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Nouvelle humiliation pour les Français !!!

Je ne sais pas si vous suivez, comme moi, les statistiques du coronavirus chez nos voisins…

Mais autant l’Italie et l’Espagne sont comme nous enlisées dans l’épidémie…

Autant les Allemands et les Suisses, eux, sont en train de s’en sortir haut la main.

Une nouvelle fois !

Est-ce la discipline ? L’organisation ? Le sens des responsabilités ?

Toujours est-il que cela devient humiliant.

Voici les courbes des décès dans les différents pays. Excusez-moi car c’est en allemand mais le titre “Die Toten der Pandemie” signifie simplement “Les morts de la pandémie”.

En dessous, vous voyez les courbes du nombre de morts pour 100 000 habitants, afin de pouvoir comparer les pays entre eux. Les courbes démarrent au moment où le pays a dépassé les cent morts. C’est pourquoi l’Espagne (Spanien), l’Italie (Italien) et la France (Frankreich) sont en avance. L’épidémie a d’abord démarré dans ces pays.

La Suède (Schweden) suit un peu plus tard et on voit qu’ils s’acheminent vers la même mortalité que la France, bien que le pays n’ait pas confiné sa population.

La grosse surprise est l’Allemagne (Deutschland) et l’Autriche (Österreich) qui restent tout en bas (courbes bleue et verte) :

Voici également les tableaux des nombre de morts par jour. D’abord, l’Allemagne :

Voici la Suisse :

Voici l’Autriche :

Et enfin, la France :

A priori, tous ces pays se ressemblent. Partout, le pic de l’épidémie semble dans la première quinzaine d’avril.

SAUF QUE :

L’échelle de gauche n’est pas du tout la même !!!

Vous le constatez, on parle de quelques dizaines de morts par jour en Autriche et en Suisse, et au grand maximum 300 en Allemagne.

En France, nous avons couramment dépassé les mille morts par jours, et encore aujourd’hui on reste au-dessus de 300 tous les jours !

Rapporté à la population, l’Allemagne a cinq fois moins de morts que nous. La Suisse deux fois moins. L’Autriche six fois moins.

L’explication ? Il n’y a pas d’explication

J’ai plusieurs fois parlé de cette question brûlante, et j’avais expliqué que ces pays avaient géré le problème mieux que nous, en testant plus de monde et avec des systèmes hospitaliers mieux préparés.

Mais cela n’explique pas tout.

Il faut comprendre que les épidémies, comme d’ailleurs beaucoup de maladies, restent très mystérieuses pour la science.

Ce sont des phénomènes qui apparaissent et disparaissent, sans que l’on ne sache pourquoi.

Prenez la grippe : en fait, personne ne sait pourquoi elle disparaît au printemps, pour ne ressurgir qu’à l’hiver suivant. Il y a eu deux exceptions : la grippe espagnole en 1918 et la grippe de Hong Kong en 1968, qui sont apparues en plein été.

Le Pr Didier Raoult, spécialiste en maladies infectieuses à Marseille, explique qu’il a chaque année des personnes qui reviennent de la Mecque avec la grippe en plein été. Mais elles ne contaminent personne lorsqu’elles reviennent en Europe. Est-ce la chaleur, l’humidité ? Non, car on sait que la grippe est, au même moment, contagieuse en Afrique. [1]

De même, autrefois, quand il y avait des épidémies de variole ou de rougeole, les vagues apparaissaient puis disparaissaient, sans que personne ne sache pourquoi. Soudain, le virus ne se transmettait plus d’une personne à l’autre. Il avait cessé d’être contagieux !!

Et heureusement puisqu’il n’y avait pas de traitement.

C’était bien avant les progrès de la médecine. Cela explique pourquoi l’humanité n’a jamais été entièrement détruite par aucune maladie

Aussi contagieuses et mortelles qu’elles puissent être, jamais elles ne s’installaient définitivement, jamais elles ne touchaient toutes les régions.

C’est exactement ce qui se passe actuellement, d’ailleurs, au sein même de l’Union Européenne. Savez-vous que le Portugal, la Hongrie, la Roumanie, la Pologne, la République Tchèque, la Grèce, ne dépassent pas les vingt morts du Covid-19 par jour ??

Ils font partie de l’UE et ne peuvent pas être soupçonnés de maquiller leurs chiffres. C’est bien simple, l’épidémie semble ne pas prendre chez eux !!

Le nombre de décès est stable en France chez les moins de 65 ans, mais il diminue fortement en Inde

On sait que, malgré le coronavirus, la mortalité a été stable depuis le début de l’année chez les moins de 65 ans. Elle a même baissé de 19 % chez les moins de 25 ans, selon l’INSEE. [2]

On observe même une baisse “inquiétante” du nombre de patients pris en charge pour des infarctus et des AVC : 50 % en moins en France et en Europe !

“Les cardiologues tirent la sonnette d’alarme”, titre ainsi le Courrier Picard. [3] Ils tirent la sonnette d’alarme… parce qu’il n’y a plus assez d’infarctus selon eux !

Plus stupéfiant encore, l’Inde qui a confiné 1,3 milliards d’habitants à cause du coronavirus depuis le 25 mars connaît actuellement un effondrement du nombre de décès.

Les morgues sont vides !”, s’inquiètent les services mortuaires de Calcutta. A Bombay, le nombre de décès est tombé de 21 % par rapport à l’année 2019. [4]

Le coronavirus semble avoir de la peine à se répandre dans le pays puisque les Autorités n’ont repéré pour l’instant que mille morts, pour un pays 20 fois plus peuplé que la France. Ils n’ont encore eu aucune journée avec plus de 80 morts bien que le système de santé semble ne dissimuler aucun chiffre.

Autre zone d’ombre : le coronavirus français ne viendrait ni de Chine, ni d’Italie

Enfin, pour compléter ce tableau déjà passablement compliqué, une étude de l’Institut Pasteur qui vient de paraître (mercredi 29 avril) indique que la souche de coronavirus qui sévit en France ne proviendrait ni de Chine, ni d’Italie ! [5]

Apparu dans l’Oise chez des personnes n’ayant pas voyagé dans des zones à risque, ni ayant été en contact avec des personnes revenant de zones à risque, le coronavirus français garde tout son mystère.

Cela pourrait expliquer sa virulence, et le fait que notre pays fasse partie des plus touchés au monde…

Reste que les courbes, qu’on le veuille ou non, semblent bien orientés à la baisse. Et quant au risque de “rebond” ou “seconde vague” après le déconfinement, le Pr Didier Raoult affirme que c’est un phénomène qui ne se produit jamais dans les épidémies, et qu’il n’y a pour l’instant aucune raison de croire à ce scénario apparu on ne sait comment dans l’imagination fertile de quelque journaliste. [6]

Si c’est vrai, cela fait au moins une bonne nouvelle.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Comment et pourquoi la guillotine a été installée sur la place de la Concorde

Quand j’étais petit, et malgré les efforts de mes professeurs, je n’ai jamais compris comment la Révolution, qui partait avec de si bon sentiments (Liberté, Egalité, Fraternité), avait pu tourner au bain de sang avec la Terreur, les charrettes de condamnés à mort, l’échafaud, les têtes qui roulaient, etc.

 

“- C’est la faute des nobles et des curés qui ne voulaient pas faire d’efforts”, m’avait dit mon institutrice de CM2.

“- C’est à cause de Saint-Just et de Robespierre, l’Incorruptible”,  m’avait assuré mon professeur d’histoire en 5e.

“- Heureusement, Napoléon est venu et il a mis fin à tout ça”, m’avait-on expliqué en Seconde.

Plutôt bon élève, j’avais appris par cœur, passé mon bac et je me suis retrouvé à l’âge adulte… en n’ayant toujours rien compris, finalement, à ce qui s’était passé.

Pourquoi ne s’était-on pas contenté de prendre la Bastille et d’instaurer la démocratie et les Droits de l’Homme ?

Un livre introuvable, qui explique tout

Ce n’est que dix ans plus tard environ que je suis tombé sur un petit livre écrit par un Professeur d’histoire américain, ambassadeur en Allemagne, au beau milieu de la grande crise des années 1930 :

 

Ce livre est introuvable. Personne ne se souvient même du nom de son auteur, Andrew Dickson White. C’est pourtant un joyau, qui explique tout ce qui s’est passé.

Des bienfaiteurs de l’humanité l’ont mis en accès gratuit sur Internet et vous pouvez le consulter ici : https://cdn.mises.org/Fiat%20Money%20Inflation%20in%20France_2.pdf, mais il n’est disponible qu’en anglais.

Je vais vous le résumer en quelques lignes, car l’explication est limpide.

Tout a commencé parce que les caisses de l’Etat étaient vides

En 1789, quand éclate la Révolution Française, les caisses de l’Etat sont vides.

C’est d’ailleurs la raison principale de la révolte. L’armée, qui n’est plus payée, ou trop mal payée cesse d’obéir. Le Roi n’arrive plus à collecter assez d’impôts pour financer toutes ses dépenses, surtout que les récoltes ont été mauvaises. C’est une révolte classique. Un putsch militaire, dirait-on aujourd’hui.

Imaginez ce qui se passerait aujourd’hui si les fonctionnaires (dont les policiers, les militaires) ne touchaient plus que la moitié, ou le quart, de leur paye…

Bref, Louis XVI n’arrivait plus à payer ses soldats et donc ils ont cessé de lui obéir, de le défendre. Ils ne se sont pas opposés à ce que de nouveaux gouvernants le remplacent et prennent la direction du pays.

Mais au lieu d’instaurer une sanglante dictature pour remplir coûte que coûte les caisses, comme cela s’était toujours fait après une faillite, le nouveau gouvernement usa d’un autre stratagème.

Un habile stratagème pour éviter d’augmenter les impôts

Les nouveaux gouvernants avaient pris le pouvoir en promettant au peuple “l’abolition des privilèges”, la fin des impôts et taxes injustes (la gabelle, la dîme).

Il n’était donc pas question de faire pire que le Roi, en augmentant encore des impôts écrasants.

Il fallait bien, pourtant, payer les soldats, sans quoi il allait vite leur arriver la même chose qu’à Louis XVI.

Ils décidèrent de recourir à une ruse : payer les soldats en “assignats”.

Les assignats étaient des certificats en papier, soi-disant “garantis” sur les biens de l’Eglise que l’on venait de confisquer. Autrement dit, le nouveau Gouvernement payait ses soldats avec des papiers en prétendant qu’ils pouvaient venir les échanger à tout moment contre une propriété de l’Eglise, qui venait d’être réquisitionnée par l’Etat : un champ, une vache, une poule, un morceau d’abbaye, une église, une chapelle (qui peuvent toujours servir de grange).

Au début, les soldats y croient. Ils prennent les assignats, et essayent de s’en servir pour acheter des choses (pain, vin, habits, tabac…). Merveille, la sauce prend, les commerçants acceptent cette nouvelle “monnaie” !!

La sauce prend

L’affaire fonctionne si bien que le Gouvernement décide d’imprimer de nouveaux assignats, pour recruter des soldats supplémentaires.

Il doit en effet se battre contre les armées étrangères qui attaquent la France. La Guerre de 1792 (la fameuse bataille de Valmy) fut ainsi totalement financée par les Assignats.

Mais les soldats commencent à s’apercevoir que les commerçants deviennent de plus en plus exigeants, et demandent de plus en plus d’assignats pour une même quantité de pain (ou de vin, ou autre).

C’est que le Gouvernement, qui avait commencé par créer des Assignats pour 120 millions de livres seulement, en est déjà à près d’un milliard, soit huit fois plus !

Certains commerçants se doutent alors qu’il y a beaucoup trop d’assignats en circulation par rapport aux biens de l’Eglise sur lesquels ils sont gagés, qui ne représentaient que 400 millions. Ils commencent à les refuser carrément et exigent d’être payés en or ou en argent.

Et voilà nos pauvres soldats revenus à la case départ : comme sous l’Ancien Régime, ils ne parviennent plus à se nourrir et menacent de se révolter !

Les gouvernants trouvent une nouvelle entourloupe, et élargissent la peine de mort

“Pas de problème !”, s’écrient les gouvernants. “Nous allons faire passer une loi pour interdire aux commerçants d’augmenter les prix, et les obliger à accepter les Assignats, sous peine d’amende.”

Satisfaits, les soldats repartent faire leurs emplettes.

Mais comme tous arrivent avec les poches remplies d’assignats, ils ont vite fait de vider les boutiques du boulanger, du boucher, du cordonnier. Les rayons sont aussi vides que ceux de papier-toilettes et de pâtes dans nos supermarchés !

Les soldats sont à nouveau mécontents !

-”Pas de problème !”, s’écrient les gouvernants. “Nous allons obliger les commerçants à fournir de la nourriture ! Boulangers et bouchers devront désormais vendre toutes leurs réserves de viande et de pain au prix fixé sous peine de mort !

Ce fut la loi contre les “accapareurs”, qui n’étaient au fond que des gens qui réalisaient que, s’ils échangeaient leurs stocks de nourriture contre des Assignats sans valeur, ce serait leur tour de mourir de faim prochainement.

Je n’exagère pas. C’est exactement ce qui s’est passé.

La répression s’aggrave

Bien entendu, la mesure fut totalement inefficace, et il fallut étendre les mesures répressives contre toutes les personnes ayant constitué des stocks de nourriture, ou essayant de recourir au marché noir, ce qui représentait la plus grande partie de la population des villes puisqu’il n’y avait plus moyen de se procurer à manger autrement.

C’est ainsi que la Police se mit à arrêter toutes sortes de “coupables”. En quelques jours, les prisons furent pleines, il fallut accélérer les procédures, et dresser des guillotines en place publique. Furent décapitées environ 14 000 personnes, plus les 40 000 qui furent assassinées sans procès par la foule.

Le commerce au juste prix étant interdit, les commerçants furent obligés d’arrêter de s’approvisionner dans les campagnes puisqu’ils n’avaient plus d’or ni d’argent, désormais interdits (sous peine de mort également). Les paysans refusaient les Assignats sans valeur, mais ils ne pouvaient plus vendre leur blé ni leur lait ni leur viande autrement. Ils n’eurent pas d’autre choix que de s’arrêter de labourer, ou de nourrir leur bétail, ce qui entraîna un effondrement de la production et de terribles famines.

Face aux émeutes de la faim dans les villes, les Autorités furent obligées d’augmenter toujours plus la répression contre les prétendus “traîtres à la Révolution” et autres “spéculateurs”, et de faire des réquisitions de nourriture dans les campagnes, avec toutes les violences que cela impliquait.

En 1796, pas moins de 30 milliards d’Assignats étaient en circulation, garantis par seulement un milliard de biens réels. En ruine, le Gouvernement, tenu à ce moment-là par les “Jacobins”, n’eut plus les moyens d’être obéi par les soldats et fut donc renversé (nouveau “putsch militaire”).

Bonaparte restaure la monnaie en or, avec le “Napoléon or” et met fin à la Révolution

Ce scénario se répéta jusqu’à ce que le général Bonaparte (un des “putschistes” !) supprime les Assignats et restaure en 1801 le “Napoléon or”, une pièce en tout point semblable à l’ancien “Louis d’or”, par son poids et sa teneur en or.

Il rendit obligatoire le paiement des soldats et des commerçants en or.

Ce n’est qu’alors que fut officiellement terminée la Révolution Française, et que la vie put reprendre son cours, après toutefois quinze ans d’aventures militaires ravageuses, mais cette fois dans le reste de l’Europe et non plus sur le territoire français.

Le rapport avec le coronavirus

La situation aujourd’hui me paraît présenter des ressemblances avec celle de la France de 1789.

Les caisses de l’Etat sont vides mais le Gouvernement doit faire face à une guerre.

Ce n’est plus Valmy, c’est le coronavirus, mais elle coûte aussi cher, et peut-être beaucoup plus car il a fallu bloquer une grande partie de l’économie mondiale.

Au lieu d’augmenter vigoureusement les impôts sur le secteur privé, et de diviser par deux ou par trois les allocations, le traitement des fonctionnaires, les retraites et les dépenses de l’Etat (ce qui produirait des soulèvements irrépressibles), le Gouvernement préfère financer cette guerre intégralement par l’émission de monnaie supplémentaire, par les banques centrales.

Il n’a pas le choix : toute autre approche déclencherait des émeutes.

La plupart des commerces étant interdits, les restaurants, les cantines, les aéroports étant fermés, les producteurs de nourriture jettent leurs stocks.

On reparle, comme pendant la crise des années 30, de jeter les surplus de lait, de nourriture, tandis que les files s’allongent devant les Restos du Cœur.

 

On parle d’abattre 1,5 million de volailles :

 

Le muguet du 1er mai lui-même n’est pas cueilli :

 

Les entrepôts de pétrole sont plein, au point de faire s’effondrer le prix du baril.

Si cela ne change quasiment rien pour le consommateur puisque les prix à la pompe restent élevés (85 % du prix provient des taxes), cette chute des cours pourrait précipiter la faillite de nombreux pays dépendants du pétrole comme l’Algérie, le Venezuela, le Nigeria ou même la Russie :

Tout cela nous concerne tous. Toutes ces personnes qui sont en train d’être ruinées vont cesser de contribuer, demain, aux dépenses collectives (donc de santé). Il faudra même sans doute leur donner des allocations.

Les entreprises qui font faillite, ou qui n’ont plus de clients, ne paieront plus d’impôts.

Aujourd’hui, comme dans les premiers temps qui ont suivi la Révolution Française, la monnaie semble conserver, en gros, sa valeur.

Certes, on parle d’une hausse de 10 % des fruits et légumes depuis le début de la crise, mais cela reste du domaine du supportable.

Mais que va-t-il se passer dans les mois ou années qui viennent ? Faut-il craindre une baisse catastrophique de l’euro, entraînant des problèmes comme au temps des Assignats ? Va-t-il y avoir des pénuries ? Des réquisitions ? Des tickets de rationnement pour les biens essentiels ?

C’est difficile à dire. On sait que cela pourrait arriver. Mais il faut voir que les moyens de contrôle de l’Etat sont beaucoup plus développés qu’avant.

Grâce à l’informatique, l’Etat n’a plus besoin de confisquer l’argent en envoyant des soldats. Il pousse sur un bouton et se sert sur les comptes en banque des citoyens. Il peut saisir leurs propriétés, qui sont dûment répertoriées dans chaque déclaration d’impôts.

Lorsqu’il prend des mesures répressives, les moyens de surveillance moderne (caméras, suivi de téléphones portables, drones) lui permettent d’identifier les contrevenants beaucoup plus vite. Les risques de désobéir étant gigantesques (vous avez 100 % de chance de vous faire attraper), il ne peut plus y avoir de réseaux de résistances, ou beaucoup moins.

Nous verrons, donc, ce que l’avenir nous réserve.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Quel avenir sommes-nous en train de préparer ?

Chère lectrice, cher lecteur,

“ Moi qui suis un anxieux, je n’ai pas peur de mourir de ce virus. Ça m’effraie beaucoup moins que la maladie d’Alzheimer ! Et si je le contracte, j’ai encore 95 % de chances d’en réchapper. Pourquoi aurais-je peur ? Ce qui m’inquiète, ce n’est pas ma santé, c’est le sort des jeunes. Sacrifier les jeunes à la santé des vieux, c’est une aberration. Cela me donne envie de pleurer.

C’est la réaction du philosophe André Comte-Sponville, 68 ans, dans une interview où il dit son exaspération face aux mesures de confinement. [1]

Il ajoute :

“ Augmenter les dépenses de santé ? Très bien ! Mais comment, si l’économie s’effondre ? Croire que l’argent coulera à flots est une illusion. Ce sont nos enfants qui paieront la dette, pour une maladie dont il faut rappeler que l’âge moyen des décès qu’elle entraîne est de 81 ans. Traditionnellement, les parents se sacrifiaient pour leurs enfants. Nous sommes en train de faire l’inverse ! Moralement, je ne trouve pas ça satisfaisant ! (…)

“Tant que nous n’aurons pas accepté la mort, nous serons affolés à chaque épidémie. Et pourquoi tant de compassion geignarde autour du Covid-19, et pas pour la guerre en Syrie, la tragédie des migrants ou les neuf millions d’humains (dont trois millions d’enfants) qui meurent de malnutrition? C’est moralement et psychologiquement insupportable.”

Evidemment, André Comte-Sponville ne s’est pas fait que des amis par ses déclarations.

Mais de mon côté, je m’inquiète aussi pour l’avenir  : oui, nous sommes en train de sauver des vies, mais au prix de nombreux morts dans les années à venir, tout simplement parce que nous n’aurons plus assez d’argent pour assurer une qualité maximale des soins.

Nous avons oublié que les soins ne sont pas gratuits

Si la santé nous paraît gratuite, c’est parce que des millions de salariés français payent des cotisations sociales chaque mois, via les URSSAF qui reversent l’argent à l’Assurance-Maladie.

Dès qu’une personne arrête de travailler, elle cesse de payer des URSSAF. C’est autant d’argent en moins pour financer les médicaments, les opérations, les soins, les hôpitaux, le personnel soignant, la recherche, les investissements.

Pire, si cette personne se met au chômage ou à la retraite, elle se met à coûter de l’argent au système. Non seulement elle ne cotise plus, mais il faut lui verser des allocations, et c’est encore cela en moins pour le système de santé.

Avec le confinement, plus d’un salarié sur deux est désormais au chômage partiel. Six entreprises sur dix sont arrêtées, soit 820 000 entreprises. [2]

Tout cela représente des dizaines de milliards d’euros de manque-à-gagner, alors que la situation était déjà critique avant la crise. Il manque déjà 42 milliards dans les caisses de la Sécurité Sociale pour 2020. Les répercussions sont déjà incalculables en terme de restrictions de soins. Elles pourraient devenir dramatiques, avec une dégradation qui pourrait rappeler un peu celle qu’ont connue les pays de l’Est quand leur système s’est effondré dans les années 90.

Les Français ont-ils oublié que l’argent ne tombait pas du ciel ?

Depuis quelques décennies, nous avons pris l’habitude de penser que la santé était forcément accessible à tous et que toute opération ou traitement, du moment qu’ils étaient possibles techniquement, devenaient automatiquement accessibles en pratique.

Nous avons oublié que, dans la “vraie vie”, se pose toujours la question : qui va payer ?

Dans un très grand nombre de pays actuellement, les opérations coûteuses comme les transplantations, les opérations à cœur ouvert, les prothèses de la hanche ou du genou, la chimiothérapie, et même les traitements contre le diabète, sont tout simplement hors de question : les gens ne peuvent pas en bénéficier. Seule une toute petite élite sociale va se faire soigner dans les hôpitaux occidentaux.

Tous les autres demeurent avec leurs maladies, leurs souffrances, et il n’y a même pas assez d’argent pour payer des traitements simples. Chaque année, pas moins de 2,6 millions de personnes meurent d’un simple manque d’eau potable, et la moitié de la population mondiale boit de l’eau “dangereuse pour la santé”, selon l’ONG Solidarités International. [3]

Plus de 400 000 personnes meurent faute de moyens pour acheter des médicaments contre le paludisme, qui ne coûtent pourtant que quelques euros. [4]

Pour nous, cela paraît surréaliste. Nous trouvons normal que “la Sécu” paye pour des médicaments contre l’hépatite C qui coûtent 40 000 euros par patient.

Cette insouciance n’est possible que parce que les caisses sont financées par les cotisations sociales de personnes qui travaillent. Avec la moitié des gens qui ont arrêté de travaillé et qui ne payent plus, il y a d’ores et déjà beaucoup moins d’argent pour soigner et des choix vont devoir être faits, c’est aussi simple que cela.

Des milliers de cancers non-détectés, et donc non traités

Parlons aussi du cancer.

Depuis le début du confinement, les examens jugés “non vitaux” pour les malades du cancer sont annulés. Des chirurgies sont repoussées, des traitements sont modifiés. [5]

Une infirmière de l’Institut Gustave-Roussy témoigne de façon anonyme dans le journal Le Monde qu’on fait “comme si l’activité de la tumeur était statique, or on sait que ce n’est pas le cas. Certains présentent des tumeurs volumineuses et si on laisse passer des semaines, le pronostic vital va être engagé.” [6]

Combien de cancers non-détectés, et donc non soignés, vont devoir être pris en charge dans les mois qui viennent, alors qu’il sera trop tard ?

Toutes ces questions ne sont pas discutées. Elles paraissent n’intéresser personne, ou pas grand monde. Nous troquons donc des décès aujourd’hui, sans savoir combien de vie nous sauvons (la Suède, qui n’a pas confiné, a proportionnellement bien moins de morts que nous), contre la certitude d’une profonde dégradation de notre système de santé dans les années qui viennent.

Il y aura des protestations, des grèves de personnel soignant expliquant qu’on “manque de moyens”, et ils auront raison. Mais à qui sera la faute ?

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Confinement : la révolte des aînés

Selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 93 % des personnes décédées du coronavirus avaient plus de 65 ans et 81 % avaient un ou plusieurs gros problèmes de santé préalable (comorbidité).[1]

La moyenne d’âge des décès est de 81 ans.

Le pays tout entier est mobilisé pour stopper la contagion et épargner des vies. Beaucoup de personnes jeunes, en pleine santé, s’inquiètent d’attraper le coronavirus bien que les risques d’en mourir ou de garder des séquelles soient infimes.

Mais qu’en pensent les premiers concernés, c’est-à-dire les séniors ? Sont-ils favorables aux mesures de confinement prises pour les protéger ? Trouvent-ils normal que l’économie mondiale soit à l’arrêt pour prolonger leurs jours ?

On sait qu’une grande majorité s’est révoltée lorsqu’il a été question de les maintenir en confinement obligatoire jusqu’à la fin de l’année.

Le Pr Axel Kahn de la Ligue contre le cancer témoigne avoir reçu une avalanche “d’appels désespérés” suite à ces annonces (heureusement annulées entre temps) :

“Les personnes se demandaient si elles allaient rester assignées à résidence jusqu’à la fin de leurs jours, sans possibilité de voir le ciel autrement que par la fenêtre.  J’ai alerté Emmanuel Macron sur ce que cela pouvait engendrer : une forte colère, un sentiment de révolte, voire une perte de goût à la vie, avec, au final, un risque que ces personnes rejettent ces mesures et ne participent pas à leur propre protection. Sans parler du caractère illégal d’une mesure qui aurait discriminé 18 millions de personnes, induit des contrôles policiers pour vérifier leur âge… Absurde. Le confinement prolongé des personnes âgées, ce n’est pas tenable.

“ Nous savons, en tant que médecins, que pour aider les gens, il ne faut jamais rompre avec eux. Il faut les accompagner en leur proposant ce qu’ils sont capables d’accepter, ce à quoi ils peuvent adhérer. Ce que nous disons aux personnes âgées ou à celles atteintes d’un cancer, c’est de gérer leur déconfinement de manière spécifique : éviter les réunions familiales, voir les petits-enfants sans les embrasser… En revanche, il faut qu’elles puissent aller prendre l’air, se promener, en portant un masque.”

En Suisse, les personnes âgées ont également dit leur révolte dans les journaux. Bien que plus vulnérables au coronavirus, le confinement ne leur convient pas [2]:

“Mon père est mort dans un établissement médico-social après avoir vécu deux ans attaché à une chaise. Est-ce vraiment cela qu’on veut pour nos vieux ? A titre personnel, je préfère perdre une ou deux années de vie et continuer à voir mes petits-enfants – j’en ai 11 – que me murer dans la solitude”, témoigne Eric Denzler, 85 ans.

« Bien sûr que je continue à sortir ! Les personnes âgées ont plus de risque de mourir de peur et d’isolement que du Covid-19. Je suis attristée par la panique qui saisit certains de mes amis âgés. C’est ce stress qui va finir par les tuer”, s’inquiète Jeannette Meier, 75 ans.

« J’ai 77 ans, j’ai une belle retraite, une vie sociale très riche et, avec mon épouse, on s’occupe beaucoup de nos petits-enfants. Tout est en suspens… Même si on est âgé, on devrait avoir le droit de décider si on veut prendre un risque ou non. Si je tombais malade, je serais désolé, mais j’accepterais mon sort, car c’est dans l’ordre des choses », déclare Olivier Guinet.

Leur attitude est appuyée par l’analyse de David Le Breton, professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, qui estime que “l’enfermement (même volontaire) peut avoir des conséquences dramatiques”[3]. C’est ce que le personnel soignant des EHPAD appelle le syndrôme du “glissement”, les personnes âgées qui ne reçoivent plus de visites se laissent lentement mourir de solitude et de désespoir.

Rappelons toutefois que l’objectif du confinement est d’éviter l’engorgement des hôpitaux.

La question donc n’est pas de savoir si les personnes âgées acceptent le risque d’attraper le coronavirus, mais plutôt : sont-elles prêtes à mourir seules chez elles, sans bénéficier des coûteux soins prodigués en milieu hospitalier, qui occupent des lits en salle de réanimation ? Et ont-elles un moyen de dire : “écoutez, je prends mes responsabilités, ne mobilisez pas tous les moyens nécessaires pour me sauver si je tombe malade ?”

C’est le grand dilemme de cette crise. Personne, bien sûr, n’ose mettre ce sujet sur la table, et le discuter.

On préfère se taire, faire semblant de rien, pour ne fâcher personne.

L’enfer est pavé de bonnes intentions

Au-delà du problème des seniors en bonne santé qui ne souhaitent pas rester confinés jusqu’à la fin, se pose la question, encore bien plus douloureuse, de toutes les personnes malades qui meurent actuellement dans le plus grand isolement.

On parle de “sauver des vies” mais on peut aussi gâcher toute une vie en privant une personne de la présence de ses proches au moment du grand passage.

“Il est saisissant que, du plus profond de leur surconfinement forcé, ce soit en définitive les personnes âgées qui, en ce temps, fassent retentir pour toute la société le cri de la dignité humaine blessée”, affirme Mgr Matthieu Rougé. [4]

“La vie, c’est aussi les autres”, a déclaré un autre philosophe, Alain Finkielkraut. Pour la personne qui meure comme pour celles qui l’accompagnent et doivent la laisser partir, ce n’est pas un caprice que de vouloir tenir la main, serrer dans ses bras la personne une dernière fois, “recueillir son dernier souffle” comme on disait autrefois.

Ce souffle peut être infiniment précieux. Combien d’aveux, de pardons, de promesses, de réconciliations, ont-elles eu lieu sur un lit de mort ?

Combien plus difficile est le deuil sans ces dernières paroles, sans avoir pu se dire adieu correctement ? En effet, après avoir perdu un proche, on a besoin de comprendre ce qu’on a bien fait, mal fait, ce qui aurait dû être fait. Ce processus est encore plus  douloureux, lorsqu’il nous a été interdit de partager les derniers moments du mourant.

La cérémonie des obsèques elle-même est pratiquement devenue impossible. Pas moyen de partager les pleurs, d’apporter ni de recevoir du réconfort, de se prendre dans les bras, car cela est désormais incompatible avec les “gestes barrières” obligatoires.

Que sommes-nous en train de sauver, donc ? Quel genre de vies allons-nous avoir si, en plus de la perspective commune de la maladie et de la mort, nous devons nous préparer à vivre ces épreuves sans pouvoir être entourés, sans contact, sans cérémonies ?

Il faut se contenter d’un rituel symbolique, un “ersatz”, par exemple allumer une bougie, dire bonjour à une photo, planter une graine pour la faire germer. Mais est-ce suffisant ? On ne peut même plus acheter des fleurs puisque les fleuristes sont fermés !

« Cette dame de quatre-vingt-dix-neuf ans n’est pas morte physiologiquement du Covid mais elle s’est laissé mourir du chagrin d’être ainsi confinée. Ces autres victimes du Covid, personne n’en parle », expliquait un prêtre des Hauts-de-Seine. [5]

Des souffrances que les mots ne peuvent pas décrire

Toutes ces réflexions s’ajoutent pour nous faire prendre conscience qu’une terrible tragédie est en train d’avoir lieu sous nos yeux.

Le coronavirus semble n’être que le déclencheur, le révélateur, d’un manque de capacité de réflexion, de sagesse, de préparation, à tous les niveaux (gouvernements, OMS, systèmes de santé débordés), avec des médias et des réseaux sociaux qui jettent en permanence du carburant sur les consciences déjà surchauffées, alimentant la psychose tandis que des banlieues s’embrasent.

Tout cela produit une masse de souffrance que les mots ne peuvent pas décrire. La douleur extrême est muette. Les personnes les plus frappées par les drames liés au coronavirus ne sont pas sur des plateaux télés, à la radio, ni en train de diffuser des messages incendiaires sur Twitter.

Elles sont seules. Silencieuses. Des larmes coulent sur leurs joues. Personne ne les entend, ne les écoute. Et pourtant, ce sont elles qui méritent le plus notre attention, notre affection, notre compassion.

Elles ne sont pas forcément à l’autre bout du pays. Elles peuvent être près de chez nous, et tout ce dont elles auraient besoin est d’une présence, d’une écoute, même silencieuse. Qui d’entre nous pourra les leur apporter ?

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye ment comme un arracheur de dents : voici pourquoi.

Hier matin (lundi 20 avril), sur France-Info, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a dû expliquer que les Français allaient pouvoir à nouveau organiser des mariages, après le 11 mai, début du déconfinement.

Réponse :

« Organiser un rassemblement le 12 mai pour un mariage, ce n’est sans doute pas une bonne idée vu l’état de circulation du virus aujourd’hui. Est-ce que vous voulez le faire en petit comité ou avoir toute votre famille et vos amis autour de vous ? C’est un choix personnel. Nous ne levons pas l’interdiction de rassemblement après le 11 mai et il faut que chacun puisse s’adapter dans ces circonstances-là ».  [1]

Vous avez remarqué : elle dit une chose, puis son contraire, dans la même réponse. Les Français ont le “choix personnel” d’avoir toute leur famille et leurs amis autour d’eux pour se marier SAUF QUE les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits.

Il n’y a donc aucun choix personnel à faire.

La porte-parole du gouvernement aurait simplement dû répondre “Non, ce ne sera pas possible”.

Mais elle n’ose pas le dire. Elle a PEUR de la vérité, tout comme la journaliste, tout comme les auditeurs, puisque plus personne ne s’étonne même que le porte-parole du gouvernement se contredise de cette façon, et mente comme Pinocchio.

Le reste de l’interview est du même acabit. On demande à Sibeth Ndiaye s’il sera possible, cet été de partir en vacances.

Elle n’ose pas expliquer que ce ne sera pas le cas.

Elle n’ose pas dire que, quand bien même le gouvernement Français autoriserait ses citoyens à partir à l’étranger, les autres pays refuseront qu’ils entrent sur leur territoire, car ils ne voudront en aucun cas accueillir des touristes provenant d’un des pays les plus touchés au monde par l’épidémie.

Sibeth Ndiaye préfère une réponse alambiquée, qui ne veut rien dire :

“Je ne peux pas vous dire ce qu’il en sera d’un voyage aux Etats-Unis, d’un voyage dans un pays africain ou asiatique, explique-t-elle, il serait mal aisé de dire que vous pouvez prendre un billet pour aller faire une croisière à l’autre bout du monde ».

La vérité, chers concitoyens, je vous la dis, moi : c’est que la belle vie est terminée.

La belle vie est terminée

Oui, la belle vie est terminée.

Depuis cinq siècles (Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan…), les Européens avaient pris l’habitude de pouvoir se promener librement dans le monde entier.

Ils ne se posaient pas la question de savoir s’ils seraient bien accueillis ou non.

Pour eux, c’était une sorte de “droit divin”. Grâce à leurs navires, leurs canons, leurs arquebuses, leurs cuirasses, leur or, et aujourd’hui leur passeport et leurs cartes de crédit, les Européens pouvaient débarquer absolument n’importe où, des rivages de l’Amérique à la plus petite île d’Océanie.

Bien sûr, s’il y avait la guerre, ou des maladies, nous préférions éviter de nous y rendre.

Ainsi, peu de touristes européens sont allés ces dernières années visiter l’Irak, le Rwanda, le Yémen ou le Vénézuela en plein effondrement.

Mais il nous semblait naturel de pouvoir aller dans un aéroport et de partir pour n’importe quelle destination nous paraissant plaisante, de la Tanzanie à la Thaïlande, en passant par le Pérou, l’Australie, le Japon ou la Finlande.

Bien sûr, nous savions bien que, pour 90 % de l’humanité, cette possibilité de voyager n’existait pas.

Mais, que voulez-vous, ce n’était tout de même pas de notre faute si ces pauvres gens habitant le Paraguay, le Centrafrique, le Bangladesh ou l’Indonésie devaient rester chez eux,  si leurs gouvernements les empêchaient de partir, ou si le nôtre leur refusait les visas.

Bref, nous avons considéré le monde entier comme notre terrain de jeu. Nous avons oublié que nous avions apporté en Amérique le virus de la variole et de la grippe qui avaient tué sans doute cent millions d’Indiens. Ce n’était pas de notre faute, et puis nous, nous avions maintenant les vaccins, les antibiotiques, et le rapatriement sanitaire en avion médicalisé en cas d’urgence. Nous ne nous estimions donc “pas concernés”.

C’est ainsi qu’une industrie gigantesque, pour ne pas dire monstrueuse, du tourisme s’est développée dans le monde entier. A la Toussaint, à Noël, à Pâques, ou même sur un simple week-end, des millions d’Européens s’envolaient pour Ibiza, la Turquie, le Maroc, ou d’autres destinations plus lointaines pour les plus aisés.

Bien sûr, nous avons aussi observé que cet intense trafic aérien diffusait dans l’atmosphère un sacré paquet de cochonneries toxiques.

Chaque fois que nous avons décollé ou atterri, nous avons versé une larme de crocodile sur les millions d’habitants que nous apercevions à travers le hublot, et dont la vie avait été ruinée parce qu’ils avaient eu le malheur d’habiter à proximité d’aéroports devenu sources de nuisances sonores abominables.

Nous nous sommes rendus compte que des villes comme Venise, Florence, Djerba en Tunisie, Sharm-El-Sheikh en Egypte, jadis charmantes, étaient devenu des enfers pour leurs habitants.

Mais ce n’était pas notre problème.

Pour nous, c’était normal, un droit naturel, de naissance, et les autres n’avaient qu’à faire avec, et se taire.

Alors bien sûr, aujourd’hui, nos cerveaux n’ont pas encore “percuté”.

Nous n’avons pas compris que les autres peuples pouvaient désormais considérer notre venue, non comme un privilège, une bénédiction, mais comme une menace.

Nous supposons que, dès que nous allons décider de sortir du confinement, dès que nous allons estimer que nous pouvons repartir parce que notre sécurité nous paraît assurée, les habitants du monde entier vont bondir de joie et se réjouir de nous voir arriver en masse chez eux..

Mais en ce qui me concerne, mes chers amis, vous aurez compris que je ne suis pas tout-à-fait aussi optimiste.

J’attends de voir.

Et nous verrons bien assez vite.

A noter que Sibeth Ndiaye semble, elle aussi, avoir quelques doutes.

Même si elle n’ose pas le dire, pour ne pas nous faire mal au cœur, je rappelle qu’elle a tout de même invité à la prudence y compris pour les vacances…. en France, cet été.

“En France, je ne sais pas où nous en serons de l’évolution de l’épidémie, donc j’aurais tendance à appeler à un peu de patience et de prudence en la matière”, a- t-elle dit sur France-Info.

A bonne entendeur, salut.

Et, pour les enfants ou les adultes qui ne sont jamais partis à l’étranger de leur vie, mon conseil est de leur offrir, plutôt qu’une valise ou un sac-à-dos, de bons livres illustrés sur l’Inde, l’Afrique ou le Brésil, de beaux films de la collection “Connaissance du monde” (si cela existe toujours…), de beaux reportages documentaires, car il n’est pas dit que, prochainement, il leur sera donné d’aller voir de leurs propres yeux ce qui se passe au-delà de nos frontières (voire de nos départements).

Mais au fond, cela ne sera-t-il pas l’occasion de vivre enfin « local » ? Rappelons que, jusqu’à une date peu reculée, dans la plupart des pays d’Europe nous vivions étroitement « confinés » dans des villages, retranchés derrière des remparts, avec des hautes portes fortifiées que l’on refermait chaque soir à la tombée de la nuit. On ne sortait de la ville que prudemment, la journée, pour cultiver les champs, et partir en voyage ne serait-ce qu’à travers la forêt voisine comportait déjà le risque d’être trucidé par des bandits. C’était une époque difficile, c’est vrai, mais bizarrement on consommait aussi moins d’antidépresseurs et la nature, par ailleurs, semblait mieux s’accommoder d’êtres humains vivant de cette façon.

Mais au fond, cela ne sera-t-il pas l’occasion de vivre enfin « local » ? Rappelons que, jusqu’à une date peu reculée, dans la plupart des pays d’Europe nous vivions étroitement « confinés » dans des villages, retranchés derrière des remparts, avec des hautes portes fortifiées que l’on refermait chaque soir à la tombée de la nuit. On ne sortait de la ville que prudemment, la journée, pour cultiver les champs, et partir en voyage ne serait-ce qu’à travers la forêt voisine comportait déjà le risque d’être trucidé par des bandits. C’était une époque difficile, c’est vrai, mais bizarrement on consommait aussi moins d’antidépresseurs et la nature, par ailleurs, semblait mieux s’accommoder d’êtres humains vivant de cette façon.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Après avoir lu ceci, vous penserez que nos dirigeants pourraient finir en cour d’Assises, voire au Tribunal pénal international

Comme je vous l’ai expliqué, j’ai renoncé à essayer de comprendre quelque chose au coronavirus : trop d’informations contradictoires, trop de théories du complot,  trop de “fake news”, ces fausses informations qui circulent sur Internet, un jour démenties, puis confirmées, puis démenties à nouveau…

Affaire des masques disparus, de la chloroquine, des tests de dépistage non-fiables, du virus sorti d’un pangolin ou arme biologique, hécatombe mondiale ou absence d’effets visibles sur les taux de mortalité, mensonges sur les chiffres chinois, déconfinement sans déconfinement, on entend absolument tout et son contraire.

Les gouvernants courent comme des poules sans tête, les spécialistes se déchirent, pétitions et contre-pétitions circulent. C’est le chaos absolu.

Alors, pour ce lundi, j’ai préféré vous envoyer une série de remarques bizarres que j’ai trouvées durant la semaine. Certaines sont inquiétantes, d’autres rassurantes. Elles peuvent être comiques, ou tragiques. Je vous laisse faire le tri !

1) Des hôpitaux vides, des médecins qui se plaignent de manquer de malades

Le fait le plus extraordinaire de la semaine me semble être les vives protestations des médecins qui se plaignent… de ne plus avoir de malades !

Les cabinets sont vides, beaucoup d’hôpitaux sont déserts !

Incroyable mais vrai, même le nombre d’infarctus et d’AVC s’est effondré ces dernières semaines.

Que faut-il en déduire ?

  • Que des millions de malades sont en train de souffrir chez eux, faute de soin ?
  • Ou, au contraire, que notre système de santé est habituellement engorgé par des consultations et des soins inutiles ?

 2)Bientôt une pénurie mondiale de médicaments

Si les grandes sociétés pharmaceutiques sont cotées à New York, Paris, Francfort ou Zurich, les médicaments, eux, sont fabriqués dans leur immense majorité en Inde et en Chine.

Or, ces deux pays sont actuellement en proie à la désorganisation générale, à cause du coronavirus.

Les usines sont silencieuses, les aéroports bloqués. Des frontières régionales sont fermées, empêchant les camions de circuler.

Tout cela risque de déboucher sur de graves pénuries de médicaments, en particulier d’antibiotiques, de sédatifs, de dérivés de morphine et de curare.

Pour mémoire, ces médicaments sont indispensables pour la chirurgie : sans eux, pas d’opération possible.

En cas de rupture d’approvisionnement, des personnes ayant besoin d’être opérées en urgence devront être abandonnées. Croisons les doigts pour que cela n’arrive pas.

3) Le confinement pourrait être dénoncé bientôt comme un crime absurde contre l’humanité

Comme je le disais dans ma lettre de vendredi, en cas d’épidémie d’une maladie infectieuse,  il est absurde de confiner ensemble les malades et les non-malades.

C’était le plus sûr moyen d’avoir le plus grand nombre de victimes.

Les gouvernants de nombreux pays ont agi par un réflexe de peur archaïque (“tout le monde aux abris !”), ce qui a certainement aggravé l’épidémie dans des proportions dramatiques.

Il était en effet  insensé de ne pas organiser des tests massifs de dépistage dans les plus courts délais, pour repérer les malades et les isoler. Tous les pays occidentaux en avaient les moyens techniques et pourtant, pour des raisons incompréhensibles, seuls les Allemands et les Autrichiens ont réagi de cette façon.

Dans les autres pays, les responsables de cette gestion catastrophique devront certainement en rendre compte un jour devant la Cour Pénale Internationale.

4) Les masques auraient dû être imposés dès le début de l’épidémie.

Les masques pour ceux qui ne sont pas atteints, ça ne sert à rien ! C’est Sibeth Ndiaye, Le porte-parole du gouvernement français qui l’affirmait il y a 3 semaines : « Les Français ne pourront pas acheter de masques dans les pharmacies car ce n’est pas nécessaire si l’on n’est pas malade. »

Selon l’expert suisse Jean-Michel Dominique :

“Il s’agissait d’un mensonge d’Etat visant à camoufler de manière évidemment malhonnête que les stocks stratégiques qui avaient été faits avaient en fait été liquidés et que nous ne disposions plus des réserves nécessaires, même pour protéger les soignants. Plutôt que de d’admettre ce manque et d’assumer la responsabilité d’avoir mal prévu, les responsables ont préféré prétendre (il faut tout de même oser) que les masques ne servaient à rien.”

5) Pourquoi des anticipations tellement fausses, sur le nombre de victimes ?

Les prévisions apocalyptiques du nombre de victimes ne se sont pas réalisées. En Angleterre, le nombre de victimes réelles est 96 % plus faible qu’annoncé (20 000 au lieu de 500 000).

A l’échelle mondiale, les 150 000 décès à cause du coronavirus sont présentés comme une catastrophe alors que chaque année 2 600 000 personnes meurent des pathologies respiratoires habituelles sans que cela ne provoque aucune émotion.

550 000 personnes meurent chaque année en Europe à cause de l’exposition aux particules fines, produites par la dégradation des hydrocarbures (surtout le diesel), sans que ce problème ne soit traité sérieusement.

Rappelons que, en, France, l’épidémie de coronavirus n’impacte pas les statistiques globales de mortalité, pour l’instant.

Entre le 1er et le 30 mars 2020, il y a eu 57 441 décès toutes causes confondues, contre

58 641 décès en mars 2018 selon l’Insee (soit 1200 en plus en 2018).

En janvier 2017, un virulent épisode grippal avait contribué à un mois particulièrement meurtrier, avec 68 816 décès toutes causes confondues.

Qui s’en était inquiété à l’époque ? Qui s’en souvient ? Quelles mesures avaient été prises pour enrayer l’épidémie ?

6) Qui se soucie des millions de chômeurs supplémentaires, et de la dramatique baisse de financement qui va affecter les hôpitaux et les systèmes de santé dans les mois et années à venir ?

Au nom du coronavirus, la plus grave crise économique depuis 1929 est en train de ravager les pays occidentaux, mais aussi l’Inde, la Chine et l’Amérique du Sud (entre autres).

Des dizaines de millions de personnes sont en train de retomber dans une terrible pauvreté.

En Inde, la famine est en train de frapper des dizaines de millions de travailleurs journaliers et leurs familles.

Dans les pays occidentaux, la faillite de centaines de milliers de petites entreprises et les millions de chômeurs supplémentaires vont constituer un poids économique insoutenable sur un système qui, avant la crise, était déjà à bout de souffle.

Quant à  l’impact sur la Sécurité Sociale de ces situations dramatiques, il ne faut se faire aucune illusion.

L’effondrement des recettes fiscales, et la baisse des contributions sociales, vont lourdement impacter le système de santé et la qualité des soins dans les mois et années qui viennent.

7) Après le déconfinement, le reconfinement

Les gouvernements occidentaux n’auront pas mis à profit la période du confinement pour tester la population et repérer les malades.

Durant le confinement, comme mentionné au point n°1, la contagion à l’intérieur des foyers aura permis au virus de se propager en continu à de nouvelles personnes.

Lors du déconfinement, ces personnes qui, pour la plupart, ne présentent pas de symptômes et de bonne foi ignorent être porteuses du virus, sortiront le répandre à l’extérieur et l’épidémie reprendra de plus belle.

C’est le scénario que connaissent, en ce moment même, les Chinois, dans tout le pays.

Il faut s’attendre à un reconfinement, possiblement dès le mois de juin.

Cette même politique désastreuse sera-t-elle suivie par le gouvernement ?

On espère que non. Mais à ce stade, peut-on encore faire confiance à ceux qui nous gouvernent pour se comporter de façon responsable ?

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Zinc : essentiel pour l’immunité

Chère lectrice, cher lecteur,

L’importance du zinc pour les êtres humains a été reconnu par la médecine il y a cinquante ans au Moyen-Orient.

Une étude avait révélé que le nombre élevé de décès par maladies infectieuses chez les personnes de moins de 25 ans s’expliquait par une carence en zinc, qui entraîne un grave dysfonctionnement du système immunitaire.  [1]

En cette période où chacun se préoccupe de savoir si son système immunitaire fonctionne de façon optimale, voici 10 aliments riches en zinc que vous pourriez envisager d’ajouter à vos repas.

A noter que notre corps ne stocke pas le zinc : vous avez donc besoin d’en manger chaque jour pour atteindre vos apports journaliers recommandés. Cela correspond à 11 mg pour les hommes et 8 mg pour les femmes. Pour les femmes enceintes, il faut monter à 11 mg et 12 mg pour les femmes qui allaitent.

Voici donc les 7 aliments les meilleurs pour vous apporter du zinc :

  • La viande

La meilleure source de zinc est la viande, en particulier la viande rouge. Vous trouverez, dans 100 g de viande de bœuf hachée, 4,8 mg de zinc donc pratiquement la moitié des apports journaliers.

  • Les coquillages

Les huîtres sont particulièrement riches en zinc : 6 huîtres de taille moyenne apportent 32 mg de zinc, soit 3 à 4 fois la dose journalière recommandée !

Les autres types de coquillage sont moins riches mais restent des sources très intéressantes.

Les moules, les crevettes et les crabes sont aussi riches en zinc.

  • Les légumineuses

Les légumineuses comme les petits pois, les lentilles, les haricots contiennent des quantités substantielles de zinc : environ 3 mg pour 100 g.

Le problème est qu’ils contiennent aussi des phytates, c’est-à-dire des antinutriments qui inhibent l’absorption du zinc et des autres minéraux. Leur zinc n’est donc pas aussi bien absorbé que le zinc des produits animaux.

Pour les végétariens, le fait de faire germer, tremper ou fermenter les légumineuses augmentent la biodisponibilité des minéraux.

  • Les graines

Les graines de courge, de citrouille et de sésame contiennent du zinc.

Mais ce sont les graines de chanvre qui en sont les plus riches : 30 grammes (3 cuillères à soupe) contiennent presque 4 mg de zinc.

Rappelons que, en plus d’augmenter l’apport en zinc, les graines contiennent des fibres, des graisses bonnes pour la santé, des vitamines et des minéraux qui en font un excellent complément pour le régime alimentaire.

  • Le chocolat noir

Le chocolat noir contient beaucoup de zinc : si vous choisissez un chocolat entre 70 et 85 % de cacao, vous aurez 3,3 mg de zinc pour 100 grammes.

Attention toutefois, 100 g de chocolat noir, c’est aussi 600 calories, donc vous ne pourrez probablement pas vous contenter de manger du chocolat pour couvrir vos besoins !

  • Le fromage

Le fromage contient de nombreux nutriments, dont du zinc biodisponible. Un fromage à pâte dure comme le comté contiendra 3 mg de zinc pour 100 g.

  • Les noix (oléagineux)

Manger des oléagineux comme les pignons, les amandes, les noix de cajou, les noix vous apportera un petit complément en zinc.

C’est aussi l’aliment à privilégier quand vous avez une petite faim : les personnes qui mangent régulièrement des noix ont tendance à vivre plus longtemps, et à moins souffrir de maladies cardiaques, de cancer et de diabète.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Déconfinement : ne vous faites aucune illusion

Chère lectrice, cher lecteur,

En cas d’épidémie, obliger les gens à rester confinés ensemble à la maison, en mélangeant joyeusement les personnes infectées et les personnes non-infectées, est la pire chose à faire.

C’est la certitude quasi-totale que toute famille ayant une personne malade finira avec tous ses membres contaminés.

Cela explique pourquoi, alors que le confinement dure depuis un mois, des milliers de personnes continuent à être infectées tous les jours.

Ce qu’il aurait fallu faire, évidemment, c’est d’encourager les gens à ne surtout pas rester confinés chez eux, à moins d’avoir la certitude qu’aucun autre membre du foyer n’était malade.

Dans les Ehpad, en particulier, il aurait fallu tester massivement les personnes âgées et permettre à toutes celles, très majoritaires, qui n’avaient pas le coronavirus, d’en partir pour se protéger !

Cette politique n’a pas été possible car le gouvernement français n’a pas pu, ou pas voulu, organiser un dépistage à grande échelle. Selon le spécialiste suisse Jean-Dominique Michel : “rendre disponibles, à partir de nos ressources scientifiques et industrielles, des millions de tests aurait été simple comme bonjour si on en avait fait une priorité stratégique urgente.” [1]

En Allemagne, où le dépistage a été organisé massivement, on dénombre huit fois moins de morts que chez nous. L’épidémie est considérée comme “sous contrôle”, en attente d’être terminée.

Sans attendre le 11 mai, ils sont déjà en train de rouvrir le pays. L’Allemagne, un fois de plus, sortira grande gagnante de la crise. Car ses entreprises exportatrices vont pouvoir s’emparer de tous les marchés que les entreprises françaises, fermées, ne peuvent plus couvrir.

Il faut s’attendre à une explosion de la croissance en Allemagne, tandis que la France achèvera de s’effondrer.

Confinés, jusqu’à ce que mort s’ensuive

Depuis le début du confinement, quinze millions de personnes âgées sont privées de toute visite, tout contact, toute activité.

Un possible “début” de déconfinement est annoncé à partir du 11 mai, mais on a appris dans la foulée que 18 millions de personnes resteraient confinées de toute façon.

Ce sont :

  • les plus de 60 ans, de 65 ou de 70 ans (on ne sait pas encore exactement) ;
  • les personnes ayant des affections de longue durée,
  • les jeunes ayant une pathologie et ceux en situation d’obésité morbide.

Ce confinement des personnes vulnérables étant annoncé jusqu’à ce qu’on trouve un médicament ou un vaccin, il durera au minimum jusqu’à la fin de l’année et peut-être bien au-delà.

Pour beaucoup de personnes âgées et malades, cela signifie : aucun retour à la vie normale, jusqu’à leur mort.

Ne vous faites aucune illusion sur le “déconfinement”

Plusieurs pays annoncent le déconfinement mais ne vous faites aucune illusion : il ne s’agit en réalité que d’un test, pour mesurer l’effet sur la contagion.

Au moindre redémarrage de l’épidémie, les Autorités de tous les pays ont déjà prévu d’ordonner un reconfinement immédiat.

Tout ceci est annoncé ouvertement.

Le Pr Karine Lacombe, infectiologue à l’Hôpital Saint-Antoine de Paris et conseillère du gouvernement, a annoncé que la crise allait durer “18 à 24 mois” au minimum, où nous allons alterner période de confinement et de déconfinement, d’ailleurs seulement partiel dans la plupart des cas.

Tant qu’il n’y aura pas de vaccin, les mesures seront maintenues, explique-t-elle. [2]

En Chine, le prétendu déconfinement qui devait avoir lieu le 8 avril dernier à Wuhan a été suivi d’un rebouclage immédiat d’une centaine de quartiers dans la ville.

Chaque jour, de nouvelles villes sont mises en confinement, et moins de la moitié des usines du pays ont redémarré.

Pour les personnes qui en doutaient encore, l’affaire de la Chine qui aurait “vaincu l’épidémie avant tout le monde” n’est qu’une sombre manipulation, destinée à couvrir une catastrophe de grande ampleur, et la faillite totale du régime chinois.

“On peut pousser son caddie au supermarché, mais pas accompagner le cercueil de sa mère”

Déjà plus de 100 000 personnes sont décédées dans la solitude totale.

Elles n’ont pas pu dire au revoir à leurs proches, qui n’ont pu les approcher qu’une fois mortes, avec un masque et une combinaison protectrice.

Les obsèques sont pratiquement interdites. Les familles ne peuvent plus se retrouver pour faire le deuil, puisque les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits.

Je prédis, dans les mois qui viennent, une épidémie de dépressions  qui va toucher des millions de personnes âgées désespérées qui vont se laisser “couler” à force d’être isolées.

Certes, elles ne risqueront pas d’attraper le coronavirus.

Mais on peut mourir d’ennui, de solitude, de tristesse. Et toutes les maladies chroniques (cancer, Parkinson, sclérose en plaque…) prennent un tour encore plus douloureux lorsqu’on les affronte seul, et qu’on n’a plus rien pour se divertir et détourner l’attention.

Pour aider ces personnes, n’hésitez pas à leur proposer de suivre mes lettres gratuites. Il suffit de donner son adresse courriel, je vous le rappelle. Et voici l’endroit pour s’inscrire :
https://www.santenatureinnovation.com/

Je continuerai à apporter, à ma façon, des informations et un réconfort bien nécessaire dans les mois qui viennent.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Quelques nouvelles en cette triste période

L’avalanche d’informations sur le coronavirus est telle que j’ai arrêté d’essayer de comprendre quoi que ce soit.

Je me contente de regarder, chaque soir vers 19 h, le site https://www.worldometers.info/coronavirus/ qui donne tous les chiffres du coronavirus à travers le monde.

Sur le grand tableau, je regarde en particulier la colonne qui est presque tout à droite et qui indique, pour chaque pays, le nombre de morts pour un million d’habitants.

Sans cela, on ne comprend rien. Comparer les morts de la Belgique et de l’Italie n’a aucun sens.

Cette colonne est intitulée “Deaths/million pop”, c’est-à-dire, “morts par million de population”.

On se rend compte que les pays qui n’ont pas de mesures strictes de confinement ne sont pas forcément plus mal en point que les autres.

La France a, pour l’instant, 241 morts par million d’habitants. L’Italie 348 et l’Espagne 397.

L’Allemagne et l’Autriche n’ont que 42 morts par million d’habitants, six fois moins que nous !

La Suède, qui n’a pas confiné du tout, est à 119 morts par millions d’habitants. La Suisse, où le confinement est plus que relax (tout le monde peut se promener dans la nature) est à 141 morts par million.

Je ne crois toujours pas à la chloroquine

Je n’ai pas eu la possibilité de changer d’opinion sur la chloroquine : il n’y a, pour moi, toujours aucune preuve sérieuse que cela fonctionne.

Or, contrairement aux traitements naturels que je recommande habituellement, et dont je connais l’innocuité, la chloroquine n’est pas du tout un traitement anodin. Certains racontent qu’elle est moins dangereuse que le paracétamol : ce sont des irresponsables, ou des escrocs (ou les deux).

La chloroquine est un produit ultra-chimique, à base de chlore (d’où son nom). Elle peut tuer dès que vous dépassez deux grammes. Pour se tuer avec une telle dose de paracétamol, il faut avoir le foie gravement malade, ou prendre une telle dose plusieurs jours de suite.

Certains racontent qu’il est “éthique” de donner à des gens un traitement quand on a l’espoir qu’il va fonctionner. Ce n’est pas vrai. Le principe premier, en médecine, est au contraire : “primum non nocere” (“D’abord, ne pas nuire”).

C’est le Serment d’Hippocrate.

Autrement dit : dans le doute, s’abstenir.

Bien souvent dans l’histoire de la médecine, les médecins ont fait plus de mal que de bien, même en étant de bonne foi. Cela se passait à l’époque de Molière, mais également dans l’histoire très récente. Bien des fois, des essais cliniques bien organisés ont permis de stopper des pratiques médicales nuisibles, qui tuaient des gens, alors que les médecins étaient convaincus d’avoir un traitement efficace.

Voici une vidéo très intéressante qui donne sept exemples récents : https://www.youtube.com/watch?v=-9Jv4aO9y70

Les personnes qui appellent à la prudence sur la chloroquine ne sont pas forcément des traîtres aux malades ni des vendus à l’industrie pharmaceutique.

Bien entendu, j’espère que la chloroquine est efficace et, si les études devaient révéler que c’est bien le cas, je vous en informerai aussitôt. Mais aujourd’hui, c’est encore trop tôt.

Une pensée pour nos frères en Inde

Enfin, je ne peux terminer cette lettre sans demander à mes fidèles lecteurs et lectrices de penser à la tragédie que vivent nos frères et sœurs en Inde…

Ce qui se passe là-bas est absolument épouvantable.

Au cours des dernières décennies, des centaines de millions de personnes étaient sorties de la pauvreté extrême. Elles sont en train d’y retomber dans une catastrophe sans précédent, ou sont déjà en train de souffrir et de mourir probablement des centaines de milliers de personnes, sinon plus.

Ce sont des enfants, des bébés, des jeunes parents…

Imaginez un confinement quand vous êtes dans un bidonville peuplé de millions de personnes. Comment survivre quand vous ne viviez, déjà, qu’au jour le jour, voire d’heure en heure ? Quand la police vous oblige à rester entre les murs de tôle ondulée, par 40 °C à l’ombre ?

Regardez l’émission d’Envoyé Spécial à ce sujet, si ce n’est déjà fait :
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-en-inde-l-impossible-confinement_3903671.html

Bien à vous, et en vous souhaitant bon courage pour les semaines à venir.

Jean-Marc Dupuis

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Chère lectrice, cher lecteur,

Le Prince Charles, le Prince Albert de Monaco, le Premier ministre anglais Boris Johnson, l’acteur Tom Hanks et sa femme, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et sa femme, l’acteur anglais Idris Elba, le producteur américain Harvey Weinstein, le chanteur d’opéra Placido Domingo, le jazzman Manu Dibango et l’ancien président de l’OM de Marseille Pape Diouf.

Le chanteur Patrick BruelCharlélie CoutureCécile Bois, l’ex James-Bond girl Olga Kurylenko

Notre ministre de la Culture Franck Riester, le Président des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian, le maire de Nice Christian Estrosi, le sénateur américain Rand Paul, le commissaire européen Michel Barnier, l’ambassadeur d’Israël en Allemagne Jeremy Issacharoff, le ministre de l’Intérieur d’Australie Peter Dutton, le vice-président iranien Massoumeh Ebtekar, la femme du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, la ministre espagnole Irene Montero, le maire de Miami Francis Suarez, le ministre polonais Michal Wos, l’attaché de presse du Président brésilien Bolsonaro, le ministre de l’intérieur du Burkina-Faso Simeon Sawadogo ainsi que trois autres ministres de son gouvernement, l’ancien Premier ministre de Somalie Nur Hassan Hussein, etc.

Tous sont atteints, et certains sont morts, du coronavirus.

Je pourrai continuer très longtemps cette liste en incluant les innombrables parlementaires, footballeurs, sportifs, producteurs, célébrités, contaminés. [1]

Leur point commun ?

Sillonner le ciel en permanence.

Partir chaque week-end pour Marrakech, Londres, ou la Floride. Enchaîner les événements mondains, les congrès, les festivals en tout genre, avec la jet-set internationale.

On savait depuis longtemps qu’un tel mode de vie était dangereux pour tout le monde.

Aujourd’hui, on en a la confirmation concrète.

Le coronavirus dans les stations de ski

Avez-vous remarqué la particularité du coronavirus d’avoir infecté les stations de ski de luxe ?

  • En Autriche, c’est la station ultra-branchée d’Ischgl, surnommée “l’Ibiza des Alpes”, qui a joué le rôle d’un des principaux foyers de propagation ; fréquentée par Paris Hilton, elle a permis à des centaines de riches vacanciers de rapporter le virus dans leur pays; [2]
  • En Suisse, la station de ski de Verbier, fréquentée par les têtes couronnées, les Anglais fortunés, les milliardaires russes, est un foyer majeur de l’épidémie. Le virus aurait contaminé des centaines de personnes lors d’un “week-end de fête” dès le mois de février, selon la presse helvétique, qui se sont ensuite envolés vers les quatre coins de la planète, emportant l’infection avec eux ; [3]
  • En France, c’est dans la station de Courchevel que politiciens, hommes d’affaires et “people” ukrainiens ont contracté le coronavirus lors d’un “voyage festif”.
  • Aux Etats-Unis, c’est dans la luxueuse station de ski de Vail, dans le Colorado, qu’ont été contaminés 50 riches Mexicains venus s’amuser au mois de mars. Ils ont ensuite rapporté le virus dans le pays (un grand patron de la tequila, José Cuervo, et le directeur de la Bourse de Mexico Jaime Ruiz Sacristan, sont infectés).
  • En Uruguay, le virus est revenu par la créatrice Carmela Hontou, qui était à un mariage à Madrid auquel participaient 500 personnes.
  • Au Brésil, des riches touristes revenus d’Italie ont rapporté le coronavirus avec eux. [4]

Dans le monde entier, ce sont bien souvent des hommes et des femmes d’affaires revenant de Chine qui ont contaminé leur pays. Que faisaient-ils là-bas ? Ils délocalisaient ?

Comment vont faire les chefs d’Etat africains ?

Habitués à sauter dans un avion pour venir se faire soigner en Europe ou aux Etats-Unis, les hommes politiques africains sont aujourd’hui bien ennuyés.

Depuis des décennies, beaucoup d’entre eux préfèrent mettre les milliards du pétrole, des matières premières et des impôts sur des comptes au Liechtenstein ou à Dubaï, plutôt que d’investir dans les routes et les hôpitaux de leurs pays.

Selon un ministre de la Santé de l’Afrique du Sud, Aaron Motsoaledi : “Nous sommes le seul continent dont les dirigeants se font soigner en dehors de leur continent, de leur territoire. Nous devrions avoir honte.”

Mais c’est en train de changer, avec le coronavirus.

Aujourd’hui, 30 aéroports internationaux sur 57 sont fermés en Afrique et pratiquement plus un avion ne vole. L’occasion pour l’élite de profiter enfin des mêmes soins que ceux qu’elles avaient prévus pour le peuple.

L’Ethiopie, par exemple, compte 3 lits d’hôpitaux pour 10 000 habitants. Le Centre-Afrique compte trois respirateurs pour tout le pays. Au Zimbabwe, jadis un des plus riches pays d’Afrique, les chirurgiens opèrent à mains nues car ils n’ont pas de gants.

Or, le président du Nigéria pourrait déjà être touché par le coronavirus (un de ses plus proches collaborateurs est mort), ainsi que plusieurs ministres du Burkina Faso, comme dit ci-dessus. Un conseiller du président du Congo est mort. [5]

Le coronavirus sera-t-il l’occasion de revenir à un peu de bon sens, et d’honnêteté ?

A qui profite la crise du coronavirus ?

D’un côté, il y a les 400 000 petites entreprises qui ont dû fermer en France, à cause du coronavirus, mettant 4 millions de salariés au chômage ; de l’autre, il y a les secteurs qui en profitent.

Le budget courses alimentaires des Français explose : manque de choix, manque de promos, chariots bondés pour réaliser trois repas par jour, avec les cantines fermées. [6]

Les pharmacies, bien sûr, sont dévalisées, et les entreprises pharmaceutiques se frottent les mains. L’affaire de la chloroquine en particulier (un médicament chimique contenant du chlore, comme son nom l’indique) a augmenté de 30 % les ventes de ce produit.

Le géant pharmaceutique Gilead Sciences est monté de 20 % en bourse depuis que son médicament Remdesivir fait l’objet d’un essai clinique comme possible traitement contre le coronavirus. [7]

L’action de la société Euromédis, leader français des gants médicaux à usage unique, a bondi de 244 % en mois. Orapi, leader français des produits d’hygiène professionnels, a pris plus de 20 % sur la seule journée de jeudi 2 avril. [8]

Le gouvernement, bien sûr, se frotte les mains : paniqués par l’épidémie, les Français ont cessé de contester et de manifester leur mécontentements sur la mauvaise gestion du pays. Emmanuel Macron et Edouard Philippe peuvent passer, à bon compte, pour des héros de la Nation, des “chefs de guerre” en lutte pour la protection de leur peuple.

Les dirigeants chinois profitent de la panique dans l’armée américaine pour s’emparer des hydrocarbures des pays voisins. [9]

Dictatures ou démocraties, même combat. Aucune mesure répressive n’est discutée, encore moins contestée. Des drones survolent les villes pour repérer les contrevenants au confinement. La police peut s’en donner à cœur joie pour barrer les routes et faire pleuvoir les amendes. Internet et les réseaux sociaux connaissent des restrictions plus fortes que jamais sur les informations autorisées à circuler : “C’est pour votre bien, votre sécurité, votre santé”, nous disent-ils.

Sans doute… Mais ces mesures seront-elles réellement supprimées à la fin du confinement ?

Pendant ce temps-là, dans mon poulailler…

Pendant ce temps-là, dans mon poulailler, la vie continue…

J’ai eu le plus grand mal à acheter des plants et des semences, les jardineries étant fermées (elles ne sont pas considérées, dans mon coin, comme un commerce essentiel : les chips et le Coca-Cola, oui ; les plantes, non).

Etant d’un naturel prévoyant, j’avais fait mes réserves et je suis autonome en compost, fumier, et matériel divers (outils et irrigation notamment).

J’ai déjà planté mes premières patates, petits pois, poireaux, mes salades (sous abri), et mon ail, mes échalottes et oignons sont déjà bien avancés avec ce beau temps. J’ai nettoyé mes fraisiers et j’observe mes arbres fruitiers qui font cette année une prometteuse floraison (mais je redoute un retour du gel).

Et j’essaye, évidemment, de regarder le bon côté des choses, dans cette crise :

  • On n’entend plus le bruit des avions, et les routes sont plus calmes ; les déplacements en Chine ont baissé de 80 % au mois de février, par rapport à il y a un an, et je suppose que c’est la même chose en Europe et aux Etats-Unis ; [10]
  • L’eau, à Venise, est cristalline, et les poissons sont revenus. Les dauphins jouent à nouveau le long des côtes italiennes…
  • chaque jour, 3,8 millions de baril de pétrole en moins sont brûlés. Nous sommes revenus à la consommation d’il y a dix-huit ans.
  • Des milliards d’objets en plastiques inutiles ne sont plus fabriqués, plus vendus, et plus jetés dans la nature.
  • Les parents redécouvrent leurs enfants, et peuvent à la fois apprécier les qualités de leurs petits mais aussi, parfois, s’apercevoir que ce n’est finalement pas, uniquement, “la faute des profs” ;
  • J’ai renoué, à l’occasion de cette crise, avec plusieurs amis perdus de vue depuis longtemps, car trop occupés pour me répondre. Confinés chez eux, ils ont répondu à mes appels !

En fait, j’avoue que je vois de plus en plus cette “crise” comme une chance.

  • La chance de freiner, enfin, le tourisme dévastateur qui était en train de détruire les plus beaux endroits du monde (Venise, justement, Florence, la baie de Phuket, etc.)
  • La chance de réduire notre consommation d’objets jetables. Savez-vous que la pénurie de gel hydro-alcoolique en France ne tient pas à un manque de gel, mais à un manque de flacons en plastiques, produits en Chine ? Nous sommes incapables d’aller à la pharmacie avec un récipient recyclable (bouteille en verre, pot en céramique), tout comme nous ne pouvons plus envisager d’aller à la boucherie, à la crèmerie, chez le marchand de légume, avec nos propres récipients ? Pourquoi ? Combien de générations ce gaspillage va-t-il encore durer ?
  • La chance de comprendre que c’est à proximité de chez soi que le tourisme est le plus intéressant. Découvrir l’histoire de sa région, les curiosités, les savoir-faire des terroirs, découvrir les gens, les traditions, contribuer à restaurer les lieux d’intérêt et, à cette occasion, participer à tisser le lien social si dangereusement dégradé.
  • La chance de se souvenir que c’est près de chez soi, auprès des personnes qui nous entourent, et non en fuyant à l’autre bout du monde, que l’on vit les plus belles aventures ; combien de personnes intéressantes méritent d’être rencontrées, dans notre voisinage, que nous ne connaîtrons jamais si nous passons notre temps à partir de chez nous ?
  • La chance de prendre le temps, enfin, pour entreprendre tous ces activités artistiques, sportives, scientifiques, qui nous attendaient depuis si longtemps, et pour lesquelles nous n’avions jamais eu le temps.

Tout cela ne compensera évidemment pas les drames entraînés par le coronavirus, et je pense tous les jours à tous mes lecteurs en deuil, ou qui sont eux-mêmes touchés par la maladie.

Mais cela me remonte le moral de penser que “même le plus gros nuage noir a sa frange d’or”.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Ma voisine lance son opération “Solidarité Masques”

Le capitaine tient-il bon la barre dans la tempête ?

Des millions de français se plient aux règles du confinement. Des familles sont privées d’assister aux obsèques de leurs proches. Les liens sociaux sont rompus.

Dans le même temps, des milliers de soignants font un travail remarquable. Certains vont même jusqu’à se confiner avec les résidents dans les EPHAD [1], sacrifiant leur propre vie de famille pour protéger les plus vulnérables.

Mais au sommet de l’Etat, c’est la débâcle.

Les plus hautes autorités ont retourné leur veste au sujet des masques, et des tests PCR.

Pour moi c’est clair : il s’agit d’un scandale d’état.

Exception françaises : les masques seraient “inutiles” dans l’Hexagone !!

“Cela ne sert absolument à rien […] il n’y a pas besoin de masque pour faire ses courses !” déclarait en mars le professeur Didier Lepelletier, président du conseil scientifique de la Société française d’hygiène hospitalière.[2]

Quelques jours plus tard, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement enfonçait le clou :

“Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile” [3]

Pendant ce temps-là, dans les pays les plus développés d’Asie du Sud Est : Corée du Sud, Singapour, Japon, Hong Kong ou Taïwan, les consignes étaient claires et respectées : 100% de la population était masquée. [4] Avec les résultats que l’on sait : 5 morts à Taïwan (24 millions d’habitants), 4 à Hong Kong (7 millions), 186 en Corée du Sud (51 millions).

La Guerre des masques n’était pas un (mauvais) poisson d’avril

J’avais d’abord cru à des blagues douteuses. Mais les faits sont bel et bien arrivés :

  • Les Français ont saisi à Lyon des masques suédois destinés à l’Italie et L’Espagne [5]
  • Les Tchèques ont saisi à Prague des masques destinés à l’Italie [5]
  • Les Américains ont racheté en cash sur un tarmac à Shanghaï une cargaison de masques destinée à la France [6]

Face à la pénurie de masques chirurgicaux ou FFP2 , de grandes puissances, dont la France, se disputent et se volent des stocks de masques pour essayer d’équiper les milliers de soignants sur le pont depuis des semaines.

Pathétique constat d’impréparation.

Volte-face : “Vite, un masque !”

Depuis vendredi dernier, le vent a tourné. Et pas qu’un peu.

“L’Académie nationale de Médecine recommande que le port d’un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement”.[7]

« Si nous avons l’accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter », a ensuite déclaré le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. [8]

Que les Français souhaitent se protéger du virus, c’est une évidence.

Mais nous n’en avons pas les moyens !!!

Ni vous ni moi ne pouvons acheter de masques de protection.

C’est la pénurie pour les infirmiers, les pompiers, les médecins. Imaginez donc pour le français lambda, confiné chez lui.

“Jean-Marc, je vais fabriquer des masques”

“Jean-Marc, je vais fabriquer des masques” m’a annoncé samedi ma voisine alors que nous échangions quelques mots (en respectant la distance de sécurité).

Odette, ancienne couturière, a donc ressorti sa vieille machine à coudre pour fabriquer des masques de protection “maison” pour les habitants du quartier.

Patron mis à disposition sur Internet par le Centre Hospitalier de Saint-Brieuc.[9]

Je lui ai apporté mon aide en énumérant les consignes indispensables liés au port du  masque :

  • respecter les distances de sécurité (celle d’un mètre recommandée par les autorités vous protège des gouttelettes, pour les aérosols on évalue leur portée à 1,8 mètres)
  • vérifier que le masque n’est ni déchiré ni troué ;
  • appliquer soigneusement le masque de façon à recouvrir le nez, la bouche et le menton. L’attacher serré de façon à l’ajuster au mieux sur le visage ;
  • lorsque l’on porte un masque, éviter de le toucher – chaque fois que l’on touche un masque usagé, par exemple en le retirant ou en le lavant, se laver les mains à l’eau et au savon ou à l’aide d’une solution hydroalcoolique ;
  • lorsque le masque commence à s’humidifier, le remplacer par un nouveau masque ;
  • changer de masque toutes les 3 heures.
  • pour les masques en tissu, le laver à la machine à 60 degrés [10] et le repasser à 110 degrés.[11]

Notre moral sera un allié précieux

En mobilisant les bonnes volontés, ces initiatives spontanées de résistance vont nous permettre de tenir le coup moralement dans ces éprouvantes semaines de confinement.

Les nombreux messages que vous m’adressez, chers lecteurs, me prouvent que vous adoptez les bons réflexes pour votre alimentation, votre sommeil, votre forme physique.

Vous me l’écrivez : votre moral est bon…pour l’instant. C’est important car il va être un allié précieux dans les semaines à venir. Cette crise n’est malheureusement pas encore derrière nous. Soyons solidaires et courageux.

A votre santé !

Jean-Marc

PS : Un ami m’a transféré par mail une pétition exigeant une action rapide, concrète et puissante du Président de la République pour fournir des masques à la population. Je l’ai immédiatement signé. La voici : Un masque pour tous

N’hésitez pas à la relayer auprès de vos proches.

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4 fois moins de victimes du coronavirus en Allemagne, par rapport à la France

 

Aucune panique en Allemagne liée au coronavirus.

Le pays le plus peuplé d’Europe, comptant le plus de personnes âgées, reste serein face à la crise !

Les hôpitaux allemands accueillent des patients français !

Alors même qu’ils ont plus de cas recensés que nous (79 696 contre 59 105, ce qui est grosso modo proportionnel à la différence de population), ils ont… 4 fois moins de morts !

Les Allemands n’ont eu, pour l’instant (vendredi 3 avril), que 1017 morts contre officiellement 4503 en France (et probablement plus si l’on comptait tous les décès en Ehpad et à domicile).

Depuis la mi-mars, les patients français qu’on n’arrive plus à traiter peuvent donc être transférés en Allemagne, où les hôpitaux ne connaissent aucune saturation.

Leur secret ? Il suivent la stratégie efficace de la Corée du Sud.

Les Allemands suivent une stratégie qui a fait ses preuves : celle de la Corée du Sud

Au lieu de confiner toute la population, les Allemands ont choisi la stratégie de la Corée du Sud, consistant à tester immédiatement toute personne présentant des symptômes, même bénins, de la maladie, ainsi que leur entourage.

Plus de 200 000 tests sont réalisés ainsi chaque jour, grâce à leur excellent maillage de laboratoires d’analyse indépendants à travers le pays.

L’objectif est d’isoler les malades réels le plus vite possible. En France, on préfère les obliger à se confiner et on attend que des symptômes graves se manifestent. Entre temps, le virus a tout loisir de se transmettre aux personnes vivant sous le même toit.

Pas de confinement en Allemagne

Il n’y a donc pas de confinement strict en Allemagne.

Les Allemands sont simplement invités à rester à leur domicile le plus possible, mais sans réelles limitations sur leurs sorties au niveau fédéral. Ils peuvent se rendre au travail, faire leurs courses, aller chez le médecin, se promener, faire du vélo ou du sport, sans attestation.

Dans la plupart des Länders (régions), les parcs et les espaces verts restent ouverts. Ceux qui possèdent un jardin ouvrier, pratique fréquente en Allemagne, ont bien sûr le droit de s’y rendre quotidiennement pour jardiner.

Les visite chez des amis (à l’intérieur) sont interdites mais rien n’empêche de se rencontrer en plein air, ce qui tombe bien vu ce splendide printemps.

Comment la France se prive de 150 000 à 300 000 tests par semaine

En France, comme on le sait, les capacités à tester la population restent anémiques, trois semaines après le début du confinement, dont les conditions se durcissent.

Depuis le 13 mars, on dispose pourtant d’une solution pour augmenter les capacités de test.

Mais rien n’a bougé depuis, explique aujourd’hui le magazine Le Point.

« Le dossier est à l’étude », perdu dans les méandres des ARS (agences régionales de la Santé), sans doute elles-mêmes paralysées par le coronavirus.

Résultat : tout est bloqué, on ne teste pas, et la contagion continue.

Les Suédois, désignés comme irresponsables, semblent bien s’en sortir pour l’instant

Plus frappant encore est l’exemple de la Suède, où aucune restriction n’est imposée à la population, sauf les rassemblements de plus de 50 personnes, et le fait de servir les gens debout dans les bars (pour éviter les regroupements type pubs).

Le pays a recensé 333 morts pour l’instant.

De nombreuses voix s’élèvent pour désigner les Suédois comme irresponsables. Pour ma part, je suis l’affaire avec curiosité et je constate que, pour l’instant, les courbes de contaminations et de décès n’augmentent pas plus vite qu’ailleurs.

Peut-être cela va-t-il changer (on n’espère pas pour les Suédois).

Dossier à suivre, donc.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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