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Mon potager est le grand projet de ma vie. Les légumes biologiques, cultivés par mes soins, sont la seule garantie réelle de ce qui entre dans les assiettes de mes enfants (et dans leur sang, leurs cellules, leur cerveau…).

Ramassés et consommés aussitôt, leur teneur en antioxydants, vitamines et minéraux est maximale. Leur goût merveilleux. Et leur texture !

Nous sommes début novembre mais nous allons encore nous régaler ce midi de « Roses de Berne », une variété de tomates anciennes. Elles produisent depuis mi-août. Leur peau est fine, leur chair douce et dense, juteuse, sucrée et très parfumée. Ce sont les meilleures tomates pour les salades. Quel régal quand elles sont encore tièdes de soleil.

On en trouve (rarement) dans les marchés, à des prix insultants. Il est vrai qu’elles sont intransportables, souvent déjà fendues sur le pied.

Néanmoins, malgré tout mon attachement à mon jardin, je vais vous faire une confidence : je fais des infidélités à mes laitues, mes chicorées, mes carottes. Elles ne m’intéressent plus !

Je préfère m’approvisionner directement dans la nature.

Ma récolte de saison

J’ai pris mon panier ce matin car c’est la saison des rampoutches, de délicieuses racines sauvages qui abondent en cette saison autour de chez moi.

Dans mon potager même, pousse du pourpier que je prépare en salade.

Mais la saison d’automne est idéale pour se mettre à la cueillette sauvage. La nature est moins exubérante. On trouve plus facilement les classiques :

Orties : je vous ai parlé récemment de ma recette de soupe aux orties, et de tous les usages de cette plante merveilleuse. C’est le moment d’en profiter. L’avantage énorme de l’ortie est que vous n’avez aucun risque de la confondre avec une autre plante.

Le pissenlit : tout le monde sait reconnaître aussi le pissenlit.

J’avais expliqué que la meilleure saison pour les consommer est le printemps, quand les pousses sont jeunes et tendres. Mais vous trouvez encore beaucoup de pissenlits en ce moment : choisissez les jeunes feuilles qui apparaissent au centre de la rosette, moins coriaces et moins amères que les feuilles âgées. Préparez-les avec beaucoup d’ail et des lardons. On peut aussi le faire sauter à la poêle. La racine de pissenlit est également comestible : on la récolte en septembre/octobre, pour des usages médicinaux (tisane, sirop).

Le plantain :

Je vous ai vanté les vertus pour la santé du plantain, qu’on trouve très facilement dans les jardins et au bord des chemins. Sa saveur de champignon relevée d’une pointe d’amertume est étonnante : mêlez les jeunes feuilles crues, en salade, avec d’autres ingrédients (épinards, tétragone, salade) pour tempérer son goût marqué. Les feuilles plus âgées sont très bonnes cuites, utilisées comme des légumes. Pour réduire leur amertume, les blanchir une première fois à l’eau bouillante avant de les apprêter (sautées avec d’autres plantes sauvages d’automne, ou encore en gratin, en tourte, en soufflé…).

L’égopode : considérée comme le cauchemar du jardinier, c’est une terrible mauvaise herbe qui se développe en lançant de longs rhizomes (racines) dans toutes les directions.

Elle est en général combattue à coup de Round-Up. Car très peu de personnes savent qu’elle est en fait l’un des meilleurs légumes sauvages de nos régions. Très parfumées, les feuilles adultes peuvent être récoltées jusqu’en octobre : on les cuit après en avoir ôté le pétiole et on les utilise dans de nombreux plats (tartes salées, gratins…). Pour goûter à l’égopode crue, en salade, il faudra patienter jusqu’au printemps (les jeunes feuilles tendres se cueillent en avril/mai). Attention à une possible confusion avec la petite ciguë (le pétiole de l’égopode présente une section triangulaire et il est creusé en gouttière sur le dessus). Elle était d’ailleurs autrefois cultivée tant comme plante potagère que comme médicinale, contre la goutte (accumulation douloureuse d’acide urique).

Vous trouverez aussi de la doucette, des poireaux sauvages, du chénopode Bon-Henri, de la consoude (très développée en ce moment), de la bardane et des carottes sauvages.

Donc, la prochaine fois que vous partez aux champignons ou aux châtaignes, profitez-en pour faire le plein de ces autres cadeaux de la nature.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis



from Santé Nature Innovation https://www.santenatureinnovation.com/cueillette-dautomne/

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