus ou moins curieux transmises dans notre pays d’origine, notre région ou notre famille.

Vous trouverez là des sources intarissables de cadeaux que vous pouvez faire vous-même.

C’est l’occasion de s’y mettre à plusieurs, et donc de se retrouver, rire et transmettre aux plus jeunes ces traditions sans lesquelles Noël se limite à une bien triste fête de la bouffe et de la consommation.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Dans une étude allemande portant sur 2400 adultes de plus de vingt ans, les personnes qui projetaient de grandir et de se développer dans leur grand âge ont effectivement vécu en moyenne treize ans de plus que les autres. [1]

Faire des expériences nouvelles, suivre des cours, voyager, et résister aux pensées négatives associées à la vieillesse améliore la longévité, selon ces chercheurs.

Mais, me direz-vous, comment rester motivé alors qu’on vieillit ? Comment, surtout, “résister aux pensées négatives associées à la vieillesse”, quand le corps se déglingue et que l’esprit patine ?

C’est une bonne question.

Choisir de devenir un beau vieillard

L’important est de commencer par y croire. Se convaincre qu’il est possible de trouver une forme de beauté dans la vieillesse, malgré les inévitables problèmes de l’âge.

Regardons attentivement, par exemple, le visage de ces personnes photographiées le jour de leurs 100 ans : [2]

Ou, sans aller si loin dans le temps, prenons cette photo d’Anna Orso, artiste italienne décédée à 73 ans (c’était en 2012) : [3]


 

Je ne sais pas pour vous, mais en contemplant ces photos, je ressens comme des petites bulles d’air toutes claires qui remontent à la surface dans une mare aux eaux boueuses et noirâtres.

Des émotions différentes surgissent dans ma conscience : un apaisement, une satisfaction calme, un appel au bonheur, une joie profonde bien plus forts que devant les photos des jeunes actrices et mannequins qui se bousculent au cinéma, sur Instagram et dans les publicités.

Ma poitrine se libère. Mon souffle devient plus profond, et régulier. Mon rythme cardiaque ralentit. Je me détends.

Pourquoi ?

Parce que, en voyant ces personnes âgées et belles, je me remémore que la vie peut aller dans le bon sens.

Que les années qui passent peuvent être des années qui enrichissent, qui perfectionnent, qui libèrent, plutôt que des années qui abîment et qui détruisent. Je me souviens que, si la jeunesse peut avoir la beauté du corps, la vieillesse peut avoir celle de l’âme, si on décide de travailler dans ce sens…

Beauté de l’âme et beauté physique

Chez les personnes âgées, la question n’est pas (n’est plus) de savoir si elles ont des cheveux blancs, des rides, des plis, les oreilles trop grandes ou le nez de travers.

Tout cela n’a plus d’importance.

Ce que nous scrutons inconsciemment, face au visage d’une personne âgée, c’est la franchise du sourire, la clarté du regard, la signification véritable de leur expression. Les yeux sont le miroir de l’âme, dit le proverbe. C’est un âge où les traits ne peuvent plus mentir, comme dans le roman d’Oscar Wilde “Le portrait de Dorian Gray

Qui avons-nous en face de nous ?

Une personne bienveillante, au regard pétillant, au sourire sincère, à l’œil pétillant, sereine et digne de confiance ?

Ou au contraire, un esprit tortueux, cynique, un visage déformé par les tics et les grimaces traduisant l’amertume, la méchanceté, la joie mauvaise et le besoin de vengeance ?

Lorsqu’il a créé la sorcière dans Blanche-Neige, Walt Disney a réussi le prodige de réunir, en un seul dessin, la caricature de ce que peut devenir une méchante personne :


Or, on le sait, personne d’autre que nous-mêmes ne peut décider de la direction que nous allons donner à notre vie, et donc aux expressions qui vont marquer notre visage dans notre grand âge.

S’il est vrai que les jeunes ne décident pas des traits de leur visage, ni de leur taille, ni de leur silhouette, nous sommes tous sur un pied d’égalité quand il s’agit de décider de devenir – ou non – une reproduction vivante de la sorcière de Blanche neige.

Car il existe aussi, dans nos mythes, contes et légendes, une haute figure d’autorité, à la voix grave, respectée, écoutée : le noble vieillard à la barbe blanche.

C’est Dumbeldore dans Harry Potter, Gandolphe dans le Seigneur des Anneaux, Merlin l’Enchanteur, Moïse, Abraham, ou encore le Dr Faust :


Il est vieux mais, comme on le voit sur cette magnifique image, issue du film Faust de Murnau (1926), tous les visages sont tournés vers lui avec un maximum d’attention.

Faust suscite l’admiration, parce qu’il a consacré sa longue vie, manifestée par sa longue barbe blanche, à réfléchir, étudier, rechercher la connaissance et la vérité. Sa science est symbolisée par l’épais grimoire qu’il tient sur son bras.

Il a consacré sa vie à sortir de la naïveté, de l’ignorance et de l’inexpérience de la jeunesse. Il a du pouvoir sur les autres parce qu’il a su prendre le pouvoir sur lui-même.

Réciproquement, existe la figure inverse du sorcier maléfique. C’est l’homme qui a utilisé sa vie à cultiver le raffinement du mal. Le mauvais vieillard est encore infiniment pire que le mauvais jeune, car il a l’expérience.

C’est la figure noire de Voldemort, le roi-sorcier d’Angmar, Méphistophélès ou encore du méchant magicien Jaffar.

Plutôt, donc, que se fixer l’objectif abstrait de vivre longtemps ou d’être heureux en étant vieux, je propose l’objectif concret d’arriver à un âge avancé avec un beau visage.

Ressembler, autant que possible, à un de ces joviaux centenaires. Et le moins possible à la sorcière de Blanche-Neige.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Santé Nature Innovation devient La Lettre de Jean-Marc Dupuis

Cela fait onze ans maintenant que je diffuse Santé Nature Innovation sur Internet. Au cours de ces années, la formule et les sujets n’ont pas cessé d’évoluer, allant des monographies détaillées sur une vitamine, un nutriment, une maladie ou une thérapie, jusqu’au récit personnel de voyage et au billet d’opinion sur l’actualité.

Alors que je ne traitais, au départ, que le sujet strictement limité de la santé, j’ai été amené avec le temps à aborder des problèmes plus généraux. En effet, la maladie n’intervient pas de façon isolée dans nos vies, indépendamment de nos sociétés, nos modes de vies, de nos goûts, de nos histoires et de nos caractères personnels.

Non, votre état de santé aujourd’hui est déterminé par la société et l’époque où vous vivez, et par les choix de vie que vous avez faits, vous et tous vos ascendants.

En effet, notre patrimoine génétique lui-même n’est-il pas déterminé par les choix matrimoniaux de nos parents ? Nos habitudes alimentaires ne sont-elles pas conditionnées, au départ, par notre éducation familiale ? N’avons-nous pas, chacun, notre propre tempérament, système immunitaire, force ou fragilité, qui nous protègent ou nous poussent vers la maladie ?

La médecine conventionnelle ne comprend pas cela. Elle vous dit : le diabète est causé par l’excès de glucose dans le sang, donc le manque d’insuline et l’excès de sucre dans l’alimentation. Le cancer par les mutations et les toxines. L’arthrose par le surpoids, l’inflammation, les blessures du cartilage. Les maladies cardiaques par la cigarette, le manque d’exercice physique et la malbouffe.

Mais elle ne remonte pas au-delà. Elle ne vous dit pas comment retrouver une vie saine et équilibrée, et la maintenir. Comment faire pour respecter un régime sans sucre. Où trouver la motivation pour faire du sport. Comment arrêter de fumer. Comment respecter nos bonnes résolutions.

Or, c’est là tout le problème !

Les Autorités sanitaires partent du principe qu’elles peuvent nous faire changer d’habitude en nous répétant jusqu’à la nausée de “ne pas manger trop gras, trop salé, trop sucré” ; elles espèrent nous faire craquer à force de marteler que “l’abus d’alcool est dangereux pour la santé”, et de nous nous assommer de slogans “manger-bouger”.

Quelle naïveté. Quel manque de psychologie…

Nous le savons tous, le fait de soigner sa ligne, respecter un régime alimentaire sain, faire du sport, bien dormir et dominer son stress n’est pas la solution pour être en bonne santé, c’est la cause de la bonne santé.

Dire à une personne obèse : pour être en meilleure santé, tu devrais mieux manger et plus bouger, c’est comme dire à un pauvre : pour être plus riche, tu devrais avoir plus d’argent.

Cela paraît logique. C’est en fait absurde et insultant.

Plus j’étudiais la santé, plus mes connaissances se développaient dans la domaine, plus j’ai pris conscience que la santé est un tout. Elle ne peut être séparée de l’état affectif, psychologique, social, des personnes.

Même une maladie contagieuse qui semblent pouvoir toucher n’importe qui, indépendamment de votre âge ou de votre état de santé, comme la grippe, le rhume ou la gastro, dépendent en fait de la société où vous vivez. Le Covid ne serait pas devenu en quelques semaines un problème mondial sans les transports aériens et la vie dans les mégalopoles.

La médecine travaille le nez dans le guidon. Elle cherche à traiter la maladie sans traiter les causes. Par exemple, elle cherche un “remède à la dépression” en essayant de trafiquer les neurotransmetteurs (molécules chimiques dans le cerveau) responsables des émotions, mais elle n’a (évidemment) aucune prise sur les causes objectives, réelles et pratiquement insurmontables qui provoquent le désespoir dans les populations modernes, et qui expliquent qu’un cinquième de la population soit dépressive. Elle cherche le nouveau médicament contre des maladies sexuellement transmissibles tout en s’interdisant de mettre en garde contre les pratiques sexuelles qui provoquent ces maladies. Elle cherche à guérir les maladies cardiaques avec une pilule miracle, une nouvelle opération, une greffe de cœur artificiel ou de cœur de cochon, mais n’a bien sûr aucun moyen d’agir sur les modes de vies à l’origine de l’épidémie de maladies cardiaques.

Sur le sucre, comment ignorer que la surconsommation de bonbons, sucreries, biscuits, boissons sucrées, malbouffe, est causée avant tout par la détresse affective ? Dans un monde où la douceur de vivre se fait rare, on la remplace bien sûr par la douceur du goût sucré qui est toujours à portée de main et de porte-monnaie, dans chaque kiosque à journaux, caisse de supermarché, distributeur automatique sur le quai des gares.

La médecine moderne a-t-elle inventé le traitement contre la détresse affective ? Assurément non.

Et ce n’est pas tout : il y a encore la question du coût. Car il est bien beau d’inventer des traitements, des opérations. Encore faut-il que le patient parvienne à se les faire prescrire par un professionnel disponible, et que le système de santé soit organisé donc financé. Dans un monde qui s’enfonce dans la crise économique, où des pénuries impensables il y a peu se multiplient, où des milliers de médicaments sont en rupture de stock, où les urgences ferment, et où l’on annonce que l’hiver prochain pourrait sonner le retour des interruptions de chauffage, n’est-il pas temps d’être réaliste, courageux, d’ouvrir les yeux sur la réalité qui nous arrive dessus, et sur les problèmes très concrets que nous devons désormais affronter ??

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de remettre à plat la lettre de Jean-Marc Dupuis et de proposer, à tous mes fidèles lecteurs, un nouveau départ. J’ai décidé de terminer le cycle de Santé Nature Innovation, qui a bien assez duré, et de lancer une nouvelle série intitulée tout simplement : La lettre de Jean-Marc Dupuis.

J’arrête la société SNI Editions, elle a fait son temps. La lettre de Jean-Marc Dupuis sera désormais éditée par une nouvelle société, VL Management, que je suis en train de rebaptiser Jean-Marc Dupuis Editions (ce qui sera fait d’ici la rentrée pour compter avec la lenteur administrative).

Sur le plan pratique, cela ne change rien pour vous. Vous n’avez aucune démarche à suivre. Vous pouvez bien entendu vous opposer à ce que votre adresse email soit transférée à VL Management. Depuis toujours, les personnes qui souhaitaient se désinscrire de ma lettre pouvaient le faire en un simple clic, et ce sera toujours le cas. Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, adresser un email à l’adresse donnees-personnelles@santenatureinnovation.com, ce qui aura pour conséquence de mettre fin à votre abonnement à la lettre:

Sur le plan administratif : vous n’avez rien à faire non plus. Dans le cadre du changement d’éditeur, les adresses emails et autres données le cas échéant des abonnés à Santé Nature Innovation seront transférées à VL Management. SNI Editions supprimera de ses systèmes toutes les données vous concernant. Dans la mesure où SNI n’éditera plus la lettre Santé Nature Innovation de Jean-Marc Dupuis, elle supprimera l’ensemble de vos données personnelles en sa possession, à l’issue des délais légaux de conservation. Durant ces délais, vos données ne seront conservées que sous forme d’archivage et ne seront plus utilisées par SNI Editions. Pour en savoir plus sur vos droits, vous pouvez consulter la politique de confidentialité de SNI Editions.

Une chose encore : j’utilise désormais une nouvelle plateforme pour diffuser mes lettres, appelée partager.io. En tant que lecteur, cela ne vous intéresse pas, et vous ne verrez pas la différence. Mais pour moi, cela fait une différence très grande car c’est un système très souple et simple à gérer qui va me permettre de diffuser mes lettres sans aucune assistance technique, et sans débourser un centime. Je vous informe à tout hasard de ce bon plan dont vous pourriez avoir envie de profiter, vous aussi, si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure de diffuser comme moi des lettres d’information, quel que soit le sujet (partager.io n’est pas réservé à la santé).

Je vous promets en tout cas de continuer à vous livrer, en toute liberté, mes points de vue sur les traitements qui sortent, les problèmes qui empêchent les gens d’être heureux et en bonne santé. En vous remerciant de votre confiance et de votre fidélité, je vous redis…

A votre santé!

Jean-Marc Dupuis



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