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Aimer la vie malgré tout

« L’humanité est une maladie pour la planète. »

« L’être humain est un virus qui détruit tout. »

« La Terre serait plus belle si l’homme n’avait pas tout envahi et pollué. »

Le monde de la santé naturelle a une grosse fibre écologiste, et il m’arrive souvent de rencontrer des propos très déprimants au détour des conférences auxquelles j’assiste, ou des livres que je lis.

De la protection de la Nature, on passe facilement à une présentation de l’Homme qui serait le pire ennemi de la Nature.

Chaque fois, cela m’attriste et m’inquiète. Il est vrai qu’il faut absolument protéger la Terre, les animaux, les plantes aussi, ce n’est tout de même pas moi qui vais dire le contraire.

Mais dans notre volonté de bien faire, attention parfois de ne pas faire un pas de trop. Quand on se met à désigner une espèce, ou une « race », comme terriblement « nuisible », on sait où ça mène.

L’Homme détruit la Nature, mais la Nature le lui rend bien

Si l’Homme est un ennemi de la Nature, et cherche par tout moyen à la détruire, il est juste de reconnaître que la Nature le lui rend bien.

La Nature peut être vue comme le berceau bienfaisant et protecteur de l’Homme. Mais elle est aussi pour lui un ensemble de forces déchaînées et arc-boutées pour le détruire : climat, faim, soif, fauves, virus, bactéries…

L’Homme fait ce qu’il peut pour se défendre, et on peut lui reprocher d’en faire trop. Mais au bout du compte, c’est la Nature qui triomphe… toujours.

D’ailleurs même les personnes qui prédisent la fin prochaine de l’humanité avec l’effondrement écologique pensent que l’aventure de la Vie continuera, mais sans nous.

Peut-on reprocher à l’Homme de trop en faire pour son confort ? Depuis la nuit des temps, il ne s’agissait pas de confort mais d’une lutte quotidienne pour survivre tout simplement. Cela ne fait que très peu de temps, quelques décennies peut-être, et encore pas partout dans le monde, que l’équilibre s’est renversé.

Oui il faut agir vite, mais dans notre précipitation, restons bienveillants pour les pauvres êtres que nous sommes, souvent.

Porter un regard plus doux

On peut voir l’Homme comme un animal féroce, insatiable, qui ne songe qu’à dominer, à soumettre, à consommer tous les biens qui passent à sa portée, sans souci du long terme.

Mais on peut aussi porter sur lui un regard plus doux.

La plupart d’entre nous ne menons pas des vies si faciles que ça. Il y a beaucoup d’épreuves sur notre chemin, et si certains se comportent mal, de façon stupide et destructrice, nous sommes très nombreux à être authentiquement préoccupés par le sort de la collectivité, des générations futures, de l’environnement, des animaux.

Quand on va voir dans le détail, on s’aperçoit que la plupart des gens ne cherchent pas à détruire cela. On leur reproche de ne pas en faire assez ? Mais ils passent leur vie à recevoir des claques (problèmes de logement, de santé, d’argent, de travail, de relations, de famille) et, malgré tout, ils trouvent encore le moyen de se lever le matin pour aller travailler, bien souvent pour aider les autres (enfants, parents, conjoints), et payer des charges sociales destinées à la solidarité collective, aux pauvres, aux malades, aux personnes âgées à qui personne ne penserait autrement.

Partir du principe que ce sont tous des égoïstes sans cœur et sans préoccupation du lendemain n’est pas leur rendre justice.

Une anecdote personnelle, toute récente

Je me suis retrouvé récemment dans une ambulance, car un de mes enfants devait se faire opérer en urgence (rien de grave, une appendicite).

L’ambulancière était une dame d’environ 60 ans, petite, cheveux gris, yeux gris, et un immense sourire sur les lèvres. Elle s’est adressée à mon fils comme si c’était son enfant. Tout de suite, elle a su le rassurer, le réconforter, et il s’est endormi comme un bébé.

Son visage rayonnait tellement que j’ai tout de suite pensé que c’était une personne comblée par la vie.

En parlant avec elle dans l’ambulance, je me suis vite aperçu de ma méprise. C’était tout le contraire. Sa vie n’avait été qu’une suite d’accidents, de drames, d’injustices indescriptibles. Et pourtant elle était là, apportant à tous les malades, à tous les accidentés qu’elle croisait, une aide précieuse et rassurante.

Où ces personnes trouvent-elles leur énergie ?

C’est un phénomène que j’ai souvent constaté. Souvent les personnes les plus éprouvées par la vie deviennent, miraculeusement, les plus douces, les plus compréhensives.

On le voit par exemple avec les personnes qui travaillent dans les centres de soins palliatifs.

Elles se consacrent à réconforter des gens accablés de souffrance, avec comme seule issue de les accompagner vers la mort.

Parlez à ces personnes et vous vous apercevrez que les plus joyeuses, les plus généreuses, connaissent souvent dans leur vie personnelle quatre, cinq, six épreuves simultanées (deuil, maladie, conflit de voisinage, tromperie, problèmes financiers…), dont chacune suffirait à elle seule, en théorie, à absorber toute leur énergie, et certainement à leur donner une bonne excuse pour ne plus se soucier du tout des souffrances des autres.

Eh bien non, c’est le contraire ! Malgré tout, elles trouvent l’énergie chaque matin d’offrir leur vie à d’autres personnes, souvent des inconnus au départ, avec qui elles tissent les liens les plus profonds au crépuscule de leur vie.

L’être humain n’est pas uniquement une espèce qui détruit la Nature

L’être humain n’est pas uniquement une espèce qui consomme trop d’énergie et diffuse trop de polluants dans la Nature.

C’est aussi une espèce dont chaque individu mérite qu’on le regarde, sinon avec admiration, du moins avec un minimum de compréhension.

Porter ce regard indulgent sur les autres n’empêche pas de vouloir aussi protéger les beautés de la Nature. Bien au contraire ! C’est une motivation supplémentaire pour faire de la Terre un endroit où il ferait bon vivre.

Se remplir le cœur d’amertume peut trop facilement se transformer en excuse pour ne rien faire, voire contribuer à accélérer les catastrophes. En effet, quand on part du principe que l’Homme ne mérite pas d’être sauvé, on est privé de tout ressort pour agir positivement sur la Nature elle-même.

Pour moi, cette action est une priorité de ma vie. Je travaille tous les jours pour la diffusion de l’art de vivre et de manger sainement, en limitant les médicaments chimiques, les produits chimiques, les pesticides, le gaspillage.

Et je pense que notre seul véritable espoir de sauver la planète n’est pas d’abaisser l’Homme, mais au contraire de faire en sorte qu’il soit pris d’un sursaut d’esprit d’entreprise, d’énergie positive, d’optimisme, pour résoudre les immenses problèmes d’environnement qui nous attendent.

Et il en faut, de l’énergie, car ce ne sont pas les défis qui manquent.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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