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Diagnostic et traitement de la maladie

 

La maladie cœliaque consiste en une inflammation de l’intestin grêle qui apparaît en général à l’âge de 45 ans.

Elle est provoquée par le gluten, une substance collante faite d’un assemblage de protéines, qui se trouvent dans les céréales (blé, seigle, orge en particulier), et plus précisément par une de ces protéines : la gliadine.

Elle est plus fréquente dans les pays les plus développés, avec un taux allant de 0,4 à 1 % de la population.

Elle peut apparaître chez les petits enfants au moment où le gluten est introduit dans leur alimentation, et se manifeste par un arrêt de leur croissance, de la diarrhée, un ventre ballonné.

Au niveau microscopique, la maladie cœliaque est une inflammation des villosités de l’intestin, c’est-à-dire des replis qui couvrent la paroi intérieure de l’intestin.

Ces villosités sont essentielles pour maximiser la surface de l’intestin, et permettre le passage des nutriments dans le sang.

Lorsque l’inflammation persiste, ces villosités disparaissent. L’intestin présente alors une surface plane, entraînant des diarrhées et une baisse de l’absorption des nutriments, pouvant mener à de la dénutrition et à de la déminéralisation. De la fatigue, de l’anémie, de l’ostéoporose, de la dépression apparaissent.

Sur le long terme, de nombreuses autres maladies peuvent surgir : inflammation des articulations (arthrite), infertilité, impuissance, atteinte des nerfs, dermatite (cloques rouges, démangeaisons, brûlures aux coudes) et, surtout, lymphome intestinal (un type de cancer).

Toutefois, beaucoup de personnes souffrant de la maladie cœliaque ne sont pas au courant. En effet, les symptômes de la maladie sont souvent flous, et il arrive qu’il n’y ait aucun symptôme digestif. La personne ne souffre « que » de fatigue, d’anémie, de douleurs articulaires, de démangeaisons, etc., et ne fait donc aucun lien avec ce qu’elle mange. Pire, elle n’a aucun symptôme, sauf une dénutrition discrète qui la mine et fait monter sur le long terme son risque de maladies graves.

Dans d’autres cas, la maladie est claire : la moindre particule de gluten provoque chez les patients de violents maux de ventre. Ils doivent pratiquer un régime strict sans gluten, mais doivent aussi choisir avec précaution tous leurs aliments pour éviter ceux « contaminés » au gluten, qui auront été mis en contact avec du gluten lors de leur fabrication, de leur transport ou de leur distribution.

Diagnostic de la maladie cœliaque

La maladie cœliaque ne peut être diagnostiquée que par une gastroscopie, ou « endoscopie digestive haute », c’est-à-dire un examen qui consiste à introduire une caméra miniature introduite par la bouche, reliée à un tube souple, pour examiner l’estomac et le duodénum (la première partie de l’intestin grêle), afin d’observer l’état des villosités.

En cas de lésions de l’intestin, le diagnostic est confirmé par un test sanguin.

Il existe une multitude de tests sanguins. Ils consistent à repérer dans le sang la présence d’anticorps pouvant être provoquée par les protéines du gluten.

Le test le plus efficace est basé sur la recherche d’anticorps antitransglutaminase tissulaire (abréviation : tTG) de classe IgA. Mais il existe de nombreuses options différentes selon le profil du patient.

Traitement de la maladie cœliaque

Le traitement de la maladie consiste à éviter strictement le gluten, ce qui implique notamment d’écarter tous les produits contenant la moindre trace de blé, de seigle ou d’orge.

Toutes les sortes de pains, biscuits, gâteaux, pâtisseries qui ne sont pas faites avec des farines sans gluten, sont donc proscrites.

En théorie, l’avoine est permise, mais l’avoine vendue dans le commerce est malheureusement souvent contaminée au gluten, dans la mesure où elle a été cultivée ou traitée avec les mêmes équipements (tracteurs, moissonneuses, silos, moulins…) que les autres céréales.

Le riz, le maïs, le millet, le sarrasin, les farines de châtaigne, de lentilles, de pois, le tapioca sont permis.

Mais éviter les boulangeries ne suffira pas. Un grand nombre de produits vendus dans le commerce contiennent des farines avec du gluten, soit de nombreuses marques de soupes, bouillons, sauces, sucreries, desserts, et même des médicaments.

Les plats préparés sont, dans l’ensemble, à éviter car susceptibles de contenir du gluten.

Ce régime, on le comprend, est très contraignant. Il est difficile à suivre sans soutien extérieur.

Suivre des cours de cuisine spécifiques est indispensable pour apprendre à varier son alimentation et surtout à maintenir le plaisir culinaire. Un « bon vivant » qui se découvre une maladie cœliaque ne doit pas considérer son traitement comme une punition, mais au contraire comme la possibilité de découvrir de nouvelles façons de s’alimenter et de se faire plaisir en mangeant, tout en retrouvant une meilleure santé, donc plus d’énergie, un meilleur moral, moins de douleurs.

Bien entendu, cela demande un investissement pour apprendre à se repérer parmi les aliments non habituels, en particulier les différents types de farines, de féculents et aliments nutritifs sans gluten. Mais l’investissement est fortement récompensé.

L’intolérance au gluten

La maladie cœliaque est souvent appelée « intolérance au gluten », et j’utilise moi-même parfois les deux termes indifféremment.

Toutefois, il existe un débat parmi les spécialistes, car certains affirment que la maladie cœliaque n’est pas vraiment une intolérance, mais une réaction immunitaire excessive provoquée par la présence de gluten.

Au-delà des mots et appellations, il est clair qu’il existe une sensibilité, ou hypersensibilité, « non cœliaque » au gluten, qui touche une proportion beaucoup plus grande de la population (peut-être 10 % ou plus).

Dans ce cas, les analyses sanguines et l’endoscopie vont se révéler négatives. Toutefois, le patient souffrira malgré tout de nombreux maux liés au gluten. Arrêter le gluten lui procurera une amélioration de son état de santé et une hausse de son niveau d’énergie.

Ce problème de santé est probablement nouveau, et posé par l’augmentation de la consommation de produits à base de blés hybrides ultra-riches en gluten, et de farines enrichies en gluten pour des raisons commerciales.

La consommation de pain au levain ancestral, à base de blés anciens, peut alors fournir une alternative intéressante pour les personnes souffrant de sensibilité au gluten.

En effet, les variétés anciennes de blé, certes moins productives et plus coûteuses, poussant mal dans les pays froids, étaient moins riches en gluten. D’autre part, la fermentation au levain naturel provoque non seulement la transformation de l’amidon, mais aussi la lyse (destruction) des « ponts disulfures » qui relient les protéines formant le gluten. Le résultat en est un pain à la mie plus digeste, qui provoquera moins de ballonnements et d’irritations.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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