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Profitez vous aussi de cette force pour améliorer votre vie !

Des scientifiques ont fait passer un test à trois groupes de personnes.

Ils les ont habillés exactement de la même manière : en blouse blanche.

Mais au premier groupe, ils ont dit qu’il s’agissait d’une blouse de peintre.

Au second, qu’il s’agissait d’une blouse de technicien de laboratoire.

Et au troisième groupe, on a dit qu’il s’agissait d’une blouse de médecin.

Incroyable mais vrai, les personnes qui pensaient être habillées « comme des médecins » ont obtenu de loin les meilleurs résultats au test !!

Elles se prenaient au sérieux. Se sentaient importantes. Mieux, elles se sentaient capables, compétentes. Et ça a marché !!

Le coup des « fausses » lunettes de soleil

Mais voici une autre expérience :

Cette fois, on a donné des lunettes de soleil de luxe à deux groupes de femmes.

On a dit au premier groupe que les lunettes étaient des contrefaçons, et au second groupe, qu’elles étaient vraies.

Résultat, les femmes pensant porter des contrefaçons ont eu davantage tendance à tricher et à mentir lors des tests !

L’habit fait le moine

La façon de s’habiller influe sur les autres, mais aussi sur le regard que nous portons sur nous-même, sur notre moral, et sur notre comportement.

Il existe des façons de s’habiller qui vous donnent l’impression d’être à la dérive. Et d’autres qui vous donnent l’impression d’être dans une dynamique positive.

L’esprit a une influence considérable sur le corps. Il faut en tenir compte car, à force de nous sentir d’une certaine façon, nous risquons bien de devenir d’une certaine façon.

Un dicton américain dit : « « Habillez-vous pour le poste que vous voulez, pas pour celui que vous avez ».

Les études ont prouvé que cela fait une différence considérable. [1] Être habillé comme une personne à haute responsabilité augmente la confiance en soi, le pouvoir de conviction et la capacité à prendre les bonnes décisions.

Faire comme si on était en bonne santé

De même, un bon moyen de se sentir moins malade est de faire « comme si » on était en bonne santé.

On s’en rend compte quand on est alité. Au début, c’est important de se recroqueviller sous la couette, dormir, arrêter, pour un temps, la ronde sans fin de nos obligations.

Mais quand la guérison approche, il est important au contraire de sortir de son lit. Marcher, se laver, se coiffer, s’habiller, manger à table… « Faire comme si » on était déjà guéri permet d’accélérer la convalescence.

La leçon d’élégance de David Beckham

David Beckham est un célèbre footballeur. Mais à la différence de beaucoup d’autres, il ne s’habille pas en sportif. Il aime beaucoup se montrer en… homme d’affaires :

Et de fait, David Beckham fait partie des rares footballeurs qui ont aussi bien réussi en dehors de la pelouse que sur la pelouse !

Il a développé des sociétés, joué dans des films, il fête bientôt ses 20 ans de mariage avec sa première femme Victoria, avec qui il a eu quatre enfants. Il était parmi les invités de marque au mariage de Harry et Meghan. Aucun événement important n’est organisé en Angleterre sans qu’il ne soit invité ! Son allure y est certainement pour beaucoup car aucun autre ancien footballeur n’est aussi demandé.

En voilà un qui semble avoir compris que « l’habit fait le moine », et qui en tire les avantages !!

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Cette précieuse molécule protectrice se trouve dans les jeunes pousses de brocoli

Vous savez que les brocolis, quasi-inexistants sur nos étals il y a trente ans, sont aujourd’hui consommés par milliers de tonnes.

Ce cousin du chou-fleur est en effet devenu une star de la nutrition en 1992, quand le professeur Paul Talalay, de l’université Johns Hopkins aux États-Unis, a expliqué qu’il contenait du sulforaphane, un puissant composé naturel anticancer [1].

Depuis, tout le monde – moi le premier – vous incite à manger des brocolis et autres choux, puisque c’est la même famille de légumes.

Et il est vrai que les choux sont bons pour la santé : fermentés, cela donne de la choucroute pleine de probiotiques et de vitamine K. Frais, ils sont bourrés de vitamines C, B6 et B9, mais très peu caloriques.

Dans les deux cas, ils apportent de bonnes fibres qui feront du bien à votre système digestif, ainsi que des minéraux (calcium, manganèse et potassium).

Mais attention, cependant.

Pour ce qui est de l’action anticancer, ce n’est pas si simple. Ne croyez pas les fantaisies qui traînent un peu partout sur Internet. S’il avait suffi de manger beaucoup de chou pour éviter le cancer, il n’y aurait pas eu historiquement de cancéreux en Allemagne, en Europe centrale, en Suisse, en Auvergne, en Alsace, ni dans toutes les régions où le chou était servi sous toutes ses formes à tous les repas !!

Comment faire alors ?

Le professeur Talalay a passé sa vie à le répéter : la teneur des choux en sulforaphane est tellement variable que vous ne savez jamais ce que vous mangez. Le seul moyen d’être sûr d’en avoir un apport significatif est de consommer des germes de brocoli de trois jours, frais. Le voici en photo ci-dessous avec ses « chers germes de brocoli » :

Le Pr Talalay insiste sur le fait que le composé anticancer préventif sulforaphane se trouve principalement dans les pousses de brocoli de trois jours.

Bref rappel sur l’origine du cancer

Voici comment fonctionne le sulforaphane. Vous m’excuserez car, même si je fais tous les efforts possibles pour rendre les explications claires, il s’agit de phénomènes biochimiques compliqués qui ne peuvent se résumer en une phrase.

D’abord, il faut se souvenir que le cancer vient d’une mutation de l’ADN, c’est-à-dire d’une perturbation dans le code génétique de la cellule.

Il y a plusieurs causes à ces mutations. Elles peuvent se produire par hasard, sous l’effet de l’inflammation, des radicaux libres, des ultraviolets, des radiations, mais aussi des molécules « électrophiles ».

Ce sont ces dernières qui nous intéressent ici.

Les molécules électrophiles : des petites « pieuvres » qui étouffent l’ADN

Les molécules électrophiles sont des molécules qui possèdent une charge électrique positive. Or l’ADN est une molécule qui a une charge électrique négative.

À la façon des aimants, les molécules électrophiles vont venir se coller sur le ruban d’ADN. Comme des pieuvres, elles enroulent leurs tentacules autour des brins d’ADN.

L’ADN ne peut plus se reproduire normalement, sans erreurs de code génétique (mutations). Le risque est alors très grand que la cellule devienne cancérigène.

Les enzymes de phase 2 nous protègent contre les molécules électrophiles

Heureusement, nous avons des mécanismes de défense contre les molécules électrophiles.

Nos cellules fabriquent naturellement des produits protecteurs appelés enzymes de phase 2.

Les enzymes de phase 2 sont la garde prétorienne de votre ADN. Nuit et jour, elles vous protègent contre les électrophiles.

Ces enzymes sont fabriquées grâce à des gènes présents sur l’ADN. Le problème est que ces gènes semblent souvent ne pas fonctionner à leur capacité maximale. Ils sont « paresseux ». Ils ne fabriquent pas toujours assez d’enzymes pour éviter les cancers provoqués par les électrophiles.

Et c’est là qu’intervient la découverte du Pr Talalay sur le sulforaphane des brocolis.

Comment le Pr Talalay a découvert que le sulforaphane booste les enzymes de phase 2

Le professeur Paul Talalay a étudié pendant des décennies le phénomène de ces gènes « paresseux ». Il a réalisé qu’il pourrait peut-être prévenir le cancer s’il trouvait une substance capable de stimuler les gènes paresseux et d’augmenter l’efficacité des enzymes de phase 2.

Mais où chercher ?

Partout.

Il a passé sa vie à essayer d’identifier dans les plantes un composé qui aurait cette capacité extraordinaire.

À l’âge de 68 ans et alors qu’il avait en vain remué ciel et terre et étudié toutes les plantes de l’Amazonie, de Bornéo et d’Afrique, il était sur le point d’abandonner ses recherches quand il a eu l’idée d’envoyer un de ses étudiants à Baltimore (USA) acheter un simple bout de brocoli à l’épicerie du coin. Nous étions en 1991 [2].

Cela pouvait paraître une farce car le brocoli n’est qu’une variété de chou, proche du chou-fleur. Il concourt à ce titre à la palme du légume le plus banal et le plus inintéressant du monde. On croyait tout savoir sur le chou, et personne ne s’attendait à découvrir là quoi que ce soit d’intéressant.

C’est pourtant dans ce modeste brocoli que, miracle, le Pr Talalay découvre un composé, le sulforaphane, qui a la capacité de stimuler les enzymes de type 2.

Une des deux causes majeures du cancer pouvait donc être combattue avec un simple « chou » !!

Cette découverte majeure fit la une des journaux et explique l’engouement actuel pour le brocoli, le kale et les autres choux dont il est fréquemment question sur les sites de santé naturelle.

La teneur en sulforaphane varie du tout au tout selon les choux

Le Pr Talalay a toutefois montré que la teneur en sulforaphane dans les choux variait du tout au tout. La plupart des choux ont peu de sulforaphane, et donc un effet négligeable sur les enzymes de type 2.

Le brocoli lui-même, qui est la variété de chou la plus réputée contre le cancer, a des taux de sulforaphane qui varie d’un facteur de 10 à 20 selon les échantillons.

Et peu importe son apparence extérieure : « Il est impossible de déterminer le taux de sulforaphane d’un brocoli rien qu’en l’examinant », explique le Pr Talalay [3].

En poursuivant ses travaux avec Jed Fahey, expert en physiologie des plantes, il a finalement établi que les graines germées de brocoli, quand elles ont trois jours, ont un taux de sulforaphane de 20 à 50 fois plus élevé que le brocoli adulte [4].

Vous pouvez vous assurer une méga dose de sulforaphane antimolécules électrophiles en faisant germer des graines de brocoli.

Mangez-les en salade, en veillant à bien les mâcher, car le sulforaphane n’existe pas en tant que tel dans le légume frais. Il est présent sous forme de glucosinolate, qui sera transformé en sulforaphane sous l’effet d’une enzyme de légume, la myrosinase, lorsque le légume cru est soupé ou mâché.

Cet usage peu répandu est en vérité la seule façon dobtenir un effet protecteur anticancer significatif. Les autres solutions qui circulent, consistant en général à simplement éviter les fortes cuissons ou à bien mâcher n’importe quel chou, sont fantaisistes.

Autres vertus du sulforaphane

À noter que les bienfaits du sulforaphane ne s’arrêtent pas là. Car, bien stimulées, les enzymes de phase 2 ont aussi un effet antioxydant qui leur permet de protéger aussi l’ADN contre les radicaux libres. À ce titre, ils protègent contre les maladies du vieillissement cellulaire comme l’Alzheimer [5] et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) [6].

Les pousses de brocoli seraient efficaces pour éradiquer l’Helicobacter pylori [7], une bactérie responsable des ulcères d’estomac, et pourraient à ce titre éviter les cancers de l’estomac [8].

Le sulforaphane du brocoli réduirait aussi les symptômes de l’autisme [9].

Alors, puisque la saison commence, équipons-nous de germoirs, de graines, et faisons pousser !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Vivre proche des siens fait plus pour la santé que l’alimentation ou le sport !

Selon des scientifiques de l’université de San Diego (Californie), vos chances de vous sentir heureux dans la vie augmentent de 25 % si vous avez un proche (frère, sœur, parent, meilleur ami) habitant à moins d’un kilomètre de chez vous.

L’homme est un « animal social ». Il est impossible d’être heureux sans contacts chaleureux et fréquents.

Si nous passons 6 à 7 heures par jour avec notre famille et nos amis, nous avons 12 fois plus de chances de nous sentir heureux que d’être stressés et anxieux.

Or, cela à un gage de longévité:

L’isolement a des effets plus graves que le diabète et l’hypertension

Chez les personnes âgées, lisolement a des effets plus graves sur la santé que le diabète et lhypertension, selon une étude parue dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences [1].

Chez les jeunes adultes, être bien entouré réduit plus le niveau d’inflammation et le risque d’obésité qu’avoir une bonne alimentation et de faire du sport !!!

Une vie plus saine bien entouré

Il est plus facile de mener une vie saine, régulière, avec de vrais repas, quand on est à plusieurs.

En cas de problème de santé, d’hospitalisation, la présence d’un conjoint ou de proches qui prennent soin de vous et vous rendent visite, réduit le temps de convalescence et facilite la guérison [2].

Pour passer autant de temps en compagnie, il faut connaître beaucoup de monde près de chez soi et entretenir de bons rapports avec eux.

Le nombre minimal serait d’avoir 10 personnes proches ou plus pour augmenter notre bien-être de façon significative, selon une étude réalisée en 2012 auprès de milliers de Britanniques.

Les personnes qui avaient le moins d’amis ont fait état d’un niveau de bonheur moins élevé dans tous les domaines. 

Cinq façons de s’entourer

Rappelons qu’il n’y a que cinq façons d’avoir des contacts avec nos semblables :

  • la famille ;
  • les amis ;
  • les collègues de travail ;
  • les voisins ;
  • les activités sociales, associatives, sportives.

Un effort conscient est nécessaire pour maintenir des liens solides dans chacun de ces cinq domaines.

Trop facilement, en effet, nous nous concentrons sur un seul de ces axes. Pour une maman, cela peut être son cercle familial étroit. Pour une personne qui travaille beaucoup, cela pourra être ses collègues de travail.

Arrivent le départ des enfants pour la première, un licenciement ou l’âge de la retraite pour la seconde. Et c’est comme une trappe qui s’ouvre sous leurs pieds.

La personne réalise qu’elle n’a plus aucun point de contact avec la société.

Développez vos capacités sociales

La timidité, les complexes, le manque de « savoir-être » en société, sont de graves obstacles pour se créer un réseau d’amis.

Mais on peut y remédier à tout âge.

Voici trois trucs essentiels pour poser les bases d’une relation agréable avec les nouvelles personnes que vous rencontrez :

  • Adopter la bonne posture : Pour créer des liens avec de nouvelles personnes, il est capital d’être ouvert en esprit, et cela se reflète dans votre posture. Veillez à vous tenir droit et bien en face de la personne que vous rencontrez, les épaules en arrière, le visage bien visible, jamais caché par des cheveux, des lunettes de soleil ou votre main. Toute autre attitude sera interprétée, consciemment ou inconsciemment, comme une volonté de protection, de fuite, de dissimulation, comme un manque de désir de lier connaissance. Tenez compte du fait que votre interlocuteur peut se sentir lui aussi mal à l’aise. Si vous êtes assis, avoir les bras et/ou les jambes croisés est un signe de malaise, qui crée une distance (involontairement) avec votre interlocuteur.
  • Bien se présenter. Tout aussi important est de donner le plus clairement possible votre nom. Si vous portez un nom compliqué, donnez des explications pour aider votre interlocuteur à le comprendre et s’en souvenir ; vous pouvez également épeler votre nom. Mais c’est lorsque l’autre personne se présente qu’arrive le moment le plus crucial pour la relation future. Mettez toute votre attention, toute votre force, toute votre capacité de concentration pour essayer de comprendre et de retenir le nom de la personne. Bien entendu, si elle ne se présente pas, demandez-lui gentiment de vous « rappeler » son nom. Si vous ne comprenez pas, faites-lui répéter et/ou épeler. À noter que l’exercice est extrêmement difficile quand on n’en a pas l’habitude et qu’on est présenté à plusieurs personnes à la fois. Voici donc un truc qui peut faire une différence décisive : dans la conversation qui s’ensuit, efforcez-vous d’employer le plus souvent possible le nom de la personne. Cela vous aidera beaucoup à le fixer dans votre mémoire. Par exemple, au lieu de demander « Dans quel secteur travaillez-vous ? », dites : « Alors dites-moi, Francine, dans quel secteur travaillez-vous ? », et ainsi de suite à chaque question : « Et vous, Francine, où habitez-vous ? » ; « Quel est votre loisir préféré, Francine ? », etc. Aux États-Unis, où les gens sont particulièrement aptes à se souvenir des noms, il m’est arrivé d’entendre mes interlocuteurs dire 20 fois mon nom dans les 5 minutes suivant notre rencontre. Hé bien j’ose avouer que, non seulement cela passait naturellement, mais je trouvais que cela rendait la conversation plus personnelle et plus agréable pour moi !! Depuis ces expériences, je n’hésite plus à faire la même chose, et cela m’aide considérablement à me souvenir des noms.
  • Le moment de faire connaissance proprement dit. A ce moment, il est très important de concentrer votre esprit sur l’autre personne, non sur vous-même, ce que vous voulez dire, ou sur l’impression que vous croyez donner. C’est difficile, évidemment, mais vous courez à la catastrophe si vous pensez à vous au lieu de penser à l’autre personne. Il faut vous intéresser à l’autre, lui poser des questions et écouter sa réponse jusqu’au bout, sans lui couper la parole, même si vous avez quelque chose de passionnant à dire. La qualité de votre écoute est cruciale. Vous saurez que vous écoutez bien si, effectivement, la personne se met à parler, à se livrer.

Essayez de comprendre ce qui préoccupe votre interlocuteur. De quoi a-t-il besoin ? La réponse tourne souvent autour du manque d’attention, de reconnaissance. Pouvez-vous lui apporter cela ? Oui ! En trouvant dans ce qu’il vous dit des motifs de le complimenter, de souligner ses qualités. Si vous y arrivez, la personne se souviendra de vous comme de quelqu’un de sympathique et d’attentionné, et recherchera votre compagnie.

Bien entendu, ce savoir-être ne s’acquiert pas du jour au lendemain. C’est un exercice comme tous les autres : au début, on se trompe, on fait mal. Mais le vrai courage, c’est d’oser essayer alors qu’on sait qu’on va être ridicule au début. C’est avoir l’humilité d’accepter d’être pris en défaut. Mais passé les premières « gamelles » du début, vous vous améliorerez et vous en serez beaucoup plus heureux et en meilleure… santé !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Transformer un accident en chance de grandir

Chère lectrice, cher lecteur,

À mon âge, j’ai compris que la vie était comparable à une personne qui patine sur une fine couche de glace.

Tant que la glace tient, on file et on ne se rend pas forcément compte de la chance qu’on a. Mais un jour la glace cède, et c’est le bain glacé.

Cette glace qui se rompt soudainement sous nos pieds, c’est une inquiétante boule qui apparaît un matin dans notre cou. C’est une échographie qui révèle une maladie grave.

Mais cela peut aussi être :

  • un échec à un examen décisif pour notre avenir ;
  • un licenciement brutal ;
  • le décès d’une personne qui nous était indispensable ;
  • une conversation surprise d’un ami qui révèle tout le mal qu’il pense de vous ;
  • un texto compromettant trouvé sur le téléphone de son conjoint que l’on croyait fidèle ;
  • un accident de la circulation ;
  • une agression ;
  • etc.

Les repères qui donnaient à notre vie un cadre rassurant volent en éclat. Car nous ne savons plus qui nous sommes.

Nous ne savons plus « qui » nous sommes !!

Il y a un instant, vous étiez une personne en bonne santé avec des décennies devant vous ; maintenant, vous êtes malade et devez envisager la possibilité d’un décès.

Ou alors :

  • Vous étiez un employé travailleur, compétent et respecté ; vous êtes maintenant un chômeur, et bientôt chômeur longue durée.
  • Vous étiez un conjoint épanoui et confiant ; vous allez peut-être maintenant divorcer.

Que faire, où courir, à qui s’adresser ??

Il faut revêtir un nouveau costume, celui de votre nouveau personnage, et apprendre à jouer votre nouveau rôle. Mais nous ne savons pas comment nous y prendre. Cela demande un temps d’apprentissage.

Notre passé doit changer lui aussi

Le présent et l’avenir prennent une allure nouvelle, marquée par l’incertitude.

Mais nous devons faire un autre travail sur nous-même, encore plus violent : relire notre passé à la lumière du nouvel événement qui nous est tombé dessus.

C’est un effort psychique énorme. Car dans votre passé aussi, vous n’étiez pas la personne que vous pensiez être.

Vous vous pensiez en bonne santé et vous avez pris toutes sortes de décisions en tenant compte de cela : acheter une maison ou une voiture à crédit ; planifier des vacances ; acheter un nouvel équipement sportif ; vous inscrire à un cours de chinois… Toutes ces décisions qui vous paraissaient bonnes à l’époque se révèlent n’avoir plus de sens.

Vous vous en voulez de ne vous être aperçu de rien, de ne pas avoir anticipé. Vous voyez votre image dans le passé comme celle d’une personne naïve, imprudente, qui s’est « stupidement » réjouie de faire des choses qui allaient se révéler être de très mauvaises décisions…

Bref, vous ne vous reconnaissez plus.

C’est le chaos.

L’impression que nous détestons le plus

Le chaos est ce que l’être humain déteste le plus.

Nous sommes paralysés par l’incertitude. Si nous ne retrouvons pas rapidement des repères, c’est l’anxiété, la dépression et même la maladie.

Car notre corps réagit mal à tout ça. Par exemple, le chômage entraîne une surmortalité de 300 % par rapport au reste de la population, selon une nouvelle étude de l’Inserm. [1]

Sortir du trou et remonter sur ses patins

La souffrance psychique dure jusqu’à avoir déterminé quelle est notre nouvelle position, et quelles sont nos perspectives.

Ce travail se réussit rarement seul. Il faut en parler avec des amis, et éventuellement consulter un professionnel. Grâce à un dialogue respectueux, bienveillant et honnête, le bon psychothérapeute aide à faire le tri dans les angoisses qui nous accablent, pour distinguer les problèmes réels des problèmes imaginaires, et repérer des dangers et les possibilités que nous n’avions pas vues.

Cela peut prendre beaucoup de temps mais c’est une étape indispensable.

Vous êtes comme un promeneur qui s’est perdu. Tant qu’il n’a pas trouvé un point de repère à partir duquel repartir, il est condamné à tourner en rond.

Si le chaos est total, alors tout point d’appui, aussi faible soit-il, constitue un progrès. C’est pourquoi chez les personnes en grande souffrance, toutes les psychothérapies marchent, qu’elles soient basées sur Freud, Jung, Lacan, ou autre.

Même si les patins sont montés à l’envers, mal patiner est préférable à ne pas patiner du tout.

Reprendre la promenade

Le patineur parvient à se sortir de l’eau. Il est tout tremblant, et tout trempé. Il n’a plus du tout envie de continuer sa promenade. Mais au moins il est à nouveau sur ses jambes. Il peut, progressivement, reprendre de l’assurance.

Il peut reprendre sa course, jusqu’au moment où la chute ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Dans un second temps, le patineur pourra même réaliser que cette chute lui a appris quelque chose de très important sur sa vie.

Elle l’a obligé à mieux prendre en compte la réalité ; elle lui a enseigné la prudence ; elle a augmenté son expérience et son courage, car il se sait maintenant capable de sortir des situations difficiles.

Il a aussi une meilleure compréhension des autres patineurs, qui eux aussi sont parfois tombés dans l’eau. Il sait ce que c’est. Il a donc plus d’empathie pour eux, il comprend mieux leurs réactions.

Il est devenu meilleur et plus… humain.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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La physiologie de l’os est un domaine passionnant : d’une part, nous remarquons que c’est un organe rigide. En fait, c’est éminemment vivant, son apparente rigidité est un trompe l’œil. De plus, il est vrai que le squelette est souvent associé à la mort...

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Chère lectrice, cher lecteur,

La société californienne SpaceX a programmé le premier voyage touristique autour de la Lune, en 2023. [1]

Personnellement, je suis contre.

SpaceX est dirigée par Elon Musk, une des stars de la Silicon Valley. Il fait partie de la bande des Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon) et autres Bill Gates (Microsoft). Quand ces gens lancent une mode, le monde entier les regarde et veut faire la même chose.

Or, un seul voyage dans l’espace avec la navette spatiale Falcon 9 utilisée par SpaceX brûle 300 000 litres de kérosène (75 900 gallons). [2]

C’est le petit modèle. Il est tout léger car il n’est pas conçu pour revenir dans l’atmosphère.

On peut supposer que le gros modèle, qui doit emporter une dizaine de passagers autour de la Lune et revenir sur Terre, consommera encore plus que ça !!

Beaucoup de milliardaires sur Terre !!

Soit, me direz-vous, mais tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir un voyage pareil.

Le prix se chiffrera en millions.

C’est vrai. Ce premier vol concerne d’ailleurs un jeune milliardaire japonais, Yusaku Maezawa, fondateur d’un grand site Internet de mode.

Mais il ne faut pas négliger que le nombre de personnes ultra-riches a explosé dans le monde ces dernières décennies.

Quand j’étais jeune, être millionnaire, c’était quelque chose.

Aujourd’hui, on compte presque 40 millions de millionnaires en Chine, en Inde, au Brésil, au Japon, au Mexique, sans parler bien sûr des Etats-Unis ou de la vieille Europe.

Pas moins de 20 000 personnes possèdent une fortune supérieure à 100 millions d’euros dans le monde, soit largement de quoi se payer un voyage autour de la Lune !!

Cela fait un nombre de candidats impressionnants. Si on ne les arrête pas, c’est la catastrophe écologique assurée.

Pas de bonne raison d’aller dans l’espace

Le « tourisme spatial » ne sert à rien.

Bien sûr, quand on a lu « Objectif Lune », on s’imagine comme Tintin et Milou flotter dans une fusée.

On rêve aussi de voir la « planète bleue » de loin, la Lune de près, en se disant que cela doit faire une impression extraordinaire.

En réalité, les navettes spatiales n’ont que de petits hublots très épais à travers lesquels on voit mal.

Les personnes qui veulent vraiment examiner la Terre sous toutes ses coutures peuvent le faire beaucoup mieux sur leur ordinateur, en téléchargeant l’application (gratuite) Google Earth !

Le logiciel gratuit Google Earth permet d’examiner la planète Terre sous toutes ses coutures, bien mieux qu’en allant dans l’espace.

Pour la Lune, un beau livre de photos suffit amplement pour qui a un peu d’imagination. Rappelons que la Lune n’a ni végétation, ni cours d’eau ni monument à visiter. Le paysage y est aussi intéressant que le premier désert de cailloux venu.

Quant aux expériences en apesanteur, c’est drôle pendant 5 minutes, et c’est déjà possible de le faire avec un simple avion classique, sans partir dans l’espace. Des sociétés proposent cela « à prix cassé » paraît-il. [3]

On peut faire de vraies expériences d’apesanteur sans partir dans l’espace, grâce à un simple Airbus équipé pour.

Voilà, je doute que mon message soit entendu par les personnes concernées. Mais mieux vaut jeter une bouteille à la mer que de ne rien faire du tout ! Si ça se trouve, une personne sensée m’entendra, et arrêtera immédiatement cette nouvelle fantaisie pour personnes trop riches qui ne savent plus comment dépenser leur argent.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

PS : l’encre de cette lettre n’était pas encore sèche que Jeff Bezos, PDG d’Amazon, annonce à son tour se lancer dans l’industrie du “tourisme spatial” avec la compagnie “Blue Origin” !!! [4]

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Un truc simple pour manger et vivre sain

Chère lectrice, cher lecteur,

Voici un autre truc très important pour manger et vivre plus sainement.

C’est un truc fondamental, mais dont nous ne sommes en général pas conscients.

Quand vous êtes devant de la nourriture, vous créez inconsciemment des avatars de vous-même dans votre tête. Vous suivez ensuite leurs aventures en imagination. Vous regardez ce qui leur arrive. C’est cela qui vous permet de décider ce que vous allez faire en vrai.

Si vous n’êtes pas conscient de ce mécanisme essentiel qui se passe dans votre cerveau, il vous sera pratiquement impossible de contrôler vos désirs – et d’améliorer votre alimentation et votre mode de vie.

Travaux pratiques

Vous êtes devant un énorme moelleux au chocolat.

En une fraction de seconde, vous créez plusieurs avatars de vous-même dans votre tête, chacun adoptant un comportement différent face au gâteau.

Le premier avatar prend aussitôt une assiette, se sert généreusement. C’est doux, c’est bon, c’est fondant, il est subjugué par des bouffées de plaisir à chaque bouchée. Une fois la première part de gâteau terminée, il garde dans sa bouche un désir encore plus grand de se servir une seconde part. La tentation est irrésistible car il produit de la salive en quantité, son système digestif s’est mis en route, son appétit s’est démultiplié. Votre avatar reprend donc une seconde part et l’engouffre. Il se sert une troisième et peut-être même une quatrième fois. Mais là, son plaisir se transforme en écœurement et en regrets. Il a l’estomac plein, le foie saturé. Il éprouve une profonde tristesse en se voyant dans la glace, barbouillé de sucre et de gras. Il voit ses amas graisseux, ses capitons, sa cellulite, il désespère de l’avenir, il se dit qu’il sera toujours trop gros, trop laid, trop faible…

Votre cerveau étant très puissant, il fait vivre cette aventure à son avatar en une fraction de seconde, et met en route simultanément d’autres avatars :

Le second avatar décide d’emblée de ne pas toucher au moelleux au chocolat, et de penser à autre chose. Il se lève de table et sort faire une promenade pour échapper à la tentation. Il sait qu’il a assez mangé, que la digestion fera son œuvre et qu’il ne pensera bientôt plus à son estomac. Mais prendre cette décision au départ est très dur pour lui. Il se dit qu’on ne vit qu’une fois, que la vie est déjà bien difficile, que s’il faut en plus se priver de tous les petits plaisirs, alors ça ne vaut vraiment pas la peine. De plus, il sait qu’il sera de toute façon poursuivi par l’envie de revenir où se trouvait le moelleux. Pour compenser la frustration d’avoir attendu, il risque de manger encore plus gloutonnement !! Ballotté dans un sens et dans l’autre, ce pauvre avatar souffre lui aussi beaucoup. Son sort n’est peut-être pas si enviable par rapport au premier qui s’est dit, comme Oscar Wilde : « Le seul moyen de se débarrasser d’une tentation, c’est d’y céder ! »

Et ainsi de suite. Vous créez d’autres avatars puis, en un éclair, vous vous décidez à adopter dans la réalité le comportement d’un de vos avatars. Vous devenez alors, pour de vrai, un de ces avatars imaginaires.

L’importance de se construire un idéal

Ce choix, de suivre la ligne d’un de ces avatars, vous le faites habituellement sans y penser, sans même en avoir conscience, dans le flou de vos désirs qui se bousculent.

En prendre conscience fait toute la différence pour choisir la bonne voie.

Construisez-vous, de façon consciente, un avatar qui représente l’idéal que vous aimeriez être.

Puis, faites ce que vous pouvez pour « jouer le rôle », comme le ferait un acteur, de cet idéal.

« Tout Grand Homme est l’acteur de son propre idéal », disait Friedrich Nietzche. C’est une pensée très profonde. Elle tient compte du fait que nul n’est un héros, au départ. Nous partons tous dans la vie avec d’innombrables défauts, faiblesses.

En revanche, à force de « faire semblant » d’être meilleur que nous ne le sommes, nous finissons par ressembler ou même devenir cette personne meilleure que nous-même.

C’est un truc qui marche dans tous les domaines de la vie. Les sportifs, les musiciens, les joueurs d’échec, qui essayent de copier en tout point le plus grand champion dans leur domaine, sont ceux qui ont le plus de chance de devenir des champions à leur tour !

C’est la raison pour laquelle les enfants ont tant besoin d’histoires de héros. Ils les voient dans les livres, ou à la télévision. Mais ensuite, dans la vraie vie, ils essayent de les imiter, et c’est ainsi qu’ils progressent.

« Qu’aurait fait mon héros dans cette situation ? » se demandent-ils. Cela les aide à prendre les bonnes décisions.

L’habit fait le moine

Ainsi nous avons cette capacité incroyable de « faire comme si » nous étions forts, alors que nous sommes faibles, et cela nous rend plus fort !

Cela commence par la façon de s’habiller. « Habillez-vous pour le poste que vous voulez, pas pour celui que vous avez », dit un dicton américain.

Les études ont prouvé que cela marche. [1] C’est pourtant le contraire de notre dicton : « L’habit ne fait pas le moine. »

Des chercheurs de l’Université de Yale aux Etats-Unis ont demandé à 128 étudiants de participer à un jeu de négociation, où ils devaient acheter et vendre des marchandises.

Ceux qui étaient mal habillés (sandales en plastique, short) ont réalisé un profit théorique moyen de 680 000 $, tandis que ceux qui étaient bien habillés (costume cravate bien coupé) ont gagné en moyenne 2,1 millions, soit plus de trois fois plus.

Selon les auteurs de l’étude, les personnes bien habillées ont fait preuve d’une confiance en elles-mêmes beaucoup plus grande, leur donnant une assurance dans la négociation qu’elles ont pu utiliser à leur avantage.

Dans une autre étude, les participants qui étaient bien habillés avaient plus tendance à avoir voir les choses en grand, sur le long terme, comme un bon PDG d’entreprise, alors que ceux qui étaient mal habillés avaient plus de mal à sortir des tâches d’exécution.

Le travail de toute une vie

Donnez-vous bien sûr du temps pour ressembler à votre idéal.

C’est une discipline qui ne s’acquiert que peu à peu. Il faut d’ailleurs souvent commencer par réfléchir car nous ne savons pas vraiment en quoi nous aimerions être « meilleurs ».

Une fois fixé l’objectif, on commence jour après jour à faire un petit pas dans la bonne direction.

C’est le travail de toute une vie.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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L’industrie agro-alimentaire au bord du gouffre

Chère lectrice, cher lecteur,

L’industrie agro-alimentaire va mal.

Le grand public prend conscience qu’on lui vend des cochonneries. Il se rebelle contre Nutella, Kinder, Coca-Cola, Twix et tant d’autres.

Une nouvelle application sur smartphone appelée i-boycott permet désormais de scanner n’importe quel article au supermarché pour connaître le scandale sanitaire qui se cache derrière, s’il y en a un.

Les industriels paniquent. Leur représentant, Richard Girardot de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) a convoqué la presse pour dénoncer le phénomène :

« Il faut lutter contre les attaques caricaturales et incessantes contre l’alimentation qui entrainent la destruction sans fin de la valeur. (…) Les icônes, les marques que l’on a adorées, on les brûle. On est en face d’un marketing de la panique.», a-t-il déclaré, avant d’ajouter :

« Tout est fait pour assurer la qualité et la sécurité alimentaires. A priori, il n’y a plus de morts liés à l’alimentation. » [1]

Ils n’ont toujours rien compris…

« Il n’y a plus de morts liés à l’alimentation ».

Quand j’ai entendu ça, je me suis demandé sur quelle planète il se trouvait.

Manifestement, il ne se doute pas que l’industrie alimentaire trempe dans une des plus grandes catastrophes sanitaires de tous les temps.

La malbouffe est la principale cause de l’épidémie de surpoids et d’obésité, qui est derrière l’augmentation dramatique des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 dans tous les pays du monde. Ces maladies font des millions de morts chaque année.

Le surpoids et l’obésité sont en outre associés à un risque de développer : [2]

  • Le cancer de l’œsophage
  • Le cancer du pancréas
  • Le cancer colorectal
  • Le cancer du sein (après la ménopause)
  • Le cancer de l’endomètre
  • Le cancer du rein
  • Le cancer de la vésicule biliaire
  • Le cancer de l’ovaire
  • Le cancer du foie
  • Le cancer de la prostate au stade avancé
  • Les hémopathies malignes (leucémies et lymphomes)

Le surpoids et l’obésité augmentent enfin le risque de mortalité en cas de cancer, ainsi que celui de développer une récidive ou un autre cancer !!!

Tout ceci est expliqué par le menu sur le site de l’Institut National du Cancer (voir référence 2).

Il n’existe pratiquement pas une maladie (dépression, arthrose, reflux, prostate, impuissance…) où l’on ne conseille pas aux patients de perdre du poids pour améliorer leur état.

Comment ce décalage est-il possible ?

Richard Girardot, le président de l’association nationale des industrie alimentaires (Ania) est l’ancien président de Nestlé-France.

Quand il explique qu’il n’y a « plus de morts liés à l’alimentation« , il parle en fait d’empoisonnement ou de produits contaminés.

Car historiquement, c’était cela le cauchemar pour les industriels de l’agro-industrie.

Les dioxines dans les bouteilles de Perrier. La légionellose. La salmonellose.

On se retrouve avec des cadavres sur les bras et on ne peut pas les cacher aux caméras de télévision. Pendant quelques jours, il faut « gérer la crise », répondre aux journalistes, rassurer les consommateurs…

D’où cette impression d’avoir au fond rempli sa mission si le consommateur ne part pas directement aux urgences après avoir ingurgité une bouteille de soda ou un yaourt.

Il ne voit en revanche aucun problème à vendre par milliers de tonnes des Chocapic, des Cheerios, des Lions (barres de chocolat), du Nesquik, du « chocolat » Galak à grand renfort de matraquage publicitaire ciblant particulièrement les petits enfants.

Et il trouve scandaleux que des citoyens responsables dénoncent certaines pratiques.

L’écrasante responsabilité de l’industrie agro-alimentaire dans le désastre de la malbouffe

L’industrie agro-alimentaire produit et vend de la malbouffe. C’est déjà assez grave.

Mais l’industrie agro-alimentaire, c’est aussi de loin le plus gros annonceur publicitaire ciblant les tout-petits à la télévision, en particulier entre 6h et 8h du matin, à l’heure des dessins animés quand les parents dorment et qu’ils ne surveillent pas.

C’est au plus jeune âge que se prennent les (mauvaises) habitudes alimentaires.

Les tout-petits, c’est bien connu, sont vulnérables aux publicités. Lorsque des spots répétés à l’infini leur promettent le bonheur, le rire, la popularité auprès de leurs amis, la joie en famille, à condition de se gaver de Frosties, Kinder et sucreries en tout genre, ils n’ont aucune barrière de protection mentale pour se défendre.

Je considère pour ma part que ces stratégies commerciales devraient être interdites.

Il n’y a aucun mystère derrière la « fulgurante hausse » du diabète de type 2 chez les jeunes, alors que cette maladie était autrefois réservée aux adultes. [3] On connaît parfaitement les coupables.

Mes conseils à Richard Girardot et aux dirigeants de l’industrie agro-alimentaire

Je me propose pour venir expliquer bénévolement aux dirigeants des multinationales alimentaires en quoi ils jouent un rôle dans l’épidémie de surpoids et d’obésité qui frappe aujourd’hui l’humanité.

C’est dans leur intérêt de se préoccuper de toute urgence de ce problème, car les grandes entreprises agro-alimentaires comme Nestlé, Danone ou Mondelez vont à la catastrophe.

Aujourd’hui elles souffrent du rejet des consommateurs. Ils réalisent que, malgré les couleurs chatoyantes des emballages, les sympathiques dessins du lapin Quickie (sur les boites de Nesquik) ou du dauphin blanc de Galak, ces produits sont faits à partir d’ingrédients bon marché qui n’ont que très peu d’intérêt nutritionnel.

Le coût des ingrédients dans le prix final est d’ailleurs dérisoire. Vous payez essentiellement les faramineuses dépenses de marketing, publicité, emballage et distribution.

Mais demain, c’est un autre danger, infiniment plus grave, qui guette ces entreprises.

Je parlais plus haut de maladies mortelles : maladies cardiovasculaires, diabète, cancer.

Pour l’instant, aucun groupe de malades n’a eu l’idée, apparemment, de mener des actions de groupe (class actions) contre les sociétés qui leur ont vendu la malbouffe qui leur a déréglé l’organisme.

L’industrie du tabac, pourtant, a été mise à genou par cela. Actuellement, c’est Monsanto qui est inquiété par des milliers de personnes qui attaquent le RoundUp. Le tribunal de San Francisco a condamné le 10 août 2018 Monsanto à payer près de 290 millions de dollars à un jardinier américain victime de cancer. [4]

Je ne vois pas comment le même phénomène pourrait ne pas se produire, très bientôt, pour l’industrie agro-alimentaire.

Un jour où l’autre, des gens vont venir leur demander des comptes.

Ils retraceront les campagnes de publicité, les incitations innombrables, infernales par leur répétition, qui les ont poursuivis partout depuis le berceau, depuis en fait même les maternités, pour les pousser à acheter des produits qui ne sont pas bons pour eux, et dont les effets à long terme ne sont pas mentionnés.

C’est pourquoi j’en appelle aux dirigeants de ces entreprises à changer leur stratégie. Diminuer la part des produits ultra-transformés. Augmenter celle des produits bruts, des produits frais, locaux dans leur chiffre d’affaires.

Cela va être douloureux car ce sont les produits ultra-transformés qui ont les plus grosses marges. Il est beaucoup plus cher, compliqué, lent, de produire des aliments frais, de bonne qualité, authentiques.

Mais cela permettra de créer des emplois, rétablir des métiers oubliés, rendre à la population un rapport sain avec la nourriture, qui est à la base de la santé, à la base de la vie !

Cela permettra de soigner les gens, mais aussi de soigner la société, car une société saine ne peut vivre avec une nourriture malsaine.

Cette prise de conscience aura lieu tôt ou tard. Espérons que cela soit pour très bientôt.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Un bon truc contre le grignotage

Chère lectrice, cher lecteur,

Nos yeux sont particulièrement aptes à repérer les petites choses rondes de couleurs vives, en particulier quand elles sont rouges.

C’est l’aspect des fruits mûrs. Il s’agit d’une adaptation biologique qui date de l’époque où nous nous nourrissions de baies et de cueillettes.

Cet instinct est visible déjà chez les tout petits.

Ils vont se jeter sur les petites choses colorées et les fourrer dans leur bouche : petites pièces de Lego, pastilles de plastique, mégots de cigarette… C’est le même « programme » qui se met en route chez eux quand ils découvrent des œufs de Pâques multicolores cachés dans un jardin. Leur excitation est incontrôlable !

La seule vue d’une chose rouge et ronde nous stimule… à tous les niveaux : l’industrie du maquillage exploite cette « faiblesse » chez l’homme depuis la nuit des temps, où l’on s’est aperçu qu’il suffit de colorer les lèvres et ongles en rouge pour attirer l’œil – et le désir.

Dur de résister aux bonbons

Les Fraises Tagada, les Ours Haribo, les M&M’s, les cacahuètes enrobées d’un biscuit orange (paprika) ou vert (wasabi), tiennent leur succès autant de leur apparence que de leur goût addictif.

Et évidemment, cet instinct qui nous était si précieux autrefois pour repérer des baies comestibles dans la nature, joue à fond contre nous aujourd’hui où il suffit de tendre la main au supermarché, à la boutique des pompes-à-essence et devant les distributeurs automatiques de snacks devenus omniprésents.

Prendre conscience de sa faiblesse

Résister à la tentation est une forme de combat.

Pour gagner un combat, il faut bien juger les forces en présence : connaître son adversaire, et se connaître soi-même.

En particulier, il est important de ne pas surestimer vos propres forces.

Dans ce domaine, l’expérience a montré de façon indiscutable que notre volonté ne suffit pas, de très loin, à contrôler l’inconscient qui est en nous.

Le psychologue Jonathan Haidt explique que notre personnalité est divisée en deux parties : une partie consciente, qui réfléchit, et une partie inconsciente qui dirige nos actes automatiques, intuitifs et instinctifs. Il compare les deux à un petit cornac ou cavalier (la partie consciente) chevauchant un énorme éléphant (la partie inconsciente).

Cet éléphant, de plus, est fantaisistetêtu et sauvage. Il n’en fait la plupart du temps qu’à sa tête.

Ainsi quand vous passez dans un rayon de supermarché, vous devez imaginer que vous êtes en réalité perché sur un éléphant qui cherche à attraper avec sa trompe tous les paquets multicolores qui sont à sa portée.

Et vous, le petit cornac, êtes obligé de vous battre pour l’empêcher de céder à ses instincts primitifs.

Mais c’est difficile ! Vous pouvez crier, taper avec vos poings, il n’empêche que, bien souvent, vous constaterez que c’est l’éléphant qui a gagné : un paquet de malbouffe atterrira dans votre caddie. Vous n’étiez pourtant pas d’accord ! Et le contenu du paquet se retrouvera bientôt dans votre estomac, contre votre volonté encore une fois !!

C’est l’éléphant qui aura gagné.

Le début de la sagesse

La sagesse est de prendre conscience de cette profonde inégalité dans le combat. Soyez donc fier de vous-même chaque fois que vous remportez une victoire, même si elle vous paraît toute petite, dans ce combat permanent.

Car ce n’est pas une petite victoire, que de contraindre un si gros éléphant.

Il ne faut pas nier l’existence d’un combat et imaginer qu’il suffit de « suivre notre nature » pour que tout se passe bien. Car notre éléphant était adapté à la vie dans la nature primitive, pas dans les mégalopoles modernes. Aujourd’hui, trop de commerçants ont compris comment fonctionnent nos éléphants et les attirent à eux par tout moyen pour leur faire faire des choses qui les arrangent (nous faire acheter et manger des choses) mais qui ne sont pas forcément bonnes pour nous !

Chaque fois que vous parvenez à faire vos courses sans passer par le rayon des tentations (sucreries, biscuits d’apéritifs, desserts…)

Chaque fois que vous résistez à l’envie d’ouvrir un paquet de malbouffe qui se trouve dans un de vos placards, et que votre éléphant essaye constamment d’aller manger.

Chaque fois que vous réussissez à ne pas terminer un paquet pourtant entamé…

Soyez fier de vous-même. Soyez reconnaissant avec vous-même. Attribuez-vous une récompense, sous forme d’une pause sur votre terrasse avec une tasse de café par exemple.

Souvent, nous faisons l’erreur d’imaginer que nous allons pouvoir d’un coup dompter notre éléphant et le soumettre à tous nos désirs. « Cette année, je ne mange plus de chocolat ». « À partir d’aujourd’hui, je supprime un repas par jour. » Ou encore : “J’arrête le sucre”.

C’est se tromper sur nos forces, et sur la force de notre éléphant. Il ne se laissera pas domestiquer si facilement.

C’est en fait le travail de toute une vie que d’apprendre à le connaître et à l’amadouer, peu à peu. Notre but en nous levant le matin n’est pas de mater l’éléphant. C’est de faire en sorte qu’il soit un tout petit peu plus doux ce soir qu’il ne l’était hier. Et ainsi de suite.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Dans cet article, nous partons du constat que le calcium est de nature métallique. Nos os sont-ils en métal comme Terminator ? Sont-ils des cristaux ? La réponse n’est pas si évidente à formuler. La réponse est oui et non, car l’os est un tout. En effet,...

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…Et cela fait beaucoup de bien d’avoir un psy

 

Chère lectrice, cher lecteur,

Dans ma dernière lettre, qui concernait la ghréline (l’hormone de la faim), j’ai conseillé aux personnes souffrant d’un problème avec la nourriture de se faire aider par un psychologue.

De nombreux lecteurs m’ont écrit pour me demander des noms. A qui s’adresser ? Comment savoir ? Faut-il un psychologue, un psychothérapeute, un psychopraticien, un psychanalyste, un psychiatre, en privé ou à l’hôpital ?

Vous ne pouvez pas le savoir au départ.

Commencez par prendre rendez-vous avec un psychologue ou un psychothérapeute et exposez-lui votre problème. Vous êtes obligé d’y aller un peu au hasard : sur recommandation d’un ami, par les pages jaunes, par un article intéressant trouvé sur Facebook, par une recherche sur Internet…

Prenez rendez-vous, expliquez votre problème, il vous fera un diagnostic de vos besoins et vous orientera vers le spécialiste concerné s’il ne pense pas être lui-même capable de vous aider.

Mais quoiqu’il arrive : acceptez de commencer, au départ, d’y aller à l’aveugle. Vous vous ferez vos propres marques rapidement, et voici comment :

Acceptez au départ de ne pas savoir où vous allez

Vous devez accepter au départ de ne pas savoir où vous allez.

Si vous souffrez intérieurement, vous n’avez besoin que de deux choses pour commencer à guérir :

  • Avoir la volonté réelle de vous en sortir ;
  • Trouver une personne qui vous écoute de façon bienveillante, avec honnêteté et humilité.

Fiez-vous à votre intuition pour savoir si c’est le cas.

Si vous éprouvez un quelconque malaise avec le professionnel qui vous reçoit, essayez-en un autre, jusqu’à ce que vous ayez trouvé quelqu’un avec qui vous vous sentiez en confiance.

« Oui, mais par quel moyen la guérison va-t-elle se produire ? »

Au début de la démarche, l’unique objectif est de pouvoir parler de façon franche, honnête de vos problèmes.

Cela peut paraître modeste. Mais vous ne pouvez deviner si vous allez être aidé par l’approche de Freud, Jung, Rogers, Lacan, Dolto, par des thérapies cognitives et comportementales (TCC), des médicaments, ou autre.

Nul besoin d’avoir lu des livres de psychologie, ni d’échafauder des théories compliquées pour savoir si vous avez un problème d’œdipe ou si vous êtes victime d’un « pervers narcissique », comme c’est la mode actuellement.

Tout cela viendra dans un second temps.

Au début, il faut mettre de l’ordre dans votre tête, et dans votre cœur. Pour cela il faut parler en vérité de ce qui vous arrive, de ce qui vous fait souffrir.

Pourquoi parler de soi permet de guérir ?

En parlant de vos problèmes à une personne qui vous écoute avec bienveillance et humilité, vous parvenez mieux à faire le tri entre le réel et l’imaginaire. Savoir si vos peurs ou votre colère sont justifiées ou non, si vos désirs sont réalistes ou pas. Etc.

En théorie, vous pourriez faire ce travail d’investigation seul dans votre chambre, en réfléchissant. C’est un travail de détective. On réunit des pièces, pour tirer des conclusions objectives.

Mais l’expérience montre que nous ne sommes pas très bons pour cela. Quand nous sommes seuls, nous nous perdons dans nos pensées. Nous avons besoin d’un interlocuteur pour nous canaliser. Il nous empêche de nous distraire, et de tourner en rond trop longtemps.

Par son écoute, il nous aide à clarifier nos pensées.

Lorsque nous disons des choses qui paraissent sensées, cohérentes, la personne manifeste son approbation. Elle le fait par des petits mots, des postures, qui nous encouragent à continuer dans cette voie. Lorsque nos propos dérivent, deviennent contradictoires, l’autre fronce les sourcils. Il perd le fil de ce que vous expliquez. Cela vous incite à revenir en arrière, clarifier, éventuellement nuancer ou corriger ce que vous avez dit.

Et ainsi vous progressez ensemble vers la vérité.

La personne qui nous écoute joue un rôle essentiel pour valider nos propos. Car l’être humain a la tête remplie de faux raisonnements, des fausses justifications sur son histoire et sa personnalité. Souvent, nos bonnes intentions cachent des motivations moins avouables. Nous n’accédons à une bonne connaissance de nous-même qu’après avoir intensément réfléchi et travaillé sur qui nous sommes vraiment. Et la meilleure façon de le faire est d’en parler avec une personne qui se met à notre disposition pour cela, notre psychologue.

Vous pourriez aussi en théorie faire ce travail avec un ami ou un proche qui vous aime et veut vous aider. Mais c’est plus difficile car « on ne peut pas être juge et partie ». La personne qui a une histoire, des conflits, des sentiments pour vous, est moins objective. Vous ne pouvez pas lui parler aussi librement, donc de façon aussi transparente, car elle risque d’être parfois concernée par ce que vous dites, de se vexer, d’être blessée. Le professionnel, lui, a l’avantage d’être extérieur à vos problèmes, ce qui ne l’empêche pas d’éprouver de l’empathie.

Comme un juge bienveillant, il nous écoute, pose des questions pour nous aider à avancer. Il valide, ou non, nos jugements sur notre propre situation. Il nous permet ainsi d’accéder à une vision plus juste de nous-même.

La vérité soigne

Ce dialogue permet de progresser vers la vérité, et c’est cela qui soigne.

Voici comment :

Peu à peu, les idées chaotiques, angoissantes, contradictoires, qui tournaient dans votre tête, se mettent en ordre.

On laisse de côté les détails qu’on a racontés et qui, finalement, n’ont pas d’importance. Réciproquement, on découvre que certains événements qui nous avaient paru anodins étaient importants, et doivent être pris en compte pour exliquer notre situation actuelle, nos difficultés.

Progressivement, l’image que nous faisons de notre vie et de nous-même devient plus précise, plus juste, plus vraie.

Au bout du compte, le travail avec le psychologue ne consiste qu’en une seule chose : trouver la vérité sur votre vie, se connaître soi-même de façon authentique.

C’est, selon le philosophe grec Platon, le plus ancien précepte écrit sur le temple d’Apollon à Delphes : « Connais-toi toi-même ». Et une autre parole de sagesse dit : « La vérité vous rendra libre ».

Pourquoi le fait de se connaître soi-même est si important

Pourquoi le fait de se connaître soi-même en vérité est-il si important ? Pourquoi la vérité nous rend-elle libre ?

C’est parce que connaître la vérité sur votre vie libère votre esprit des mille questions, angoisses, qui l’occupaient, le parasitaient, l’omnubilaient. Votre capacité de réflexion, votre intelligence, ne sont plus neutralisées par des pensées envahissantes et stériles, ces éternels points d’interrogation qui vous tiraient en arrière, ces rancœurs et regrets qui vous perturbaient la journée et vous réveillaient la nuit.

Même si votre vie a été particulièrement tragique, douloureuse, marquée par des fautes graves et des injustices de tous ordres, le fait d’avoir une vision claire et juste de ce qui vous est arrivé fait que vous n’avez plus besoin de penser constamment à votre passé. Vous savez à quoi vous en tenir, au moins sur les points essentiels.

Vous éprouvez alors une libération qui est extrêmement concrète.

Une libération extrêmement concrète, avec des conséquences visibles

Cette libération intérieure a des conséquences très concrètes, qui se reflètent visiblement sur votre apparence physique.

A chaque petite chose qui se débloque dans votre cœur, vous poussez un soupir de soulagement, signe que votre diaphragme, enfin, se relâche.

Votre poitrine se gonfle à nouveau car vous respirez profondément.

Alors que vous aviez le cou enfoncé dans vos épaules, le front plissé, la mâchoire serrée, que vous marchiez courbé, en faisant le dos rond dans une posture de défense, vous vous relaxez.

Vos épaules se détendent, votre dos se remet naturellement droit.

Votre tête se relève, votre bouche s’entrouvre et sourit plus facilement.

Vos yeux, qui regardaient à terre, devant vous, se mettent à contempler les choses plus loin autour de vous : votre horizon s’élargit, et vous recommencez à voir le monde qui vous entoure comme un foisonnement de possibilités, d’occasions d’agir, plutôt qu’un ensemble de menaces liguées pour vous faire du mal.

Concrètement, votre intelligence désormais libérée peut s’attacher à des sujets utiles, productifs, féconds. Vous vous concentrez mieux sur vos tâches, vous gagnez en efficacité.

Cet apaisement profond vous permet de mieux dormir. Grâce à un sommeil plus paisible, vous êtes mieux reposé, vous vous levez à temps pour prendre un bon petit-déjeuner. Dès le matin, vous avez l’énergie de ranger votre chambre, et donc retrouver vos affaires, pour être prêt à temps, sans stress. Vous êtes mieux habillé, coiffé, rasé (pour les hommes).

La journée, vous êtes plus alerte, plus positif et réactif, car vous n’êtes plus accablé par le manque de sommeil.

Cette énergie retrouvée vous donne la possibilité de devenir  plus attentif et donc apprécié, car vous êtes plus présent aux autres et plus à l’écoute quand on vous parle.

Les malheurs ne s’arrêtent jamais totalement

Bien entendu, les malheurs ne s’arrêtent pas d’un coup. Ils ne s’arrêtent jamais complètement ! La vie a toujours une composante plus ou moins importante de souffrance.

Mais au moins êtes-vous soulagé d’une partie du fardeau que vous portiez. Vous avez moins de souffrances inutiles. Votre vie devient plus supportable et peut même atteindre le point où vous trouvez que les souffrances que vous endurez valent largement la peine d’être supportées, vu le bonheur que vous connaissez par ailleurs.

Tout cela peut se produire simplement parce qu’une personne se sera rendue disponible pour vous écouter, parler avec vous de vos problèmes, faire le tri, et vous aider à avoir une vision juste de votre vie.

Bien écouter

L’important, donc, n’est absolument pas au départ de trouver un « grand » psychologue versé dans les théories de Freud ou autre.

L’important est de trouver une personne qui soit réellement disposée à vous écouter, tout simplement.

Une personne qui ne vous interrompt pas toutes les cinq minutes pour changer de sujet, ou ramener la conversation à elle, ou parler de choses qui n’ont rien à voir, ou taper sur son smartphone… Une personne qui ne s’endort pas alors que vous parliez de choses importantes (ça s’est déjà vu !). Une personne qui ne se moque pas de vous quand vous vous mettez à pleurer. Une personne attentive, qui se souvient de ce que vous avez dit, pour vous signaler les contradictions quand elles arrivent, et vous confirmer les moments où vous dites des choses importantes et vraies.

Et pour tout cela, faites-vous confiance. Vous vous apercevrez instinctivement si la personne en face de vous écoute bien ou non.

C’est simple : si elle sait bien écouter, vous aurez envie de lui parler, et de lui révéler vos secrets y compris s’ils sont honteux ou pénibles.

Honnêteté indispensable

L’autre critère essentiel est que la personne soit bienveillante et honnête.

Qu’elle ne se serve pas de ce que vous avez dit pour vous manipuler, vous exploiter, mais uniquement pour vous aider.

Vous vous en rendez compte très facilement aussi car les conversations que vous aurez vous soulageront. Ce soulagement sera immédiat et évident pour vous. Vous passerez bien sûr par des moments difficiles, bouleversants, quand des choses importantes seront dites.

Mais vous ne devrez jamais vous sentir mal-à-l’aise, avoir l’impression que votre psychologue raconte n’importe quoi, trahit vos secrets, ni faire confiance à des théories fumeuses que vous ne comprenez pas, des conseils que vous n’arrivez pas à suivre, ou qui vous semblent mauvais.

Le psy est là pour vous faire gagner en autonomie, pour vous faire prendre les bonnes décisions. Si vous avez l’impression au contraire de perdre vos repères, d’être de plus en plus embrouillé, il y a un problème.

Si vous êtes gêné par son comportement, arrêtez tout de suite et essayez-en un autre, puis un autre, jusqu’à trouver la bonne personne.

Voilà, je pense avoir à peu près dit tout ce que je sais du sujet. J’espère avoir répondu à certaines de vos questions, et vous avoir aidé, peut-être, à réfléchir aux moyens de sauter le pas, si vous avez l’impression d’en avoir besoin.

Mais j’encourage aussi mes fidèles lecteurs à partager leur expérience du sujet en laissant un commentaire ci-dessous. L’union fait la force. Cela rendra service aux autres lecteurs fidèles de Santé Nature Innovation et, évidemment, cela peut changer des vies.

En vous remerciant d’avance,

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Pourquoi les produits allégés font grossir

Chère lectrice, cher lecteur,

Une étude de l’Université de Stanford [1] a montré que les gens ont plus d’appétit quand on leur fait croire qu’un plat est allégé, même si ce n’est pas vrai !!

Vous êtes moins rassasié. Vous avez plus envie de vous resservir. Cela explique pourquoi l’industrie agro-alimentaire fait tant d’efforts pour pousser les produits allégés, à la télévision comme dans les rayons des supermarchés.

Non seulement ils sont moins chers à fabriquer (les portions sont plus petites, les ingrédients structurants sont remplacés par des émulsions aqueuses, les produits gras, qui sont chers, sont remplacés par du sucre et de la farine) ; mais vous en mangez plus, car vous avez toujours faim.

Cela fait les affaires de Taillefine, Sveltesse et autres Weightwatchers.

Mais peu leur importe que vous, de votre côté, n’arriviez pas à maigrir. Ce n’est pas leur problème !

L’étude de Stanford (Californie) qui a révélé le pot-aux-roses

C’est donc une étude de l’Université de Stanford, Californie, qui a révélé ce mécanisme très profond de notre psychologie, et dont nous ne pouvons pas nous douter.

Il s’agit d’une sorte de « piège », que les commerçants ont su habilement exploiter.

Les chercheurs ont donné des milkshakes à 46 personnes. Ces milkshakes contenaient chacun 380 calories.

  • À la moitié des gens, ils ont dit qu’il s’agissait d’un milkshake ultra-gras et sucré, de 620 calories.
  • À l’autre moitié, ils ont dit qu’il s’agissait d’un milkshake « spécial santé allégé » de 140 calories seulement.

Résultat : le groupe qui pensait prendre un milkshake allégé s’est aussitôt remis à avoir faim, et en a voulu un autre, tandis que les membres de l’autre groupe étaient écœurés et ont perdu l’appétit pour plusieurs heures !!

C’était pourtant le même milkshake !

Pas uniquement psychologique

L’effet n’était pas uniquement psychologique.

Les chercheurs ont pu mesurer le taux de ghréline, l’hormone de l’appétit, par des prises de sang chez tous les participants.

La ghréline est l’hormone qui stimule l’appétit. Elle agit sur l’hypothalamus, un des principaux centres de contrôle du cerveau.

Les personnes qui avaient cru recevoir un milkshake allégé ont vu leur taux de ghréline se maintenir, comme si elles n’avaient pas mangé. Elles ont continué à avoir faim.

Les autres, qui pensaient avoir mangé un milkshake hypercalorique, ont vu leur taux de ghréline s’effondrer. Cela leur avait coupé l’appétit !

Importance de la ghréline, hormone de l’appétit

Plus vous avez de ghréline dans le sang, plus vous avez envie de manger.

Les personnes obèses, qui ont toujours faim, ont souvent un problème de ghréline : elles en produisent trop, ou y sont trop sensibles.

Les personnes qui les entourent ne peuvent pas comprendre. La satiété leur vient naturellement.

Quand vous avez toujours faim, les autres vous disent : « Fais un effort ! » (dans leur esprit, cela veut en fait dire : « Fais comme nous »). Mais ils ne se rendent pas compte que, pour vous, les efforts sont plus grands car vous avez cette stimulation intérieure que vous ne pouvez pas contrôler.

Diminuer sa production ou sa sensibilité à la ghréline

Pour diminuer votre production et votre sensibilité à la ghréline, il faut :

  • Améliorer votre sommeil : le manque de sommeil est scientifiquement lié à une hausse de l’appétit et de l’obésité, notamment du fait de la hausse du taux de ghréline ; [2]
  • Augmenter votre masse musculaire : le simple fait d’avoir plus de muscle réduira votre appétit en diminuant votre taux de ghréline, même si vous avez toujours autant de graisse ; [3]
  • Manger plus de protéines : un bon petit-déjeuner protéiné réduit le taux de ghréline et aide à maintenir le poids après un régime amincissant. [4]

À noter que vous avez plus de risque d’un problème de sensibilité à la ghréline si vous avez connu dans votre vie des périodes d’anorexie et/ou d’obésité, et des fluctuations de poids.

Soyez indulgent – et patient – avec vous-même car ces problèmes sont d’authentiques traumatismes.

Retrouver un appétit normal est un vrai défi, nécessitant probablement le soutien d’un professionnel (psychologue). Il vous aidera à comprendre ce qui s’est passé, dénouer les causes, souvent profondes et inconscientes du problème.

Ce n’est qu’une fois qu’on a compris ces causes que l’on peut s’en libérer, sortir du mécanisme qui nous conduit à agir, contre notre gré, pour nous faire du mal.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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Le premier réflexe de la plupart des médecins, parents et malades, est de vouloir « faire tomber la fièvre » dès que celle-ci dépasse 38,5°C.

C’est une énorme bêtise dans le cas des infections virales (la grande majorité des cas !), et vous allez comprendre tout de suite pourquoi.

Les virus pénètrent dans le corps par la bouche ou par le nez, le plus souvent. Ils entrent dans une cellule et se reproduisent à l’intérieur jusqu’à ce que la cellule soit pleine comme un œuf, remplie de millions de virus.

Si vous regardez à ce moment-là la cellule au microscope électronique, vous avez l’impression qu’elle est remplie d’alvéoles d’abeilles : ce sont les virus, qui sont aussi serrés que des alvéoles dans un rayon de miel ! Entièrement colonisée, la cellule meurt, éclate, et tous les virus sortent et se dispersent. Chacun entre dans une cellule saine, et le cycle recommence.

La propagation du virus est donc très rapide. Des millions ou des milliards de cellules peuvent être touchés en quelques heures. Elles sont si nombreuses à mourir que vous ne tardez pas à souffrir de lésions dans les organes. Vous avez mal aux articulations, à la tête, aux muscles, au ventre, aux oreilles, ou ailleurs selon les cas.

Heureusement, notre corps ne reste pas sans réagir face à une invasion de virus.

Dès qu’un virus pénètre dans une cellule, celle-ci lâche des substances qui font gonfler les vaisseaux sanguins à proximité. Le sang ralentit, s’accumule à l’endroit de l’infection, ce qui permet aux globules blancs qui sont dans le sang de traverser la paroi des vaisseaux sanguins et de rejoindre la cellule infectée.

Les globules blancs, aussi appelés leucocytes, sont en effet attirés par les substances émises par la cellule.

De votre côté, vous constatez une inflammation : parce que le sang s’accumule à l’endroit de l’infection, cela devient rouge, chaud, et douloureux. Mais c’est bon signe.

Cela veut dire qu’une « inflammation » est en train de se produire. C’est un mécanisme qui ordonne au corps de se défendre. La cellule infectée se retrouve entourée de millions de globules blancs. Ils sont si nombreux qu’ils bloquent l’oxygénation. Ne pouvant plus respirer, la cellule se met à fermenter et à produire du dioxyde de carbone et des acides lactiques. Cela crée une acidité dans la cellule qui bloque la reproduction des virus. De plus, la fermentation produit beaucoup de chaleur, ce qui tue les virus.

Bien entendu, la cellule meurt aussi. Mais la propagation du virus est stoppée, ce qui est le plus important. Quand la cellule meurt, les globules blancs meurent aussi et lâchent des substances qui augmentent la température du corps. Cela provoque de la température et de la fièvre. Cette température plus élevée du corps tue les autres virus présents ailleurs dans le corps.

La stratégie de réaction du corps est donc double : faire monter la température locale, au niveau de la cellule malade, et faire monter la température générale du corps, qui est la fièvre. Ces deux réactions contribuent à stopper l’infection virale.

L’inflammation et la fièvre sont bonnes pour vous


L’inflammation, lorsqu’elle est passagère, et la fièvre, lorsqu’elle ne dépasse pas 40°C, sont des réactions très efficaces de l’organisme pour se protéger des virus. En fait, ce sont même des réactions indispensables : si notre corps ne génère pas d’inflammation, les virus nous tuent sans la moindre résistance.

Les hommes l’ont toujours su : autrefois, quand un malade avait une infection, on le mettait sous des édredons, on lui faisait boire beaucoup de tisane pour le faire transpirer et augmenter sa température.

Un virus aussi dangereux que celui de la poliomyélite, qui provoque des handicaps à vie, voit sa vitesse de reproduction diminuer de 99 % lorsque la température passe de 38,5°C à 39°C ! [1]

Il faut savoir qu’avant les années 60, tout le monde attrapait à un moment ou à un autre le virus de la poliomyélite. 90 à 95 % des personnes ne s’en apercevaient même pas, car le virus était éliminé par leurs défenses naturelles avant même d’avoir provoqué des symptômes de maladie. Une minorité tombait malade, mais la plupart faisaient alors une poussée de fièvre qui détruisait le virus selon le mécanisme décrit ci-dessus.

Toutefois, si par malheur quelqu’un leur donnait à ce moment-là un cachet d’aspirine pour « faire baisser la fièvre », c’était la catastrophe : le virus attaquait la moelle épinière, provoquant la paralysie des jambes.

C’est pourquoi donner un simple cachet d’aspirine ou de doliprane à une personne infectée par un virus peut avoir des conséquences désastreuses : en faisant baisser l’inflammation et la température, un énorme « coup de fouet » est donné au virus. Votre organisme est dépouillé de ses protections naturelles, et n’a plus aucun moyen d’empêcher la prolifération du virus et la maladie.

Une expérience célèbre

Mais là où les médecins n’ont vraiment aucune excuse pour continuer à faire l’erreur de « lutter contre la fièvre », c’est que le phénomène a été compris et expliqué scientifiquement dès les années 60, autrement dit il y a un demi-siècle.

Et les médecins français ont encore moins d’excuses que les autres car c’est en France que le Pr André Lwoff, prix Nobel de Médecine en 1965, a fait un important travail d’information pour expliquer à la profession comment la fièvre agit contre les virus.

Il faut noter que les instructions officielles de l’Agence française du médicament (ANSM) recommandent toujours, actuellement, de faire baisser la fièvre dès 38,5°C chez les enfants avec des médicaments. Cela alors que l’agence reconnaît elle-même que la fièvre n’est pas dangereuse (en dessous de 41°C) et que le traitement n’a pour but que d’améliorer le confort, et qu’« il a été identifié récemment des effets indésirables, rares mais particulièrement graves, lors de l’utilisation de certains médicaments pour lutter contre la fièvre » ! [3]

Si le message n’est toujours pas passé aujourd’hui, quand le sera-t-il ??

Lorsqu’on prend des lapins sains et qu’on les met dans une atmosphère à 20°C, leur température est de 39°C. Lorsqu’on les met dans une atmosphère à 36°C, leur température est de 40°C. Si on leur inocule à ce moment-là le virus de la myxomatose, 63 % meurent dans le groupe basse température, contre seulement 30 % dans le groupe haute température.

En injectant aux lapins malades un produit empêchant la fièvre (comme l’aspirine ou le paracétamol), on multiplie par deux le nombre de décès. C’est connu depuis cinquante ans ! [2]

Et comme on l’a vu plus haut avec l’exemple de la polio, une très légère différence de température (0,5°C) peut entraîner une énorme diminution de la vitesse de reproduction des virus. La différence entre la santé et la maladie, et dans certains cas, entre la vie et la mort !

Supprimer la fièvre peut augmenter la vitesse de réplication des virus au point de submerger le système immunitaire.

Provoquer la fièvre pour guérir

Alors que la médecine officielle continue parfois de recommander de prendre des bains tièdes pour « faire baisser la fièvre », en plus des médicaments, le mieux est en réalité de faire le contraire, c’est-à-dire provoquer la fièvre pour accélérer la guérison.

Voici un protocole de « fièvre-thérapie ». Ne l’utilisez pas si vous avez déjà de la fièvre, si vous êtes enceinte ou si vous avez d’autres contre-indications à la chaleur.

Préparation : la fièvre-thérapie semble consister à prendre un bain chaud, mais elle va en fait bien plus loin. Pour être efficace, il faut suivre les instructions. Ayez à portée de la main un thermomètre, un vêtement absorbant, par exemple un gros peignoir de bain si vous en avez un, ou un survêtement. Choisissez un moment où vous avez plusieurs heures de calme devant vous. Buvez deux verres d’eau pure et prévoyez encore de l’eau à boire pendant et après le traitement. Faites-vous couler un grand bain d’eau chaude.
Etape n°1 : Entrez dans le bain puis ajoutez de l’eau chaude jusqu’à ce qu’il soit aussi chaud que vous puissiez le supporter. Faites donc très attention si vous le faites pour quelqu’un d’autre, surtout un enfant. Pour plus de précaution, vous pouvez prendre le bain avec lui.
Etape n°2 : Prenez votre température pendant que vous êtes au bain, sous votre aisselle. Dès que votre température atteint 38,5°C, comptez 20 minutes. Normalement, vous aurez commencé à suer fortement avant d’atteindre cette température. Buvez de l’eau pure, mais elle ne doit pas être froide.
Etape n°3 : Sortez du bain après 20 minutes. Attention en sortant car on se sent souvent faible à ce moment-là. Séchez-vous rapidement, couvrez votre tête avec une serviette et mettez votre peignoir de bain.
Etape n°4 : Mettez-vous vite dans un lit avant de vous être refroidi. Vous devriez alors avoir trop chaud et transpirer en abondance. C’est exactement le but recherché. Restez couvert jusqu’à l’étape 5. Dormez si vous le pouvez, c’est ce qu’il y a de mieux à faire.
Etape n°5 : après 45 minutes à deux heures, vous serez revenu naturellement à votre température normale. Avant de commencer à avoir froid, débarrassez-vous de votre peignoir humide. Veillez bien à ne pas vous refroidir. Ce n’est que maintenant que vous avez fini le traitement.

Vous pouvez recommencer le cycle plusieurs fois, et ce pour pratiquement toutes les infections. Toutefois, cette thérapie est surtout efficace au début de la maladie. C’est aussi à ce moment qu’il est le plus facile de se mettre à transpirer fortement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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La protéine qui maintient jeune

Chère lectrice, cher lecteur,

Le collagène est une très précieuse protéine. Elle donne résistance et élasticité à la peau, aux os, aux muscles, aux cartilages et aux ligaments.

Elle est aujourd’hui l’objet d’un marketing intense : crèmes de beauté, boissons, poudres, compléments alimentaires. Evidemment ! Chacun aimerait être à nouveau bourré de collagène comme les enfants avec leurs joues douces, leur peau de pêche et leurs articulations souples.

Ce n’est malheureusement pas ce qui se passe pour nous. Notre production de collagène décroit avec l’âge. De plus, les protéines de collagène présentes dans notre corps se dégradent sous l’effet des rayons solaires, de la pollution, des radicaux libres et de la malbouffe.

Le collagène, en particulier, est vulnérable à l’excès de sucre. Il s’abîme aussi beaucoup sous l’effet des AGE (Advanced-glycation-Endproducts). Les AGE sont des molécules toxiques contenues dans le « grillé » des viandes et des fritures, que nous consommons trop.

A cause du non-renouvellement du collagène, les personnes âgées subissent une sorte de délabrement général de l’organisme. Cela pose problème à tous les niveaux : ostéoporose, arthrose, vieillissement des tissus (rides).

Augmenter votre consommation de collagène résoudra-t-il ces problèmes ?

Voici ce que disent les études scientifiques :

Effet du collagène sur les douleurs articulaires

Le collagène est un composant essentiel des tendons, ligaments et cartilages. Une étude de 2009 [1] a montré une baisse de 40 % des symptômes d’arthrose chez des personnes ayant pris un complément alimentaire de collagène de type II [2], extrait de cou de poulet.

Une étude plus ancienne, datant de 1993 [3], avec le même complément de collagène, a montré une réduction des symptômes chez les personnes souffrant de formes graves d’arthrose. Fait remarquable, 4 des 60 participants à l’étude ont connu une rémission totale. Le complément alimentaire de collagène utilisé n’était pas dénaturé, autrement dit les acides aminés n’étaient pas cassés, n’ayant pas été exposés à de fortes températures.

Effet du collagène sur les os

Une étude de 2018 de très bonne qualité (randomisée, en double-aveugle, sur 131 femmes ménopausées) a montré qu’un complément alimentaire de 5 g de collagène par jour, augmentait de façon significative la densité osseuses dans les vertèbres et le col du fémur. [9]

Effet du collagène sur la peau et les rides

Une des fonctions les plus connues (et les plus recherchées) du collagène concerne la peau et les rides.

Une étude publiée en 2014 sur des femmes de 35 à 55 ans a montré une augmentation de l’élasticité de la peau en 4 semaines, sous l’effet d’un complément d’hydrolysat de collagène. [4]

Le même fabricant a fait une autre étude en 2014 qui a montré une diminution des rides en huit semaines. [5]

Le collagène contre la cellulite

La cellulite apparaît lorsque la couche de graisse sous la peau pousse contre le tissu conjonctif, créant une apparence irrégulière, en « peau d’orange ».

C’est un phénomène qui préoccupe beaucoup mais 80 à 90 % des femmes ont de la cellulite : c’est donc normal, ce n’est pas une maladie, ni même un défaut.

Une étude de 2015 sur 105 femmes de 24 à 50 ans a montré que, en six mois de suppléments de collagène, la texture de la peau s’est fortement améliorée. [6]

Le collagène aide aussi brûler des graisses et fabriquer des muscles, grâce à sa forte concentration en glycine. La glycine est un acide aminé constitutif de la créatine, carburant des muscles pendant l’effort. Dans une étude de 2015 sur 53 hommes âgés atteints de sarcopénie (fonte musculaire liée à l’âge), ceux qui avaient pris du collagène ont connu une augmentation de leur masse musculaire, et une fonte de leur graisse, par rapport au groupe placebo. [7]

Effet du collagène sur le système digestif

Une étude de 2003 a montré que les personnes qui souffraient du syndrome du côlon irritable avaient de faibles taux de collagène. Il est possible que des apports de collagène aident à bâtir les tissus qui garnissent le tube digestif et permettent une meilleure santé des intestins. [8]

Comment augmenter vos apports de collagène dans votre alimentation

Le collagène est présent dans les plats traditionnels, aujourd’hui démodés voire oubliés, que sont les bouillons de poule ou de poisson (avec les arêtes), les os à moelle, les œufs en gelée, tête de veau, pieds paquets.

Les jeunes générations les délaissent parce qu’ils sont gluants. La gelée les repousse.

Mais nos grands-parents en étaient friands. Ils connaissaient les vertus fortifiantes de ces aliments. Jamais ma mère n’aurait laissé partir une carcasse de poulet à la poubelle, sans en avoir fait une soupe !!

Les anciens avaient remarqué, expérimentalement, que toutes ces préparations où l’ont fait mijoter des os donnaient la santé. Le bouillon bien sûr, était l’aliment sacré des malades, des convalescents. Les autres plats fortifiants cités précédemment étaient les aliments des travailleurs, des bons vivants aux joues rouges et à la forte poigne.

Si vous n’avez pas l’occasion de faire des bouillons avec vos os, vous pouvez acheter de la gélatine en poudre. Nos voisins anglais s’en servent pour des desserts (le Jell-O).

Le collagène enfin est un des compléments alimentaires les plus populaires actuellement. La plupart des marques vendent des peptides de collagène hydrolysés, ou hydrolysat de collagène, ce qui signifie que les acides aminés ont été séparés pour être plus facilement digérés et absorbés.

N’en attendez évidemment pas des miracles. Les études montrent que les compléments marchent pour les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies comme l’arthrose. Les personnes en bonne santé qui mangent sainement ne constateront pas de différence.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Dur parfois de protéger l’environnement

Chère lectrice, cher lecteur,

Quand on cherche à manger sain et vivre bio, c’est pour respecter notre corps et la nature. L’un ne va pas sans l’autre.

D’où mon message d’aujourd’hui qui sera écologique. Dans ce domaine, il peut nous arriver de faire de mauvais choix sans le savoir. Voici quelques points utiles à connaître, pour mettre nos connaissances à jour :

Méfiance avec le lait d’amande

Certaines personnes se tournent vers le lait d’amande, pensant limiter leur impact écologique.

12 % du lait vendu en supermarché est désormais issu de « laits végétaux » que l’on suppose meilleurs pour l’environnement.

Les vaches, c’est bien connu, produisent du méthane. Elles broutent de l’herbe, du tourteau de soja (souvent transgénique), elles polluent les cours d’eau par leurs déjections…

C’est vrai.

Mais pour produire un seul litre de lait d’amande, il faut 6098 litres d’eau !! [1]

L’impact sur les nappes phréatiques est colossal. Il faut savoir que 80 % de la production d’amandes vient de Californie, qui est frappée par la sécheresse depuis dix ans. Face à la hausse de la demande liée à la mode du lait d’amande, les agriculteurs déracinent les traditionnels orangers et transforment des zones immenses en monocultures d’amandiers, nécessitant d’accroître encore les tensions sur les systèmes d’irrigation.

Le lait de vache produit plus d’émission de dioxyde de carbone que le lait d’amande. Selon les experts de l’Université de Californie, « choisir entre le lait d’amande et le lait de vache revient à choisir entre les problèmes d’eau et le réchauffement climatique ». [2]

C’est donc une alternative intéressante pour les personnes allergiques au lait de vache, mais ce n’est pas un produit spécialement bio.

Le point sur la crise du cabillaud

Dans les années 1980 s’est produit une catastrophe écologique dans les eaux de Terre-Neuve, parmi les plus poissonneuses du monde : l’effondrement de la population de cabillaud.

Les chalutiers ont été équipés de filets permettant d’attraper les gros cabillauds mâles nageant dans les grandes profondeurs, qui étaient jusque-là épargnés.

Pendant plusieurs années, les pêcheurs se sont réjouis de ces belles prises. Mais soudain, patatras : les cabillauds ont pratiquement disparu.

C’est que, chez les cabillauds, la fertilité augmente avec le temps. Les vieux mâles étaient ceux qui assuraient la plus grande partie de la fécondation. Une fois disparus, s’est produit un effondrement de toute la population de cabillauds, qui a ruiné l’économie de la région et privé le monde entier d’une source de poisson qui avait été jusque-là abondante, bon marché, et de très bonne qualité.

La pêche au cabillaud fut interdite par les Autorités. Le traumatisme fut tel que notre génération a cru ne plus jamais pouvoir manger de cabillaud.

En réalité, les stocks de cabillaud ont été mieux gérés dans d’autres zones. Actuellement, 91 % du cabillaud pêché en Norvège bénéficie du label MSC (Marine Stewardship Council), ce qui veut dire qu’il est issu de la pêche durable. [3]

Concernant le cabillaud de Terre-Neuve, les stocks ont beaucoup augmenté ces dernières années. Un intense débat a lieu actuellement entre les différents groupes de protection de l’environnement dans la mesure où existe une concurrence entre les cabillauds et les phoques.

Les phoques gris (grey seals) seraient responsables de 50 % de la mortalité des gros cabillauds, ce qui représenterait un « facteur majeur limitant la reconstitution des stocks de cabillauds », selon l’Agence environnementale canadienne. [4] Le problème serait le même sur les côtes écossaises, où les phoques (protégés) mangeraient 40 % du stock de cabillaud, empêchant la reconstitution de la population. [5] Les défenseurs des phoques contestent bien sûr ce diagnostic : aucune preuve n’existe qu’éliminer une partie des phoques ne permettrait d’augmenter la quantité de poissons. [6]

Mettez du film plastique sur vos restes de nourriture

Une campagne contre le film plastique alimentaire a convaincu de nombreuses personnes qu’il était mauvais pour l’environnement et libérait des perturbateurs endocriniens dans la nourriture.

Il est vrai, évidemment, que nous consommons trop de plastique.

Cependant, la priorité aujourd’hui est de lutter contre le gâchis de nourriture.

Le film plastique permet de limiter le gaspillage. C’est autant de polluants économisés à chaque fois en termes de trajet en voiture pour le supermarché, production de nourriture, emballages. Réfléchissez avant d’utiliser du film plastique, mais l’exclure systématiquement n’est probablement pas une bonne idée.

Attention au tofu d’Amérique du sud

La culture de soja en Amérique du Sud est un facteur majeur de déforestation et un désastre pour la biodiversité.

Le tofu qui provient de cette zone a une empreinte carbone deux fois plus élevée que le poulet ! [7]

Parfois, la nourriture toute prête est meilleure pour l’environnement

La cuisson industrielle est plus efficiente que la cuisson à la maison. Plutôt que des milliers de petites casseroles individuelles, c’est une grosse cuve qui produit beaucoup moins de déperdition de chaleur.

Ainsi, acheter des pois chiches ou des haricots rouges ou blanc en conserve est meilleur pour l’environnement que de les acheter secs et de les faire cuire soi-même longuement sur le feu.

La cuisson sera, en outre, mieux réussie car les professionnels connaissent exactement les conditions les meilleures. Ne vous inquiétez pas pour l’emballage : les conserves en métal sont aujourd’hui très bien recyclées. Pratiquement aucun gramme de métal n’est perdu.

Mangez de l’agneau de Nouvelle-Zélande

Cela peut paraître absurde de manger de l’agneau venant de l’autre bout du monde, alors qu’il pourrait brouter dans les prés à côté de chez nous.

Sauf que la Nouvelle-Zélande possède des pâturages naturels immenses parfaitement adaptés aux moutons, qui réclament beaucoup moins de soin et de nourriture industrielle que chez nous. Même en tenant compte du transport, l’agneau de Nouvelle-Zélande a une empreinte carbone inférieure à l’agneau européen. [8]

Bien entendu, il y a d’autres enjeux et vous pouvez souhaiter soutenir les éleveurs français pour des raisons économiques et culturelles.

Le thon rouge revient en Méditerranée

Grâce aux quotas sur la pêche, le nombre de thons rouges de Méditerranée a quasiment quadruplé entre 2008 et 2013. Le stock de reproducteurs est, quant à lui, passé de 150.000 tonnes à 585.000 tonnes. [9]

« Le thon rouge n’a plus de sushi à se faire », annonçait un journaliste farceur sur RFI. [10]

Si bien sûr le risque de surpêche reste réel en cas de relâchement des quotas, il n’en reste pas moins que, si vous avez le choix entre de la lotte et du thon rouge, sachez que le second est moins menacé que la première, contrairement à ce qu’on pense en général. Ce qui ne veut pas dire qu’il est meilleur pour la santé.

Vous pouvez relire ma lettre sur la pollution des poissons à ce sujet.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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