Regardez-vous dans le miroir…
Cher amie, cher ami,
Vous regardez-vous dans le miroir ?
La question est intime, elle peut paraître déplacée. Mais vous regardez-vous vraiment dans le miroir ?
On peut à 45 ans, avoir une santé correspondant à celle d’une personne de 55 ou 60 ans, ou moins, ou plus … ou inversement.
Il ne faut pas vous en effrayer. En matière de santé, la pire des choses est l’ignorance.
Savoir avec précision dans quel état est votre corps permet de changer vos habitudes de vie à bon escient et d’améliorer votre Capital Santé. Et c’est en connaissant cela que vous pourrez mesurer vos progrès au cours des années.
Et ça, c’est encourageant. Car il est possible d’agir sur votre âge physiologique.
Oui chère amie, cher ami, vous avez en réalité plusieurs âges :
- votre âge chronologique, défini par votre date de naissance
- et votre âge physiologique, le vrai, celui qui reflète votre état physiologique réel ou fonctionnel.
Pas de miracle à attendre du côté de l’âge chronologique, il n’évolue que dans un sens : il augmente !
Mais il n’est PAS le reflet de votre état physiologique réel.
Votre âge physiologique est le reflet des âges physiologiques des différents systèmes qui vous composent : votre système artériel, votre système respiratoire, votre système digestif, votre système immunitaire…
Ainsi, j’ai récemment croisé dans les rues de Cannes une patiente que je soigne depuis une trentaine d’années. J’ai été frappé par la forme dans laquelle je l’ai trouvée, malgré son âge avancé.
Je me suis dit qu’elle fera bientôt une très belle centenaire… Il y en aura de plus en plus comme elle dans les rues de nos villes.
On dénombre déjà plus de 20 000 centenaires aujourd’hui. On en attend 300 000 dans cinquante ans…
Mais avant d’être centenaires nous serons des sexa-, septua-, octogénaires.
Serons-nous fatigués, déprimés, assistés, improductifs et coûteux, ou au contraire des seniors actifs ?
Est-ce que nous profiterons de notre deuxième, voire de notre troisième vie ? Est-ce que nous serons suffisamment en forme pour faire bénéficier notre entourage de notre expérience ?
Si le sujet vous intéresse, vous avez peut-être essayé vous-même un de ces sites web qui proposent des « compteurs d’âge physiologique ».
Vous l’avez bien compris, ces auto-questionnaires, plus ou moins subtils, ont une validité scientifique proche de zéro. Tout au plus ont-ils le mérite de sensibiliser les gens à cette notion d’âge physiologique et de Capital santé.
Pas besoin de site web pour savoir où vous en êtes.
Il suffit de vous regarder le matin dans un miroir. Et de vous interroger sur votre état de santé.
Car il y a des symptômes du vieillissement biologique qui devraient vous alerter.
Ils sont indépendants de l’âge chronologique et on devrait donc s’en inquiéter à tout âge :
- Perte progressive des grandes fonctions immunitaires : infections à répétition ou difficultés à guérir de certaines infections banales.
- Fatigue chronique sans raison apparente.
- Altération de la qualité ou quantité de sommeil sans raison apparente, ou phase d’anxiété.
- Douleurs musculaires ou articulaires chroniques sans explication.
- Diminution de l’acuité visuelle et perte de l’accommodation (impossibilité de voir de près).
- Diminution de l’audition sans raison.
- Perte progressive des grandes fonctions métaboliques et enzymatiques : altération de la digestion, de la capacité à équilibrer l’organisme au plan lipidique (maladie artérielle), au plan glycémique (sensibilité à l’insuline, glycation tissulaire)…
- Perte progressive de la capacité à se « reconstruire » au plan tissulaire : ce sont les cellules qui se reproduisent de plus en plus mal, avec de plus en plus d’erreurs dans leur duplication… Difficultés de cicatrisation et de réparation dues à l’altération des facultés de reproduction cellulaire et à la perte des cellules souches.
- Modification brutale de la capacité de se « reconstruire » au plan psychologique après un traumatisme, un choc ou un deuil.
- Perte des capacités d’élimination de toxines et déchets métaboliques par les « émonctoires » que sont la peau, le poumon, le tube digestif et l’appareil urinaire.
- Modifications du poids dans un sens ou un autre sans raisons apparentes.
- Perte de l’élasticité tissulaire et des facultés d’adaptation (à l’environnement, au stress, aux changements, aux voyages…),
- Diminution de toutes les capacités cognitives : mémoire, concentration, attention, des performances physiques et des réflexes…
- Diminution des capacités sexuelles et de reproduction.
Personne ne rêve en soi d’être centenaire ou même supercentenaire, ces personnes qui atteignent des âges allant au-delà des 110 ans.
Pour la majorité d’entre nous, ce qui est important n’est pas la longévité en tant que telle mais bien « la longévité en bonne santé », ou « la santé dans la longévité ».
Et c’est cela qui est important, et dont je voudrais vous parler.
Bien à vous,
Dr. Dominique Rueff
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