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Pénurie : après l’huile de tournesol, la farine

 

L’huile de tournesol classique est en train de disparaître des rayons de nos supermarchés, mais vous en trouvez encore chez Carrefour paraît-il, ainsi que de l’huile biologique, certes un peu plus cher, dans les chaînes spécialisées Greenweez, Naturalia, Huilerie Richard et Bien Manger.

Chez Leclerc, vous ne pouvez pas prendre plus de trois bouteilles par passage en caisse. Chez Metro, les professionnels ne peuvent plus acheter plus de 50 litres par jour. Selon l’Association nationale des industries agroalimentaires, l’huile de tournesol, rare aujourd’hui, deviendra introuvable d’ici trois ou quatre mois.

Pendant ce temps, les ventes de farine explosent, entraînant là aussi des ruptures de stock plus fréquentes. Les distributeurs préviennent par ailleurs que vont manquer, dans les prochaines semaines, les pâtes, le steak haché, les compotes de fruits, le sucre, les œufs, les cornichons et les biscuits comme les palets bretons.

Que se passe-t-il ?

Que se passe-t-il ?

Tous les journaux s’accordent sur une explication simple et rassurante : il n’y a aucune pénurie.

C’est la peur de la pénurie qui fait que les Français se ruent dans les supermarchés pour vider les rayons, comme pour le papier-toilette au début du Covid.

De toute façon, le tournesol se récolte en septembre, ce qui fait que nous avons encore les stocks pour l’année.

Pour résoudre le problème, il suffit d’instaurer un système de rationnement, limitant la quantité d’huile pouvant être achetée, ce que les magasins ont d’ailleurs commencé à faire.

Un air de déjà-vu

Le problème pour vous et moi est qu’il est impossible de savoir la vérité.

Ayant voyagé dans ma jeunesse dans les Pays de l’Est et en URSS, je peux témoigner que c’était le discours qui était diffusé sur les chaînes de télévision étatiques.

Dans les magasins, il n’y avait pas de viande.

A la télévision, les journalistes expliquaient qu’il n’y avait aucune pénurie de viande, mais que des “saboteurs” faisaient courir le bruit qu’il n’y avait pas de viande, ce qui incitait les consommateurs à se ruer sur la viande, ce qui expliquait que les rayons fussent vides.

Si vous interrogiez les gens qui faisaient la queue devant les magasins, la moitié, qui soutenaient le système, pensait que c’était effectivement la faute des saboteurs, tandis que l’autre moitié pensait qu’il y avait réellement des pénuries et que les saboteurs n’y étaient pour rien.

Mais au bout du compte, pour les uns comme pour les autres, c’était le même résultat : pas de viande.

Qui croire, et que faire ?

Nous en sommes un peu au même point aujourd’hui.

Selon les opinions et le caractère de chacun, il y a ceux qui s’inquiètent et ceux qui s’en moquent, ceux qui pensent que la situation va se rétablir et ceux qui n’y croient pas, ceux qui font leurs réserves et ceux qui n’en font pas.

Le problème de l’huile de tournesol est qu’elle est utilisée partout dans l’agroalimentaire : pour les plats préparés, les conserves, les biscuits, les sauces, les pâtes feuilletées et bien entendu les frites et les chips. La farine, elle-aussi, est omniprésente dans l’alimentation occidentale.

Les prix ont été multiplié par trois par rapport à il y a un an, le bidon de 25 litres passant de 33 euros à 110 euros. Du coup, restaurants et fabricants d’aliments se tournent vers l’huile de colza mais celle-ci commence à manquer à son tour.

Il n’y a aucun manque d’huile de colza, c’est uniquement à cause de la pénurie de tournesol que les gens se ruent dessus et que vous n’en trouvez plus dans les rayons”, pourrions-nous lire bientôt dans les journaux. également.

Et ce sera peut-être – ou même sûrement – vrai.

Les huiles plus chères

Après l’huile de colza, resteront évidemment toutes les autres huiles comme l’huile d’olive, de noix, de noisette, et aussi les graisses animales : beurre, graisse de bœuf, saindoux, graisse de canard.

Le problème, bien entendu, est qu’elles sont beaucoup plus chères, et n’ont pas exactement les mêmes propriétés, en particulier pour la cuisson.

Or, les Français doivent faire face au même moment à une hausse des prix du carburant, mais aussi de tous les autres produits alimentaires. Chez Lidl, on annonce une hausse moyenne de 20 à 22 % sur les pâtes, et une forte raréfaction de la viande de bœuf, qui entraînera inévitablement une hausse des prix.

Cette fois, il semble bien que le retour à la “sobriété heureuse”, au fait maison, à l’alimentation plus végétarienne, à la culture du potager voire à la cueillette sauvage ne soit plus tant une question de choix ou de goût, que de nécessité.

Les lecteurs de Santé Nature Innovation et de nos diverses revues spécialisées, qui ont pris de l’avance depuis des années, vont pouvoir très bientôt se rendre compte qu’ils ont été visionnaires et ont, vraiment, fait les bons choix pour leur santé.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 



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