Une nouvelle étude publiée dans Nature montre que lorsqu’un homme tient la main de sa femme souffrante, leurs rythmes cardiaques et respiratoires se synchronisent, et la douleur de la femme diminue. [1]
C’est le pouvoir de l’amour.
« J’ai eu l’idée de faire cette étude après la naissance de ma fille, qui a aujourd’hui 4 ans », a expliqué Pavel Goldstein, spécialiste de la douleur à l’Université de Boulder dans le Colorado.
« Ma femme souffrait et j’étais impuissant. Je lui ai pris la main. C’est tout ce que je pouvais faire. Mais j’ai vu son visage s’apaiser clairement. Alors, j’ai voulu refaire l’expérience en laboratoire : peut-on réduire la douleur par un simple toucher, et si oui, comment ? »
Pavel Goldstein a donc recommencé l’expérience avec 22 couples volontaires, entre 23 et 32 ans. Il leur a fixé des électrodes sur la tête pour mesurer l’activité des zones de douleur dans leur cerveau, et des capteurs pour suivre leur respiration et leur rythme cardiaque.
Et il a pu constater scientifiquement que, plus un homme aime sa femme, plus ils sont en union d’amour et de sentiments (empathie), plus l’effet anti-douleur est fort quand il lui prend la main ! Mais l’effet apaisant commence dès qu’ils s’assoient l’un à côté de l’autre…
Une étude qui rejoint l’expérience
Grâce à Pavel Goldstein, on sait désormais qu’il se passe quelque chose dans le « cortex cingulaire antérieur » quand deux amants sont l’un à côté de l’autre.
Mais franchement, on n’avait pas besoin de scanner ni d’IRM pour s’en douter.
Je me souviens de ce sentiment étrange que j’ai ressenti quand ma maîtresse a dit à Wendy, la petite fille dont j’étais amoureux en CE1, de venir s’asseoir à côté de moi.
J’étais comme anesthésié de bonheur. Wendy était là, à quelques centimètres. Chaque fois que je tournais la tête vers elle, c’était un ravissement. Je pouvais voir sa trousse, ses mains tachées d’encre, son écriture rondelette sur les feuilles !
Des décennies après, je me souviens très précisément de ses cheveux châtains et raides, coupés en carré. De ses yeux bleus et verts, de ses dents et de sa voix haut-perchée et un peu éraillée.
Je ne sais plus ce qu’elle disait, mais j’entends encore cette musique plus douce à mes oreilles qu’un chant céleste.
Plus rien n’existait. Je baignais dans la joie. La sonnerie de la récréation elle-même ne me parvenait qu’à travers un écran d’ouate qui amortissait tout.
Et oui, je pense que, si un jour Wendy m’avait pris la main, on aurait pu m’appliquer un fer rouge sur la peau, je ne m’en serais pas aperçu.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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