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Face à la terrible impression de ne pas être à la hauteur

 

Le sentiment de n’être pas à sa place, pas à la hauteur, est déjà assez pénible comme ça.

Le problème est qu’il se double souvent de l’impression coupable de tromper son monde.

 « – Ah, s’ils savaient ce que je vaux réellement, ils ne m’auraient pas confié cette tâche, ces responsabilités ! Au fond, je ne suis qu’un imposteur ! « 

Je vais peut-être vous étonner mais ce sentiment d’imposture est, à mon avis un bon sentiment.

Mais permettez-moi d’abord de vous raconter des souvenirs où je me suis senti, moi aussi, un imposteur.

Le jour de ma première rentrée scolaire

C’était… il y a longtemps.

J’avais un cartable “Tann’s” qui sentait drôle et des chaussures bien cirées.

Ma mère m’avait coiffé les cheveux en raie en mouillant la brosse sous le robinet et fourré un “choco” dans la poche. Puis, après m’avoir embrassé, elle m’avait envoyé dans la cour de l’école en me disant : “Courage, mon grand écolier !

Mais moi, je ne me sentais ni grand ni écolier.

On m’avait habillé comme un écolier mais je savais bien que les vrais, c’était les autres !

Les “CE”, les “CM”, en particulier les CM2, si à l’aise, qui criaient, et qui me paraissaient immenses, avec leurs longues jambes et leurs grandes dents plates et jaunes, moi qui n’avais que mes petites dents de lait !

– “Imposteur !

Le scénario se répète

Le même sentiment d’imposture m’a saisi dans les jours qui ont suivi mon mariage.

J’avais la bague au doigt, j’étais censé former un couple marié, appeler ma femme “chérie” avec le plus grand naturel.

Mais au fond de moi, je savais bien que je n’étais pas un “vrai” marié. Les vrais, c’était mes parents, mes beaux-parents ou leurs amis qui, sans doute, avaient toujours été en couple et le seraient toujours !

– “Imposteur”, me criait une voix, dans ma tête.

Et cela a continué lorsque j’ai été embauché pour mon premier emploi.

Je portais un petit costume, une cravate. C’était l’époque où les hommes qui allaient au bureau circulaient avec un “attaché-case”.

J’en avais un, moi aussi.

Sauf qu’il était vide.

Je n’avais dedans qu’un stylo bic, un ticket de bus et un sandwich au jambon.

– “Imposteur !”, entendais-je, encore, dans ma tête…

L’impression de porter des vêtements trop grands pour soi

Mais il y a, avec le recul, un bon aspect des choses.

Chaque fois, dans ma vie, que j’ai eu l’impression d’être un imposteur, j’étais en fait en train de franchir une étape décisive.

Oui, j’avais l’impression de me “déguiser” avec des vêtements trop grands, ou trop beaux, pour moi. Mais en réalité, j’étais en train de grandir.

De découvrir une nouvelle personnalité que j’étais capable d’incarner.

Au début, je devais “jouer”, me forcer. Mais dans un second temps, et à force de faire des efforts pour me montrer à la hauteur, je suis en général parvenu à devenir ce que j’avais souhaité être.

Je n’étais plus un imposteur. Je suis devenu un vrai écolier, puis un vrai époux et un vrai professionnel.

Oser faire du pain quand on n’est pas boulanger

Bien entendu, l’imposteur détendu et fier de l’être, qui se contente de tromper son monde sans se donner de mal pour progresser et se montrer à la hauteur, n’est pas un modèle à suivre.

En revanche :

  • Oser essayer de faire un pain alors qu’on n’est pas boulanger ;
  • Oser s’asseoir au piano et tapoter ses premières notes alors qu’on n’est pas pianiste ;
  • Oser enfiler un maillot et des chaussures de foot alors qu’on n’est pas footballeur…

Ce n’est pas du vice. C’est du courage.

Et c’est le premier pas incontournable pour réussir.

Nous, les adultes, nous avons peur – et cela peut nous faire passer à côté de notre existence

Les enfants le font tout le temps. Ils passent leur vie à essayer de faire des choses, rater, recommencer… puis réussir !

Mais nous, les adultes, nous avons peur.

Peur de l’échec. Peur de nos limites. Peur de nous prendre les pieds dans le tapis devant tout le monde.

Peur, en fait, de nous révéler (à nous-même et aux autres) tels que nous sommes.

C’est donc un manque d’humilité…

Moyennant quoi nous en oublions notre formidable capacité à apprendre, et à progresser.

Nous restons dans notre coquille. Et nous laissons passer le train de notre propre existence, en restant sur le quai.

Quitter sa zone de confort

Le mot “imposteur” est donc un peu méchant.

C’est un mot qui est uniquement négatif. En réalité, celui qui ne s’est jamais senti un imposteur dans sa vie n’a peut-être jamais quitté sa zone de confort.

Il ne s’est jamais mis en difficulté. Il n’a donc peut-être jamais eu à “ramer” à toute force pour rattraper le niveau, et assumer les responsabilités nouvelles qui étaient les siennes.

Je pense que, si on est honnête, nous sommes nombreux à nous sentir imposteurs.

Beaucoup de jeunes médecins, avocats, entrepreneurs, professionnels, se sentent imposteurs le jour où ils “posent leur plaque” en cuivre, certes titulaires d’un beau diplôme, mais manquant d’une précieuse expérience.

Mais l’important, c’est de ne pas rester imposteur. En travaillant, en s’améliorant.

Deviens ce que tu es !”, écrivait Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra. Il voulait dire par là que l’homme, tel qu’il existe, n’est qu’un brouillon, une ébauche, de lui-même. Le but de la vie est de ne pas rester ce brouillon, et de se rapprocher d’une “meilleure version de soi-même”, par le travail.

Comment j’ai appris la santé naturelle

Même en santé naturelle, la première fois que j’ai publié, j’étais dans mes petits souliers.

Pas encore tout-à-fait à ma place.

Et j’avais raison d’être inquiet.

Il m’a fallu des années et des années à lire, à me former, à expérimenter, à fouiner à vrai dire de tous côtés, et à rédiger des centaines, des milliers de pages sur un nombre de sujets incroyables, pour commencer enfin à me sentir légitime.

Comme le savent mes lecteurs les plus fidèles, qui souffrent à mes côtés depuis longtemps, nous sommes allés du plus infime antioxydant comme la quercétine, aux enzymes comme la bromélaïne, jusqu’à la philosophie de la médecine et aux considérations les plus échevelées sur la vie, l’amour, la mort…

J’ai rencontré des médecins, des experts, des spécialistes, avec qui nous avons créé des publications, des formations, des entretiens vidéos de toutes sortes.

Mais chaque année, quand je regarde en arrière, j’ai l’impression d’avoir été un grand ignorant – avant.

Le fruit de dix années de recherches et d’écriture intensive sur la santé naturelle

Grâce à toutes ces années de recherches et d’écriture sur la santé naturelle, j’ai acquis aujourd’hui une assez bonne culture médicale.

Cela me permet de me repérer dans la jungle des traitements et des thérapies. De savoir d’instinct dans quelle direction aller quand il y a un problème. De connaître les sources pour vérifier mes intuitions, et ainsi d’aider comme je le peux, certains de mes lecteurs.

Chaque année, chaque mois qui passe, nous parvenons à sortir de nouveaux programmes, dossiers, revues, formations, qui sans cesse s’améliorent. J’espère que vous en profitez, et je vous encourage à vous référer aux publicités qui entourent mes lettres. Elles proposent des pistes intéressantes dans un peu tous les domaines.

Je compte sur vous, car c’est aussi un bon moyen de me soutenir, en vous faisant du bien.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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