Pages

Subscribe:

santé nature innovation

J’ai dit du bien de la médecine conventionnelle il y a quelques jours.

Permettez-moi aujourd’hui de vous parler de ses problèmes, de ses limites.

La médecine conventionnelle est organisée comme une armée engagée dans une lutte à mort contre les maladies.

Elle agit comme si les maladies étaient une sorte d’armée étrangère cherchant par tous les moyens à attaquer l’humanité.

  D’une part, il y aurait les « bons » petits êtres humains, qui ne demandent qu’à vivre en bonne santé ;

  d’autre part, il y aurait les méchants microbes, virus, tumeurs, gènes défectueux et germes infectieux en tout genre qui chercheraient à les rendre malades.

À coups de vaccins et de médicaments, elle prétend construire autour des gens un bouclier de défense qui les protégerait de tous les dangers, y compris des conséquences de leurs propres actes.

Son but rêvé est d’appliquer des solutions globales, universelles, qui minimisent la participation des individus à leur santé tout en les protégeant au maximum.

La médecine est envisagée comme un grand Combat entre les forces du Bien et du Mal. Le Mal, ce sont les maladies. Le Bien, dans sa vision, ce sont les médicaments.

Les dommages collatéraux de la médecine conventionnelle

Mais de même que les « bonnes intentions » de l’armée américaine provoquent presque toujours des bains de sang et des dommages collatéraux à n’en plus finir, justifiant sans cesse de nouvelles interventions, la médecine conventionnelle a aussi de terribles effets pervers.

Dans les deux cas, la cause est identique : les « experts » de l’armée ont été incapables de tenir compte du facteur humain et des mentalités et des désirs des populations supposées bénéficier de leur intervention.

Oubli de la dimension humaine de la médecine

La médecine conventionnelle a fini par oublier qu’elle traite des êtres humains qui ont aussi des émotions, une « psyché » (esprit), des problèmes personnels qui, souvent, sont le principal obstacle à leur guérison, mais qui sont les meilleurs alliés de la médecine lorsqu’elle en tient compte.

En effet, maintenant qu’ont été vaincues la plupart des maladies infectieuses, les pires maux dont souffre l’être humain lui sont infligés par lui-même ou par ses semblables, de façon involontaire mais encore plus souvent de façon volontaire.

Le tabac, l’alcool, le sucre, la malbouffe, l’absence d’activité physique, les drogues en tout genre et la pollution sont devenus les principaux facteurs qui rendent l’humanité malade physiquement.

Viennent ensuite les relations personnelles, professionnelles et sociales toxiques, qui entraînent leur cortège de dépressions, solitudes, suicides, violences, traumatismes divers, anorexies, boulimies, maladies sexuellement transmissibles, et qui, comme par hasard, vont en général de pair avec une baisse des défenses immunitaires et un plus grand risque infectieux (on parle aujourd’hui du retour de la tuberculose, de la syphilis, de la gonorrhée en France).

La médecine conventionnelle voudrait idéalement « prendre en charge » les patients de façon purement « médicale », en pratique avec des médicaments et des opérations. Et transférer les problèmes humains aux assistantes sociales et aux psychologues.

C’est évidemment une illusion dont les conséquences sont catastrophiques.

Catastrophiques car cette médecine ne serait plus qu’un emplâtre sur une jambe de bois, en refusant de voir et traiter les véritables causes du mal-être et des maladies.

Ces causes se situent au niveau des êtres humains eux-mêmes, de la façon dont ils vivent, des choix qu’ils font.

La solution est à chercher dans la relation humaine et le travail sur le sens de la vie.

« Pourquoi souhaitez-vous guérir ? »

Bien des praticiens de médecine conventionnelle ont une impression d’absurde dans leur travail.

Pendant leurs études, une grande partie de leur temps est consacrée à remplir des QCMs (questionnaires à choix multiples). La faculté de médecine leur enseigne, de plus en plus, à prendre des décisions thérapeutiques selon des « arbres décisionnels » standardisés. Dans les deux cas, c’est leur mémoire, et non leur intelligence, qu’on sollicite.

Une fois en activité, ils se retrouvent à faire un travail extrêmement répétitif, ce que beaucoup supportent mal.

Surtout quand il s’agit de prescrire :

  • des médicaments anti-cholestérol à des personnes qui mangent trop gras ;
  • des médicaments anti-diabète à des personnes qui mangent trop sucré ;
  • des antibiotiques à des personnes qui ont manqué aux règles les plus fondamentales de l’hygiène ;
  • des somnifères à des personnes qui ont perdu le sens du jour et de la nuit ;
  • des antidépresseurs à des personnes dont la vie part à la dérive et qui ont toute raison d’être déprimées ;
  • des bisphosphonates (médicaments contre les os fragiles) à des personnes qui ne font pas assez de sport, et dont les os, comme les muscles, s’étiolent naturellement.

Ou encore de diagnostiquer :

  • des maladies cardiaques et des cancers du poumon à des fumeurs invétérés ;
  • des cirrhoses à des gens qui boivent trop ;
  • de l’hypertension à des personnes qui mangent trop et bougent trop peu.

Ils ont l’impression d’être parfois poussés à faire des choses absurdes, et ils ont raison.

Pour certains malades, la médecine est un piège dangereux

« Il faut bien faire quelque chose », se disent-ils pour faire taire leurs doutes. « On ne peut quand même pas laisser nos patients dans cet état. »

Mais la vérité, même si elle est dure à entendre, est que pour tous ces patients, la médecine, les « médocs », sont pour eux un piège. Ce piège leur donne l’illusion qu’ils peuvent continuer à vivre sans faire des changements qui seraient pourtant urgents et indispensables.

Les moyens de la médecine sont utilisés pour éviter les remises en cause et les changements de mode de vie qui, seuls, pourraient ramener les patients à la santé vraie.

La médecine joue alors contre l’intérêt réel des malades.

Certains vont jusqu’à accuser les médecins d’être parfois, dans ces conditions, comme des « dealers en blouse blanche [1] », protégés par la loi et financés par la Sécurité sociale.

L’image est excessive, mais il est vrai que le système médical semble devenir fou. Il déclenche des flots d’achat et de consommation de médicaments en s’aveuglant volontairement sur la cause du problème.

Les médicaments chimiques ne sont pas la solution.

Il y a à la base un problème humain massif. Notre système de santé fondé sur ce pilier qu’est la consultation médicale de douze minutes à vingt-cinq euros remboursée par la Sécurité sociale n’est pas une réponse adaptée et réaliste.

Si nous poursuivons ainsi, les dépenses de santé vont continuer à s’envoler sans apporter le moindre mieux-être réel et de long terme à la population.

Cette inflation des dépenses de santé s’accompagne d’un service de plus en plus dégradé, où il n’est plus question que de « pénurie de médecin », « déserts médicaux », « file d’attente aux… urgences » (peut-on continuer à utiliser ce terme « urgence », quand on attend en moyenne quatre heures avant de voir une infirmière ?).

D’où l’urgence d’une injection massive de médecine naturelle et holistique dans notre système de santé. J’estime que c’est la seule issue possible pour échapper à la catastrophe collective.

Injecter massivement de la médecine naturelle dans notre système de santé

La médecine « naturelle » que nous défendons à Santé Nature Innovation, ce n’est pas une médecine qui rejette le progrès médical, et qui affirmerait (contre toute évidence) qu’une tuberculose se soigne mieux avec les remèdes traditionnels (qui consistaient à percer le poumon du malade, et à l’attacher dans un lit au soleil).

La tuberculose, ça ne se soigne pas avec des vitamines. Ça se soigne avec l’isoniazide, la rifampicine, l’éthambutol et le pyrazinamide, les antibiotiques qui ont remplacé la streptomycine, et qui sont presque toujours efficaces en première ligne.

Notre médecine naturelle, c’est une médecine qui prend chaque patient pour un être humain à part entière, capable de comprendre ce qui lui arrive, de réfléchir sur les causes, d’envisager plusieurs traitements, pour faire des choix intelligents. Un être humain qui assume sa liberté et ses responsabilités.

Cela veut dire que la bonne santé n’est pas recherchée en avalant des médocs, mais en comprenant le fonctionnement et les besoins de son corps, et en adaptant sa vie, son alimentation, ses activités, son métier, et même ses relations et ses loisirs, aux exigences d’une vie saine.

Tout cela, évidemment, demande un investissement important. Il faut prendre le temps de lire, de réfléchir, ce qui est souvent long, et fatigant (cette lettre en est la preuve, et bravo à vous d’être arrivé jusque-là !). Il faut accepter de ne pas toujours comprendre du premier coup.

C’est la raison pour laquelle nous publions de nombreuses parutions, avec, souvent, des points de vue et approches différentes.

La voie de l’ouverture, du dialogue, de la recherche est la voie la plus sûre vers le progrès. C’est la seule façon d’avoir, parfois, de bonnes surprises. Laisser ouvertes les écoutilles. Rester attentif. Actif. Engagé.

À vous de choisir si vous souhaitez continuer cet itinéraire avec nous. Je sais que ce n’est pas facile. J’imagine bien que, souvent, vous voudriez comme nous que tout soit plus simple.

Mais de notre côté, nous ne pouvons pas nous en empêcher, nous allons continuer à chercher. C’est ça la passion. Peut-être êtes-vous comme ça, vous aussi. Je l’espère, en tout cas.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2eF9v4p

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire