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Chère amie, cher ami,

Si vous voyez un grand arbre âgé de plus de deux millions d’années dont les feuilles sont divisées en deux lobes et qu’il vous faut cinquante kilos de ces feuilles pour fabriquer un kilo d’extrait standardisé : n’hésitez plus, c’est un ginkgo biloba !

C’est un arbre incroyable. Savez-vous qu’il a même résisté à Hiroshima !

En Europe, le ginkgo est en général présenté comme un veinotonique et plus généralement comme un stimulant de la circulation, qu’elle soit veineuse (jambes lourdes), artérielle ou capillaire.

L’extrait de ginkgo exerce une activité vasodilatatrice sur les artérioles et vasoconstrictrice sur les veines.

Il s’oppose au spasme artériel, diminue la perméabilité capillaire, réduit l’agrégation plaquettaire, les risques thrombotiques microcirculatoires et renforce la tonicité vasculaire. Il a un effet anti-œdémateux, protégeant aussi bien le vaisseau que le cerveau ou la rétine. Il intervient dans la régulation du métabolisme des prostaglandines et de certains neurotransmetteurs, et a été proposé chez les adolescents dans les déficits de l’attention avec hyperréactivité [1].

Il est proposé dans le cadre des troubles circulatoires et leurs conséquences locales ou cellulaires : douleurs veineuses, vertiges, fourmillements, acouphènes, troubles artériels (artérites), baisses de l’acuité auditive ou visuelle, déficits de l’intellect, de l’attention ou de la mémoire [2].

Selon l’Américain Jean Carper, auteur du best-seller « Stop Aging Now ! », le ginkgo serait une des plus puissantes substances que l’on peut proposer contre de multiples conséquences du vieillissement. Il diminue la tension artérielle, augmente le bon cholestérol (HDL), améliore les impuissances à composante vasculaire, ralentit même l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Et le ginkgo est sans danger : on peut juste observer en début de supplémentation des effets d’excitation ou des maux de tête qui conduiront à réduire les apports.

Il est recommandé de l’associer aux acides aminés lipotropes (choline), aux autres protecteurs (phosphatidylcholine et phosphatidylsérine), à la vitamine E et aux acides gras oméga-3.

Maladie d’Alzheimer : les bénéfices du ginkgo

L’extrait de Ginkgo biloba EGb 761 est l’un des extraits de plantes les plus utilisés en Europe chez les sujets âgés présentant des désordres cognitifs. Lee Bars P. et al., du « New York Institute of Medical Research », ont mené sur un an un essai multicentrique randomisé en double-aveugle contre placebo, dans le but d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’EGb dans la maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire. Trois cent neuf patients ont ainsi été tirés au sort pour recevoir soit 120 mg par jour d’EGb, soit un placebo [3]. Les résultats ont montré que l’EGb était capable, sur une période de 6 mois à 1 an, de stabiliser, voire dans certains cas d’améliorer, selon des critères objectifs, les performances cognitives et le comportement social de patients atteints de démence vasculaire ou de type Alzheimer. Ces résultats ont été confirmés par plusieurs études récentes [4].

La phosphatidylsérine : améliorez votre capacité d’apprentissage !

Une importante recherche bibliographique [5] sur « Medline [6]» confirme l’impact de la phosphatidylsérine sur les fonctions cognitives.

La phosphatidylsérine (PS) est un composant phospholipidique essentiel des membranes cellulaires cérébrales. Le vieillissement, le stress et l’oxydation altèrent ces membranes délicates. Cette altération, associée au vieillissement, entraîne une dégradation des capacités cognitives et de la mémoire.

Dans l’étude, les patients supplémentés réalisent des progrès importants : mémoire des noms et visages, apprentissage de nouveaux noms et reconnaissance visuelle. Les progrès étaient d’autant plus significatifs que la situation de départ était dégradée.

De plus, d’autres améliorations ont été notées : meilleure capacité à mémoriser les numéros de téléphone et l’emplacement de certains objets, davantage de concentration pour la lecture et la conversation. Certains de ces progrès ont persisté jusqu’à quatre semaines après l’arrêt de la supplémentation, suggérant ainsi une contribution de fond de la PS au traitement des déficiences cognitives.

Une prise de 100 mg une à trois fois par jour de phosphatidylsérine a amélioré de façon significativement mesurable des sujets atteints de maladie d’Alzheimer [7].

Acide lipoïque, R-lipoïque et vieillissement du système nerveux

Le vieillissement de notre système nerveux, qui conduit de la simple déficience en mémoire ou concentration à des affections beaucoup plus graves comme les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, semble pouvoir être régulé par l’acide alphalipoïque. Des études menées sur des cultures de tissu montrent que cette substance contribue à la régénération des neurones. Bien entendu, ces résultats doivent être confirmés chez l’homme.

En Allemagne on le préconise dans le cadre des polyneuropathies (dégénérescences nerveuses) liées à l’évolution du diabète (avec d’autres antioxydants comme les vitamines C et E, le glutathion et l’acide dihomo-gamma-linoléique que l’on trouve dans l’huile d’onagre).

L’acide alphalipoïque facilite la transformation de la nourriture ingérée en sucre simple (glucose) et en acides gras, donc en énergie métabolique. Des études suggèrent qu’il pourrait avoir une action directe sur le diabète, l’insulinorésistance, sur l’accumulation de corps cétoniques et d’acide lactique.

Les doses actuellement préconisées sont d’environ 500 à 1000 mg par jour et 100 à 300 mg par jour pour son dérivé plus actif, l’acide R-lipoïque.

Bien entendu, les traitements que j’ai évoqués ici ne sont pas exhaustifs. On reparlera d’autres solutions dans quelques temps. D’ici là, surveillez bien votre messagerie…

Docteur Dominique Rueff



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