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Toux, bronchite, les suppositoires à l’huile essentielle d’eucalyptus

Le suppositoire est une invention de la médecine arabe, ai-je récemment appris [1].

Un certain savant nommé Ibn Al Jazzar qui vivait au 10e siècle avait inventé un mélange de :

« pénis de loup séché et pulvérisé, mélangé avec du musc, du safran et des clous de girofle »

À s’introduire là-où-je-pense.

Son but : favoriser la fertilité des femmes stériles.

Il est vrai que cette recette figurait dans un manuel intitulé « La médecine des Pauvres ».

« La médecine des Pauvres et des désespérés » aurait-on pu ajouter.

Les suppositoires de mon enfance

Quand j’étais petit, ma mère m’administrait des suppositoires de « Trophires » quand je toussais, mouchais, crachais :

suppositoires

Des années plus tard, j’ai découvert qu’il s’agissait d’huile essentielle d’eucalyptus, mélangée à un expectorant, le téonate de sodium.

Presque un produit naturel, déjà !

Vertus de l’eucalyptus

L’huile essentielle d’eucalyptus est un terpène, autrement dit une sorte de térébenthine.

C’est un hydrocarbure très odorant produit par les conifères mais aussi de nombreuses plantes. L’eucalyptus en est très riche et ses vertus médicinales étaient déjà bien connues des aborigènes d’Australie qui l’utilisaient contre les congestions nasales, les douleurs dans les sinus, et les infections.

L’Organisation mondiale de la Santé reconnaît l’usage des feuilles d’eucalyptus pour soulager les fièvres et les symptômes de l’asthme, l’inflammation des voies respiratoires, des bronches, de la gorge et des muqueuses de la bouche.

Peu étonnant, donc, qu’on l’utilise chez nous contre la bronchite. Plus étonnant, par contre, l’idée d’en faire une pâte et de le mettre à cet endroit-là !

Les Anglais seraient contre les suppositoires

Il paraît que les Anglais sont contre les suppositoires :

« Les Anglo-Saxons vouent un mépris absolu aux suppositoires, dont ils contestent l’efficacité, au contraire des Latins qui en raffolent. », explique une journaliste de Libération (Béatrice Bantman) [2].

En tant que Français, je tombe dans la catégorie des « latins », j’imagine. Pourtant je ne peux pas dire que je « raffole » des suppositoires.

– « Non, franchement Béatrice, tu exagères… »

Ce à quoi nous avons échappé

Depuis le 18e siècle, les suppositoires sont fabriqués à partir d’une pâte qui fond. Au départ, c’était une base de beurre de cacao, fondant à la température du corps humain. Aujourd’hui, c’est de la glycérine, un produit pâteux issu naturellement de la fabrication du savon.

Mais avant cela, les principes actifs du suppositoire étaient en général déposés sur un support en métal ou en corne, qu’il fallait expulser après utilisation.

Ils étaient donc parfois équipés de ficelles pour les retirer plus sûrement [3].

Plutôt réjouissant de savoir à quoi nous avons échappé !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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