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La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye ment comme un arracheur de dents : voici pourquoi.

Hier matin (lundi 20 avril), sur France-Info, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a dû expliquer que les Français allaient pouvoir à nouveau organiser des mariages, après le 11 mai, début du déconfinement.

Réponse :

« Organiser un rassemblement le 12 mai pour un mariage, ce n’est sans doute pas une bonne idée vu l’état de circulation du virus aujourd’hui. Est-ce que vous voulez le faire en petit comité ou avoir toute votre famille et vos amis autour de vous ? C’est un choix personnel. Nous ne levons pas l’interdiction de rassemblement après le 11 mai et il faut que chacun puisse s’adapter dans ces circonstances-là ».  [1]

Vous avez remarqué : elle dit une chose, puis son contraire, dans la même réponse. Les Français ont le “choix personnel” d’avoir toute leur famille et leurs amis autour d’eux pour se marier SAUF QUE les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits.

Il n’y a donc aucun choix personnel à faire.

La porte-parole du gouvernement aurait simplement dû répondre “Non, ce ne sera pas possible”.

Mais elle n’ose pas le dire. Elle a PEUR de la vérité, tout comme la journaliste, tout comme les auditeurs, puisque plus personne ne s’étonne même que le porte-parole du gouvernement se contredise de cette façon, et mente comme Pinocchio.

Le reste de l’interview est du même acabit. On demande à Sibeth Ndiaye s’il sera possible, cet été de partir en vacances.

Elle n’ose pas expliquer que ce ne sera pas le cas.

Elle n’ose pas dire que, quand bien même le gouvernement Français autoriserait ses citoyens à partir à l’étranger, les autres pays refuseront qu’ils entrent sur leur territoire, car ils ne voudront en aucun cas accueillir des touristes provenant d’un des pays les plus touchés au monde par l’épidémie.

Sibeth Ndiaye préfère une réponse alambiquée, qui ne veut rien dire :

“Je ne peux pas vous dire ce qu’il en sera d’un voyage aux Etats-Unis, d’un voyage dans un pays africain ou asiatique, explique-t-elle, il serait mal aisé de dire que vous pouvez prendre un billet pour aller faire une croisière à l’autre bout du monde ».

La vérité, chers concitoyens, je vous la dis, moi : c’est que la belle vie est terminée.

La belle vie est terminée

Oui, la belle vie est terminée.

Depuis cinq siècles (Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan…), les Européens avaient pris l’habitude de pouvoir se promener librement dans le monde entier.

Ils ne se posaient pas la question de savoir s’ils seraient bien accueillis ou non.

Pour eux, c’était une sorte de “droit divin”. Grâce à leurs navires, leurs canons, leurs arquebuses, leurs cuirasses, leur or, et aujourd’hui leur passeport et leurs cartes de crédit, les Européens pouvaient débarquer absolument n’importe où, des rivages de l’Amérique à la plus petite île d’Océanie.

Bien sûr, s’il y avait la guerre, ou des maladies, nous préférions éviter de nous y rendre.

Ainsi, peu de touristes européens sont allés ces dernières années visiter l’Irak, le Rwanda, le Yémen ou le Vénézuela en plein effondrement.

Mais il nous semblait naturel de pouvoir aller dans un aéroport et de partir pour n’importe quelle destination nous paraissant plaisante, de la Tanzanie à la Thaïlande, en passant par le Pérou, l’Australie, le Japon ou la Finlande.

Bien sûr, nous savions bien que, pour 90 % de l’humanité, cette possibilité de voyager n’existait pas.

Mais, que voulez-vous, ce n’était tout de même pas de notre faute si ces pauvres gens habitant le Paraguay, le Centrafrique, le Bangladesh ou l’Indonésie devaient rester chez eux,  si leurs gouvernements les empêchaient de partir, ou si le nôtre leur refusait les visas.

Bref, nous avons considéré le monde entier comme notre terrain de jeu. Nous avons oublié que nous avions apporté en Amérique le virus de la variole et de la grippe qui avaient tué sans doute cent millions d’Indiens. Ce n’était pas de notre faute, et puis nous, nous avions maintenant les vaccins, les antibiotiques, et le rapatriement sanitaire en avion médicalisé en cas d’urgence. Nous ne nous estimions donc “pas concernés”.

C’est ainsi qu’une industrie gigantesque, pour ne pas dire monstrueuse, du tourisme s’est développée dans le monde entier. A la Toussaint, à Noël, à Pâques, ou même sur un simple week-end, des millions d’Européens s’envolaient pour Ibiza, la Turquie, le Maroc, ou d’autres destinations plus lointaines pour les plus aisés.

Bien sûr, nous avons aussi observé que cet intense trafic aérien diffusait dans l’atmosphère un sacré paquet de cochonneries toxiques.

Chaque fois que nous avons décollé ou atterri, nous avons versé une larme de crocodile sur les millions d’habitants que nous apercevions à travers le hublot, et dont la vie avait été ruinée parce qu’ils avaient eu le malheur d’habiter à proximité d’aéroports devenu sources de nuisances sonores abominables.

Nous nous sommes rendus compte que des villes comme Venise, Florence, Djerba en Tunisie, Sharm-El-Sheikh en Egypte, jadis charmantes, étaient devenu des enfers pour leurs habitants.

Mais ce n’était pas notre problème.

Pour nous, c’était normal, un droit naturel, de naissance, et les autres n’avaient qu’à faire avec, et se taire.

Alors bien sûr, aujourd’hui, nos cerveaux n’ont pas encore “percuté”.

Nous n’avons pas compris que les autres peuples pouvaient désormais considérer notre venue, non comme un privilège, une bénédiction, mais comme une menace.

Nous supposons que, dès que nous allons décider de sortir du confinement, dès que nous allons estimer que nous pouvons repartir parce que notre sécurité nous paraît assurée, les habitants du monde entier vont bondir de joie et se réjouir de nous voir arriver en masse chez eux..

Mais en ce qui me concerne, mes chers amis, vous aurez compris que je ne suis pas tout-à-fait aussi optimiste.

J’attends de voir.

Et nous verrons bien assez vite.

A noter que Sibeth Ndiaye semble, elle aussi, avoir quelques doutes.

Même si elle n’ose pas le dire, pour ne pas nous faire mal au cœur, je rappelle qu’elle a tout de même invité à la prudence y compris pour les vacances…. en France, cet été.

“En France, je ne sais pas où nous en serons de l’évolution de l’épidémie, donc j’aurais tendance à appeler à un peu de patience et de prudence en la matière”, a- t-elle dit sur France-Info.

A bonne entendeur, salut.

Et, pour les enfants ou les adultes qui ne sont jamais partis à l’étranger de leur vie, mon conseil est de leur offrir, plutôt qu’une valise ou un sac-à-dos, de bons livres illustrés sur l’Inde, l’Afrique ou le Brésil, de beaux films de la collection “Connaissance du monde” (si cela existe toujours…), de beaux reportages documentaires, car il n’est pas dit que, prochainement, il leur sera donné d’aller voir de leurs propres yeux ce qui se passe au-delà de nos frontières (voire de nos départements).

Mais au fond, cela ne sera-t-il pas l’occasion de vivre enfin « local » ? Rappelons que, jusqu’à une date peu reculée, dans la plupart des pays d’Europe nous vivions étroitement « confinés » dans des villages, retranchés derrière des remparts, avec des hautes portes fortifiées que l’on refermait chaque soir à la tombée de la nuit. On ne sortait de la ville que prudemment, la journée, pour cultiver les champs, et partir en voyage ne serait-ce qu’à travers la forêt voisine comportait déjà le risque d’être trucidé par des bandits. C’était une époque difficile, c’est vrai, mais bizarrement on consommait aussi moins d’antidépresseurs et la nature, par ailleurs, semblait mieux s’accommoder d’êtres humains vivant de cette façon.

Mais au fond, cela ne sera-t-il pas l’occasion de vivre enfin « local » ? Rappelons que, jusqu’à une date peu reculée, dans la plupart des pays d’Europe nous vivions étroitement « confinés » dans des villages, retranchés derrière des remparts, avec des hautes portes fortifiées que l’on refermait chaque soir à la tombée de la nuit. On ne sortait de la ville que prudemment, la journée, pour cultiver les champs, et partir en voyage ne serait-ce qu’à travers la forêt voisine comportait déjà le risque d’être trucidé par des bandits. C’était une époque difficile, c’est vrai, mais bizarrement on consommait aussi moins d’antidépresseurs et la nature, par ailleurs, semblait mieux s’accommoder d’êtres humains vivant de cette façon.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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