Nos bébés, on les aime tant
Nous avons tous été bouleversés par ces images tragiques de Tahlequad avec son bébé.
Tahlequad est le nom d’une femelle orque qui a gardé la dépouille de son nouveau-né sur son dos pendant deux semaines [1].
Ce n’est que samedi dernier, après 17 jours d’errance dans les eaux canadiennes, qu’elle a laissé partir son nourrisson.
Ah, nos bébés, on les aime tant ! Ils sont si mignons !
« Euh, mignons ?… En es-tu si sûr, Jean-Marc ?? »
« Ah, ce qu’on a de la peine, à soigner son bébé ! »
Les bébés humains :
- sont 100 % dépendants et n’offrent aucun service en retour à leurs parents pendant des mois (voire des années) ;
- ne peuvent pas se nourrir eux-mêmes ;
- réveillent leurs parents toutes les nuits, souvent plusieurs fois. Chez les parents malchanceux, cela peut aller jusqu’à l’âge de deux ans et au-delà ;
- il faut les changer toutes les 3 ou 4 heures ;
- n’ont aucune patience, et expriment leur frustration par des larmes, des pleurs et des cris
De plus, les bébés des êtres humains ne sont, physiquement, pas particulièrement beaux.
Ils seraient beaucoup moins mignons à regarder et doux à caresser que les bébés des autres espèces !
Bébé chat | Bébé chien | bébé lapin | Bébé homme |
Et pourtant !
Malgré tous ces « horribles défauts », rien n’apporte autant de joie gratuite, spontanée, profonde, qu’un bébé.
Personne ne résiste au sourire d’un bébé :
En un clin d’œil, il efface des heures d’énervement.
Rien de plus triste qu’un monde où les générations sont séparées, rangées dans des boîtes isolées les unes des autres.
Les jeunes avec les jeunes, les vieux avec les vieux, les bébés dans des crèches, garderies, institutions spécialisées.
Pour l’équilibre de la société et la santé mentale des hommes, chaque catégorie de personnes est pourtant indispensable.
Une société sans personnes âgées, c’est une société sans mémoire, sans sagesse.
Une société sans jeunes enfants qui nous émerveillent par leur regard pur, leur tête qui dodeline, leurs petits pas qui trottinent, leurs petites quenottes blanches et leur langue fraîche et rose, c’est une société qui se prive d’une joie simple mais profonde et indispensable pour nous rappeler la beauté de la vie.
L’histoire d’amour de mon fils avec les escargots
Mon petit dernier est passionné en ce moment par les escargots.
« Cagot ! » s’écrie-t-il avec une joie éclatante chaque fois qu’il débusque un de ces malheureux gastéropodes.
Je ne parle pas des gros escargots de Bourgogne qui peuvent, il est vrai, être spectaculaires, avec leur grosse coquille vernie et leur majesté aristocratique, lorsqu’ils dressent leurs antennes et avancent d’un pas de sénateur.
Non, les « cagots » qui procurent une telle joie à mon fils sont, neuf fois sur dix, de minuscules escargots, souvent morts d’ailleurs, à la coquille desséchée, ébréchée.
Mais, pour lui, c’est une source de joie intarissable.
En fait, il me force, moi aussi, à m’arrêter, à me poser. À changer mon regard sur les choses, à cesser de rechercher des plaisirs compliqués, pour porter mes yeux sur ces petites choses si banales mais si belles, pour peu qu’on accepte de les regarder telles qu’elles sont.
Quels miracles, quels trésors, en effet, que ces petites coquilles en colimaçon, striées de jaune et de noir, qui se cachent dans le jardin comme des œufs de Pâques !
Tel est le don inestimable que nous font les petits enfants : ils trouvent la joie dans les choses que nous avons appris à négliger, à ignorer, depuis des décennies. « Oh, chat ! » ; « Oh, voiture !! »
Sans eux, nous serions condamnés à nous éteindre peu à peu sous le poids des habitudes, des préjugés, de la recherche illusoire de nouveautés, alors que tout, autour de nous, mérite qu’on s’émerveille.
Pour notre santé mentale, nous avons besoin des petits enfants.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
The post Santé mentale : les petits enfants font des merveilles appeared first on Santé Nature Innovation.
from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2MBvjBt
0 commentaires :
Enregistrer un commentaire