Durant cette crise, quelle personnalité révélez-vous ?
Chère lectrice, cher lecteur,
Il est intéressant d’observer la façon dont chacun réagit à la crise du coronavirus :
- Ceux qui sont collés aux infos et à Facebook semblent le plus dans la peur, l’anxiété, la panique ;
- Ceux qui se protègent de la sur-information semblent vivre à peu près normalement ;
- Une minorité, enfin, profitent des interdictions pour développer de nouveaux talents qu’ils avaient toujours repoussés, faute de disponibilité.
A quelle catégorie appartenez-vous ?
Ou peut-être, de façon plus fondamentale, pouvez-vous changer de catégorie, pour passer, par exemple de la première à la seconde, ou de la deuxième à la troisième ?
Vouloir ne suffit pas
Il ne suffit malheureusement pas de décider de couper sa télé, sa radio, son téléphone, pour se protéger des informations.
Quelque chose en nous désire savoir. C’est un besoin aussi vital que de boire ou manger.
Quand on a le “virus” de l’information, c’est le cas de le dire, on se retrouve automatiquement ramené à écouter, lire… et s’inquiéter.
C’est normal.
En effet, notre curiosité est un réflexe archaïque de survie.
Nous agissons comme nos ancêtres primates qui avaient découvert quelque chose d’inquiétant dans leur environnement :
- “Là, dans les feuillages, j’ai entendu quelque chose bouger ! Je crois avoir vu la queue d’un serpent !!”
Tout s’arrêtait alors, la panique montait. Le calme ne pouvait revenir qu’une fois garanti que le serpent était parti.
Notre cerveau réagit exactement de la même façon à l’annonce de la possible présence d’un virus mortel tout près de nous.
Il est peut-être dans le souffle de la caissière au supermarché ! Ou peut-être le virus m’a-t-il déjà infecté !!
Il est donc logique de ne penser qu’à ça. De lire frénétiquement les informations, pour savoir si le “serpent” (le virus), se rapproche ou s’éloigne.
Et comme, forcément, personne n’en sait rien et qu’on vous bombarde d’informations contradictoires, vous angoissez de plus en plus !!
60 % des Français ont peur de reprendre les transports en commun
Malgré la “fin” du déconfinement le 11 mai, il n’y a toujours pratiquement personne dans les transports en commun.
Selon un sondage paru ce matin (jeudi 14 mai), 60 % des Français ont la peur au ventre d’y retourner.
Peu importe qu’il n’y ait plus, en moyenne, qu’une personne par jour et par département français qui décède en lien avec le coronavirus.
Comme avec le serpent, la menace paraît si dangereuse que, tant qu’on n’a pas la certitude qu’elle ait complètement disparu, notre système d’alerte interne nous empêche de nous calmer, d’oublier, de passer à autre chose.
L’angoisse vous saute à la gorge comme un monstre gluant qui se jette sur vous.
On ne choisit pas son tempérament
Comment font ceux qui parviennent à vivre comme si de rien n’était ? Comment font ceux qui profitent même de la crise pour lancer de nouveaux projets ?
Grave question, car il est vrai que, comme dans toutes les grandes crises, certaines personnes sont en train d’en profiter pour prendre des places vacantes, accaparer des avantages !
C’est une question de tempérament inné.
Certaines personnes naissent avec une tolérance au danger supérieure aux autres. Il est nécessaire dans une société humaine que certains soient comme cela, pour sauver l’ensemble de la communauté. Par contre, ce sont eux, évidemment, qui ont le plus de risque de mourir car ils s’exposent plus que les autres, par définition.
Il n’y a pas à se lamenter de ne pas être comme eux. Si vous faites partie des prudents, de ceux qui ne veulent pas quitter leur masque ni leurs gants, c’est simplement que votre instinct de survie est plus développé.
Maintenant, attention à ce que cet instinct de survie de vous joue pas des tours.
Actuellement, avec moins d’un mort par jour et par département français, il est en train de devenir plus risqué pour vous de rester confiné chez vous, privé de soleil, d’exercice physique, de contact humain, de nouveautés stimulantes.
Le simple fait, par exemple, que les liens sociaux se délitent un peu, par la fermeture des lieux publics, fait que les réseaux de solidarité s’affaiblissent. Il pourrait devenir plus compliqué d’obtenir une aide bien nécessaire d’un voisin, d’un ami, d’un membre de la famille, en cas d’accident domestique, d’infarctus, de coma diabétique ou autre urgence médicale.
A ce stade de la pandémie, j’estime pour ma part qu’il devient imprudent de rester plus longtemps confiné. Autrement dit, la baisse du risque d’attraper le virus ne compense plus la hausse du risque de prendre du poids, déprimer, déclencher des problèmes cardiovasculaires ou de l’arthrose par manque de sorties.
Et si vous avez encore des doutes, vous serez sans doute intéressé par cette nouvelle étude espagnole qui montre que les travailleurs qui ont continué à sortir de chez eux durant le confinement ont été moins contaminés par le Covid-19 que ceux restés à domicile !!
Le Pr Didier Raoult en parle ici : https://www.bfmtv.com/planete/le-professeur-raoult-se-sert-d-une-etude-espagnole-pour-remettre-en-question-l-efficacite-du-confinement-1913887.html
Cela peut être une bonne raison de couper la télé… et de retrouver le soleil !
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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