Un régime végan vieux d’au moins 2 500 ans (et sans doute bien plus)
La diète végane (aucun produit animal) est bonne pour la santé, favorise l’amitié entre les personnes et entre les peuples, préserve l’humanité et toute vie terrestre, et peut mettre fin à la guerre.
Cette idée, qui déboule dans la société du 21e siècle en réaction apparente au consumérisme, est tout sauf nouvelle.
Sans doute, depuis « la nuit des temps »
Il y a 2 500 ans, des textes mentionnaient déjà cette idée, avec des prescriptions très précises.
On les trouve dans le Livre de Daniel, des écrits prophétiques d’origine hébraïque et babylonienne.
Mais si le récit est déjà très vieux, il est probable que la pratique végane, elle, le soit encore plus.
En effet, les histoires que l’on couchait sur le papier à cette époque-là étaient les plus importantes parmi celles qu’on se transmettait oralement.
Ces traditions orales, transmises de génération en génération, pouvaient remonter à des milliers d’années et, à vrai dire, si loin qu’on a perdu tout souvenir ou toute trace de leur origine.
Ainsi, les historiens pensent aujourd’hui que beaucoup de récits et de mythes écrits à cette époque étaient, en réalité, déjà vieux de dizaines de milliers d’années. Peut-être même de centaines de milliers d’années. Soit la nuit des temps…
La première étude scientifique ayant comparé des régimes alimentaires
L’histoire de Daniel vaut la peine d’être racontée, notamment parce qu’on y trouve la première étude scientifique ayant comparé des régimes alimentaires : diète végane contre alimentation riche en viande.
Daniel, selon ces écrits, était un noble dont le pays (le royaume de Juda) avait été détruit par un roi étranger nommé Nabuchodonosor. Toute la population avait été déportée à Babylone, capitale de Nabuchodonosor, et réduite en esclavage.
Mais les membres de la noblesse, dont Daniel et ses amis, eurent le « privilège » d’être mis au service du roi.
Invités à manger à sa table, ils refusèrent néanmoins de goûter à tous les mets (viande, vin, poisson, etc.) et exigèrent de s’en tenir uniquement à une diète végane, à base de légumes et d’eau.
Ce fut la première étude « scientifique » ayant comparé le véganisme au régime alimentaire commun, et les résultats ne tardèrent pas.
Au bout d’une période de dix jours d’essai seulement, Daniel et ses amis apparurent comme en nette meilleure santé que les autres. Mieux, ils sont aussi devenus plus sages et plus intelligents, à tel point que Nabuchodonosor déclara qu’il les trouvait « dix fois supérieurs à tous les magiciens et devins de son royaume tout entier ».
Daniel, un peu plus tard (au chapitre 3), explique que le mieux est de prolonger pendant 21 jours.
La diète végane de Daniel, aujourd’hui
C’est l’origine de la « diète de Daniel » ou « jeûne de Daniel », aujourd’hui promu par de nombreux sites de fitness.
Pendant 21 jours, ne manger aucun produit d’origine animale, pas même du miel ou des produits laitiers.
Il s’agit d’une forme de « régime végan purifié », sur une courte période, pas pour toute la vie. « Purifié », car des aliments d’apparence végane comme le sucre ne sont pas admis.
Selon les recherches actuelles, le terme « légume » signifiait dans le texte « tous les aliments provenant d’une graine ».
Les fruits, les noix, les céréales, les graines, les légumineuses, sont donc également admis dans la diète végane.
Les légumes
Concernant les légumes, tous sont admis, qu’ils soient légumes verts, légumes racines ou tubercules comme les pommes de terre ou les salsifis.
Les céréales
Le texte spécifie que les céréales sont autorisées. Mais il s’agit, bien entendu, à cette époque-là de céréales biologiques complètes.
Le pain pourra contenir ou non du levain, selon les options de chacun, mais il ne devra pas contenir d’additifs ni de conservateurs.
Quelles protéines ?
Dans la mesure où la diète de Daniel ne prévoit aucun produit animal, pas même du lait ou des œufs, elle compense par des apports en protéines végétales : haricots, lentilles, pois chiches, fèves, noix, graines, quinoa, tofu.
L’idéal est d’associer légumineuses et céréales : houmous avec pita, beurre d’amande sur pain complet.
La diète de Daniel a beau être orientale, elle est spécifiquement sans thé ni café. Les jus de légumes et de fruits sont permis, en revanche. Une étude scientifique récente sur cette diète, publiée dans Lipids in Health and Disease, permettait aux participants de boire du café décaféiné, du thé déthéiné et des tisanes.
Bonbons, pâtisseries, sucreries
Ils ne sont pas autorisés, même s’ils sont à base de miel, de sirop d’érable ou d’agave, de sucre brun ou brut. Si vous avez envie de goût sucré, prenez des fruits, en particulier des fruits secs : abricots, raisins, pruneaux…
Attention : les fruits secs sont très concentrés en sucre, donc très caloriques.
Assaisonnements
Les huiles et graisses végétales font partie de la diète de Daniel : huile d’olive, de noix, de colza, de sésame, d’avocat.
Avec le vinaigre, qui est aussi autorisé (tout l’alcool dans le vinaigre est transformé en acide acétique), et des herbes aromatiques, vous pouvez faire des vinaigrettes et accompagnements variés pour vos légumes.
Résultats
La pratique du régime de Daniel fait monter les taux de lipides sanguins et réduit l’inflammation dans le corps [1].
Une étude où ce régime a été suivi pendant 40 jours a montré une forte amélioration du bien-être général, de la vitalité, du moral et des capacités physiques des participants [2].
Pratiqué plus longtemps, ce régime doit inclure une supplémentation en vitamine B12 (cobalamine), qui ne se trouve que dans les produits animaux.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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