Coronavirus : Jean-Marc reste calme pendant que le monde devient fou
“Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés” (La Fontaine, « Les animaux malades de la peste »)
Connaissez-vous l’histoire suivante ?
Nous sommes en Allemagne, en 1830. Un professeur de l’Université de Heidelberg a mis au point un nouveau microscope qui lui permet d’observer un microbe jusque là inconnu.
Avec ses étudiants, il passe dans toutes les maisons de la ville et recherche le microbe chez les habitants qui toussent, crachent, ont de la fièvre et des maux-de-tête.
Chaque jour, il découvre de nouveaux porteurs de son microbe, ce qui augmente la liste des personnes infectées. Et chaque jour, meurent certains de ces patients, ce qui augmente la liste des décédés.
Globalement, le nombre de décès n’augmente pas, ni ne diminue par rapport à d’habitude. Mais lorsque la nouvelle de cette découverte paraît dans la gazette locale, la panique s’empare de la population.
Chacun se met à trembler. Le bourgmestre fait interdire la circulation dans la ville. Des chimistes proposent de diffuser dans les rues de puissants antiseptiques. Les entreprises ferment, les hôpitaux sont réquisitionnés pour interner les porteurs du microbe. Les hospices de charité ferment, par crainte des contagions. Au bout de quelques semaines, on compte déjà des dizaines de commerces, artisans, maraîchers, ruinés. Des centaines de personnes isolées de force souffrent de faim et de privation de soins, privées des secours habituels prodigués par la communauté.
La situation deviendra de pire en pire. Jusqu’à ce que des confrères du professeur interviennent et expliquent qu’il n’existe aucun lien entre la présence de ce microbe dans l’organisme et les décès, causés par d’autres problèmes de santé.
Ce microbe était en fait un simple lactobacillus présent naturellement chez tous les êtres humains, et absolument inoffensif.
Le professeur décédé dans l’Oise n’est pas mort du coronavirus
Le professeur de 60 ans décédé à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière est mort d’une embolie pulmonaire massive.
Il était par ailleurs porteur du coronavirus.
Rien ne permet d’affirmer un lien entre le coronavirus et l’embolie (l’embolie est provoquée par un caillot de sang qui bloque une artère).
Mais si vous lisez dans la presse : “L’homme porteur du coronavirus est mort”, il est naturel et logique que vous pensiez que le coronavirus est la cause du décès.
Partout dans le monde, on confond les personnes qui meurent alors qu’elles sont infectées par le coronavirus, et les personnes qui meurent à cause du coronavirus.
C’est un problème inévitable en médecine, et pas seulement dans les pays peu avancés car la cause exacte d’un décès est toujours compliquée à établir quand il s’agit d’une infection, surtout avec des problèmes respiratoires.
Dès le début de l’épidémie, le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, où est décédé le premier Français qui souffrait du coronavirus, avait expliqué :
“ Si deux personnes porteuses du coronavirus sont décédées en France, le Covid-19 n’est pas le seul responsable. Un patient est décédé d’une autre pathologie même s’il était infecté. En Italie, les patients qui décèdent sont souvent des personnes âgées ou atteints de comorbidité, des cancers etc… C’est un peu comme la grippe, c’est une maladie qui touche des personnes fragiles. » [1]
L’épidémie se termine en Chine
Depuis 30 jours, l’épidémie recule en Chine. Aujourd’hui, on annonce le “retour à la normale”. [2]
Il y avait 300 morts par jour début février. Le 25 février, la Chine a enregistré 54 morts. Le 26 février, il y a eu 29 morts [3]. Le 9 mars, il y a eu 17 morts et seulement 26 nouvelles contaminations.
Certains mettent en doute les statistiques des Autorités chinoises, et ont d’excellentes raisons de le faire.
Mais n’ayant aucun moyen de vérifier ce qui se passe, on peut tout aussi gratuitement affirmer qu’il y a des millions de morts cachés par le gouvernement, ou au contraire qu’il n’y a aucun mort et que le coronavirus n’est qu’un prétexte inventé pour liquider des opposants.
En l’absence de raison de croire à l’une ou à l’autre de ces théories, j’ai fait le choix de m’en tenir aux chiffres officiels, sans me faire d’illusion sur leur exactitude.
Des chiffres fous, qui font tourner les têtes
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, on recense environ 4000 morts.
Sur cette même période de deux mois, environ 9 millions de personnes sont mortes dans le monde de causes variées. Chaque jour meurent 150 000 personnes, la plupart à cause d’accidents cardiaques, de maladies respiratoires autres que le coronavirus, d’Alzheimer, de cancer des poumons et des bronches, de diabète, de diarrhée.
Depuis que l’épidémie est devenue “mondiale”, on recense environ 100 morts par jour.
Les effets du coronavirus sur la mortalité globale sont donc insignifiants à ce jour.
116 000 personnes ont attrapé le coronavirus mais 65 000 sont déjà guéries. Le nombre de personnes actuellement malades est de 47 000 environ, dont 41 000 qui n’ont que des symptômes bénins (nez qui coule, petite fièvre). [4]
Ce sont là les chiffres qui rassurent.
Les bizarreries des experts
D’un autre côté, on se demande si les chiffres donnés par les experts sont fiables.
Je trouve pour ma part extrêmement étonnant que tant de politiciens soient touchés, tels les sept députés français ainsi que le ministre de la Culture Franck Riesler.
En Italie, c’est un des chefs de la coalition au pouvoir qui est malade.
En Iran, c’est un des vice-présidents du pays, le ministre de la Santé, 23 députés et plusieurs hauts-fonctionnaires qui font partie des 7000 personnes infectées !
Comment expliquer une telle épidémie parmi les politiciens, à part par le fait qu’ils bénéficient des tests refusés au reste de la population ?
Incompréhensibles également sont les disparités d’un pays à l’autre. Savez-vous qu’il y a à peu près autant de cas de coronavirus (7500) en Italie et en Corée du Sud, mais qu’il y a dix fois plus de morts en Italie qu’en Corée (500 contre 50) ?
Pire, il y aurait 650 malades de plus en Italie en situation “critique”, alors qu’il n’y en aurait plus que 45 en Corée, annonçant la fin de l’épidémie là-bas mais des centaines de morts supplémentaires en Italie. Qui peut expliquer cela ?
Est-ce la même maladie ? Compte-t-on les malades de la même façon ?
Ces questions ne paraissent pas préoccuper nos journalistes.
Ne regardez pas les statistiques générales de mortalité
Les statistiques générales de mortalité du coronavirus n’ont aucun sens.
Tout dépend de votre état de santé et de votre âge au départ.
Pour les personnes jeunes et en bonne santé, les symptômes du coronavirus se limitent en général à de la toux, de la fièvre pendant trois ou quatre jours, des difficultés à respirer, puis cela passe.
En revanche, si vous avez plus de 70 ans et que vous souffrez d’hypertension, de diabète, d’obésité, d’asthme, de maladie cardiaque, de problèmes aux poumons ou aux reins, ou d’un système immunitaire affaibli, c’est une autre histoire. Vous avez beaucoup plus de risque de mourir, et c’est aussi le cas pour les gros fumeurs et les personnes aux poumons abîmés par la pollution (ce qui était le cas à Wuhan en Chine).
Il est important alors de vous faire diagnostiquer le plus vite possible si vous avez des symptômes (toux, fièvre). Le traitement inclura de vous mettre sous oxygène pour vous aider à mieux respirer, ou même sur un ventilateur si vos poumons arrêtent de fonctionner.
Les personnes âgées doivent veiller plus que les autres à se protéger de la contagion, ce qui suppose de se tenir à l’écart des gens, ne pas serrer les mains, ne pas porter les mains au visage et sur les muqueuses, se laver les mains régulièrement et les désinfecter avec une solution hydroalcoolique.
Ne pas sombrer dans la panique, toutefois. Pour les personnes affaiblies par l’âge ou la maladie, il est toujours plus embêtant d’attraper des infections supplémentaires. Le coronavirus n’a en cela rien de particulier.
Des raisons de rester d’un calme olympien
Pour l’instant, seule une personne sur 10 000 environ est porteuse du coronavirus en Europe.
En Chine, les Autorités ont laissé le virus se développer à grande échelle avant de reconnaître son existence et de prendre des mesures. Les résultats, alors, se sont fait sentir en quelques semaines.
Si la maladie s’est révélée là-bas bien moins grave qu’annoncé, pourquoi faudrait-il craindre qu’elle soit terrifiante dans d’autres pays bien mieux préparés, où tous les services de santé sont en alerte et où on décompte, heure par heure, les nouveaux cas ?
On sait que le virus perd en virulence au fur et à mesure qu’il circule. Dans des pays qui traitent le mal à la racine, il n’y a aucune raison pour l’instant de craindre une contagion massive.
Fausse information sur la quercétine contre le coronavirus
Nos amis du Canada ont peut-être entendu la déclaration du Dr Michel Chrétien, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, et de son collaborateur Majambu Mbikaye, au sujet de la quercétine.
Ils ont déclaré à la radio que “la clé” contre le coronavirus pourrait être la quercétine, un pigment très répandu que l’on trouve dans le gingko, le millepertuis, le câpre, l’oignon, le raisin, les petits fruits rouges et noirs, le brocoli et les agrumes.
Cette déclaration a déclenché une ruée sur la quercétine, sur la base de la réputation de ce médecin endocrinologue (spécialiste des hormones) âgé de 84 ans.
Il n’existe toutefois aucune indication, aucune expérience connue, aucune donnée clinique, permettant de supposer que la quercétine serait efficace contre le coronavirus, ni d’ailleurs aucun autre virus ni même le simple rhume. À noter que la quercétine n’est pas utilisée en phytothérapie traditionnelle (médecine par les plantes).
Il n’existe pas de traitement naturel contre le coronavirus, ni préventif ni curatif
Le coronavirus étant une maladie infectieuse sans traitement connu à ce jour, c’est votre système immunitaire qui devra faire le travail si jamais vous deviez être infecté.
Il n’existe pas de “traitement naturel” contre le coronavirus, ni de moyens de le prévenir.
Les médecines naturelles sont fondées sur les traditions, l’expérience. Je ne vois pas comment des thérapeutes pourraient déjà connaître le traitement d’une maladie sur laquelle on n’a aucun recul, et qu’ils n’ont jamais eu à traiter.
Voici donc ma liste de mesures classiques, pour renforcer le système immunitaire :
- vérifiez votre statut en vitamine D (idéalement vous devez avoir plus de 65 ng/mL). Dans tous les pays d’Europe actuellement, il fait trop froid, et le soleil est trop bas pour pouvoir fabriquer naturellement de la vitamine D, essentielle pour le système immunitaire. Une supplémentation de 1500 UI à 4000 UI par jour est recommandée;
- Mangez des probiotiques (aliments fermentés non pasteurisés) pour votre flore intestinale qui est un des principaux sièges de l’immunité ;
- Buvez des bouillons faits à partir d’os riches en acides aminés et en moëlle (à la source des globules blancs) ;
- Mangez des fruits et légumes frais riches en vitamine C ;
- Prenez des tisanes d’échinacées, ces grandes fleurs utilisées par les Indiens d’Amérique contre les infections des voies respiratoires (et les morsures de serpent, mais c’est un autre sujet) ;
- Buvez du jus de citron chaud avec du miel, de la cannelle – et un “schluck” de rhum.
- Prenez de la propolis, pure, à mâcher, ou alors en gouttes (400 mg chaque matin). La propolis réduit les symptômes des maladies hivernales type angine, sinusite, grippe.
- Les huiles essentielles de thym et d’origan (deux gouttes dans une cuillerée de miel) dégagent les voies respiratoires. Vous pouvez aussi mettre sur la poitrine ou sur les poignets deux gouttes d’huile essentielle de ravintsara ou de Tea Tree.
- Faites du sport au grand air, en choisissant des activités qui donnent de fortes accélérations cardiaques. N’oubliez pas que le muscle, en cas de maladie, sert de réserve au système immunitaire pour lutter contre les microbes.
- Dormez, d’un sommeil de qualité ;
- Attaquez-vous aux problèmes qui vous pourrissent la vie, vous causent du stress, du mal-être, et vous rendent plus vulnérables aux maladies (pour cela, lisez régulièrement mes lettres, en particulier celles que je publie le dimanche matin et qui s’attaquent aux plus graves sources d’anxiété dans notre société malade).
Ces mesures vous permettront de suivre l’épidémie avec plus de recul.
Enfin, je vous recommande de ne PAS trop écouter les informations à la radio et à la télévision. Elles sont trop déprimantes et, surtout, trop fausses, pour ne pas dire folles.
On entend trop de chiffres et d’annonces incohérentes, excessives. A force de désorganiser les hôpitaux, les circuits de soin, et les circuits d’approvisionnement, on risque de provoquer plus de souffrances et de décès.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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