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Pourra-t-on encore se renseigner, lire et discuter de santé sur internet ?

90 % des informations qui circulent sur Internet passent par Google et Facebook.

Longtemps ces services sont restés neutres, laissant leurs utilisateurs librement consulter les sites.

Les choses sont en train de changer dans le domaine de la santé.

Google fait de plus en plus de sélection pour ne présenter que certaines informations de santé sur les premières pages : OMS (Organisation mondiale de la santé), Agence européenne du médicament (EFSA), FDA (agence fédérale américaine de la santé), Mayo Clinic (un centre hospitalier très prestigieux aux Etats-Unis).

Quant à Facebook, c’est la même chose : il est de plus en plus difficile de partager avec vos amis les articles que vous souhaitez sur la santé. Ils ont fermé du jour au lendemain des pages de santé alternative, pourtant suivies par des millions de personnes.

Ils ont annoncé ce mois-ci que les groupes « anti-vaccins » ne seraient plus trouvables sur leur moteur de recherche, sachant que vous êtes classé « anti-vaccination » dès que vous discutez l’intérêt d’un vaccin ou d’un adjuvant comme l’aluminium.

Amazon a retiré de son catalogue de vidéos le film « Vaxxed », Youtube a démonétisé plusieurs vidéos connues sur ce thème. Même le site de partage d’images Pinterest a bloqué toutes les recherches liées aux problèmes de la vaccination !!

L’OMS et les agences officielles sont-elles plus fiables que les autres sources d’information ?

En ce qui me concerne, je suis persuadé que l’OMS et les agences officielles de santé sont des sources intéressantes et fiables la plupart du temps. Je m’y réfère d’ailleurs très souvent.

Maintenant, il y a d’innombrables sites d’information très sérieux qui font eux aussi un excellent travail, même s’ils ne disent pas toujours exactement la même chose que l’OMS.

La médecine est un terrain compliqué, en évolution permanente. Toute approche autoritaire et dogmatique doit être bannie, le débat et la confrontation des points de vue, encouragés.

L’existence de certains « sites poubelles » sur la santé ne justifie pas que tous ces bons sites alternatifs soient écartés et disparaissent des moteurs de recherche, ou ne puissent plus se faire connaître sur Facebook.

L’existence de personnes disant des choses stupides ou exagérées sur les risques liés à la vaccination ne justifie pas de bloquer l’accès à tout site informant d’accidents ou d’interrogations sur la vaccination.

Pourquoi l’avis de l’OMS et des Autorités de santé ne suffit pas

Le problème des organisations gouvernementales de santé, c’est qu’elles sont là pour donner des consignes générales.

Qui dit généralisation, dit simplification. On établit des « politiques de santé publique », des « protocoles applicables », optimisés non pour convenir à tout le monde… mais au plus grand nombre.

Ce qui est très différent.

On fait des calculs « coûts/bénéfices » en partant du principe qu’il y aura toujours un « taux de déchet » incompressible. « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » pourrait être leur dicton, sauf que ces œufs qu’on casse sont des vies humaines.

De plus, ces organismes obéissent à des logiques politiques, médiatiques. Ils sont obligés de répondre aux grands mouvements de panique qui s’emparent régulièrement de l’humanité, en montrant qu’ils sont capables de se « mobiliser », de « faire face », puisque c’est ce qu’on attend d’eux, même s’ils savent que leur mobilisation ne sert à rien (s’ils ne le faisaient pas, ils risqueraient de se voir privés des budgets qu’on leur alloue).

Le résultat, c’est que leur agenda est déterminé par les gros titres des journaux, des slogans politiques, pas par les menaces réelles. Ils consacrent des sommes faramineuses à certaines maladies, en délaissant d’autres qui font pourtant des centaines ou des milliers de fois plus de victimes. Exemple : Ebola (20 000 morts en cinq ans) plutôt que la gastro-entérite (un million de morts chaque année) ; la rougeole (3 morts en France en 2018, dont au moins un cas de personne très immunodéprimée) contre l’asthme (1 000 décès chaque année) ; la grippe aviaire (zéro mort) plutôt que la tuberculose (1,8 million de morts par an, dont 190 000 de tuberculose résistante aux antibiotiques).

Quel avenir ?

Néanmoins, je ne suis pas inquiet pour l’avenir.

Après tout, une censure de Google et Facebook sur la santé alternative ne fera que nous faire revenir à la situation d’il y a quelques années, quand la plupart des gens avaient pour seul interlocuteur leur médecin de quartier.

La vie était-elle impossible pour autant ?

Non.

Ceux qui voulaient savoir pouvaient savoir. Il y avait déjà de très nombreux livres, revues, colloques, salons, qui existaient.

Bien sûr, ce n’était pas gratuit et aussi facile d’accès qu’Internet. Et il fallait en général payer un petit quelque chose.

N’empêche. Je ne sais pourquoi, je repense souvent à cette époque avec tendresse. Ce n’était pas si terrible. Il y avait aussi, peut-être, une authenticité, une qualité humaine qui s’est un peu perdue.

Certes, les remèdes étaient moins en pointe, les compléments alimentaires s’achetaient en vrac dans des sacs en papier. Et pourtant, je ne sais pourquoi, j’en garde de bons souvenirs.

Tout ça pour dire que Google et Facebook peuvent faire ce qu’ils veulent. Si un jour nous ne pouvons plus exister sur Internet, nous nous retrouverons sur les marchés !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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