Guerre et épidémies
Chère lectrice, cher lecteur,
Dans l’histoire des Hommes, guerres et épidémies vont ensemble.
Elles se produisent aux mêmes endroits, au même moment, mais ce sont les épidémies qui font le plus de morts :
- La Guerre de Cent Ans a tué surtout des chevaliers qui combattaient en petits nombres sur les champs de bataille (quelques milliers) mais la grande peste noire qui a eu lieu pendant la Guerre de Cent Ans, entre 1349 et 1355, a fait, elle, 34 millions de victimes !!!
- Les Conquistadors ont sûrement tué des centaines de milliers d’Amérindiens lors de la conquête de l’Amérique ; mais le virus de la variole, qu’ils avaient malencontreusement apporté avec eux, en a tués 100 millions ;
- la Première Guerre mondiale a fait 9 millions de morts sur les champs de bataille ; mais la grippe espagnole qui a suivi a fait 30 à 50 millions de morts ;
- La guerre en Ukraine a fait au moins 636 morts civils selon le dernier décompte de l’ONU [1] et plusieurs milliers de militaires, mais selon une étude du Lancet, le Covid aurait fait 18 millions de morts. [2]
Ces morts, par dizaines de millions, modifient la face du monde.
Le monde d’avant, et le monde d’après
Le monde d’après n’a plus rien à voir avec le monde d’avant.
Les gens ne pensent plus de la même façon :
- Ils ne parlent plus des mêmes sujets. Ils n’ont plus les mêmes désirs ni les mêmes joies.
- Ils n’ont plus les mêmes peurs ni les mêmes peines.
Ils ont changé d’opinion, de comportement, d’objectifs, à tel point qu’ils doivent faire les plus grands efforts de mémoire, et d’imagination, pour essayer de se représenter comment les gens étaient, avant.
Eh bien, si vous réfléchissez un tout petit peu, vous vous apercevez que c’est exactement ce qui nous arrive.
Les choses qui nous paraissaient normales en 2020
Des choses qui nous paraissaient parfaitement normales en 2020 nous semblent insensées aujourd’hui. Et des choses que nous jugions inimaginables nous paraissent désormais banales.
Ces changements ont concerné la quasi-totalité des pays (en dehors de l’Afrique subsaharienne), qu’ils soient démocratiques ou autoritaires, occidentaux ou orientaux, riches ou pauvres.
Ainsi par exemple, le fait de se promener dans la rue le visage masqué, de refuser de serrer la main à un ami, d’annuler des engagements, rendez-vous, événements, fermer des entreprises entières à tout instant, pour cause de suspicion d’une maladie.
Le fait de s’enregistrer à tout propos dans des systèmes informatiques de traçage pour les activités inoffensives, comme les restaurants, les trains, les lieux de culte, les musées.
La suppression de libertés publiques en une simple annonce télévisée, pour des semaines ou des mois, sans vote, sans consultation ni aucune voie de recours pour les personnes concernées.
Interdictions et nouvelles obligations
Les interdictions ont pu être aussi étendues que :
- celles se déplacer, d’acheter ou de vendre ;
- celle de se réunir en famille, et même dernière visite à un parent au seuil de la mort, les baptêmes, mariages et enterrements ;
On a vu s’instaurer, à une vitesse déconcertante, des contraintes sociales non seulement inimaginables peu auparavant, mais illégales, comme :
- l’obligation sous peine de graves discriminations, exclusions, et de licenciement dans de nombreuses professions, de se vacciner, y compris pour les personnes déjà immunisées naturellement ;
- l’autorisation pour les systèmes de santé d’administrer à grande échelle des produits non-homologués, ne remplissant pas les conditions légales de mise sur le marché (les vaccins au stade expérimental)
- la restauration du délit d’opinion et des sanctions pour “complotisme”, un terme fourre-tout qui a permis l’exclusion des réseaux sociaux de personnes ayant partagé des informations vraies ou plausibles, comme la thèse du Covid échappé du laboratoire de Wuhan, la transmission du virus par les personnes vaccinées, l’inutilité des masques en extérieur, ou qui s’inquiétaient que les autorités n’en viennent à instaurer un jour, un “passeport vaccinal”.
Des atteintes sans précédent ont eu lieu contre le droit de propriété, plusieurs gouvernements, démocratiques ou autoritaires ayant procédé au gel des comptes bancaires des personnes contestant pacifiquement les mesures (camionneurs au Canada, non-vaccinés en Australie).
Extension des luttes
Il était logique, une fois les lignes franchies, que le monde puisse basculer une guerre où les mêmes techniques allaient être utilisées contre l’ennemi extérieur.
La guerre est menée par nos pays, non à la façon traditionnelle, mais par la contrainte économique et sociale sur les populations civiles du camp adverse, via les systèmes informatiques connectés.
Cela va des coupures Internet à l’exclusion des réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram sont coupés en Russie) au blocage des paiements via les systèmes Swift, Visa, Mastercard, GooglePay, AppelPay, Paypal, et donc l’impossibilité de vendre ou d’acheter pour les individus comme pour les entreprises. Il a même été question de désactiver à distance les voitures électriques Tesla sur le territoire russe.
Ces mesures ne font aucun scandale dans les pays occidentaux. Organiser l’effondrement de l’économie russe, priver des dizaines de millions de familles de leurs ressources en plein hiver, semble considéré comme relativement bénin. Provoquer une violente aggravation de la crise économique chez nous, dont souffriront en premier les plus pauvres à cause de la hausse des prix, n’est pas un problème qui mérite qu’on s’y arrête.
Tout ceci alors que nos dirigeants qui prennent ces mesures savent parfaitement qu’elles n’ont pas la moindre chance de dissuader Poutine de continuer à envahir l’Ukraine !
L’espoir pour en sortir
La seule solution pour sortir de tout cela est de s’arrêter et de réfléchir.
Stopper le terrible emballement où nous sommes entrés et où le camp majoritaire a pris l’habitude de réduire les critiques au silence par l’insulte et la caricature.
Interdire le débat conduit forcément à ce que les réflexions perdent en qualité et donc à ce que de mauvaises décisions soient prises. C’est ce que nous vivons actuellement, avec les plus graves conséquences à la clé puisque, rappelons-le, un emballement de ce conflit en Ukraine pourrait aboutir à l’ultime catastrophe nucléaire.
Nous savons tous que nous avons besoin du regard et de l’oreille des autres pour prendre de bonnes décisions dans nos vies. C’est le cas aussi quand c’est le sort collectif de l’humanité qui est en jeu.
Sur les sujets compliqués, il faut la collaboration de nombreux cerveaux pour trouver la solution. Chacun parle à son tour, écoute les réponses, répond aux objections. L’important est d’être de bonne foi, et de s’obliger à être rigoureux dans la recherche de la vérité, sachant que cela implique forcément de reconnaître que nous avons eu tort sur certains points, car nos pensées ne sont jamais parfaites.
C’est ainsi que, peu à peu, on arrive à un consensus où, chacun ayant tenu compte du point de vue des autres, se dessine une solution supérieure à ce que toute personne isolée aurait pu imaginer.
C’est ce qu’on appelle l’intelligence collective. C’est ce qui explique que les démocraties réussissent mieux que les dictatures, apportant plus de paix et de prospérité.
Mais si les populations dans les démocraties perdent cette exigence et la capacité de dialoguer en vérité, le résultat est le même que dans les dictatures : injustices, pauvreté, guerres et épidémies, pour tout le monde.
C’est le prix.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Sources:
[1] https://ift.tt/oVSg4qK
[2] https://ift.tt/BHNtljO
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