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Hypercholestérolémie familiale : aucun argument scientifique contre les graisses

Cela fait si longtemps que nous dénonçons, dans ces colonnes, la fable des graisses “coupables du cholestérol et des maladies cardiovasculaires” que j’ose à peine en parler à nouveau.

Mais cette fois, c’est une nouvelle explosive qui vient de sortir.

Selon une nouvelle étude parue dans le BMJ Evidence-Based-Medicinemême les personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale n’auraient, finalement, aucun besoin de réduire leur consommation de graisse. [1]

Cela paraît être un point de détail. Cette maladie, héréditaire, ne concerne qu’un Français sur 250.

Néanmoins, ce résultat est en réalité capital pour toutes les personnes ayant un taux élevé de cholestérol.

Jusqu’à présent, on avait toujours cru que l’hypercholestérolémie familiale était un cas particulier, qui justifiait à lui seul les recommandations nutritionnelles traditionnelles des cardiologues.

Depuis des décennies en effet, ces personnes ont pour consigne de réduire leur consommation de graisses saturées et de cholestérol alimentaire, afin de réduire leur risque cardiaque. Elles ne peuvent manger ni œufs, ni viande, ni fromage, ni graisse de coco ou huile de palme.

L’hypercholestérolémie familiale est une maladie génétique qui cause un taux de cholestérol deux à quatre fois plus élevé que la normale. Les personnes qui en souffrent sont à risque d’angor (angine de poitrine), d’infarctus du myocarde ou même de mort subite précoce avant l’âge de 30 ans, voire dès l’enfance si elle n’est pas traitée.

Aucun argument scientifique

Or, une équipe d’experts des maladies cardiaques et de la nutrition, composée de cinq cardiologues, a testé les recommandations alimentaires traditionnelles.

Suite à diverses expériences, ils affirment n’avoir trouvé aucun argument scientifique en faveur d’un régime à faible teneur en graisses saturées pour les patients souffrant d’hypercholestérolémie familiale.

« Depuis 80 ans, les personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale cherchent à réduire leur cholestérol grâce à un régime alimentaire pauvre en graisses saturées », explique le directeur de l’étude David Diamond, chercheur américain spécialisé dans les maladies cardiaques. Mais « notre étude a montré qu’un régime alimentaire plus sain pour le cœur est un régime pauvre en sucre et non en graisses saturées », résume-t-il.

Il faut se représenter le coup de tonnerre que devrait provoquer cette étude, qui va à l’encontre des recommandations officielles diffusées par les cardiologues dans le monde entier, ainsi que par les associations de malades, comme la Fédération française de cardiologie ou l’American Heart Association. Ce d’autant plus qu’elle s’ajoute à un autre article récemment publié dans le Journal of the American College of Cardiology, indiquant que ce sont les aliments qui augmentent le taux de sucre dans le sang, et non les graisses, qui seraient à proscrire en cas de taux de cholestérol trop élevé. [2]

Depuis près d’un siècle, les Autorités sanitaire se sont trompées de cible puisqu’elles ont attaqué les graisses alors qu’il fallait attaquer les sucres.

Parmi les sucres, il y a bien sûr les bonbons, boissons sucrées, pâtisseries et sucreries, mais aussi tous les féculent (pain blanc, pâtes, pomme de terre…) pourtant fortement recommandés par toutes les agences officielles de nutrition.

En France, les féculents continuent à être promus comme la base de la fameuse pyramide alimentaire !!

Particulièrement important pour les personnes en surpoids, hypertendues ou diabétiques

Ce changement de recommandations nutritionnelles est particulièrement important pour les personnes en surpoids, hypertendues ou diabétiques.

Plus que les autres, elles doivent limiter leurs apports en sucres, mais peuvent compenser (pour ne pas mourir de faim !) par des aliments riches en bonnes graisses, en particulier des oléagineux (noix, amandes et autres graines huileuses) de l’huile d’olive, de colza, de coco et des poissons gras.

Il reste toutefois important de fuir les aliments frits : les huiles cuites, et surtout les aliments frits à haute température, restent très mauvais pour la santé du fait des composés toxiques qui se forment (réaction de Maillard) et qui ne doivent donc qu’être consommés avec grande modération, pour les occasions spéciales seulement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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