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Ce que je mange

Chère lectrice, cher lecteur,

A chaque repas avec une nouvelle personne, je vois celle-ci épier ce que je vais commander (si nous sommes au restaurant) ou mettre dans mon assiette.

  • « Vous êtes Jean-Marc Dupuis. Mangez-vous uniquement de la quinoa, des oméga-3, des légumes verts ? »
  • « Mettez-vous du sucre dans votre café ? »
  • « Mangez-vous parfois des frites ?? »
  • « Prenez-vous un dessert ? »

Mais de mon côté, je souris, et je leur dis : « Mais je suis comme vous ! »

Politesse et civilité

Partager un repas n’est pas anodin, surtout si c’est le premier repas ensemble.

C’est un moment très important. L’occasion d’une découverte, une amitié qui, peut-être, va naître…

L’essentiel alors n’est pas ce qu’il y a dans l’assiette, ce qu’on absorbe. Il faut surtout être à l’aise et disponible, ouvert pour son interlocuteur.

Et comment fait-on pour être à l’aise et disponible ? Eh bien il faut agir de la façon la plus normale possible, selon la manière habituelle dans notre culture.

Si j’étais Russe, je partagerais avec cette personne une bouteille de vodka. Si j’étais Bédouin, je partagerais un mouton rôti, (excusez la vision simpliste, mais vous comprenez ce que je veux dire).

Mais je suis Français et donc, je m’assieds à une bonne table et je commande (et j’invite la personne à commander), ce qui lui fait le plus plaisir sur la carte : un bon poisson, une grosse assiette pleine de bons produits frais mais aussi… si le cœur m’en dit… un canard confit, un demi-poulet rôti une belle entrecôte grillée s’il le faut, et, oui, avec une entrée, du fromage, un dessert et une bonne bouteille !!

Surtout chez nous, où la nourriture, la qualité de la cuisine, sont toujours un bon moyen d’engager conversation, de briser la glace.

Et cela vaut même quand je rencontre une personne dont je sais que, comme moi, elle fait attention à manger sainement.

J’étais la semaine dernière avec un collègue qui se passionne pour la vie naturelle. Il connaît les moindres détails des recherches en nutrition anticancer, l’index glycémique, les antioxydants, etc. Mais c’était notre première rencontre et donc nous avons fait un bon repas parfaitement normal dans un restaurant… normal.

Pour nous résumer, les habitudes de la table, nos traditions culinaires, sont là pour créer un cadre familier aux personnes qui ne se connaissent pas, leur offrir des points de repères communs, qui facilitent la rencontre.

C’est une erreur de casser cela.

Sans lait, sans gluten et sans ami

Lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, c’est un peu déconcertant de sortir votre boîte de légumes ou d’algues bios. Si la personne est un peu mal lunée, elle peut mal l’interpréter et avoir l’impression que vous êtes en train de lui faire passer un message du style : « Vas-y, commande ton entrecôte-frites avec ton verre de vin rouge, empoisonne-toi tandis que je me soigne. »

C’est impossible de faire ça. C’est embarrassant et vous risquez de blesser sans le vouloir.

En revanche, si vous avez des amis proches, que vous connaissez bien, rien ne leur fera plus plaisir que de les inviter chez vous pour une soirée spéciale sans lait sans gluten, ou régime Okinawa.

Mais il est beaucoup plus délicat de vouloir initier des gens qui ne vous connaissent pas, à une nourriture qu’ils ne connaissent pas.

C’est peut-être trop demander.

Comprendre cela est important pour éviter de tomber dans le régime « sans lait, sans gluten… et sans amis ! »

Dans ma vie de tous les jours

Dans ma vie de tous les jours, il est vrai par contre que je mange sainement.

Il m’arrive souvent de manger de simples olives avec une salade verte, des épinards avec deux sardines, un melon avec une tranche de jambon de Parme, un avocat avec de l’huile d’olive et du citron, de ne boire que de l’eau…

Ce midi par exemple, j’ai mangé un peu de courgette avec du riz et un œuf. Simple !

Mais ce n’est pas un sacrifice. Je fais cela naturellement, sans même y penser, et c’est au contraire l’idée d’une assiette débordante, d’un dessert trop sucré, qui m’écœure.

J’ai, de plus, un potager de belle taille qui produit des tonnes (littéralement) de légumes en tout genre. Cela me permet (m’oblige !) à faire des gaspachos de légumes verts, des salades de tomates à l’ail et au persil délicieuses, des veloutés de courgette, des gratins de blettes, de céleri, et en réalité tous les fruits légumes que vous pouvez citer. Oui, j’ai même du panais, du raifort, des céleris raves, des betteraves rouges, des melons, des pastèques, etc. etc.

Voici la photo prise hier matin des légumes que j’ai mis dans mon coffre pour les apporter à mes parents. Tout vient de mon potager :

Et c’est la seule cueillette du matin, sachant que j’ai pris la même chose la veille au soir.

Mais il faut être indulgent avec vous-même lors des fêtes, rencontres, baptêmes, mariages, etc. Si vous lisez habituellement Santé Nature Innovationcela suffit amplement à ce que vous soyez conscient de ce qui est bon, ou mauvais, pour la santé. Cela détermine normalement, comme pour moi, ce dont est fait votre quotidien.

Vous pouvez donc, sans problème, vous permettre des « écarts », qui ne sont d’ailleurs même pas de vrais écarts, mais au contraire la façon normale de manger lorsque les circonstances changent.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Internet est rempli de sites, articles, publicités vous promettant le « secret » pour maigrir.

Eh bien à mon tour, je fais la même chose. Mais cette fois, ce sera le vrai secret.

Et ce secret, c’est qu’il n’y a… pas de secret !!

Tout le monde sait comment maigrir et grossir

Demandez à n’importe quel fermier comment faire maigrir ou grossir le bétail.

Les scientifiques qui étudient les animaux d’élevage savent exactement la quantité de nourriture et le type de nourriture à leur donner pour gagner de la viande, de la graisse, ou du poids.

Au kilo près, ils savent comment engraisser un poulet, un veau, un agneau :

« 9,3 kilos d’aliments brut sont nécessaires pour faire 1 kilo de carcasse de bovin », explique par exemple Gildas Cabon, d’Arvalis Institut du Végétal, spécialisé dans l’engraissement des jeunes bovins.[1]

Manger des céréales et plantes riches en huiles végétales

C’est bien simple :

Les vaches qui broutent dans les pâturages sont envoyées dans des hangars spéciaux où elles sont immobilisées dans d’étroits compartiments. On les bourres de glucides sous forme de céréales et de plantes oléagineuses (riches en huiles végétales) : maïs, blé, tournesol, tourteau de soja, etc.

C’est ainsi qu’on leur fait gagner un maximum de poids avant l’abattage.

De la bière, du chocolat pour les vaches

Les Japonais élèvent des bœufs particulièrement gras, le bœuf de Kobé.

Pour l’engraisser au maximum, ils lui font boire de la bière,[2] riche en céréales (malt, orge…) elle-aussi.

Certains éleveurs augmentent même le rythme en donnant du chocolat et des bonbons à leurs vaches. Cela semble incroyable mais c’est vrai : en début de l’année, le scandale est paru dans la presse américaine, que des agriculteurs récupéraient des morceaux de Skittles (des dragées sucrées) cassés dans l’usine locale, pour en nourrir leurs vaches.[3]

Bref, vous l’avez compris – et vous le saviez déjà en tant que fidèle lecteur : ce sont les sucres, lents ou rapides, sous forme de sucreries, pâtisseries, céréales et mêmes boissons qui vous grossir ! Ainsi, bien sûr, que le manque d’activité.

C’est logique !

Pour maigrir, il faut donc, logiquement :

  • Eviter les 4 P : pain, pâtes, pâtisseries et patates. Les pommes de terre sont de l’amidon quasiment pur, et l’amidon n’est qu’une chaîne de molécules de sucre, même si ça ne paraît pas sucré au goût ;
  • Mangez des protéines : les protéines sont bourratives ; elles diminuent l’appétit comme les fringales. Avantage de plus : vous brûlez plus de calories pour les digérer, car ce sont des molécules complexes.
  • Vivez au grand air : sortez le plus souvent possible et servez-vous de votre corps, pour travailler ou pour le sport ;
  • Ne buvez que de l’eau : c’est un pas décisif que vous pouvez faire pour maigrir. Non seulement les boissons sucrées gazeuses, mais également le vin, la bière, les jus de de fruit (frais ou non, à base de concentré ou non), sont toujours des bombes à calories qui, de plus, stimulent l’appétit. Rappelez-vous que les travailleurs manuels, fermiers, mineurs, ouvriers industriels d’Angleterre, d’Irlande et de Belgique buvaient de la bière comme nourriture (la fameuse Guinness irlandaise est pratiquement un repas à elle seule, en termes de calories) ;
  • Mangez méditerranéen : légumes frais, salades, huile d’olive, noix, volaille, fruits de mer… le régime méditerranéen est parmi les plus sains du monde, et il est très facile pour nous Français de nous y habituer, vue la proximité géographique et l’abondance des produits de qualité dans nos magasins.

Un conseil encore : essayez la berbérine. C’est un extrait de plante qui réduit l’inflammation et réduit le taux de sucre dans le sang.

La méthode des petits pas

Et souvenez-vous qu’il n’est pas nécessaire de tout faire en même temps.

Mieux vaut un changement après l’autre, petit pas par petit pas, plutôt que de tout révolutionner d’un coup et d’abandonner dans quelques jours.

C’est l’avantage de suivre une lettre comme Santé Nature Innovation. Sans changement radical dans votre vie, le simple fait de lire régulièrement des conseils permet aux idées de faire leur chemin, peu à peu, dans votre esprit conscient ou inconscient.

Sans vous en apercevoir, vous modifiez dans le bon sens vos habitudes de vie, et le risque de maladie, discrètement, s’éloigne.

A votre santé !

JM Dupuis

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Chère lectrice, cher lecteur,

Une nouvelle étude de Cambridge prétend avoir découvert les gènes de la force. [1]

Ils veulent vous faire croire que ce sont les petits gènes, cachés au cœur du noyau de vos cellules, qui déterminent si vous ressemblez à Musclor ou à Louis de Funès.

C’est exactement le type de « fausses nouvelles » médicales contre lesquelles je me bats depuis des années.

Le cas classique de « fake news » médicale, reprises par tous les médias

Les gens vont imaginer qu’ils n’ont rien à faire pour gagner des muscles : « c’est la faute à mes gènes ! »

Mais non !

Quels que soient vos gènes, vous pouvez gagner des muscles en mangeant correctement et en faisant les bons exercices.

C’est même une des choses les plus importantes que vous puissiez faire pour votre santé, et votre vie.

Les muscles, votre boule de cristal pour connaître votre longévité

Les muscles sont un des plus sûrs facteurs pour prédire votre longévité.

Dès que vos muscles fondent, vous subissez en cascade des revers pour votre santé.

Depuis 1989, les médecins ont même inventé un nom de maladie pour ce problème. Ils parlent de « sarcopénie », la maladie des personnes âgées qui perdent leurs muscles, et donc leur force et leur immunité.

Un quart des personnes de plus de 70 ans en souffrent, et 40 % des personnes de plus de quatre-vingts ans.

Les muscles fondent, ou sont remplacés par du gras. Le manque de muscle augmente le risque de chute, donc de fracture. Une fois immobilisé par une jambe ou un bras cassé, c’est toutes les maladies qui deviennent plus probables car on est plus sédentaire et les artères s’encrassent.

De plus, la sarcopénie entraîne une perte de sensibilité des nerfs. C’est pourquoi on se blesse plus facilement quand on vieillit. C’est un avantage car les blessures n’entraînent plus les mêmes douleurs.

Mais cela s’accompagne aussi d’une perte des réflexes, favorisant les accidents.

Le système immunitaire puise dans les muscles pour fabriquer des anticorps

Pour se débarrasser des corps étrangers et des cellules cancéreuses, notre système immunitaire fabrique des anticorps.

Mais d’où viennent ces anticorps ? Avec quoi les fabrique-t-on ?

Les anticorps sont faits avec des protéines. Notre système immunitaire puise dans les protéines des muscles pour fabriquer des anticorps. C’est pourquoi on maigrit quand on est malade.

Si vous êtes déjà maigre à l’excès, votre système immunitaire n’a tout simplement pas de quoi fabriquer des anticorps. Vos infections seront plus graves et dureront plus longtemps. Vos chances de survivre à un cancer seront beaucoup plus faibles.

Objectif muscle

Vous n’avez pas besoin de ressembler à Arnold Schwarzenegger, ni à un champion de sprint.

Mais il faut rester assez fort pour éviter les chutes, et continuer à assumer les tâches quotidiennes normales comme faire ses courses, sortir son chien, sans que cela ne vous fatigue ni ne risque de vous blesser.

De plus, un corps fin et musclé vous donne une belle allure et vous permet de vous sentir bien dans votre peau. Votre démarche et assurée, votre poitrine se gonfle naturellement, vous portez la tête haute et pouvez saisir les objets avec vigueur.

Être musclé fait maigrir

Peu de personnes le savent mais vous maigrissez plus facilement quand vous avez des muscles !

En effet, les muscles consomment plus d’énergie que tout autre tissu dans votre corps. C’est pourquoi les personnes plus musclées sont moins frileuses. Elles se découvrent plus facilement. Ce sont des usines à brûler les calories.

De la même façon, une bonne masse musculaire absorbe les excès de sucre dans le sang et protège contre le diabète. Toutes les cellules des muscles sont en effet gourmandes en sucre, qu’elles absorbent pour se préparer à fonctionner, en donnant tout leur potentiel.

Enfin, il y a un rapport direct entre vos muscles et la solidité de vos os. Pour développer vos muscles, vous devez les contracter et les étirer. Vous exercez ainsi une pression et des tensions sur vos os, qui réagissent en se renforçant.

Mais si ce sont vos gènes qui déterminent votre masse musculaire, pourquoi vous donner le moindre mal ?

Et voici le secret que personne ne vous donne : vous pouvez gagner des muscles et vous devez même gagner des muscles quand vous vieillissez (quels que soient vos gènes).

Mon plan pour gagner du muscle

Voici donc mon plan pour gagner du muscle :

  • Faites de l’exercice de la bonne façon : l’endurance et les exercices de cardio ne sont pas forcément bons. Ce sont les exercices d’intervalles à haute intensité, où vous sollicitez de façon brusque et intense vos muscles, qui font gagner le plus vite en masse musculaire. Ces exercices doivent être variés, et solliciter l’ensemble de vos muscles car le corps humain est fait pour, successivement, courir, sauter, nager, grimper à un arbre, lancer une pierre, transporter des choses, etc.
  • Mangez beaucoup de protéines : ne croyez pas les histoires d’horreur que racontent les médias au sujet des protéines. Les protéines les plus importantes sont les acides aminés à chaîne ramifiée, en particulier la leucine ; le bœuf, le poulet, les noix et les fruits de mer sont tous riches en leucine ;
  • Votre régime doit rester équilibré : fabriquer des muscles nécessite beaucoup de vitamines et minéraux, donc veillez à vos apports et complétez par un bon multivitamines (type Nutribalance) pour combler vos besoins. Si vous avez des problèmes d’énergie et de fatigue, vous pouvez essayer le CoQ10.

Si vous faites cela, je vous promets que vous gagnerez des muscles, quoi qu’en disent vos gènes.

A votre santé !

JM Dupuis

 

Sources :

[1] http://ift.tt/2xvUNoX

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On croit toujours que les brûlures d’estomac et remontées acides sont causées par trop d’acidité dans l’estomac.

C’est faux – et c’est idiot.

L’estomac est fait pour être acide. Plus il est acide, mieux il fonctionne puisque son rôle est de dissoudre (digérer) les aliments.

Il contient même de l’acide chlorhydrique, cet affreux acide avec lequel les tueurs font dissoudre les corps dans les baignoires dans les films de violence, mais qui dissout aussi les simples aliments.

Vous connaissez ce produit qui n’est vendu dans le commerce que dans des bouteilles grises opaques avec bouchon sécurisé, et une inquiétante image noire sur fond orange :

Comment nous supportons d’avoir l’estomac rempli d’acide

Mais la Nature a bien fait les choses : notre estomac ne craint pas l’acidité.

Sa paroi intérieure est recouverte d’une épaisse couche de matière gluante, le mucus, qui résiste à l’acide.

Les problèmes ne commencent que lorsque cette protection est attaquée par des médicaments qui dissolvent le mucus (aspirine, ibuprofène, diclofénac, acide méfenamique, et autres anti-inflammatoires non-stéroïdiens), lorsque nous fumons trop, ou à cause d’une bactérie appelée Helicobacter Pylori.

La bactérie qui provoque ulcères et cancers de l’estomac

Helicobacter Pylori est une bactérie très dangereuse. Après avoir attaqué la muqueuse de l’estomac et provoqué un ulcère, elle peut déclencher un cancer de l’estomac.

Le phénomène était fréquent autrefois à cause des boîtes de conserve mal pasteurisées et des aliments conservés en saumure ou en salaison. Il l’est beaucoup moins aujourd’hui grâce à de meilleures techniques de production et au développement des produits frais ou surgelés et aux traitements antibiotiques. D’où une forte régression des ulcères et des cancers de l’estomac.

Le douloureux problème du reflux gastro-œsophagien

Des remontées acides dans l’œsophage (le tube qui descend de la bouche à l’estomac) se produisent quand le clapet qui ferme l’estomac par le haut fonctionne mal.

Contrairement à l’estomac, l’œsophage n’a pas de couche de protection en mucus. La chair est à vif, et elle est aisément attaquée par l’acide chlorhydrique.

Vous éprouvez alors une sensation de brûlure extrêmement pénible, qui s’aggrave quand vous vous couchez et que le contenu de votre estomac coule dans votre œsophage. La douleur commence dans la poitrine, à l’arrière du sternum, puis remonte vers la gorge. Un goût amer ou acide peut apparaître dans la bouche, et les symptômes se renforcent après un repas quand l’estomac est plein.

C’est un problème très courant : il touche 5 millions de Français, et 15 % de la population mondiale.

Résister à la tentation des médicaments anti-acide

Le réflexe naturel est alors de vouloir calmer le problème en réduisant l’acidité de l’estomac, ce qui est très facile à faire en avalant des produits qui neutralisent l’acidité.

Le bicarbonate de soude, le carbonate de calcium, l’hydroxyde de magnésium ou d’aluminium, sont tous des produits couramment utilisés. L’acidité de l’estomac baisse immédiatement quand on les avale car ce sont des matières très « basiques » (le contraire de « acides »).

Un autre type de médicament très répandu contre les douleurs d’estomac sont les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP), des médicaments qui bloquent la production d’acide chlorhydrique dans l’estomac : Oméprazole, Ezoméprazole, Lezoméprazole, Pantoprazole, Lansoprasole, Rabeprazole.

Là aussi cela paraît génial : l’acidité de votre estomac s’effondre, vous n’avez plus mal.

L’envers de la médaille

Mais évidemment, il ne faut pas avoir faire 10 ans de médecine pour se douter que réduire l’acidité du liquide dans l’estomac pose aussi un problème plutôt gênant : vous ne digérez plus vos aliments comme avant !

Ceux-ci passent dans l’intestin sans avoir été convenablement dissous. Il y a des morceaux, de grosses molécules qui vous ne pouvez assimiler.

Vous n’absorbez plus comme avant le calcium, la vitamine C, le fer, le zinc ni le magnésium, ni d’ailleurs des centaines d’autres nutriments essentiels absolument indispensables pour la santé. Sur le long terme, une carence en vitamine B9 et B12 s’installe.

Vous ne vous étonnez pas que votre risque d’Alzheimer et de démence sénile augmente de 44 à 66 %, [1] votre risque d’infarctus bondit de 20 %, et votre risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire de 122 % !! [2]

Vous avez aussi beaucoup plus de risque de maladie du rein. [3]

Globalement, la prise d’IPP au long cours augmente votre risque de décès prématuré de 76 % !! [4]

La goutte qui fait déborder le vase : moins acide, votre estomac ne tue plus comme avant les éventuelles bactéries dangereuses qui se seraient trouvées par accident dans votre nourriture, comme le C. Difficile.

C’est pourquoi tous ces médicaments anti-acides, qui peuvent être utiles dans l’urgence, ne doivent en aucun cas être utilisés sur le long terme.

Pourtant, et c’est là un immense scandale sanitaire, ils sont désormais avalés quotidiennement pendant des années par des millions de personnes.

Cela pourrait être une explication majeure de l’explosion du nombre de cas d’Alzheimer, de décès cardiaques et autres maladies du vieillissement.

Solutions naturelles aux brûlures d’estomac

Il existe de multiples solutions naturelles efficaces contre les brûlures d’estomac.

Les mesures préventives, évidentes, sont de limiter ou éliminer totalement les médicaments qui abîment la couche de mucus protectrice de l’estomac : j’ai cité les AINS, il y a aussi les médicaments contre la toux grasse (acétylcystéine) et certains antibiotiques.

Si votre médecin ne vous permet pas de les arrêter, veillez à toujours prendre vos médicaments pendant ou après le repas, au moment où ils seront mélangés à votre nourriture et moins concentrés pour attaquer la paroi.

Arrêtez de fumer si c’est le cas.

Si vous avez un gros ventre et un excès de graisse dans l’abdomen, il est très important de maigrir car la graisse peut exercer une pression sur l’estomac et faire remonter son contenu dans l’œsophages.

Mâchez bien vos aliments, éviter les plats épicés, frits, les jus de fruits acides.

En cas de remontées acides, marchez après le repas pour favoriser la digestion en position verticale, et dormez avec le haut du corps légèrement surélevé.

Tisanes et produits naturels

Il existe de nombreuses tisanes apaisantes :

  • Tisane de calami, de camomille, de cumin, de mélisse, de menthe, d’achillée millefeuille, de réglisse. N’oubliez jamais que vous pouvez faire des mélanges de toutes ces plantes, l’effet en sera renforcé.

Vous pouvez acheter en herboristerie et en magasin bio des médicaments de chélidone, à prendre sous forme de goutte ou en comprimé.

Le jus de chou, comme le jus de pomme de terre, exercent aussi un effet apaisant.

Néanmoins, si votre reflux est provoqué par un problème mécanique (hernie hiatale par exemple), il est important de vous faire suivre par un médecin qui pourrait, le cas échéant, vous prescrire une intervention chirurgicale.

De même, si les symptômes persistent au-delà de 4 jours malgré ces mesures, il est important de consulter pour exclure d’autres maladies potentiellement graves comme un cancer.

A votre santé !

 

Sources : 

[1]Association of Proton Pump Inhibitors With Risk of Dementia – A Pharmacoepidemiological Claims Data Analysis JAMA Neurology February 15 2016 doi:10.1001/jamaneurol.2015.4791

[2] Proton Pump Inhibitor Usage and the Risk of Myocardial Infarction in the General Population, Shah NH, LePendu P, Bauer-Mehren A, Ghebremariam YT et al. PLoS ONE, 2015, 10(6): e0124653. DOI:10.1371/journal.pone.0124653 June 10, 2015

[3] Proton Pump Inhibitor Use and the Risk of Chronic Kidney Disease. JAMA Intern Med. 2016 Feb 1;176(2):238-46. doi: 10.1001/jamainternmed.2015.7193.

[4] Proton Pump Inhibitors Are Associated with Increased Risk of Development of Chronic Kidney Disease, Pradeep Arora, Mojgan Golzy, Anu Gupta, Rajiv Ranjan, Randy L. Carter, James W. Lohr. Nephrology, VA Medical Center, Buffalo, NY; Medicine, SUNY, Buffalo, NY; Dept of Biostatistics, UB, Buffalo, NY.

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Stress : découverte majeure !

Chère lectrice, cher lecteur,

Ça y est, des chercheurs confirment que le simple fait de respirer de l’air pollué, chargé de particules fines, augmente le niveau de stress.

Ne vous demandez plus pourquoi vous avez cette boule dans la gorge, dans les intestins, ou ces angoisses nocturnes !

L’étude a été publiée dans Circulation [1], une des plus importantes revues scientifiques sur les maladies cardiovasculaires. Elle a été menée dans la ville de Shanghai.

Les chercheurs ont analysé le sang et les urines d’étudiants de la ville.

Ils se sont aperçus qu’ils contenaient de très hauts niveaux des hormones du stress, cortisol, cortisone, épinéphrine et norépinéphrine, un fort taux de sucre, de lipides et d’acide gras.

Plus le niveau de particules fines dans leur dortoir était élevé, plus ces niveaux étaient élevés.

Réciproquement, les étudiants qui dormaient dans un dortoir équipé d’un système de purification de l’air avaient moins d’hormones du stress.

Or, une forte exposition aux particules fines est aussi corrélée à une pression artérielle plus forte, une moins bonne réaction à l’insuline, et plus de marqueurs de stress moléculaires dans les tissus.

Tout ceci peut, à terme, augmenter le risque de crise cardiaque, de diabète et autres problèmes de santé.

L’enfer chinois

Je connais un peu Shanghai, ayant dû me rendre là-bas pour raisons professionnelles.

C’est effrayant.

Le gouvernement chinois fait construire, à perte de vue, des tours en béton d’apparence abominable.

Sur les photos dans les magazines, ou à la télé, on nous montre toujours les buildings du centre-ville et qui, de loin, paraissent spectaculaires et futuristes, à défaut d’être vivables :

Mais quand vous arrivez, vous voyez plutôt ceci :

On peut difficilement faire pire en termes de tromperie sur la marchandise.

Dans les rues, on voit ce genre de spectacles :

Cela me rappelle ce livre des Barbapapas qu’on me lisait quand j’étais petit, et qui montrait des êtres humains se promenant dans les rues avec des masques à gaz.

Nous y sommes.

Et il y a aussi le problème de la vitesse. C’est une chose qu’on admire, souvent : la capacité de construire des voies de chemin de fer, des autoroutes, des villes entières en quelques mois.

Il est vrai que cette énergie fascine.

Mais il y a un envers de la médaille :

« Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui », disait Auguste Rodin.

J’avais été invité chez des amis belges en mission pour une grande entreprise française. Ils habitaient un lotissement fermé (« compound », en anglais) constitué de dizaines de maisons ultra-luxueuses. Chacune faisait au bas mot 600 mètres carrés, était couverte de marbre à l’intérieur, avec des chambres absurdement grandes, une salle de danse, des miroirs et des salles de bain partout.

Tout était neuf mais déjà les plaques de marbres se décollaient des murs, les robinets fuyaient, le frigo énorme était en panne, la moquette trop épaisse moisissait, et on guettait les blattes qui ne tarderaient pas à surgir des fissures qui s’étaient formées dans le béton à peine sec.

Ne parlons pas de l’architecture de ces maisons, d’un goût atroce.

« Il faut faire riche » était manifestement le mot d’ordre. Le malheureux architecte en avait été réduit à multiplier anarchiquement les colonnades, les arches, les tourelles, les frontispices, jusqu’à former le bric-à-brac le plus insensé.

Ces maisons étant celles des 0,01 % les plus riches de Chine, je vous laisse imaginer le sort du reste de la population.

Enfin, tout ceci remonte à 2007, j’aurais dû commencer par là. Sans doute ce lotissement a-t-il entretemps été rasé par les bulldozers. La situation aura, je l’espère, évolué dans le bon sens.

Mais si j’avais eu un message à faire passer aux dirigeants chinois, je leur aurais dit :

« Arrêtez-vous, calmez-vous, réfléchissez. La vie est certes courte, mais ce n’est pas une raison pour foncer à 1000 km/h, droit dans le mur. »

« Vous avez un beau pays, très ancien. Cette hâte est l’exacte contradiction de ce que votre philosophie et votre médecine ancestrales nous ont justement apporté à nous, Occidentaux trop pressés ! »

A votre santé !

JM Dupuis

[1] http://ift.tt/2i3hHAV

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Plus dangereux que le tabac, l’alcool et l’obésité

La solitude est plus dangereuse pour la santé que le tabac, l’alcool et l’obésité.

Elle augmente le risque de décès prématuré de 50 % !!

Il n’existe donc rien de pire pour l’homme que d’être seul.

Ou, pour voir les choses autrement, si vous vivez dans une famille heureuse et nombreuse, entouré de beaucoup d’amis fidèles, vous pouvez vous permettre de manger plus que de raison !

Constamment mise en cause dans les campagnes d’information sur la santé, l’obésité est pourtant moins dangereuse que la solitude et l’isolement. Qui le dit aux enfants ??

« L’isolation sociale, l’éclatement des familles, la mobilité géographique et l’anonymat du voisinage détériorent l’état de santé physique et émotionnel des adultes comme des enfants ».

« Il existe des preuves solides que les personnes célibataires ou divorcées ont plus de risque de souffrir de maladies que les personnes du même âge. Ces personnes sont également plus touchées par de nombreuses maladies comme les maladies dégénératives, les maladies coronariennes, les maladies mentales, ainsi que d’être victimes d’accidents, d’alcoolisme, de suicide… », avaient déjà constaté les chercheurs il y a 40 ans ! [1]

Devant ce tableau accablant, on se dit qu’il faut agir d’urgence.

Car la situation a largement empiré depuis. La France a connu récemment une explosion du nombre de personnes seules : 28 % des Français se sentent « exclus, abandonnés ou inutiles », soit presque une personne sur trois.

5 millions de personnes ne parlent jamais à un être humain, que ce soit un voisin, un commerçant, un ami ou un membre de la famille ! [2]

Le meilleur investissement de votre temps

Bien sûr, il n’est pas facile ni souvent possible de reconstituer rapidement une famille ou de se faire des amis quand on est isolé. Cela demande du temps, et surtout qu’on y consacre du temps et de l’énergie.

C’est comme en amour : il faut « cultiver » la relation. Les personnes qui travaillent trop et n’ont plus de temps à consacrer à leurs amours, leur conjoint ou leurs amis font une grave erreur.

On s’en mord les doigts tôt ou tard, par exemple lors d’une hospitalisation.

Si vous avez des proches pour vous accompagner, vous rendre visite, vous apporter des objets personnels, faire les démarches administratives, relancer les médecins et le personnel soignant, vous rappeler de prendre vos traitements, vous motiver pour suivre le régime et faire les exercices qui vous sont prescrits, vous avez beaucoup plus de chance de guérir, plus vite !

Être entouré est donc un atout capital pour la santé, plus important que les médicaments.

Les 5 canaux de l’intégration sociale

Comment éviter de se retrouver seul ? La solution commence par prendre conscience qu’il n’y a pas 36 moyens de connaître des gens.

En fait, il n’y a que cinq canaux possibles pour être intégré socialement :

  • Par la famille
  • Par les amis
  • Par le travail
  • Par les loisirs/activités sociales
  • Par le quartier (voisins, commerçants…)

Par conséquent, vous réduisez un maximum votre risque d’être seul un jour si :

  • vous vivez dans une famille, et non seul,
  • vous avez des amis et des occasions régulières de les voir (invitations, vacances communes, activités communes régulières)
  • vous travaillez dans une entreprise où vous êtes en contact avec des collègues, des clients et des fournisseurs ;
  • vous avez des loisirs et des activités sociales (club de sport, paroisse, association…)
  • et que vous connaissez vos voisins, les gens de votre quartier, notamment les commerçants.

Si vous entretenez ces 5 canaux, vous vous sentirez bien entouré. Vous serez en meilleure santé, et aussi plus heureux : les amitiés et contacts humains sont le principal facteur de bonheur dans la vie.

Si un seul canal vous manque, par exemple vous ne connaissez aucun de vos voisins, ou vous n’avez pas de famille, ou pas d’ami, il y a des chances que, déjà, vous commenciez à vous sentir un peu seul.

S’il vous manque plusieurs de ces canaux, alors il est vraiment important d’agir.

Préparer sa retraite : le réseau social plus important que l’argent

Tant qu’on travaille toute la journée en entreprise, on voit des gens, on est invité à des réunions, on est sollicité…

C’est un soulagement le soir, ou le week-end, de se retrouver au calme chez soi.

Mais il faut avoir conscience que, le jour où la retraite arrive, ce flux va brutalement s’interrompre.

Plus de rendez-vous dans l’agenda. Plus de réunion d’équipes. Plus de collègues le matin autour de la machine à café… Soudain, on se sent comme le voyageur resté sur le quai tandis que le train continue son voyage et disparaît à l’horizon.

Avant, bien avant la retraite, souciez-vous de cultiver votre réseau social hors de votre travail. Pensez à ce que vous feriez, qui vous pourriez voir et fréquenter toute la semaine en dehors de vos collègues.

Préparer sa retraite ne consiste pas uniquement à mettre de l’argent de côté ; il faut aussi se constituer le « capital social », les amitiés et relations, qui nous éviteront de nous retrouver seul, ou en tête à tête permanent avec notre conjoint, le jour où nous n’irons plus au travail.

Faire l’effort d’inviter, et d’accepter les invitations

Il est important d’inviter des gens chez soi régulièrement, et de les recevoir convenablement. Un voisin pour un café, un couple d’ami pour un dîner, une famille de cousins pour un week-end… Au moins une fois par semaine.

Cela demande d’avoir prévu chez soi de quoi recevoir un minimum. Quelques boissons, olives, saucisson de qualité, ou autres délicatesses régionales. Une chambre d’ami ou au moins un canapé-lit dans le salon.

Il faut aussi se réserver le temps de passer quelques jours en vacances avec d’autres personnes, et pour cela organiser des activités intéressantes et attractives.

Réciproquement, éviter de refuser les sollicitations. Lorsqu’une connaissance vous invite pour mieux faire connaissance, on peut refuser une fois, deux fois, par manque de disponibilité. Mais attention car cela risque de décourager les bonnes intentions.

Plutôt que de répondre « Je suis désolé mais je ne suis pas libre, voyons-nous une autre fois », répondre, « Je suis désolé mais je ne suis pas libre ce jour-là. Par contre, je suis libre à telle et telle date, cela vous convient-il ? ».

Il faut éviter de se vexer trop facilement, c’est le grand écueil des relations sociales. Un de mes bons amis, qui est toujours lui-même très entouré, m’a un jour confié que son « secret » : « inviter, inviter, sans jamais se décourager, sans se vexer si beaucoup (une majorité) refusent ou ne se donnent même pas la peine de répondre ».

« La plupart des gens ne viendront pas. Mais certains viendront. Et même ceux qui sont toujours occupés, qui ont toujours quelque chose de plus intéressant à faire (que de répondre à mes invitations), finiront par accepter de temps en temps. Ce sera une fois sur vingt ou une fois sur trente, mais ce sera déjà mieux que de ne pas se voir du tout ! »

En vacances, envoyer une carte postale à toutes les personnes qui nous sont chères, ainsi qu’une carte pour Noël ou le Nouvel An. Cela est particulièrement important si on n’a pas eu l’occasion de voir la personne physiquement pendant l’année. Cela rendra les retrouvailles plus faciles, car on aura gardé le contact entre temps.

Conserver des relations sociales est en fait tout un mode de vie. Certaines personnes sont meilleures à cela que d’autre. Elles le font plus naturellement.

Mais tous, nous pouvons nous obliger à faire un peu plus dans ce domaine, et on ne le regrette jamais.

A votre santé !

 

Sources : 

[1] Animal Companions and One-Year Survival of Patients After Discharge From a Coronary Care Unit

[2] Enquête du Credoc pour la Fondation de France, 5 décembre 2016.

 

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Une nouvelle étude publiée dans Nature montre que lorsqu’un homme tient la main de sa femme souffrante, leurs rythmes cardiaques et respiratoires se synchronisent, et la douleur de la femme diminue. [1]

C’est le pouvoir de l’amour.

« J’ai eu l’idée de faire cette étude après la naissance de ma fille, qui a aujourd’hui 4 ans », a expliqué Pavel Goldstein, spécialiste de la douleur à l’Université de Boulder dans le Colorado.

« Ma femme souffrait et j’étais impuissant. Je lui ai pris la main. C’est tout ce que je pouvais faire. Mais j’ai vu son visage s’apaiser clairement. Alors, j’ai voulu refaire l’expérience en laboratoire : peut-on réduire la douleur par un simple toucher, et si oui, comment ? »

Pavel Goldstein a donc recommencé l’expérience avec 22 couples volontaires, entre 23 et 32 ans. Il leur a fixé des électrodes sur la tête pour mesurer l’activité des zones de douleur dans leur cerveau, et des capteurs pour suivre leur respiration et leur rythme cardiaque.

Et il a pu constater scientifiquement que, plus un homme aime sa femme, plus ils sont en union d’amour et de sentiments (empathie), plus l’effet anti-douleur est fort quand il lui prend la main ! Mais l’effet apaisant commence dès qu’ils s’assoient l’un à côté de l’autre…

Une étude qui rejoint l’expérience

Grâce à Pavel Goldstein, on sait désormais qu’il se passe quelque chose dans le « cortex cingulaire antérieur » quand deux amants sont l’un à côté de l’autre.

Mais franchement, on n’avait pas besoin de scanner ni d’IRM pour s’en douter.

Je me souviens de ce sentiment étrange que j’ai ressenti quand ma maîtresse a dit à Wendy, la petite fille dont j’étais amoureux en CE1, de venir s’asseoir à côté de moi.

J’étais comme anesthésié de bonheur. Wendy était là, à quelques centimètres. Chaque fois que je tournais la tête vers elle, c’était un ravissement. Je pouvais voir sa trousse, ses mains tachées d’encre, son écriture rondelette sur les feuilles !

Des décennies après, je me souviens très précisément de ses cheveux châtains et raides, coupés en carré. De ses yeux bleus et verts, de ses dents et de sa voix haut-perchée et un peu éraillée.

Je ne sais plus ce qu’elle disait, mais j’entends encore cette musique plus douce à mes oreilles qu’un chant céleste.

Plus rien n’existait. Je baignais dans la joie. La sonnerie de la récréation elle-même ne me parvenait qu’à travers un écran d’ouate qui amortissait tout.

Et oui, je pense que, si un jour Wendy m’avait pris la main, on aurait pu m’appliquer un fer rouge sur la peau, je ne m’en serais pas aperçu.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

[1] http://ift.tt/2sCfePA

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Chère lectrice, cher lecteur,

Je reviens du Ballenberg. C’est un lieu caché au plus profond de la Suisse centrale.

Sur 600 000 mètres carrés de nature intouchée, les Suisses ont reconstitué les fermes, chalets et maisons traditionnelles typiques de leurs différents cantons.

Rien n’est en carton-pâte dans ce « parc d’attractions » conservateur, pas de Mickey en peluche, de néon, ni de McDonald’s.

Les centaines de constructions sont authentiques jusqu’à la moindre latte de plancher. Ce sont des maisons réelles qui ont été démontées et reconstruites pierre par pierre. La vie campagnarde d’il y a un siècle se poursuit inchangée.

Vous voyez les chaussettes du paysan qui sèchent sur le poêle en céramique. Le chaudron de soupe qui mijote dans l’âtre. Les saucisses qui sèchent au plafond, dans l’atmosphère chargée de feu de bois. Le moulin à aube tourne, broyant le grain qui tombe en pluie blanche de la meule massive.

Vous pouvez, si personne ne vous regarde, vous glisser sous l’édredon en plume d’oie, car les lits sont faits, avec la literie d’autrefois ! Mes enfants, d’ailleurs, n’ont pas résisté à la tentation de coucher notre petit dernier, malgré ses cris perçants, dans un joli berceau de bois couvert de draps de lin brut. Pour le repas, j’ai pu me servir des couverts en étain que j’ai trouvé dans le tiroir d’une cuisine, ayant oublié mon opinel.

Et il y a tout l’environnement extérieur :

La soue à cochon où les porcelets se goinfrent bruyamment du petit lait sortant de la fromagerie ; le jardin potager cultivé avec les outils anciens ; les plantes médicinales qui embaument l’atmosphère et ravissent les yeux ; le taureau aux cornes immenses qui arpente fièrement les pâturages.

On y circule, bien sûr, en voiture à cheval :

Les beaux échinacées roses du jardin des plantes médicinales bordent le sentier bien tenu où circulent les voitures à cheval.

Cette plongée dans le passé m’a revigoré comme une fontaine de jouvence. J’ai senti tous mes gènes qui se mettaient à frétiller : ils se reconnectaient avec la vraie vie d’autrefois, celle qu’ils ont connue pendant des milliers d’années, chez tous mes ancêtres.

Quel bonheur ! Partis pour deux heures, nous y sommes restés deux jours. Nous devons y retourner, car nous n’avons vu qu’une trentaine de maisons, tout au plus. Le parc immense en compte des centaines, que l’on découvre derrière chaque butte ou détour de chemin, chaque fois comme dans un écrin, et chacune a ses particularités dues à une région, des matériaux, un climat et un usage différent.

La nourriture

Au Ballenberg, on se nourrit de soupe d’orge, de potées, de lard fumé, de noix, pommes et poires anciennes.

Mais au-delà du choix des aliments, on redécouvre le rythme de la journée et des repas des fermiers d’antan.

Or, la science montre aujourd’hui qu’il y avait là une sagesse ancestrale, qui permettait d’éviter de prendre du poids, ainsi que les maladies les plus graves.

Les paysans se levaient tôt. On parle du « chant du coq ». Comme vous le savez, le coq chante bien avant le lever du soleil ! Vers quatre heures, parfois même trois heures du matin.

Ils se mettaient tout de suite au travail. Ils ne s’arrêtaient pour déjeuner que vers neuf ou dix heures. On ne parlait pas alors de « petit » déjeuner car, effectivement, c’était copieux.

Ensuite, ils avaient le « souper » vers 5 ou 6 heures du soir.

Ce qui veut dire qu’ils ne mangeaient que sur une période de 8 heures environ, contrairement aux citadins qui mangent sur une période de 14 à 16 heures (de 7h jusqu’à 22 h, lors des derniers grignotages devant la télé).

Ils avaient donc chaque jour une période de jeûne qui durait 16 heures. L’estomac était en paix. Le pancréas au repos. Le niveau d’insuline au plus bas.

Ce régime permet de brûler des graisses, qui est la manière la plus saine de fonctionner, et d’éviter d’accumuler des réserves malsaines.

Réduire la période, chaque jour, pendant laquelle vous mangez, est un moyen formidable de lutter contre les maladies du métabolisme (obésité, diabète, hypertension). Vous éviterez aussi, par voie de conséquences les problèmes articulaires causés par l’excès de poids et l’inflammation chronique.

Mais ne vous arrêtez pas là. Vous pouvez améliorer encore votre métabolisme en prenant tous les jours :

  • Un extrait de berbérine, qui aide à brûler la graisse et prévient le diabète ;
  • En veillant à vos apports de chrome : c’est un oligo-élément essentiel pour équilibrer votre sucre sanguin ;
  • Pour aller plus loin, prenez de la Sphaeranthus indicus et de la Garcinia mangostana, deux plantes qui aident à perdre du poids et que vous trouvez facilement en herboristerie (y compris en ligne) ;
  • Et bien sûr, servez-vous de votre corps : le secret des paysans n’était pas seulement l’horaire de leurs repas, mais aussi d’être actifs, à l’extérieur, tous les jours.

Il existe peut-être en France des lieux équivalents au Ballenberg auquel cas je vous recommande d’y aller (mais je ne les connais pas). Rien de tel, pour se motiver à changer de rythme, à se reconnecter avec la nature, qu’une plongée dans le monde d’avant. On y entend pour de vrai la symphonie pastorale des ruisseaux qui chantent, des oiseaux qui gazouillent, des enfants qui rient en courant dans les prés, la tête ceinte d’une couronne de fleurs des champs. Et ça fait du bien !

A votre santé !

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C’est une nouvelle étude inquiétante sur les effets du manque de sommeil…

On savait que le manque de sommeil rend étourdi, déprimé, fait vieillir prématurément les artères et fait grossir (on grignote plus quand on est fatigué).

Mais des chercheurs se sont aperçu qu’il y a encore pire :

Lorsque vous dormez trop peu, votre cerveau se… mange lui-même.

Des mini-aspirateurs à neurones

Il s’agit d’une étude sur des souris publiée en mai 2017. [1]

Cette étude a montré qu’il existe des cellules, dans le cerveau, qui fonctionnent comme des « mini-aspirateurs ». Ces cellules s’appellent les astrocytes. Elles nettoient et éliminent les connections entre les neurones, appelés synapses, lorsqu’elles sont privées de sommeil.

Nous montrons pour la première fois que des parties des synapses sont littéralement mangées par les astrocytes à cause du manque de sommeil”, a expliqué la chercheuse Michelle Bellesi.

Les synapses, sous l’effet du manque de sommeil, deviennent trop fragiles et se brisent. Les astrocytes, de leur côté, sont stimulées et deviennent plus actives en cas de manque de sommeil.

Ce sont des fonctions naturelles mais qui sont amplifiées par le manque de sommeil. On peut donc dire que le cerveau se mange lui-même quand vous ne dormez pas assez.

Mesures simples pour mieux dormir

Quelle que soit la cause de vos insomnies, qu’elles soient permanentes ou intermittentes, voici des mesures simples pour améliorer votre sommeil :

  • Evitez les siestes tard dans l’après-midi. Après 16 heures, les siestes retardent l’heure du sommeil. Si vous ne parvenez pas à rester éveillé assis dans un fauteuil, redressez-vous, levez-vous, marchez.
  • Portez un masque sur vos yeux. La lumière est le grand ennemi du sommeil, surtout en cette saison. Beaucoup de personnes ont les paupières qui s’ouvrent légèrement lorsqu’elles dorment ; la moindre diode, raie de lumière, touche leur pupille et risque de les réveiller. Il faut dormir dans le noir quasi-absolu. Le test : vous ne devez normalement pas voir votre main à 30 cm de votre visage ;
  • Mettez des boules quiès en mousse. Elles permettent d’éliminer les bruits de fond et les rumeurs qui pourraient vous réveiller pendant la nuit ou alléger votre sommeil ;
  • Portez des chaussettes : beaucoup de personnes ont des problèmes de circulation dans les jambes. Leurs pieds sont froids, ce qui les empêche de dormir. Vous éviterez le problème en portant une simple paire de chaussettes.
  • Ne dormez pas avec un animal de compagnie. Les animaux ont tendance à vivre la nuit et provoquent souvent des allergies qui gênent le sommeil.
  • Retournez votre réveil contre le mur et évitez de le consulter pendant la nuit. Constater à quel point vous avez peu dormi peut déclencher un stress qui vous empêchera de dormir. Vous serez si inquiet d’être fatigué le lendemain que cela vous perturbera encore plus.
  • Evitez les téléphones, tablettes, écran deux heures avant de vous coucher. La lumière bleue qu’ils émette stimule le cerveau et empêche de dormir ;
  • Faites une liste de tout ce que vous devez faire le lendemain, et de tout ce qui vous préoccupe, et mettez la dans votre table de nuit. Votre cerveau sera tranquillisé par le fait que tout soit consigné soigneusement, et n’aura pas besoin de « faire tourner » tous ces problèmes dans votre tête pendant la nuit ;
  • Fatiguez votre cerveau : si vous avez du mal à vous endormir, imposez à votre cerveau un exercice fatigant, comme par exemple associer trois animaux à chaque lettre de l’alphabet : « a comme antilope, anguille et alouette », « b comme baleine, buffle et bourdon », etc.
  • Si vous vous réveillez plus de vingt minutes pendant la nuit, quittez votre chambre et faites un puzzle avec un lumière tamisée.
  • Evitez le tabac, l’alcool, et bien sûr le café avant d’aller dormir ;
  • En revanche le houblon de la bière sans alcool, les tisanes de camomille, tilleul, mélisse, fleurs d’oranger et coquelicot, vous aideront à dormir. Ne pas en prendre plus d’une tasse avant de se coucher pour éviter de devoir se lever la nuit pour aller à la salle de bain, annulant l’effet soporifique…

Le manque de sommeil fait grossir

Manquer de sommeil perturbe les hormones de l’appétit et de la satiété : la ghréline, le cortisol et la leptine. Cela explique pourquoi le manque de sommeil augmente l’appétit et conduit à trop manger et à prendre du poids, explique le Dr Adrian Owen de la Western University au Canada.

Les chercheurs ont constaté que le cerveau perd de sa capacité à se concentrer à réaliser certaines tâches, à rester attentif à son environnement.

Or, des études récentes ont montré qu’un François sur trois est en manque chronique de sommeil.

Le manque de sommeil rend malade

Les personnes qui dorment moins de six heures par nuit ont quatre fois plus de risque d’attraper un rhume, ce qui montre que leurs défenses immunitaires sont affaiblies.

De multiples études épidémiologiques ont montré que dormir peu augmente le risque de mortalité toutes causes confondues, notamment le risque cardiovasculaire, diabète, obésité, accident. [2]

Nous ne dormons plus assez

Un tiers des Français souffrent d’insomnie et le chiffre est en constante augmentation.

Selon le Selon le Pr Joël Paquereau, président de l’INSV (Institut national du sommeil et de la vigilance), nous ne dormons plus en moyenne que 6h58 heures par nuit, contre 8h30 dans les années 60. [3]

Si vous en faites partie, il faut agir avant que les maladies et même l’Alzheimer ne se déclenchent.

A votre santé !

JM Dupuis

[1] http://ift.tt/2rxL2as
[2] http://ift.tt/2ui5dYH
[3] http://ift.tt/2wP5WRj

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L’Europe entière est en armes : on a trouvé des traces d’un produit chimique toxique, le fipronil, dans des œufs vendus dans le commerce ! [1]

Le fibronil est un produit utilisé contre le pou rouge.

Les gens sont scandalisés : « Quoi, on achète des œufs au supermarché, et on apprend qu’ils contiennent du poison ! Mais où sont les Autorités ? Les Inspecteurs ? Que fait la Police ??? Qui nous protège ? »

Le pou rouge, omniprésent dans les poulaillers

Pourtant, une des premières choses que vous apprenez quand vous élevez des poules, c’est qu’elles sont presque toujours accompagnées d’un sale petit parasite : le pou rouge, y compris dans les poulaillers familiaux.

« Y a pas de poulailler sans pou rouge », me grommelait l’éleveur qui m’a apporté mes poules, en me tendant un petit flacon portant une tête de mort… (le produit anti-pous).

Et ça n’a pas manqué.

Mes poules vivent aussi près qu’on puisse le rêver de la vie naturelle. Pourtant, début juillet, elles ont été attaquées elles-aussi par le pou rouge (et nous n’en sommes pas encore sortis).

C’est une horreur. C’est un acarien qui les infeste sous leur plumage et pénètre sous leur peau. La poule tente se gratter, se picorer, rien n’y fait. Elle finit par s’asseoir et souffrir en silence, tandis que les pous lui sucent le sang. Sur mes six poules, deux sont ainsi mortes les 18 et 20 juillet.

Mais le décès des poules n’est pas la fin du problème.

Ce n’est pas la peine d’en racheter car le pou infeste le poulailler lui-même. Il est dans les interstices, colonise le toit, les poutres, le plancher, et attend que de nouvelles poules arrivent !

Nous avons tout passé au Kärcher, sans succès.

Nous avons sorti le chalumeau, en vain.

Un voisin qui a l’expérience m’a recommandé de tout asperger de pétrole.

Devant mon air affolé, il m’a regardé d’un tristement et a lâché : « Y a pu qu’a tout brûler, alors ! »

Car voilà la vérité, cher lecteur : vous pouvez éviter les insecticides toxiques comme le fibronil dans le poulailler. Mais il faut être prêt à la seule solution « bio » efficace :

La purification par le feu !!

Stop aux fantasmes

Les citadins, les idéalistes, les rêveurs, voudraient manger bio sans se donner de mal. Ils trouveraient normal de pouvoir garer leur voiture devant n’importe quel supermarché et mettre la main sur de la nourriture saine, sans produits chimiques, amoureusement cultivée à la main par un agriculteur philanthrope.

Ils fantasment !

Si je devais vendre un seul de mes œufs, une seule de mes courgettes, il faudrait que j’en demande des dizaines d’euros pour tout le mal, les angoisses, le travail que cela m’a demandé.

Quand vous produisez vos propres œufs, vos fruits, vos légumes, comme c’est mon cas, vous savez que votre production est constamment attaquée par des parasites, des champignons, des maladies.

Le moindre légume que vous mangez est arraché de haute lutte.

Bien sûr, il faut travailler dur, retourner la terre, fumer, désherber, planter, tailler, arroser, renoncer à partir en vacances.

Mais ce n’est encore rien !

Il faut en outre accepter avec le sourire de voir une partie, souvent importante, de votre production détruite par le mildiou, l’oïdium, la chlorose, le charançon, le hanneton, les limaces, les acariens, les cochenilles, la mouche du fruit et cent autres que j’oublie.

L’issue de ma bataille contre le pou rouge

Après trois semaines où le combat a fait rage, le pou rouge infeste toujours mon poulailler.

Je ne me suis pas encore résolu à le brûler. Mes poules dorment donc dehors protégées néanmoins d’un épais grillage contre les fouines, le renard et les rapaces qui les contemplent avec des yeux de Chimène.

Sans doute finirai-je par gagner cette bataille. Mais je ne gagnerai jamais la guerre contre tous les animaux et organismes qui, eux aussi, revendiquent une part de ce que produit la terre.

L’homme ne doit pas se croire seul sur cette planète. Et il n’y a pas que l’ours blanc, le tigre du Bengale, l’éléphant d’Afrique et l’Orang-outang qui réclament qu’on les laisse vivre.

Il y a aussi la masse des petits animaux, des puces, des bactéries, qui n’ont la sympathie de personne et ne reçoivent jamais le secours du WWF. Le pou rouge en fait partie.

Le pou rouge dérange. On voudrait le voir disparaître spontanément, mais sans produits chimiques qui restent dans les œufs vendus dans le commerce.

Très bien.

Mais je peux vous dire que ça n’arrivera jamais. Pas tant que chacun prétendra manger tous les jours des œufs, y compris des œufs prétendument biologiques, mais dont il n’a jamais rencontré la poule qui les a pondus.

Car les industriels des œufs n’ont pas le choix : pour eux aussi, c’est soit incendier leurs bâtiments, soit utiliser du fipronil, ou un autre poison équivalent.

Croyez-moi, ils ont fait leur choix. Le scandale du fibronil va passer. On va oublier. Et ça recommencera.

A votre santé !

JM Dupuis

[1] http://ift.tt/2vIMdGi

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Dernièrement je signalais à mes lecteurs que le mot « dépression » fut utilisé pour la première fois dans un cadre médical en 1856 :

« Rappelez-vous, 1856 », écrivais-je.

« C’était la grande époque des machines à vapeur, des locomotives, de Jules Verne…

 

C’est là qu’on s’est mis à comparer le corps humain à une machine avec ses valves, ses pistons, ses pressions et ses… dépressions.

 

On croyait qu’on allait tout résoudre ainsi.

 

Comme pour une locomotive !

La pression baisse, la machine ralentit. Pour la relancer, il suffit de « remettre la pression », et c’est aussi simple que d’envoyer quelques pelles de charbon dans le four à combustion ! »

Depuis des milliers d’années auparavant, on parlait de mélancolie, tristesse, désespoir.

On savait que le problème était en général lié à un phénomène de la vie réelle : décès, maladie, accident, séparation, déception, catastrophes en tout genre.

C’est pourquoi il touchait surtout (comme actuellement), les personnes entre 40 et 60 ans.

La période la plus dangereuse de la vie

40-60 ans, c’est en effet l’époque des « illusions perdues ».

Une amie qui vient de me rejoindre dans cette tranche d’âge me confiait avoir l’impression d’être désormais « à l’arrêt ».

Ce sentiment est courant :

-> Avant 40 ans, on a en général encore de l’espoir et d’allant.

-> Après 60 ans, on se rend compte que, finalement, vie réussie ou pas selon les critères actuels, on est tous fondamentalement égaux devant la vieillesse et la maladie. Alors on devient philosophe :

  • Certains étaient beaux, d’autres l’étaient moins… mais après 60 ans, les choses s’égalisent peu à peu…
  • Certains sont riches, d’autres pauvres… mais après 60 ans, on commence à réaliser, enfin, que le dicton « l’argent ne fait pas le bonheur » était vrai…
  • Certains étaient pleins de vitalité, notamment sexuelle. Mais à partir de 60 ans, ce n’est plus la « fête du slip » pour grand monde, comme disent élégamment les Suisses.
  • Certains avaient beaucoup d’enfants… mais après 60 ans, on se retrouve en général seul à la maison.
  • Certains avaient de belles villas et d’autre de petits logements. Mais à partir d’un certain âge, on est tous mieux dans un appartement !

Et puis, à cet âge, on a vécu si longtemps que, forcément, on a tous eu sa part de coups de chance, et de malchance.

On réalise d’ailleurs que les plus heureux, les plus joyeux, ne sont pas forcément ceux qui ont eu le moins de problèmes.

Alors on apprend à relativiser, et le risque de dépression s’éloigne.

Ce que j’écris là est une généralité, bien sûr. Car il y a aussi le cas très triste des personnes qui s’effondrent un jour, suite à une très mauvaise nouvelle (par exemple, le décès du conjoint), puis qui se laissent mourir.

Sauf miracle, on a l’impression que personne ne peut les sauver. Ainsi dans un magnifique roman historique polonais que je suis en train de lire, le cas du vieil officier Messire Zagloba toujours jovial. Il a fait toutes les guerres, il a toujours énormément mangé, bu, profité, ri. Mais voilà qu’un jour il apprend le décès de la jeune princesse dont il était épris et, après s’être effondré en larmes :

« Ses amis crurent que, épuisé par la douleur, il s’était endormi à genoux. Mais il ne tarda pas à se relever et s’assit sur le lit ; c’était un autre homme : les yeux rougis, injectés de sang, la tête baissée, la lippe pendante dans un fouillis de barbe ; l’impotence, la sénilité presque, s’annonçaient sur son visage. On pouvait croire en vérité qu’était mort l’ancien messire Zagloba, arrogant, jovial, débordant d’imagination ; il laissait place à un vieillard las, écrasé par les ans. » [1]

 

Je me souviens avoir connu moi-aussi une mère de famille toujours active, joyeuse, faisant face à toutes les difficultés. Un jour, elle apprit le décès de son fils dans un accident de voiture. Elle s’assit dans le canapé, le regard dans le vide. Tout le monde croyait que c’était le choc, et qu’elle allait se remettre à parler. En réalité, elle resta ainsi, silencieuse, terrassée, jusqu’à la fin de ces jours.

La déprime entre 40 et 60 ans

Mais revenons aux généralités.

La dépression, donc, s’observe statistiquement plutôt entre 40 et 60 ans.

Pourquoi ?

Sans doute parce que, à cet âge, on se sent encore le devoir de relever des défis, ce qui met une pression énorme.

On en voit qui triomphent, alors qu’ils ont le même âge que nous, et moins de talent…

Alors parfois, le sentiment qu’on ne va pas y arriver fait désespérer.

De plus, cet âge est celui où les problèmes objectifs de la vie deviennent de plus en plus incontournables.

C’est le moment où les premiers problèmes de santé vraiment graves apparaissent. C’est la ménopause, aussi, pour les femmes.

On commence à rencontrer de vrais défis avec les enfants : « Petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis » dit le proverbe.

Et avec ses parents : c’est à cet âge qu’ils peuvent commencer à avoir vraiment besoin de nous, sur un plan matériel.

Je n’oublie pas l’échec professionnel, ou conjugal : on a de plus en plus de mal à penser que l’avenir nous réserve de bonnes surprises qui permettront de tout effacer !

Autre point, très important bien que rarement évoqué : jusqu’à 40 ans, on peut invoquer les « erreurs de jeunesse » pour excuser ses bêtises, ses faiblesses, plus ou moins graves.

Mais après 40 ans… c’est moins crédible.

Vis-à-vis des autres comme de soi-même, on ne peut plus trop échapper à ses responsabilités. On ne peut plus dire qu’on ne savait pas, qu’on s’est trompé par inexpérience, qu’on ne recommencera pas.

Non, il faut commencer à assumer que l’on est comme on est, et qu’on ne se refait pas.

Alors bien sûr, c’est là que commence à s’accumuler le poids des remords, la conscience que le temps de l’innocence est définitivement derrière nous…

Tout ça n’est pas facile.

C’est le terreau idéal pour que, au moindre événement, tout se fissure. Cela peut être un anniversaire symbolique (par exemple celui des 50 ans) qui nous fait réaliser brutalement qu’on a cette fois vraiment « un pied dans la tombe ». Cela peut-être une broutille, une simple dispute, la perte de confiance d’un chef, mais c’est « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

C’est alors une « crise » où on perd toute énergie, envie de se battre. On se sent vidé, on se dit que plus rien n’a de sens, on perd le goût des petites choses qui nous distrayaient et nous faisaient plaisir. On peut perdre le sommeil, le goût à la vie, avoir envie d’en finir, bref, on coche toutes les cases que la Médecine a créées pour définir la dépression.

Des causes objectives d’être inquiet et angoissé

Ajoutons à cela qu’il existe sans doute des causes spécifiques à notre époque, qui favorisent la dépression.

  • Mentionnons la vie dans la laideur des grandes villes anonymes bruyantes et polluées ;
  • la perte de contact avec la nature et l’inquiétude devant les destructions irrémédiables de l’environnement :
  • la solitude dans les institutions et les maisons de retraite, de plus en plus fréquente ;
  • la perte de sens, l’éclatement des familles et des structures sociales ;
  • la disparition des communautés de vie, des lieux et des moments de convivialité vraies au profit de la télévision et des ordinateurs et des réseaux dits « sociaux » qui isolent les gens et ne remplacent pas les contacts humains ;
  • la disparition des rites et cérémonies qui permettaient de jalonner, cadrer la vie au moins lors des grands événements, et de mieux les accepter et les intégrer psychologiquement ;
  • les images et informations violentes et déprimantes diffusées à longueur de journée par les médias et l’industrie du divertissement,
  • l’ambiance souvent délétère régnant dans de nombreuses entreprises ou administrations ou dans les transports publics…

Ces causes sont rarement discutées comme sources possibles de l’explosion du nombre de dépressions.

Dans les revues médicales, on continue à parler principalement de déséquilibre qui viendraient de la personne elle-même, qui ne saurait pas « gérer ses émotions », etc.

On diagnostic la dépression en cochant des cases :

Si vous êtes triste, si vous avez perdu le goût des choses qui vous plaisaient autrefois, si vous avez des insomnies depuis plusieurs semaines et des pensées suicidaires, vous êtes considéré comme dépressif et éligible aux antidépresseurs remboursés par la Sécurité Sociale.

Mais cette façon de faire n’a pas de sens. Tout dépend de la situation objective des gens !

Regarder la situation objective, avant de diagnostiquer une maladie

Imaginez par exemple un jeune garçon de 16 ans un peu gros, bourré d’acné, dont les parents divorcent, qui se fait racketter par des voyous de son école, et menacer par ses professeurs car ses résultats scolaires s’effondrent.

S’il est triste, angoissé, s’il n’arrive pas à dormir la nuit, et s’il a des pensées suicidaires, est-ce parce qu’il a une maladie, qui nécessite des antidépresseurs ? Ou est-ce parce que la vie est objectivement dure pour lui ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces réflexions de simple bon sens ne sont plus menées partout.

Trop souvent, on prétend traiter avec des médicaments des problèmes de la vie qui nécessitent des solutions concrètes, c’est-à-dire une action sur la réalité pour corriger des problèmes, des injustices.

Dans ces conditions, on prend le risque d’aggraver la situation. Car au lieu de se poser les vraies questions sur l’origine du sentiment de mal-être, et d’y répondre par des mesures adaptées, on continue dans la voie pourtant sans issue de la médication, avec des conséquences irrémédiables une fois qu’on a perturbé de façon définitive les neurotransmetteurs du cerveau.

Une fois de plus, la meilleure arme pour se défendre contre cela est celle de l’information, et de la réflexion, éclairée par des faits.

Rappel de certaines évidences sur la dépression

Il faut se souvenir que, si la dépression a toujours existé, elle n’était ni aussi répandue, ni surtout aussi grave autrefois que les formes que l’on observe aujourd’hui, depuis que les gens prennent des médicaments.

Hippocrate avait observé que cette tristesse profonde, cette maladie de l’âme, durait en général un an, deux ans, puis les choses rentraient dans l’ordre pour une bonne majorité des cas.

Il en allait du même du grand psychiatre allemand Emil Kraepelin qui distingua pour la première fois les trois catégories de dépression, dans son livre Lehrbuch der Psychiatrie en 1899.

De façon très intéressante, il constatait que les personnes « maniaco-dépressives » (c’est-à-dire les grands dépressifs et ceux qu’on appelle aujourd’hui les bipolaires) avaient un assez bon pronostic :

« En général, toutes les manifestations morbides disparaissent complètement ; mais là où ce n’est exceptionnellement pas le cas, seule une légère faiblesse psychique particulière se développe », expliquait-il dans un texte de 1921.

Ces observations sont intéressantes car elles correspondent à l’expérience que chacun de nous fait dans sa propre vie.

On sait que les coups durs, la plupart du temps, finissent par passer. On sait que notre capacité de résilience est étonnamment forte.

L’important, quand on se sent à bout, est de prendre patience. Ne pas imaginer tout de suite que la situation est définitive.

La dépression peut être vue comme ces maladies physiques (grippe, gastro) qui nous forcent à nous retirer sous notre couette, nous désengager d’un certain nombre de responsabilités, pour prendre le temps de reconstituer nos forces.

L’idéal bien sûr est d’être bien entouré dans ces moments, qui sont très difficiles. Avoir quelqu’un qui veille à ce que nous mangions bien, que nous dormions, que nous sortions régulièrement.

On sait que l’exercice physique a un effet antidépresseur majeur, y compris pour les plus graves cas de dépression. [2] Tout comme les contacts sociaux, la nourriture riche en bons nutriments comme les oméga-3, la vitamine D, les antioxydants et tout ce qui permet à notre cerveau et à notre corps de bien fonctionner.

Et surtout, plutôt qu’accepter passivement un diagnostic de dépression par un professionnel qui n’a pas le temps de se poser les vraies questions, comprendre que notre vie, probablement, comporte de vraies difficultés, que n’importe qui, à notre place, trouverait aussi difficile à supporter, sans pour autant être « dépressif » ni avoir de problème mental quel qu’il soit.

Pour s’en sortir alors, il faut à la fois prendre des mesures concrètes dans sa vie (qui peuvent aller jusqu’à déménager, changer de travail, changer de fréquentations, trouver un bon partenaire de vie), et travailler sur sa façon de voir les choses, sur la façon dont on pense, dont on voit le monde, dont en envisage dans notre tête et notre cœur, les joies et les peines.

Pour cela, il faut lire de bons livres de sagesse, et on peut se faire aider par un psychothérapeute spécialiste des « TCC », c’est-à-dire les thérapies cognitives et comportementales.

Ces thérapies n’ont rien de magique. Elles reposent sur le simple bon sens. Mais ce bon sens, justement, est souvent ce qui manque aujourd’hui dans le traitement des personnes « malades de l’âme ».

Il n’y a personne pour leur dire qu’elles ne sont pas réellement malades, comme on peut attraper le Sida et la tuberculose. Le terme « malade » n’est utilisé que de façon métaphorique, c’est-à-dire « poétique », parce que leur état ressemble à une maladie, dans la mesure où elles souffrent objectivement très fort.

Mais ce n’est pas comme si elles avaient une bactérie, un virus ou un défaut dans le cerveau. Ce qu’elles vivent est une expérience de vie difficile, qui tient au fait que l’homme est un être sensible, qui pense et qui ressent les choses, qui a conscience de sa petitesse et de sa fragilité.

Et il n’a même pas besoin d’avoir un vrai problème dans la vie pour avoir peur.

« Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie », disait Blaise Pascal il y a 350 ans. Rien que le spectacle du ciel suffisait à lui procurer de terribles angoisses.

Alors soyons indulgent avec nous-même si, nous aussi, nous avons parfois de gros accès de faiblesse.

A votre santé !

JM Dupuis

[1] Henrik Sienkiewicz, Par le fer et par le feu, éd. Libretto, page 575.

[2] http://ift.tt/2vhPjOo

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Jusqu’en 1850, personne n’imaginait traiter les inquiets, les mélancoliques, les excités, les délirants, ni ceux qui avaient des visions ou entendaient des voix, avec des médicaments.

Le grand médecin grec Hippocrate avait bien tenté de donner à ses patients « mélancoliques » (on dit aujourd’hui dépressifs) de la mandragore et de l’hellébore. Ce sont des plantes médicinales supposées évacuer les excès de « bile noire ».

Mais soyons franc : le traitement était surtout valable pour son effet placebo (comme d’ailleurs les actuels médicaments antidépresseurs dont nous avons expliqué qu’ils ne marchent pas mieux que des pilules de sucre). [1]

Alors on avait appris à gérer les personnes « malades de l’esprit » autrement :

Le fou, ce sympathique bonhomme

Le fou avait un capital de sympathie dans la société.

On le représentait un entonnoir sur la tête. On le recrutait à la cour seigneuriale, ou dans les foires. On l’envoyait dans la forêt, un bâton à la main, taper dans les buissons ou faire taire les grenouilles dans les étangs…

Observez ci-dessous la gravure d’un asile de fou par William Hogarth, en 1763 :

Gravure d’un asile de fou par William Hogarth, en 1763

Elle est typique.

L’un se prend pour la Pape (à droite). Un autre se prend pour le Roi (au fond derrière la porte). Vous avez un artiste, qui dessine une carte sur le mur (mieux que les tags !). Un musicien avec son violon, un livre sur la tête. Deux femmes enlacées, jouant à la marquise. Un autre, au milieu, semble retombé en enfance et joue avec un ruban ; un autre encore s’est fait une longue vue d’un bout de bois.

On dira ce qu’on voudra, tous semblent plutôt s’amuser et cette gravure n’a pratiquement rien de tragique, en dehors du dément au premier plan et du dépressif à droite qui regarde dans le vide.

Car la folie autrefois n’était pas perçue comme un drame.

On réservait ses larmes et ses angoisses pour les vrais problèmes de la vie : guerres, famines, épidémies, qui ne manquaient pas de se produire régulièrement.

D’ailleurs, les personnes qui entendaient des voix ou avaient des visions suscitaient la curiosité, parfois même l’admiration.

Voyez la peinture ci-dessous de l’hôpital de la Charité.

 

Hôpital de la Charité

 

Manifestement, ces femmes ne « sont pas bien », dirait-on aujourd’hui.

Pourtant, ce tableau s’intitule, non pas « scène d’un hôpital psychiatrique » mais « Les fascinées ».

Car les gens se demandaient sincèrement si elles n’étaient pas réellement en contact avec le monde invisible (les anges, les apparitions…), tout comme les voyantes, sorcières, prêtresses et oracles qui ont existé de tous les temps ! On le voit à l’air intéressé des visiteurs autour de la pièce.

Les seules « thérapies » que l’on connaissait étaient de parler aux malades, les faire participer à diverses cérémonies rituelles ou religieuses, leur donner certaines plantes mais surtout à observer et à… attendre.

Contrairement à ce qu’on imagine aujourd’hui, ces méthodes étaient relativement efficaces.

Ne rien faire, une méthode efficace

Les personnes qui entendaient des voix ou avaient des visions, et qu’on appelle aujourd’hui « schizophrènes », ne restaient en général pas ainsi toute leur vie.

Après avoir connu un épisode, ou une période, de phénomènes bizarres, la moitié environ redevenaient comme les autres et ré-intégraient la société.

On le sait parce que la première prise en charge systématique des « fous » fut organisée par la communauté des Quakers (religieux d’inspiration chrétienne) aux Etats-Unis en 1844.

Comme vous pouvez l’imaginer, seules les personnes les plus gravement atteintes étaient internées. On ne mettait pas en institution « l’idiot du village », ni la grand-mère ou le grand-père déprimés, ni l’oncle excentrique qui mettait ses chaussures à l’envers.

Le traitement consistait en une « thérapie morale », à base de paroles, de prières, dans un cadre de vie apaisant à l’écart.

Dans la plupart de ces asiles, plus de 50 % des patients nouvellement admis repartaient dans l’année et un pourcentage significatif ne revenait plus jamais. [2]

Ces résultats sont supérieurs à ceux de la psychiatrie moderne.

Une étude suivie sur un « asile de fous » du 19e siècle dans le Massachusetts a montré que 58 % des 984 patients libérés étaient ensuite restés en bonne santé mentale et bien intégrés socialement pour le reste de leurs jours.

Une étude a été menée par l’Institut national des Maladies Mentales aux Etats-Unis (NIMH) entre 1946 et 1950 (c’est-à-dire avec l’invention des médicaments anti-psychotiques). Elle a montré que 62 % des patients admis dans les hôpitaux de Pennsylvanie suite à une premier accès de schizophrénie était libérés dans les douze mois. Au bout de 3 ans, 73 % étaient hors de l’hôpital. [3]

Une étude similaire sur les hôpitaux du Delaware (un autre état américain) a montré que 85 % des patients avaient quitté l’hôpital 5 ans plus tard, et 70 % vivaient normalement, intégrés dans la société. [4]

Une étude sur un grand hôpital psychiatrique de New York (Hillside Hospital dans le Queens) en 1950 a montré que plus de la moitié des schizophrènes sortant de l’hôpital n’eurent aucune rechûte dans les 4 ans suivants (et ce sans prendre de médicaments). [5]

Selon une étude sur la Californie, dans les années 60, 88 % des patients hospitalisés pour un premier accès de schizophrénie et n’ayant pas reçu de neuroleptiques étaient libérés dans les 18 mois. Parmi ceux ayant reçu un traitement neuroleptique, seuls 74 % étaient libérés (sans que leur état ne fut plus grave au départ).

« Les patients traités par médicaments tendent à avoir des périodes d’hospitalisation plus longues… Les patients non-traités ont de façon significative un taux de rétention plus bas », concluaient les scientifiques. [6]

Pourquoi cette mauvaise image de la folie, aujourd’hui

La très mauvaise image que l’on a des asiles d’autrefois vient du fait que, à partir de la fin du 19e siècle, on s’en est servi pour interner des patients dont le cerveau était détruit irrémédiablement par des maladies infectieuses.

La principale fut la syphilis (une maladie sexuellement transmissible) mais une autre maladie détruisant le cerveau, l’encéphalite léthargique, sévit de façon dramatique entre 1915 et 1926 en Europe, très probablement à cause de la Guerre.

On prit l’habitude aussi de placer dans ces asiles, à partir de la fin du 19e siècle, les personnes âgées victimes d’Alzheimer ou de démence sénile incurable.

Ces malheureux devaient y rester des années, et y mourir. Mais ils n’étaient pas pour la plupart des victimes de ce qu’on appelle aujourd’hui les troubles du comportement ou maladies mentales : schizophrènes, dépressifs, bipolaires…

Par contre, ce sujet a du coup fait le régal des cinéastes hollywoodiens qui rivalisent d’imagination pour nous représenter les asiles d’autrefois comme des sortes de zoos humains où des bonnes sœurs plus ou moins sadiques humiliaient les pensionnaires vivant dans l’horreur. Chaque nouveau film cherche à dépasser le précédent dans les scènes de tortures, les viols, les excréments, les hurlements…

Mais, est-il besoin de le redire, ce n’est pas en regardant des films à grand spectacle qu’on se fait une culture historique valable…

Quand la Médecine a commencé à croire qu’elle était capable de traiter les maladies mentales

Ce qui est documenté par contre, c’est le drame qui a commencé quand la médecine a prétendu guérir les maladies mentales. Je sais que cela paraît extrêmement provocateur, mais il faut lire la suite pour comprendre.

Les premières expériences pour traiter médicalement les maladies mentales ont été menées au milieu du 19e siècle : injections de sels métalliques, de thyroïde de mouton, d’arsenic…

Ce fut un désastre.

Puis il y eut les prétendues « vertu curatives » de la peur. On prétendait ramener le malade à la raison par la terreur : « temple chinois » pour amener la victime au bord de la noyade, la cage mobile qui le soumettait à un mouvement en vrille.

Pendant la Première Guerre mondiale, on traite à coups de décharges électriques buccales ou génitales les soldats rendus muets ou paralysés par le traumatisme dans les tranchées.

A la même époque, dans le New Jersey, le dénommé Henry Cotton arrache dents et viscères, convaincu que la folie est une affaire d’infections cachées. [7]

Cela ne marchait pas, c’était une horreur pour les malades. L’invention de la psychanalyse en 1904 par Sigmund Freud, neurologue autrichien, fut donc un immense progrès.

Freud tente de sauver la mise

Selon lui, la maladie mentale (hystérie, névrose…) n’était pas due à un problème physique mais à des problèmes dans la petite enfance, les pulsions, les refoulements, dictés par « l’inconscient », qu’il s’agissait d’analyser notamment par l’étude des rêves et des fantasmes…

Tout ceci n’était pas très clair. Freud fut énormément critiqué. Il fut aussi un énorme consommateur de cocaïne, on le sait. [8]

Néanmoins, il a eu le grand mérite à mon avis de remettre les pendules à l’heure, de rappeler à ses confrères médecins que si ça ne tournait pas rond quelque part dans la tête de quelqu’un, mieux valait lui parler et le faire parler, s’intéresser à son cas, dialoguer, que de tenter sur lui des opérations.

Ses confrères, malheureusement, ne l’entendirent pas de cette oreille.

Des expériences médicales effrayantes

Ils continuèrent à chercher un authentique « médicament » ou traitement (chirurgical ou autre) contre les problèmes mentaux. Puisque Pasteur avait trouvé le vaccin contre la rage, et Calmette celui contre la tuberculose, on allait bien trouver aussi un moyen de guérir les esprits malades !

On peut dire que tout fut tenté dans le domaine, avec une liberté et une absence de scrupule qui fait froid dans le dos.

En 1940, on essaya les piqûres d’insuline faisant tomber les patients dans le coma hypoglycémique (chute brutale du taux de sucre dans le sang). On les « ressuscitait » ensuite par une injection de glucose, ce qui, expliquait doctement le New York Times, « faisait disparaître les court-circuit dans le cerveau. Une fois les circuits normaux rétablis, ils restaurent avec eux le sens des réalités chez le patient. »

Ce fut, évidemment, une catastrophe.

Puis ce fut la grande époque des électrochocs censés eux-aussi redémarrer le cerveau, les douches glacées, et un poison appelé le Métrazol.

L’hécatombe.

Certains médecins estimèrent alors qu’il fallait être encore plus audacieux. Et c’est ainsi qu’eut lieu en 1935 la plus tragique des innovations par le neurologue portugais de sinistre mémoire Egas Moniz : la lobotomie.

Prix Nobel pour une des pires inventions de l’histoire de la médecine

La lobotomie consiste à sectionner des parties du cerveau. La personne perd ses capacités de réfléchir, bouger. Suivant l’ampleur de l’opération, elle devient comme un petit enfant ou comme un légume.

Le mot « lobotomie » est devenu très péjoratif et la pratique est désormais interdite. Mais à l’époque, on considérait ça comme un progrès formidable. « La chirurgie de l’esprit » !

Et les médecins ne doutaient de rien. Tenez-vous bien avant de lire ce qui va suivre :

L’âge d’or de la lobotomie eut lieu entre 1945 et 1954 avec l’invention de la lobotomie par pic à glace, par le médecin italien Mario Adamo Fiamberti. Cela consistait à introduire le pic à glace par l’orbite des yeux du patient, après avoir soulevé la paupière, jusqu’à toucher le lobe frontal du cerveau où, par un habile coup sec, on cassait la liaison neuronale avec le cortex préfrontal.

Pics à glace utilisés dans un cadre hospitalier pour réaliser des lobotomies

Pics à glace utilisés dans un cadre hospitalier pour réaliser des lobotomies [9]

Ceci est absolument authentique. J’invite les personnes qui en doutent à vérifier sur les nombreuses pages Internet qui existent à ce sujet, à commencer par la page Wikipédia sur la lobotomie.

Aucune réaction de la Ligue des Droits de l’Homme (je ne sais pas si elle existait déjà).

Plus de 100 000 personnes furent ainsi lobotomisées. La Médecine était si fière de ce « progrès » qu’elle décerna à Egas Moniz son Prix Nobel en 1947 !

Mais cette époque de l’après-guerre était aussi celle de la grande époque des expérimentations chimiques, sur les patients.

Guerre chimique contre maladies de l’esprit

Ainsi les chercheurs de l’industrie pharmaceutique nouvellement formée testaient-ils de façon systématique toutes les substances qu’ils avaient à disposition, qu’elles fussent d’origine végétale, animale, minérale ou bien sûr chimiques, sur tous les types de maladie.

Cette immense saga déclencha, par la force du hasard, plusieurs observations étonnantes :

  • en cherchant à réduire la réaction immunitaire des grands brûlés avec une teinture chimique Rhône-Poulenc connue pour ses effets anti-histaminiques (la prométhazine), le chirurgien français Henri Laborit découvrit que ses patients tombaient en léthargie, les rendant totalement indifférent à leur environnement. C’était un effet semblable à la lobotomie chirurgicale, mais sans pic à glace ! La « camisole chimique », pour calmer les fous par médicament, était née (chlorpromazine) ;
  • C’est en testant sur des hamsters les propriétés anti-bactériennes d’un simple désinfectant vendu en supermarché en Angleterre, le Phenoxetol, que le Dr Franck Berger constata que les hamsters perdaient toute nervosité et se laissaient prendre béatement sans réagir… Tous leurs muscles restaient détendus, et, en jouant sur la molécule, il mit au point en 1947 le meprobamate, premier « tranquillisant » contre l’anxiété ;
  • C’est en essayant sur des malades de la tuberculose un carburant pour missiles développés par les ingénieurs allemands (l’hydrazine), que des chimistes du géant pharmaceutique Hoffman-La Roche constatèrent que des mourants se mettaient à danser dans les couloirs des hôpitaux. Ils eurent l’idée d’en donner à des personnes souffrant de dépression : les médicaments « antidépresseurs furent ainsi découverts (les IMAO, ou inhibiteurs de la monoamine oxydase).

Ces découvertes, extrêmement hasardeuses car personne bien sûr ne connaissait, ni ne pouvait connaître, les effets à long terme de ces produits, créa un engouement fantastique dans la profession des psychiatres.

Enfin, croyaient-ils, ils entraient dans la cour des grands ! Ils pensaient être devenus de « vrais médecins », avec leurs médicaments, leurs piqûres, leur blouse blanche, loin des « élucubrations » de Sigmund Freud ou de son opposant Gustav Jung.

(Ir)-responsabilité de la presse

Mais la pression vint aussi du grand public. Excité par les folles promesses de la presse, qui à l’époque comme aujourd’hui, recherchait sans cesse du sensationnel, promettait les plus extraordinaires miracles grâce au « progrès médical », la population se jeta sur ces nouveaux produits miracles que furent le « Miltown » (tranquillisant, 1955), le Librium (autre tranquillisant, 1960) puis la Ritaline (vantée comme le médicament des bons élèves), le Valium, le Xanax, puis le Prozac, Zoloft, etc.

Chaque nouvelle molécule, aussi incertaine voire dangereuse fut-elle, était présentée comme la nouvelle « pilule du bonheur », toujours « infiniment supérieure » à tous les médicaments inventés jusque-là, toujours « plus efficace », « plus ciblée » et ayant soi-disant moins d’effets secondaires.

Les échecs furent systématiquement niés, les effets secondaires (catastrophiques) minimisés.

Un bilan accablant

Actuellement, le bilan de 60 années de traitements psychiatriques médicamenteux est accablant.

Selon plusieurs grands psychiatres qui commencent enfin à élever la voix, la distribution à grande échelle de médicaments psychiatriques a abouti à déclencher un raz-de-marée de maladies mentales bien plus graves que celles qu’ils étaient censés traiter. [10]

Des millions d’enfants ont leur avenir compromis par des médicaments qui leur ont réduit leurs capacités mentales, détruit des parties du cerveau, et provoqué de graves problèmes physiques, car un cerveau abîmé est aussi un cerveau qui devient incapable de réguler les fonctions biologiques fondamentales.

Obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, problèmes de reins, stérilité, troubles obsessionnels compulsifs et, par-dessus tout, la terrible « dyskinésie tardive » (des mouvements incontrôlables du visage qui s’instaurent définitivement, même après l’arrêt des médicaments), chez la plupart des malades traités sur le long terme par neuroleptiques.

Ceci n’est pas réjouissant, bien sûr, mais j’espère avoir convaincu mes lecteurs de ne s’approcher qu’avec la plus grande prudence des médicaments psychiatriques.

Faites-circuler ce message autour de vous si vous pensez connaître des personnes intéressées, ou concernées. Encore une fois, lisez si vous le pouvez « Anatomy of an Epidemic » de Robert Whitaker ansi que « Madness in Civilization » de l’historien de la psychiatrie Andrew Scull.

On est en plein film d’anticipation. Et malheureusement, c’est la réalité.

A votre santé !

JM Dupuis

[1] http://ift.tt/2dpFPvU
[2] Voir R. Whitaker, « Anatomy of an Epidemic », 2015, page 43.
[3] J. Cole, editor, Psychopharmacology, 1959, p. 142.
[4] Ibid, p. 386-387
[5] N. Lehrman, “Follow-up of brief and prolonged psychiatric hospitalization,” Comprehensive Psychiatry 2 (1961): 227-40.
[6] L. Epstein, “An approach to the effect of ataraxic drugs on hospital release rates”, American Journal of Psychiatry 119 (1962): 246-61.
[7] http://ift.tt/2uf1azO
[8] http://ift.tt/2uvDouz
[9] Source : http://ift.tt/1LyW1nl
[10] Voir en particulier les travaux du Dr R. Breggin, Irving Kirsch, David Healy ou Robert Withaker.

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