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Conseils très pratiques pour réduire votre risque de maladie d’Alzheimer

La presse fait ses gros titres sur une « avancée majeure contre la maladie d’Alzheimer ».

Il s’agit d’une nouvelle étude qui confirme le lien entre la maladie et les problèmes de gencives : gingivite, parodontite.

  • La gingivite est une inflammation des gencives, accompagnée de saignements.
  • La parodontite est plus profonde : c’est la structure sur laquelle se fixent les dents qui est attaquée ; les dents se déchaussent.

Dans les deux cas, il y aurait un lien avec la maladie d’Alzheimer.

Moralité : surveillez vos gencives ! Et prenez-en grand soin !!

Forte aggravation de l’état mental du patient en cas d’inflammation dans la bouche

Le lien entre la parodontite et la maladie d’Alzheimer a été établi en 2010 par le Columbia University Medical Center à New-York.

Découverte terrible, on s’était aperçu qu’une mauvaise hygiène buccale pouvait suffire à faire passer les malades du stade de déficit cognitif léger à la démence.

On constatait aussi une perte d’autonomie plus rapide.

Les bactéries migrent des gencives vers le cerveau !!

Une étude de l’Université de Taïpei (Taïwan) a complété cette découverte, montrant une association entre une bonne fonction cognitive et un faible niveau de parodontite.

Des analyses de tissus cérébraux post-mortem de malades d’Alzheimer ont montré le passage de bactéries pathogène bucco-dentaires, Porphyromonas gingivalis, vers le cerveau.

L’expérience est particulièrement inquiétante :

Des souris ont été infectées par cette bactérie qui a déclenché chez elles une parodontite.

Puis leurs tissus cérébraux ont été analysés par des chercheurs de l’Université d’Illinois (USA).

Et là, stupeur, les chercheurs ont observé des signes typiques de la maladie d’Alzheimer : inflammation, dégénérescence des neurones ou encore production de plaque amyloïde et de protéine tau.

« Ce fut une grosse surprise« , a déclaré Keiko Watanabe. « Nous ne nous attendions pas à ce que l’agent pathogène parodontal exerce une telle influence sur le cerveau ni à ce que ses effets ressemblent si complètement à la maladie d’Alzheimer. »

Les bactéries déclenchent une inflammation

La parodontite et la gingivite sont des maladies communes où des bactéries nocives relâchent des cytokines pro-inflammatoires dans la circulation sanguine.

Les symptômes de la maladie sont des saignements des gencives et une mobilité accrue des dents du fait de la résorption de l’os autour de ces dernières.

Une étude intéressante a été menée en Suède sur 20 000 jumeaux, à la recherche des cas où un des deux jumeaux était atteint de démence, mais pas l’autre.

Il a été constaté que le jumeau souffrant d’Alzheimer présentait des maladies de gencives et des dents mobiles alors que le jumeau en bonne santé avait une santé buccale normale.

Or, la maladie d’Alzheimer a une forte composante génétique. Si un jumeau est atteint, l’autre a 60 % de risque d’être touché. Cette étude montre que la parodontite peut avoir des conséquences graves.

Un patient souffrant de la maladie d’Alzheimer et qui présente une forte concentration de bactéries dues à une inflammation dans la bouche (gingivite, parodontite) verra son état empirer plus rapidement.

Le cerveau colonisé par des bactéries qui favorisent la maladie d’Alzheimer

La nouvelle étude dont on parle actuellement est parue dans la revue Science Advances.

Elle suggère que la bactérie Porphyromonas gingivalis (Pg), souvent présente en cas de gingivite, entraîne une colonisation du cerveau et une production de protéines bêta amyloïde qui forment des plaques chez les malades d’Alzheimer.

Les chercheurs ont aussi découvert que les gingipaïnes, des enzymes sécrétées par la bactérie Pg, pouvaient perturber le rôle de la protéine tau, une protéine nécessaire au fonctionnement normal des neurones.

Plus important encore, les chercheurs ont cherché à savoir ce qui se passerait s’ils bloquaient les gingipaïnes.

Bingo, inhiber la gingipaïne a permis de réduire le nombre de bactéries P. gingivalis migrant jusqu’aux neurones, ce qui a, par effet de cascade, réduit l’inflammation neuronale et freiné la neurodégénérescence ayant lieu dans la maladie d’Alzheimer !!

Des résultats très encourageants ont déjà été obtenus lors d’un premier essai clinique mené par la société de biotechnologie Cortexyme, en octobre 2018.

Importance cruciale de toutes les mesures qui favorisent l’hygiène de la bouche

Tout cela confirme l’importance cruciale des mesures qui favorisent l’hygiène de la bouche et en particulier des gencives.

Mais dans ce domaine, il faut cesser le culte du couple infernal « brosse-à-dent / dentifrice ». Ceux-ci n’apportent qu’une hygiène médiocre et devant les résultats mitigés, beaucoup de gens redoublent d’activisme en se brossant les dents trois fois par jour. Ils croient qu’ils n’en font pas assez.

Grave erreur !!

C’est le contraire. Ils en font trop.

Le brossage des dents excessif abîme l’émail dentaire, use les dents, attaque les gencives, et ce sans aucun bienfait en retour.

Même les problèmes d’haleine ne sont pas franchement améliorés en augmentant la fréquence du brossage de dents. Quant aux dentifrices aux arômes de menthe prétendument rafraîchissants, leur effet ne dure que quelques dizaines de minutes.

Non, la vraie solution, je vous en parle souvent, c’est le fil dentaire et, pour ceux qui préfèrent, le jet dentaire.

Pour ma part, le fil dentaire est la solution que je trouve la plus efficace, et de loin : mieux vaut une séance de fil dentaire bien exécutée que trois brossages de dents, si vous voulez mon avis.

Car le fil dentaire enlève les déchets là où aucune friction naturelle (de la langue, des aliments) ne se fait jamais : dans la cavité entre les dents. Sans fil dentaire, ces déchets vont gentiment s’y accumuler, se décomposer et servir de festin aux bactéries qui produiront des acides allant attaquer les dents, provoquer des caries et irriter la gencive, provoquant des gingivites.

Précisions au sujet du jet dentaire

J’avais dit que je trouvais le jet dentaire trop compliqué d’utilisation. Mais je dois nuancer mon propos car celui-ci fait parfaitement l’affaire pour de nombreuses personnes qui s’en disent satisfaites.

La solution idéale serait entre les deux, ou plutôt un mix des deux. Je recommanderais d’abord le jet dentaire pour tout assainir, puis le fil dentaire pour parfaire le travail entre les dents, et enfin, un court brossage de dent classique avec du dentifrice.

Bien entendu, une telle séance d’hygiène intensive n’a pas lieu d’être tous les jours. Deux fois par semaine suffisent. Entre les deux, alternez l’une, l’autre ou la troisième de ces techniques.

Ainsi en quelques semaines vous n’aurez plus aucun saignement de la gencive, aucune gingivite, et la parodontite ne sera plus du tout une menace pour vous. Vous aurez réduit de façon considérable votre risque de maladie d’Alzheimer !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Pourquoi les Egyptiens se protégeaient les yeux avec du khôl

Les soins des yeux à base de plantes bénéficient d’une tradition très ancienne.

Vous savez que les Egyptiens se représentaient toujours avec un gros trait bleu gris sombre ou noir entourant leurs yeux :

Le sarcophage de Toutankhamon montre le maquillage typique des Egyptiens, fait à base de khôl, une substance antibiotique protégeant les yeux contre les infections.

Les Egyptiens sont presque toujours représentés avec un épais maquillage noir autour des yeux, le « khôl ».

Dans la vraie vie, les Egyptiens portaient en effet du « khôl » autour des yeux.

C’était un mélange de sulfate de plomb, de carbonate de cuivre, d’alun calciné, de soufre, de bois brûlé, de clous de girofle et de gras animal.

Le khôl servait de maquillage mais aussi de protection pour les yeux : contre les infections et les conjonctivites dans les zones désertiques où les yeux s’infectent souvent, à cause du sable et de la forte réverbération.

Sans doute le premier antibiotique chimique synthétisé par l’Homme

Les scientifiques qui se sont intéressés à la composition chimique du khôl estiment qu’il s’agit sans doute du premier antibiotique composé de molécules chimiques synthétisé par l’homme, il y a environ 4000 ans. [1]

Une étude de 2010 a montré que de très faibles doses de plomb appliquées sous forme de laurionite aux cellules de la peau ne les tuait pas, mais induisait la production d’un bactéricide naturel, le monoxyde d’azote. Cette molécule est connue pour activer le système immunitaire (attraction des macrophages au travers des parois des vaisseaux sanguins).

Découvert par les Égyptiens aux temps des pharaons, le « khôl » a continué à être utilisé au fil des siècles par les Arabes et les Berbères.

Dans l’imaginaire collectif, les Orientales avec leurs beaux yeux noir sont maquillées au khôl, ce qui a beaucoup inspiré la mode en Occident :

 

Au fil des âges, la recette a pu varier en y ajoutant des matières comme l’urine, le foie de porc ou d’âne, le miel, le lait, le sel marin, la poudre de lapis-lazuli, le safran, la rose, la myrrhe, l’encens, l’aloès, la farine de coloquinte, ou encore la gomme d’acacia ou de sycomore.

Les enfants pauvres, dans les pays comme le Pakistan, qui sont fortement exposés aux infections, portent encore très souvent du khôl :

 

Au Maroc, on ajoute de l’huile d’olive pour rendre plus douce l’application.

Ces mélanges pouvaient aussi servir de collyres (gouttes pour les yeux).

Les Gaulois aussi avaient des collyres pour les yeux

Chez les Gaulois également, on préparait des collyres du même type à base métaux comme le cuivre, le zinc, le fer, l’iode, le mercure et le plomb. [2]

Y étaient ajoutées des substances astringentes (rose, buis), adoucissantes (pépins de coing) ainsi qu’anesthésiques (graines de pavot, opium, safran, chélidoine).

Ces traditions très anciennes nous permettent aujourd’hui de connaître, avec beaucoup de recul, les plantes et les préparations médicinales pour les diverses infections des yeux.

La plante emblématique pour les yeux en Europe : l’euphraise

L’euphraise (Euphrasia officinalis) est aussi appelée « casse-lunette ». Après en avoir pris, vous pourriez vous permettre de « casser vos lunettes » !!

En allemand, on l’appelle « consolation des yeux » (Augentrost) et, en anglais « yeux illuminés » (eyebright).

Cette plante a des effets anti-inflammatoires (par ses iridoïdes), astringents (par ses tanins) et elle a une activité antimycotique (anti-mycose) contre le Candida Albicans, un champignon qui peut coloniser les yeux.

Une goutte d’extrait d’euphraise (Euphrasia D3 collyre), une à cinq fois par jour, produit de « bons » effets dans 85 % des cas de conjonctivite. [3]

On peut aussi appliquer du plantain qui aura un effet adoucissant et émollient par ses mucilages et son sorbitol.

Bain d’yeux spécial contre la conjonctivite

Nous avons des bains d’yeux efficaces à base de plantes contre la conjonctivite :

Mélanger 30 g de feuilles d’hamamélis, 30 g de feuilles de noyer, 45 grammes de feuilles de plantain.

Prélever un tiers de ce mélange et le mettre dans 250 ml d’eau. Porter le mélange à ébullition, puis laisser frémir 10 minutes, couper le feu et laisser infuser encore 10 minutes.

Laisser tiédir et faire un bain d’yeux avec cette décoction.

Traitement interne pour la conjonctivite

La conjonctivite ne se combat pas qu’en appliquant des crèmes et des collyres sur les yeux.

Il est indispensable de prendre des traitements par voie orale.

  • anthocyanides de myrtille (Difrarel 100, 4 par jour),
  • extrait titré de Centella asiatica, insaponifiable d’avocat et de soja (Piasclédine 300),
  • extrait fluide de plantain,
  • extrait fluide d’Echinacea (EPS).

En complément, on préparera une tisane en mélangeant plantain, fenouil, polygala senega, euphraise et réglisse, pour drainer le nez et les glandes lacrymales. Ces plantes sont en effet fluidifiantes et anti-inflammatoires.

Pour lutter contre l’infection, verser dans une bouteille de 125 ml : 30 ml d’alcool à 90°, 2 g d’HE (huile essentielle) de Lavandula augustifolia, 2 g d’HE Pinus sylvestris, 1 g de HE Rosmarinus officinalis. Compléter jusqu’à remplir la bouteille avec la préparation homéopathique Quercus pedonculata bourgeon en macérat glycériné 1 DH.

Prendre 70 gouttes de ce mélange par voie orale, trois fois par jour.

Infections de la paupière (blépharite)

Dans la tradition du khôl, la médecine traditionnelle tunisienne propose des dattes calcinées et réduites en cendres mélangées à du vin de palme contre les blépharites (infections de la paupière). [4]

Par voie orale, on prend une association d’huiles essentielles : HE encapsulée de niaouli (0,03 g), HE encapsulée de pin (0,06 g), HE encapsulée de romarin (0,09 g) en gélule. A raison de 4 à 6 gélules par jour, jusqu’à guérison.

Conclusion

Je ne vous recommande pas le khôl des Egyptiens, à base de plomb. Des études récentes ont certes montré que le plomb, en quantité minuscule, avait un réel effet stimulant des défenses immunitaires des cellules. Mais les mélanges de plantes ci-dessus vous apporteront les bienfaits du khôl, sans les dangers du plomb. De toute façon, ce métal lourd, connu pour donner le saturnisme et qui est toxique pour l’embryon, ne se trouve plus dans aucune pharmacie chez nous !!

En revanche, je vous conseille vraiment les remèdes à base de plantes détaillés ci-dessus, qui sont à pratiquer en cas d’yeux fragiles, un problème très répandu aujourd’hui avec la pollution et l’usage massif de lentilles de contact.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Enfin de beaux ongles, sans champignons

Parmi les pires photos qu’on trouve sur Internet, il y a les photos d’ongles de pied et de main infectés par des champignons.

On dirait des choses extraterrestres. Je ne vous en dirai pas plus sur ces ongles épais, déformés, jaunes et craquelés. C’est abominable.

Urgent, donc, de faire un point complet sur les traitements anti-champignons des ongles.

Vérifiez d’abord qu’il s’agit bien d’un champignon

Attention toutefois :

Dans plus de 50 % des cas, les ongles jaunes, épais, repoussants, ne sont pas causés par des champignons mais par un traumatisme (choc, ongle écrasé, pression dans la chaussure).

Beaucoup de gens ont des ongles très fragiles et ne s’aperçoivent pas du traumatisme. Ils croient donc avoir un champignon et consacrent des années à se battre contre un ennemi qui n’existe pas.

Avant de traiter le champignon, il faut donc être sûr qu’il existe. Un prélèvement de l’ongle doit être fait par votre médecin, qui le fera mettre en culture par un biologiste. C’est le seul moyen de savoir si vous avez vraiment un champignon, pour pouvoir commencer un traitement.

Caractéristiques importantes à connaître sur les champignons d’ongles

Les champignons qui infectent les ongles sont appelés « dermatophytes », c’est-à-dire « plantes poussant sur la peau ».

En effet, ce sont les mêmes champignons que ceux qui peuvent s’installer ailleurs sur le corps.

Ils aiment la saleté, l’humidité, la chaleur, les mauvaises odeurs. Ils peuvent s’implanter partout, en particulier dans les plis de la peau, par exemple sous les orteils et les parties intimes. Ils forment alors des plaques rouges qui grattent horriblement.

Tant que le champignon est sur la peau, accessible, le traitement est long mais possible avec des moyens traditionnels.

Il faut tenir la zone bien au sec et au frais. Se laver une fois par jour, pas plus, avec un savon de type Saforelle. Puis, bien sécher et laisser à l’air libre le plus longtemps possible. On peut appliquer une crème antifongique adaptée selon le type de champignon repéré lors de l’analyse.

Mais les choses se compliquent considérablement si le champignon parvient à s’installer sur la peau se trouvant sous l’ongle.

Pour les déloger à cet endroit, bonjour !

Car l’ongle est fait d’une couche de kératine, une protéine très dure, imperméable, à travers laquelle les crèmes ne passent pas. L’ongle est fait pour protéger le bout de vos doigts et de vos orteils de tous les dangers.

Si des champignons arrivent à s’installer dessous, à l’occasion d’une petite brèche par exemple, ils auront tout ce dont ils ont besoin pour prospérer : humidité, chaleur. Ils vont donc y rester et se multiplier jusqu’à ce que la matrice s’infecte. L’ongle s’épaissit, devient jaune, et tombe.

Que propose la médecine ?

– Soit un vernis sur ordonnance, le ciclopirox, qui arrive à pénétrer un peu à travers la kératine. Il faut l’appliquer tous les jours pendant 1 à 2 ans pour soigner l’infection, et ce sans certitude de résultat !!

– Soit attaquer le champignon de l’intérieur en prenant un antifongique (anti-champignons) par voie orale, donc via la circulation sanguine. C’est le seul moyen en effet d’atteindre les champignons qui sont cachés dans les profondeurs de la matrice de l’ongle.

Là, le traitement prend plusieurs semaines pour que le produit arrive au bon endroit, puis de longs mois pour que l’ongle sain repousse : 6 mois aux doigts, 9 à 12 mois minimum aux pieds, sans garantie d’efficacité non plus.

Thérapie au laser

Heureusement, une solution enfin efficace a récemment fait son apparition : la thérapie au laser.

Il s’agit tout simplement de tuer les champignons en les chauffant à travers l’ongle et la peau. C’est une procédure douce, qui n’affecte pas l’ongle.

De nombreux cabinets se sont équipés de ce matériel et une simple recherche sur Internet vous permet d’en trouver un près de chez vous. En effet, 14 % de la population est touchée par des problèmes de champignons dans les ongles et 48 % des personnes de plus de 70 ans.

C’est assez pour justifier que de nombreux praticiens s’équipent de ces appareils coûteux.

Lors du traitement, le patient ne ressent qu’une sensation de chaleur ou douleur légère, mais sans plus. Aucune anesthésie n’est nécessaire. La procédure prend environ 30 minutes pour l’ensemble des ongles affectés. Plusieurs séances sont nécessaires car il faut s’assurer d’éliminer tous les champignons.

Le laser émet une énergie lumineuse invisible à l’intérieur et à travers l’ongle, ainsi que sur la surface cutanée autour de l’ongle. Cette énergie est absorbée par les pigments des champignons et l’effet thermique détruit leurs membranes. Si tous les organismes présents sont détruits, l’ongle repoussera normalement et retrouvera sa transparence et sa texture naturelle.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Le cancer de la prostate prolonge la vie

Selon une étude qui vient de sortir, les personnes qui se font diagnostiquer un cancer de la prostate à un stade précoce (1 et 2) vivent plus longtemps que la moyenne de la population du même âge !! [1]

Le diagnostic agit comme un coup de semonce, qui les motive à faire attention à leur santé.

Elles mangent mieux, sortent plus ; certains arrêtent de fumer, limitent leur consommation d’alcool.

Bref, au bout du compte, leur espérance de vie à 5 ans augmente de 0,5 % par rapport au reste de la population « en bonne santé » !! Elles sont à 100 % de survie !!

Rien de nouveau sous le soleil

Mais ce n’est pas nouveau.

Mon grand-père, qui était cardiologue, disait déjà à l’époque que ses patients qui s’étaient fait diagnostiquer un problème au cœur, mourraient plus vieux que les autres.

Se faisant suivre régulièrement, surveillant leur tension, leur mode de vie, le sel et leur alimentation générale, évitant de manger autant de cochonneries que les autres, elles se retrouvaient au bout du compte en meilleure santé !!

De petits changements pour de grands effets

Car de toutes petites causes peuvent déjà avoir de grands effets (positifs).

Une étude menée sur 5800 personnes malades du cancer a montré que ceux qui faisaient de l’exercice physique trois ou quatre fois par semaine avant ou après leur diagnostic avaient 40 % de risque en moins de décéder. [2]

40 %, c’est énorme.

Mais la bonne nouvelle est que les bienfaits restent majeurs pour les personnes inactives qui se mettent à faire du sport après le diagnostic. « Dans ce cas, elles réduisent leur risque de mort de 25 à 28 %, par rapport à celles qui restent inactives », explique l’auteur de l’étude.

Et il n’y a pas besoin de se tuer à faire du sport. Des séances d’exercice d’intensité faible ou modérée (marche à pied par exemple) suffisent.

Avons-nous besoin d’une épée de Damoclès sur notre tête ??

Bien sûr, c’est un peu consternant de se dire que nous aurions besoin d’une épée de Damoclès sur notre tête pour, enfin, nous prendre en main.

Mais c’est un fait. Les personnes que je rencontre sont, pour la plupart, intéressées par la santé naturelle.

Mais celles qui sont vraiment passionnées, celles qui s’abonnent, se supplémentent, suivent les programmes, sont celles qui ont déjà eu des ennuis.

Elles connaissent la souffrance, les angoisses. Elles ne veulent pas que ça recommence.

Elles accordent aussi un prix bien plus élevé à la vie ! Pour elles-mêmes, mais également pour les autres…

Oserais-je dire que les épreuves nous rendent plus sages, nous rendent meilleurs ? Oui, au fond, et c’est un beau message d’espoir.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Dans la santé naturelle, nous avons une sympathie naturelle pour l’aspirine car elle provient, à l’origine, de l’écorce de bouleau blanc et de la Reine-des-Prés.

Ces substances végétales sont riches en acide salicylique (salix = bouleau en grec). Depuis des centaines, peut-être des milliers d’années, les hommes s’en servent pour combattre les fièvres, les douleurs et les inflammations.

Problème de l’acide salicylique

Le problème de l’acide salicylique est qu’il provoque des ulcères et des saignements à l’estomac.

Des chimistes, au 19e siècle, qui étaient parvenus à isoler l’acide salicylique, ont donc travaillé pour le rendre moins agressif. Ils se sont aperçus qu’une petite modification (ajout d’un groupe acétyl) produisait une substance tout aussi efficace contre la fièvre et l’inflammation, mais beaucoup moins irritante.

Ainsi est née l’aspirine, nom commercial de l’acide acétyl-salicylique.

Moins irritante, l’aspirine continue néanmoins de poser problème à l’estomac, même à petite dose, surtout si elle est prise quotidiennement.

Les comprimés « gastro-résistants » ne font aucune différence

Logiquement, des personnes prennent de l’aspirine enrobée d’une couche « gastro-résistante », c’est-à-dire qui se dissout dans l’intestin grêle. Elles espèrent ainsi épargner leur estomac.

C’est mignon, et certains fabricants d’aspirine exploitent bien ce filon. Mais ça ne marche pas du tout. En effet, l’effet de l’aspirine sur la muqueuse gastrique passe par d’autres mécanismes (inhibition de la prostaglandine dans tout l’organisme) : vous pouvez ainsi vous mettre une crème anti-inflammatoire sur le genou et avoir des problèmes d’estomac. Ce n’est pas incompatible.

L’aspirine fluidifie le sang

Mais beaucoup de personnes, et de médecins, restent attachés à l’aspirine. Car l’aspirine fluidifie le sang ou, du moins, empêche les plaquettes sanguines de se coller pour faire des caillots.

On parle d’effet « anti-agrégant plaquettaire ».

Pour les personnes qui ont les artères du cœur bouchées, et qui risquent l’infarctus si un caillot venait à se coincer dedans, prendre un peu d’aspirine quotidiennement paraît être une bonne idée.

Mais qu’en est-il exactement ?

Ce que recommandent les médecins aujourd’hui

Dans ma jeunesse, on estimait que le risque d’ulcère à l’estomac et de saignements liés à l’aspirine était si faible que tout le monde pouvait – devait ! – prendre de l’aspirine tous les jours.

Ainsi au lycée, je me souviens de plusieurs amis de 17 ou 18 ans, sportifs, en pleine forme, faisant fondre leur comprimé effervescent tous les jours !!

Aujourd’hui, on est revenu de ces folies. Les consignes officielles sont claires : pas d’aspirine si vous n’avez pas spécifiquement de risque cardiaque, car les risques d’hémorragie dépassent alors largement les bienfaits de l’aspirine. « Risque cardiaque », cela veut dire principalement les personnes ayant déjà fait un infarctus ou un AVC, ou qui ont fait des examens révélant des artères en très mauvais état.

On parle donc de personnes en principe âgées : hommes de plus de 50 ans, femmes de plus de 60 ans. Et encore faut-il n’avoir aucun risque augmenté d’hémorragie lié à une autre maladie, ni d’ulcère à l’estomac.

Dans ce cas, une dose quotidienne de 75 mg à 150 mg est recommandée, et environ 50 % des personnes de plus de 75 ans le font (aspirine ou autre médicament anti-agrégant plaquettaire).

Selon une grande méta-analyse d’essais randomisés sur les médicaments anti-plaquettaires publiée dans le British Medical Journal, 10 à 20 accidents cardiovasculaires sont évités chaque année pour 1000 patients à risque prenant de l’aspirine, pour un ou deux saignements gastro-intestinaux massifs [3].

Mais qu’en pensent les experts de la santé… naturelle ??

Opinion sur l’aspirine en santé naturelle

En santé naturelle, dans les milieux où on réfléchit (je prêche pour ma paroisse !!), on rappelle qu’un nombre encore inconnu, mais probablement très élevé (70 % ?) des AVC ne sont pas provoqués par un caillot dans le cerveau, mais au contraire par une hémorragie.

L’hémorragie, comme chacun sait, est provoquée par un saignement, autrement dit lorsque le sang ne coagule pas assez vite et s’écoule hors d’un vaisseau sanguin.

À moins, donc, que l’AVC ait été diagnostiqué de façon incontestable comme « ischémique » (provoqué par un caillot), ce qui est rare car les examens sont souvent imprécis, il est donc a priori encore plus dangereux de prescrire de l’aspirine à une personne ayant déjà fait un AVC, qu’à une personne en bonne santé.

Pour les autres (personnes ayant fait un infarctus, AVC ischémique, athérosclérose avancée), la question est de savoir : prendre de l’aspirine réduit-il assez mon risque d’un nouvel accident cardiovasculaire, pour justifier la hausse du risque de saignement ?

Avant de répondre à cette délicate question, soulignons sa complexité. Les accidents cardiovasculaires sont souvent mortels, et presque toujours invalidants. Les saignements gastro-intestinaux sont graves mais, dans la plupart des cas, non mortels et ne provoquent pas d’invalidité à long terme.

Comment mettre les deux en balance ? C’est très difficile en effet. Cela demande d’examiner en détail votre état de santé général, en posant en particulier la question de vos chances de survivre, et de guérir, de problèmes de saignements.

Globalement, il faut savoir que sur 10 années de suivi de personnes ayant fait un accident cardiovasculaire ischémique, une étude d’Oxford (2017) a montré qu’il y avait eu en tout  [1] :

  • 179 cas de saignements sur 1584 patients de moins de 75 ans (âge moyen 61 ans)
  • Et 226 cas de saignements sur 1584 patients de plus de 75 ans.

Parmi les cas de saignements chez les personnes de plus de 75 ans, 35 ont été fatals et 95 ont été d’une importance majeure. Chez les patients de moins de 75 ans, 9 cas ont été fatals et 48 ont été d’une importance majeure.

On parle donc d’un risque d’environ 0,6 % de décès pour cause de saignement chez les plus de 75 ans.

Quant au risque d’accident cardiovasculaire, une étude avait montré qu’il baisse d’environ 20 % chez les personnes ayant eu un accident ischémique (infarctus ou AVC ischémique) qui prennent de l’aspirine. (Cette même étude a confirmé l’inutilité de l’aspirine pour les personnes n’ayant pas eu d’accident) [2].

Conclusion

Les personnes ayant déjà eu un accident cardiovasculaire ischémique et qui prennent de petites doses d’aspirine par jour n’ont pas à s’inquiéter. Sans doute les bienfaits ne sont pas énormes, mais les risques de saignement ne leur sont probablement pas supérieurs.

Maintenant, le problème de ce « traitement » est qu’il n’en est pas vraiment un, et risque de donner l’impression aux malades qu’ils font quelque chose pour se protéger, alors que c’est faux !!

Pour éviter les problèmes cardiovasculaires, la seule méthode réellement efficace, qui fait littéralement s’effondrer le risque, y compris le risque de récidive, est le régime méditerranéen, à base de légumes, olives et huile d’olive, petits poissons gras, un peu de céréales, du vin rouge, et surtout tout en frugalité.

Selon le Dr Michel de Lorgeril, co-auteur de la plus grande étude sur ce sujet, [4] ce régime fait baisser le risque de 70 % dans les résultats publiés, mais pourrait faire encore bien plus s’il était pratiqué intégralement par les patients (dans l’étude, il ne s’agissait que d’une forme atténuée de la diète méditerranéenne).

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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santé nature

Notre ami le docteur Paulcarl vient de sortir un livre sur le traitement par les ventouses. Vous connaissez déjà, puisque j'ai écrit plusieurs articles sur la technique Al-Hijamah. C'est d'ailleurs le dr Paulcarl qui, le premier, m'a mis sur la voie,...

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Se ronger les ongles

Dans le mode de vie naturel, les Hommes n’avaient pas besoin de se couper les ongles.

Quand ils creusaient un trou (à mains nues), grimpaient à un arbre en s’accrochant avec les ongles, déchiquetaient un animal pour le manger, affrontaient un adversaire ou un prédateur, ils utilisaient leurs ongles, qui s’usaient.

C’est pour compenser cette usure que nos ongles poussent, comme les dents des lapins pour compenser le grignotage.

Bien entendu, la vie moderne ne nous donne plus d’occasion d’user nos ongles. Nous avons besoin de les couper avec des ciseaux ou de les… ronger !

Ronger les ongles pose problème

Pour autant, ronger ses ongles pose beaucoup de problèmes, tant esthétiques qu’hygiéniques.

Les ongles, qui raclent en permanence les surfaces, accumulent deux fois plus de saleté que les mains elles-mêmes, et sont donc des vecteurs de contamination.

Les personnes qui se rongent les ongles et les cuticules (peau autour des ongles) à l’extrême se font régulièrement saigner, ce qui favorise encore les infections.

Il paraît donc toujours préférable d’arrêter de se ronger les ongles. Pourtant, c’est une habitude extrêmement difficile à quitter.

Toutes les techniques qui ne marchent pas pour arrêter de se ronger les ongles

  • Punir un enfant qui se ronge les ongles est totalement inefficace. Cela ne fera qu’empirer le problème ;
  • Mettre du verni amer, solution d’autrefois, est très peu efficace aussi. On s’habitue, on développe des stratégies pour se débarrasser du verni pour ronger les ongles malgré tout ;
  • Les faux ongles, les manucures, les gants, les pansements sur les doigts sont efficaces très provisoirement. Ils ne résolvent pas le problème de fond ;
  • Il existe aussi des bracelets qui envoient des décharges électriques chaque fois que vous portez vos doigts à votre bouche ; c’est une solution cruelle qui rappelle les rats de Pavlov, mais qui est illusoire sur l’être humain ;
  • Mâcher du chewing-gum, le bout d’un stylo ou triturer une balle anti-stress permet d’épargner un peu les ongles mais ne règle pas non plus le problème de fond.

Car la vérité est que se ronger les ongles est révélateur d’un secret bien plus profond de la personnalité. Et c’est à ce sujet qu’il faut travailler.

Un profond secret de votre personnalité

Je vais vous dire ce secret mais je dois vous prévenir tout de suite : ce n’est pas uniquement le stress, comme on l’a longtemps pensé.

Il est vrai qu’on se ronge les ongles encore plus quand on est stressé. Mais la plupart des personnes qui se rongent les ongles le font aussi quand elles rêvent allongées dans un transat sur la plage, parfaitement détendues.

Le Dr Freud avait aussi émis l’hypothèse que c’était le signe d’une enfance trop riche en attention, avec un développement psycho-sexuel stoppé au stade… oral, évidemment.

C’est peut-être vrai, mais impossible à démontrer, et de toute façon cela ne nous apporte pas la solution.

D’autres enfin ont pensé que se ronger les ongles révélait un désir d’automutilation, comme une forme atténuée de ces personnes qui se coupent la peau au couteau. Là encore, cette théorie n’est plus prise au sérieux actuellement.

En effet, les dernières études psychologiques ont montré que les choses étaient beaucoup plus simples, et positives, que ça.

Se ronger les ongles, un signe positif

Les personnes qui se rongent les ongles sont simplement des personnes très enthousiastes et actives, qui sont toujours dans le feu de l’action. Malheureusement, le monde ne va pas assez vite pour elles.

Leur corps et leur esprit sont en mode « action », mais le temps autour d’elles ne s’est pas encore écoulé : l’ordinateur n’a pas encore démarré, la machine n’a pas encore chauffé, l’heure du départ du train ou de l’avion n’a pas encore sonné.

Mais elles voudraient déjà y être.

Psychiquement, elles sont déjà dans l’action et, comme elles ne peuvent pas agir, elles trouvent quelque chose à faire pour décharger leur trop-plein d’énergie : se ronger leurs ongles, mais parfois aussi se triturer la peau du visage, arracher des cheveux, des cils, mâcher violemment un chewing-gum, se mordre les lèvres, sortir leur langue, etc.

Le problème commence à l’école

Les instituteurs et institutrices le savent.

Le système scolaire voudrait que tous les bambins soient sagement assis à leur place à écouter les consignes et faire leur travail. Ce serait tellement plus simple.

Certains y arrivent. Mais pour une importante minorité, c’est impossible. Et ils inventeront n’importe quoi pour tenir jusqu’à la sonnerie de la récréation : ils se balanceront (et tomberont) de leur chaise, lanceront des boulettes et des avions en papier, chatouilleront leur voisin, feront tomber leur gomme, leur stylo, voire leur trousse tout entière. Ils essayeront de manger du papier, se mettre les doigts dans le nez ou encore gribouiller des dessins en cachette sur une feuille. Ils auront besoin d’aller aux toilettes au milieu du cours,

À force de réprimandes, de punitions, ils finiront par apprendre à se maîtriser. Mais leur énergie intérieure, elle, sera toujours là, et leurs ongles serviront de soupape pour les empêcher d’exploser. 45 % des adolescents se rongent les ongles [1] ! Certains, très souples, peuvent aller jusqu’à se ronger les ongles… des pieds !! (J’en ai connu).

Et bien sûr ce phénomène peut se maintenir toute la vie, car l’énergie intérieure ne disparaîtra pas.

Un signe de perfectionnisme

Au contraire, plus vous êtes dans le contrôle de vous-même, plus haute la probabilité que vous vous rongiez les ongles à l’âge adulte.

De rigoureuses études psychologiques publiées dans le Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry [2] ont montré que les personnes qui se rongent les ongles sont perfectionnistes.

Ce sont des personnes qui ont peur de l’échec. Qui se fixent des exigences démesurées. Qui n’arrivent pas à réaliser une tâche à un rythme normal.

Jackie Kennedy se rongeait terriblement les ongles. Britney Spears, comme de nombreuses starlettes vivant dans la compétition permanente, se ronge les ongles au point de n’avoir plus que des « boudins à la place des doigts » comme le dit méchamment le journal Public [3].

La solution

Ainsi se ronger les ongles permet temporairement de faire face à un afflux d’énergie que vous ne parvenez pas à utiliser de manière productive.

Mais le seul moyen de se débarrasser d’un problème est de résoudre la cause.

Inutile d’espérer cesser vous ronger les ongles dès le départ.

Inversez la démarche. Voyez cette habitude comme un moyen intéressant de vous renseigner sur vous-même.

Achetez un petit carnet avec un stylo, que vous garderez à portée de la main. Chaque fois que vous vous surprenez en train de vous ronger les ongles, notez dedans ce qui vous occupait l’esprit à ce moment-là :

  • Etiez-vous en train de vous ennuyer ? De vous impatienter ? Aviez-vous envie de faire quelque chose qui n’était pas possible à ce moment-là ? Aviez-vous peur, étiez-vous inquiet ? Si oui, de quoi exactement ?
  • Privé de moyens d’action immédiats, vous passez votre énergie sur vos ongles. Mais pourriez-vous, dans votre carnet, inscrire une liste de choses que vous pourriez faire malgré tout maintenant, pour éviter de perdre complètement votre temps ? Y a-t-il pour vous un moyen d’être productif autrement ?

Je ne parle pas d’un chewing-gum ni d’une boule antistress. Mais y a-t-il une activité que vous aimez, et qui surtout vous donne l’impression d’être utile tout de suite, que vous pourriez entreprendre ?

Pour certains cela peut être un jeu d’entraînement mental, un ouvrage de tricot ou broderie qui leur plait, un instrument de musique, un exercice de musculation que l’on peut faire discrètement.

L’important est qu’il y ait l’idée de progression, de perfectionnement pour vous. Car vous êtes quelqu’un qui avez besoin, chaque jour, d’avancer dans la bonne direction, ne serait-ce que d’un petit pas. C’est la difficulté à trouver les occasions de le faire qui vous fait vous ronger les ongles.

Vous pouvez vous motiver en vous rappelant que ronger vos ongles n’est pas seulement mauvais pour vos mains. C’est aussi mauvais pour vos dents. Une association de dentistes affirme que cela coûte 3000 euros en frais dentaires supplémentaires.

Enfin, donnez-vous le temps. Une habitude met, en moyenne, 21 jours à se changer, à partir du moment où vous prenez la décision.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Manquez-vous d’hormone du bonheur ?

J’ai parcouru le nouveau livre de Michel Houellebecq, Sérotonine, et je ne vous le recommande pas !!

Plus précisément, je vous recommande de ne pas l’acheter

C’est l’histoire d’un homme désespéré qui surmonte son mal-être à coup de Captorix, un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur parfois aussi appelé « hormone du bonheur ». On a cru un temps que les dépressifs en manquaient. Cette théorie est aujourd’hui discréditée (j’y reviens plus loin).

Ce livre décrit tout ce qu’il y a d’affreux dans notre époque, d’une façon qui me paraît sadique.

Ça ne sert à rien. C’est mauvais pour le moral. Et c’est trop facile.

La vie a toujours été dure

Tuer l’espoir dans l’esprit des autres, c’est trop facile.

Quel espoir pour l’esclave qui travaillait à construire des pyramides il y a 4 000 ans, à l’époque des pharaons ? Quel espoir pour l’Inuit qui luttait toute sa vie contre la faim et le froid dans le Grand Nord ? Quel espoir pour l’Italien qui vivait au moment de la grande peste, au 14e siècle, et qui voyait mourir les deux tiers de ses compatriotes autour de lui ?

À toutes les époques, à tous les étages de la société, les hommes sont condamnés à rencontrer la douleur, l’échec, l’injustice, puis la maladie et la mort. Le monde est ainsi fait, et ce ne serait pas intéressant si cela s’arrêtait là.

Là où les choses deviennent intéressantes, étonnantes, fascinantes même, c’est que, justement, l’homme ne désespère pas ou, du moins, pas toujours !

  • Ce n’est pas le fait que certaines personnes boivent, qui est étonnant. Ce sont toutes les personnes qui ne boivent pas !
  • Ce n’est pas le fait que certaines personnes volent, qui est étonnant. Ce sont toutes celles qui ne volent pas !
  • Ce n’est pas le fait que certaines personnes trompent, qui est étonnant. Ce sont toutes celles qui ne trompent pas les autres !!

Et elles représentent, il faut le rappeler, l’immense majorité !

On ne peut pas prétendre comprendre le monde si on ne tient pas compte de ce fait merveilleux, mais si courant qu’on finit par l’oublier, que l’homme ait une telle force de vie qui l’anime et le pousse à essayer de bâtir, plutôt que de détruire.

Même s’il y a beaucoup de souffrance en France aujourd’hui, et beaucoup de raisons de vouloir prendre du « Captorix », la grande majorité des gens continue à se lever tôt et à contribuer positivement à la société.

Quelle est cette force mystérieuse qui amène quelqu’un à reconstruire sa maison après la tempête qui a tout ravagé ? Pourquoi s’obstine-t-il à bâtir alors qu’il sait que le temps finira par tout détruire ? Pourquoi veut-il apprendre, s’améliorer, alors qu’il sait qu’il va mourir ? Pourquoi veut-il aimer alors qu’un jour, tout sera oublié ?

Cette petite flamme qui ne s’éteint jamais

Cette petite flamme qui ne s’éteint jamais, d’où vient-elle ? Comment fonctionne-t-elle ?

C’est ça qu’on voudrait savoir.

Est-ce la sérotonine ? Ou un autre produit chimique (neurotransmetteur) qui agirait dans notre cerveau pour nous procurer du bonheur, de l’espoir ?

Quand les psychiatres prescrivent des « inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine » (ISRS), ils établissent souvent une analogie avec les diabétiques, qui manquent d’insuline :

« Les diabétiques manquent d’insuline. Ils doivent donc prendre de l’insuline pour se soigner. Eh bien, c’est la même chose pour vous, qui faites une dépression ! Vous manquez de sérotonine, vous devez prendre des médicaments pour élever votre taux de sérotonine ! »

C’est ainsi qu’ils prescrivent Prozac, Deroxat, Divarius, Paxil, Zoloft, Seropram, Celexa, Seroplex, Cipralex, Priligy, Floxyfral ou encore Norset.

Cette simplification est très pratique, et permet de satisfaire tout le monde.

Mais ce nest pas du tout aussi simple. Les médecins n’ont, en fait, pas d’explication sur l’efficacité de ces médicaments.

« S’il fallait être honnête (et, rassurez-vous, je le suis le plus souvent…), nous dirions avant tout à nos patients que le mécanisme d’action de nos médicaments reste aujourd’hui très mystérieux, que les causes réelles de la dépression sont encore largement méconnues, en tout cas multiples et très complexes, et que la sérotonine nest sûrement pas lhormone du bonheur », expliquait le Pr Antoine Périssol, professeur de psychiatrie à l’Inserm, le 6 janvier 2019. [1]

Tout ce que les médecins ignorent sur la sérotonine

Tous les efforts pour trouver une relation entre la quantité de sérotonine dans le cerveau et l’état moral du patient ont échoué. Certaines personnes ont beaucoup de sérotonine, et sont déprimées. D’autres en ont peu, et ont un excellent moral.

Il n’y a donc pas de lien entre votre taux de sérotonine et votre risque de dépression.

Le rôle de la sérotonine n’est pas compris par la Science. On sait qu’elle ne se limite pas à faire fonctionner les synapses. Elle se fixe sur au moins treize récepteurs différents dans le cerveau, intervenant dans de multiples systèmes. Elle n’intervient pas seulement sur les émotions, mais aussi sur la température, le sommeil, la sexualité, l’alimentation.

Et ses effets aussi sont très complexes !

« La sérotonine peut produire des effets quasiment inverses selon la zone cérébrale où elle se trouve », explique le Pr Périssol. Il est complètement illusoire de penser qu’on puisse influencer à loisir l’état d’esprit de quelqu’un en changeant simplement sa quantité de sérotonine.

De plus, la sérotonine interagit avec les autres neurotransmetteurs, qui lui font concurrence. Si vous manquez de l’un, d’autres peuvent compenser, comme la dopamine ou le GABA, par exemple.

Aujourd’hui, on constate que les personnes gravement dépressives vont parfois mieux grâce aux antidépresseurs ISRS. On sait que, en cas de risque suicidaire, mieux vaut prendre des antidépresseurs ISRS que de rester dans son état.

Mais tout le reste est mystérieux. Le mystère de la vie, et de l’énergie vitale, n’a pas encore été percé !!

Alors, quelle est la vraie cause de la dépression ?

Par contre, on sait que la dépression est causée :

  • probablement par des facteurs génétiques et/ou physiologiques, dont peut-être des problèmes de sérotonine, sans certitude ;
  • et elle est certainement causée par d’autres facteurs : la personnalité, l’histoire, la culture, la représentation de soi et du monde, le stress quotidien, les événements de la vie.

On sait que plus une société se modernise, plus elle compte de dépressifs [2]. Et le phénomène est massif. Il semble même s’emballer avec le temps. Ainsi, le nombre de dépressifs a augmenté de 18 % ces dix dernières années, touchant 300 millions de personnes dans le monde [3] !!!

En France, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du mardi 16 octobre 2018 a annoncé une hausse de 30 % de la dépression depuis 2010. C’est monstrueux.

En Belgique, le nombre de dépressions et de burn-out a triplé entre 2007 et 2015 [4] !!!

Pire, entre 2010 et 2015, le nombre de suicides chez les adolescents a bondi de 31 % [5].

J’ai abordé dans des lettres précédentes les causes nombreuses de ce phénomène : usage excessif des écrans, solitude, divorce, mauvais équilibre alimentaire, pollution chimique et sonore, ambiance de fin du monde créée par les médias, perte de sens face à l’existence…

Que faire pour retrouver du sens à sa vie ? J’avais recommandé la lecture des Quatre accords toltèques, excellent petit livre de sagesse, et je peux encore en recommander un autre qui va beaucoup plus loin : Douze règles pour une vie. Un antidote au chaos, qui vient de sortir en librairie.

C’est un livre qui rappelle les règles simples qui aident à vivre et qui, bizarrement, ne sont pratiquement plus jamais rappelées dans les écoles, ni même dans les familles.

Par exemple, qu’on ne peut pas remettre le monde d’aplomb si on n’arrive déjà pas à ranger sa chambre (!!). Qu’il vaut mieux manger et se coucher à heure fixe pour retrouver un équilibre. Qu’il faut faire très attention aux mensonges, car quand on commence à mentir, on se retrouve en général obligé de faire un autre mensonge pour couvrir le premier, puis un autre, puis un autre, jusqu’à ce que de graves problèmes nous tombent dessus, comme dans la vie de Pinocchio.

Etc.

Cela paraît tout simple, mais pour moi ce livre est l’exact contraire de Sérotonine. Vous en finissez la lecture plus confiant, plus heureux, avec beaucoup plus d’espoir dans le cœur. Ce qui, en ce moment, est rare et précieux.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Du nouveau sur les méfaits des OGMs

La première génération de pommes de terre OGM a été approuvée par le Département de l’Agriculture des États-Unis en 2014 et est arrivée dans les magasins l’année suivante. En 2016, elle a été approuvée au Canada [1].

Cette pomme de terre s’appelle simplement la « White Russet » (rousse blanche en français) et elle bénéficie d’un superbe site Internet qui vante ses qualités [2].

Il y est dit que la White Russet représente « une grande avancée dans l’industrie de la pomme de terre ».

En effet, la White Russet a été modifiée génétiquement pour rester blanche quand on la pèle ou qu’on la coupe.

Ces pommes de terre forment moins de taches grisâtres lorsqu’elles reçoivent des chocs au moment des récoltes ou du transport. Selon le fabricant des semences, « cela réduit de 15 % les pertes lors de la récolte, réduisant les émissions de CO2, l’usage de pesticides et la consommation d’eau ».

Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possible du côté de la patate.

Sauf que Caius Rommens, l’inventeur de cette pomme de terre géniale et ancien chef d’équipe à Monsanto, vient de publier un livre brûlot, « La patate de Pandore : les pires OGMs », dans lequel il dénonce les dangers de cette pomme de terre et d’autres OGMs. Toutefois, à peine publié, ce livre a été retiré des librairies. Il n’est même plus disponible sur Amazon [3] !!!

« Nous pensions que l’essence de la vie était une molécule morte, l’ADN… »

Les « confessions » de ce chercheur semblent avoir dérangé certains intérêts en haut lieu. Voici quelques extraits que j’ai sélectionnés pour vous :

« Je faisais tester mes pommes de terre en serre ou dans les champs, mais je quittais rarement mon laboratoire pour aller sur place. En effet, je pensais que ma connaissance théorique des pommes de terre était suffisante pour améliorer les pommes de terre. C’était une de mes plus grandes erreurs… », commence-t-il.

« Nous pensions que l’essence de la vie était une molécule morte, l’ADN, et que nous pouvions améliorer la vie en modifiant cette molécule en laboratoire… et qu’une simple modification génétique n’aurait que l’effet désiré.

« Nous étions supposés comprendre l’ADN, et faire uniquement des modifications utiles sur le code génétique. Mais le fait est que nous en savions autant sur l’ADN que l’Américain moyen connaît la version en sanskrit du Bhagavad Gita.

« Nous en savions juste assez pour être dangereux, en particulier si vous combinez notre ignorance avec nos préjugés et notre étroitesse d’esprit. Nous étions obsédés par les progrès de court terme (dans le laboratoire) au détriment des problèmes de long terme (dans les champs).

« C’était le même type de pensée que celui qui a produit le DDT, les PCBs, l’agent Orange, hormone de croissance bovine recombinante, etc. Je crois qu’il est important que les gens comprennent combien les ingénieurs en génétique peuvent être ignorants, biaisés et se tromper. »

Les problèmes cachés de la pomme de terre OGM

Caius Rommins explique que les plants de ces pommes de terre OGM souffrent de stérilité et de nécrose, parce qu’ils sont dérivés de cellules somatiques, qui sont des cellules qui ne sont censées vivre qu’une saison.

Ayant une très faible intégrité génétique, elles contiennent des centaines de mutations qui compromettent les rendements et la qualité des récoltes.

Rommins affirme même qu’il s’est trompé sur la résistance de ces pommes de terre au brunissement. Selon lui, le fait que les pommes de terre s’abîment quand on les pèle ou les coupe est un phénomène naturel. Si on ne voit pas les tâches, c’est uniquement parce que le processus de coloration a été désactivé.

Or, ce serait un gros problème parce que le composé qui provoque la coloration brune, la mélanine, est en réalité un agent protecteur qui empêche les agents pathogènes de pénétrer dans la chair d’une pomme de terre abimée.

Ceci est dangereux car cette pomme de terre est justement promue dans les restaurants et les industries agro-alimentaires comme ayant l’avantage de pouvoir être pelée et coupée longtemps en avance, sans brunir. Cela veut dire qu’elles sont conservées très longtemps, augmentant le risque d’arriver contaminées dans les assiettes.

Il continue en mettant en garde contre les dangers des modifications génétiques.

Les vrais dangers des interventions sur le génome

Vous avez peut-être entendu parler de la technologie CRISPR qui permet de modifier l’ADN. Cette technologie a permis de rendre la vue à des souris aveugles en corrigeant leur code génétique.

Dans la presse grand public, la technologie CRISPR est présentée comme un système simple : l’ADN serait comme un ruban, et le chercheur utilisant CRISPR aurait comme une paire de ciseaux et du scotch lui permettant de découper ce ruban, ou pour en enlever un morceau, ou ajouter un bout de ruban.

Mais la science montre que les choses ne fonctionnent tout simplement pas comme ça. Même les modifications mineures du code génétique peuvent provoquer des effets inattendus en cascade.

Des chercheurs ont été examiner le code génétique complet des souris « guéries » grâce à la technologie CRISPR.

Et ils ont repéré plus de 100 ajouts et suppressions supplémentaires de matériel génétique, ainsi que plus de 1500 mutations de nucléotides isolés [4].

Gènes modifiés, mutations : ces termes indiquent, évidemment, un risque de maladie génétique et de cancer.

Cela n’empêche pas certains chercheurs de recourir à ces techniques sur l’être humain, avec tous les risques que cela comporte pour les bébés concernés, mais aussi sur tous leurs descendants qui se mélangeront au reste de la population [5].

Arrêtez la fuite en avant

Il paraît urgent d’arrêter la fuite en avant dans ces recherches qui paraissent plus relever des apprentis-sorciers que d’une science réfléchie et raisonnable.

En tant que consommateurs, nous pouvons faire la différence en cessant de rechercher des légumes et des fruits « parfaits », sans taches, sans formes biscornues, calibrés, cirés, luisants, comme ceux qui se trouvent en première ligne dans les rayons parce que c’est ce que recherchent trop d’acheteurs, devenus craintifs de la moindre irrégularité.

Les vendeurs de produits bios, comme les jardiniers, le savent : tout le monde dit préférer les produits bios, locaux, de saison, quand vous interrogez les gens dans la rue. Mais essayez de vendre de vraies pommes bios qui arrivent d’un petit pommier de plein champ, vous verrez qu’elles partiront bien moins vite que les grosses Golden ou Grany Smith bien rondes et uniformes.

C’est donc nos réflexes, notre regard sur les choses qui doit changer, afin que les chercheurs cessent de pouvoir convoiter la fortune en inventant la nouvelle pomme de terre qui ne brunira pas, ou autres découvertes qui sont en réalité des régressions.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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La plus délicieuse des racines asiatiques

Je n’ai goûté pour la première fois au gingembre qu’à l’adolescence, une tante ayant rapporté des « biscuits au gingembre » d’un voyage en Angleterre.

C’était avant le tunnel. Avant Internet et Easyjet. L’Angleterre nous paraissait un pays bien lointain et mystérieux, et les biscuits au gingembre une curiosité !

Les traditionnels biscuits anglais au gingembre.

Bien sûr, ma tante ne nous en avait pas parlé, mais j’ai appris peu après par un camarade de classe que le gingembre était « aphrodisiaque ».

« Aphrodisiaque ?? »

Là non plus, je ne connaissais pas ce mot.

Il n’était pas cité à tout bout de champ dans les magazines. Quelle lointaine époque ! Mais j’ai fini par comprendre ce que ça voulait dire…

« Mme du Barry en servait à ses amants. En Malaisie, il est utilisé pour gagner le cœur des femmes. Au Maghreb, on l’emploie pour raviver la flamme amoureuse. Au Sénégal, les femmes sen entourent les hanches pour exciter leur mari. Indéniablement, le gingembre est laphrodisiaque le plus connu au monde », écrit le site LaNutrition, tout en expliquant que les vertus aphrodisiaques du gingembre sont un mythe et qu’il se contente de provoquer une « légère sensation de chaleur » et de favoriser « la santé des spermatozoïdes [1] ».

Néanmoins, il est intéressant de faire le point sur les autres vertus importantes du gingembre pour la santé.

Une des épices les plus délicieuses de la planète

Car il y en a. Et le gingembre faisant partie de celles qui sont les plus délicieuses de la planète, on le trouve aujourd’hui un peu partout dans les plats exotiques, les salades, les sauces, les desserts.

Il faut savoir ce qu’il produit sur la santé.

Il est bourré de nutriments et de composés bioactifs qui ont de puissants effets bienfaisants pour votre corps et votre cerveau.

Voici 7 bienfaits du gingembre qui sont démontrés par la recherche scientifique.

Le gingembre est riche en gingérol, une substance aux puissantes propriétés médicinales

Le gingembre est une plante à fleur d’origine chinoise, proche du curcuma, de la cardamome et du galanga (qui, lui, est un aphrodisiaque…).

Le rhizome du gingembre, qui est la partie souterraine de la tige, est celle employée en cuisine.

Le gingembre est très ancien, tant comme aliment que comme plante médicinale. Il est utilisé pour aider à la digestion, contre la nausée, et pour aider à combattre le rhume et la grippe, entre autres.

Il peut être consommé frais, confit, séché, en poudre, en jus ou en huile, aussi bien qu’en huile essentielle. C’est un ingrédient très répandu.

Son odeur et son arôme uniques viennent de ses huiles essentielles, la principale d’entre elles étant le gingérol.

Le gingérol est le principal composé bioactif du gingembre, responsable de la plupart de ses propriétés médicinales. Il a de puissants effets anti-inflammatoires et antioxydants [2].

Le gingembre peut traiter de nombreuses formes de nausées

Le gingembre est utilisé depuis très longtemps contre le mal de mer [3], et il semble aussi efficace que les médicaments prescrits sur ordonnance [4].

Il peut aussi soulager la nausée et les vomissements après les opérations chirurgicales [5], et chez les patients suivant une chimiothérapie [6].

Mais il est particulièrement efficace contre les nausées des femmes enceintes.

Le gingembre peut atténuer les douleurs articulaires et musculaires

Le gingembre étant anti-inflammatoire, il va aider à combattre les douleurs musculaires et articulaires [7].

Une étude a montré qu’il apaisait les douleurs chez les personnes souffrant d’arthrose au genou, sous forme d’extraits de gingembre consommés oralement [8].

Une autre étude a constaté qu’une crème composée de gingembre, de cannelle et d’huile de sésame pouvait réduire les douleurs et les raideurs, une fois appliquée sur la zone douloureuse [9].

Le gingembre peut faire baisser drastiquement le taux de sucre sanguin et le risque cardiaque

Ce domaine de la recherche est relativement nouveau, mais le gingembre pourrait avoir de fortes propriétés antidiabétiques.

Dans une récente étude (2015), deux grammes de poudre de gingembre par jour ont provoqué une baisse du taux de glycémie à jeun de 12 % chez les participants après douze semaines [10].

Leur niveau de HbA1C (hémoglobine glyquée) a également baissé de 10 %, un marqueur important des niveaux de sucre sur le long terme. Il y avait aussi une réduction de 23 % de marqueurs de lipoprotéines oxydées et du ratio ApoB/Apoa-I.

Voici à quoi ressemble le graphique de l’étude :

Source : Suppversity (Khandouzi, 2015).

Attention : aussi impressionnants que soient ces résultats, ne jetez pas vos médicaments anti-diabète à la poubelle… Seule la metformine, et non les extraits standardisés de gingembre, réduit le glucose sanguin de façon éprouvée et répétée. Personne ne peut vous garantir que vous aurez les mêmes résultats que ceux de l’étude avec de la poudre de gingembre achetée sur Internet.

Il est néanmoins très intéressant de bien comprendre ce qu’impliquent ces chiffres.

  • Des baisses de 12 % et 10 % de la glycémie à jeun et de HbA1c peuvent suffire à atténuer de nombreux effets indésirables, très désagréables, du diabète de type 2, comme ceux négatifs sur la santé du cœur [11].
  • Une réduction de 28 % du ratio ApoB/ApoA-I entraîne une baisse significative du risque d’athérosclérose coronaire [12].
  • Un abaissement de 23 % du MDA (lipides peroxydés) provoque une diminution significative du risque de maladie coronaire [13].

Le gingembre pour la digestion (et contre les indigestions chroniques)

Les indigestions chroniques (dyspepsie) se caractérisent par des douleurs chroniques et de l’inconfort dans la partie supérieure de l’estomac.

Cela est causé par des problèmes de vidange, trop lente. Or, justement, il a été montré que le gingembre accélérait la vidange de l’estomac chez les personnes touchées par ce problème.

Après avoir mangé une soupe, le gingembre a raccourci la durée de la vidange : de 16 à 12 minutes [14].

Dans une étude ayant porté sur 24 personnes, 1,2 gramme de poudre de gingembre avant un repas a eu pour effet d’accélérer la vidange de l’estomac de 50 % [15].

Le gingembre contre les maladies dégénératives

Le gingembre étant antioxydant et anti-inflammatoire, c’est un précieux allié contre le vieillissement cellulaire.

Il protège donc les neurones contre les maladies nerveuses dégénératives : Parkinson, Alzheimer.

Dans une étude auprès de soixante femmes d’âge moyen, il a été montré qu’un extrait de gingembre accroissait la vitesse de réaction et la mémoire [16].

Cet effet protecteur des cellules pourrait contribuer à prévenir le cancer. Toutefois, les études menées dans ce domaine (cancers du côlon [17], pancréas [18], sein, ovaires [19]) n’ont révélé qu’une efficacité limitée.

Alors, voilà. Cela fait beaucoup de raisons de consommer du gingembre, sous toutes ses formes.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Les bienfaits du régime simien (nourriture des gorilles)

Étant jeune, j’étais végétarien. Je ne supportais pas l’idée d’un animal mort dans mon assiette.

Si quelqu’un essayait de me forcer, j’avais des haut-le-cœur irrépressibles m’empêchant d’avaler.

« Jean-Marc est végétarien »

Heureusement, autour de moi, tout le monde était au courant : « Jean-Marc est végétarien ».

C’est un des premiers mots que j’aie appris. Ces souvenirs remontent à l’âge de quatre ans, peut-être plus loin encore.

« Végétarien », c’était une fête.

C’était le droit de n’avoir, dans mon assiette, que de bons légumes, de la salade, des crudités. En desserts, des fruits, des noix, de la salade de fruit !! Si l’on ne me donnait que des légumes, je devenais l’enfant modèle, celui « qui termine tout ce qu’il a dans son assiette ».

Alors dans mon esprit, l’association est restée très claire.

Végétarien = bon goût, joie.

Je suis toujours ainsi. Bien que j’aie finalement appris, vers l’adolescence, à manger de tout, cela n’a jamais été un sacrifice pour moi de manger végétarien, au contraire. Je sais comme on peut se sentir bien d’être végétarien.

Et je ne suis pas surpris de voir des études qui montrent que c’est vraiment très bon pour l’homme.

Si tout le monde mangeait végétarien, un tiers des décès précoces seraient évités

Selon le Dr Walter Willet, de l’Université de Harvard, les bienfaits du régime végétarien ont été fortement sous-estimés jusqu’à aujourd’hui.

« Nous avons fait des calculs sur la réduction de la mortalité en allant vers un régime plus sain, plus basé sur des produits végétaux – pas nécessairement totalement végane – et selon nos estimations, environ un tiers des décès précoces seraient évités. », a-t-il déclaré lors d’une conférence sur la santé à la Cité du Vatican. [1]

Le Pr David Jenkins, de l’Université de Toronto, considéré comme le « père » de l’Index Glycémique, a également déclaré que les bienfaits du végétarisme avaient été sous-estimés.

Il a recommandé de suivre le régime « simien » (de simius, singe), c’est-à-dire une alimentation similaire à celle des gorilles des plaines qui mangent des tiges, des feuilles, des baies et des fruits.

Le Dr Neal Barnard, président du Comité pour une Médecine Responsable, était du même avis :

« Je pense que nous sous-estimons les effets », a-t-il déclaré. « Les gens imaginent que manger sain a un effet modéré et que le régime végétarien permet seulement de perdre un peu de poids. Mais le régime simien (beaucoup de végétaux, peu de graisse) est meilleur que tout autre régime pour améliorer le diabète. »

« Concernant les maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, nous voyons un immense potentiel aussi. »

Lorsque le régime des gorilles d’Afrique central est pratiqué par les êtres humains, leur taux de cholestérol diminue de 35 % en deux semaines, soit l’équivalent des statines, le médicament anti-cholestérol le plus répandu. [2]

Les carences des végétariens

Dans le débat, il est fait grand cas des carences nutritionnelles que risqueraient les végétariens : vitamine B12, iode, calcium, fer et acides aminés.

Les végétariens consommant des légumes et des fruits, mais aussi du lait et des œufs, ils n’ont en principe pas de risque de carence.

Toutefois je voudrais préciser que le régime végétarien moderne est, trop souvent, compatible avec la pire malbouffe. Et dans ce cas évidemment, les bienfaits pour la santé s’évanouissent, et les carences en tout genre peuvent exister.

En effet, manger des cacahuètes grillées, des chips, de la pizza margherita (tomate et fromage) et boire du Fanta répond, sur le papier, au critère du régime végétarien.

Les bonbons, les frites, les Mars, les pâtisseries et le Coca-Cola, aussi, sont « végétariens ».

Vous pouvez donc devenir obèse, hypertendu, diabétique et cardiaque en mangeant végétarien.

Vous n’avez pas d’iode, ni de fer, ni de vitamine B12 dans les frites !!!

Il faut donc avoir du bon sens. Végétarien ne consiste pas uniquement à éviter la viande et le poisson. Il faut une alimentation basée sur de bons légumes et fruits, biologiques, de saison, et de proximité si possible.

Qui est concerné par les carences

La seule vraie carence inévitable concerne les végétaliens.

Ce sont les personnes qui ne mangent aucun produit d’origine animale, pas même le lait, les œufs, ni le miel.

Dans ce cas, le seul risque avéré de carence concerne la vitamine B12. En effet, c’est un nutriment indispensable pour l’homme mais il ne se trouve que dans les produits animaux.

À noter que le risque est faible car tous les sites pour végétaliens en parlent. Tous les végétaliens que je connais en sont conscients.

La vitamine B12 est en outre très facile à trouver en complément alimentaire. On l’appelle cobalamine et beaucoup de produits alimentaires estampillés « végan » en contiennent de toute façon : certains laits végétaux en particulier, ou même le dentifrice.

Il faut en prendre 10 microgrammes par jour, ou alors 200 microgrammes une fois par semaine (car alors le taux d’absorption chute).

Les symptômes caractéristiques d’une carence en B12 sont la perte d’énergie, les fourmillements, les engourdissements, la diminution de la sensibilité à la douleur et à la pression, la vision floue, la démarche anormale, la langue irritée, la mémoire défaillante, la confusion, les hallucinations et le changement de personnalité.

On parle aussi de risque de carence en fer, en iode, en calcium et en acides aminés mais il s’agit d’un mythe, [3] à moins bien sûr de suivre un régime végan-malbouffe, qui, en effet conduit à des problèmes de santé (voir ci-dessus).

Car on trouve du calcium dans l’eau et les végétaux, de l’iode dans le sel et les algues de mer, et du fer dans les légumineuses, les oléagineuses et les céréales.

Quant aux acides aminés, les huit acides aminés essentiels se trouvent dans les végétaux. Le problème est que deux d’entre eux sont rares dans certaines catégories de végétaux : la lysine est rare dans les céréales et la méthionine rare dans les légumineuses, c’est pourquoi il est important de consommer les deux. Mais là encore, tous les végétaliens que je connais sont conscients de ce problème. Légitimement, ils s’agacent quand on cherche à leur faire la morale là-dessus.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Sur les graisses, le lait, le dépistage de la prostate, les médicaments contre le cancer et bien plus

Je termine à l’instant la lecture de « Santé, mensonges et (toujours) propagande », qui vient de paraître.

Ce livre dénonce :

  • Les mauvais conseils nutritionnels donnés par les Autorités de Santé, en particulier sur les glucides et féculents (qu’elles encouragent trop) et sur les graisses (qu’elles diabolisent trop) ;
  • Les mensonges de la publicité sur l’alimentation, surtout sur les produits laitiers, les céréales et le chocolat ;
  • Les traitements inutiles et dangereux de la médecine officielle : les traitements anti-cancéreux inefficaces et hors de prix, les dangers du dépistage du cancer de la prostate, l’arnaque des médicaments anti-Alzheimer, le scandale des stents de l’angine de poitrine stable.

L’auteur, Jérémy Anso, n’y va pas par quatre chemins. Il démontre le trafic d’influence, les liens financiers et la corruption des experts.

Corruption au plus haut niveau de l’État

Au plus haut niveau de l’État, des personnes sont choisies pour formuler des recommandations médicales et nutritionnelles à la population.

Elles sont censées n’avoir à cœur que le bien public. Pourtant, trop souvent, leurs recommandations vont à l’encontre de la Science, et donc de la santé des gens.

Pourquoi ?

Selon Jérémy Anso, ces experts ne sont pas toujours objectifs, car beaucoup ont des liens financiers avec l’industrie pharmaceutique et agro-alimentaire.

Ce phénomène est particulièrement choquant dans le cas du diabète.

Diabète : les experts recommandent aux malades de manger des glucides (sucres) !!

Le cas le plus choquant dans ce livre est celui du diabète.

L’auteur rappelle que le diabète est une maladie provoquée par un excès de sucre dans le sang.

La logique voudrait de manger moins de sucres (glucides).

Or, les médecins, les diététiciens, et mêmes les associations de malades (Fédération Française des diabétiques, Société francophone du Diabète) disent le contraire aux malades.

Elles leur font croire que le problème serait… les graisses ! Que non seulement les sucreries et les boissons sucrées ne sont pas à proscrire en cas de diabète, mais que les patients doivent consommer des féculents à chaque repas !

C’est criminel. Les diabétiques pensent bien faire en se forçant à manger des pommes de terre, du riz, des pâtes, du pain, souvent sans beurre ni sauce, ce qui est un calvaire.

Moyennant quoi, l’amidon, qui est leur principal ingrédient, se transforme en quelques minutes en glucose dans leur estomac. Oui, vous avez bien lu, leur estomac se remplit de sirop de glucose, qui passe dans leurs intestins puis dans leur sang à grande vitesse, envoyant leur glycémie (taux de sucre sanguin) au plafond, ce qui est extrêmement dangereux !!

Pour compenser, les malades français se gavent de médicaments :

« En 2014, le coût du traitement du diabète s’est élevé à 10 milliards d’euros par an en France, dont 2,3 milliards pour les dépenses directes et 7,7 milliards pour les complications souvent graves (amputations, maladies rénales, troubles de la vue, maladies cardio-vasculaires…) », explique Jérémy Anso [1].

Personne n’informe les diabétiques français que les biscottes, les toasts, les galettes de riz soufflé, la purée mousseline, la baguette, les céréales du petit-déjeuner type Corn Flakes ou Spécial K, ont beau ne pas avoir le goût sucré, elles se comportent exactement comme du sucre en morceau quand elles arrivent dans l’estomac.

Les patients ne sont même pas spécialement mis en garde contre le sucre et les desserts sucrés. En fait, selon la Fédération Française des Diabétiques, il n’y a pas de régime particulier à suivre quand on est diabétique. Aucun aliment n’est interdit, même les sodas sucrés. La Société francophone du Diabète, quant à elle, prétend que « le sucre et les produits sucrés ont un index glycémique moyen, ce qui ne justifie plus leur interdiction ».

C’est une aberration. Qu’on ne s’étonne pas que 90 % des diabétiques en France restent malades à vie, et donc accros aux médicaments, avec un état de santé qui se dégrade jusqu’à la catastrophe.

Et personne ne les informe de toutes les études qui ont lieu depuis plus de 10 ans à l’étranger, et qui montrent que le régime pauvre en glucides peut supprimer tous les signes de la maladie chez 9 patients sur 10.

Le diabète disparaît, sans médicaments

Jérémy Anso cite le Pr Roy Taylor, de l’Université de Newcastle (Angleterre). Son laboratoire est spécialisé dans le traitement du diabète sans médicaments.

Roy Taylor et ses équipes ont montré expérimentalement que 9 patients sur 10 peuvent inverser leur diabète si elles agissent dès les premières années de la maladie.

Il faut pour cela suivre un régime très restrictif de 800 calories par jour pendant trois mois, qui permet de se débarrasser des graisses en excès dans le foie et le pancréas. Ensuite, on revient à un régime plus normal mais avec de petites portions et en restreignant les féculents (pommes de terre, riz, pâtes).

Ces données sont validées scientifiquement. L’efficacité de ce régime a été démontrée à l’occasion de l’essai clinique DIRECT mené au Royaume-Uni.

De plus, de nombreuses études ont démontré que le sucre fait du tort aux diabétiques. Le diabète, c’est en effet d’abord l’excès de sucre dans le sang. L’urgence pour les diabétiques est de manger moins de sucre.

Car le sucre en excès dans le sang est absorbé dans les cellules, en particulier le foie et le pancréas, qui transforment ce sucre en graisses morbides (mauvaises pour la santé) :

« Roy Taylor a montré que le diabète de type 2 est simplement une maladie caractérisée par un excès de graisse dans le foie et le pancréas. « Si vous débarrassez votre foie et votre pancréas de leurs graisses, la maladie disparaît, à condition qu’elle ne soit pas installée depuis trop longtemps. » [2]

Jérémy Anso signale toutes les études récentes ayant montré les bienfaits des régimes pauvres en glucides (low carb en anglais) tel que le régime Atkins vilipendé par les Autorités sanitaires françaises.

Les patients perdent du poids, réduisent leurs injections d’insuline, leur sensibilité à l’insuline augmente. Ils expérimentent une très forte baisse de leur taux d’hémoglobine glyquée, qui est le principal indicateur du diabète.

Comment se fait-il que personne n’en parle aux patients français ? Mystère.

Mais pour Jérémy Anso, c’est clair, cela s’explique par les intérêts financiers gigantesques derrière le diabète.

Et des problèmes du même type ont lieu concernant le dépistage du cancer de la prostate, les nouveaux médicaments contre le cancer, la pose de stents dans certains cas d’angine de poitrine (angor).

Il faut lire le livre de Jérémy Anso pour prendre conscience de l’ampleur du scandale. Vous le trouverez dans toutes les bonnes librairies au prix de 19,90 euros.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

PS : Ce livre est la suite de « Santé, mensonges et propagande », de Thierry Souccar et Isabelle Robard. Je me revois il y a quinze ans en train de lire avec soulagement ce livre qui expliquait enfin au grand public les tactiques des lobbys pharmaceutiques et alimentaires pour influencer les Autorités de Santé.

J’ignorais à l’époque que les auteurs étaient en prise avec les Renseignements Généraux, les services de l’Elysée, et même en tractations secrètes avec Jacques Chirac en personne.

Mais l’affaire est expliquée dans la préface du livre de Jérémy Anso, préface rédigée par les auteurs du livre précédent. Une bonne raison de plus de se le procurer.

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La colère: une émotion difficilement contrôlable

Avez-vous vu la vidéo du gilet jaune boxeur de CRS ??

Celle où il boxe ??

http://www.leparisien.fr/faits-divers/gilets-jaunes-le-boxeur-christophe-dettinger-qui-a-frappe-un-gendarme-place-en-garde-a-vue-07-01-2019-7982358.php

Et celle où il s’explique ??

https://www.youtube.com/watch?v=pKZOsNMntLw

Dans les deux cas, quelque chose ne va plus du tout dans notre pays.

–> Il est invraisemblable qu’un grand gaillard qui paraît normal et sensible (dans la deuxième vidéo) en arrive à des actes pareils.

–> Il est fou que la France entière assiste à ce pugilat sans se mettre d’accord sur ce qu’il faut faire.

Est-il urgent de mettre en prison toutes les personnes qui s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre ??

Ou bien est-il urgent, au contraire, de réformer le pays, car des citoyens n’en peuvent plus et ne voient plus aucun autre moyen dagir que d’attaquer les gendarmes ??

La répression (première option) est parfois efficace.

Mais si on réprime sans réformer, c’est reculer pour mieux sauter. On l’a vu dans toutes les révolutions violentes…

Il y a un moment où les citoyens se sentent tellement brimés, volés, exploités, qu’ils se mettent à tout casser.

Le jour où j’ai failli tout casser

Ce sentiment d’impuissance, je l’ai déjà ressenti.

J’avais été appelé d’urgence à l’école pour ma fille qui faisait une crise de tachycardie (accélération extrême du rythme cardiaque, due à un problème électrique dans le cœur).

C’était la première fois. Elle avait 7 ans. Je ne savais pas ce qui se passait.

Elle était devenue blanche, puis bleue, et s’était couchée par terre, tournant de l’œil. Je l’ai chargée dans ma voiture et j’ai foncé aux urgences.

Arrivé sur place, je me précipite à l’intérieur, portant ma petite dans les bras. La salle d’attente était bondée. Un guichet, avec une queue de cinq personnes.

J’essaye de passer devant pour alerter l’infirmière. Impossible. On me demande d’attendre.

Ma fille était là, les yeux révulsés, je paniquais, redoutant l’infarctus à tout instant.

J’attends 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, les plus longues de ma vie. Enfin c’est mon tour. Je tente d’expliquer à l’infirmière ce qui se passe :

« Vous avez votre carte Vitale ? », me coupe-t-elle, d’un air déjà agacé.

Je fouille dans mon sac et la lui tends. Elle la prend et se met à taper sur son clavier dans un calme imperturbable.

Elle clique, tape, change d’écran…

Elle me demande mon nom. Ma date de naissance. Mon adresse. Mon groupe sanguin. Puis se remet à taper, cliquer, un nombre de fois incroyable.

Puis reprennent les questions sur l’état civil de ma fille.

Je croyais que c’était fini.

Mais non !

Elle me demande son carnet de vaccinations.

Ses antécédents médicaux, ses intolérances et éventuelles allergies aux médicaments.

Elle me tend un formulaire…

Puis me demande de repartir m’asseoir, et d’attendre !!!!

Ce nest quau bout de 45 minutes que nous avons enfin été appelés pour entrer dans une salle avec un lit.

Et il a encore fallu 20 minutes pour qu’arrive un médecin.

Ma fille n’était pas morte

Ma fille n’était pas morte.

Le médecin m’a expliqué que la tachycardie chez l’enfant n’était pas mortelle. Elle ne provoque, en général, pas d’infarctus.

Et, en effet, la crise de tachycardie s’était arrêtée toute seule.

Autrement dit, la Nature avait fait son travail. Je m’étais inquiété pour rien.

Mais si le problème avait été grave, cela aurait été le même prix.

Et si ma fille était morte pendant que j’étais au guichet à remplir des formulaires, j’aurais peut-être, par désespoir, « mal réagi », comme dit le boxeur dans sa vidéo…

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Intégrez les épices indiennes dans votre alimentation

Les habitants de l’Inde sont, traditionnellement, sveltes, agiles et en très bonne santé !

Leur régime alimentaire est fortement influencé par la religion, en particulier l’hindouisme. L’hindouisme enseigne la non-violence et le respect égal de tous les êtres vivants.

C’est pourquoi le régime lacto-végétarien est encouragé. Manger de la viande, de la volaille, du poisson ou des œufs est découragé. Les lacto-végétariens consomment par contre des produits laitiers.

À la base du régime alimentaire indien traditionnel se trouvent :

  • le riz et les autres céréales ;
  • les lentilles, les pois chiches, les salades de haricots ;
  • les légumes et les fruits ;
  • le lait fermenté (lassi), avec des épices ou des fruits comme la mangue, le kéfir ;
  • les graines (graines de citrouille, de tournesol, de fenouil) ;
  • les bonnes graisses comme la graisse de noix de coco et l’huile de sésame.

À cela il faut ajouter, c’est essentiel, les épices comme le curcuma, le fenugrec, la coriandre, le gingembre, le cumin. Elles sont omniprésentes dans les aliments traditionnels, donnant de riches arômes et de puissants bienfaits nutritionnels.

Bienfaits nutritionnels des épices indiennes

Le curcuma, qui est une des épices les plus répandues en Inde, est fortement recherché pour ses propriétés anti-inflammatoires, anti-bactériennes et anti-cancer [1].

La curcumine, qui est un composé chimique naturellement présent dans le curcuma, combat l’inflammation, réduit l’anxiété, améliore l’activité cérébrale [2] et diminue les facteurs de risques cardiovasculaires [3].

Le fenugrec a des vertus contre le diabète, le gingembre est anti-inflammatoire (arthrite) [4] et aide à la digestion [5], la coriandre est bonne pour la peau [6] et les os [7], et le cumin apporte du fer et est antiseptique [8].

Sur Internet, vous trouvez de nombreuses autres vertus à ces épices, qui sont antioxydantes, anti-inflammatoires et fortifiantes.

Secrets de santé de la nourriture indienne

Les Indiens ne mangent pas de beurre, mais du ghee (prononcer « gui »).

Le ghee est un beurre clarifié, c’est-à-dire un beurre qu’on a fait chauffer à feu très doux afin de séparer les matières grasses des protéines laitières (caséine), du sucre du lait (lactose) et du petit lait.

Le beurre clarifié a pour intérêt de ne pas brûler, ce qui permet de l’utiliser sans risque en cuisson.

L’absence de lactose et de caséine diminue le risque d’allergie ou d’intolérance (les personnes intolérantes aux produits laitiers ont en général un problème avec le lactose ou la caséine, pas avec la graisse).

Le ghee a un arôme de noisette plus agréable que le beurre. Enfin, il se conserve mieux, et n’a pas besoin d’être mis au frigo.

Ils mangent du tofu et des petits pois grillés (channa).

Boire du thé

Comme boisson, en plus de l’eau et du lassi (lait fermenté), les Indiens sont grands consommateurs de thé, dont le thé Darjeeling qui est le « champagne » des thés noirs.

Le Darjeeling pousse dans la région du même nom qui se trouve au Bengale occidental (région de l’inde).

C’est de la même région que provient le thé Oolong, qui est un thé vert de très bonne qualité également.

Il existe d’autres thés de cette qualité et typiquement indiens : l’Assam et le Nilgiri.

Tous sont riches en théaflavine et théarubigine qui réduisent le risque d’accidents vasculaires cérébraux grâce à leurs qualités antioxydantes et ont des vertus anticancer. De plus, le thé noir est riche en tanins anti-inflammatoires qui apaisent le système digestif.

Aliments à éviter

L’obésité et le diabète frappent l’Inde de plein fouet et ce n’est pas pour rien.

L’invasion des boissons sucrées, de la malbouffe à base de céréales raffinées et de sirop de glucose, les huiles raffinées bas de gamme, comme l’huile de soja, de maïs, de tournesol et de pépin de raisin, ainsi que les fast-foods, bien sûr, ont complètement perturbé le métabolisme de centaines de millions d’Indiens.

Déjà 72 millions d’Indiens sont diabétiques et ce chiffre devrait doubler d’ici 2025 !! Il s’agit de l’épidémie en progression la plus rapide. L’Inde représente 49 % des cas de diabète dans le monde [9].

La maladie est trois fois plus fréquente parmi les Indiens les plus riches que parmi les plus pauvres, dont le régime alimentaire est resté plus traditionnel.

Modération

Enfin, et ce n’est pas un secret, les Indiens ont toujours su développer leurs vertus spirituelles pour éviter de tomber dans les excès alimentaires.

C’est le facteur principal qui explique leur modération face à la nourriture, et même leur ascèse dans le cas des yogis, ces spécialistes de la méditation de la religion hindoue.

Les yogis doivent en effet pratiquer la « Mitahar » qui est, littéralement, la modération dans la nourriture. Celle-ci ne vient pas toute seule mais à force d’exercices exigeants. Ils sont aussi astreints à la « tapas » qui est l’austérité, la persistance et la persévérance dans ses objectifs.

Ne culpabilisons pas de ne suivre un régime aussi strict que celui des hindous. Rien, dans notre société, ne nous aide à le faire. Les structures sociales traditionnelles de l’Inde, connues pour leur rigidité, sont une aide considérable pour respecter des préceptes très exigeants.

Néanmoins, rien ne nous empêche au quotidien de nous inspirer des bonnes règles diététiques indiennes pour introduire dans notre alimentation plus d’épices protectrices et de produits sains.

J’espère y avoir contribué par cette lettre.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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La tisane qui a sauvé mon Réveillon

« Mélangez 20 g de feuilles coupées d’eucalyptus, 20 g de thym, 20 g de bourgeons de pin et 20 g de feuilles de marrube blanc.

Jetez une cuillerée à soupe de ce mélange dans un demi-litre d’eau bouillante et maintenir l’ébullition pendant quinze minutes.

Buvez en dehors des repas »

C’est cette simple recette de « tisane pour les bronchitiques », trouvée dans un vieux manuel de médecine, qui m’a sauvé mon Réveillon.

Une tisane à « double impact » : elle a été efficace à la fois sur le coup, en apaisant mes quintes, mais aussi en traitement de fond. En 48 heures, la bronchite avait disparu. Une tasse, quatre fois par jour. Le tour était joué.

Mes fidèles lecteurs ne s’étonneront pas de la présence de thym ni de pin dans cette tisane. Le thym est la plante médicinale la plus courante pour ses vertus anti-inflammatoires. Elle entre dans toutes les préparations contre infections ORL. Quant au pin, rien de plus classique non plus, chacun connaissant les bonbons à la sève de pin pour apaiser les maux de gorge.

Mais le marrube blanc ??

Qu’est-ce que le marrube blanc ?

Le marrube blanc est une plante qui ressemble à la menthe, mais qui sent le thym. Vous la trouvez dans tous les jardins de plantes médicinales.

eucalyptus

 

Le marrube blanc s’est fait oublier depuis l’invention des antibiotiques. Mais c’était la plante la plus recherchée autrefois contre la toux !!

Fait remarquable, le marrube qui est une plante commune, était connu aussi bien des Européens que des Égyptiens, des Romains, des Amérindiens et des Aborigènes.

Elle fait aujourd’hui partie de la pharmacopée de l’Inde, de l’Australie et de la majorité des pays européens.

À noter que le marrube blanc, plante amère, a aussi comme propriété de stimuler la sécrétion de bile, et donc d’améliorer la digestion, diminuer les gaz intestinaux et le ballonnement.

Vous trouvez donc le marrube blanc chez tous les bons herboristes. Dans les pharmacies, on trouve des sirops contre la toux à base de marrube ainsi que des tisanes.

Cette mise au point étant faite, permettez-moi d’ajouter quelques mots sur l’eucalyptus, présent aussi dans ma « tisane pour les bronchitiques ».

Au sujet de l’eucalyptus

L’eucalyptus renferme du cinéol, ou eucalyptol, qui a des vertus sur l’appareil respiratoire. Il calme l’inflammation des bronches comme de la gorge. Il soulage la fièvre et les symptômes de l’asthme.

Attention, c’est une plante toxique. Un animal seulement a développé une résistance à l’eucalyptus : le koala. Ce n’est pas notre cas et vous devez arrêter le traitement immédiatement en cas de spasmes, convulsion, étourdissement ou perte de conscience.

De plus, l’eucalyptus doit absolument être évité si vous avez une inflammation de l’estomac ou des intestins, des reins, des voies biliaires ou des troubles hépatiques.

On utilise aujourd’hui principalement l’eucalyptus en pastilles contre les maux de gorge, en huile essentielle, en infusion ou en gélule.

Mais la tradition autrefois était d’en faire des fumigations (le brûler pour respirer la fumée).

Nos grands-parents, quand ils étaient petits, fumaient parfois des cigarettes d’eucalyptus contre la bronchite.

Cela ne marchait pas, l’eucalyptus brûlé produisant beaucoup de goudrons, comme le tabac.

Mais c’était, d’après ce qu’on m’a raconté, très amusant, et permettait aux adolescents de fumer avec l’approbation des instituteurs !

Étonnez vos amis !

Les eucalyptus sont des arbres fascinants car ils sont couverts de glandes à huile.

Cette huile est abondante et possède une odeur caractéristique de « pharmacie ». Les forêts d’eucalyptus sont très odorantes et ces huiles volatiles écartent les insectes. L’eucalyptus a été planté dans une partie de l’Afrique pour éloigner le paludisme, avec des résultats excellents, ce d’autant plus qu’il assèche les sols marécageux.

Mais ce qu’on ignore souvent, c’est que l’eucalyptus est l’arbre le plus grand du monde dans la catégorie des arbres faisant des fleurs (par opposition aux résineux).

Le plus grand eucalyptus du monde s’appelle Centurion. Il mesure 99,6 m, soit 16 mètres de plus que le séquoia « Général Sherman » dont les Américains sont si fiers, et qu’ils présentent aux touristes comme le plus grand arbre du monde [1] !!

eucalyptus

Eucalyptus de la vallée du Styx en Tasmanie ; cette image est composée de photos assemblées car cet arbre gigantesque ne peut être photographié en un seul cliché !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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