Mes conseils pour être heureux
Chère lectrice, cher lecteur,
Vous sentez-vous parfois submergé par des pensées négatives ? Comme des larves gluantes qui collent à votre cerveau, grouillent dans votre crâne et recouvrent de gris et de noir le monde qui vous entoure ?
Ce sont des souvenirs pénibles, des regrets lancinants, un visage hideux qui vous susurre que vous êtes nul, moche, indigne, raté, mauvais. Ou des angoisses pour l’avenir, le sentiment qu’une catastrophe va vous tomber dessus et vous anéantir.
Vous reconnaissez-vous dans ce qui suit ?
Vous avez lu des dizaines d’articles, de livres, peut-être même consulté un psy ou tenté diverses aventures spirituelles.
Vous faites des exercices de respiration, pour relâcher vos muscles, surtout le ventre. Vous pratiquez le yoga, la méditation, la cohérence cardiaque, la pleine conscience… Vous recherchez les loisirs qui vous détendent, les vacances en paix.
Vous essayez, j’imagine, de lâcher prise. De mettre en pratique les proverbes : « Profite du temps présent », « Cesse de t’inquiéter, le pire n’est jamais certain » ou de méditer cette parole des Évangiles :
Vous avez compris que la plupart des gens sont comme vous, chacun a ses complexes, ses accès de faiblesse.
Vous savez que les gens les plus heureux ne sont pas les plus parfaits, mais ceux qui s’acceptent et accueillent les épreuves comme les bonnes nouvelles, d’où qu’elles viennent.
Vous luttez, donc, activement, contre les pensées négatives.
Et pourtant, malgré tous vos efforts, vous constatez que la nervosité, l’anxiété, le stress, la dépression continuent à vous priver d’une grande part, ou de la totalité, de votre joie de vivre.
Si certains de ces mots vous rappellent votre cas personnel, alors écoutez bien ce que je vais vous dire.
Le manque de sommeil est le poison du cerveau
Une étude récente, menée par des chercheurs de l’université d’Oxford et publiée dans le Lancet Psychiatry, a montré que le manque de sommeil est comparable à un poison pour votre cerveau et votre moral.
Parce que le manque de sommeil provoque un double problème dans votre cerveau.
- Le mauvais sommeil change votre façon de penser et détruit votre capacité de réfléchir.
- Quand vous avez mal dormi, vous pouvez avoir l’impression d’être lucide, normal, mais sans vous en rendre compte vous êtes en train de raisonner de travers.
En particulier le manque de sommeil crée des pensées négatives qui s’incrustent dans le cerveau.
Et voici le vrai problème : plus les mois, les années de mauvais sommeil s’accumulent, plus les pensées négatives s’installent. Elles deviennent votre façon normale de fonctionner, avec de graves conséquences psychologiques.
Graves conséquences psychologiques
Dans cette étude d’Oxford, les chercheurs ont constaté qu’un mauvais sommeil (moins de 7 heures de sommeil de qualité par nuit) augmente la paranoïa, l’anxiété et la dépression.
Souvent, on peut avoir l’impression au contraire que ce sont les pensées négatives qui empêchent de dormir.
Mais c’est le plus souvent dans l’autre sens que ça marche, ou du moins que le cercle vicieux s’est mis en route : au départ, vous avez commencé à avoir des pensées négatives parce que vous manquiez de sommeil.
La preuve est que le nombre de personnes anxieuses, stressées, dépressives a explosé ces dernières décennies dans le monde occidental.
Cette augmentation en flèche de mal-être a eu lieu précisément au moment où se généralisaient des facteurs qui nuisent au sommeil :
- La lumière électrique, qui nous permet de continuer nos activités comme si de rien n’était bien après la nuit tombée ;
- Le bruit, en particulier des voitures, motos, devenu aujourd’hui incessant, même en plein milieu de la nuit, dans les zones urbaines ;
- Les systèmes de soufflerie, chauffage, climatisation, qui provoquent un ronronnement continu dans beaucoup d’habitations, si bien que le silence profond, propice au sommeil, n’existe plus jamais ;
- Le chauffage central, qui empêche la baisse naturelle de la température au coucher du soleil, nécessaire à l’endormissement ;
- Les écrans à LED, qui émettent une lumière bleue qui nous maintient éveillés ;
- Facebook, Whatsapp et autres systèmes de messagerie : vous les consultez « une dernière fois » avant d’éteindre la lumière et c’est là que vous recevez une nouvelle excitante, un message urgent auquel il faut répondre, qui repoussent votre sommeil à plus tard, et vous tiendront excité (certaines personnes, particulièrement atteintes, vont même se réveiller en pleine nuit pour vérifier leurs SMS, emails et autres…).
- La consommation de caféine, tabac, alcool et autres excitants.
- L’exemple, enfin, de dirigeants politiques ou d’entreprises à succès qui prétendent ne dormir que quelques heures par nuit. Ainsi Emmanuel Macron ne dort-il, paraît-il, que trois heures par nuit. [1]
Effondrement historique de la qualité du sommeil
Résultat, « les gens ont perdu pratiquement 20 % de leur sommeil en 70 ans », explique Matt Walker, professeur de neurosciences et de psychologie à l’université de Berkeley, en Californie.
Or, sur la base d’environ 10 000 études réalisées sur le sommeil, aucune personne ne peut survivre en ne dormant que six heures ou moins, sans conséquences graves.
Je ne sais que vous dire de plus.
Si vous avez mauvais moral et un mauvais sommeil, ne cherchez pas plus loin.
Prenez de toute urgence les mesures les plus drastiques pour que cela change.
Il faut éloigner de vous les causes de stress et les problèmes qui vous empêchent de dormir : bruit, lumière, activités, métier, relations toxiques, mauvaises habitudes (café le soir, tabac, excès d’alcool).
Il existe des plantes qui aident à mieux dormir : valériane, passiflore, camomille, tilleul… Vous pouvez les prendre sous forme de tisane ou en gélules.
N’oubliez pas la mélatonine : c’est l’hormone qui contribue à réguler le sommeil. On en trouve désormais facilement dans le commerce. La dose optimale est de 0,9 mg le soir, 20 minutes avant d’aller dormir.
Couchez-vous à heure fixe, après une activité qui vous a permis de vous détendre et penser à autre chose. Pas de travail intellectuel intense, ni de sport, ni de film d’action ou jeu vidéo excitant, ni même, si possible, de conversation trop animée dans l’heure avant d’aller au lit…
Je pourrais continuer la liste, les fidèles lecteurs de Santé Nature Innovation connaissent maintenant par cœur mes « bons conseils »
Mais si je me permets d’insister, c’est que c’est vraiment important.
Pour vous, pour votre joie de vivre, bien sûr. Mais aussi pour tout le bonheur du monde, car l’humanité tout entière est en train d’être contaminée par cette épidémie de manque de sommeil, et c’est peut-être une raison pour laquelle beaucoup de gens ont l’impression que la vie est plus triste. Et c’est dommage !
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Sources de cette lettre :
[1] http://ift.tt/17oNCRI
[2]http://ift.tt/2tQnVch
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