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Chère lectrice, cher lecteur,

Marie n’est pas enceinte, et pourtant :

Depuis quelques semaines, elle sent une drôle de boule dans le bas de son ventre.

Elle sait qu’il y a un problème mais elle n’ose pas prendre rendez-vous chez le médecin. Elle a peur d’une très mauvaise nouvelle.

La boule ne passe pas. Au contraire, elle semble grossir un peu chaque jour. Et au fond d’elle-même, Marie entend une voix qui lui répète toujours plus fort le mot maudit : c’est une tumeur !!!

Marie a-t-elle une tumeur et doit-elle s’inquiéter ?

Selon toute probabilité, Marie a à la fois raison et tort.

Elle a raison de penser que c’est une tumeur.

Plus de 40 % des femmes en âge de procréer et 70 % des femmes de 50 ans ont à cet endroit (dans le bas du ventre, dans l’utérus) des cellules qui se multiplient jusqu’à former une boule. Cette boule, médicalement parlant, est une tumeur. Elle peut aller jusqu’à la taille d’une pastèque, et ainsi donner l’impression d’être enceinte de 6 mois ! On appelle cela un fibrome.

En revanche, Marie a tort de s’inquiéter. Même s’il est gros et très impressionnant, le fibrome n’est pas grave.

Les problèmes du fibrome sont liés à l’inconfort et aux douleurs qu’il provoque. Il n’y a pas de risque d’évolution vers une autre maladie plus inquiétante. En particulier, le fibrome n’augmente absolument pas le risque de cancer. Le fibrome n’a rien à voir avec le cancer.

La plupart des tumeurs sont inoffensives

Le terme de tumeur désigne la simple prolifération de cellules, formant une boule plus ou moins grosse. Cela n’implique aucun danger particulier.

Les grains de beauté sont des tumeurs de la peau. Les verrues sont des tumeurs. Toutes les glandes de l’organisme peuvent générer de petites boules ou des excroissances. On appelle alors cela un adénome, et ce n’est pas dangereux, en dehors de l’inconfort éventuel que cela provoque quand elles sont trop grosses.

Par exemple, si vous avez une énorme verrue sous le pied, cela peut faire mal parce qu’elle s’écrase quand vous marchez. Pareil si vous avez un grain de beauté mal placé, à la ceinture ou au col.

Cela devient plus ennuyeux quand la boule bouche un tuyau, empêchant qu’un liquide ne circule normalement. Dans le pancréas par exemple, ou dans la prostate : les hommes âgés savent que lorsqu’on a un adénome de la prostate cela ralentit l’écoulement de l’urine. Il devient plus difficile de se soulager. C’est inconfortable, cela peut obliger à se lever la nuit, ou à sortir de la salle de cinéma.

Mais ce type de tumeurs, de loin les plus fréquentes, sont appelées tumeurs bénignes et elles n’ont absolument rien à voir avec les tumeurs malignes, que l’on appelle aussi cancers.

Le fibrome de l’utérus est un cas typique de tumeur bénigne. Ce n’est pas dangereux mais la boule peut provoque une gêne dans 30 % des cas. Elle peut bloquer la nidation de l’ovule fécondé, empêchant la conception d’un enfant. Elle peut gêner la sortie du bébé au moment de l’accouchement, obligeant à la césarienne. Elle peut comprimer les organes voisins : si elle appuie sur la vessie, elle augmente l’envie d’uriner. Si elle appuie sur l’intestin, elle freine la circulation des selles et provoque de la constipation.

Comme elle accroît le volume de l’utérus, elle peut fortement augmenter les saignements au moment des règles. Trop de pertes de sang peut être facteur d’anémie, et il est alors important de compenser en mangeant des aliments riches en fer (viande rouge, boudin noir, palourdes, foie et rôti de boeuf, etc.) ou prendre des compléments alimentaires adaptés, comme Féralim de Lorica.

Enfin, et c’est sans doute le plus ennuyeux, le fibrome peut provoquer toute sorte de douleurs de compression.

Traitement du fibrome

Quand le fibrome vous gêne et vous fait mal, il est évident qu’il faut résoudre le problème.

Pas en faisant n’importe quoi, cependant.

En effet, vous l’avez compris, le fibrome n’est pas dangereux en lui-même. Le problème, ce sont les gênes et douleurs qu’il peut provoquer.

Il n’y a donc pas lieu d’entreprendre le moindre traitement agressif ou risqué, comme s’il s’agissait à tout prix de se débarrasser d’une maladie menaçante.

Il faut absolument rappeler qu’on sait que la croissance du fibrome est provoquée par les hormones féminines.

Cela veut dire qu’à la ménopause la plupart des femmes voient leur fibrome régresser.

Si vous approchez de la ménopause et que votre fibrome ne vous provoque pas trop de problèmes, alors cela peut valoir la peine d’attendre simplement pour observer ce qui se passe, et il est très probable que vous verrez le problème disparaître de lui-même.

Pourquoi vouloir éviter la chirurgie ?

On cherche à éviter la chirurgie car il n’y a pas de raison de courir les risques d’une opération (qui comporte toujours des dangers, avec un risque de décès) alors que le fibrome n’est pas un danger en soi pour la santé et que les gênes et douleurs peuvent en général être réglées par des méthodes non invasives (voir ci-dessous).

De plus, il n’existe de toute façon aucun traitement conventionnel définitif contre le fibrome.

Si vous consultez la littérature médicale, on vous dira que si, car si vous amputez une femme de son utérus (hystérectomie), elle est certaine à 100 % de ne plus avoir de fibrome puisque le fibrome est une évolution de la membrane de l’utérus.

Mais c’est comme si, pour éviter les verrues plantaires, on vous proposait de vous couper le pied

Et je ne plaisante pas !

En effet, de nombreuses femmes paniquent en apprenant qu’elles ont une « tumeur à l’utérus ». Confondant avec un cancer, elles sont prêtes à tout pour s’en débarrasser. Heureusement, la plupart des médecins savent trouver les mots pour les rassurer et éviter une opération mutilante et définitive.

La plupart… mais pas tous. De nombreuses hystérectomies sont pratiquées pour supprimer les fibromes (c’est même la cause la plus fréquente de cette douloureuse opération). Sont-elles toujours absolument indispensables ?

De même, une « solution » souvent proposée est de réduire le taux d’œstrogènes par médicaments afin d’atteindre le niveau d’une femme ménopausée. Evidemment, cela réduit la taille du fibrome de 30 à 90 %, mais cela provoque aussi tous les symptômes de la ménopause, comme les bouffées de chaleur, la baisse de la densité osseuse, les perturbations de l’humeur et du désir.

Pour la patiente, le remède peut alors être pire que le mal et n’a donc pas de sens.

Les traitements chirurgicaux et invasifs sont à réserver aux cas particuliers où, vraiment, le fibrome pose un grave problème, par exemple quand il est gros et douloureux, quand il provoque de grosses hémorragies, ou lorsqu’il se déclare chez une jeune femme souhaitant avoir des enfants et qu’il est placé de telle manière qu’il empêche la fécondité.

Approches naturelles contre le fibrome

Je ne vais pas vous raconter qu’il existe des approches naturelles très efficaces pour réduire la taille du fibrome.

Comme on soupçonne le fibrome d’être favorisé par les œstrogènes, il est recommandé de :

  1. Perdre du poids pour les personnes en surpoids, car les cellules graisseuses produisent des œstrogènes.
  2. Limiter les aliments riches en œstrogènes, comme les produits laitiers.
  3. Limiter les aliments riches en phyto-œstrogènes, c’est-à-dire des substances naturelles qui ont le même effet sur le corps que les œstrogènes, en particulier le soja et la bière.
  4. Manger chaque jour des légumes de la famille des crucifères (choux, brocolis, etc) car ils contiennent des substances qui facilitent l’évacuation des estrogènes de notre organisme.
  5. Enfin, et surtout, éviter la prise d’œstrogènes supplémentaires (pilules contraceptive, traitement hormonal de substitution).

Ces mesures ne sont pas des remèdes miracle.

Par contre, à défaut d’agir sur la taille du fibrome, vous pouvez agir pour soulager les symptômes provoqués par le fibrome, et là, les approches naturelles sont tout aussi efficaces que les traitements conventionnels qui consistent en fait à prendre des antidouleurs et, comme mentionné ci-dessus, bloquer la production d’hormones féminines, ce qui est très gênant.

L’efficacité de l’approche naturelle a été prouvée scientifiquement à l’occasion d’une étude réalisée en 2002 aux Etats-Unis.

Un groupe de femmes ayant suivi un programme de soins basé sur la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture et pharmacopée chinoise), la nutrithérapie, les massages de la zone pelvienne, la visualisation, l’autohypnose et la méditation, ont obtenu après six mois de traitement le même soulagement des symptômes et la même réduction de la taille des fibromes qu’un groupe ayant suivi les traitements médicamenteux et chirurgicaux habituels [1].

Il s’agissait bien sûr d’un programme organisé par des professionnels au sein d’un hôpital, et l’aide d’un médecin acupuncteur est nécessaire.

En médecine traditionnelle chinoise (MTC), c’est le Kuei-chih-fu-ling-wan, un remède à base de plantes, habituellement utilisé pour traiter les menstruations abondantes, les douleurs menstruelles et les problèmes de fertilité, qui semble efficace contre le fibrome.

Au cours d’une étude sans groupe placebo menée au Japon en 1992, ce produit a été administré à 110 femmes non ménopausées souffrant de fibromes. Les douleurs et le flux menstruel ont diminué chez 90 % des patientes, et 60 % des participantes ont vu la taille de leur fibrome diminuer [2].

De votre côté, vous pouvez commencer tout simplement par appliquer des compresses chaudes sur les zones douloureuses. Si cela ne fonctionne pas, essayez les compresses froides, avec des glaçons entourés d’un tissu humide (l’humidité permet une meilleure circulation thermique).

Contre la constipation, consommez cinq à dix portions de fruits et légumes par jour, ainsi qu’une bonne quantité de fibres alimentaires. Les aliments les plus riches en fibres : légumineuses (haricots rouges et blancs, lentilles, etc.), fruits et légumes, tout en s’assurant une bonne hydratation.

Ce qui peut être difficile à gérer, c’est la fréquence des envies d’uriner que peut occasionner le fibrome s’il appuie sur la vessie. Il faudra donc veiller à ne pas boire après 18 heures pour éviter le réveil nocturne.

Un mot, enfin, sur la technique de visualisation : popularisée par le Dr Andrew Weil aux Etats-Unis, elle consiste tout simplement à imaginer votre fibrome de la façon la plus concrète et visuelle possible, et à penser très fort au fait qu’il diminue de taille. Le Dr Weil raconte en particulier le cas d’un homme qui s’est débarrassé d’une tumeur bénigne mal placée en « imaginant une pelleteuse mécanique qui s’activait jour et nuit à la creuser pour la faire disparaître » [3].

Des préjugés existent encore parfois contre ce type de méthodes jugées « simplistes ». Mais le pouvoir du cerveau sur le corps ne peut pas être sous-estimé. En fait, le cerveau a la capacité terrifiante de décider toute sorte de choses, en bien ou en mal, dans notre corps. Il peut décider de ne pas digérer nos aliments parce qu’il estime que l’ambiance et le bien-être extérieurs ne sont pas suffisants. Il peut déclencher des inflammations, augmenter nos défenses naturelles, ou au contraire décider de ne pas se battre contre une invasion microbienne. Il peut provoquer des évanouissements, des syncopes ou des crises cardiaques.

N’oublions donc jamais qu’il est notre plus précieux allié pour lutter contre la maladie.

Sans lui, nous ne pouvons rien. En cas ce besoin, la première chose à faire est donc de solliciter son aide.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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