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C’est le nouveau prétexte pour nous taxer

Chère lectrice, cher lecteur,

Avez-vous remarqué l’empressement de nos dirigeants à nous protéger, parfois ?

Tabac, excès de vitesse, sucre, sel, alcool, leur cœur déborde soudain d’amour maternel quand ils voient une possibilité de nous taxer pour notre bien.

Aujourd’hui, on parle d’une nouvelle taxe sur les produits salés.

« L’objectif premier est de pouvoir proposer une alimentation saine pour tous », a déclaré la député LREM Michèle Crouzet, à l’origine de l’initiative. Mon œil !!

« Après la taxe soda, il faut s’attaquer aux produits trop salés », reprennent en chœur des députés. [1]

« Ce sont les industriels qui paieront », nous disent-ils, en oubliant que le coût sera répercuté sur les consommateurs. [2]

Le sel est un produit naturel et traditionnel

Mais les produits « trop salés » sont très différents des sodas, bonbons, desserts sucrés.

Pour ceux-là, il est possible de diminuer leur teneur en sucre. On peut sans trop de problème remplacer le glucose, le fructose et le saccharose par des édulcorants naturels (stévia) ou artificiels (aspartame), sans que cela ne soit d’ailleurs forcément une bonne chose pour notre santé (mais c’est un autre sujet).

Il en va tout autrement pour le sel :

1. Le sel est un moyen normal, efficace, naturel, et très ancien, de conserver les aliments. Il permet d’éviter les camions frigorifiques, les chambres froides, frigos et congélateurs qui consomment des quantités astronomiques d’énergie ;

2. Le sel est indispensable à la fermentation des aliments. Les acides lactiques se forment en présence de sel dilué dans l’eau (saumure). Une saumure de qualité se fabrique avec 30 grammes de sel pour 1 litre d’eau pour les légumes (choucroute, cornichons, betteraves, olives), mais 200 grammes par litre pour les viandes, les poissons, les œufs de poisson ;

3. Le sel est nécessaire dans tous les fromages autre que les fromages frais ; diminuez la quantité de sel, et vous obtiendrez de la pourriture, des moisissures, vos aliments seront perdus.

Ce n’est pas pour rien qu’on parle du « sel de la Terre », du « sel de la vie », et les agents du fisc l’ont compris depuis fort longtemps.

Dès l’époque de Saint-Louis, le pouvoir royal créa la gabelle. Cette taxe sur le sel était absolument incontournable puisque nul paysan ne pouvait survivre sans acheter du sel. On repérait facilement les fraudeurs : toute personne n’achetant pas une certaine quantité de sel chaque année se le procurait forcément en contrebande, et pouvait être poursuivie.

La gabelle fut le plus honni des impôts d’Ancien Régime. Elle ne cessa d’être augmentée jusqu’à la Révolution, qui l’abolit enfin en 1790.

Mais venons-en à l’essentiel. Contrairement au sucre raffiné, qui n’a pas d’intérêt nutritionnel, le sel est indispensable à notre santé.

Le sel est indispensable à la santé

Le sel n’est pas du tout un poison mais un produit qui, comme tant d’autres, est nocif en excès mais tout autant quand on en manque.

La grande étude PURE réalisée chez 101 945 adultes dans 17 pays a montré que de faibles apports en sel sont aussi dangereux que des excès. [3] Ainsi les accidents cardio-vasculaires augmentent pour une consommation de sodium supérieure à 6 g/jour. Mais ils augmentent également quand la consommation de sodium passe sous la barre des 3 g/j.

En dessous de 3 g, on observe une augmentation des complications cardio-vasculaires, des décès d’origine cardio-vasculaire et des AVC entraînant une hospitalisation ou un décès.

Et le sel intervient à bien d’autres niveaux dans notre organisme :

1. C’est un antihistaminique naturel : une pincée de sel sur la langue peut aider à contrer une réaction allergique ou une crise d’asthme ;

2. Votre corps a besoin de sel pour maintenir le bon pH de l’estomac. C’est lui qui permet de fabriquer l’acide chlorhydrique indispensable à une bonne digestion ;

3. Le sel possède des qualités anti-stress et calmantes ; il combat l’excès de cortisol, hormone du stress :

4. Il est indispensable à la thermogénèse, c’est-à-dire la production de chaleur par le corps.

5. Dans les aliments fermentés, il permet la formation de bactéries « probiotiques » qui participent aux défenses immunitaires en réensemençant la flore intestinale.

Bref, combattre le sel en tant que tel n’est pas un objectif sérieux.

Oui, il faut que les gens arrêtent de se nourrir de chips, biscuits d’apéritifs, sauces artificielles et plats préparés (lasagnes, raviolis en boîte, pizza surgelées), fast-foods, qui sont, entre autres additifs, bourrés de sels.

Mais une taxe peut-elle provoquer un virage culturel à 180° ? La population abandonnera-t-elle massivement le micro-onde et la malbouffe, pour recommencer à faire la cuisine avec des produits bruts et naturels ?

Je n’y crois, personnellement, pas beaucoup. On pourrait imaginer une exemption de TVA sur les légumes, fruits frais et autres aliments non transformés, pour donner un coup de pouce en ce sens, mais ne prenons pas nos rêves pour des réalités.

La solution chlorure de potassium

Voici par contre une idée constructive et réaliste pour lutter contre l’excès de sel : le sel dont il est question est, chimiquement, du « chlorure de sodium ».

Or, c’est en fait l’excès de sodium qui pose problème aux personnes hypertendues. Mais il existe d’autres sels, qui sont utilisés dans l’industrie agro-alimentaire et qui ont l’apparence et le pouvoir salant du chlorure de sodium : le nitrate et le chlorure de potassium, en particulier.

Les études ont montré que ce n’est pas tant l’apport isolé en sodium qui pose problème, mais le ratio sodium/potassium.

Le ratio idéal est de 1 pour 3, ce qui veut dire qu’il faudrait consommer 3 fois plus de potassium que de sodium (en mg). Ce n’est pas ce que nous faisons aujourd’hui. Nous faisons le contraire, car le chlorure de sodium est le moins cher, donc le plus répandu.

Plutôt que de taxer les produits salés, il suffirait d’imposer des normes sur la teneur en chlorure de sodium des aliments industriels, et de leur imposer de le remplacer par du chlorure de potassium.

Agissez tout de suite chez vous

Mais il est inutile (et illusoire !) d’attendre que les pouvoirs publics bougent.

Vous augmenterez immédiatement vos apports en potassium en mangeant plus de légumes et de fruits, en particulier des pommes de terre en robe des champs, du cacao, des bananes, des légumes verts.

Vous pouvez très facilement remplacer votre sel de table classique par du chlorure de potassium, en vente dans votre supermarché. Le pouvoir salant et l’aspect sont les mêmes, la différence est que le chlorure de potassium possède un léger arrière-goût amer, mais que l’on remarque à peine.

Si les pouvoirs publics sont si inquiets de ça pour notre santé, qu’ils expliquent cela aux enfants dans les écoles ! Mais je crains qu’ils soient moins motivés que par une nouvelle taxe.

À votre santé !

JM Dupuis

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Qui croire ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Un blogueur fait circuler sur Internet un article au vitriol sur le Doliprane, le Dafalgan, l’Efferalgan [1].

Il explique que ces médicaments antidouleur sont « inefficaces et dangereux » car ils contiennent du paracétamol, une substance très dangereuse selon lui.

Diverses études à l’appui, il affirme que :

1. Le paracétamol « est la principale cause de graves lésions du foie » dans de nombreux pays ;
2. « La prise de paracétamol aux doses conseillées augmente de 23 % le risque de mortalité » ;
3. Le paracétamol « rend sourd », « asthmatique », provoque « infertilité, cancers des testicules et hyperactivité » chez le bébé si sa mère en prend pendant la grossesse ;
4. provoque des « saignements gastriques » ;
5. Etc.

Mais ce blogueur s’est fait violemment attaquer dans la presse.

Un journaliste de 20 Minutes estime qu’il s’agit d’une « intox » ou « fake news ».

Il a publié un article très hostile intitulé « Le paracétamol, inefficace et dangereux ? Une intox dure à avaler. » Cet article est resté de longs jours en première page de « Google Actualités » cet été, ce qui lui a donné une grande audience.

Une riposte écrite sur la plage ?

Mais cet article de 20 Minutes, qui a bénéficié de la puissance de diffusion de Google, ne vaut pas grand-chose.

À vrai dire, il est tellement bancal qu’on se demande si le journaliste n’était pas en vacances quand il l’a écrit. Je l’imagine bien griffonnant son papier en cinq minutes, entre une partie de ballon et une glace à la vanille.

Les seuls « experts » qu’il cite sont des personnes directement intéressées à vendre du paracétamol : le président d’un syndicat de pharmaciens, et une représentante de l’industrie pharmaceutique !!

Le blogueur a contre-attaqué en ridiculisant le journaliste. Il l’accuse d’être biaisé, inexact, et de n’avoir cité que des personnes en conflit d’intérêts, et orientées en faveur des médicaments [2]. Et il a raison !

Qui croire ?

Cependant, ni l’un ni l’autre ne sont totalement propres dans cette affaire.

Le blogueur a raison de dire que le Doliprane peut avoir de graves effets indésirables.

Mais le journaliste a raison de souligner que le blogueur exagère en condamnant le paracétamol de façon caricaturale. Là où on a du mal à le suivre en particulier, c’est qu’il insiste fortement sur les risques mortels du paracétamol pris aux doses normales.

Moyennant quoi, il « oublie » de préciser que les rares cas de lésions du foie à cause du paracétamol aux doses recommandées se produisent la plupart du temps chez des personnes malades du foie ou en très mauvaise santé.

Or, cela n’est pas exceptionnel, en médecine. Il est fréquent même que des substances bénéfiques pour la santé soient dangereuses chez les personnes qui ont une déficience physiologique.

Prenez les protéines. Nous en avons besoin, et elles nous font du bien. Mais elles peuvent être nocives pour les personnes malades des reins.

De nombreuses substances inoffensives chez la plupart des gens peuvent être dangereuses chez certaines malades. Le gluten est dangereux pour les personnes intolérantes (maladie cœliaque) ou hypersensibles au gluten. Le lait provoque des problèmes de digestion chez les personnes qui manquent de lactase (enzyme qui digère le sucre du lait). Les cacahuètes peuvent déclencher des allergies mortelles (œdème).

Alors oui, le paracétamol à dose normale cause exceptionnellement des accidents. Mais faut-il pour autant en priver toute la population mondiale, dans tous les cas ??

Mon terrible mal de tête…

Les lecteurs qui me suivent de longue date le savent : longtemps j’ai eu des maux de tête.

C’est terminé : la cause était mon sommeil trop agité. Et cette cause est résolue. Comme ce n’est pas le sujet aujourd’hui, je renvoie les lecteurs intéressés à mes récentes lettres sur le sommeil. Aucun médicament ni produit naturel ne pouvait me soigner, il a fallu traiter la cause profonde. Je l’ai fait et les résultats sont là.

Mais revenons à nos moutons. J’ai eu, durant 18 ans, de gros problèmes de mal de crâne et je prétends avoir tout essayé dans le domaine : café, huiles essentielles, glaçons, relaxation, méditation, chaleur (bains ou douches chaudes, sauna…), tisanes, plantes, acupuncture, ostéopathie, chiropraxie…

Rien n’y faisait.

J’étais obligé chaque fois de tout arrêter pour m’étendre dans le noir. Ce mal de tête m’empêchait de penser, et même de faire des activités simples. Il était parfois si intense que ma vue se troublait.

Le seul remède était d’attendre, si possible couché, en supportant les lancements dans mes tempes, et l’impression que mes yeux étaient pris en étau.

Mais parfois c’était impossible : urgence avec un enfant ; échéance incontournable ; rendez-vous où je devais absolument me concentrer, conférence où de nombreuses personnes m’attendaient.

Pour ces cas de force majeure, je prenais du paracétamol. Le soulagement était immédiat.

J’ai remercié le Ciel pour le paracétamol

Eh bien, j’ai un peu honte mais je dois l’avouer : j’ai souvent remercié le Ciel pour le paracétamol.

Bien sûr, j’ai limité les doses au maximum. J’évitais de boire de l’alcool avant ou après.

Le Doliprane ne traitait pas la cause, seulement le symptôme. Ce n’était pas la vraie solution.

Mais j’étais en difficulté : la vraie solution ne pouvait s’obtenir en un claquement de doigts.

Pour ne plus avoir mal à la tête, il me fallait d’abord retrouver un sommeil paisible et profond et, pour cela, d’abord supprimer les causes des préoccupations qui perturbaient mon sommeil. Et cela prend parfois (ou souvent) beaucoup de temps !!

J’ai recouru aux approches naturelles, alternatives. Elles seules sont capables de régler les problèmes sous-jacents et d’atteindre un mode de vie sain, équilibré, sur tous les plans (alimentation, sport, médecine, mais aussi profession, famille, amitiés, loisirs et projets). J’en ai fait l’expérience, dans ce domaine comme dans d’autres, et ma satisfaction est totale.

Alors voilà, c’est la voie que je propose. Je pense que c’est sans doute l’approche la plus réaliste : réserver la médecine « dure » pour les cas d’urgence. Choisir les approches naturelles pour les traitements de fond, de long terme. Mais ne pas tomber dans la caricature.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Nous n’aurons bientôt plus les moyens de payer les légumes et fruits frais

Le prix des carottes a augmenté de 43 % cette année. Celui des salades de 12 %, celui des courgettes de 13 %. [1]

Les salaires : 2 %. [2]

Manger bio (fruits et légumes) revient à 255 euros par mois pour une famille de quatre.

Conclusion logique :

Nous n’aurons bientôt plus les moyens de manger des fruits et légumes frais en France.

Les prix ne montent pas assez vite, selon les économistes !

Et pourtant, l’inflation en Europe serait trop faible. Nos doctes économistes estiment que les prix ne montent pas assez vite. [3]

Personnellement, je n’ai jamais compris l’avantage de la hausse des prix.

J’ai pourtant étudié (longuement !) l’économie financière à l’Université de Berlin.

Depuis mon diplôme, je suis l’actualité économique de près. Et je vois des journalistes qui déplorent que les prix soient trop bas.

Cela n’a aucun sens.

La bonne chose, c’est d’augmenter les revenus des gens, et de diminuer le prix des choses.

Nous faisons l’inverse : nous augmentons le prix des choses, en diminuant les revenus des gens (par des charges toujours plus élevées).

L’augmentation des salaires de 2 %, constatée en 2017, a été la première depuis 7 ans. [4]

C’était mieux avant !!

Dans ma jeunesse, on vivait bien avec un seul salaire.

Je sais qu’une telle déclaration me vaudra d’être accusé de « nostalgique », voire de « vieux chnoque ».

C’est pourtant un fait.

Les jeunes ne me croiront pas quand je leur dirai que, dans l’épicerie de ma rue, les pommes de terre étaient vendues 50 centimes le kilo en 1980.

Pour 1 franc (15 centimes d’euros) vous aviez 3 salades.

Actuellement, les pommes de terre coûtent 1,30 euros le kilo (8,50 francs), soit 17 fois plus qu’en 1980.

« Oui mais les salaires ont aussi augmenté, entre temps », nous dit-on. « Il faut raisonner en euros constants. »

C’est n’importe quoi.

Les salaires n’ont pas du tout été multipliés par 17 depuis 1980. Le SMIC horaire était à 13 francs en 1980 (2,09 euros exactement). Il est désormais à 9,88 euros.

Cela ne représente qu’une multiplication par 4,7. [5]

La hausse des salaires a été beaucoup plus faible que la hausse des prix.

2012 : le prix des pommes de terre explose de 81,3 %

L’érosion du pouvoir d’achat a été tantôt lente, tantôt rapide.

En une seule année (2012), le prix des pommes de terre a explosé de 81,3 %. [6] On n’a bien entendu jamais vu une telle hausse générale des salaires.

Le phénomène est pire avec le logement.

Vous aviez, dans ma jeunesse, des maisons pour 30 000 francs (4500 euros). Oui, des maisons. Si l’un des parents travaillait (généralement le père), il n’y avait aucun problème pour se loger à peu près correctement.

La notion de « F1, F2, F3 » n’existait pas. C’est aussi simple que cela.

Tout le monde trouvait normal, même dans les classes populaires, d’avoir au moins un salon, deux chambres, un jardinet, y compris dans les grandes villes de province.

Progressivement, les charges ont augmenté, le prix des choses a monté. On a commencé à trouver normal de travailler à deux, d’abord pour le confort (avoir un « double salaire » était un peu un luxe), mais c’est vite devenu une nécessité.

Jusqu’au milieu des années 90 toutefois, le double salaire permettait normalement de faire vivre une famille avec plusieurs enfants. Vacances, études, hospitalisation, retraite, il n’y avait pas d’angoisses à ce sujet. Avoir deux salaires était une sorte de luxe, qui garantissait de pouvoir s’offrir des extras.

Mais même cela a commencé à ne plus être évident. Aujourd’hui, on compte beaucoup de couples qui peinent à joindre les deux bouts avec un seul enfant, ou même parfois pas d’enfants du tout. Depuis peu, la presse-magazine pousse l’idée qu’il serait normal, et même « fun » d’être en colocation à l’âge de 40 ans :


Signe des temps, je suis tombé récemment sur un magazine féminin qui pousse l’idée qu’il serait normal
, voire « fun », de vivre en colocation après 40 ans.

Quelle solution ?

Faut-il attendre que nos gouvernants nous trouvent une solution ?

Si vous êtes optimiste, vous pouvez essayer.

Personnellement, je suis sur ce sujet plutôt pessimiste. Et comme dit un de mes amis, « le pessimiste, c’est un optimiste qui a de l’expérience ».

Je ne crois pas que la hausse du prix des légumes et des fruits frais va cesser. Je ne crois pas que les revenus vont brutalement se mettre à monter, et rattraper le temps perdu depuis 40 ans.

Je pense qu’il est plus qu’utile de songer à reprendre le contrôle de nos propres vies. En apprenant comment se soigner avec des produits naturels, bien sûr, mais aussi en trouvant des sources de nourriture accessibles, fiables, et durables.

Car il faut bien voir une chose : le commerce des fruits et légumes est tout de même devenu une vaste arnaque.

Autrefois, vous aviez des maraîchers qui cultivaient des produits aux portes du village, ou de la ville, et qui vendaient leur production directement. Le prix des fruits et légumes, c’était le prix de leur travail.

Aujourd’hui, vous achetez vos courgettes 1,73 euros le kilo. Mais que payez-vous réellement ?

Vous payez les grossistes, les intermédiaires, les transporteurs, la marge du supermarché et les impôts locaux du centre commercial, le carburant des camions frigorifiques, la caissière et les systèmes informatiques, la banque et les sociétés de carte de crédit.

La courgette, elle, ne représente quasiment rien dans le prix final. Son prix d’origine, dérisoire, est surgonflé par tous les coûts qui s’y ajoutent, et qu’on vous fait payer.

Ceux qui, comme moi, cultivent leurs légumes, le savent bien. Un seul plant de courgettes fournit assez de courgettes pour toute une famille.

Voici un des plants de courgettes qui est dans mon potager. Depuis fin juin, il produit sans cesse. Chaque cran que vous voyez sur la tige représente la cicatrice laissée par une courgette que nous avons cueillie :

À vue de nez, nous en avons récolté une vingtaine de kilos, avec un seul plant acheté au printemps !

À ceux qui ont la chance d’avoir un petit lopin bien exposé, mettez un plan de courgettes, et économisez autant l’année prochaine !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Les somnifères « hypnotiques » ne vous font pas dormir !

Grâce à toutes les crises (environnementales, politiques, économiques, migratoires, etc.), notre industrie des somnifères se porte TRÈS bien.

Nous tous qui perdons le sommeil pour cause de licenciements, burn-outs, harcèlements, expulsions, agressions, divorces, procès, abandons, faisons d’excellentes cibles pour l’industrie pharmaceutique.

Mieux encore : avec toutes les catastrophes annoncées, le marché des somnifères devrait connaître une augmentation fabuleuse dans les années qui viennent : + 60 % sur la période 2016-2022, selon les analyses du légendaire investisseur Warren Buffet (pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un des hommes les plus riches du monde). [1]

Chaque année, l’humanité va collectivement dépenser 80 milliards de dollars en cachets, pilules et autres comprimés qui font dormir. C’est pourquoi la firme de Warren Buffet conseille d’investir dans les compagnies qui fabriquent ces médicaments : Sanofi, Pfizer, Merck, etc. D’énormes bénéfices sont annoncés.

Une des plus grandes fraudes de tous les temps

Pourtant, je n’hésite pas à affirmer que la vente de somnifères est une des plus grandes fraudes de tous les temps.

Elle repose sur la tromperie du consommateur, qui imagine que le médicament qu’il prend le fait « dormir ».

En réalité, ces médicaments ne font pas dormir. Tout au plus vous font-ils perdre connaissance, quand ils « marchent ». Car ils fonctionnent un peu à la manière des anesthésiants ou, de façon plus primitive, d’un coup de matraque sur la tête.


Les somnifères agissent comme un coup de matraque sur la tête.

Toute personne ayant déjà subi une anesthésie ou, je ne vous le souhaite pas, s’étant déjà faite assommer, sait qu’on ne se réveille pas en pleine forme.

Même si vous avez longuement perdu connaissance, vous n’êtes pas du tout reposé au réveil. Vous avez en général mal à la tête, envie de vomir. Vous vous sentez engourdi, les idées embrouillées, et la dernière de vos envies est de partir au travail en sifflotant.

Non seulement votre niveau d’énergie est bas, mais votre moral l’est encore plus.

La raison est que cette perte de connaissance n’a rien à voir avec le sommeil naturel, qui est un phénomène ultra-complexe, et encore très mal connu, composé de « phases » successives au cours desquelles le cerveau produit des « ondes » de natures différentes. La médecine actuelle est totalement incapable de reproduire le cycle du sommeil.

L’arme pharmaceutique la plus couramment utilisée est le zolpidem (Stilnox®), qui appartient à la catégorie des « hypnotiques ». Elle modifie votre état de conscience pour vous plonger dans une torpeur assimilable à une perte de connaissance.

Un scandale aussi grand que celui du tabac

Perdre connaissance ne signifie pas du tout que vous êtes en train de dormir.

Vous ne vous reposez pas. Votre cerveau ne se régénère pas. Au contraire, votre cerveau souffre encore plus. On relie aujourd’hui l’usage des somnifères à un risque accru de maladie d’Alzheimer (jusqu’à + 51 % selon les types de somnifères). [2]

« Dans 20 ans, les gens regarderont en arrière et jugeront notre époque d’usage massif des somnifères comme nous jugeons l’époque où le tabac était admis et encouragé », explique Jerome Siegel, directeur du Centre de Recherche sur le sommeil de l’Université de Los Angeles. « Autrefois, les médias et les films encourageaient la cigarette. (…) L’histoire semble se répéter. L’usage chronique de somnifères est un désastre de santé publique. » [3]

Notre erreur avec le sommeil

Notre erreur est de traiter le sommeil comme un ennemi qu’il faut combattre (à coup de caféine, sucre, stimulations sonores et visuelles), et éventuellement soumettre à notre désir avec des pilules chimiques si nous ne l’obtenons pas quand nous le souhaitons.

Nous oublions que le sommeil est un allié bienfaisant. Il a le pouvoir quasi « magique » de nous restaurer, nous apaiser, nous aider à résoudre nos problèmes (« La nuit porte conseil ») et à affronter les difficultés de la vie avec courage.

Bien reposé, nous voyons le bon côté des choses et nous éprouvons beaucoup plus facilement de la joie.

Cela ne s’obtient pas par la force, ni par la contrainte.

Un bon sommeil ne s’obtient pas par la force

Cela s’obtient par un mode de vie humain, respectueux de nos besoins naturels. Cela s’obtient en supprimant les sources de stress excessif de nos vies, en apprivoisant nos angoisses pour en diminuer l’intensité, en diminuant nos peurs, par un travail sur nous-mêmes, éventuellement aidé d’un psychothérapeute dans les cas graves.

Cela s’obtient par un rythme de vie régulier, sain, et une alimentation saine. Efforcez-vous de vous lever chaque jour à la même heure, et de manger un bon petit-déjeuner protéiné qui vous évitera l’hypoglycémie des 11 heures du matin. Achetez un simulateur d’aube si votre rythme est trop perturbé.

Faites de l’exercice physique tous les jours en plein air. Adoptez un chien ou autre animal de compagnie qui sera ravi de se promener avec vous, et vous motivera à rester plus longtemps à l’extérieur, loin des fauteuils, des écrans, de la lumière artificielle et du chauffage central.

Une fois que votre cadre de vie est apaisé, il est temps alors d’envisager des tisanes (tilleul, passiflore, verveine), de la mélatonine (l’hormone du sommeil), de la racine de valériane et tous les trésors qu’offrent les médecines naturelles.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Nos bébés, on les aime tant

Nous avons tous été bouleversés par ces images tragiques de Tahlequad avec son bébé.

Tahlequad est le nom d’une femelle orque qui a gardé la dépouille de son nouveau-né sur son dos pendant deux semaines [1].

 

À droite de la photo, on voit le petit orque mort. Sa mère en deuil la gardé avec elle pendant deux semaines.

Ce n’est que samedi dernier, après 17 jours d’errance dans les eaux canadiennes, qu’elle a laissé partir son nourrisson.

Ah, nos bébés, on les aime tant ! Ils sont si mignons !

« Euh, mignons ?… En es-tu si sûr, Jean-Marc ?? »

« Ah, ce qu’on a de la peine, à soigner son bébé ! »

Les bébés humains :

  • sont 100 % dépendants et n’offrent aucun service en retour à leurs parents pendant des mois (voire des années) ;
  • ne peuvent pas se nourrir eux-mêmes ;
  • réveillent leurs parents toutes les nuits, souvent plusieurs fois. Chez les parents malchanceux, cela peut aller jusqu’à l’âge de deux ans et au-delà ;
  • il faut les changer toutes les 3 ou 4 heures ;
  • n’ont aucune patience, et expriment leur frustration par des larmes, des pleurs et des cris

De plus, les bébés des êtres humains ne sont, physiquement, pas particulièrement beaux.

Ils seraient beaucoup moins mignons à regarder et doux à caresser que les bébés des autres espèces !

 Bébé chat  Bébé chien  bébé lapin  Bébé homme

Et pourtant !

Malgré tous ces « horribles défauts », rien n’apporte autant de joie gratuite, spontanée, profonde, qu’un bébé.

Personne ne résiste au sourire d’un bébé :

En un clin d’œil, il efface des heures d’énervement.

Rien de plus triste qu’un monde où les générations sont séparées, rangées dans des boîtes isolées les unes des autres.

Les jeunes avec les jeunes, les vieux avec les vieux, les bébés dans des crèches, garderies, institutions spécialisées.

Pour l’équilibre de la société et la santé mentale des hommes, chaque catégorie de personnes est pourtant indispensable.

Une société sans personnes âgées, c’est une société sans mémoire, sans sagesse.

Une société sans jeunes enfants qui nous émerveillent par leur regard pur, leur tête qui dodeline, leurs petits pas qui trottinent, leurs petites quenottes blanches et leur langue fraîche et rose, c’est une société qui se prive d’une joie simple mais profonde et indispensable pour nous rappeler la beauté de la vie.

L’histoire d’amour de mon fils avec les escargots

Mon petit dernier est passionné en ce moment par les escargots.

« Cagot ! » s’écrie-t-il avec une joie éclatante chaque fois qu’il débusque un de ces malheureux gastéropodes.

Je ne parle pas des gros escargots de Bourgogne qui peuvent, il est vrai, être spectaculaires, avec leur grosse coquille vernie et leur majesté aristocratique, lorsqu’ils dressent leurs antennes et avancent d’un pas de sénateur.

Non, les « cagots » qui procurent une telle joie à mon fils sont, neuf fois sur dix, de minuscules escargots, souvent morts d’ailleurs, à la coquille desséchée, ébréchée.

Mais, pour lui, c’est une source de joie intarissable.

En fait, il me force, moi aussi, à m’arrêter, à me poser. À changer mon regard sur les choses, à cesser de rechercher des plaisirs compliqués, pour porter mes yeux sur ces petites choses si banales mais si belles, pour peu qu’on accepte de les regarder telles qu’elles sont.

Quels miracles, quels trésors, en effet, que ces petites coquilles en colimaçon, striées de jaune et de noir, qui se cachent dans le jardin comme des œufs de Pâques !

Tel est le don inestimable que nous font les petits enfants : ils trouvent la joie dans les choses que nous avons appris à négliger, à ignorer, depuis des décennies. « Oh, chat ! » ; « Oh, voiture !! »

Sans eux, nous serions condamnés à nous éteindre peu à peu sous le poids des habitudes, des préjugés, de la recherche illusoire de nouveautés, alors que tout, autour de nous, mérite qu’on s’émerveille.

Pour notre santé mentale, nous avons besoin des petits enfants.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Surmonter la perte de son compagnon fidèle

Votre animal de compagnie est un des meilleurs « médicaments naturels » !

  • Il améliore le moral et diminue le risque d’anxiété et de dépression [1] ;
  • Il réduit le risque de surpoids et de diabète, en vous obligeant à faire de l’exercice physique pour le sortir ;
  • Les animaux domestiques diminuent le rythme cardiaque et régulent la tension artérielle chez les personnes âgées ;
  • Les enfants qui habitent avec au moins un animal de compagnie auraient 30% de risque en moins de souffrir d’infections respiratoires et d’autres infections telles que l’otite. Ils seraient moins assujettis aux traitements antibiotiques. [2]

Et il y a désormais les animaux « médecins » comme le chien renifleur de cancer [3], le lama qui détecte l’Alzheimer, [4] et les abeilles attirées par le diabète. [5]

Plus important que la santé : le bonheur

Mais le plus précieux effet de nos compagnons à quatre pattes, c’est de nous rendre heureux, tout simplement. [6]

Malgré tous ces bienfaits, les animaux de compagnie souffrent toujours d’un manque de reconnaissance dans notre société.

Le moment où cela est le plus visible est le décès.

Il est « interdit » d’être en deuil pour son animal !

Il y a des deuils qui donnent « droit » à la compassion et la sympathie : un parent, un conjoint, un frère ou une sœur, et plus encore un enfant.

Et il y a des deuils qui vous attirent les moqueries :

« Ah ah, elle est déprimée parce qu’elle a perdu son chienchien ! »

Rien n’est plus sinistre et cruel.

Les bons instituteurs le savaient bien : les enfants qui perdent leur animal domestique connaissent leur premier deuil profond. Cela doit être pris en compte car l’épreuve est en général longue et douloureuse.

Perdre un animal peut être pire qu’un autre deuil

Le chien, le chat, ou d’autres animaux moins courants comme le furet, le perroquet, le lapin, le cheval, n’ont pas le droit à des cérémonies, rarement à une sépulture.

Pourtant, ce n’est pas pour rien qu’on parle du « meilleur ami de l’homme ».

Le deuil d’un fidèle animal domestique est souvent pire que la perte d’un proche.

Le « proche », comme son nom l’indique, est seulement « proche ». Rarement une vie entière ne s’écoule sans conflits, amertume, déceptions, trahisons même.

De plus, nos « proches » ne sont souvent pas si proches que ça : ils ont leur vie à eux, vivent certaines choses de leur côté, il y a une part d’inconnu, une distance, et chaque moment du quotidien n’est pas forcément changé quand ils disparaissent.

L’animal domestique, c’est différent. La relation peut être exclusive, permanente, avec un dévouement sans limite.

Vous êtes tout pour votre animal, il est peut-être tout pour vous

Vous êtes, pour votre animal, l’alpha et l’oméga de sa vie. Il est tout à vous, il est toujours là, il ne vous quitte jamais. Il ne part pas au travail le matin, il ne s’absente pas.

Plus important encore : il ne vous juge pas, il vous soutient de façon inconditionnelle. Vous pouvez toujours compter sur lui.

Malheureusement la plupart des animaux ont un cycle de vie plus court que celui des hommes. Un chien ne vit que dix à treize ans. Un chat, 15 ans. Ce qui veut dire qu’au cours d’une vie, les amis des bêtes devront affronter plusieurs fois la mort de leurs compagnons.

Comment gérer cela au mieux ?

Aider les enfants qui perdent un animal

Roxanne Hawn, auteur de « Survivre au décès de votre ami chien », donne de bons conseils pour aider les enfants à traverser le deuil de leur animal. Il s’agit de créer une sorte de cérémonial qui permette de prendre acte du décès.

Chaque membre de la famille peut écrire sur des papiers de bons souvenirs au sujet de l’animal et les mettre dans une corbeille, à disposition de tous, sur la table du salon par exemple.

Chaque fois que quelqu’un se sent triste de ne plus le voir, il peut prendre un de ces papiers et relire l’histoire pour revivre, l’espace d’un instant, un souvenir heureux. Les petits enfants qui ne savent pas encore écrire peuvent faire un dessin.

Elle recommande aussi de permettre aux enfants de garder avec eux un souvenir de leur animal comme un collier ou un de ses jeux favoris, surtout dans les premiers jours qui suivent sa mort.

Les choses ne sont pas plus faciles pour les personnes âgées

Les choses ne sont pas plus faciles pour les personnes âgées, au contraire.

Selon la psychologue Lisa Frankel :

« Perdre un animal de compagnie est extrêmement difficile pour les personnes âgées. C’est pire qu’un deuil normal. En effet, les personnes âgées ont déjà subi de nombreuses disparitions : amis, famille, collègues, et la disparition progressive des liens sociaux autour d’eux, des contacts physiques, de l’espoir. » [7]

« Leur animal constitue pour elles une raison de vivre, une raison de sortir et de faire des rencontres, et c’est parfois leur seul compagnon. S’il meurt, elles perdent tout cela d’un coup. »

Pire, en cas de deuil, les personnes âgées peuvent éprouver un sentiment de honte et de culpabilité. Ce sentiment peut être lié aux circonstances de la mort (écrasé par une voiture dans un moment d’inattention, euthanasie). Il peut aussi être lié au fait qu’elles pensent qu’elles ne sont pas censées être tristes parce qu’il ne s’agit « que » d’un animal.

Pourtant, il est indispensable dans ces moments d’être indulgent avec soi-même.

Comprendre que c’est une perte très grave, et qu’il peut être nécessaire de rejoindre un groupe de soutien, ou d’être aidé par un psychologue. Lire des livres sur le deuil, comme si c’était une personne chère que l’on avait perdue.

Car personne ne peut juger si votre deuil est difficile ou non. Vous seul pouvez ressentir la douleur réelle que vous éprouvez, et donc l’aide dont vous avez besoin.

Faut-il adopter un autre animal ?

Vous ne retrouverez jamais un animal comme celui que vous avez perdu.

L’idée d’en adopter un autre peut vous sembler être un manque d’amour et de fidélité, mais ce n’est pas le cas.

Les animaux enrichissent votre vie, mais, de votre côté, vous enrichissez la leur.

Vous pouvez gagner énormément en vous autorisant à aimer un autre animal, et l’animal y gagnera énormément lui aussi.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Et les conséquences pour la psychologie et la santé des hommes sont probablement colossales

Chère lectrice, cher lecteur,

Selon une nouvelle étude du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology à Berlin, nous avons trois fois plus de femmes que d’hommes parmi nos ancêtres ! [1]

Cela viendrait du fait que pratiquement toutes les femmes fécondes avaient au moins un enfant au cours de leur vie, tandis que, chez les hommes, il y avait un fort déséquilibre entre ceux qui avaient beaucoup d’enfants et ceux qui n’en avaient pas du tout.

En effet, il y aurait eu dans de nombreuses civilisations des « super-reproducteurs », c’est-à-dire les grands guerriers, chefs, patriarches, qui avaient de nombreuses épouses et concubines, et de nombreux enfants.

Un homme sur douze en Asie porterait le chromosome Y de Genghis Khan. [2]

Dans la mesure où le nombre de garçons et de filles à la naissance est à peu près équilibré, tout homme qui prend plusieurs femmes prive autant d’autres hommes de descendance.

Le déséquilibre était renforcé par tous les peuples agressifs qui pratiquaient le rapt, la razzia, consistant à attaquer un peuple pacifique concurrent et à :

1. Tuer tous les hommes vaincus,
2. Violer les femmes et/ou les prendre comme concubines,
3. Castrer les jeunes garçons pour en faire des eunuques.

Là encore, c’était autant de « mâles » qui quittaient l’arbre généalogique de l’humanité, et autant de femmes qui, au contraire, y entraient (involontairement).

Ah, les femmes !

Je relisais l’Iliade ces dernières semaines, ce livre qui raconte l’histoire de la Guerre de Troie, écrit il y a presque 3000 ans :

1. La guerre se déclenche parce que la femme d’un roi, Hélène, a été enlevée par un autre, et le premier prétend bien la récupérer ;
2. Tous ses efforts sont compromis au moment où le grand guerrier Achille cesse de combattre parce qu’on lui a pris une des femmes qui faisait partie de son « butin » ;
3. Pour le persuader de revenir se battre, le roi Agamemnon lui promet la plus belle de ses filles.

On voit que la question des femmes était centrale dans la guerre. Les héros semblent trouver normal de capturer et de s’échanger des femmes même s’ils en ont déjà de nombreuses.

On sait que les Gaulois étaient polygames, Charlemagne a eu quatre épouses et de nombreuses concubines, [3] et la pratique des maîtresses plus ou moins officielles est restée en vigueur chez les seigneurs européens jusqu’au 19e siècle, au moins.

En tout cas, l’espèce humaine ne s’est pas développée selon le modèle « bourgeois » européen de Monsieur, Madame, et leurs enfants…

Pauvre cachalot

Chez les mammifères, c’est une règle générale.

Le mâle le plus gros, le plus fort, le plus agressif, a le privilège de se reproduire. Les autres, tant pis pour eux.

Les cachalots peuvent former des groupes de mâles célibataires qui errent dans les océans, privés à jamais d’espoir de descendance ! [4]

À l’inverse, il n’existe pas de femelle seule, dont personne ne veut. Même celle qui est moins bien que les autres trouvera toujours un mâle qui acceptera de se reproduire avec elle, si elle est féconde.

Quelles sont les conséquences de ce phénomène ?

Des conséquences très concrètes sur la psychologie des hommes, qui pourraient expliquer certaines choses sur leur santé.

Le seul, mais gros, désavantage d’être un homme

Les femmes sont massivement désavantagées dans notre société. Elles ont plus tendance que les hommes à l’anxiété et à la dépression, ce qui est lié. [5]

Mais il y a tout de même un domaine où les hommes sont désavantagés : la longévité, avec un écart énorme qui se maintient impitoyablement. 6 ans de vie en moins, en moyenne, pour les hommes : [6]

L’énorme écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes s’était encore accru entre 1960 et 2000. Actuellement, il est revenu à son niveau historique de 6 ans.

Or il y a des explications à cela :

  • Les comportements les plus nocifs pour la santé (alcool, tabac, drogue, criminalité) sont très majoritairement le fait des hommes, entraînant un taux très supérieur de cancers notamment ;
  • Il y a 3,3 fois plus de suicides chez les hommes. [7]

On voit donc que ce sont principalement les comportements auto-destructeurs qui sont à l’origine de la différence d’espérance de vie.

Il y aurait un nombre beaucoup plus important d’hommes qui se laisseraient complètement aller, qui ne tiennent plus du tout à la vie.

Ces hommes qui raflent la mise

Peut-on faire un lien avec le fait qu’une minorité d’hommes « rafle la mise », dans tous les domaines, à commencer par celui des femmes et de l’amour, laissant d’autres hommes exposés à un plus grand risque de solitude et de détresse ?

C’est une idée à laquelle je réfléchis souvent en ce moment.

D’un côté, il y aurait les hommes qui récoltent tous les succès : présidents, champions, artistes, millionnaires, dirigeants, etc. La société serait outrageusement biaisée en faveur de ces hommes. Et tous les yeux sont rivés sur eux.

Mais à l’autre extrême, et symétriquement, il y aurait les alcooliques, les SDF, les prisonniers, les suicidés, en très grande majorité des hommes aussi. Comme si les hommes payaient leurs chances supérieures de réussir par un risque plus grand d’échec total.

Je ne sais pas si c’est une loi de la Nature. Je note en tout cas que, de ce point de vue, la société moderne continue à présenter d’étranges similitudes avec le mode de vie archaïque.

Cela peut-il changer ? Peut-on rêver que les hommes et les femmes soient un jour sur un pied d’égalité ? Ou doit-on se résigner à ce que chacun ait ses avantages et ses inconvénients ?

Peut-on espérer une société où tout le monde aurait la chance de devenir « heureux, riche et célèbre » sans risque, en contrepartie, d’échouer ?

En tout cas, même si nous nous améliorons petit à petit, il me paraît utile de se souvenir que la Nature, elle, ne fait pas de cadeaux à tout le monde.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Il devrait être élu Roi des Légumes d’été

Chère lectrice, cher lecteur,

Selon le célèbre Dr Joseph Mercola, boire du jus de concombre frais, maison, est presque « comme se faire une injection intraveineuse de vitamines, minéraux et enzymes. » [1]

Je vais vous donner la liste impressionnante des bienfaits du concombre pour la santé.

En cette période de grand beau temps et, j’espère, d’activités de plein air pour vous, il mérite d’être appelé « Roi des légumes de l’été ».

7 excellentes raisons de manger du concombre

1. Le concombre contient un flavonoïde appelé « fisétine ». C’est un composé anti-inflammatoire très important pour le cerveau. Il protège les neurones du déclin cognitif lié à l’âge, renforce la mémoire. Dans des expériences sur les souris, la fisétine a atténué les symptômes de la maladie d’Alzheimer. [2]

2. Le concombre est une « bombe » d’antioxydants : vitamine C, bêta-carotène, quercétine, apigénine, lutéoline et kaempférol. La quercétine atténue les allergies (effet antihistaminique), le kaempférol protège les cellules sanguines de l’oxydation ;

3. Contre le stress, le concombre contient de nombreuses vitamines du groupe B, dont les vitamines B1, B5 et B7 (biotine), connues pour apaiser les sentiments d’anxiété et compenser certains effets du stress ;

4. Le concombre contient du potassium, qui aide à diminuer la tension artérielle. Pour que les cellules puissent bien fonctionner, il est important d’avoir 30 fois plus de potassium à l’intérieur des cellules qu’à l’extérieur. Avec le sodium, le potassium permet aux cellules nerveuses de transmettre les signaux électriques, et aux cellules musculaires de se contracter, en particulier celles du cœur. Il contient aussi de la vitamine K, bonne pour les artères et les os ;

5. Il purifie les intestins : le concombre contient les deux éléments de base d’une bonne digestion, à savoir l’eau et les fibres. 50 g de fibres pour 1000 calories consommées. Il détoxifie les intestins, et formeune sorte de gel protecteur le long de la paroi intestinale. Les personnes qui souffrent de reflux et de mauvaise haleine devraient manger du concombre ;

6. Le concombre a un effet anti-inflammatoire qui peut être très intéressant pour les personnes souffrant d’inflammation chronique, par exemple aux articulations. Des études sur les animaux indiquent qu’il pourrait inhiber l’activité des enzymes pro-inflammatoires (COX-2, comme le médicament Vioxx).

7. Le concombre est délicieux et peut être accommodé de multiples façons pour ne jamais s’en lasser.

Recettes

Il est dommage de se contenter des simples salades de concombre. Même si elles sont délicieuses, surtout avec une sauce au yaourt de brebis, de la ciboulette ou de la menthe, on passe à côté de toutes les autres expériences gustatives du concombre.

Depuis 5 ans environ, la mode du gaspacho et des soupes froides nous a fait redécouvrir le « gaspacho vert », à base de concombre. C’est excellent et de multiples recettes et mélanges sont possibles.

Penser aussi au concombre cuit : toutes les recettes sont possibles, du concombre braisé au concombre étuvé (petits concombres cuits dans du beurre et assaisonnés de poivre et de cloud de girofle), ou farci.

Les soupes chaudes au concombre sont aussi délicieuses : on peut par exemple le couper en dés et le faire revenir avec des oignons, puis ajouter des épinards hachés, poivre et sel, puis mixer. Servir avec de la crème ou du yaourt.

Sur Internet, vous trouverez des centaines de recettes de concombre, pour varier les plaisirs.

Bien choisir son concombre

Je fais pousser des concombres dans mon jardin. C’est la meilleure façon d’être sûr qu’ils soient bio et bien frais. Je les cueille petits (moins de 30 cm) car ce sont les plus savoureux et concentrés en nutriments. Et ils n’ont pas encore les gros pépins qui font gonfler le ventre (flatulences). Ils sont bien durs donc croquants.

La production est incroyable : deux pieds me suffisent largement.

Les concombres bio, de plein champ, peuvent être très amers, contrairement à ceux qui sont cultivés en serre. Couper alors l’extrémité la plus pointue (celle de la tige), car c’est là que l’amertume se concentre.

Leur peau est aussi plus épaisse, donc on peut les peler partiellement en enlevant des bandes avec un économe. Veiller à ne pas enlever toute la peau, elle concentre l’essentiel des nutriments.

À noter que le « vrai » concombre est de couleur mate.

Les concombres luisants qu’on voit dans les magasins sont en fait recouverts d’une cire. Cette cire est appliquée pour les protéger des (nombreuses) mains qui les touchent, entre la récolte et l’assiette du consommateur. Nettoyer le concombre avec une brosse à légumes avant de le manger, surtout que la cire risque de sceller dans la peau les pesticides et autres contaminants.

Attention, cornichon

Le concombre peut être cueilli tout jeune : cela fait alors un cornichon. On mangeait traditionnellement les cornichons fermentés, ce qui était excellent pour la santé car apportant de bonnes bactéries aux intestins. Attention, la fermentation du concombre ne consiste pas à le faire tremper dans une solution ultra-acide, comme du vinaigre blanc (forme généralement utilisée dans le commerce).

L’authentique cornichon fermenté est mis dans de l’eau salée à une température permettant la lacto-fermentation (développement des bactéries), souvent avec des herbes aromatiques et de l’ail. L’acidité provient des acides lactiques, non du vinaigre.

Autres usages du concombre

Le concombre est très populaire pour les masques anti-rides, et dans les lotions contre l’acné.

Traditionnellement, il était utilisé contre la fièvre (effet rafraîchissant), contre le mal de tête et comme diurétique, car il contient 95 % d’eau, et son amertume active la détoxification du foie.

Plus un aliment est banal, meilleur il est pour la santé

Certains de mes fidèles lecteurs seront surpris qu’un légume aussi banal puisse faire autant de bien. Pourtant, c’est parce qu’un produit a des qualités qu’il se répand. Son succès est le meilleur indicateur de ses vertus.

C’est un cercle vertueux : les peuples qui consomment des aliments nutritifs deviennent plus vigoureux, et plus nombreux. Ils prennent l’ascendant sur les autres, et leurs habitudes alimentaires s’imposent plus largement.

Si je devais faire un classement, le meilleur fruit dans l’absolu serait sans doute la pomme (« Un pomme par jour éloigne le médecin pour toujours », selon le dicton).

Le meilleur légume serait le chou. La meilleure herbe le persil, le meilleur condiment l’ail. Le meilleur aliment tout court serait l’œuf.

Absolument rien d’original, donc !

Mais une personne qui ne se nourrirait que de chou, d’œufs, d’ail, de persil et de pommes, aurait les plus grandes chances d’être en parfaite santé et de vivre cent ans.

Le concombre pourrait être ajouté à cette liste, surtout pour ses vertus purifiantes et ses bienfaits sur les intestins. C’est le 4e légume le plus cultivé au monde.

Pour vous dire combien les êtres humains se sont aperçus qu’il était bon !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Et le problème avec les femmes

Chère lectrice, cher lecteur,

On peut être heureux avec une jambe en moins ou avec une maladie, on ne peut être heureux seul et sans amour.

Guérir n’en vaut pas la peine si c’est pour retrouver une vie de solitude malheureuse. 40 à 50 % des personnes malades ne prennent pas les traitements qu’on leur prescrit [1]. La moitié des fumeurs continuent à fumer quand ils ont un cancer [2].

Et ce n’est pas nouveau : « Le médecin doit savoir que les patients mentent souvent lorsqu’ils disent suivre leurs traitements », enseignait le médecin de l’Antiquité Hippocrate.

Pourquoi ?

Parce qu’ils n’ont pas assez d’attachement à eux-mêmes, et à leur vie, pour vraiment vouloir guérir.

Notre époque n’est pas individualiste

« S’aimer soi-même » : on nous répète qu’on vit une époque d’individualisme, de narcissisme, d’égoïsme. Mais ce n’est pas ce que je constate autour de moi.

Trop de personnes, au contraire, sont prêtes à endurer des souffrances qu’elles n’accepteraient jamais pour les autres. Elles sont prêtes à aider, donner, se sacrifier. Mais vous regardez leur vie et vous vous dites : « Mais enfin, tu ne vas pas te sacrifier pour quelqu’un qui vit beaucoup mieux que toi !! » Et pourtant, elles n’écoutent pas : la vie des autres leur paraît plus importante que la leur.

Comme tant de parents qui achètent pour leurs enfants des objets qu’ils n’auraient jamais osé s’offrir à eux-mêmes.

Ce n’est pas un signe réjouissant de générosité. C’est un signe de dévalorisation d’elles-mêmes.

Les animaux mieux soignés que les hommes

Les traitements prescrits par les vétérinaires sont mieux suivis que ceux prescrits par les médecins.

Pour une raison simple : beaucoup de gens sont plus attachés à leurs animaux domestiques qu’à leur propre vie.

Tout cela pour dire que, pour beaucoup de personnes, il y a aujourd’hui un énorme problème d’amour. Elles ne s’aiment pas elles-mêmes et ne sont pas étonnées quand les autres les rejettent.

Ce qui m’amène à parler d’un problème courant mais très rarement traité : le problème des hommes rejetés par les femmes, et les terribles conséquences qui s’ensuivent.

Le singulier pouvoir des femmes, dont elles ne se doutent pas

En ces chaudes soirées d’été, je l’observe tout le temps. Un groupe de femmes rit très fort. À proximité d’elles, un homme ou deux, qui ont osé s’approcher et réussi à se faire admettre d’elles.

Avec eux, c’est le jeu de la séduction. Tout va bien. Tout le monde s’amuse. La Nature est à l’œuvre.

Mais tout autour, il y a d’autres hommes, seuls. Assis, tapotant sur leur téléphone portable, fumant une cigarette. Faisant mine de penser à autre chose. D’être indifférent. De vouloir partir…

Une femme seule, dans leur situation, ne tardera pas à se faire aborder. C’est du « harcèlement », dit-on. Il faut l’interdire, selon la ministre Marlène Schiappa.

Mais remarquons qu’une telle loi est inutile pour les hommes seuls. Pour eux, aucun risque d’être harcelés. En sont-ils heureux pour autant ? Évidemment que non.

« Tes gènes ne méritent pas de passer à la génération suivante ! »

Car voici ce que cela signifie pour eux.

Ces femmes qui ne s’intéressent pas à eux, qui ne veulent pas d’eux ou qui, pire encore, rient et se moquent d’eux (et combien l’imagination est prompte à inspirer cette pensée dans le cerveau d’un homme seul…), leur disent, de la façon la plus concrète qui soit :

« Pour nous, tes gènes ne méritent pas de passer à la génération suivante. »

Autrement dit : « La Nature ne te juge pas intéressant. Tu es une erreur. »

Bien sûr, ni les femmes qui refusent les avances, ni les hommes qui subissent le rejet, ne formulent les choses ainsi consciemment.

Des siècles de civilisation ont enseigné aux uns comme aux autres à essayer de ne pas prendre la chose trop au sérieux. On s’efforce de réagir en faisant « comme si » ce n’était pas grave, comme si ce « vent » ou ce « râteau » étaient juste un jeu sans conséquences.

Heureusement que c’est ainsi. Cela permet de garder la face. Cela évite, dans la plupart des cas, que les choses ne tournent au drame.

Mais la réalité, biologique, est que ce n’est pas un jeu du tout. C’est, au contraire, la chose la plus sérieuse du monde. Le jugement ultime sur votre personne.

C’est le « singulier pouvoir des femmes », dont elles ne se doutent pas. Le pouvoir de condamner les hommes à disparaître, génétiquement, ce qui est pire qu’une condamnation à mort.

C’est ce qui explique la terreur qu’éprouvent certains – ou beaucoup – d’hommes vis-à-vis des femmes.

Beaucoup de petits garçons sont déjà terrorisés par le rire des petites filles.

Le cas des femmes rejetées

Et le cas des femmes rejetées ?

Justement, j’y venais.

Les femmes peuvent aussi être moquées, rejetées. C’est extrêmement douloureux, méchant, cruel. La souffrance peut aller très loin, jusqu’à ne plus oser sortir de chez soi. Des femmes se suicident après avoir été harcelées sur les réseaux sociaux.

Mais en ce qui concerne la pure question de la conservation de leurs gènes, elles gardent un avantage malgré tout sur les hommes.

Les femmes qui pensent que personne ne veut avoir d’enfant avec elles sont victimes d’une illusion d’optique, par laquelle elles excluent inconsciemment de nombreux hommes qu’elles jugent, à raison, trop laids/méchants/idiots/pauvres/dangereux/malades pour elles.

« Personne » ne veut pas vraiment dire « personne ». Cela veut dire, en réalité, « personne d’acceptable ».

Mais pour de nombreux hommes, « personne » veut vraiment dire « personne ». Même en supprimant tout critère de sélection, ils ne trouveront aucune femme qui acceptera de les approcher.

Les trois quarts de nos ancêtres sont des femmes

Cette réalité se reflète dans le fait que, selon une nouvelle étude du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology à Berlin, nous avons trois fois plus de femmes que d’hommes parmi nos ancêtres [3].

La plupart des femmes, historiquement parlant, ont eu au moins un enfant au cours de leur vie.

Mais beaucoup d’hommes n’en ont pas eu du tout, et une minorité d’hommes en ont eu… énormément !

C’est ce qui explique le déséquilibre.

Aujourd’hui encore, une femme fertile pourra, en général, si elle le cherche vraiment, avoir un enfant.

Attention : je n’ai pas écrit que ce serait dans des conditions idéales ni avec l’homme qu’elle désirerait. Elle devra souvent faire des concessions importantes, accepter un homme qui ne corresponde pas du tout à ses critères, et qui n’assumera pas les conséquences. Je n’ai pas dit que c’était facile ni plaisant.

Mais elle garde, malgré tout, la possibilité pratique de le faire.

Pauvre cachalot…

Chez les mammifères, c’est une règle générale.

Le mâle le plus gros, le plus fort, le plus agressif, a le privilège de se reproduire. Les autres, tant pis pour eux !

Les cachalots forment ainsi des groupes de mâles célibataires qui errent dans les océans, privés à jamais d’espoir de descendance !

À l’inverse, il n’existe pas de femelle seule, dont personne ne veuille. Même celle qui est moins bien que les autres trouvera toujours un mâle qui acceptera de se reproduire avec elle.

Il en reste quelque chose dans notre psychisme : les enquêtes menées sur les sites de rencontres montrent que 80 % des hommes sont jugés « en dessous de la moyenne » par les femmes.

Ce qui tendrait à montrer que, pour elles, la grande majorité des hommes ne « valent rien », pour la reproduction en tout cas.

Terrible Nature !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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5 moyens simples de réduire la rétention d’eau

Chère lectrice, cher lecteur,

Dans la plupart des cas, la rétention d’eau n’est pas un problème grave. Appelée « œdème » en langage médical, elle est provoquée par la grossesse, les règles ou les longues périodes immobiles, comme les voyages en avion long-courrier.

Si vous randonnez en montagne par temps chaud, vous constaterez que vos doigts grossissent pendant la descente. On appelle ça le « signe du bracelet de montre » car votre montre, habituellement bien ajustée, se retrouve encastrée dans la peau du poignet, qui a gonflé, et laisse une empreinte profonde !

Ce n’est pas très joli. Mais ça passe. Et on ne connaît pas vraiment la cause.

Il n’y a que les cas de gonflements importants et soudains qui doivent inquiéter : cela peut être causé par une insuffisance rénale ou cardiaque. Rendez-vous tout de suite chez un médecin.

Néanmoins, personne n’est jamais content de voir ses mains, ses chevilles, ses pieds ou ses jambes enfler, de ne plus pouvoir enfiler ses chaussures ou mettre une bague tant les doigts sont boudinés.

En ces jours de forte chaleur, où les efforts physiques sont pénibles, nous sommes nombreux à chercher des moyens simples de lutter contre la rétention d’eau.

Le problème est que les recherches scientifiques sont lacunaires dans ce domaine.

1) La difficile question du sel

Le sel de table (chlorure de sodium) devrait en principe favoriser la rétention d’eau.

En effet, dès que la concentration de sel augmente dans notre corps, nous avons soif car nous cherchons à diluer ce sel avec de l’eau, pour retrouver une concentration normale en sodium.

Néanmoins, si vous prenez une personne normale et que vous lui faites manger des choses très salées, puis beaucoup boire, elle ne va pas du tout se mettre à gonfler !!

Le corps étant bien fait, elle va tout simplement aller… aux toilettes, et éliminer l’excès de sodium et d’eau par les urines !

Une étude sur les hommes en bonne santé a confirmé cette observation élémentaire. [1]

En revanche, il semblerait que les femmes qui font de la rétention d’eau en période prémenstruelle verraient leurs symptômes diminuer en consommant moins de sel. [2]

On cherchera donc dans ce cas à limiter la consommation de sel. Et attention : ce n’est pas la salière ni le sel que vous saupoudrez sur vos plats qui est la principale source de sel.

La plus grande partie se cache dans les plats préparés, salés ou sucrés, dans les sauces et le pain.

2) Essayez la vitamine B6 et le potassium

C’est un peu la même chose avec la vitamine B6 et le potassium. Une étude a montré que cette vitamine réduit la rétention d’eau chez les femmes souffrant de syndrome prémenstruel. [3] Quant au potassium, il augmente les volumes d’urine. [4]

Les aliments riches en vitamine B6 sont les pommes de terre, les bananes, les noix et la viande.

Les pommes de terre en robe des champs, les bananes, les avocats et les tomates sont riches en potassium.

Je recommande de toute façon de remplacer votre sel de table « chlorure de sodium » par du sel de table « chlorure de potassium ». En effet, sodium et potassium fonctionnent ensemble et, dans le monde moderne, nous avons tendance à prendre trop du premier et pas assez du second.

3) Mangez du pissenlit

Vous connaissez l’étymologie du mot pissenlit : pisse-en-lit.

Ce n’est pas une blague. Le pissenlit est diurétique, c’est-à-dire qu’il évacue les fluides du corps, et donne envie d’uriner.

Dans une étude, 17 volontaires ont pris 3 doses d’extrait de feuilles de pissenlit, sur 24 heures. Ils ont constaté une forte hausse de leurs volumes d’urine. [5]

Il existe de nombreuses autres plantes à l’effet diurétique : le fenouil, le sureau, la piloselle, la busserole, l’aunée, la prêle, l’hibiscus et la callune.

Vous en faites des tisanes : bien sûr, vous avez l’impression que cela vous fait boire, et que vous allez gonfler encore plus. Mais ces tisanes font uriner des volumes supérieurs, et permettent d’évacuer les fluides en trop.

4) Evitez les céréales et sucres raffinés

Lorsque vous mangez du sucre et des céréales raffinées, votre taux de glucose sanguin monte, ainsi que votre insuline.

Des niveaux élevés d’insuline augmentent la rétention de sodium dans le corps en augmentant la réabsorption au niveau des reins. [6]

Cela conduit votre corps à accumuler de l’eau.

Évitez donc les produits à base de farine blanche et de sucre blanc.

5) Les massages

Il y a deux façons de faire des massages pour faire circuler l’eau et réduire l’œdème.

La première est de se faire masser par une personne, en particulier un kinésithérapeute, qui fera un massage lymphatique activant la circulation de la lymphe.

L’efficacité, et le plaisir, des massages de jambes sera beaucoup plus fort si vous utilisez en abondance une huile d’amande douce chaude, dans laquelle vous aurez mis quelques gouttes d’huile essentielle d’arnica, de cyprès, de menthe poivrée, d’immortelle (hélichryse italienne), de lentisque pistachier, de genévrier, de laurier noble et de citron.

Mais il y a un autre moyen, tout simple et à vrai dire au moins aussi efficace, de faire circuler l’eau dans votre corps : c’est le massage naturel que provoquent vos muscles lorsqu’ils se contractent et se détendent, quand vous bougez.

Mettre les jambes en l’air peut aussi aider. La nuit, surélever les pieds du lit qui sont du côté de vos pieds. À noter que cette dernière mesure vous aidera à combattre l’insuffisance veineuse et les varices.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Carencé en iode ? Attention au crétinisme

Chère lectrice, cher lecteur,

À force de dénoncer les dangers du sel, les autorités de santé ont fait revenir une maladie qu’on croyait disparue : la déficience en iodine, anciennement nommée « crétinisme » !!

Des millions d’Européens n’ont plus assez d’iode. Avec la hausse du prix du poisson et des fruits de mer, et le recul du sel enrichi en iode, ils souffrent, sans le savoir, d’un déficit de ce minéral essentiel.

Mêmes symptômes que l’hypothyroïdie

Fatigue, prise de poids inexpliquée, perte de cheveux, peau sèche et en écailles, frilosité : tous ces symptômes peuvent indiquer un manque d’iode.

En effet, ce sont les symptômes de l’hypothyroïdie (manque d’hormones thyroïdiennes).

L’iode est indispensable à la fabrication des hormones thyroïdiennes. Sans iode, la thyroïde « tourne à vide ». Elle grossit et, dans les cas extrêmes, fait apparaître un goitre. C’est une boule dans le cou, qui peut grossir au point de provoquer une difformité.

« Crétin des Alpes ! »

Le manque d’iode diminue l’énergie, mais fait aussi perdre des points de QI (quotient intellectuel).

On appelait autrefois cette maladie le « crétinisme », ce qui a donné l’injure « crétin » parce que les personnes qui en étaient touchées paraissaient stupides.

L’expression « crétin des Alpes » vient du fait que c’était surtout dans les montagnes que l’on trouvaient ses victimes. N’ayant pas accès au sel, au poisson, aux algues et aux fruits de mer, les gens manquaient d’iode.

Les problèmes commencent dès le fœtus, car les hormones thyroïdiennes contrôlent la croissance, réparent les cellules et aident à produire de l’énergie.

À la fin du 19e siècle, le goitre était encore très fréquent. « Le médecin de campagne » de Balzac soignait un village entier de personnes atteintes de « crétinisme ». Les études sur les écoliers suisses montrent que, selon les endroits, entre 20 % et 100 % de la population était touchée [1].

Une des grandes insultes du capitaine Haddock est « crétin des Alpes ». En tant que marin, il est bien éloigné de cette maladie.

Vive le sel enrichi en iode

Ce n’est que dans les années 1920 qu’on s’est aperçu que la maladie pouvait être combattue tout simplement avec du sel enrichi en iode. Le problème a alors immédiatement disparu. Mais aujourd’hui, dans les zones de l’Europe éloignées de la mer, la baisse de la consommation de poisson et de sel iodé entraîne à nouveau des problèmes.

En France, les experts relèvent une « carence modérée en iode ». Mais la situation est plus particulièrement grave chez les femmes enceintes, dont les « apports moyens en iode correspondent à moins de 50 % des apports nutritionnels conseillés [2] ».

On relève les mêmes problèmes en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. Une femme sur six manque d’iode en Suisse [3]. En Allemagne, on estime à 1 milliard d’euros le coût annuel pour le système de santé [4]. Une étude montre qu’une simple supplémentation en iode permettrait d’économiser 5 800 euros par femme enceinte en Angleterre [5].

Alors, que fait-on ?

D’abord, diagnostiquer le problème.

Repérer les signes d’un manque d’iode

Les 9 signes d’un manque d’iode sont :

1. une boule qui grossit dans le cou ;
2. une prise de poids soudaine, alors que vous n’avez rien changé dans votre mode de vie ;
3. de la fatigue, de la faiblesse, un manque d’énergie, surtout le matin ;
4. une perte de cheveux ;
5. une peau sèche, formant des écailles, peu de transpiration ;
6. une frilosité, surtout le matin au réveil ;
7. un rythme cardiaque ralenti, une tendance à s’évanouir ;
8. des problèmes d’apprentissage et de mémoire ;
9. des règles abondantes et irrégulières.

Sources d’iode

L’iode est naturellement très abondant dans l’eau de mer.

La conséquence est que le poisson (de mer), les algues, les fruits de mer et le sel de mer sont très riches en iode, et que leur consommation régulière vous protège des carences.

Inversement, l’iode est très rare – voire introuvable – ailleurs. Cela explique qu’un tiers de la population mondiale souffre d’un manque d’iode, soit une grande partie des populations vivant loin de la mer [6].

Si vous ne mangez jamais de produits de la mer, alors il est très important de consommer du sel à teneur garantie en iode.

Quelle quantité viser ?

Les apports recommandés sont de 100 à 150 microgrammes par jour pour les adolescents et adultes, de 100 mcg pour les enfants.

Une demi-cuillère par jour (3 grammes) devrait suffire à vous éviter la carence. Attention, toutefois : l’iode du sel n’est absorbé qu’à hauteur de 47 %, selon le Comité des salines de France [7].

En cas de carence constatée par une prise de sang (moins de 10 microgrammes/décilitre de sang), il faut envisager la prise d’un complément d’iodure de potassium, ou de compléments nutritionnels ou vitaminiques contenant de l’iode.

C’est très important pour votre équilibre, et c’est même une obligation que de veiller à ce que vos enfants aient assez d’iode.

En effet, figurez-vous que ce point a été inscrit à la Convention des droits de l’enfant de 1989 (Organisation mondiale de la santé) :

« Tout enfant a le droit à un apport iodé adéquat pour assurer son développement normal. Toute mère a le droit à un apport iodé adéquat pour assurer que son enfant à naître aura un développement mental normal. »

Je sais bien que personne ou presque n’en parle. Mais ce n’est pas une raison pour l’ignorer.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Les marchands de peur sont de retour

Chère lectrice, cher lecteur,

J’ai cru à un gag lorsque j’ai vu les alertes mettant en garde contre les dangers du… ventilateur [1] !

Mais non ! Ce n’était pas une plaisanterie.

Au contraire, c’est un consciencieux journaliste du journal La Dépêche qui explique avec le plus grand sérieux :

  • « En premier lieu, les personnes sujettes à l’asthme ou aux allergies sont particulièrement exposées à des complications si elles utilisent constamment ce type d’appareil pendant la nuit. » Le ventilateur, en effet, fait circuler dans l’air la poussière, le pollen. « Cela pourrait provoquer beaucoup de problèmes » ;
  • « Les risques sont grands également pour les couples, où le brassage de l’air provoque irrémédiablement la dispersion des germes, ce qui peut provoquer la contamination de votre partenaire » ;
  • « Le souffle de l’air constant a également tendance à assécher la peau, la bouche, les yeux et la cavité nasale » ;
  • « Pour tous les utilisateurs de ventilateurs, il est également recommandé de dormir avec un verre d’eau à proximité, en cas de déshydratation » ;
  • « La diffusion d’air frais en continu a tendance à contracter les muscles. Ce phénomène peut provoquer des crampes et des torticolis ».

 

C’est le Vietnam !!

Pollen, contamination par les « germes de votre partenaire », bouche et nez secs, risque de déshydratation, risque de crampes et de torticolis : on comprend que nos frêles natures soient gravement menacées !

Mais ce n’est pas tout. Une étude de 2016 [2] aurait prouvé que « les ventilateurs avaient un effet particulièrement néfaste sur les personnes âgées », en faisant « augmenter la température corporelle et le rythme cardiaque » !!

Que fait le Parlement ? La Police ? L’Armée ? Ne faut-il pas interdire au plus vite cette nouvelle arme de destruction massive, d’autant plus sournoise qu’elle se présente sous un aspect anodin :


Sous les allures innocentes de ce brave ventilateur se cacherait une arme de destruction massive, nous disent les journaux !

Quand j’étais petit, les ventilateurs n’étaient pas placés derrière un épais grillage :

C’était beaucoup plus amusant !

On essayait d’approcher une carte à jouer, un bout de salade, de banane, du yaourt même, pour voir l’effet.

Autant de jeux qui ne sont plus possibles aujourd’hui.

Trop dangereux !!

Dans les maisons de retraite, du harcèlement

Le ventilateur va-t-il être interdit dans les maisons de retraite ? À ce stade, plus rien ne permet de l’exclure.

Remarquez, ce ne serait qu’une maltraitance de plus infligée aux personnes âgées sous prétexte de « sécurité ».

Un de mes vieux amis médecins me faisait part hier du spectacle désolant de toutes ces personnes âgées que l’on force à boire à cause de la canicule.

« Ils n’ont pas soif ! Mais toutes les deux heures, le personnel arrive et les oblige à avaler de l’eau. Résultat : ils se débattent, ils paniquent, ils font des fausses routes !! »

Pire encore : dans le sud de la France, le personnel a reçu l’instruction de rouler les retraités dans des linges mouillés. « Ils sont vieux, ils ont toujours froid ! Et on les met dans des draps mouillés où ils grelottent comme des malheureux ! »

Bien que médecin, mon ami n’a rien pu faire. Le règlement, c’est le règlement.

De mon côté, j’ai mis mon ventilateur à fond et j’en profite, tant qu’il est encore temps.

À votre santé !

JM Dupuis

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