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Régaler les plus gourmands en prenant soin de leur santé

 

J’ai la chance d’avoir de belles vignes autour de chez moi.

Les vignerons sont bien organisés. Ils mettent à certains endroits des serres qui accélèrent la maturation du raisin, à d’autres endroits des voiles, à d’autres de simples filets antigrêle, à d’autres encore, ils laissent la vigne découverte.

Ils ont même des vignes recouvertes pour protéger le raisin de l’humidité et permettre les récoltes tardives.

L’un dans l’autre, ils parviennent à produire du raisin mûr du 20 septembre jusqu’au 20 décembre !

Des grains de raisin sucrés comme des bonbons

Toute la saison, je peux m’y promener et cueillir un ou deux grappillons de raisin bien mûr.

Pas plus, car il est si sucré qu’il pique la gorge.

Chaque fois, je pense aux petits paysans d’autrefois pour qui ce raisin était… leurs bonbons.

Bonbons au goût de Schtroumpf

Les bonbons actuels, avec le sucre, les gélifiants, ont l’avantage de ne jamais pourrir ni de moisir.

Vous les mettez dans un paquet plastique, dans un distributeur automatique sur le quai d’une gare ou dans une station-service. Ils peuvent rester des mois à température ambiante. Ils seront toujours bons à vendre.

Avec les colorants, les arômes, les acidifiants, les industriels parviennent à fabriquer des bonbons qui ont le goût de tous les fruits de la nature, et bien d’autres encore comme les bonbons au goût Coca-Cola, Malabar, Carambar et, bien sûr, les célébrissimes bonbons au « goût de Schtroumpf ».

Les bonbons au Schtroumpf, de Haribo, sont « les bonbons préférés des Français ».

« Hmm, j’ai envie d’un truc bien chimique » !

Eh oui, avouons-le, qui n’a jamais entendu (ou ressenti lui-même) l’envie de « bonbons bien chimiques » ?

En réalité, les bonbons au Schtroumpf sont simplement aromatisés à la framboise. Avec du sucre et de l’acide citrique, extrait du citron, cela donne cette stimulation maximale des papilles et des glandes salivaires. Des flots de salive jaillissent dans la bouche, démultipliant l’appétit.

C’est une des réactions faisant partie de notre « instinct de cueillette ». Cet instinct multimillénaire nous pousse à rechercher les petites choses sucrées et colorées, et à en manger le plus possible, car les petits fruits sauvages ont longtemps été notre premier aliment.

Le problème de ces fruits est qu’on n’en trouve pas souvent dans la nature, à cause des saisons. En revanche, quand ils apparaissent, ils sont souvent si nombreux qu’on ne peut tous les cueillir.

Comme il faut en profiter, nous avons la capacité, dans ces moments-là, d’augmenter prodigieusement notre appétit, et de les manger sans limite.

L’évolution nous a donné une capacité presque illimitée à manger les petites choses sucrées et colorées

Cet été, en me promenant avec mes enfants dans les Alpes, j’ai pu faire à nouveau l’expérience du fait que les petits êtres humains sont conçus pour manger de petits fruits.

Il fallait les voir au milieu des champs de myrtilles. Dès 2 ans, ils sont capables de repérer les fruits mûrs. Leurs petits doigts les cueillent, et ils peuvent rester en position accroupie pendant 45 minutes sans problème pour se remplir l’estomac, et finir barbouillés de bleu.

C’est excellent pour leur santé.

Une étude parue dans la revue Food & Function a montré que les grosses quantités de myrtilles sont particulièrement favorables au cerveau des enfants. Des chercheurs de l’université de Reading (Royaume-Uni) ont pu mesurer par des tests sur ordinateur que les enfants devenaient plus rapides et plus précis.

De plus, les tanins des myrtilles font beaucoup de bien à l’intestin. Ils ont une action contre la diarrhée, la douleur et les spasmes intestinaux.

Pratiques déloyales des vendeurs de bonbons

De même que les enfants ne peuvent s’arrêter de manger des myrtilles, ils ne peuvent pas s’arrêter de manger des bonbons.

C’est la raison pour laquelle les publicités à la télévision pour les bonbons sont pour moi une attaque profondément déloyale contre les enfants. Ils n’ont aucun moyen de résister à la tentation, à moins d’avoir des parents qui luttent férocement à tout instant pour empêcher les bonbons d’entrer dans la maison.

Lamentables aussi sont tous ces magasins qui mettent les bonbons à hauteur des enfants dans les rayons et, en particulier, à la caisse, là où ils sont obligés de patienter de longues minutes sans rien faire. Leurs yeux ne peuvent pas faire autrement que de voir les bonbons. Tous leurs instincts s’agitent, comme autrefois lorsqu’une tribu découvrait des buissons de framboises, de myrtilles, de raisins, et c’est un supplice pour eux que de voir cela sans y toucher.

Les bonbons sont faits en matière « morte »

Si les bonbons ressemblent, par leur goût et leur aspect, à des framboises ou à des cerises bien mûres, leur composition nutritionnelle n’a rien à voir avec.

Ils sont faits de matière « morte ».

  • Ils n’ont pas de bactéries, d’enzymes, de levures, bref aucun de ces éléments de cette vie qui habite sur les grains de raisin que je cueille sur mon passage.
  • Ils n’ont pas non plus de vitamines, d’antioxydants ni de polyphénols.
  • Ils n’ont pas de fibres, de tanins et peu de sels minéraux, comme le potassium, que l’on trouve en grande quantité dans les raisins et les autres petits fruits.

Ils ont donc un index glycémique très élevé, ce qui les rend impropres à la consommation pour les diabétiques.

Les bonbons naturels

Si vous choisissez de limiter au maximum la consommation de vos enfants et petits-enfants en bonbons, il est important de ne pas créer de frustration massive chez eux, qui pourrait les conduire à se révolter et à se jeter, jeunes adultes, sur les si « délicieux bonbons chimiques » dont ils auront été privés.

Veillez à mettre à leur disposition des bonbons naturels comme :

  • tous les petits fruits sucrés dont nous avons parlé, ainsi que les fraises, les cerises… ;
  • des rayons de miel, qui ont l’avantage de donner un « chewing-gum », avec la cire, et aussi de la propolis à mâcher ;
  • des fruits secs : pruneaux, abricots, raisins, figues, tranches de pommes sèches ;
  • du chocolat noir à plus de 80 % de cacao, avec des éclats de fruits secs ou de fève de cacao ;
  • des mendiants (chocolat avec fruits secs et morceaux d’écorce d’orange confite) ;
  • des chips de légumes. Elles ont l’avantage d’être de toutes les couleurs, avec la patate douce, la betterave rouge, la carotte, la pomme de terre violette… ;
  • les amandes, noisettes, noix de cajou, que vous pouvez même acheter grillées et salées, ce qui leur donne meilleur goût. Certes, c’est moins bien que naturel, mais c’est incomparablement mieux que les bonbons et les chips.

N’oubliez pas toutes les mousses de fruits, smoothies, milk-shakes que vous pouvez faire également.

De quoi régaler les plus gourmands d’entre nous, tout en soignant notre santé.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Comment faire la paix sans être une bonne poire

 

Au cours d’un conflit, il est fréquent que la personne avec laquelle on se dispute propose de “faire la paix”.

On est alors bien tenté d’accepter. Les voix dans l’entourage ne manquent jamais pour nous inciter à tourner la page :

“- Dans la vie, il faut savoir pardonner !” ; “S’il te tend la main, tu dois la saisir !” Ou encore : “Donnez-vous une chance de repartir sur de nouvelles bases ! 

Quand j’entends cela, je réponds : “Hola, pas si vite !!!” 

Ceux d’entre nous qui ont déjà surveillé une cour de récréation connaissent ces garnements qui disent à leurs camarades : “Tiens, tape dans la main, on fait la paix”, et qui en profitent pour frapper dans la dos dès que l’autre a cessé de se méfier.

De même, combien de parents disent à leurs enfants : “Si tu veux ta Game Boy, dis pardon à Maman !

Le polisson a vite fait d’apprendre à grommeler un “Pardon Maman” insolent, d’obtenir sa Game Boy… et de recommencer ses méfaits.

Non, malheureusement, les choses sont un peu plus compliquées que cela, même chez les adultes, et à vrai dire, surtout chez les adultes.

Une petite notion de “psychologie des profondeurs”

Lorsqu’une personne vous fait mal, rien ne vous dit qu’elle ne le fait pas exprès, même inconsciemment.

C’est ce que Carl G. Jung appelait “la psychologie des profondeurs”.

Nous sommes très forts pour nous masquer à nous-même nos véritables intentions, surtout lorsqu’elles sont peu honorables.

Sans entrer dans des confessions personnelles trop intimes, je peux raconter l’histoire qui m’a enseigné cela pour la première fois.

Il s’agit du jour où j’ai “emprunté” un pièce de monnaie dans le porte-monnaie de ma mère pour m’acheter des bonbons. Ne pouvant m’avouer à moi-même que j’étais en train de voler, je me racontais que j’avais la ferme intention de la rendre.

Bien entendu, j’oubliais de le faire, et recommençais quelques jours plus tard avec la même intention, puis encore une nouvelle fois. Chaque fois, “j’oubliais” de rendre les pièces, et n’y pensais plus jusqu’au larcin suivant…

Un jour, je me fis prendre la main dans le sac, au sens propre comme au sens figuré.

On m’accusa d’être en train de voler. Je fus scandalisé de l’accusation. Je n’eus aucun mal à me mettre à pleurer et à protester sincèrement, ou du moins avec toutes les apparences de la sincérité, d’être accusé injustement.

De façon caractéristique, m’être fait attraper avait même augmenté mon sentiment d’être dans mon bon droit.

Mon inconscient avait fait un “excellent travail” pour me fournir de bonnes raisons de soupçonner celui qui m’avait attrapé d’être de mauvaise foi, mal-intentionné, etc.

Comment osait-il douter de ma bonne foi ? Comme pouvait-il être assez méchant pour m’accuser ainsi ! Quelle honte pour lui de m’avoir épié ! Moi, j’étais aussi pur que l’agneau qui vient de naître !

J’avais 7 ans.

Le psychiatre autrichien Alfred Adler a utilisé le terme “life lie” (mensonge de vie) pour désigner cela. Le “life lie”, c’est la fable que nous inventons de toute pièce pour nous persuader que nous sommes honnêtes et méritants, et ainsi fermer les yeux sur nos ratages, nos manquements, nos bassesses, et autres aspects sombres de notre vie.

En cas de conflit donc, on est obligé, même si l’autre a l’air sincèrement désolé et affirme ardemment vouloir se réconcilier, de se poser la question de savoir s’il ne se ment pas à lui-même.

C’est pourquoi se réconcilier n’est pas si simple. Quatre étapes sont nécessaires pour une paix authentique et durable :

1) Etape 1 : la demande de pardon authentique

Cette étape est cruciale. Quand on a fait quelque chose de grave, dire “Pardon !” ne suffit pas. C’est trop court, et trop facile.

Il faut être capable de dire “Pardon de t’avoir fait ceci ou cela”, en expliquant très précisément ce qu’on a fait de mal à l’autre.

Sans cela, on est pas sûr qu’on parle de la même chose. De plus, cette étape est nécessaire pour que la victime ne reste pas dans le déni de ce qui lui arrivé, et lui permettre de sortir de l’illusion que les agressions “n’arrivent qu’aux autres”.

Oui, nous avons été méchant avec elle, et il faut le reconnaître, sans prétendre que c’était “sans le vouloir”, “sans le savoir”, etc., ce qui ne serait qu’un moyen de minimiser notre culpabilité, et de rester dans le “life lie”.

C’est la première condition, nécessaire mais non suffisante, d’une authentique demande de pardon.

2) Etape 2 : la réparation

Si la personne est sincèrement désolée de ce qu’elle a fait, elle le montrera en essayant, par tout moyen, de réparer ce qu’elle a fait.

Bien souvent, la réparation effective est impossible. Quelque chose a été brisé définitivement, et c’est trop tard.

Mais dans ce cas, la personne doit faire preuve d’inventivité, pour essayer de prouver à l’autre qu’elle fait son maximum pour compenser.

Cette compensation ne doit pas se limiter à des paroles. Il doit y avoir des actes : don significatif, service rendu important, changement durable de comportement.

3) Etape 3 : l’engagement

Celui qui demande pardon ne doit pas seulement reconnaître précisément ce qu’il a fait, et s’efforcer de compenser au maximum de ses capacités.

Il doit encore donner à l’autre de bonnes raisons de croire qu’il ne va pas recommencer.

Cette étape est souvent négligée. Elle est pourtant capitale.

On veut se montrer généreux, aimant, avec le coupable. On veut prouver son affection, et sa grandeur d’âme, en montrant qu’on est capable de pardonner sans “faire d’histoire”.

Cela paraît généreux, mais c’est la mauvaise chose à faire.

Revoyez “Un tramway nommé Désir”, avec Marlon Brando, où la femme pardonne chaque fois à son mari alcoolique, qui chaque fois recommence.

Stella se réconcilie une nouvelle fois avec son mari Stanley (Marlon Brando) dans le film “Un tramway nommé désir”. Mais celui-ci ne lui a pourtant donné aucune raison de penser qu’il était capable de changer. Cette réconciliation de trop permettra à Stanley de violer Blanche, la sœur de Stella.

Stanley (Marlon Brando) peut ainsi recommencer et finira par abuser physiquement Blanche, la sœur de sa femme. Ce n’est qu’à ce moment-là que sa femme comprend son erreur. Elle le quitte, mais trop tard.

Le mal irréparable a été fait.

4) Etape n°4 : Le pardon accordé

Ce n’est qu’une fois les trois étapes précédentes franchies que le pardon peut être accordé, avec une chance d’aboutir à une paix durable et solide.

Mais attention :

D’abord, ce pardon n’est jamais obligatoire de la part de la victime.

Ne le faites que si vous le souhaitez, que si vous le “sentez”.

Il faut que cela vous apporte une joie profonde, un grand soulagement. Si au contraire vous éprouvez un sentiment mitigé, l’impression de vous faire un peu avoir, la conviction que “une fois de plus, c’est moi qui suis la bonne poire”, arrêtez-vous et prenez un peu de temps.

Le mieux dans ce cas là est de laisser passer du temps avant de vous réconcilier. Restez silencieux et offrez à l’autre un temps de mise à l’épreuve. Ce temps vous est nécessaire pour fortifier votre opinion. Attendez d’être sûr de vous.

Soyez attentif à cette “petit voix” qui vous parle, ce que Socrate appelait son “daemon”, et qui souvent est de très bon conseil.

Ensuite, même à ce stade, se réconcilier ne veut pas dire “on se remet ensemble et on recommence comme avant.

Au contraire, mieux vaut en profiter pour établir de nouvelles règles, un nouveau fonctionnement.

Quoiqu’il arrive, celui qui a été offensé reste libre de disposer de sa vie comme il le souhaite.

Il n’a aucune d’obligation vis-à-vis de l’autre. Se réconcilier signifie ne plus entretenir de mauvais sentiments vis-à-vis de l’autre, ne plus chercher à se venger, voire éprouver une tendresse authentique pour l’autre, malgré tout.

On raconte que feu Jacques Chirac disait : “Je ne suis pas rancunier ; mais je ne suis pas amnésique non plus.

Pour se réconcilier, il faut être deux

Si, après un grave conflit, tout ce que l’autre est prêt à faire est de déclarer, d’un air excédé :

Bon, d’accord, eh bien, puisque cela semble si important pour toi, pardon”, ce n’est pas vous qui avez un problème, et qui n’avez pas fait le nécessaire.

C’est l’autre. Il n’a, tout simplement, pas envie de se réconcilier. Vous n’avez aucun moyen de le forcer à être désolé, à changer. Ce mouvement ne peut venir que de lui.

S’il ne veut pas le faire, il va falloir laisser derrière vous cette personne. Vivre, malgré tout, votre vie, malgré les blessures qu’elle vous a infligées.

Ce n’est pas facile. C’est un deuil à faire.

Mais la vie d’adulte n’est pas “l’île aux enfants”, des “rires et des chants”, “le pays joyeux des enfants heureux” et des “monstres gentils”.

Le mal, l’intention de nuire, le besoin, même, de faire souffrir, existent chez l’Homme. Il est nécessaire parfois de prendre des mesures pour s’en protéger, même si on aurait aimé que cela soit autrement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Diagnostic et traitement de la maladie

 

La maladie cœliaque consiste en une inflammation de l’intestin grêle qui apparaît en général à l’âge de 45 ans.

Elle est provoquée par le gluten, une substance collante faite d’un assemblage de protéines, qui se trouvent dans les céréales (blé, seigle, orge en particulier), et plus précisément par une de ces protéines : la gliadine.

Elle est plus fréquente dans les pays les plus développés, avec un taux allant de 0,4 à 1 % de la population.

Elle peut apparaître chez les petits enfants au moment où le gluten est introduit dans leur alimentation, et se manifeste par un arrêt de leur croissance, de la diarrhée, un ventre ballonné.

Au niveau microscopique, la maladie cœliaque est une inflammation des villosités de l’intestin, c’est-à-dire des replis qui couvrent la paroi intérieure de l’intestin.

Ces villosités sont essentielles pour maximiser la surface de l’intestin, et permettre le passage des nutriments dans le sang.

Lorsque l’inflammation persiste, ces villosités disparaissent. L’intestin présente alors une surface plane, entraînant des diarrhées et une baisse de l’absorption des nutriments, pouvant mener à de la dénutrition et à de la déminéralisation. De la fatigue, de l’anémie, de l’ostéoporose, de la dépression apparaissent.

Sur le long terme, de nombreuses autres maladies peuvent surgir : inflammation des articulations (arthrite), infertilité, impuissance, atteinte des nerfs, dermatite (cloques rouges, démangeaisons, brûlures aux coudes) et, surtout, lymphome intestinal (un type de cancer).

Toutefois, beaucoup de personnes souffrant de la maladie cœliaque ne sont pas au courant. En effet, les symptômes de la maladie sont souvent flous, et il arrive qu’il n’y ait aucun symptôme digestif. La personne ne souffre « que » de fatigue, d’anémie, de douleurs articulaires, de démangeaisons, etc., et ne fait donc aucun lien avec ce qu’elle mange. Pire, elle n’a aucun symptôme, sauf une dénutrition discrète qui la mine et fait monter sur le long terme son risque de maladies graves.

Dans d’autres cas, la maladie est claire : la moindre particule de gluten provoque chez les patients de violents maux de ventre. Ils doivent pratiquer un régime strict sans gluten, mais doivent aussi choisir avec précaution tous leurs aliments pour éviter ceux « contaminés » au gluten, qui auront été mis en contact avec du gluten lors de leur fabrication, de leur transport ou de leur distribution.

Diagnostic de la maladie cœliaque

La maladie cœliaque ne peut être diagnostiquée que par une gastroscopie, ou « endoscopie digestive haute », c’est-à-dire un examen qui consiste à introduire une caméra miniature introduite par la bouche, reliée à un tube souple, pour examiner l’estomac et le duodénum (la première partie de l’intestin grêle), afin d’observer l’état des villosités.

En cas de lésions de l’intestin, le diagnostic est confirmé par un test sanguin.

Il existe une multitude de tests sanguins. Ils consistent à repérer dans le sang la présence d’anticorps pouvant être provoquée par les protéines du gluten.

Le test le plus efficace est basé sur la recherche d’anticorps antitransglutaminase tissulaire (abréviation : tTG) de classe IgA. Mais il existe de nombreuses options différentes selon le profil du patient.

Traitement de la maladie cœliaque

Le traitement de la maladie consiste à éviter strictement le gluten, ce qui implique notamment d’écarter tous les produits contenant la moindre trace de blé, de seigle ou d’orge.

Toutes les sortes de pains, biscuits, gâteaux, pâtisseries qui ne sont pas faites avec des farines sans gluten, sont donc proscrites.

En théorie, l’avoine est permise, mais l’avoine vendue dans le commerce est malheureusement souvent contaminée au gluten, dans la mesure où elle a été cultivée ou traitée avec les mêmes équipements (tracteurs, moissonneuses, silos, moulins…) que les autres céréales.

Le riz, le maïs, le millet, le sarrasin, les farines de châtaigne, de lentilles, de pois, le tapioca sont permis.

Mais éviter les boulangeries ne suffira pas. Un grand nombre de produits vendus dans le commerce contiennent des farines avec du gluten, soit de nombreuses marques de soupes, bouillons, sauces, sucreries, desserts, et même des médicaments.

Les plats préparés sont, dans l’ensemble, à éviter car susceptibles de contenir du gluten.

Ce régime, on le comprend, est très contraignant. Il est difficile à suivre sans soutien extérieur.

Suivre des cours de cuisine spécifiques est indispensable pour apprendre à varier son alimentation et surtout à maintenir le plaisir culinaire. Un « bon vivant » qui se découvre une maladie cœliaque ne doit pas considérer son traitement comme une punition, mais au contraire comme la possibilité de découvrir de nouvelles façons de s’alimenter et de se faire plaisir en mangeant, tout en retrouvant une meilleure santé, donc plus d’énergie, un meilleur moral, moins de douleurs.

Bien entendu, cela demande un investissement pour apprendre à se repérer parmi les aliments non habituels, en particulier les différents types de farines, de féculents et aliments nutritifs sans gluten. Mais l’investissement est fortement récompensé.

L’intolérance au gluten

La maladie cœliaque est souvent appelée « intolérance au gluten », et j’utilise moi-même parfois les deux termes indifféremment.

Toutefois, il existe un débat parmi les spécialistes, car certains affirment que la maladie cœliaque n’est pas vraiment une intolérance, mais une réaction immunitaire excessive provoquée par la présence de gluten.

Au-delà des mots et appellations, il est clair qu’il existe une sensibilité, ou hypersensibilité, « non cœliaque » au gluten, qui touche une proportion beaucoup plus grande de la population (peut-être 10 % ou plus).

Dans ce cas, les analyses sanguines et l’endoscopie vont se révéler négatives. Toutefois, le patient souffrira malgré tout de nombreux maux liés au gluten. Arrêter le gluten lui procurera une amélioration de son état de santé et une hausse de son niveau d’énergie.

Ce problème de santé est probablement nouveau, et posé par l’augmentation de la consommation de produits à base de blés hybrides ultra-riches en gluten, et de farines enrichies en gluten pour des raisons commerciales.

La consommation de pain au levain ancestral, à base de blés anciens, peut alors fournir une alternative intéressante pour les personnes souffrant de sensibilité au gluten.

En effet, les variétés anciennes de blé, certes moins productives et plus coûteuses, poussant mal dans les pays froids, étaient moins riches en gluten. D’autre part, la fermentation au levain naturel provoque non seulement la transformation de l’amidon, mais aussi la lyse (destruction) des « ponts disulfures » qui relient les protéines formant le gluten. Le résultat en est un pain à la mie plus digeste, qui provoquera moins de ballonnements et d’irritations.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Les quatre mesures physiques à prendre pour réduire vos douleurs

 

Je vous parle habituellement de la nutrition anti-arthrose.

Pour faire vite : des fruits et légumes bio, des épices antioxydantes et anti-inflammatoires comme le curcuma et le gingembre, plus d’oméga-3, moins d’oméga-6, de la vitamine D, des aliments à index glycémique bas, pas de fritures ni d’aliments inflammatoires.

Mais il ne faut pas oublier que les douleurs articulaires sont toujours soulagées par certaines mesures d’ordre physique.

Quoiqu’il arrive, vous souffrirez moins si vos articulations sont moins écrasées.

Vous souffrirez moins si vos articulations sont moins écrasées

Pour ce faire, vous pouvez d’abord – c’est évident – perdre du poids.

Toute la pression du corps se concentre sur un point de la taille d’une pièce de 5 centimes dans les articulations des chevilles, des genoux et des hanches.

Cette pression est encore démultipliée par l’effet de levier qui s’exerce sur vos articulations à chaque flexion.

Chaque kilo que vous perdrez, dans la partie supérieure du corps, réduira la pression et donc la douleur.

Selon une étude de 2011, perdre 10% de son poids entraîne déjà une amélioration sensible des symptômes.

À noter que les douleurs d’arthrose du dos diminuent aussi fortement avec le poids.

En effet, toute la graisse qui se trouve dans le ventre et la poitrine fait peser, par effet de levier, une lourde charge sur les vertèbres, qui s’écrasent et peuvent provoquer des douleurs.

Pour perdre du poids, les meilleurs régimes sont ceux qui limitent drastiquement les sucres et en particulier les aliments à index glycémique élevé, avec la pratique du jeûne alternatif.

Renforcez vos tendons et ligaments, qui tiennent vos articulations

Un autre moyen très important de faire baisser la pression sur vos articulations est de renforcer vos tendons et ligaments, qui les tiennent.

Vous le comprendrez en regardant le schéma ci-dessous, d’une articulation du genou.

 

On le voit ; chaque os des articulations est attaché à un puissant tendon qui prolonge les muscles, et à un ligament qui relie l’os à un autre.

Tendons et ligaments servent à tenir l’articulation, et donc à limiter les chocs des os les uns contre les autres.

Ils sont principalement composés de collagène, une protéine très résistante.

Les apports de collagène aident à l’entretien de tendons et de ligaments solides, mais il faut aussi avoir une pratique sportive qui les exerce et les renforce.

L’exercice physique contre les douleurs

Les douleurs articulaires incitent à limiter au maximum ses mouvements.

C’est pourtant l’inverse qu’il faudrait faire.

Bien sûr, il faut éviter les mouvements violents qui risqueraient d’abîmer les cartilages.

Mais l’activité physique a pour effet d’atténuer les douleurs articulaires, en particulier la marche à pied, la natation et la musculation.

Les exercices les plus importants sont ceux qui aboutissent à muscler la ceinture abdominale et les quadriceps (muscles des cuisses).

Le plus difficile est de se mettre en mouvement, sur des articulations froides. Mais les douleurs vives que l’on éprouve alors entraînent la production d’endorphines (de la morphine naturelle) qui réduisent les douleurs et procurent un sentiment de bien-être, voire d’euphorie.

Le taux d’endorphines peut être multiplié par dix lors d’un effort physique intense. C’est pourquoi le sport d’endurance est conseillé aux personnes en souffrance : déprime, sevrage de tabac, d’alcool et a fortiori de drogues.

La limite des endorphines est qu’elles se dégradent rapidement. Leur effet cesse vite quand on arrête l’effort, ce qui explique pourquoi les sportifs ont souvent des douleurs qui se réveillent lorsqu’ils s’interrompent de pratiquer.

Les marcheurs connaissent bien aussi cette sensation : une heure environ après s’être arrêtés, ils ont « mal partout » lorsqu’ils se relèvent : ampoules, brûlures, raideurs, courbatures, échauffement divers…

Attelles et orthèses

Le dernier moyen physique pour soulager l’articulation consiste à utiliser une attelle ou « orthèse ».

Il existe des orthèses plantaires (sur le pied) et des orthèses pour les genoux, qui répartissent la pression hors du compartiment articulaire (voir flèche à droite dans l’image ci-dessous) :

Il en existe de nombreux modèles, adaptés aux différentes morphologies, et bien sûr aussi des orthèses sur mesure. Le mieux est de consulter un orthésiste qui vous aidera à trouver le modèle pouvant vous convenir.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Mon message aux parents de Greta Thunberg

 

Toutes les télévisions du monde ont relayé le bouleversant message de la petite Greta Thunberg à l’ONU :

« Vous avez volé mes rêves et mon enfance ! », s’est-elle écriée, en larmes, aux chefs d’Etat du monde entier venus l’écouter.

« Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan. »

 

« Vous avez volé mes rêves et mon enfance ! » , s’est écriée Greta Thunberg devant les grands dirigeants, lors d’un discours à l’ONU sur le climat.

Dans la foulée, elle a porté plainte contre la France, et d’autres pays, pour atteintes aux droits de l’enfant à cause de la destruction de la planète.

Sa démarche est soutenue par l’UNICEF et un cabinet d’avocats international.

Difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux

Difficile de ne pas avoir nous-aussi les larmes aux yeux en voyant cette courageuse petite. Elle a le ton, la dignité, la conviction, d’une Jeanne d’Arc.

Greta Thunberg a raison quand elle dit :

« Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse. »

Elle a aussi raison quand elle leur dit :

« Vous nous avez laissé tomber. Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison » et d’autre propos très négatifs sur l’état actuel du monde et le comportement des adultes.

Là où, par contre, son discours pose problème, c’est qu’elle ne voit qu’un côté de la médaille.

La réalité a toujours deux faces : le Yin et le Yang

Une médaille a toujours deux faces.

Oui, les adultes « ont laissé tombé les jeunes » par certains comportements. Ils les ont par certains aspects « trahis« .

Mais tous n’ont pas fait que cela.

Beaucoup se préoccupent aussi de les protéger, les vêtir, les nourrir, les éduquer et d’agir pour l’environnement.

En Orient on parle de la nature « Yin-Yang » de toute chose. On ne peut pas se contenter de dire « la Nature est bonne, la Civilisation mauvaise, et l’Homme est en train de tout détruire« .

  • Prenez la Nature : d’une part, elle nous donne les fleurs, les fruits, les arbres, les beaux paysages, les belles montagnes, les rayons bienfaisants du soleil ; d’autre part, elle nous donne les sécheresses, les tempêtes, les fauves, les virus, les maladies, la mort…
  • De même la Culture ou civilisation : elle nous opprime, avec des lois injustes, des excès, des contraintes qui nous étouffent, nous exploitent ; mais elle nous donne aussi certaines protections, des biens matériels et culturels, des lois, des droits, des traditions, des connaissances qui nous permettent de mieux vivre ;
  • Quant à l’être humain, il est lui aussi pétri de paradoxes : capable du pire comme du meilleur, de défendre la veuve et l’orphelin, d’inventer les éoliennes et les panneaux solaires, mais aussi de s’en prendre aux plus faibles pour son plaisir, de brûler trop de pétrole, d’être pédophile, etc.

C’est à partir de là qu’on peut établir un dialogue constructif, pour trouver des solutions aux problèmes complexes comme ceux de l’environnement.

Déterminer les aspects, positifs ou négatifs, qui prédominent. Prendre les bonnes décisions, équilibrées, pour maximiser le bien de tous.

Faire comme s’il n’existait qu’un aspect, une seule face à la médaille, que du Yin et pas de Yang, cela conduit à l’idéologie, non à la réflexion.

Greta Thunberg hérite de nombreux problèmes, comme tous les enfants du monde, à toutes les époques

Greta Thunberg hérite, comme tous les enfants du monde, à toutes les époques, de nombreux problèmes créés par leurs parents.

Mais elle hérite aussi de certains bienfaits :

Les découvertes médicales, les champs défrichés et cultivés, les maisons, l’industrie textile qui l’habille, les écoles, le bateau sur lequel elle a pu se rendre à New-York, et l’avion qui la ramènera en Suède…

Bien sûr, le monde a des aspects négatifs, voire très négatifs pour les enfants.

Quand ils naissent en période de guerre, dans un bidonville, pendant une famine, ou dans une famille qui se déchire. Aujourd’hui, il est inquiétant pour eux de naître dans une civilisation qui consomme trop et abîme trop la Nature.

Mais cela ne veut pas dire que les enfants doivent maudire les adultes et le monde qui les a fait naître.

Mon message aux parents de Greta Thunberg

 Si je pouvais m’adresser aux parents de Greta Thunberg, je leur dirais :

« Chers Parents,

 

Vous avez mis au monde une merveilleuse petite fille. Son courage, sa détermination, son intelligence, la grande beauté de son regard aussi, m’impressionnent. Ma gorge se serre d’émotion et d’admiration chaque fois que je l’entends.

 

Quelle belle chose que des parents comme vous élèvent leur fille dans le souci du bien commun ! Il nous faut des enfants tournés vers l’avenir de tous, conscients des grands enjeux mondiaux.

 

Mais pour aller encore plus loin, pour le bien de Greta, il est important qu’elle découvre l’autre aspect du monde.

 

A savoir que la Nature, pour belle qu’elle soit, n’est pas seulement un cocon protecteur et bienfaisant ; que notre Culture, malgré tous ses défauts, nous est nécessaire pour vivre et que, s’il est urgent de l’améliorer, il est aussi nécessaire d’en garder les bons aspects.

 

Que les adultes sont souvent égoïstes, méchants, mais que, malgré tous nos défauts et nos manquements, nous faisons aussi parfois des choses positives pour nos enfants et pour l’avenir.

 

Oui, ces choses positives sont trop rares. Oui, il faut en faire plus, et plus vite. C’est vrai.

 

Mais si l’on veut faire avancer les choses dans le bon sens, il est important de collaborer dans le respect mutuel, la reconnaissance honnête et sincère de ce que chacun peut apporter.

 

La vie est compliquée, les défis nombreux, les obstacles souvent considérables. Il est important que Greta en prenne conscience, sans quoi les solutions qu’elle propose se retourneront contre elle.

 

Pour bien défendre la planète, les animaux, les océans, le climat, il faut prendre en compte l’expérience des adultes qui cherchent à améliorer les choses. Ils existent. Ils sont nombreux. Par leurs impôts et leurs taxes, tous les citoyens des pays développés participent déjà à l’effort, et beaucoup en font plus, en essayant d’améliorer leurs habitudes de vie.

 

Ce n’est pas assez, pense Greta. Elle a raison.

 

Il est important de faire encore plus, mais aussi de ne pas trop se précipiter. Les enjeux sont complexes et la mise en œuvre prend du temps. Attention à ne pas tout casser parce qu’on estime que ça ne va pas assez vite. Greta, en particulier, semble opposée à l’argent, mais il faudra forcément au moins un peu d’argent pour résoudre les problèmes.

 

Greta a l’enthousiasme de la jeunesse, c’est formidable. Elle a un caractère entier, c’est une force.

 

Mais pour son bien, il serait bon que ses parents, éducateurs, amis, l’aident à appréhender, dans toute leur complexité, les défis de l’âge adulte.

 

Une bonne chose pour elle serait d’essayer, à son niveau, de faire quelque chose de positif pour la Nature.

 

Sans lui demander de construire elle-même un panneau solaire encore plus efficace que ceux qui existent aujourd’hui, ni une maison réellement neutre sur le plan énergétique, ni cesser d’utiliser des moyens de transport comme l’avion ou la voiture, elle pourrait, par exemple, déjà essayer de créer un potager bio dans son jardin.

 

Découvrir comment les graines germent, mais aussi comment les limaces, les maladies, les pucerons, le froid ou le chaud, l’excès d’eau et l’excès de sécheresse, détruisent les récoltes.

 

Elle devra résister à la tentation d’utiliser du Round-Up et désherber à la main, retourner sa terre à la bêche et non au motoculteur, faire son compost plutôt que de jeter une poignée d’engrais chimique, se lever tôt le matin et sortir tard le soir pour arroser, clôturer pour empêcher les lapins, chevreuils ou sangliers (s’il y en a près de chez elle) de ravager.

 

Elle devra acheter des outils, des semences, des tuteurs, et elle devra pour cela trouver de l’argent. Elle réalisera la difficulté et le temps que cela prend.

 

Elle connaîtra des moments de joie et de découragement. Des moments d’espoir et de colère.

 

Mais quel bonheur pour elle, le jour où elle récoltera, pour la première fois, ses propres petits pois, quelques poireaux, ou quelques tomates.

 

Greta aura alors progressé pour appréhender la complexité du monde et les défis qui se posent aux adultes.

 

Elle pourra alors, encore mieux qu’aujourd’hui, contribuer à proposer des solutions aux grands problèmes de notre temps. »

 

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Boire oui, mais sous certaines conditions

 

Si les lois antidrogue devaient être effacées et réécrites sur des bases scientifiques, la substance qui devrait être la plus réprimée par les autorités ne serait pas l’héroïne, la cocaïne, ni même le « crack ».

Ce serait l’alcool.

Aucune drogue n’est aussi terrible que celle-là.

  • Il y a des drogues qui rendent violent, agressif, dangereux, en particulier pour son propre conjoint, ses enfants, ses voisins…
  • Il y a des drogues qui font perdre le sens du réel, qui endorment et donnent des cauchemars…
  • Il y a des drogues qui détruisent le cerveau, réduisent le quotient intellectuel, font perdre la mémoire ou même entraînent l’amnésie.
  • Il y a des drogues qui détruisent les organes vitaux comme le foie, les artères, l’estomac…
  • Il y a des drogues qui créent des dépendances infernales, où le patient ne peut plus s’arrêter de sa propre volonté…
  • Il y a des drogues qui sont endémiques au sein de certaines populations, qui vous sont proposées si souvent qu’il est impossible de ne jamais y « goûter » …

Mais il n’y a aucune drogue qui réunisse à la fois tous ces dangers.

Aucune, sauf… l’ALCOOL.

Je ne suis pas contre l’alcool, au contraire

Attention : je ne suis pas en train de vous faire un petit « catéchisme citoyen ».

Je laisse les médias et les Autorités de santé appeler les gens à « la modération », ou même à l’abstinence.

Personnellement, je trouve exagérées les sanctions que l’on prend contre les automobilistes qui ont 0,2 g d’alcool dans le sang, un taux que l’on atteint facilement sans boire une goutte d’alcool.

Savez-vous que de l’alcool se forme naturellement dans votre tube digestif par fermentation des sucres ? Il suffit pour cela de manger des pommes de terre ou des fruits, et d’avoir certaines levures dans les intestins (d’où ces personnes qui se font « sucrer » leur permis c’est le cas de le dire alors qu’elles n’ont pas bu [1]).

Je dirais même plus : je suis partisan de boire de l’alcool régulièrement. Le vin rouge contient des polyphénols comme le resvératrol, le tyrosol et l’hydroxytyrosol, qui protègent le cœur et les artères. Un bon verre de vin rouge apporte des quantités de nutriments intéressants, à condition de l’accompagner d’une alimentation saine, riche en légumes, fruits, poisson, viande et graisses de bonne qualité.

Et puis… c’est bon ! Le vin réjouit le cœur, et il n’y a pas de mal à ça.

On peut boire, à condition de respecter le bon sens et les traditions

Bien entendu, j’en appelle aussi au bon sens et aux traditions.

N’oublions pas que, dans notre société, l’alcool fait partie des mœurs et que nous en avons acquis une extraordinaire maîtrise.

Depuis des millénaires, nous faisons fermenter des jus de fruits (vin, cidre) ou de céréales (bière), principalement pour des raisons d’hygiène : l’alcool désinfecte et les levures de fermentation empêchent les bactéries dangereuses de s’installer.

Avant l’invention des frigos et de la pasteurisation, les boissons fermentées étaient moins dangereuses que l’eau, toujours susceptible de transmettre des maladies. Sans barriques d’alcool, nous n’aurions pas pu développer la navigation et explorer le monde, car l’eau douce croupit rapidement dans les tonneaux et les outres.

Moyennant quoi, nous nous sommes familiarisés avec l’alcool à un degré dont nous ne sommes en général pas conscients.

Importance d’enseigner aux enfants la maîtrise de l’alcool

Comme pour la maîtrise du feu, il est important d’enseigner à nos enfants à utiliser l’alcool avec prudence, dans un cadre précis.

N’oublions pas que nous bénéficions d’une connaissance sociale très profonde de ce qu’on peut faire ou non avec l’alcool. Nous savons, en particulier, que le vin se boit à table, que les alcools forts se boivent en apéritif ou en digestif, juste avant ou après un gros repas. Qu’il faut être extrêmement prudent à jeun, se méfier des mélanges, et que les quantités à absorber sont strictement encadrées : « un doigt, une larme, un soupçon… », etc.

L’alcool est une catastrophe là où il n’y a pas cette connaissance.

L’alcool est une catastrophe dans les cultures qui ne le maîtrisent pas

En revanche, l’irruption de l’alcool dans des sociétés ou des groupes sociaux qui n’y sont pas préparés conduit immanquablement à des accidents, voire à des ravages sociaux.

Indiens d’Amérique, ouvriers déracinés dans les grandes villes autrefois, jeunes loin de leur foyer…

Ce n’est pas un hasard si la pratique du « binge drinking », activité bizarre où les jeunes boivent d’un coup un litre de tequila, de vodka ou de mauvais whisky, puis tombent dans un coma éthylique, se retrouve dans les sociétés anciennement protestantes et puritaines d’Europe du Nord ou d’Amérique où l’alcool était vu comme une invention du diable et faisait l’objet d’une totale prohibition, ainsi que parmi les émirs du Moyen-Orient, lorsqu’ils sont en Occident, à l’abri des lois sévères de chez eux.

Mais l’habitude de l’alcool et de ses dangers ne protège pas pour autant complètement des risques de l’alcoolisme. Ce serait trop beau.

Parce qu’il donne de l’euphorie, supprime les inhibitions, détend, fait oublier les soucis, l’alcool peut vite devenir un mauvais compagnon dans les périodes où nous sommes vulnérables.

L’alcool peut vite devenir un mauvais compagnon dans les périodes où nous sommes vulnérables

  • Quand les problèmes commencent à s’accumuler dans notre vie ; quand nous atteignons la crise de milieu de vie, où il devient clair que nous n’arriverons plus à modeler le monde à nos désirs, et qu’il va falloir plutôt faire le contraire, donc faire le deuil de nos rêves et illusions de jeunesse…
  • Quand le chômage, le divorce, la déprime ou la dépression frappent à notre porte…
  • Quand ne l’oublions pas non plus nous atteignons cet âge où les papilles gustatives dans la bouche diminuent en nombre et perdent de leur sensibilité, et que nous devenons capables d’avaler une lampée de vin, voire d’alcool fort, sans plus grimacer comme nous le faisions étant jeunes…

Alors, peu à peu, sans nous en rendre compte, nous pouvons augmenter notre consommation d’alcool, construire une accoutumance, puis une résistance, et enfin… une dépendance.

Et c’est là que peut surgir le spectre hideux de l’alcoolisme.

Le spectre hideux de l’alcoolisme, et comment le vaincre

Je ne vais pas ici décrire en détail l’enfer que vivent les alcooliques et leurs familles, les désastres humains, sociaux, physiques, que provoque l’alcool.

Chacun a, malheureusement, des exemples dans son entourage de cette catastrophe, et si ce n’est pas le cas, il suffit de lire Émile Zola, Houellebecq ou tant d’autres.

Mon propos est d’aller directement aux solutions, sachant qu’elles sont compliquées.

D’abord, il y a le problème du delirium tremens. C’est cet accident potentiellement mortel, par arrêt cardiaque et déshydratation, quand l’alcoolique cesse soudainement de boire. L’alcool, en effet, est la seule « drogue » qui crée une telle dépendance que la personne risque de mourir si elle en est sevrée brutalement. Cela est lié à l’effet de l’alcool sur certains récepteurs du cerveau (récepteurs GABA), qui en ont besoin pour fonctionner.

Sans cela, c’est la crise nerveuse avec tremblements, transpiration, attaque de panique, épilepsie et, éventuellement, coma et arrêt cardiaque.

Il est absolument capital, donc, que le sevrage soit progressif, sur une quinzaine de jours, accompagné de prise d’antidouleurs et, probablement, de médicaments sédatifs (qui calment), d’anxiolytiques de type benzodiazépine (qui suppriment les angoisses), ainsi que de multivitamines enrichis en thiamine, acide folique et pyridoxine.

Les alcooliques sont, en effet, souvent carencés en nutriments divers, ce qui peut entraîner de graves complications lors du sevrage, tel le syndrome de Wernicke. Ces vitamines doivent leur être données en intraveineuse avant toute ingestion de liquide ou d’aliment glucidique.

Ce passage-là, aussi délicat qu’il soit, est bien maîtrisé par la médecine.

On peut aussi prendre du baclofène, tout récemment autorisé pour le sevrage de l’alcoolisme. C’est un anti-épileptique avec des effets anxiolytiques (relaxants). Le baclofène réduit aussi le désir d’alcool et mène à long terme à une indifférence à l’alcool, ce qui est très intéressant pour les alcooliques, car le risque de rechute reste majeur jusqu’à la fin de la vie.

Et c’est là que nous touchons au problème central de l’alcoolisme et à la vraie cause des difficultés du sevrage.

Si les alcooliques ont tant de mal à arrêter l’alcool, c’est parce que l’alcool est, comme il est dit plus haut, très efficace pour procurer de la joie, du rire et de l’oubli !

L’alcool est très efficace pour procurer de la joie, du rire et de l’oubli, quelles que soient les circonstances

Oui, l’alcool est extrêmement efficace pour procurer de la joie, du rire et de l’oubli. Cela peut fonctionner partout, quelles que soient les circonstances, que vous soyez au chômage, sous un pont, au fond d’une mine ou en prison.

Et c’est là tout le problème : son efficacité.

Sur le court terme, l’alcool marche. Et les alcooliques le savent bien.

Comme le chantait Jacques Brel dans sa terrible chanson « L’ivrogne » :

Non je ne pleure pas

Je chante et je suis gai

Mais j’ai mal d’être moi

(Vous pouvez l’écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=YeJjEezqi1I)

L’ivrogne de Jacques Brel sait que, grâce à l’alcool, il va pouvoir « retrouver des amis et des rires ».

L’alcool met des couleurs sur une vie triste, désespérée. Il transforme une pièce sordide, avec des amis alcooliques qui souffrent autant que soi, en un lieu de fête.

Très difficile de réapprendre à vivre sans le soutien de l’alcool

Ce qu’il y a de plus difficile pour l’alcoolique n’est pas d’arrêter de boire, c’est de réapprendre à vivre sans le soutien de l’alcool.

  • L’alcoolique qui cesse de boire perd ses amis, car au bout d’un certain moment, il n’a plus eu comme amis que des alcooliques.
  • Il perd sa seule source de joie, et doit réapprendre à supporter la vie et ses frustrations…
  • Il perd sa principale activité, la façon principale qu’il avait d’occuper son temps libre, remplacée désormais par l’ennui et la solitude…
  • Il perd le sommeil, qui lui venait de l’ivresse…
  • Il perd toutes ses consolations. Désormais lucide, conscient, il est assailli par tous ses chagrins, ses deuils, ses échecs, la catastrophe de la vie : qui va lui donner la force d’affronter tout cela, plutôt que de se remettre à boire, pour oublier ??

Tels sont les véritables et effrayants défis qui attendent l’alcoolique qui aura décidé de tourner la page.

Si vous ajoutez à cela de très probables soucis de santé graves (problèmes cardiovasculaires, cirrhose du foie, cancer digestif), une probable ruine financière, une carrière professionnelle détruite, un couple et une famille perdus, on comprend que ce n’est pas le ministère de la Santé avec ses campagnes d’information qui peut aider ces personnes à sortir d’une si grave situation.

Non, la solution, une fois de plus, n’est pas à chercher du côté de la technique, de la chimie, ni des aides sociales en tout genre.

La seule vraie solution de long terme contre l’alcoolisme

La solution ne peut venir que par le double mouvement :

  • d’une part, d’un effort surhumain de la personne victime d’alcoolisme, qui comprend ce qui lui arrive, décide de s’en sortir, et affronte avec courage les terribles épreuves qui l’attendent. Ce mouvement ne peut se produire que si la personne comprend que la vraie joie ne peut venir que du fait de prendre ses responsabilités et d’assumer les défis de l’existence, de prendre sur soi les souffrances et d’encaisser les frustrations, quelles qu’elles soient, et que le fait de chercher à les fuir ou à les oublier ne peut que rendre ces souffrances encore pires ;
  • de l’aide d’une personne énergique et dévouée, qui va porter sur la victime d’alcoolisme un regard profondément aimant afin de la soutenir, de l’encourager et de fêter avec elle chaque victoire, aussi infime soit-elle, dans son combat.

Sur ce second point toutefois, il faut avoir conscience que cette aide, cet amour, ne peuvent malheureusement pas fonctionner si l’impulsion ne vient pas d’abord de la personne alcoolique elle-même.

La première condition est que la personne souhaite guérir

Comme toujours, la première condition pour guérir est d’abord que la personne souhaite guérir.

Il faut pour cela qu’elle prenne conscience qu’elle est malade, qu’elle décide de se soigner et qu’elle comprenne que le but, à savoir la vie quand elle sera guérie, est préférable à son état actuel.

Ce point-là est très problématique, parfois ou souvent insoluble.

Une personne qui aura, d’une part, beaucoup souffert dans la vie, qui aura été abandonnée, trahie, blessée, et qui, d’autre part, se sera convaincue qu’il n’y a de toute façon aucun espoir dans ce monde, aucune voie pour aller mieux, ne pourra pas être aidée par quelqu’un d’autre, aussi aimant soit-il.

Au contraire, il y a un risque que ce soit la personne alcoolique qui « gagne ». Qui parvienne à convaincre le bon Samaritain qui s’est arrêté pour l’aider, de désespérer lui aussi de l’existence, et de l’entraîner à boire !

La situation est alors hautement dangereuse. La plus grande prudence est de mise. Surtout dans un couple ou une famille.

Préserver les membres de la famille qui peuvent l’être

Vu les dangers auxquels le conjoint ou les enfants non alcooliques se trouvent confrontés (accident domestique, accident de la route, violence, ruine financière, etc.), la priorité est alors de préserver les membres de la famille qui peuvent l’être.

Cela peut impliquer de douloureuses séparations, qui ne sont pas des abandons égoïstes et malveillants de la part de ceux qui partent, mais le seul moyen de limiter le nombre de victimes.

Pour empêcher que la personne qui coule n’entraîne les autres avec elle, à partir du moment où il est établi qu’elle ne leur donnera pas la possibilité de la sauver.

Ce passage est très difficile, mais parfois incontournable.

Appliquer la règle des sauveteurs en mer

Il rappelle la règle des sauveteurs en mer, qui risquent leur vie pour sauver les autres.

Lorsqu’une personne qui est en train de se noyer fait de grands mouvements de panique, le sauveteur doit avancer les pieds en avant, pour se défendre.

En effet, le danger est que la personne qui panique s’accroche si fort au sauveteur que celui-ci ne pourra plus surnager.

Le message est clair, et c’est le suivant : « Je suis là pour t’aider, mais si je dois choisir entre te laisser mourir seule et que tu me fasses mourir avec toi, alors ce sera la première solution. »

Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est le courage de regarder la situation telle qu’elle est, le danger tel qu’il est.

Tous les jours, des personnes décident d’arrêter de boire, et s’y tiennent

Maintenant, le réalisme ne conduit pas forcément au pessimisme.

Tous les jours, des personnes décident de cesser de boire, et s’y tiennent.

La difficulté pour l’alcoolique est qu’il ne pourra jamais reprendre la boisson, même « modérément ». Même au bout de dix ans ou vingt ans, boire un seul verre sera pour lui trop dangereux. Il doit donc faire preuve d’une discipline très grande.

Mais une discipline dont l’être humain est capable, à partir du moment où il comprend que la vie mérite d’être vécue, et non d’être oubliée, noyée dans l’alcool.

C’est ce message-là qu’il faut faire passer.

Parvenir à expliquer aux alcooliques, et aux autres, que la vie, malgré toutes ses difficultés, vaut mieux que le néant et que l’Homme peut trouver partout une forme de joie très profonde.

Cette joie n’est pas le plaisir, l’amusement de l’instant, mais la satisfaction d’assumer volontairement ses responsabilités de long terme, quelles qu’elles soient, plutôt que de fuir, mentir, tromper, manipuler les autres et soi-même.

La réflexion sur le sens de la vie, la sagesse, constitue la seule voie de salut possible, et c’est le travail de toute une vie que d’y parvenir.

À votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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Que faut-il penser du collagène ?

 

Quand nous mangions du poulet le dimanche midi, ma grand-mère prenait toujours le cou et la carcasse : “C’est ce qu’il y a de meilleur”, disait-elle, sans que nous ne sachions si elle le pensait vraiment car elle avait toujours un petit ton de défi – et de reproche – dans la voix.

De notre côté, on voulait plutôt le blanc, les cuisses, les ailes et, surtout, le “grillé” !

On avait le droit de manger avec les doigts, et à vrai dire c’était indispensable car il s’agissait de ronger chaque pièce jusqu’au cartilage, et même de casser les os pour sucer la moelle à l’intérieur !!

Autant dire que les assiettes étaient propres, le repas terminé.

Mais les quelques os rognés, bien nets, qui restaient sur le côté des assiettes ne rejoignaient pas pour autant le vide-ordure.

Avec les restes de la carcasse, y compris les pattes, ils servaient à faire un bon bouillon.

Personne n’aurait songé autrefois à jeter les abats.

Et c’est ainsi que, à chaque repas de poulet, nous faisions d’énormes provisions de collagène, la protéine la plus abondante de notre corps, et qui entre dans la composition de la peau, des tendons, des ligaments, des muscles et des os.

L’expérience qui rend les os de poulet élastiques

Ma grand-mère nous faisait aussi faire une expérience : laisser tremper les os de poulet dans le vinaigre ou le jus de citron.

Au bout d’un jour, les os de poulet étaient souples et élastiques. On pouvait presque leur faire un nœud.

En effet, l’acidité avait chassé le calcium et le magnésium qui donnent leur dureté aux os. Ne restait dans les os que la structure de collagène, une matière élastique, qui explique que nos os peuvent subir des chocs violents et se déformer sans se casser.

Lorsque l’on fait cuire les os dans de l’eau bouillante, c’est le contraire : le magnésium et le calcium restent, c’est le collagène qui se dissout.

C’est ainsi qu’on obtient un liquide qui gélifie quand on le met au frigo.

Les os, quand on les jette, paraissent tout légers, bien qu’ils n’aient pas changé d’aspect extérieurement.

En effet, le collagène a fondu, il est passé dans le bouillon, et les os ne paraîtraient plus qu’une structure spongieuse, pleine de trous, si on les examinait au microscope.

Les bienfaits du collagène

Je parle du poulet mais j’aurais pu aussi vous parler de :

  • la tête de veau
  • le museau, les oreilles, et les pieds de porcs
  • les tripes à la mode de Caen, et le tripoux,
  • les œufs en gelée

Et tant d’autres délicatesses aujourd’hui regardées avec horreur par une jeunesse qui n’aime plus que les escalopes de dinde sans la moindre apparence de gras et les cordons bleu industriels.

Le collagène est bon pour la santé

Vous vous en doutez, ce changement alimentaire brutal a des conséquences sur la santé.

Le collagène présent dans tous les “bas morceaux” était en fait très nutritif et avait de nombreux bienfaits pour la santé :

Pour la peau : le collagène rend la peau élastique. La peau est moins sèche et ridée. Dans une étude, des femmes qui ont pris entre 2,5 et 5 g par jour de collagène, tous les jours pendant 8 semaines, ont connu une forte augmentation de l’élasticité de la peau par rapport aux personnes qui n’en prenaient pas. [1]

Une autre étude a montré que des femmes qui buvaient une boisson au collagène tous les jours pendant douze semaines avaient la peau mieux hydratée et moins de rides. [2]

Pour les articulations : le collagène aide à maintenir l’intégrité du cartilage, cette substance qui recouvre le bout des os et leur permet de glisser les uns contre les autres dans les articulations. Dans une étude en double aveugle contre placebo, des athlètes qui consommaient 10 grammes de collagène par jour pendant 24 semaines ont connu une forte diminution de leurs douleurs articulaires. [3]

Des études ont montré que les compléments nutritionnels de collagène pouvaient réduire les symptômes de l’arthrose et réduire les douleurs articulaires. [4]

Solidité des os : avec l’âge, le collagène se dégrade et de micro-trous apparaissent dans les os, qui se fragilisent. Le risque de fracture augmente en dépit d’un apport complémentaire de calcium car c’est en fait la structure de collagène qui se détériore.

Des études ont montré que les compléments nutritionnels de collagène peuvent ralentir ce phénomène qui mène à l’ostéoporose. [5]

Pour le cœur et les artères : le collagène entre aussi dans la composition des artères. En manque de collagène, les artères deviennent fragiles, ce qui peut mener à l’athérosclérose et donc à l’infarctus ou à l’AVC.

Dans une étude, 31 adultes en bonne santé ont pris 16 grammes de collagène tous les jours pendant six mois. A l’issue de cette période, la rigidité de leurs artères avait fortement baissé par rapport au début. [6]

Bien entendu, le collagène fait aussi du bien aux ongles et aux cheveux, c’est connu. [7] Les ongles mous, qui strient, qui se détachent tout seul ou se dédoublent, ne sont pas en bonne santé.

Vous pouvez prendre sans crainte du collagène en complémentation nutritionnelle : le collagène n’a pas d’effet indésirable et est très bien supporté par l’organisme.

Vous en trouvez naturellement dans les aliments comme les abats, les fruits de mer, le poisson, les œufs.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Pourquoi le gluten fait-il tant de tort ?

 

Le gluten est une substance collante qui ne se trouve pas dans les céréales, ni dans les farines, mais qui apparaît lorsqu’on verse de l’eau dans la farine.

Dans la farine se trouvent des protéines appelées « prolamines » et « gluténines ». Celles-ci sont invisibles, bien trop petites pour être remarquées à l’œil nu. Elles n’ont aucun effet apparent sur la farine, qui paraît être une simple poudre comme de la poussière ou du plâtre.

Mais tout change lorsque l’on verse de l’eau dessus.

Le gluten apparaît quand on verse de l’eau dans la farine, et que cela forme une substance collante

Ces molécules, prolamines et gluténines, vont se lier entre elles, en formant des “ponts disulfures”.  Ces ponts qui relient ces molécules forment un réseau, comme une seule grande molécule, qui traverse toute la boule de pâte.

Ce réseau tient la pâte ensemble, et c’est pourquoi il est si facile de faire des boules, ou d’ailleurs des formes de toutes sortes, avec la pâte à pain.

C’est le gluten qui permet de faire une pâte à pain élastique, qui gonfle. Sans gluten, pas de bonne brioche, de bon croissant, de pain à la mie aérée et croûte croustillante.

Son nom vient de « glu », c’est-à-dire « colle ». En effet, toute personne qui a déjà mis ses doigts dans de la farine mélangée à de l’eau sait combien la pâte est adhérente, collante, impossible de s’en débarrasser sans se laver les mains abondamment, et les frotter avec une brosse.

Vous pouvez voir le réseau de gluten à l’œil nu, en mettant votre pâte à pain sous un robinet d’eau tiède

Si vous faites une boule de farine et d’eau, vous pouvez la passer sous un robinet d’eau.

L’eau va dissoudre et emporter l’amidon, et vous verrez apparaître, sous vos yeux, le maillage de gluten, comme une sorte de toile d’araignée, mais très solide.

Si vous insistez, vous pouvez même évacuer tout l’amidon de la boule de pâte. Après quelques minutes, vous ne garderez plus dans la main qu’un gros morceau de chewing-gum qui, lui, ne se dissoudra pas : c’est le réseau de gluten.

Vous pouvez voir la vidéo ci-dessous, où le boulanger fait cette expérience. Cela commence à 5 minutes 20 (mais les explications avant et après valent vraiment la peine également d’être écoutées) :

gluten colle intestins

La levure chimique et la cuisson laissent le gluten intact

Lorsque de la levure est ajoutée à la pâte, elle « mange » certaines molécules d’amidon et les transforme en gaz (dioxyde de carbone).

Les bulles font prendre du volume, mais le maillage, ou réseau, de gluten, comme une éponge qui gonfle, maintient le tout ensemble. La boule de pâte gonfle, mais reste cohérente et élastique.

Le boulanger la met alors au four, et en ressort un peu plus tard une belle boule croustillante, qui sera découpée en tartines, recouvertes de beurre et de confiture, puis mangées dans la joie par les enfants – et leurs parents.

Mais qu’est devenue, entre-temps, l’énorme molécule de gluten, ce gros chewing-gum qui résistait à toute tentative pour le dissoudre dans l’eau ?

Eh bien, il est… toujours là !

Le pain au levain est plus facile à digérer car le levain, contrairement à la levure, pré-digère le gluten

La cuisson, en effet, ne fait pas disparaître la molécule de gluten. La chaleur le fait « coaguler », ce qui fait qu’il présente une croûte et que l’intérieur du pain est désormais sec.

Mais lorsque vous le mangez, il se retrouve dans l’estomac, où nos enzymes digestives tentent de l’attaquer. Mais c’est dur !

Autrefois, le pain était fait avec du levain, c’est-à-dire une culture de micro-organismes qui attaquaient le réseau de gluten, en même temps qu’ils faisaient fermenter l’amidon.

Le levain est aujourd’hui remplacé par de la levure chimique, qui provoque un gonflement sans dégradation du gluten, ou de la « levure de boulanger » abusivement confondue avec le levain alors qu’il s’agit d’une culture de bactéries qui n’ont rien à voir avec lui.

La “levure de boulanger” ne doit pas être confondue avec le vrai levain

Trop nombreuses, les levures présentes dans la « levure de boulanger » font monter la pâte trop vite, ce qui fait gagner du temps à l’artisan, mais ne laisse pas le temps à la fermentation lactique de se développer.

Le pain ainsi obtenu n’a pas d’acidité, il faut donc ajouter du sel pour lui donner du goût, ou des graines ou faire des mélanges de farine dits « à l’ancienne » qui n’ont strictement rien d’ancien, si du moins on parle d’une époque remontant avant les années 1990…

Autrefois, le pain était fait, de plus, avec des blés anciens, moins productifs, moins gourmands en engrais chimiques, mais aussi… beaucoup plus pauvres en gluten.

Le pain était plus ferme, la mie plus serrée. Mais, en même temps, quand on le mangeait, il était moins pâteux, et se digérait facilement.

Aujourd’hui, c’est l’inverse : ce que nous appelons « pain » est une mousse blanche qui forme une pâte quand on la mâche, à tel point qu’il faut une quantité de Nutella, de mayonnaise ou autres substances pour le faire passer dans l’œsophage. Dans le ventre, il forme une colle, dans l’intestin une sorte de plâtre, qui troue les intestins.

Un lien probable avec l’épidémie de troubles intestinaux

C’est probablement une des causes de l’épidémie de troubles intestinaux que nous connaissons aujourd’hui, allant des simples ballonnements aux douleurs intestinales, jusqu’à l’intestin irritable, voire à la rectocolite hémorragique, qui s’accompagne de saignements.

Les mailles distendues des intestins laissent passer les grosses molécules de gluten dans le sang, où elles déclenchent des maladies auto-immunes.

Souvent, les personnes croient devoir abandonner complètement les produits contenant du gluten.

En réalité, hors maladie cœliaque où la moindre molécule de gluten provoque de vives réactions allergiques, la plupart des personnes « hypersensibles » au gluten pourraient manger de bonnes et grosses tartines sans aucun problème si elles avaient accès à un pain fait à partir d’un blé ancien (blé de Khorasan, engrain, amidonnier sauvage), une authentique fermentation au levain, si possible à l’eau de source et avec un sel de salines traditionnelles (et non un sel chargé de microplastiques).

C’est un défi pour notre temps que d’offrir à nouveau aux populations un pain qui guérisse, plutôt qu’un pain qui ravage le tube digestif.

Certains boulangers sont en train de le relever. Ils sont malheureusement trop peu nombreux, et le moins qu’on puisse dire est que notre société ne sait pas reconnaître leurs efforts, la plupart des consommateurs continuant à acheter n’importe quoi dans les supermarchés ou dans des chaînes de boulangerie qui n’ont d’artisanales que le nom.

Mais cela pourrait changer rapidement, le jour où la prise de conscience aura vraiment eu lieu dans les esprits.

Si nous sommes assez nombreux à demander à nos boulangers de nous faire du vrai pain, en les rassurant en leur expliquant que nous sommes prêts à payer le juste prix, cela pourrait changer. Je compte sur vous pour cela.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Comment ne pas mourir d’amertume après avoir subi une grave injustice

Il arrive d’être victime d’injustice et d’éprouver un intense besoin de se venger mais de ne rien pouvoir faire.

On est alors submergé d’émotions violentes.

Nous imaginons que notre plus grande joie serait d’infliger mille tortures à notre ennemi.

Notre pire cauchemar, c’est de le voir rire, s’amuser, se moquer de nous !

Il ne faut pas rester dans cet état :

Une urgence médicale

En effet, cet état de désir de vengeance est désastreux pour notre santé.

Notre estomac se met à sécréter des substances corrosives.

La nuit, nous serrons les dents (bruxisme) ce qui abîme notre émail dentaire. Notre appétit diminue, notre digestion se complique. Le sommeil s’agite, la joie de vivre s’envole, la libido s’effondre.

La soif de vengeance peut aller jusqu’à l’hypertension, l’impuissance, la dépression et, dans les cas extrêmes, au cancer.

Il y a donc URGENCE MÉDICALE.

Et même s’il n’y a pas de maladie physique qui se déclenche, la personne qui a besoin de se venger mais qui ne peut rien faire, court un risque énorme de s’affaiblir, de se recroqueviller, de devenir craintive et de ne plus rien faire de sa vie, ce qui est une forme de mort intérieure terrible.

Comment sortir de cet enfer ?

Comment oublier notre “bourreau” et passer notre chemin, surtout s’il faut en plus accepter que “justice ne soit pas faite” ?

Etape n°1 : renoncer à croire qu’on peut “faire comprendre” à l’agresseur qu’il a mal agi

Ayant été agressé injustement, le premier réflexe est de vouloir s’expliquer avec son ennemi.

Lui faire comprendre qu’il a mal agi. Qu’il nous a fait mal. Que c’est vraiment méchant, et qu’il ne devrait pas recommencer.

A ce stade, je dis : “Attention, grand danger !

A partir du moment où la personne en face de vous est au courant que vous souffrez à cause d’elle, et que manifestement cela ne la fait pas changer, qu’elle ne vient pas s’excuser ni réparer ni chercher la moindre solution, que peut-être même elle redouble d’agressivité contre vous, il faut avoir le courage d’envisager que vous faire souffrir fait peut-être partie de ses objectifs.

Si tel est le cas, il ne faut surtout pas lui expliquer pourquoi, comment elle vous a fait mal.

Car elle pourrait s’emparer de ces informations précieuses et s’en servir contre vous. Si vous lui dites où elle vous fait souffrir, vous lui donnez la clé pour vous faire encore plus mal, et il y a fort à craindre qu’elle va s’en servir.

En l’absence, d’une démarche sincère de demande de pardon et de réparation, de volonté réelle de réconciliation, n’essayez pas d’expliquer à votre ennemi qu’il ne devrait pas vous maltraiter.

Acceptez, même si c’est dur, que vous avez un ennemi qui vous veut du mal. Il est très important d’apprendre à vivre avec cette certitude.

Cette première étape est longue, elle peut prendre des mois ou des années, car elle implique de reconnaître qu’il y a une part sombre dans l’Homme, ce qui difficile et douloureux, surtout pour les personnes bienveillantes qui n’éprouvent pas de sentiments mauvais pour les autres.

Ce travail d’acceptation ne sera jamais entièrement terminé, car le besoin de s’expliquer chez la victime viendra souvent la revisiter. Chaque fois, ce sera une lutte, pour se convaincre que cela ne sert à rien, et que cela ne peut qu’empirer les choses.

Il y a là un véritable deuil à faire, le deuil de l’image idéalisée que l’on se faisait de l’autre, et de l’Homme en général, où l’on imaginait qu’une telle méchanceté “n’était pas possible”.

Eh bien si, malheureusement, s’il y a bien une chose que l’Histoire nous enseigne, c’est que non seulement la méchanceté est possible, mais qu’elle ne semble avoir aucune limite.

Etape n°2 : essayer de ne plus éprouver de joie quand il arrive des malheurs à votre ennemi

La seconde étape est d’essayer de réduire notre sentiment de joie quand il arrive des malheurs à notre ennemi.

C’est une étape très importante de la libération émotionnelle.

Cas pratique :

Une femme bienveillante, fidèle, pleine de qualités, s’étant sacrifiée toute sa vie pour un mari égoïste et méchant, qu’elle s’est pourtant efforcée d’aimer et de pardonner en toutes occasions.

Un jour, le mari la quitte pour une autre, quinze ans plus jeune. Lors de la procédure de divorce, il multiplie les accusations fantaisistes contre sa première femme, prenant un plaisir visible à l’humilier pour la laisser sans le sous et lui faire porter la culpabilité. Par la suite, il s’amusera à poster sur Facebook des images radieuses montrant sa vie formidable avec sa nouvelle femme, pour accroître ses souffrances.

Pour la femme trahie, il est extrêmement difficile de ne pas éprouver une envie viscérale de se venger.

De tout son cœur, elle espère que les choses tourneront mal, le plus vite possible, avec la jeunette. Et à chaque “bonne nouvelle” – naissance, vacances réussies, achat de nouvelle maison, nouvelle voiture – est comme un poignard dans son cœur.

Il est impossible que cette femme cesse de souffrir alors qu’elle entend que son ex-mari vit la belle vie avec sa nouvelle femme.

Ce n’est donc pas par là qu’il faut commencer.

Mais il y a malgré tout quelque chose de très important à faire :

Il s’agit de travailler à éprouver moins de joie quand il arrive des malheurs à son ex-mari.

C’est là qu’elle peut engager le travail de libération émotionnelle, par exemple en se faisant les réflexions suivantes :

“ J’ai envie d’être heureuse, mais je veux un bonheur vrai, qui ne soit pas uniquement la joie malsaine que cela aille mal dans la vie de mon ex-mari. Je ne veux donc pas me contenter d’attendre qu’il lui arrive des malheurs, surtout que je sais que cela ne me provoque qu’une joie de courte durée. J’éviterai de me complaire là-dedans, je me détournerai au plus vite, j’essaierai d’oublier cette joie pour retourner à mes occupations positives, qui m’apportent un authentique bonheur durable.

Ce n’est que dans un second temps qu’elle parviendra aussi à éprouver moins de peine quand son mari reviendra la narguer avec ses « succès ».

Cependant, on s’en doute, cette stratégie ne suffit pas. Ce n’est qu’un premier pas. Un pansement d’urgence.

Pour se débarrasser véritablement de l’envie de vengeance qui nous enchaîne, il faut engager un traitement de fond.

C’est ce que nous allons voir maintenant :

Etape n°3 : comprendre que la personne qui nous a trahi n’a pas “gagné”

Reprenons l’histoire de cette femme.

Epouse modèle, elle a donc été humiliée, trompée, spoliée par son ex-mari.

Ce qui est évidemment horrible pour elle.

Mais faisons un pas de côté et essayons de juger de sa situation, maintenant.

Puisqu’elle était si bonne avec son mari, et lui si ingrat avec elle… Qui a gagné et qui a perdu dans l’affaire ?

  • Le mari a perdu une femme qui lui voulait du bien
  • La femme a perdu un mari exploiteur.

La réponse est évidente : c’est le mari qui a perdu. Sa trahison l’a privé d’une situation qui était avantageuse pour lui.

En la quittant, le mari s’est tiré une balle dans le pied. Il a perdu sa meilleure alliée. Bien sûr, il espère que sa nouvelle femme sera aussi bonne avec lui que la première. Mais rien n’est moins sûr, surtout si la première était exceptionnellement dévouée et patiente, comme elle semblait l’être.

Bien plus, cette tendance à nuire à sa propre bienfaitrice indique chez lui un grave manque de jugement. Dans la vie, il n’est pas si courant de rencontrer des personnes qui vous veulent du bien. S’il a été assez bête pour maltraiter sa première femme, au point de se priver de sa douceur et de sa patience, il y a toute probabilité qu’il fasse la même chose avec la prochaine, et d’ailleurs avec tout le monde. C’est donc un homme qui ne sait pas reconnaître ses alliés ! Pire, c’est un homme qui transforme ses meilleurs amis en ennemis.

Or, une personne assez folle pour s’aliéner les (rares) personnes qui lui veulent du bien finit forcément en catastrophe.

Le mari s’est puni lui-même. L’épouse trahie n’a pas besoin de chercher à se venger en plus, il s’en charge déjà tout seul !!

Un très long chemin

Une fois que la personne qui était rongée par le désir de vengeance parvient à :

  • Renoncer au besoin d’aller expliquer à son ennemi qu’il lui a fait mal ;
  • Contenir la joie qu’elle éprouve quand il arrive malheur à son ennemi ;
  • Comprendre que, dans les cas de trahison, c’est toujours le traître qui perd le plus, puisqu’il se prive du soutien d’une personne bienveillante,

Eh bien, une fois qu’elle a compris cela, ce qui est long et difficile, le travail n’est pas terminé.

En effet, le désir de justice en nous est si fort qu’il est très difficile de l’éteindre, tant que justice n’a pas été rendue officiellement, publiquement. Bref, tant que le méchant dans James Bond n’a pas été dévoré par les requins.

On peut maîtriser ce désir de vengeance, mais il va revenir se manifester régulièrement.

Chaque fois, il faudra se refaire tout le raisonnement, de A à Z, pour s’apaiser.

Le raisonnement, qui est dans la tête, met beaucoup de temps à “descendre” au fond de nous-même, dans nos tripes. Ce n’est que lorsque nous l’aurons complètement intégré, lorsqu’il nous paraîtra évident que c’est celui qui a trahi qui est le perdant, qu’on commence à aller mieux.

Ce qui peut prendre, des années.

Mais il y a heureusement, une voie de sortie qui peut se présenter à nous.

Une voie très étonnante, mais, pour la comprendre, je vous demande d’avance d’être très ouvert d’esprit.

Etape n’°4 : une voie de sortie pour se libérer plus vite

Il est courant, quand on ressasse des envies de vengeance, d’en appeler à une sorte de “justice céleste”, même si on n’y croit pas.

On espère que, malgré tout, il va se “passer quelque chose”.

Que le “Ciel” ne restera pas silencieux. Que le méchant ne restera pas impuni même si, selon toutes les apparences, il ne va pas payer pour ses crimes ici-bas.

Bref, allons droit au but, on se surprend à espérer, avec la naïveté d’un enfant, que l’enfer existe malgré tout, rien que pour le plaisir d’y voir rôtir l’autre personne !

Ces moments là sont extrêmement intéressants, et utiles sur le plan psychologique. Ils sont l’occasion de se libérer totalement.

En effet, ils sont une excellente occasion de se poser la question, très sérieusement, de savoir si, vraiment, nous aurions intérêt à ce que l’enfer existe.

Car, si l’enfer existe, sommes-nous absolument certain que seule l’autre personne s’y retrouvera ?

Autrement dit, sommes-nous absolument sûr que nous n’avons, de notre côté, jamais rien fait qui risquerait, ne serait-ce que sur un malentendu, de nous y conduire nous aussi ??

Ce qui change brutalement le tableau. Cela nous fait revenir sur la scène. Soudain, on parvient enfin à détourner le regard de notre ennemi, pour s’interroger sur soi, sur ce que l’on est en train de faire de notre propre vie.

On recommence enfin à être capable de réfléchir à nos propres torts éventuels, et plus uniquement à ceux de l’autre.

Je ne parle pas de nos torts dans cette dispute particulière. Il ne s’agit bien sûr pas de chercher chez la pauvre épouse trahie une quelconque responsabilité dans la méchanceté de son mari.

Non, je parle d’autres occasions dans notre vie, en dehors de ce conflit particulier. La question est : n’avons-nous par ailleurs absolument rien à nous reprocher ? N’y a-t-il pas d’autres situations où nous n’aurions pas été une victime innocente, et où nous aurions fait du tort, directement ou indirectement, à d’autres personnes ?

Une personne qui pourrait souffrir comme nous souffrons actuellement du tort qu’un autre nous a fait ?

Le fait d’ouvrir les yeux sur une autre réalité, la nôtre, qui seule nous concerne réellement, nous libère.

On se rend compte qu’on a perdu son temps à vouloir se venger. Que cette personne qui nous a trahi n’est qu’un cas parmi tous les êtres malfaisants qui existent, et qu’il est vraiment stupide et inutile de tout arrêter pour elle. On réalise qu’on s’est soi-même imposé un esclavage en faisant dépendre notre bonheur de son malheur, et vice versa.

C’est en réalisant cela que l’on sort de l’hypnose, on pourrait même dire de l’ensorcellement, de la vengeance.

C’est comme si les écailles nous tombaient des yeux. Soudain, on a l’impression de voir à nouveau.

On se rend compte qu’il y a des tas de choses à faire dans notre propre vie, que nous avions délaissées, et que c’est là que se trouve la véritable urgence.

Etape n°5 : La suprême récompense

Et c’est là qu’il arrive de recevoir la suprême récompense.

Cette suprême récompense, c’est de comprendre que cette personne qui nous avait “trahi” nous a en fait rendu service.

En nous révélant la vérité sur la relation malsaine que nous avions avec elle, elle nous a libéré, elle nous a donné la possibilité de vivre enfin notre propre vocation, et nous détacher d’elle.

Le fait qu’elle souffre, qu’elle paye, devient alors secondaire. Cela devient même, un jour, dérisoire.

Peu à peu, notre ennemi se présente moins souvent à notre conscience. Jusqu’au jour où l’on arrivera à éprouver des bouffées de joie et de reconnaissance en pensant à lui.

J’exagère ?

A peine. Ces bouffées de joie et de reconnaissance ne seront sans doute jamais constantes, ni même fréquentes. Mais elles peuvent se produire au moins de façon fugitive, cela arrive plus souvent qu’on ne le pense.

L’espace d’un instant, on entrevoit que, malgré toutes les blessures que notre ennemi nous a infligées, il a aussi contribué à nous révéler quelque chose de profondément positif, que très probablement nous n’aurions jamais découvert sans lui.

Encore une fois, je ne veux pas donner l’impression d’une naïveté ridicule, en prétendant que l’on peut bondir de joie en pensant aux trahisons.

L’idéal serait évidemment un monde où les traîtres seraient punis, et où leurs victimes n’auraient pas à se consumer des années en méditant une vengeance impossible.

Mais mon message est que, dans la nuit de la souffrance, il est possible de retrouver des éclairs de lumière et même de joie, et d’éviter de se rendre malade ou de mourir de tristesse.

Même si le chemin est compliqué, j’espère avoir un peu contribué à le défricher. N’hésitez pas à m’aider, et à aider les autres lecteurs de SNI, à aller plus loin, en partageant vos réflexions et éventuelles expériences, positives ou négatives, dans ce domaine.

A votre santé !

Jean-Marc

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Bien gérer et limiter les poches sous les yeux

Nous n’aimons pas les poches sous les yeux, ni chez nous, ni chez les autres.

Nous les ressentons comme un signe de l’âge, de fatigue, de maladie, d’une vie malsaine, ou tout à la fois. Instinctivement, cela nous inquiète.

Si le dicton dit que « les yeux sont le miroir de l’âme », alors des yeux bouffis, avec de grandes poches grisâtres ou violacées, humides et luisantes, indiquent un problème.

Forte composante héréditaire

En réalité, il y a, comme souvent, de fortes dispositions héréditaires à cela.

De nombreuses personnes, quoiqu’elles fassent, auront des poches marquées, à cause d’une « hyperpigmentation » de la peau.

Le problème peut être masqué par d’efficaces poudres ou crèmes opaques, qui reproduisent la couleur d’une peau saine. On peut tapoter la zone du bout des doigts pour activer la microcirculation, évacuant l’excès de lymphe ou de sang qui stagnent.

Les chirurgiens esthétiques se font également un plaisir d’intervenir, d’un coup de bistouri. Cela s’appelle la « blépharoplastie » et c’est très efficace.

Maintenant, que peut-on faire, concrètement, contre les poches sous les yeux ? Comment les éviter, et les réduire le jour où elles apparaissent ?

La peau qui entoure les yeux est la plus fine du corps humain

La peau qui entoure les yeux est la plus fine du corps humain. Elle s’abîme facilement si on la frotte, et sous l’effet du soleil.

Pendant la nuit, des fluides s’accumulent autour des yeux, ce qui explique les yeux bouffis au lever. La station debout fait dégonfler les yeux, par le simple jeu de la gravitation. Mais à force de gonfler chaque nuit, la peau autour des yeux se détend, et finit par être fripée en permanence.

Les allergies ont le même effet, ainsi que les problèmes chroniques d’infection dans la zone à proximité des yeux (sinusites, rhinites), qui empêchent les larmes de s’écouler.

Un problème de drainage

Selon une étude publiée dans la revue Sage :

« L’œdème allergique prolongé et persistant de la membrane muqueuse des cavités nasales produit un effet de pression sur les veines, qui interfère avec leur fonction normale de drainage. Ainsi la décoloration sous les yeux se développe du fait de l’obstruction et du ralentissement du drainage normal des arcades veineuses et des veines palpébrales. »

Dormir la tête surélevée par un oreiller, traiter ses allergies ainsi que ses problèmes nasaux, et porter des lunettes de soleil anti-UV pour préserver la peau autour des yeux, est donc un premier moyen efficace de ralentir l’apparition des poches.

Évitez de vous frotter les yeux la journée, une étude de 2014 a montré que cela n’aide pas le sang à circuler. Cela abîme les vaisseaux sanguins et aggrave l’apparition des cercles sombres. [1]

De même, utilisez un démaquillant doux, pour éviter d’abîmer les vaisseaux sanguins autour des yeux.

Aliments à éviter, nutriments à privilégier pour de beaux contours des yeux

Le sel contribue à la rétention de fluides et augmente le risque de poches sous les yeux.

Boire de l’eau, par contre, est important pour hydrater la peau et éliminer les toxines.

La fumée de cigarette est bien sûr très mauvaise pour les yeux, à cause de tous les radicaux libres qu’elle contient et qui attaquent les délicates cellules de la peau.

L’alcool, à cause de sa capacité à déshydrater, est également mauvais pour les yeux, c’est pourquoi les alcooliques ont les yeux bouffis.

Prenez par contre de la vitamine A (rétinol) qui évite à la peau de devenir trop fine, et de la vitamine C. Une étude de 2009 a montré que la vitamine C épaissit la peau autour des yeux et réduit la coloration sombre.

Un bon sommeil diminue les cernes et les poches sous les yeux. Toutes les méthodes qui contribuent à vous procurer un sommeil plus profond, plus serein, auront un effet positif sur les traits de votre visage, et en particulier sur le tour de vos yeux.

Le ginseng Brésilien : une étude publiée en 2009 a constaté qu’appliquer sur la peau un serum contenant du ginseng brésilien, deux fois par jour, pouvait réduire l’intensité des cercles sombres autour des yeux.

Il existe également des crèmes à la caféine, contenant des polyphénols anti-oxydants. Elles protègent la peau et réduisent la dilatation de vaisseaux sanguins.

Traitement naturel d’urgence contre les yeux bouffis

En cas d’urgence, appliquez sur vos cernes une petite cuillère ayant séjourné au frigo. Le froid provoquera une rétractation des vaisseaux sanguins.

Deux tranches de concombre froid sous les yeux ont un effet rafraîchissant et antioxydant. Les laisser en place 25 minutes. Les rondelles de pomme de terre, l’avocat, le jus de citron et le jus de tomate peuvent également servir.

En Inde, les femmes utilisent des blancs d’œufs en neige. Elles les laissent 20 minutes sur leur peau, ce qui a pour effet de la tendre car les œufs en neige ont des propriétés astringentes (referment les pores).

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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