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Régulièrement, je conseille d’utiliser des huiles végétales pour soigner et hydrater la peau, et pour lutter contre les signes de l’âge ou l’acné.

L’huile végétale, c’est ce corps gras obtenu par la pression de graines, de noix, ou des fruits d’une plante oléagineuse : colza, olive, tournesol, sésame… Derrière ce terme, on trouve donc une grande variété de produits.

Je vais vous parler maintenant des cousins-cousines des huiles végétales…

Les macérâts huileux

Certaines « huiles végétales » que vous utilisez sont en réalité des macérations de plantes médicinales dans une huile vierge qui sert d’excipient. Un des macérâts les plus connus est l’huile de calendula. Pour l’obtenir, on fait macérer des fleurs de souci (Calendula officinalis) dans une huile vierge relativement neutre (olive, sésame, tournesol…). Après plusieurs semaines, on filtre la préparation et l’on obtient une huile végétale gorgée d’actifs issus des fleurs de souci.

L’utilisation d’un macérât, son aspect et ses propriétés sont tellement proches des huiles végétales classiques obtenues par pression d’oléagineux qu’on nomme souvent le produit « huile végétale » dans le langage courant.

Les macérâts les plus connus sont l’huile de calendula, l’huile de millepertuis, l’huile de carotte, l’huile d’arnica et l’huile de pâquerette (ou bellis). On les trouve en magasin bio au même rayon que les huiles végétales classiques, ou en pharmacie et parapharmacie.

On peut aussi en fabriquer soi-même mais cela nécessite de la patience et un goût pour le fait-maison.

Je vous livre ici une recette pour faire vous-même votre macérât « maison ».

La recette d’un macérât « maison »

 

Pour fabriquer vous-même un macérât huileux, pensez d’abord à l’huile vierge qui recevra les principes actifs de la plante : toujours « bio », elle doit être très stable, donc on privilégiera l’huile d’olive ou de tournesol et éventuellement l’huile de sésame ou de pépins de raisin, mais elles sont plus difficiles à trouver et un peu plus chères.

Ensuite, pensez aux plantes qui se prêtent à la macération. Il est en effet essentiel de sélectionner celles capables de libérer leurs actifs dans l’huile (qu’elles soient fraîches ou séchées) : fleurs de souci (calendula), boutons et fleurs de millepertuis, fleurs d’arnica, racines de gingembre en morceaux, racines de carottes bio en morceaux… Renseignez-vous auprès d’un herboriste qualifié.

Mode de préparation d’un macérât huileux :

  • Placez les plantes dans un grand bocal en verre préalablement désinfecté pour le remplir à moitié. Notez qu’on compte environ 300 g de plantes pour 1 litre d’huile, mais il n’y a pas de règle fixe. L’important est de pouvoir recouvrir les plantes avec l’huile.
  • Recouvrez les plantes de l’huile « stable » que vous aurez choisie, de qualité vierge et bio (olive, tournesol, pépins de raisin…).
  • Fixez un morceau de tissu ou de papier sulfurisé sur le sommet du bocal à l’aide d’un élastique.
  • Placez le bocal dans un endroit tempéré, si possible éclairé par la lumière du jour quelques heures dans la journée afin de garantir une douce chaleur à ces moments. Évitez l’exposition directe aux rayons du soleil.
  • Si le niveau d’huile a baissé fortement après 48 heures, rajoutez-en un peu pour recouvrir les plantes à nouveau. Si en revanche les plantes flottent à la surface, ne touchez à rien.
  • Laissez macérer pendant un mois et demi environ. Remuez le mélange en agitant doucement le bocal tous les 2 à 3 jours.
  • À la fin de la période de macération, versez le mélange plantes + huile dans un saladier recouvert d’une étamine de coton plus large que le récipient. Une fois les plantes et l’huile au fond du saladier, rassemblez les coins de l’étamine afin de sortir les plantes. Pressez à plusieurs reprises l’étamine au-dessus du saladier pour extraire toute l’huile contenue dans les plantes.
  • Avec l’aide d’un entonnoir, transvasez l’huile obtenue dans un flacon parfaitement propre, si possible en verre (ou en plastique) ambré ou bleuté. Fermez et conservez 6 à 7 mois à l’abri de l’air et de la lumière, à température ambiante.

Et si vous n’êtes pas prêt à vous lancer vous-même dans la fabrication d’un macérât huileux, laissez-moi vous conseiller celui-ci, préparé de A à Z par Herbiolys, dans les Hautes Alpes :

Voici mes astuces à utiliser avec ce macérât au calendula !

  • Mal au ventre ? Enfants ou adultes seront apaisés par un simple massage dans le sens des aiguilles d’une montre avec une cuillère à café ou deux de macérât de calendula bio. Utilisée de la sorte, cette huile répand une douce chaleur sur la sphère gastro-intestinale et apaise les coliques ou les crampes grâce à ses actifs (phytostérols calmants).
  • Irritation ou brûlure légère ? Imbibez une compresse généreusement avec un macérât de calendula bio. Placez-la sur la zone rougie (par un coup de soleil, un frottement, une épilation…). Bandez la zone et laissez reposer une heure. L’apaisement est rapide et la peau s’en trouve comme régénérée.
  • Paupière sèche qui démange ? On peut également appliquer sur l’œil fermé une compresse imbibée de macérât de calendula. On maintient la compresse sur l’œil pendant 10 minutes si possible. On rince ensuite l’œil en passant un coton imbibé d’eau thermale ou d’eau de bleuet. En réalisant ce soin chaque jour, pendant 3 jours, la paupière rougie et sèche (même en cas d’eczéma) retrouve souplesse et confort comme par enchantement.

Les enfleurages

 

L’enfleurage consiste à répandre, dans une huile ou une graisse neutre, l’essence parfumée d’une plante qui exhale du parfum : le jasmin, la violette, la vanille…

Cette technique ancestrale est traditionnellement utilisée dans l’industrie de la parfumerie, et notamment à Grasse, pour obtenir des « concrètes » mais aussi des « absolues » qui sont à la base des compositions de parfums.

Il y a traditionnellement plusieurs techniques d’enfleurage mais elles ont été remplacées de nos jours par des procédés d’extraction d’essence plus performants et moins coûteux.

Les beurres végétaux

Tout le monde connaît le beurre de cacao. Mais sait-on qu’il s’agit du résultat de la pression des amandons contenus dans les fèves de cacao ? Les beurres végétaux sont obtenus de la même façon que les huiles végétales, mais leur profil lipidique en fait des matières solides qu’on nomme beurre et non huile.

Les beurres végétaux les plus connus sont le beurre de cacao, le beurre de karité et le beurre de mangue. Tous les beurres végétaux sont solides à température ambiante mais se transforment en huile végétale lorsqu’on les chauffe. Appliqués sur la peau par frottement, ils fondent également et pénètrent l’épiderme.

Le mode d’extraction des beurres végétaux dits « bruts » ou « natifs » est assez similaire à celui des huiles. Classiquement, on a recours au broyage des noix ou des amandes par pression. On travaille ensuite la pâte obtenue (parfois avec de l’eau) pour en récupérer les corps gras qui constituent le beurre. On peut aussi pratiquer une extraction par solvant. Après avoir pressé les oléagineux, on utilise un solvant pour faire réagir les matières grasses lors d’une chauffe. La chauffe permet la séparation du solvant et des corps gras qui constitueront le beurre.

Il existe de nombreuses qualités de beurres végétaux, comme pour les huiles. En effet, les beurres résultant d’une première pression à froid, sans raffinage, sont qualifiés de « bruts » et sont plus proches de la plante. Leur odeur est souvent plus forte (certains n’aiment pas, d’autres oui) et leur consistance n’est pas toujours homogène. Les beurres dits « raffinés » sont, après extraction, filtrés ou « nettoyés sous pression » à la vapeur d’eau. Ce traitement donne des beurres incolores et inodores parfois préférés par l’industrie cosmétique. Ils sont cependant moins « vivants » et moins riches en actifs.

Pour vos recettes et soins, privilégiez les beurres bruts non raffinés et bio autant que possible. À défaut, ou s’ils ne vous plaisent vraiment pas, optez pour un beurre raffiné mais alors obligatoirement certifié bio et donc non soumis à une technique de raffinage trop dommageable.

Voilà, vous n’avez plus beaucoup d’excuses pour continuer à utiliser des huiles et des crèmes truffées de produits chimiques…

Mais si vous voulez vraiment tout savoir sur les huiles végétales, qui sont des alliées très précieuses de la beauté au quotidien, je vous invite à vous plonger dans mon livre « Les Huiles Végétales c’est malin » (Leduc Editions) dont je me suis inspiré pour écrire cette lettre !

Julien Kaibeck

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