À quoi ça sert de manger sain ?
« Toi et tes lecteurs, vous cherchez à obtenir quoi en mangeant des légumes, des noix, des graines, en vous privant de pâtisseries, de steaks juteux et bien grillés, de frites croustillantes ? Souffrir ? Faire fuir vos amis ?? »
Encore une excellente question envoyée par un aimable internaute, arrivé sur notre site manifestement par hasard.
Que cherchons-nous ? C’est vrai : au juste, que cherchons-nous ?
Eh bien, ça dépend.
Pour certains d’entre nous, victimes d’intolérances alimentaires, de maladies auto-immunes, d’allergies (au lait, aux œufs, au gluten, aux cacahuètes, au chocolat…), ce n’est pas un choix.
C’est une question de survie. Manger des aliments qui nous font du mal, c’est l’œdème (gonflement) assuré, l’eczéma, la conjonctivite, des hémorragies dans les intestins, des réactions immunitaires violentes, des vomissements, parfois les urgences, voire la réanimation… Ce n’est pas un jeu ni un caprice.
Pour beaucoup d’autres, qui ont des problèmes de métabolisme (diabète, obésité), des artères abîmées (athérosclérose), des reins en insuffisance, un foie abîmé, les réactions sont moins graves et moins immédiates, mais c’est le handicap ou la mort qui les attendent rapidement s’ils cessent de manger sainement. Le sucre, en particulier, est pour eux un poison qui les tue lentement, et aussi tous les aliments apparemment non sucrés qui se changent en glucose au cours de la digestion, en particulier les céréales et les féculents pourtant recommandés à toutes les sauces par les Autorités (in)compétentes en matière de nutrition.
Enfin, il y a tous ceux d’entre nous qui s’efforcent de manger sain pour éviter de se rendre inutilement malades, et aussi par souci éthique, environnemental, parfois aussi de progrès spirituel.
Sommes-nous malheureux de manger sain ?
Tu as raison de poser la question, cher internaute de passage : « Sommes-nous malheureux de nous obliger ainsi à manger sain ? »
En fait, il n’y a pas d’obligation, de « devoir », pas de « règle morale » dans ce domaine.
Personne ne vous punira jamais, la Police ne viendra pas vous chercher parce que vous avez craqué sur la malbouffe.
Notre but n’est pas de nous imposer des frustrations inutiles. Ni de souffrir plus que ce que la vie nous inflige.
La malbouffe, c’est bon en apparence, sur le coup, quand on fourre un bonbon ou des chips dans sa bouche (ou une grosse cuillère de Nutella).
Le problème, c’est que cela provoque aussi :
- une addiction, semblable à celle de la drogue : céder une fois, c’est multiplier par dix la tentation de céder une deuxième fois, puis une troisième… ;
- de l’écœurement, après tout craquage ;
- une culpabilité très pénible, pouvant déboucher sur des pathologies (maladies) graves comme l’anorexie, où l’on va vomir ce qu’on vient de manger.
C’est en ce sens que je m’efforce d’éviter la malbouffe. Ce n’est pas pour rendre ma vie plus triste, plus pénible. C’est pour éviter les fausses joies, de court terme, qu’on paie cher dans un second temps.
Maintenant, la malbouffe, c’est comme le tabac.
Toutes les personnes qui fument une cigarette de temps en temps ne deviennent pas des fumeurs invétérés.
Il semble que ce soit une question de personnalité. De goût, de tendance ou de « terrain », diront les naturopathes et les homéopathes.
Est-il permis de « craquer » pour la malbouffe et, si oui, à quelle fréquence ?
Dans les cas où on choisit de bien manger et de vivre sainement, la question se pose de savoir s’il est « permis » de craquer pour de la malbouffe et, si oui, à quelle fréquence.
Tu as donc raison de nous poser aussi cette question, cher internaute de passage ! C’est une question judicieuse.
Pour la reformuler ainsi : « À partir de quand puis-je avoir bonne conscience quant à la façon dont je m’alimente ? À partir de quand puis-je considérer que je fais partie des personnes qui mangent sainement ? Si je craque une fois par semaine sur du Nutella ou sur des chips, est-ce déjà trop ? »
Encore une fois, il n’y a aucune « bonne réponse » à ces questions.
Je connais de nombreuses personnes qui mangent de la malbouffe plusieurs fois par semaine, mais qui n’ont aucun problème avec ça. Si on les en privait, cela ne leur ferait rien du tout, et leur mode de vie, sain par ailleurs, fait que la malbouffe ne semble avoir sur elles aucun effet négatif.
Et j’en connais d’autres qui ont un énorme problème avec la nourriture. Si elles ne se surveillent pas, elles vont manger trop de sucreries, trop de chips, trop de « cochonneries », qui vont les rendre malades. Et, comme par hasard, ce sont aussi ces personnes-là qui vont avoir des tendances au surpoids, à l’obésité, au diabète, aux maladies cardiovasculaires.
Pourquoi ? Aucune idée.
Est-ce injuste ? Oui.
Comme pour les anciens fumeurs qui « rechutent » après avoir fumé une seule cigarette, les personnes addictes à la malbouffe sont obligées de faire très attention. Une fois qu’elles ont réussi à se mettre à manger sain, elles doivent à tout prix éviter les aliments dangereux pour elles.
Apprendre à entendre votre « petite voix »
J’ai dit plus haut qu’il n’y avait pas de règle rigide dans l’art de vivre sain.
Mais si tu as un doute sur ce que tu peux te permettre de manger, cher internaute de passage, voici une chose que j’ai observée et que je peux partager avec toi :
Écoute la « petite voix » qui est dans ton cœur. Cette petite voix que nous ignorons si souvent et qui, pourtant, a si souvent raison…
C’est elle qui te donnera la réponse.
Tu t’apercevras que tu n’as besoin de personne pour te dire ce que tu dois manger.
Car tu le sais parfaitement.
Tu sais exactement si tu peux te permettre de manger cette malbouffe, ou s’il vaudrait mieux que tu t’en abstiennes.
Si tu n’entends pas, ou plus, cette petite voix, essaye de mieux écouter. Réapprends à l’entendre et à dialoguer avec elle. Très vite, elle saura se faire entendre, et te guider sur le chemin qui est bon pour toi.
À ta santé !
Jean-Marc Dupuis
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