En 2019, protégez votre cerveau
Plus que jamais nos cerveaux sont agressés :
- par la pollution, les ondes électromagnétiques et l’aluminium ;
- par le bruit : 40 % des personnes habitant des villes de plus de 50 000 habitants souffrent du bruit ;
- par le manque de sommeil. Chaque nuit, nous dormons une heure de moins en moyenne que nos grands-parents. Cela fait 3650 HEURES DE SOMMEIL EN MOINS par décennie ;
- par le bain permanent d’hormones du stress, qui les fait vieillir prématurément.
D’où l’épidémie de démences séniles et de maladies d’Alzheimer.
Prendre soin de votre cerveau tout de suite
Ne sous-estimez pas ce qui arrivera si un jour vous perdez la tête :
Oubliées, vos connaissances si difficilement apprises à l’école, pendant vos études, puis au long de votre carrière. Ce sera comme si vous aviez enduré tout ça pour rien.
Disparus, vos souvenirs de voyages, de vacances, de fêtes et autres bons moments.
Dans la maladie d’Alzheimer, c’est vos rencontres, vos amitiés et même votre conjoint, vos enfants, vos parents, frères et sœurs, que vous oubliez.
C’est pourquoi je vous invite à prendre soin dès aujourd’hui de votre cerveau. Nourrissez-le, irriguez-le, exercez-le pour le maintenir en forme.
Les deux nutriments les plus importants pour le cerveau
Les premières mesures à mettre en place pour préserver votre cerveau sont d’ordre alimentaire :
Le nutriment le plus efficace pour le cerveau est l’acide docosahexaénoïque (DHA), un type d’oméga-3 à longue chaîne.
Vous le trouvez dans les poissons gras mais je recommande vivement d’en prendre quotidiennement sous forme de gélules, au moins 1 à 2 grammes par jour. Sinon le risque est trop grand de rester sous la dose minimale.
Les études scientifiques ont prouvé encore et encore l’importance cruciale du DHA pour les fonctions cognitives et la structure du cerveau [1].
Le second nutriment le plus nécessaire pour le cerveau est la vitamine B9 ou folate.
Une étude norvégienne a montré qu’un apport suffisant de folate (vitamine B9), combiné avec d’autres vitamines du groupe B (en particulier la cobalamine ou vitamine B12) augmente les capacités cognitives chez les personnes âgées souffrant de tendance à la démence [2].
On sait de longue date que les folates sont indispensables également à la formation du cerveau du nourrisson. C’est même dans les recommandations officielles aux femmes enceintes : les futures mamans sont invitées à en prendre en compléments alimentaires dans les 4 mois qui précèdent la grossesse, puis pendant toute la grossesse (400 mcg par jour) [3].
Fruits et légumes colorés
Vous pouvez par ailleurs protéger votre cerveau par une alimentation riche en flavonoïdes, ces composés chimiques dits « aromatiques » qui donnent leur couleur et leur odeur aux plantes.
Dans le cerveau, les flavonoïdes ont des effets « neuroprotecteurs » (protecteurs pour les neurones, les cellules du cerveau), qui mènent à la neurogénèse ou « naissance » de nouveaux neurones, et améliorent l’irrigation sanguine du cerveau.
Mieux irrigué, le cerveau est mieux nourri et mieux oxygéné : les neurones fonctionnent plus vite, vivent plus longtemps.
À noter que les flavonoïdes ont aussi des effets anti-inflammatoires, anticancer, et protecteurs pour le cœur.
Le resvératrol du raisin, les procyanidines oligomères de l’écorce de pin (vendus sous l’appellation pycnogénol dans les compléments nutritionnels) sont des flavonoïdes bien connus en santé naturelle.
Mais vous en trouvez partout dans les légumes, fruits et fleurs, en particulier les plus colorés, les plus odorants, comme les petits fruits rouges et noirs (myrtille, cassis, groseille…).
Mangez des noix
Vous savez déjà que les noix sont un bon aliment pour le cerveau.
En naturopathie, on souligne la troublante ressemblance entre la forme de la noix et celle du cerveau pour souligner que l’un ne peut fonctionner sans l’autre :
La noix et le cerveau ont une similitude de forme étonnante, souvent soulignée par les naturopathes.
Une nouvelle étude américaine, parue le 15 novembre 2017, a montré que les noix renforcent les ondes du cerveau, augmentant la capacité d’apprendre, de se souvenir, de résoudre des problèmes, de percevoir [4].
À noter que ce que les Américains appellent « noix » (nuts) ne se limite pas à nos noix. Ils parlent en fait de tous les oléagineux, en l’occurrence dans cette étude la noix de cajou, noix de Grenoble, noix de pécan, pistaches, cacahuètes, amandes.
Toutes ces noix ont de fortes concentrations en flavonoïdes capables d’entrer dans les zones de l’hippocampe responsables de l’apprentissage et de la mémoire (l’hippocampe est une zone du cerveau).
Bien entendu certaines noix stimulent plus certaines fréquences dans le cerveau. Par exemple, les pistaches produisent l’effet le plus fort sur les ondes gamma, qui sont déterminantes pour l’apprentissage, les mouvements rapides des yeux pendant le sommeil (qui aident à fixer les souvenirs), les perceptions.
Les cacahuètes, qui sont en fait des légumineuses (comme les haricots), mais faisaient partie de l’étude, produisaient le plus d’effet sur les ondes delta, qui sont associées à l’immunité (défenses naturelles), le sommeil profond et les processus d’auto-guérison.
Veillez donc à manger des noix sous toutes leurs formes.
Exercice physique
L’exercice physique améliore l’irrigation sanguine du cerveau et son oxygénation.
De plus, il développe les neurones grâce aux mouvements complexes et efforts de coordination impliqués dans de nombreux sports d’adresse.
Si vous avez l’occasion de pratiquer la danse, foncez. C’est excellent pour les fonctions cérébrales en plus d’apporter le plaisir et les relations sociales qui, elles aussi, favorisent la santé du cerveau.
À noter qu’il a été prouvé que la consommation d’oméga-3 de type DHA augmente les bienfaits de l’exercice physique sur le cerveau [5].
Mots-croisés
Selon les experts de l’Université de l’École de médecine de l’Exeter et du Kings College de Londres au Royaume-Uni, les énigmes verbales permettent de réduire l’âge du cerveau de 10 ans [6].
Mais toutes les activités cérébrales (mots-croisés, échecs, lectures, visites, conférences…) sont bénéfiques. Le cerveau est un muscle : il se renforce lorsque vous le faites travailler.
Dormez
Enfin, et surtout, veillez à bien dormir.
Les souvenirs se fixent dans le cerveau durant les périodes de sommeil paradoxal la nuit.
Dès que vous passez une mauvaise nuit, vos neurones ralentissent, vous perdez le fil de vos idées, vous commencez à oublier des choses.
L’accumulation de mauvaise nuit de sommeil sur des mois ou des années est une catastrophe pour le cerveau.
Si vous avez du mal à dormir, prenez de la mélatonine et des plantes qui font dormir (houblon, tilleul, verveine, passiflore), changez de volets et de rideau pour que votre chambre soit bien obscure : idéalement, vous ne devez même pas voir votre main lorsque vous la mettez à 30 cm de votre visage.
Si possible, votre chambre doit être au calme absolu, avec une température fraîche (16 à 17° C).
Si nous devions recevoir une « note de santé », nous Occidentaux du 21e siècle, nous serions notés comme les pires des cancres en matière de sommeil.
Nous dormons de moins en moins, et cela a évidemment un triste effet sur notre moral et notre mémoire. C’est LE domaine sur lequel je vous invite à agir au plus vite, si vous avez en moyenne moins de sept heures de bon sommeil par nuit.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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