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C’est une grande victoire qui se profile peut-être pour nous.

Dans quatre mois, le vaccin obligatoire DT-Polio pourrait être à nouveau disponible dans les pharmacies.

C’est ce qu’a préconisé, lundi 16 janvier, le rapporteur public du Conseil d’Etat. Ses avis sont la plupart du temps suivis et il y a donc de grandes chances que la décision soit appliquée. [1]

La décision finale est néanmoins attendue fin janvier ou début février.

En apprenant la nouvelle, je me suis réjouis. J’ai eu une pensée reconnaissante pour tous mes lecteurs qui se sont mobilisés pour le retour du DT-Polio, derrière le Pr Henri Joyeux et l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle.

Sans eux, la situation serait restée bloquée.

Mais j’ai aussi eu un pincement au cœur en pensant à toute l’énergie, tout le temps qui auront été nécessaires pour en arriver là, à une décision qui semble tomber sous le sens.

Cette décision fait suite à quasiment deux ans de mobilisation, plus d’un million de signatures à une première pétition, [2] 360 000 à une seconde pétition, [3] l’engagement du Pr Henri Joyeux [4] (aujourd’hui menacé, en réaction, d’être radié de l’Ordre des Médecins…), plus une requête déposée par près de 2300 personnes au Conseil d’Etat, [5] la mobilisation d’une avocate pratiquement bénévole sur cette opération, tant et tant de messages diffusés par l’IPSN sur les réseaux sociaux, d’émissions de télévision, articles, relayés par nous et par d’autres. [6]

Tout ça pour que l’Etat soit peut-être bientôt contraint d’assurer la disponibilité du vaccin DT-Polio, obligatoire mais introuvable depuis 2008 !!

Dans quel monde vivons-nous ?

Cette affaire n’aurait jamais dû exister de prime abord.

Une affaire qui n’aurait jamais dû exister de prime abord

Le ministère de la Santé aurait dû réagir dès 2008, spontanément, pour s’assurer que le DT-Polio obligatoire reste disponible dans les pharmacies.

Au lieu de ça, non seulement il a laissé les laboratoires imposer pendant neuf ans [7] un vaccin hexavalent coûtant six fois plus cher, sous prétexte qu’il était en général remboursé par les mutuelles (mais qui paye les mutuelles, si ce n’est les mutualistes, c’est-à-dire vous et moi ?? Leur argent ne tombe pas du ciel…)

Mais la ministre de la Santé Marisol Touraine a décidé de faire de cette histoire une affaire personnelle le jour où l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle a cherché à protester.

Au lieu de considérer les faits (l’impossibilité pour les patients de se procurer un vaccin obligatoire), elle a transformé cette affaire en combat contre le Pr Henri Joyeux injustement accusé d’être un militant anti-vaccins primaire. [8]

Ces graves accusations ont été répercutées largement.

Un faux débat pour gagner du temps

La ministre de la Santé a cherché ensuite à louvoyer en organisant, à grands frais (c’est-à-dire à nos frais), une « consultation nationale » sur les vaccins, soi-disant destinée à « rétablir la confiance » du public au sujet des vaccins. [9]

Moyennant quoi, elle a confié ce débat à ses petits amis et à des spécialistes proches des laboratoires pharmaceutiques, dont les positions et les conclusions étaient connues d’avance.

Toute l’affaire était cousue de fil blanc. Dès le départ, on savait que cette consultation ne serait qu’une parodie de démocratie, [10] aboutissant à donner tort aux citoyens mobilisés.

C’est ce qui s’est produit en effet. Après dix-huit mois perdus pour rien, le comité a préconisé de rendre obligatoires onze vaccins au lieu de trois actuellement. [11] Pas un mot sur la mesure la plus simple, la plus naturelle, consistant à demander le retour du DT-Polio sans aluminium qui a rendu de bons et loyaux services pendant trente ans avant d’être retiré du marché brutalement en 2008 sous un prétexte fallacieux.

L’admirable courage du Pr Henri Joyeux et d’Augustin de Livois, président de l’IPSN

Il fallait le courage sans faille du Pr Henri Joyeux et d’Augustin de Livois, président de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, pour tenir bon face à ces vexations à répétition, et face à la mauvaise foi du ministère de la Santé. Celui-ci s’est obstiné à défendre la position suivante pourtant intenable :

« Certes, le vaccin obligatoire DT-Polio n’est plus disponible ; mais plus les enfants reçoivent de vaccins, mieux ils se portent. Donc autant qu’ils prennent le super-vaccin hexavalent Infanrix à l’aluminium. Ceux qui ne sont pas d’accord sont des anti-vaccins, ils ne méritent pas d’être respectés, ni même entendus, et nous exclurons leurs enfants des écoles, etc. »

Les époux Larère ont été condamnés à la prison avec sursis pour cela. [12] Eux qui expliquaient que leur refus de vacciner leur enfant venait du fait que le vaccin DT-Polio n’était plus disponible seul mais associé à d’autre vaccins non-obligatoires. [13]

Le Conseil d’Etat nous donne raison

Aujourd’hui, après deux ans de défense désespérée, le Conseil d’Etat donne raison aux citoyens.

Le Conseil d’Etat est la plus haute juridiction. Ses décisions ne peuvent être contestées.

Les juges du Conseil d’Etat ont estimé que :

« La discordance actuelle entre l’obligation vaccinale et l’impossibilité de la mettre en œuvre conduit à une situation d’illégalité » et que « la ministre de la santé est en capacité de prendre diverses mesures pour assurer la disposition des seuls vaccins obligatoires » [14]

C’est une bonne chose. Normalement, l’Etat devrait suivre.

Mais pourquoi, pourquoi a-t-il fallu tout cela ? Comment les choses ont-elles pu devenir si tragiquement compliquées en France ??

Les Français sont-ils vraiment des râleurs ?

On dit souvent que la France est un pays de « râleurs ».

Mais que pensez-vous qu’auraient fait des Allemands « disciplinés », des Suisses « bien organisés », des Anglais « flegmatiques », des Italiens « débrouillards » dans la même situation ? (je vous épargne d’autres clichés populaires)

Pensez-vous qu’ils n’auraient pas râlé, eux ? Qu’ils se seraient dit que la situation est normale, drôle, qu’il faut voir le bon côté des choses ??

Pour avoir vécu dans tous ces pays, je peux vous garantir que non.

Les uns comme les autres, ils n’auraient jamais accepté un tel abus. Ils ne se seraient jamais soumis. Ils auraient mis dehors, manu militari, les responsables incompétents d’une situation pareille.

Les Français ne sont pas des râleurs. Pas plus que les autres. Au contraire, nous étions réputés pour être un peuple jovial, où il faisait bon vivre, où les disputes se terminaient toujours par « des rires et des chansons », comme dans Astérix autour d’un banquet bien garni.

Si nous avons parfois envie de râler, c’est peut-être aussi parce que nous sommes confrontés à des situations ubuesques. De plus en plus souvent, nous nous faisons marcher sur les pieds par des gouvernants autoritaires et pas toujours compétents. Et lorsqu’ils refusent de reconnaître leurs torts même quand toutes les évidences sont contre eux, il est normal que les citoyens manifestent un certain ras-le-bol.

Saviez-vous, que, à fin novembre 2016, 22 % des vaccins faisaient l’objet de ruptures ou de tensions d’approvisionnement durables, selon l’Ordre national des pharmaciens ? [15] Le délai moyen de rupture est de 139 jours.

Oser avoir le courage de défendre ses droits

N’ayons plus peur, donc, d’exprimer notre désaccord.

N’ayons plus peur des moqueries et des quolibets. Il nous reste certains droits, et il ne faut pas avoir honte de les défendre. Au contraire, c’est notre devoir de le faire.

Un devoir vis-à-vis de nous-même, et vis-à-vis des autres.

Grâce à vous, dans quelques mois, des centaines de milliers de bébés pourront à nouveau être vaccinés au DT-Polio, nous l’espérons sans aluminium. Vous pouvez être fier de vous.

Certes, notre combat sera vite oublié. Dans quelques mois, quelques années, personne ou presque ne se souviendra que nous avons dû nous mobiliser pour cela. Les gens trouveront ça normal de trouver leur vaccin obligatoire en pharmacie. Car c’est normal en effet. Ils auront oublié que d’autres ont été obligés de se battre pour cela.

Mais ça ne fait rien. Nous, nous nous en souviendrons.

Nous pourrons dire que nous avons vécu cela. Et c’est tout de même une belle chose, une belle contribution au bien commun.

C’est à vous que nous la devons. Alors encore une fois, un grand merci et bravo à tous.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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