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Il est important de conserver chez soi de l’iodure de potassium, surtout si l’on habite auprès d’une centrale nucléaire.

En cas de fuites radioactives, en effet, on prend ce produit, sous forme de comprimés, et la thyroïde se “sature” en iode, empêchant l’iode radioactif dégagé par l’accident, de s’installer dedans.

Ainsi est fortement réduit le risque ultérieur de cancer de la thyroïde.

Si vous n’en avez pas, vous pouvez aussi vous badigeonner de la teinture d’iode sur le bras, l’iode pénètre ainsi dans le sang et produit un effet similaire.

C’est le type de considérations qui occupaient les gens dans les années 50 et 60, à cause de la Guerre froide, et qui malheureusement, refont surface aujourd’hui dans notre douloureuse actualité.

Toutefois, je n’insiste pas trop sur cette “solution santé” car elle parait bien dérisoire face aux conséquences plus générales d’un vrai conflit nucléaire…

(Avertissement : la suite de ce message est éprouvante à lire ; vu l’avalanche de mauvaises nouvelles auxquelles nous sommes déjà tous soumis quotidiennement aux informations, chacun de mes lecteurs est parfaitement légitime à estimer qu’il a déjà sa dose de stress, et qu’il ne souhaite pas en rajouter. Vous pouvez interrompre votre lecture ici.)

La bombe Tsar

Les Russes disposent, paraît-il, d’un bombe appelée “Tsar” capable de vaporiser tout Paris, ses immeubles, ses habitants (il n’en resterait plus aucune trace), et de détruire et tuer toute vie alentour jusqu’à 65 km, c’est-à-dire toute la banlieue et presque Chartres, Beauvais, Compiègne ou encore Château-Thierry1.

Soit au minimum 6 millions de morts et 2,5 millions de blessés, en une seconde.

Or, avec Londres et Berlin, Paris fait partie des trois cibles citées par les médias russes contrôlés par le Kremlin.

Des émissions télévisées sont diffusées actuellement en Russie, où les frappes nucléaires sur la France sont librement discutées, et même approuvées par les commentateurs. Le Président Poutine répète pratiquement chaque jour que, si l’Occident continue les livraisons d’armes à l’Ukraine, au point de compromettre les chances de victoire de la Russie, il n’hésitera pas à appuyer sur le bouton.

En Occident, les médias et les dirigeants nous disent qu’il ne faut pas les prendre au sérieux.

Espérons que ce soit vrai. Néanmoins, il faut avoir conscience que :

Aucun moyen d’arrêter les missiles nucléaires

Notre armée ne dispose d’aucun système pour arrêter ce type de missiles, tirés directement de la Russie. Ils atteindraient Paris environ trois minutes après que Poutine eut appuyé sur le bouton.

Notre protection, c’est que la France pourrait alors tirer à son tour, en représailles, des missiles nucléaires sur la Russie. C’est ce que les dirigeants appellent la “dissuasion nucléaire”.

Mais, est-ce vraiment une “protection” ?

Personnellement, si je faisais partie des survivants, je ne serais pas consolé de savoir que nous avons, nous aussi, commis l’abomination en faisant des millions de morts à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

A vrai dire, je trouverais cela encore pire.

La doctrine de la “dissuasion nucléaire” ne tient pas debout

Il faut reconnaître que la doctrine de la dissuasion nucléaire, aussi appelée “destruction mutuelle assurée”, ne tient pas debout.

Elle ne peut qu’avoir germé dans le cerveau d’imbéciles n’ayant aucune notion de psychologie humaine.

Et ce n’est pas parce qu’il n’y a plus eu d’attaque nucléaire depuis Hiroshima que cela prouve quoi que ce soit. 70 ans, ce n’est qu’un clin d’œil à l’échelle de l’histoire du monde.

Il est bien connu que l’être humain adore faire du mal à ses ennemis, y compris à ses propres dépens.

Cela s’est vu bien souvent dans l’histoire. Jamais n’ont manqué les aventuriers et kamikazes en tous genres, ravis de mourir si cela permettait d’infliger le plus de mal possible autour d’eux.

C’est ce que font, quasiment tous les jours, les auteurs des “crimes de masse” aux Etats-Unis. Ils sortent dans la rue un fusil à la main et essayent de faire un maximum de morts avant d’être abattus par la police. Savoir qu’ils vont mourir, en conséquence de leur crime, n’exerce aucune dissuasion. Au contraire, leur propre disparition fait partie du plan, car ce sont des personnes qui n’aiment pas la vie, n’aiment pas les autres, ni eux-mêmes, et estiment que c’est tant mieux s’il y a des morts.

Dans le cas de Poutine, rappelons que :

  • C’est un violent, formé au KGB, puis entré dans les mafias russes, admirateur de la force. Le sang (Tchétchénie), les assassinats (espions, oligarques…) font partie de son ADN. et il s’en fait une gloire ; beaucoup de Russes l’aiment à cause de cela, c’est pourquoi il bénéficient d’un soutien majoritaire dans l’opinion ;

 

  • Poutine sait que, s’il perd la guerre, il risque de finir comme Saddam Hussein et Ben Laden. Il est d’ailleurs réputé vivre dans la hantise de la mort atroce du dictateur Kadhafi, déchiqueté par la foule après avoir été renversé. Pour Poutine, donc, mourir par une frappe nucléaire sur Moscou peut bien lui paraître un moindre mal, s’il sent qu’il perd la guerre en Ukraine ;

 

  • Poutine a déclaré, en 2019, que ni lui ni les Russes ne devaient craindre une riposte nucléaire : “nous irons directement au Paradis, tandis que eux (les Occidentaux) iront en enfer”. C’est une vision des choses qui paraît quelque peu simpliste. Mais on sait que, tous les jours, des attentats suicides sont commis par des islamistes répondant exactement à cette “logique” ;

 

  • Il semblerait que Poutine soit malade. Dans ce cas, on ne peut pas exclure qu’il soit très déprimé et qu’il se dise “fichu pour fichu, autant faire un grand feu d’artifice avant de mourir”.

Poutine et Hitler

Le parallèle est souvent fait entre Hitler et Poutine.

Hé bien, il se trouve que Hitler, quand il s’est su perdu, a tout fait pour que l’Allemagne soit ravagée le plus complètement possible, avant de se suicider. Et n’oublions pas non plus son fidèle adjoint Goebbels qui était avec lui dans le bunker à Berlin. Goebbels a fait “encore mieux” qu’Hitler puisqu’il a tué sa femme et ses six enfants avant de se suicider aussi.

Sans aller chercher dans des exemples aussi dramatiques, parlons de ce que tout parent peut observer chez ses enfants, et ce que tout spectateur peut voir aux informations, tous le jours : des petits, des ados, des adultes, qui infligent aux autres des vexations, des coups, pour le plaisir, et même si cela risque de leur retomber dessus.

Partir du principe que, forcément, Poutine n’est pas comme ça, est un pari risqué, reposant sur une vision superficielle et fort naïve de l’humanité.

Les petites techniques des Occidentaux pour se voiler la face

Parmi toutes les forces psychiques de notre cerveau, la plus puissante est celle du déni.

Pour éviter les efforts, les sacrifices, les décisions douloureuses, nous nous racontons à nous-même des fables, qui nous permettent de rester bien tranquillement installés dans notre marécage.

Nous faisons comme Porculus, le sympathique cochon, qui n’a pas de plus grand plaisir que de s’enfoncer dans “la bonne boue, si douce” :

Depuis notre plus tendre enfance, nous avons développé des stratégies d’évitement, des petites techniques, pour ne pas regarder les choses en face, et qui nous permettent de ne pas nous en faire.

Cela va des leçons non apprises, aux examens non préparés, aux avertissements ignorés de la part de notre patron, voire de la police. Ce sont les personnes qui trafiquent en espérant ne pas être arrêtées, fument en espérant ne pas avoir le cancer, qui font des excès de vitesse en espérant ne pas avoir d’amende ni d’accident, qui se nourrissent de malbouffe en espérant éviter de grossir et d’avoir le diabète. Bref, toutes ces fois on nous mentons et trichons en espérant qu’on ne nous verra pas, ou du moins qu’on réussira “toujours” à s’en sortir.

Nous avons en général raison, d’ailleurs, de ne pas nous en faire.

Bien souvent, nous passons entre les gouttes. C’est le “pas vu, pas pris”. On trouve une bonne excuse, un petit mensonge, on verse une larme, on promet de ne pas recommencer, et puis ça passe.

Mais le problème est que ça ne marche pas toujours, justement. Au contraire, on peut dire que, tôt ou tard, les choses finissent par nous rattraper.

“Tant va la cruche à l’eau…”

En effet, il y a ce vieux proverbe qui dit : “Tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin elle se casse.”

Cela veut dire qu’à force de faire des choses, il arrive un moment où il va falloir payer la facture.

Parfois, la facture est bien plus lourde que celle que nous méritions.

C’est la chanson Pont du Nord. Vous vous souvenez :

“Su’l’pont du Nord un bal y est donné, etc.”

Dans cette chanson, la jeune fille ne fait pas quelque chose de grave. Elle veut “juste” aller danser au bal. Elle ne fait qu’un petit mensonge à sa maman. Mais pas de chance, le pont s’écroule, et elle meurt noyée…

“Voici le sort des enfants obstinés, voici le sort, des enfants obstinés…” termine la chanson.

C’est cela même : l’obstination.

L’obstination, pour se convaincre que, puisque ça a marché jusqu’à présent, cela marchera toujours, sans que nous ayons besoin de faire quoi que ce soit, sinon de continuer notre petite routine.

Comme l’histoire de la dinde de Noël, qui tous les matins voit le paysan lui apporter du grain pour l’engraisser. Au bout de plusieurs mois, elle finit par se persuader que le paysan est son ami, et qu’il ne lui veut que du bien. Jusqu’au jour de Noël où elle se fait égorger, et manger.

Poutine bluffe, c’est sûr…

Les Occidentaux sont pratiquement unanimes : quand Poutine explique que les Européens et les Américains devraient se méfier d’une attaque nucléaire, il bluffe.

Nos ministres de la Défense, Florence Parly pour la France, Mary Elizabeth Truss pour la Grande-Bretagne, Christine Lambrecht pour l’Allemagne, Lorenzo Guerini pour l’Italie, Margarita Robles pour l’Espagne, Ludivine Dedonder pour la Belgique, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Joe Biden et Nancy Pelosi (parlement américain), sont tous d’accord pour ne pas tenir compte de ses menaces :

  • “- Il le dit, mais il ne le fera jamais ! Ignorons ses paroles et armons l’Ukraine !”

Et d’envoyer des chars, des missiles, des munitions et, bientôt, des avions de chasse.

Dans la presse, vous trouverez le catalogue complet des bonnes excuses et justifications pour ignorer la menace nucléaire :

  • “C’est juste de la rhétorique”(ah bon, pourquoi ? Comment le savez-vous ??)

 

  • Cela fait des années qu’il le dit, et il ne le fait jamais (hm… est-ce que ça prouve quoi que ce soit sur l’avenir ?)

 

  • Il n’a pas clairement dit qu’il allait nous envoyer une bombe nucléaire. Il a seulement dit qu’il réagirait à toute intervention occidentale en Ukraine avec des “armes allant à la vitesse de l’éclair”, qui provoqueraient des “destructions comme le monde n’en a jamais connues auparavant”. Donc, à ce stade, on ne sait pas (ouais ouais ouais…)

 

  • Il va peut-être le faire, mais ce ne seront “que” des armes nucléaires tactiques, et non pas des missiles nucléaires stratégiques. (La différence entre un arme nucléaire “tactique” ou “stratégique” est une vue de l’esprit, totalement arbitraire) ;

 

  • On ne peut tout de même pas le laisser massacrer violer les Droits de l’Homme les bras croisés (d’accord, mais êtes-vous sûr que votre solution ne fait pas courir un risque encore bien pire et terrifiant, pour les Droits de l’Homme ? Avez-vous vraiment les moyens d’agir ?)

 

  • et, ma préférée : “C’est un aveu de faiblesse. Après le désastre sur le terrain et la réaction unanime et courageuse des Occidentaux, il agite la menace nucléaire parce qu’il est désespéré.”

 

Un aveu de faiblesse.

Extra.

Voilà ce que titrent nos médias.

Franchement, cela fait peur.

Personne n’est dans la tête de Poutine

En réalité, nous le savons tous, il n’y a aucun moyen de savoir si Vladimir Poutine bluffe ou pas.

Selon toute probabilité, lui-même ne le sait pas. Il se dit “p’têt ben que oui, p’têt ben que non.”

Il se tâte. Il attend de voir.

  • “Ça dépend, si y a du vent”, comme disait Fernand Raynaud.

Poutine pourrait même être dans cette situation que nous avons tous connue un jour, où nous avons dit une chose “juste pour rire”, sans y croire une seconde, sauf que les choses ont ensuite évolué et ce qui était une blague est devenu sérieux, puis s’est concrétisé, à la surprise générale…

L’important, donc, n’est pas de savoir ce qui se passe dans la tête de Poutine, surtout qu’on nous dit régulièrement qu’il est fou, de toute façon.

Donc personne ne sait ce qu’il pense, ni ce qu’il va faire.

L’important c’est de répondre à la seule question :

“Peut-il, techniquement parlant, le faire ?”

Et là, nous avons tous la réponse : oui.

Regarder les choses en face est toujours la meilleure solution dans les cas difficiles

Alors bien sûr, ça met mal à l’aise.

Mais l’avantage, quand on regarde les choses en face, et qu’on arrête de se cacher derrière des petites excuses minables, c’est qu’on peut mesurer le vrai danger, et adopter une ligne de conduite en conséquence.

Et à ce stade, toutes les personnes de bonne volonté peuvent se mettre d’accord sur le fait qu’il paraît raisonnable d’éviter de jeter de l’huile sur le feu.

Notre marge d’action s’arrête là. Nous ne pouvons pas décider pour Poutine. Nous n’atteindrons pas le risque zéro.

Mais, éviter de mettre de l’huile sur le feu, ce n’est déjà pas mal :

Nous pouvons agir pour, au moins, ne pas contribuer activement à augmenter le risque d’apocalypse. Prendre toutes les mesures nécessaires pour diminuer la probabilité le plus possible.

Nous pouvons, en particulier, éviter de faire les imbéciles, et de nous comporter comme des gamins immatures.

Nous pouvons agir en adultes, en écoutant tout simplement ce que dit Poutine, sans déclarer par avance qu’il ne mettra pas ses menaces à exécution. Parce que nous n’en savons rien. Et que, connaissant le profil du bonhomme, il est capable de tout.

Je ne dis pas qu’il faut “approuver” Poutine, ni croire sur parole tout ce qu’il dit, et encore moins le soutenir.

Je ne dis pas non plus qu’il faille paniquer aujourd’hui. Cela ne servirait à rien, de toute façon.

Rappelons que, si vous cherchez à vous casser le moral, vous n’avez pas du tout besoin de la guerre en Ukraine. Selon les spécialistes, il existe 300 problèmes majeurs qui menacent l’humanité, à tout moment, et cela va de l’astéroïde qui pourrait heurter la Terre à la tempête solaire détruisant tous les ordinateurs du monde, en passant par les explosions volcaniques en chaîne, les pluies de météorites, le réchauffement du permafrost, le nouveau virus tueur bien pire que le Covid, une crise financière globale, un refroidissement planétaire accéléré comme dans le film “le Jour d’Après”, la baisse des spermatozoïdes chez les hommes avec le risque d’une stérilité généralisée et la fin de l’humanité à court terme, etc…

Les pessimistes peuvent s’en donner à cœur joie avec des sujets innombrables, il suffit pour cela de consulter un seul site Internet sur l’avenir de l’environnement par exemple.

De nombreux informaticiens de la Silicon Valley, dont Bill Gates et Elon Musk, s’inquiètent même d’un danger dont ils disent qu’il est pire que la menace nucléaire : l’intelligence artificielle qui, selon eux va bientôt échapper à l’homme, et l’avènement du règne des robots, comme dans Terminator…

Ajoutons à cela que les armes “conventionnelles” modernes sont tellement puissantes, déjà, qu’elles peuvent faire pratiquement autant de dégâts que les armes nucléaires. Les grandes armées du monde disposent de tous les moyens nécessaires pour ravager le monde, si l’ordre leur en était donné, sans faire exploser la moindre bombe atomique…

Tout cela pour dire que la menace de la mort, quoi qu’il arrive, flotte déjà au-dessus de nos têtes en permanence. De ce point de vue, il n’y a rien de nouveau sous le soleil depuis que le monde est monde.

Mais de la même façon, depuis que le monde est monde, les personnes qui souhaitent vivre doivent aussi se montrer raisonnables, et éviter d’aller exprès se jeter dans la gueule du loup. On ne va pas s’amuser à titiller le grizzli dans sa tanière. Mowgli évite d’aller provoquer le tigre Shere Khan qui, par ailleurs, est tiraillé par la faim et rêve de chair humaine…

C’est ce qu’on appelle la sagesse, la prudence.

C’est une attitude élémentaire. C’est ce que je conseillerais de faire, si j’étais ministre, ou président

Mais bon, ce n’est pas le cas donc, comme tout le monde, je suis condamné à attendre, en espérant pour le mieux.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis



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