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Chère lectrice, cher lecteur,

Le Prince Charles, le Prince Albert de Monaco, le Premier ministre anglais Boris Johnson, l’acteur Tom Hanks et sa femme, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et sa femme, l’acteur anglais Idris Elba, le producteur américain Harvey Weinstein, le chanteur d’opéra Placido Domingo, le jazzman Manu Dibango et l’ancien président de l’OM de Marseille Pape Diouf.

Le chanteur Patrick BruelCharlélie CoutureCécile Bois, l’ex James-Bond girl Olga Kurylenko

Notre ministre de la Culture Franck Riester, le Président des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian, le maire de Nice Christian Estrosi, le sénateur américain Rand Paul, le commissaire européen Michel Barnier, l’ambassadeur d’Israël en Allemagne Jeremy Issacharoff, le ministre de l’Intérieur d’Australie Peter Dutton, le vice-président iranien Massoumeh Ebtekar, la femme du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, la ministre espagnole Irene Montero, le maire de Miami Francis Suarez, le ministre polonais Michal Wos, l’attaché de presse du Président brésilien Bolsonaro, le ministre de l’intérieur du Burkina-Faso Simeon Sawadogo ainsi que trois autres ministres de son gouvernement, l’ancien Premier ministre de Somalie Nur Hassan Hussein, etc.

Tous sont atteints, et certains sont morts, du coronavirus.

Je pourrai continuer très longtemps cette liste en incluant les innombrables parlementaires, footballeurs, sportifs, producteurs, célébrités, contaminés. [1]

Leur point commun ?

Sillonner le ciel en permanence.

Partir chaque week-end pour Marrakech, Londres, ou la Floride. Enchaîner les événements mondains, les congrès, les festivals en tout genre, avec la jet-set internationale.

On savait depuis longtemps qu’un tel mode de vie était dangereux pour tout le monde.

Aujourd’hui, on en a la confirmation concrète.

Le coronavirus dans les stations de ski

Avez-vous remarqué la particularité du coronavirus d’avoir infecté les stations de ski de luxe ?

  • En Autriche, c’est la station ultra-branchée d’Ischgl, surnommée “l’Ibiza des Alpes”, qui a joué le rôle d’un des principaux foyers de propagation ; fréquentée par Paris Hilton, elle a permis à des centaines de riches vacanciers de rapporter le virus dans leur pays; [2]
  • En Suisse, la station de ski de Verbier, fréquentée par les têtes couronnées, les Anglais fortunés, les milliardaires russes, est un foyer majeur de l’épidémie. Le virus aurait contaminé des centaines de personnes lors d’un “week-end de fête” dès le mois de février, selon la presse helvétique, qui se sont ensuite envolés vers les quatre coins de la planète, emportant l’infection avec eux ; [3]
  • En France, c’est dans la station de Courchevel que politiciens, hommes d’affaires et “people” ukrainiens ont contracté le coronavirus lors d’un “voyage festif”.
  • Aux Etats-Unis, c’est dans la luxueuse station de ski de Vail, dans le Colorado, qu’ont été contaminés 50 riches Mexicains venus s’amuser au mois de mars. Ils ont ensuite rapporté le virus dans le pays (un grand patron de la tequila, José Cuervo, et le directeur de la Bourse de Mexico Jaime Ruiz Sacristan, sont infectés).
  • En Uruguay, le virus est revenu par la créatrice Carmela Hontou, qui était à un mariage à Madrid auquel participaient 500 personnes.
  • Au Brésil, des riches touristes revenus d’Italie ont rapporté le coronavirus avec eux. [4]

Dans le monde entier, ce sont bien souvent des hommes et des femmes d’affaires revenant de Chine qui ont contaminé leur pays. Que faisaient-ils là-bas ? Ils délocalisaient ?

Comment vont faire les chefs d’Etat africains ?

Habitués à sauter dans un avion pour venir se faire soigner en Europe ou aux Etats-Unis, les hommes politiques africains sont aujourd’hui bien ennuyés.

Depuis des décennies, beaucoup d’entre eux préfèrent mettre les milliards du pétrole, des matières premières et des impôts sur des comptes au Liechtenstein ou à Dubaï, plutôt que d’investir dans les routes et les hôpitaux de leurs pays.

Selon un ministre de la Santé de l’Afrique du Sud, Aaron Motsoaledi : “Nous sommes le seul continent dont les dirigeants se font soigner en dehors de leur continent, de leur territoire. Nous devrions avoir honte.”

Mais c’est en train de changer, avec le coronavirus.

Aujourd’hui, 30 aéroports internationaux sur 57 sont fermés en Afrique et pratiquement plus un avion ne vole. L’occasion pour l’élite de profiter enfin des mêmes soins que ceux qu’elles avaient prévus pour le peuple.

L’Ethiopie, par exemple, compte 3 lits d’hôpitaux pour 10 000 habitants. Le Centre-Afrique compte trois respirateurs pour tout le pays. Au Zimbabwe, jadis un des plus riches pays d’Afrique, les chirurgiens opèrent à mains nues car ils n’ont pas de gants.

Or, le président du Nigéria pourrait déjà être touché par le coronavirus (un de ses plus proches collaborateurs est mort), ainsi que plusieurs ministres du Burkina Faso, comme dit ci-dessus. Un conseiller du président du Congo est mort. [5]

Le coronavirus sera-t-il l’occasion de revenir à un peu de bon sens, et d’honnêteté ?

A qui profite la crise du coronavirus ?

D’un côté, il y a les 400 000 petites entreprises qui ont dû fermer en France, à cause du coronavirus, mettant 4 millions de salariés au chômage ; de l’autre, il y a les secteurs qui en profitent.

Le budget courses alimentaires des Français explose : manque de choix, manque de promos, chariots bondés pour réaliser trois repas par jour, avec les cantines fermées. [6]

Les pharmacies, bien sûr, sont dévalisées, et les entreprises pharmaceutiques se frottent les mains. L’affaire de la chloroquine en particulier (un médicament chimique contenant du chlore, comme son nom l’indique) a augmenté de 30 % les ventes de ce produit.

Le géant pharmaceutique Gilead Sciences est monté de 20 % en bourse depuis que son médicament Remdesivir fait l’objet d’un essai clinique comme possible traitement contre le coronavirus. [7]

L’action de la société Euromédis, leader français des gants médicaux à usage unique, a bondi de 244 % en mois. Orapi, leader français des produits d’hygiène professionnels, a pris plus de 20 % sur la seule journée de jeudi 2 avril. [8]

Le gouvernement, bien sûr, se frotte les mains : paniqués par l’épidémie, les Français ont cessé de contester et de manifester leur mécontentements sur la mauvaise gestion du pays. Emmanuel Macron et Edouard Philippe peuvent passer, à bon compte, pour des héros de la Nation, des “chefs de guerre” en lutte pour la protection de leur peuple.

Les dirigeants chinois profitent de la panique dans l’armée américaine pour s’emparer des hydrocarbures des pays voisins. [9]

Dictatures ou démocraties, même combat. Aucune mesure répressive n’est discutée, encore moins contestée. Des drones survolent les villes pour repérer les contrevenants au confinement. La police peut s’en donner à cœur joie pour barrer les routes et faire pleuvoir les amendes. Internet et les réseaux sociaux connaissent des restrictions plus fortes que jamais sur les informations autorisées à circuler : “C’est pour votre bien, votre sécurité, votre santé”, nous disent-ils.

Sans doute… Mais ces mesures seront-elles réellement supprimées à la fin du confinement ?

Pendant ce temps-là, dans mon poulailler…

Pendant ce temps-là, dans mon poulailler, la vie continue…

J’ai eu le plus grand mal à acheter des plants et des semences, les jardineries étant fermées (elles ne sont pas considérées, dans mon coin, comme un commerce essentiel : les chips et le Coca-Cola, oui ; les plantes, non).

Etant d’un naturel prévoyant, j’avais fait mes réserves et je suis autonome en compost, fumier, et matériel divers (outils et irrigation notamment).

J’ai déjà planté mes premières patates, petits pois, poireaux, mes salades (sous abri), et mon ail, mes échalottes et oignons sont déjà bien avancés avec ce beau temps. J’ai nettoyé mes fraisiers et j’observe mes arbres fruitiers qui font cette année une prometteuse floraison (mais je redoute un retour du gel).

Et j’essaye, évidemment, de regarder le bon côté des choses, dans cette crise :

  • On n’entend plus le bruit des avions, et les routes sont plus calmes ; les déplacements en Chine ont baissé de 80 % au mois de février, par rapport à il y a un an, et je suppose que c’est la même chose en Europe et aux Etats-Unis ; [10]
  • L’eau, à Venise, est cristalline, et les poissons sont revenus. Les dauphins jouent à nouveau le long des côtes italiennes…
  • chaque jour, 3,8 millions de baril de pétrole en moins sont brûlés. Nous sommes revenus à la consommation d’il y a dix-huit ans.
  • Des milliards d’objets en plastiques inutiles ne sont plus fabriqués, plus vendus, et plus jetés dans la nature.
  • Les parents redécouvrent leurs enfants, et peuvent à la fois apprécier les qualités de leurs petits mais aussi, parfois, s’apercevoir que ce n’est finalement pas, uniquement, “la faute des profs” ;
  • J’ai renoué, à l’occasion de cette crise, avec plusieurs amis perdus de vue depuis longtemps, car trop occupés pour me répondre. Confinés chez eux, ils ont répondu à mes appels !

En fait, j’avoue que je vois de plus en plus cette “crise” comme une chance.

  • La chance de freiner, enfin, le tourisme dévastateur qui était en train de détruire les plus beaux endroits du monde (Venise, justement, Florence, la baie de Phuket, etc.)
  • La chance de réduire notre consommation d’objets jetables. Savez-vous que la pénurie de gel hydro-alcoolique en France ne tient pas à un manque de gel, mais à un manque de flacons en plastiques, produits en Chine ? Nous sommes incapables d’aller à la pharmacie avec un récipient recyclable (bouteille en verre, pot en céramique), tout comme nous ne pouvons plus envisager d’aller à la boucherie, à la crèmerie, chez le marchand de légume, avec nos propres récipients ? Pourquoi ? Combien de générations ce gaspillage va-t-il encore durer ?
  • La chance de comprendre que c’est à proximité de chez soi que le tourisme est le plus intéressant. Découvrir l’histoire de sa région, les curiosités, les savoir-faire des terroirs, découvrir les gens, les traditions, contribuer à restaurer les lieux d’intérêt et, à cette occasion, participer à tisser le lien social si dangereusement dégradé.
  • La chance de se souvenir que c’est près de chez soi, auprès des personnes qui nous entourent, et non en fuyant à l’autre bout du monde, que l’on vit les plus belles aventures ; combien de personnes intéressantes méritent d’être rencontrées, dans notre voisinage, que nous ne connaîtrons jamais si nous passons notre temps à partir de chez nous ?
  • La chance de prendre le temps, enfin, pour entreprendre tous ces activités artistiques, sportives, scientifiques, qui nous attendaient depuis si longtemps, et pour lesquelles nous n’avions jamais eu le temps.

Tout cela ne compensera évidemment pas les drames entraînés par le coronavirus, et je pense tous les jours à tous mes lecteurs en deuil, ou qui sont eux-mêmes touchés par la maladie.

Mais cela me remonte le moral de penser que “même le plus gros nuage noir a sa frange d’or”.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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