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Pourquoi Google et Facebook sont gratuits

Chère lectrice, cher lecteur,

On sait maintenant comment Google et Facebook font pour gagner de l’argent sans jamais nous demander notre carte de crédit. Ils nous laissent :

  • Faire « gratuitement » des recherches sur Internet sur les sujets qui nous intéressent…
  • Envoyer « gratuitement » des commentaires, images, textes, idées, documents à nos amis, collègues, familles…
  • Stocker « gratuitement » nos photos, fichiers confidentiels sur leurs serveurs…
  • Rechercher « gratuitement » comment voyager, combien de temps cela va mettre en partant à telle heure, pour tel endroit…
  • Nous renseigner « gratuitement » sur nos maladies, questions intimes, nos éventuels problèmes financiers, professionnels, personnels…
  • Nous informer « gratuitement » sur l’actualité, les élections, la culture, les comparatifs de produits…
  • Regarder « gratuitement » des documentaires, des films, écouter de la musique sur YouTube (qui appartient à Google).

Tout gratuit !!

Sauf qu’ils enregistrent tout cela minutieusement pour dresser une carte complète de vos goûts, de vos idées, de vos moyens, de vos réseaux, de ce que vous possédez, des lieux et des personnes que vous fréquentez, de ce que vous avez dit à qui et à quel moment.

Chaque jour qui passe, le tableau se complète.

Votre mémoire à vous, dans votre tête, fait le tri, oublie des choses de votre passé, mais pas les mémoires informatiques.

Les mots que vous utilisez, les sites que vous fréquentez, le temps que vous passez à lire chaque article, tout est enregistré si vous êtes connecté à Google ou à Facebook. Ce sont autant de « données » (data, en anglais) qui leur permettent de vous analyser, d’enregistrer votre itinéraire (personnel, professionnel), vos amours, vos disputes, vos réussites, vos échecs, vos vacances, vos sorties, vos questionnements…, l’évolution de vos idées via vos lectures, les articles que vous avez privilégiés.

Aujourd’hui, on peut dire qu’ils nous connaissent mieux que nous-mêmes.

Des informations qui valent de l’or

Google, Facebook, Amazon, Twitter, WhatsApp, Snapchat, Free en France, Uber… Moins une entreprise fait payer ses services à ses utilisateurs, plus vite sa valeur boursière augmente.

Pourquoi ?

Parce que, leurs services étant « gratuits », tous les utilisateurs se précipitent chez eux, leur permettant d’accumuler les précieuses « data » (données personnelles), dont elles feront ensuite le commerce.

Google et Facebook, si vous les utilisez, savent exactement toutes les recherches, articles, messages, achats, voyages que vous avez faits, livres que vous avez achetés, spectacles où vous êtes allé et avec qui vous êtes en contact.

Ces informations valent de l’or. Elles intéressent bien sûr les entreprises commerciales, qui cherchent des clients.

Mais elles intéressent aussi les gouvernements et, plus récemment, les partis politiques pour vous cibler pour influencer les élections [2].

C’est parce que Google, Facebook et Amazon détiennent, et peuvent donc vendre, ces informations sur vous que ces multinationales amassent des fortunes inouïes. Ces sommes se comptent déjà en centaines de milliards, bientôt en milliers de milliards. Facebook vaut 458 milliards, Google 707 milliards, Amazon 680 milliards.

Dans les pays autoritaires, les grandes sociétés Internet transmettent déjà toutes ces informations à la police pour éliminer les gêneurs, les opposants, les importuns [3].

En France, la collaboration avec les autorités s’étend chaque jour. Après avoir été utilisées par la police, les données Internet sont utilisées par les services du ministère de la Santé, les services fiscaux, les services sociaux, etc.

Comment ils ont profité de notre innocence

Nous qui avons connu les débuts d’Internet, nous nous souvenons de l’excitation au départ.

Tout était nouveau. Tout devenait facile. Toute l’information était à disposition, gratuitement. On communiquait instantanément, gratuitement ! Et quelle joie d’apprendre à « cliquer » !

Certes, on savait que certaines sociétés enregistraient nos données personnelles et nos commentaires. On savait qu’Amazon, par exemple, enregistrait tous les livres que nous consultions et pouvait ainsi connaître précisément nos centres d’intérêt, nos opinions, nos problèmes du moment.

Mais cela ne paraissait pas grave.

Après tout, si vous n’avez rien à vous reprocher, quel est le problème qu’on sache que vous avez acheté un disque de Jean-Jacques Goldman, le dernier Harry Potter, une nouvelle machine à laver ou un billet Easyjet pour un week-end à Prague ??

Quel « danger » à ce que nos habitudes d’achat, les sites que nous consultons régulièrement, nos commentaires déposés soient enregistrés ??

Aucun, a priori, puisque nous ne violions pas la loi.

Et en effet, au début, ça n’a pas posé de problème.

C’était même rigolo de recevoir les premières publicités ciblées, dans les années 2005-2006.

« Tiens, c’est magique, j’ai fait une recherche sur une destination et on m’envoie des publicités pour des hôtels, des billets d’avion, une voiture de location à l’endroit précisément où je voulais aller !! »

On a même trouvé ça pratique.

Tout aussi « formidable » le système d’Amazon vous proposant des livres selon votre historique d’achat. « Comme c’est pratique, j’ai consulté un livre sur la prostate et un livre sur la calvitie, on me propose un livre sur le cancer… »

L’alibi des « paramètres de confidentialité » que l’on peut soi-disant changer

Certaines personnes plus méfiantes que les autres se sont toutefois inquiétées.

Elles ont exigé de faire disparaître leurs traces sur Internet. Sans doute n’avaient-elles pas la conscience tranquille… Des personnes bizarres qui consultent des sites peu fréquentables, nous disions-nous…

Google, Facebook, Amazon ont fait semblant d’accéder à ces demandes. Ils ont permis de « changer les paramètres de confidentialité  » de leurs divers systèmes, sachant parfaitement que la plupart d’entre nous, qui n’avons rien à nous reprocher, justement, n’allions pas le faire.

Pour les quelques enquiquineurs qui faisaient la démarche malgré tout, ils ont compliqué la manœuvre tant et si bien que mêmes les « paranoïaques » se sont retrouvés à leur donner des informations précieuses, nombreuses, sans le savoir, ou en tout cas sans le vouloir.

Au moins, nous disions-nous, nos informations restent bien sécurisées sur des serveurs inaccessibles, où personne n’ira les chercher.

Régulièrement piratés, victimes (consentantes ou non) d’innombrables fuites de données (leaks, en anglais), le résultat est que des centaines de millions de personnes se sont retrouvées exposées après s’être fait voler leur numéro de carte de crédit, identifiants, mots de passe, accès bancaires, les adresses de tous leurs contacts, leur correspondance privée, et bien d’autres informations avec des conséquences souvent catastrophiques (carrière brisée, réputation ruinée, vols d’informations sensibles…)

Mais aujourd’hui, les internautes s’aperçoivent avec horreur qu’ils sont tous entre les mains des géants d’Internet qui ont désormais accumulé tant d’informations à leur sujet que leurs moindres secrets risquent un jour d’être révélés à tous.

Le dilemme de la gratuité

Entre le choix de rentrer votre numéro de carte de crédit pour obtenir un service payant, fonctionnant comme un commerce traditionnel, et un site Internet qui ne vous demande rien mais exploitera ensuite vos informations à des fins financières, 98 % des gens choisissent la seconde solution.

Car la nature humaine est ainsi faite.

Les sites qui demandent ouvertement aux personnes de payer, de leur acheter des choses ou des informations, meurent les uns après les autres.

Santé Nature Innovation est une exception qui confirme la règle. Notre seule source de revenu sont les abonnements que nous vendons à nos propres revues et programmes. Ils sont une condition sine qua non de notre existence en tant qu’éditeur indépendant.

Ces revenus qui proviennent de nos abonnés sont aussi une garantie absolue pour nos lecteurs. Nous ne vendons ni ne transmettons jamais, sous aucune condition et à qui que ce soit, leurs données ; nous n’autorisons aucune publicité extérieure sur nos sites ; nous ne permettons à personne de « cibler » nos lecteurs.

Nos fidèles abonnés nous en sont reconnaissants et comprennent notre fonctionnement. Ils s’aperçoivent que, moyennant une somme modique (quelques dizaines d’euros par an), ils peuvent recevoir tout au long de l’année des informations innombrables de qualité sur tous les domaines de la santé naturelle.

Mais il serait bien naïf d’imaginer qu’il y ait beaucoup d’autres éditeurs comme nous. Au contraire, nous sommes pratiquement les seuls, 99 % des sites Internet sur la place étant… « gratuits ».

« Venez plutôt chez nous ! », disent-ils. « Tout est gratuit. » « Faites tranquillement vos recherches sur vos maladies, vos problèmes, vos douleurs… » « Confiez-nous tous vos secrets. » « Et faites-nous confiance… »

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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