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Amazon interdit des livres sur l’autisme

Je vous disais que Facebook avait annoncé des mesures pour « enfouir » les informations discutant la vaccination, ou mettant en avant les inconvénients de la vaccination.

D’autres géants d’Internet lui ont emboîté le pas. Le réseau Pinterest a restreint les articles sur les vaccins de sa barre de recherche. Youtube a annoncé changer son algorithme pour faire remonter prioritairement les vidéos prônant la vaccination. Google va également modifier ses règles en ce sens [1].

Sous prétexte, donc, que quelques farfelus disent des sottises sur les dangers de la vaccination, le débat est en train d’être supprimé de la manière forte.

Le débat scientifique instrumentalisé pour… interdire le débat

Une étude danoise vient de paraître, montrant qu’il n’y aurait pas de lien entre vaccination et autisme [2]. Aussitôt, cette étude a été instrumentalisée par les Autorités et les médias pour affirmer que toutes les craintes sur les vaccins étaient injustifiées.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en a profité, à l’Assemblée nationale, pour incendier la député européenne Michèle Rivasi, qui avait osé critiquer le passage aux onze vaccins obligatoires. « Vous êtes officiellement anti-vaccins et diffusez le maximum de fake news en Europe sur les vaccins », a-t-elle déclaré dans l’Hémicycle (Michèle Rivasi va, paraît-il, porter plainte) [3].

La violence des personnes qui voudraient interdire le débat sur les vaccins est effrayante.

Rappelons que, s’il est incontestable que les vaccins font baisser le risque de contracter une maladie donnée (vous courez bien moins de risques d’attraper la rougeole si vous êtes vacciné contre elle), il n’est toujours pas prouvé que la santé globale soit meilleure en cas de vaccination.

Selon une étude allemande (étude KIGGS menée par l’Institut Robert Koch, l’équivalent de notre Institut Pasteur), la seule sur le sujet, il semblerait que les enfants vaccinés soient en moins bonne santé.

Ils auraient 64 fois plus de risques d’avoir de l’herpès, 17 fois plus de risques d’avoir des problèmes de thyroïde, 7,5 fois plus d’asthme et de bronchite, 5,5 fois plus d’otite, 12 fois plus d’épilepsie, etc. (voir la liste complète, édifiante, en référence [4]).

Si on ajoute à cela les effets indésirables immédiats des vaccins (dont certains peuvent être graves, voir la notice de n’importe quel vaccin), les inconvénients de ne pas être immunisé par la vraie maladie (l’immunisation vaccinale contre la rougeole n’est pas aussi efficace qu’une authentique rougeole pendant l’enfance, maladie très peu dangereuse à cet âge, mais qui l’est plus à l’âge adulte), plus les éventuels déséquilibres que l’on introduit dans l’organisme via les adjuvants vaccinaux comme l’aluminium, ou les dérèglements de l’immunité, on peut imaginer, en effet, un affaiblissement global de l’organisme qui contribuerait aux maladies « émergentes » modernes.

Rien ne permet de l’affirmer avec certitude, puisque les études sur le sujet n’existent pas.

Mais cela me semble une bonne raison de plus de ne pas clore le débat sur les vaccinations, et encore moins de faire subir un « traitement de faveur » aux personnes ou institutions émettant des avis divergents.

Amazon retire de la vente des livres peu sérieux sur l’autisme

La vaccination n’est pas le seul sujet en cause. Le géant de la distribution de livres Amazon a annoncé cette semaine qu’il commençait à retirer de la vente des livres peu sérieux sur l’autisme.

« Tant mieux », peut-on se dire.

« Il est dangereux de laisser se répandre de fausses informations sur le traitement des maladies. »

Mais c’est une mauvaise réponse.

Des livres contenant des idées peu sérieuses, on en trouve dans tous les rayons des librairies.

La seule façon de les combattre, c’est de publier d’autres livres, plus sérieux.

Combattre les mauvaises informations en interdisant les livres, c’est (presque) comme bâillonner les gens qui diraient des choses dérangeantes.

Ce n’est pas la bonne manière de faire.

La santé devrait-elle faire exception ?

La santé devrait-elle être une exception, sous prétexte que le sujet serait plus grave que les autres, « mettant en jeu la vie des gens » ?

Je ne le pense pas.

Beaucoup de sujets mettent en jeu la vie des gens.

  • Si vous laissez diffuser des thèses dangereuses sur l’agriculture et l’économie, et que trop de gens se laissent convaincre, cela peut aboutir à l’élection de dirigeants politiques qui mèneront leur pays à la ruine et à la famine. Cela s’est vu, cela se voit encore actuellement.
  • Même chose avec des livres sur les mauvaises idées politiques, philosophiques, religieuses : cela peut amener des extrémistes au pouvoir, et aboutir à des guerres. Inutile, je pense, de citer des noms.

Mais la meilleure solution qu’on ait trouvée, ce n’est pas d’interdire des livres. La meilleure solution, ou la moins pire, c’est la liberté d’expression, pour combattre les mauvaises idées avec de bonnes idées.

Ne pas interdire les livres

Si vous mettez le doigt dans l’engrenage, c’est toujours le même scénario.

On commence par interdire un livre indéfendable (il semble que ce livre sur l’autisme, qui ferait la promotion de thérapies à l’eau de Javel, réponde à ce critère).

« Ce livre est dangereux, des gens courent des dangers s’ils appliquent les thérapies décrites à l’intérieur. » L’argument paraît définitif.

Le problème est que cela crée un précédent. Si ce livre-là est interdit parce qu’il contient des thérapies dangereuses, alors par équité il faut aussi supprimer tous les autres livres qui contiennent des thérapies dangereuses.

Du coup, on se retrouve avec, non plus un, mais des centaines de livres à retirer de la vente.

Puis, par déduction logique, implacable, on arrive à l’argument suivant : puisqu’on a interdit les livres prônant des thérapies dangereuses, il faut aussi interdire ceux contenant des thérapies potentiellement dangereuses. En effet, on est passé d’un travail de libraire à un travail de « protection de la santé publique » et, à ce titre, la mission implique d’interdire également les thérapies « potentiellement dangereuses ».

Cette fois, ce sont des milliers de livres qu’il faut retirer de la vente.

Et ainsi on se retrouve bien vite dans la situation où le débat, la réflexion, la possibilité d’un échange fructueux de points de vue, se réduisent comme peau de chagrin.

Les idées neuves ne pouvant plus circuler aussi facilement, on réduit la vitesse du progrès. Progrès qui, bien souvent, surgit là où on ne l’attendait pas, de la part d’un chercheur que personne, au départ, ne prenait au sérieux. Parce qu’il était trop à la marge ou trop en avance sur son temps.

Cela évoque-t-il un souvenir aux dirigeants d’Amazon ou à notre ministre de la Santé ? Allez, cherchez un peu… Je vous donne des pistes… Galilée, Giordano Bruno, cela vous dit-il quelque chose ?

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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