Le singe qui venait de la mer
En 1960, le biologiste Alister Hardy, spécialiste de la vie marine, suggéra que l’être humain moderne, l’homo sapiens, ne venait pas des arbres, ni de la savane mais plutôt… des plages.
Ce serait la raison pour laquelle l’homme a :
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une peau nue, lui permettant de glisser exceptionnellement bien sous l’eau (par rapport aux singes velus), et de sécher beaucoup plus vite après un bain ;
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des orteils très courts, donnant pratiquement à nos pieds l’aspect de palmes ;
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des poils implantés dans le sens qui favorise la natation ;
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une couche de graisse hypodermique (sous la peau) lui offrant une isolation dans l’eau froide, lui permettant d’y rester longtemps pour nager, pêcher, plonger pour ramasser des coquillages ;
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un cerveau et un système nerveux et artériel très gourmands en oméga-3, des acides gras que l’on trouve principalement dans les petits poissons et les coquillages ;
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et surtout, surtout… une attraction spontanée, irrésistible, pour l’eau, la mer, les plages, que l’on constate encore à l’ère moderne où des foules innombrables s’infligent mille désagréments pour la satisfaction de se retrouver quelques semaines, jours ou heures… au bord de l’eau.
L’hypothèse du Singe Aquatique
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crier de joie à l’idée de se baigner dans le moindre trou d’eau, y compris les torrents glacés de montagne ;
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se laisser rouler, sans se lasser dans le vagues,
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jouer dans le sable,
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grimper, sauter, grimper, sauter, grimper, sauter, grimper, sauter, etc., des centaines de fois, sur un plongeoir.
Ce que l’homme moderne est prêt à subir pour aller à la mer
Pour aller à la mer, nous sommes prêts à endurer tous les tourments.
Cela commence par heures passées à faire des réservations, des bagages, puis des centaines de kilomètres d’embouteillages, les files aux péages, les stations-services encombrées…
Il faut ensuite marcher en claquettes sur des parkings brûlants, de lourds sacs à la main, chargés de maillots mouillés et de serviettes humides, quand ce n’est pas un parasol ou un bateau pneumatique sur la tête.
Nous nous entassons dans des campings, nous payons des locations hors de prix, dans des immeubles souvent hideux. Nous nous faisons souvent avoir dans des restaurants de plage médiocres mais très chers.
Nous acceptons la promiscuité, les odeurs de crème solaire, de frites ou de beignets, le bruit des transistors, la vue des corps d’inconnus, pas toujours sveltes, étalés à quelques centimètres de nous.
Nous affrontons la concurrence pour étaler nos serviettes, supportons le sable dans les sandwichs, les coups de soleil, la crainte de nous faire voler notre montre, téléphone ou nos clés de voiture pendant notre bain, ainsi que le risque de perdre ou de noyer un enfant.
Dans les cas les plus extrêmes, cela peut donner…. ceci :
Tout cela pour nous retrouver dans des endroits répondant à tous les critères de l’enfer, ressemblant parfois à l’hallucinante photo ci-dessus.
Et pourtant, et pourtant…
Et pourtant…
Il suffit de passer quelques jours par an à la plage, pour se sentir tellement mieux.
Notre moral remonte en flèche dès que nous voyons la mer et entendons le bruit des vagues.
Nos corps s’adaptent vite au soleil, prenant bientôt une belle couleur ambrée qui nous permet de nous exposer plus longuement sans craindre les brûlures.
Nos cheveux s’éclairent et prennent une belle teinte mordorée.
Les bains de mers nous régénèrent, le sel et l’iode nous redynamisent.
Nous comprenons pourquoi les stations balnéaires accueillaient avant tout les malades, les souffreteux, les tuberculeux, qui venaient se “refaire une santé” à l’époque où l’on faisait confiance aux éléments de la Nature pour guérir les corps, et les esprits.
Bref, vous l’avez compris, et aussi absurde que cela puisse paraître, je passerai moi aussi cet été du temps sur les plages, et je m’en réjouis au plus haut point, pour moi comme pour les personnes qui me sont chères !
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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