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Chère lectrice, cher lecteur,

Dans le dernier numéro de la revue Nature (15 octobre 2015), une éditorialiste anglaise, Jo Marchant, signe un article intitulé « Prenez en compte toutes les preuves des thérapies alternatives. [1] »

Le sujet paraît réjouissant. En effet, Nature est considérée comme la plus prestigieuse revue scientifique du monde. S’ils commencent à plaider pour les thérapies alternatives, c’est bon signe !

Jo Marchant cite les études scientifiques qui ont montré que l’acupuncture soulage les symptômes du côlon irritable avec moins d’effets secondaires que les médicaments existants [2].

Elle explique que les médecines « intégratives » qui combinent approche conventionnelle et approches alternatives sont proposées dans des dizaines d’instituts médicaux majeurs aux Etats-Unis. Ainsi le Stanford Center for Integrative Medicine en Californie propose de l’acupuncture pour aider contre les effets secondaires des chimiothérapies.

Énormités médicales

Mais dans sa volonté, très méritoire, de défendre les médecines douces, notre éditorialiste écrit également des énormités qui trahissent une ignorance étonnante de la médecine :

« Les bienfaits de thérapies comme le reiki et l’acupuncture vont au delà de l’effet placebo », explique-t-elle. « Les thérapeutes alternatifs n’obtiennent pas leurs résultats simplement parce qu’ils sont particulièrement bons pour tromper les gens en leur faisant croire qu’ils vont aller mieux. Beaucoup d’éléments des soins qu’ils apportent – de la parole au toucher – semblent avoir le pouvoir de soulager des symptômes et même d’avoir des effets sur le physique. »

Extraordinaire : en 2015, Nature, à la pointe des connaissances médicales et scientifiques, découvre que parler et toucher un malade peut contribuer à le soulager !

Ils ne le savaient pas !!

Nature découvre que l’empathie est importante

Mais Jo Marchant ne s’arrête pas là :

« Plutôt que de rejeter ces approches de but en blanc, essayons d’apprendre d’elles. Nous devons extraire les ingrédients vraiment actifs de ces thérapies – des choses comme les rituels, l’imagerie mentale, l’empathie, l’attention accordée au patient et l’espoir – afin de comprendre comment ils fonctionnent et trouver un moyen de les incorporer dans nos protocoles ».

C’est un aveu :

Nos savants seraient en train de découvrir qu’il n’y a pas que les pilules, les radiations et les lettres recommandées qui ont un effet sur les malades. Un comble.

Le prochain prix Nobel de médecine pourrait bien être décerné à un scientifique qui aura découvert que :

  • L’être humain a une imagination (ce qu’elle appelle l’imagerie mentale, terme barbare),
  • Qu’il est sensible à l’empathie, aux rituels,
  • Qu’il bénéficie de l’attention qu’on lui porte,
  • Et que l’espoir influence sa guérison !!

Cette coupure vis-à-vis de la pratique réelle de la médecine est, à mon avis, absolument effrayante. Elle est malheureusement présente à toutes les lignes quand vous lisez The Lancet, le British Medical Journal, le New England Journal of Medicine, le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Il est capital de connaître ces revues pour être crédible

Et pourtant, si vous ne lisez aucune de ces revues, ce n’est pas la peine de chercher, vous ne serez jamais crédible.

Les vrais experts ne peuvent que vous prendre de haut. Vous qualifier d’amateur, ou même d’ignorant.

C’est pourquoi je vous encourage vivement à vous y abonner, si ce n’est pas encore le cas.

Il est vrai que ces revues sont en anglais. Elles sont compliquées à lire. On considère habituellement qu’elles ne s’adressent qu’à des personnes ayant le niveau doctorat, si possible obtenu dans une université anglo-saxonne.

De plus, elles coûtent cher : 230 euros par an pour The Lancet ou Nature.

Mais il faut savoir que tous les experts des hauts comités gouvernementaux les lisent. Et ils ne se contentent pas de les lire.

Ils décident ainsi ce qui est bon pour vous : par exemple les vaccins, médicaments, campagnes de dépistage ou de prévention, les règlementations qu’il faut vous imposer, les obligations, les interdictions.

C’est pourquoi j’ai décidé de vous parler plus en détail de ces revues.

Vous allez voir que c’est passionnant, et important pour vous.

Des revues au service des intérêts de l’industrie pharmaceutique

Sous des apparences d’objectivité et de rigueur, ces revues sont le fer de lance d’un mouvement effrayant.

D’abord, loin d’être faites dans le but unique d’améliorer votre santé, elles servent prioritairement à promouvoir l’industrie pharmaceutique.

Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet. Il est abondamment dénoncé partout. Non seulement ces revues acceptent des publicités pour les médicaments, et donc de l’argent de l’industrie. Non seulement elles publient des études qui ont en général été financées partiellement ou en totalité par l’industrie. Mais en plus, la plupart des éditeurs de ces revues ont des liens avec l’industrie, que ce soit parce qu’ils donnent des conférences, acceptent des invitations, des voyages, ou mènent eux aussi des recherches avec les fonds de l’industrie.

Tous ces faits sont documentés dans l’énorme livre du Pr Philippe Even, « Corruption et crédulité en médecine » qui vient de paraître aux éditions du Cherche-Midi.

Mais il y a à mon sens un problème bien plus grave. Je veux parler de l’idéologie dominante qui règne dans ces revues.

L’être humain considéré comme un objet

Pour elles, c’est extrêmement clair : elles nous considèrent, elles vous considèrent comme un animal, et souvent même pas comme un animal : comme une chose, un objet avec lequel on peut faire absolument n’importe quoi.

C’est un problème très profond et ce n’est pas la faute des personnes qui écrivent dans ces revues. Elles sont elles-mêmes prisonnières d’un système de pensée.

En effet, le principe même de ces revues médicales « scientifiques » est de ne publier que des données objectives, fiables, observables, reproductibles (dans le sens où l’on peut reproduire les expériences décrites et obtenir les mêmes résultats avec d’autres sujets).

Mais pour être scientifique, il faut absolument faire abstraction de tout ce qui est particulier, et donc au fond tout ce qu’il y a d’humain dans l’homme : son histoire, sa personnalité, ses sentiments, ses amours, ses aspirations spirituelles.

Les études qui portent sur son comportement s’efforcent de l’observer comme un rat de laboratoire dans une cage. Et c’est logique : pour que l’étude soit scientifique, et donc reproductible, il faut qu’elle soit valable avec n’importe quel être humain. Il faut donc créer des conditions qui gomment tout particularisme.

Ainsi votre histoire personnelle, vos désirs, vos attentes, vos craintes, tout ce qui vous est personnel ne doit absolument ne pas intervenir dans l’expérience sous peine d’en perturber les conclusions.

C’est ainsi que ces revues, qui traitent supposément du bien-être des gens, ont débouché sur le résultat exactement inverse, à savoir que, lorsque vous les lisez, vous ne savez même plus si l’on parle d’êtres humains ou de machines ou de produits chimiques. C’est une contradiction complète pour des revues qui ont à l’origine été créées pour aider les gens à aller mieux, dans leur corps comme dans leur tête.

Il n’y a qu’à voir comment elles se présentent : ce ne sont plus que des schémas de molécules, des tableaux statistiques, des histogrammes, des diagrammes et des explications aussi arides que n’importe quel traité de physique ou de chimie sur la fusion nucléaire ou le fonctionnement du roulement à billes.

« Vous n’êtes pas qu’un tas de cellules »

Plus inquiétant encore, vous vous rendez compte en les lisant que les scientifiques travaillent actuellement à faire tout et n’importe quoi avec nos cellules. Leur seul objectif semble être de repousser toujours plus loin les frontières de la technique, y compris si cela n’a plus aucun lien avec le bien des malades, et présente les plus grands dangers pour le futur de l’humanité.

Tout cela au nom de la science, bien sûr, en oubliant au passage la maxime pourtant si connue de Rabelais qui avertissait déjà, il y a 500 ans, que « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Pour moi, heureusement, ces lectures (que je suis bien obligé de faire vu mon métier) me confortent dans ma motivation à poursuivre l’œuvre de « Santé Nature Innovation ».

Nos publications sur la santé, au contraire, s’efforcent de revenir constamment à l’essentiel, de rester centrées sur le bien de nos lecteurs, bien physique mais aussi bien social, moral et spirituel.

Notre exigence est de ne jamais oublier que nous parlons à des êtres de chair et de sang, habités par des sentiments et des passions. Des personnes qui ont chacune leur histoire propre, des particularités qui n’appartiennent qu’à elles. Des personnes qui ont des forces, des faiblesses, des doutes, qui se posent des questions et cherchent à progresser.

Des personnes qui savent, enfin, que la vérité totale nous échappera toujours, et que le plus grand danger pour l’homme n’est pas de ne pas savoir, mais d’imaginer qu’il détient seul la vérité et que c’est son rôle de l’imposer aux autres.

Chère lectrice, cher lecteur, sachez que vous n’êtes pas pour moi de simples amas de cellules. Vous n’êtes pas des machines à traiter des nutriments, des hormones et des neurotransmetteurs. Vous êtes Nicole, Blandine et Juliette, Alexandre, Sacha et William.

Dans « Santé Nature Innovation », vous trouvez des références aux articles du Lancet. Parce que je les consulte. Parce que mon but est de vous transmettre ce que j’y trouve d’intéressant (cela arrive souvent, malgré tout).

En revanche, vous aurez beau chercher, jamais dans The Lancet vous ne trouverez un article qui vous parlera avec des mots vrais de la beauté d’une fleur, du sourire d’un enfant, du bonheur d’être à table avec ceux qu’on aime, du sens de la vie. Et pourtant, si l’on oublie cela, on peut avaler tous les médicaments, se faire toutes les piqûres qu’on veut, croyez-moi, ça n’ira jamais mieux.

Manger, vivre mais aussi « penser bio »

Ma conviction, vous la connaissez : la santé est un tout. La santé, c’est aller mieux dans son corps, mais aussi dans sa tête et dans son milieu de vie. Le progrès n’est possible que si l’on apprend l’importance de nourrir son corps avec de bons aliments naturels, pour lesquels il est fait, mais aussi de vivre dans un environnement sain, et même de « penser bio », car il est aussi dangereux de se mettre des cochonneries dans la tête que dans le corps (nous allons d’ailleurs bientôt sortir un nouveau journal sur ce sujet, qui traitera de la santé du corps et de l’esprit).

Nous ne sommes plus nombreux à oser dire et écrire de pareilles choses, noir sur blanc. C’est bien malheureux, mais sachez que je ne suis pas seul malgré tout à travailler en ce sens. Au contraire, nous sommes de plus en plus nombreux. Nous avons de plus en plus de contributeurs, de titres, mais surtout de lecteurs.

C’est un signe qui ne trompe pas.

C’est évidemment une source immense d’espoir et d’encouragement. J’espère vraiment que notre travail vous aide. N’hésitez pas à me le dire si c’est bien le cas (ou d’ailleurs à vous plaindre si c’est justifié).

Car tout ce que je fais ne sert à rien si cela ne vous aide pas.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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