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Allergies : ce qu’il faut mettre dans votre frigo pour vous en débarrasser

Chère amie, cher ami,

Je vais peut-être vous étonner, mais l’allergie n’est pas mauvaise : c’est un phénomène qui est même absolument nécessaire à la vie et au maintien de notre intégrité biologique. C’est ce que soulignent le professeur François-Bernard Michel et le docteur Jean Bousquet [1], dans l’excellent ouvrage qu’ils ont consacré à cette question.

L’allergie, c’est une réaction (du grec ergos) de notre corps à ce qui lui est étranger (du grec allos, l’autre). Il peut s’agir d’une réaction au venin d’un insecte, à un aliment, à une plante… Notre corps rejette ce qu’il estime être mauvais et nous met ainsi à l’abri de nombreux toxiques…

Le vrai problème, ce n’est donc pas les allergies, mais quand les allergies deviennent trop nombreuses et trop fortes.

Il faudrait donc parler d’hyperergie, le phénomène pathologique consistant en une « hyper-allergie ».

La prévention primaire de l’allergie

Comment éviter de souffrir de ces réactions allergiques ?

D’abord, bien sûr, en évitant tout contact avec l’allergène, c’est-à-dire la substance qui provoque l’allergie. Toute allergie, surtout si elle se répète, doit être considérée comme potentiellement grave, voire mortelle. C’est le cas des œdèmes de Quincke [2], en particulier chez l’enfant. L’éviction de l’allergène devient une absolue nécessité et l’on devra apprendre à lire les étiquettes, car aujourd’hui les industriels savent très bien se protéger en mentionnant « les traces de laitages ou de fruits à coque… »

Bien entendu, il ne faut pas confondre « allergies » et « intolérances ».

Les allergies, on l’a dit, sont la conséquence d’une réaction de défense forte et inappropriée vis-à-vis d’un agent extérieur.

Le système immunitaire, qui est « hyperstimulé », va déclencher la sécrétion d’un médiateur que l’on appelle histamine, et la réaction passe par la stimulation des immunoglobulines (que l’on nomme IgE).

La conséquence peut être une rhinite, un œdème, une forte réaction cutanée. Le traitement médical doit être rapide, mais il est efficace et peut devenir une urgence vitale en cas d’œdème. La prévention nécessite une absolue éviction de l’allergène, ce qui, dans le cas d’une allergie alimentaire, peut être difficile à gérer.

Même si, en théorie, on ne guérit pas d’une allergie, une prévention nutritionnelle globale et un mode de vie associant des substances « anti-inflammatoires » peut contribuer à la diminution de beaucoup de symptômes.

Les intolérances, elles, proviennent d’une hyperstimulation du système immunitaire qui met en œuvre les immunoglobulines IgG. Au contraire des précédentes, les réactions sont moins violentes, plus chroniques, parfois même méconnues (aggravation des douleurs et inflammation en cas de maladie rhumatologique) et elles guérissent au bout de plusieurs mois quand on arrive à éliminer l’antigène qui peut être alimentaire ou autre. Il n’y a pas de traitement médical, rarement d’urgence vitale.

Les deux types d’allergies peuvent être combinés et se renforcer l’un l’autre, ce qui explique que, dans le cadre d’une prévention nutritionnelle globale, le traitement de l’intolérance puisse améliorer les symptômes allergiques et en diminuer l’intensité.

Une approche nutritionnelle globale de l’allergie

Je ne connais pas d’allergiques qui n’ont pas été améliorés de façon significative par la mise en place d’une approche nutritionnelle globale.

Dans le cas d’une allergie, il est indispensable et incontournable de modifier quelques éléments clefs de son alimentation. Cela constitue à mes yeux le préalable à toute tentative de supplémentation nutritionnelle.

Sans vous en rendre compte, vous mangez peut-être :

  • Trop de graisses animales saturées (c’est le péché mignon d’une majorité de Français) et de sucres « rapides » : c’est-à-dire trop de fromages gras et/ou fermentés, trop de viandes… ou de sucreries.
  • Pas assez de protéines, de légumes et crudités (fibres) ou poissons (acides gras oméga-3). La présence de ces éléments permet de « moduler » l’allergie. Bien entendu, le régime végétarien bien équilibré peut très bien convenir.

Ce qu’il faut essayer de bannir à tout prix !

Dans tous les cas, essayez d’éviter les acides gras dits « trans » industriels, les graisses hydrogénées que l’on trouve dans les fritures, les « agents de texture » utilisés dans les plats préparés, les viennoiseries, les biscuits, les pâtes toutes faites, les soupes déshydratées et certaines céréales pour petit-déjeuner. Utilisez de préférence des graisses naturelles, des graisses non dénaturées, non chauffées industriellement, mais en petites quantités et bien entendu sans les recuire à l’excès ou les frire. Ne les faites pas « brûler » en cuisinant.

Le mélange à parties égales (pour assaisonner) des huiles d’olive, de noix et de colza apporte déjà une quantité optimum d’acides gras linoléiques et linoléniques indispensables à la prévention.

À lui seul, ce mélange pris régulièrement (1 à 2 cuillères à soupe par jour) est déjà en mesure de limiter l’expression d’un bon nombre de symptômes allergiques. Ne dépassez pas, toutefois, cette quantité.

Mangez moins de sucres ajoutés, sucreries, de farines blanches et raffinées… qui apportent trop de « calories vides ». Vous éviterez par ce type d’effort des chutes brutales de la concentration en sucre de votre sang (hypoglycémie) qui peuvent servir de « déclencheur » au phénomène allergique.

Variez votre alimentation

Essayez de varier les plaisirs : un jour de la viande, un jour du poisson, un jour des œufs si vous êtes « omnivore », toujours une céréale et une légumineuse en cas de végétarisme. Evitez d’associer à un même repas des quantités trop importantes de protéines d’origine animale (par exemple viande et fromages en quantité à un même repas).

Consommez plus de fibres, mais ne pensez pas que pour cela il suffit de prendre des « comprimés » ou des « biscuits ». Ces derniers sont parfois nécessaires, mais avant d’en arriver là réhabilitez dans votre alimentation quotidienne l’usage des légumes verts à fibres (navets, carottes, céleris…), des fruits à fibre (pommes et poires bio pas trop mûres), des céréales complètes bio ou semi-complètes (riz, épeautre, quinoa, kamut…) et des légumineuses (soja, lentilles, haricots, pois…).

Mangez plus de poisson… mais bien sûr, pas des bâtonnets de poisson pané revenus à la poêle dans un bon beurre frit ! Méfiez-vous des conservateurs sur le poisson.

Evitez notamment les gros poissons qui sont au sommet de la chaîne alimentaire comme l’espadon, le thon, le saumon et préférez les petits poissons comme la sardine ou l’anchois… Cela pour limiter le risque d’intoxication aux métaux lourds, en particulier le mercure. Pas de poisson plus de deux fois par semaine chez la femme enceinte.

Diminuez votre consommation de sel (c’est-à-dire de sodium) car il favorise les œdèmes : ne resalez pas systématiquement vos plats, utilisez plutôt des épices, mangez moins de conserves et d’aliments préparés industriellement car ils sont souvent plus salés.

Utilisez du sel de mer gris complet qui vous apportera d’autres oligo-éléments que le sodium et/ou du « tamari », une sauce de soja fermentée que l’on trouve dans tous les magasins de diététique. Si les allergies au lait de soja ne sont pas exceptionnelles, je n’ai jamais vu d’allergies au tamari.

Enfin n’oubliez pas qu’une « dérive alimentaire exceptionnelle » n’a jamais tué personne.

De temps en temps, vous pouvez donc aussi vous faire plaisir !

Je dois vous quitter, je vous dirai dans une prochaine lettre quelques mots des supplémentations nutritionnelles qu’il faut envisager lorsque l’on fait face à des allergies. Surveillez bien votre messagerie !

Docteur Dominique Rueff



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