Pages

Subscribe:

santé nature innovation

Covid-19 : aucune remontée des décès, dans aucun pays

Les semaines passent et les médias continuent à entretenir un climat de panique anxiogène autour de la Covid-19.

Les masques reviennent en masse sur l’espace public, malgré la chaleur. Les gens ne peuvent plus se sourire, ni s’approcher les uns des autres, ils souffrent d’avoir cette chose plaquée sur la figure mais ils préfèrent ça au risque de mourir de la Covid-19 ou de transmettre la maladie aux autres.

Nous sommes en train d’apprendre à nous méfier de nous-mêmes, de nous considérer avant tout comme un “dangereux porteur de virus”, et de voir les autres de la même façon.

De nombreuses personnes, souffrant de problèmes de respiration, ou autre, ne peuvent plus vivre normalement avec les nouvelles “normes sociales”, qui sont là pour durer. Ainsi par exemple la vie de Malo, ce jeune autiste de Douarnenez (Bretagne), qui ne supporte pas le masque et dont la vie est bouleversée malgré les appels de ses parents qui implorent les Autorités, en vain. [1]

Pourtant, les courbes des décès dûs à la Covid-19 sont éloquentes. Elles n’indiquent aucune remontée significative du nombre de morts, dans aucun pays européen :

Voici des saisies d’écran réalisées mercredi 29 juillet, pour les grands pays européens : (source : https://www.worldometers.info/coronavirus)

Je vous avais envoyé ces tableaux il y a deux semaines. On voit que, entre temps, la fin de l’épidémie n’a fait que se confirmer, il n’y a pas le moindre signe de “seconde vague” si on considère le nombre de décès.

Voici l’Italie (“daily new deaths” signifie “nombre de nouveaux décès par jour”) :

Voici l’Allemagne :

Voici l’Espagne (c’est la plus spectaculaire) :

 

Voici l’Angleterre :

Voici la France :

Voici la Suède qui, rappelons-le, n’a jamais confiné, et où une catastrophe devait se produire :

On me répondra que “ça ne veut rien dire”. Que “tout est possible”. Qu’une seconde vague pourrait tout à fait se déclencher dans les semaines ou mois qui viennent, en septembre ou l’année prochaine, que le virus pourrait muter et frapper désormais les jeunes, plutôt que les personnes très âgées et malades, comme c’est le cas actuellement.

Je réponds que oui, c’est vrai. Cela “pourrait”.

C’est juste que, avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille.

A ce compte là, et en tenant compte de tous les malheurs qui “pourraient” arriver, autant arrêter tout de suite de vivre, et détruire totalement l’humanité.

Comment les médias réussissent à entretenir la panique, malgré les chiffres de décès, qui ont tellement baissé

La technique est simple comme bonjour.

Ils changent constamment d’indicateur, pour sélectionner celui qui donne l’impression à ce moment là que les choses vont mal, ou pourraient tourner mal.

Selon le moment, cela peut être :

  • le nombre de morts total depuis le début de l’épidémie

  • le nombre de mort du jour

  • le nombre de contaminations

  • la hausse, en pourcentage, du nombre de contaminations par rapport à une date donnée

  • le taux de transmission du virus,

  • le nombre d’hospitalisations,

  • le nombre de lits occupés en soins intensifs,

  • le nombre de services d’urgences saturés

  • le nombre de personnes sous respirateur artificiel, etc.

Si vous cherchez bien, vous pouvez ainsi, chaque jour, sélectionner l’indicateur qui permet de donner l’impression que l’épidémie fait rage, ou même “qu’on n’a encore rien vu”.

C’est ce que nos médias font tous les jours.

Illusion d’optique

Actuellement, le nombre de décès étant proche de zéro dans tous les pays européens, les projecteurs médiatiques sont braqués sur le nombre de contaminations.

Ce nombre serait, soi-disant, en hausse. Il annoncerait même une “deuxième vague”.

En réalité, il s’agit d’une illusion d’optique, lié au nombre de tests réalisés dans les populations qui a massivement augmenté : 100 000 en deux mois (mars et avril 2020) contre 50 000 par jour actuellement. Là où on ne détectait en avril que 0,5 % des cas de Covid, on en détecte aujourd’hui jusqu’à 50 %. [2]

C’est pourquoi le nombre de contaminations repérées par les Autorités, et donc signalées par les médias, est récemment remonté. Il ne s’agit pas d’une augmentation du nombre de malades réels, mais d’une amélioration de la détection.

Et ce n’est guère étonnant.

Le nombre de contaminations monte car on a multiplié par 30 le nombre de tests

Au début de la première vague, chacun s’en souvient, les gens ne connaissaient pas encore le coronavirus, mis à part quelques articles dans les journaux. Et il était de toutes façons impossible de faire des tests, puisque ni les médecins ni les laboratoires d’analyse n’étaient équipés pour réaliser des tests à grande échelle.

Cette situation a duré plusieurs mois, si bien que seules étaient testées les personnes manifestant des symptômes forts de fièvre, toux, détresse respiratoire, et qui inquiétaient véritablement les médecins.

Dans ce cadre, lorsque vous lisiez dans les journaux qu’il y avait “500 nouvelles contaminations”, il s’agissait des cas les plus lourds.

Si on avait été capable, à ce moment, de tester de la même façon toutes les personnes présentant des symptômes légers et peu inquiétants, en particulier les jeunes et les personnes en bonne santé, il y aurait eu des dizaines de milliers de nouvelles contaminations chaque jour.

Mais c’était, techniquement, impossible.

La situation est toute autre aujourd’hui.

Dans tous les pays, en particuliers les pays avancés, on réalise des tests à une échelle massive. Au moindre symptôme, avant de se demander s’ils ont un rhume, une grippe, un refroidissement, une gastro ou autre, les gens pensent aujourd’hui à la Covid.

Ils se précipitent chez leur médecin et peuvent désormais réaliser des tests même sans ordonnance.

Au lieu de tester 5 % des malades, en se concentrant sur les plus graves, on en teste 70 ou 80 %.

Aux Etats-Unis, pays obsédé par l’hygiène et terrorisé par les microbes, près de 60 millions de tests ont été réalisés. Malades ou pas malades, les gens se précipitent pour se faire dépister. Ils ont réalisé quatre fois plus de tests que la France, par rapport à leur population !!

Alors bien entendu, chaque jour on finit par repérer des personnes “contaminées”, ce qui ne veut absolument pas dire qu’elles sont malades. Si vous ajoutez à cela les “faux positifs”, c’est-à-dire les personnes qui sont diagnostiquées positives suite à une erreur dans la procédure du test, cela donne l’impression que l’épidémie continue à faire rage.

On détecte d’autant mieux les personnes porteuses du virus qu’on sait d’avance où elles vont apparaître

Si on arrive malgré tout à compter quelques centaines, ou même milliers, de nouvelles contaminations par jour, c’est que le moindre “cluster” est désormais connu des autorités, qui les suivent au microscope, et qui bien entendu diagnostiquent le moindre cas suspect.

A noter que “Cluster” est un nouveau mot anglais brutalement apparu dans les médias, alors que nous avons en français depuis toujours un excellent mot, le mot  “foyer”, comme dans “foyer épidémique”, pour dire la même chose. Mais, évidemment, dire “cluster” fait plus chic et donne l’impression, surtout, qu’il s’agit d’un phénomène nouveau, donc plus inquiétant.

Une vraie catastrophe pour l’humanité

Bref, cette obstination à présenter la situation comme dramatique reste, je l’écris encore une fois, inexplicable à mes yeux, à moins de sombrer dans les théories du complot qui paraissent les plus folles.

En revanche, elle a des conséquences bien réelles sur les gens, avec des dizaines de millions de personnes qui ont perdu leur emploi et qui vont à la catastrophe (on parle de trois millions de familles qui vont être expulsées au mois d’août aux Etats-Unis, n’ayant plus les moyens de payer leur loyer).

La faim dans le monde, qui avait considérablement reculé depuis l’an 2000, est en train de remonter en flèche, frappant des centaines de millions supplémentaires. L’ONU parle d’une “remontée en flèche” :

Des estimations récentes suggèrent également que jusqu’à 6.000 enfants pourraient « mourir chaque jour de causes évitables au cours des six prochains mois en raison des perturbations des services de santé et de nutrition essentiels liées à la pandémie », selon l’ONU.

« Il y a trois mois, au Conseil de sécurité des Nations unies, j’ai dit aux dirigeants du monde que nous courions le risque d’une famine aux proportions bibliques », a déclaré le Directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial de l’ONU, David Beasley.

Selon certaines estimations, la moitié des emplois supprimés par la crise ne seront jamais recréés. [3]

En France, des centaines de milliers de sociétés ont fait faillite. Leurs employeurs sont ruinés, ils ne ré-embaucheront tout simplement pas les salariés. Une crise économique sans précédent en Europe, dont nous avons à peine commencé à mesurer l’ampleur, est en train de se produire.

Tout ceci va se traduire, inévitablement, par une réduction drastique de la qualité des soins, des budgets de recherche, du nombre et du salaire des médecins, des soignants, qu’on le veuille ou non.

Mais chaque jour où nous continuons à nous concentrer sur la Covid-19 et à prendre des mesures restrictives, sans réfléchir aux conséquences, alourdira la facture.

Je suis désolé de vous parler sur ce ton, peu optimiste, mais je le pense. Je pense, en outre, que mon message est en fait optimiste car il ose affirmer que la Covid-19 n’est pas un si grave problème que tous les médias le prétendent, et qu’au lieu de se battre contre des problèmes imaginaires, notre temps et notre énergie seraient mieux dépensés ailleurs, dans la lutte contre l’arthrose, le diabète, le cancer, la dépression, l’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires et toutes les maladies qui, faut-ils le rappeler, n’ont absolument pas disparu avec la Covid-19.

C’est ce que nous essayons de faire, avec nos moyens, ici. Et j’espère pouvoir compter sur votre soutien et vos encouragements pour continuer.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Le nombre de décès continue de baisser appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/3gkowIk

santé nature innovation

Anxiété : la thanatophobie (ou peur de la mort)

Je lis un article sur la “thanatophobie” (peur de la mort) sur un des meilleurs sites de santé sur Internet (Healthline, un site américain). [1]

Ils expliquent que la thanatophobie peut provoquer une forte anxiété :

“Les personnes touchées souffrent d’anxiété, de peur, de détresse, à la pensée de leur propre mort, ou de celle d’un proche ; le traitement consiste à exprimer ses sentiments et son ressenti”, expliquent-ils.

“Si les symptômes d’anxiété durent plus de six mois, votre médecin peut vous renvoyer vers un professionnel comme un thérapeute, un psychologue ou un psychiatre.”

Ils se moquent de nous

Je constate de plus en plus souvent ce type d’articles, sur Internet ou dans ma boite mail.

La solution à tous les problèmes revient au bout du compte à “parler”, “exprimer son ressenti”, comme si c’était une formule magique :

“Exprimez-vous ! N’ayez pas peur de dire vos émotions, vos sentiments ! Allez voir un professionnel. Et tout ira mieux.”

Soi disant.

En fait, exprimer ses problèmes n’est que la toute première étape, pour sortir du déni et de la confusion.

Les angoisses, comme celle de la mort, peuvent être si fortes qu’on n’arrive pas à se les avouer à soi-même.

Il est alors important de les exprimer par la parole, ou  l’écriture, ou encore d’autres modes d’expression selon le tempérament de chacun : peinture, chant, art, danse, expression corporelle.

Maintenant, exprimer ne fait pas disparaître le problème.

Ce n’est pas la solution. C’est juste la première étape.

Exprimer ne fait pas disparaître le problème

Vous et moi savons parfaitement que la vie comporte bien des épreuves, des douleurs, qui sont beaucoup trop réelles et beaucoup trop graves pour disparaître simplement parce qu’on les a exprimées :

“J’élève seule mes trois jeunes enfants, ma mère a Alzheimer, j’ai perdu mon emploi avec le Covid et on vient de me diagnostiquer un cancer.”

Il s’agit d’un cas réel. Il est normal que cette personne soit angoissée, et qu’elle redoute la mort et ses conséquences pour ses enfants, pour sa maman, pour elle-même. Est-elle victime de “thanatophobie” ?

Non.

Elle souffre de problèmes très réels et très douloureux. Exprimer ses émotions et ses sentiments ne suffira pas.

Pour aller mieux, découper les problèmes en petits bouts

Cette personne ne peut espérer aller mieux que si :

  • elle réussit à trouver un traitement à son cancer ;

  • elle trouve une solution pour ses enfants, et sa maman,

  • elle trouve les ressources nécessaires pour faire face à ses épreuves.

Tout cela n’est, évidemment, pas facile. C’est peut-être même impossible.

Et pourtant, il faut absolument faire quelque chose.

Même si cela se réduit à presque rien, ce sera toujours mieux que rien.

L’approche réaliste, et éprouvée par l’expérience, est d’aider la personne à découper ses problèmes en petits bouts, aussi petits que nécessaire pour qu’elle soit capable de les appréhender, les regarder en face, et les gérer.

C’est la symbolique du chevalier et du dragon : pour vaincre le dragon, il faut d’abord le découper en petits morceaux avec son épée.

Bien souvent, chaque fois qu’on coupe une tête au dragon, sept têtes repoussent ! Cela symbolise le fait que, lorsque vous vous attaquez sérieusement à vos problèmes, il se passe généralement d’abord une période où les problèmes semblent empirer.

Vous décidez, par exemple, d’avoir enfin une explication franche avec votre patron qui, depuis un certain temps, ne vous confie plus que des dossiers “pourris”. Vous saviez depuis longtemps qu’il y avait un problème, mais vous ne saviez pas exactement lequel. En fait, vous n’aviez que trop retardé l’explication, par crainte de ce que vous alliez découvrir. Une fois la discussion engagée, non seulement vous découvrez qu’il est insatisfait de vous, mais vous découvrez aussi qu’il avait pour projet de vous licencier et refuse de vous recommander à votre prochain employeur !

C’est la multiplication des problèmes, la symbolique de l’hydre de Lerne, mais cela ne veut pas dire qu’il faille renoncer traiter les problèmes.

Au contraire.

Le plus grand risque n’est pas de se tromper, mais de s’enliser

Quand on interroge les personnes âgées, elles disent en général que leurs pires regrets ne concernent pas leurs erreurs, ni leurs échecs, mais les choses qu’elles n’ont pas osé faire, alors qu’elles savaient qu’elles devaient les faire.

Le risque le plus grand dans la vie n’est pas de souffrir, ni d’échouer dans ce qu’on entreprend, mais de s’enliser dans l’inaction.

Car l’inaction est cause de désespoir et de multiplication des problèmes.

La crainte de la mort fait partie de ces perspectives terribles et paralysantes

La crainte de la mort fait partie de ces perspectives terribles et paralysantes.

Elle est reconnue par la psychanalyse comme une des plus grandes peurs de l’être humain, quoi qu’on puisse régulièrement avoir encore plus peur de ce qui nous arrivera avant de mourir.

La mort est forcément un mystère angoissant. Même pour ceux qui croient en l’au-delà, reste l’incertitude de ce qui se passera alors vraiment.

Hamlet, le célèbre héros de Shakespeare, renonce à se suicider tant il a peur de ce qu’il va découvrir dans l’au-delà. “Être ou ne pas être, telle est la question”, dit-il, ce qui signifie “il faut décider si on veut vivre ou mourir, car vivre est difficile, douloureux, et mourir peut paraître une délivrance bien pratique.”

Néanmoins, ajoute-t-il, le gros problème est qu’on ne sait pas ce qu’on trouvera après la mort. Peut-être la mort est-elle comme un sommeil profond, et alors ce n’est pas si désagréable. Mais peut-être y aura-t-il des songes inquiétants. Ma souffrance sera alors éternelle, puisque je ne pourrai pas me réveiller !! “C’est là le hic”, dit-il. “Car, échappés des liens charnels, si, dans ce sommeil du trépas, il nous vient des songes… halte-là !”, dit-il juste après son célèbre “être ou ne pas être”.

Aucune psychanalyse, aucune séance d’expression ni d’extériorisation de l’angoisse de la mort ne pourra répondre à ces questions.

La solution ne se trouve pas là, mais dans une réflexion longue, qui peut durer toute la vie, sur le sens de l’existence : “Philosopher, c’est apprendre à mourir”, disait Platon. Ce qui suppose de consacrer un temps et une énergie importants à lire, se former, auprès des meilleures sources de sagesse, pour, enfin, arriver à approcher la mort, sans peur, et donc sans “thanatophobie”.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Anxiété : la thanatophobie (ou peur de la mort) appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/3fceUhj

santé nature innovation

La pire année de l’histoire de l’humanité

 

Eh non, selon les historiens, ce n’est PAS l’année 2020, malgré la Covid-19, le chômage de masse, l’extinction des espèces, les sauterelles et les mille fléaux qui s’abattent sur notre monde !!


Ce triste record reviendrait à l’année… 536 après Jésus-Christ. C’est en tout cas l’avis de l’historien Michael McCormick, spécialiste du Moyen-Âge à l’Université de Harvard.

La pire année de l’histoire de l’humanité fut l’année 536. Lisez ceci pour vous en convaincre

“L’année 536 fut le début de la pire époque pour être en vie”, estime-t-il.

Cette année commença par un brouillard inexplicable, d’une densité extraordinaire.

Il plongea l’Europe, le Moyen-Orient et une partie de l’Asie, dans l’obscurité 24 heures sur 24, pendant pratiquement deux ans. “Car le soleil donnait de la lumière sans éblouir, comme la lune, durant toute l’année”, écrivit l’historien byzantin Procope.

On suppose aujourd’hui qu’il s’agit de l’éruption de volcan en Islande, grâce à des relevés de poussières volcaniques réalisés sur des carottes glaciaires prélevées en Suisse, au Groenland et en Antarctique. [1]

La température du globe chuta de 1,5 à 2,5 °C, ce qui produisit la décennie la plus froide des 2300 dernières années. Les récoltes furent désastreuses et provoquèrent une famine dans toute l’Europe et jusqu’en Chine. Les chroniques irlandaises rapportent un “manque de pain qui dura de 536 à 539”.

La famine et le froid extrême provoquèrent un désastre humain de grande ampleur. En 541 se déclencha une épidémie de peste bubonique qui conduisit au décès de 100 millions de personnes supplémentaires et près de la moitié de la population de l’Empire Byzantin.

C’était l’époque de la dislocation finale de l’Empire romain, après la dernière tentative de réunification, menée par l’Empereur Justinien.

Pour les personnes qui vécurent ces événements tragiques, il devait être clair que la fin du monde était arrivée.

“Il était clair que la fin du monde était arrivée.”

Le Moyen-Âge commençait. Bientôt les cavaliers de Mahomet allait déferler sur l’Afrique du Nord, passer en Espagne et remonter jusqu’à Poitiers.

Les Vikings allaient arriver en Normandie, et les Huns ravager l’Europe.

Bref, il y avait de quoi trembler, à l’époque !

On raconte que les pauvres investisseurs qui crurent faire de bonnes affaires en achetant de l’immobilier au rabais à Rome, en attendant que “ça reparte après la crise”, se mordirent bien les doigts.

Les loyers et le prix des terrains ne cessèrent de diminuer pendant 800 ans, jusqu’au moment de la Renaissance !

Les villes reconverties en pâturages pour les vaches et les moutons

Quand, dans les années 1400, la reprise fut enfin là, les places jadis bouillonnantes d’activité dans le centre de Rome avaient été converties en pâturages.

L’herbe avait recouvert les pavés, des arbres avaient poussé dans les maisons. Les rares bâtiments qui tenaient encore debout étaient devenus des bergeries voire des poulaillers !


Vaches, moutons et chèvres se promenaient nonchalamment dans les ruines du “forum”, jadis l’équivalent de Times Square à New York, ou du quartier des Halles à Paris.

Comment comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui ? Que va-t-il nous arriver ? La Covid, l’agressivité montante de la Chine, qui vient d’annexer Hong-Kong et s’apprête à gober Taïwan, l’endettement faramineux des Etats, la crise écologique… Que peut-il arriver dans les années et décennies qui viennent ?

L’ère de la facilité est terminée

Ce qui me paraît clair, c’est que l’ère de la facilité, de la consommation et de la dépendance est terminée.

Adieu les rêves de “lendemains qui chantent”. Seuls ceux qui, aujourd’hui, sont décidés à se retrousser les manches, en ne comptant que sur eux-mêmes, peuvent espérer s’en sortir dans les années qui viennent.

A mes enfants, j’essaye d’enseigner l’art de vivre sain, afin d’économiser sur l’énergie, la consommation, les médicaments.

Je leur montre l’importance de savoir jardiner, reconnaître les plantes, les arbres, les animaux, et en prendre soin.

Ils savent aujourd’hui reconnaître, avec une lampe de téléphone mobile, un œuf de poule fécondé, planter des pommes de terre, récolter des haricots, faire des conserves et des confitures.

Ils connaissent les plantes aromatiques et médicinales (ce sont souvent les mêmes), comment économiser l’eau, faire du compost, tailler des arbres fruitiers….

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

The post La pire année de l’histoire de l’humanité appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/30VLCyp

santé nature innovation

Les crèmes solaires dans notre sang

Lorsqu’une personne fume du cannabis, elle se met à “planer” dès que le niveau de THC (la substance active du cannabis) dépasse 4 nanogrammes par millilitres de sang (4 ng/mL).

Cela correspond à la quantité d’alcool qui passe dans le sang d’une personnes de 90 kg ayant bu deux bières. Cette dose, de 4 ng d’alcool par mL, suffit à donner l’impression de flotter légèrement.

C’est pourquoi les Agences de Santé estiment que, au delà de 0,5 ng/mL d’un quelconque produit chimique dans le sang, il faut commencer à s’inquiéter de ses effets possibles sur la santé.

Elles demandent en particulier d’étudier les risques de cancer, de malformations à la naissance, et d’autres effets indésirables.

Retenez bien ce chiffre : 0,5 ng/mL.

Les crèmes solaires font passer des doses énormes de produits chimiques dans notre sang

 

Eh bien il se trouve que, pour la seconde fois en moins d’un an, une étude sur les ingrédients les plus courants des crèmes solaires a établi que les produits chimiques passent dans le sang à des taux allant de 3,3 ng/mL à 258,1 ng/mL, selon qu’elles sont appliquées en lotion ou en spray.

On parle de doses énormes, plus de 500 fois plus élevées que la limite de 0,5 ng/mL pour les six produits chimiques les plus courants : l’azobenzène, l’oxybenzone, l’octocrylène, l’homosalate, l’octisalate et l’octinoxate.

C’est normal puisqu’on les applique sur la peau, et que la peau est “poreuse”, c’est-à-dire pleine de microtrous.

Des études précédentes ont indiqué un lien possible entre ces produits chimiques dits “perturbateurs endocriniens” et des problèmes de l’appareil reproducteur.

Mais on ne sait encore rien de certain sur leurs autres effets indésirables.

Deux variétés de crèmes solaires

 

Il existe deux types de crèmes solaires : les crèmes à base de composés minéraux, et celles à base de composés chimiques.

En 2019, les autorités sanitaires américaines ont proposé de déclarer sans danger les crèmes minérales, à base d’oxyde de zinc et de dioxyde de titane.

Elles ont en revanche refusé l’agrément pour les crèmes contenant des parabènes et du salicylate de trolamine, deux ingrédients que les fabricants de crèmes solaires n’utilisent plus.

Le problème, évidemment, est que les produits les plus douteux pour la santé sont aussi ceux qui sont les plus efficaces contre le soleil.

Le consommateur est donc pris entre le marteau et l’enclume : si vous prenez une crème sans aucun ingrédient suspect, elle risque d’être peu efficace contre les coups de soleil et vous exposer au cancer de la peau. Soit vous prenez une crème solaire super-efficace et vous risquez bien de vous retrouver avec des tas de cochonneries dans le sang.

Le vacancier doit choisir entre la peste et le choléra

 

Pour la majorité d’entre nous, il reste possible, à défaut d’être facile, de faire très attention, de ne s’exposer que très progressivement au soleil, de façon à laisser notre peau bronzer sans brûler, pour limiter au maximum l’usage des crèmes solaires.

On peut, de plus, porter des vêtements longs et amples, des chapeaux à large bord pour avoir de l’ombre, rester à l’intérieur lorsque le soleil tape le plus fort, veiller à rester à l’ombre, et ne prendre que de prudents bains de soleil pendant 10 minutes de chaque côté au début.

Ainsi nous pouvons nous reconstituer nos réserves de vitamine D, qui ont un effet anti-cancer de la peau (et autres cancers), un effet fortifiant sur les os, un effet antidépresseur et favorable au système cardiovasculaire.

Cependant, soyons réaliste, ces précautions sont impossibles pour les personnes pratiquant des sports nautiques, de la montagne et la plupart des activités d’extérieur où l’on se retrouve, forcément, exposé à une forte réverbération pendant des heures.

La bonne technique, dans ce cas, est d’éviter l’écran total, sauf pour les zones les plus fragiles, les tâches suspectes sur la peau, et les zones déjà brûlées.

Après les premières expositions au soleil, les crèmes d’indice 30 permettent de bronzer progressivement

Ayant la peau plutôt claire, et attrapant facilement des coups de soleil, je me suis aperçu qu’après une première exposition me permettant de bronzer un petit peu, il devient rapidement possible d’utiliser des crèmes indice 30 sans risquer pour autant de brûlure.

Ainsi la peau peut-elle recevoir les UV qui lui font du bien sans être détruite. Au fond, le grand risque se situe toujours la première fois de l’année où on s’expose. Vers le mois de juin ou début juillet, on est tout content de retrouver le soleil, on s’amuse, on s’excite… et paf, on oublie que la peau est ultra-sensible à ce moment-là.

Mais si on passe cette étape, le risque diminue ensuite.

Il faut néanmoins rester très prudent, car les accidents sont vite arrivés. En bateau, en particulier, vous avez vite fait de vous frotter les mollets dans l’eau salée, le sable ou sur des tissus mouillés, et de perdre toute votre crème. Avec la réverbération de l’eau, il suffit alors de deux heures pour vous faire d’atroces brûlures au second degré, avec cloques, peau violacée, et douleurs extrêmes qui compromettent toutes les vacances.

J’insiste sur ce point car c’est arrivé cette année encore au moniteur du club nautique dans mon lieu de vacances. C’est pourtant un vieux loup de mer, complètement tanné par le soleil, à qui, normalement, ce genre d’accident devrait ne plus arriver. Eh bien, il s’est fait “avoir”. Comme quoi, cela n’arrive pas qu’aux autres !

Certains poussent néanmoins la prudence trop loin, tel Mark Zuckerberg, dirigeant de Facebook, repéré ce week-end avec une telle couche de crème solaire sur le visage qu’il finit par ressembler à un clown triste :

“ Tout de même, Mark, tu exagères ! Tu es déjà bien couvert avec ton haut à manche longue ! Profite un peu de la vie. N’en fais pas trop !” 

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Les crèmes solaires dans notre sang appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2OV7nsg

santé nature innovation

Le singe qui venait de la mer

En 1960, le biologiste Alister Hardy, spécialiste de la vie marine, suggéra que l’être humain moderne, l’homo sapiens, ne venait pas des arbres, ni de la savane mais plutôt… des plages.

Ce serait la raison pour laquelle l’homme a :

  • une peau nue, lui permettant de glisser exceptionnellement bien sous l’eau (par rapport aux singes velus), et de sécher beaucoup plus vite après un bain ;

  • des orteils très courts, donnant pratiquement à nos pieds l’aspect de palmes ;

  • des poils implantés dans le sens qui favorise la natation ;

  • une couche de graisse hypodermique (sous la peau) lui offrant une isolation dans l’eau froide, lui permettant d’y rester longtemps pour nager, pêcher, plonger pour ramasser des coquillages ;

  • un cerveau et un système nerveux et artériel très gourmands en oméga-3, des acides gras que l’on trouve principalement dans les petits poissons et les coquillages ;

  • et surtout, surtout… une attraction spontanée, irrésistible, pour l’eau, la mer, les plages, que l’on constate encore à l’ère moderne où des foules innombrables s’infligent mille désagréments pour la satisfaction de se retrouver quelques semaines, jours ou heures… au bord de l’eau.

L’hypothèse du Singe Aquatique

Cette hypothèse sur l’origine de l’homme, fut baptisée “l’Hypothèse du Singe Aquatique”, et j’y pense chaque fois que je vois mes enfants :
  • crier de joie à l’idée de se baigner dans le moindre trou d’eau, y compris les torrents glacés de montagne ;

  • se laisser rouler, sans se lasser dans le vagues,

  • jouer dans le sable,

  • grimper, sauter, grimper, sauter, grimper, sauter, grimper, sauter, etc., des centaines de fois, sur un plongeoir.

Ce que l’homme moderne est prêt à subir pour aller à la mer

Pour aller à la mer, nous sommes prêts à endurer tous les tourments.


Cela commence par heures passées à faire des réservations, des bagages, puis des centaines de kilomètres d’embouteillages, les files aux péages, les stations-services encombrées…

Il faut ensuite marcher en claquettes sur des parkings brûlants, de lourds sacs à la main, chargés de maillots mouillés et de serviettes humides, quand ce n’est pas un parasol ou un bateau pneumatique sur la tête.

Nous nous entassons dans des campings, nous payons des locations hors de prix, dans des immeubles souvent hideux. Nous nous faisons souvent avoir dans des restaurants de plage médiocres mais très chers.

Nous acceptons la promiscuité, les odeurs de crème solaire, de frites ou de beignets, le bruit des transistors, la vue des corps d’inconnus, pas toujours sveltes, étalés à quelques centimètres de nous.

Nous affrontons la concurrence pour étaler nos serviettes, supportons le sable dans les sandwichs, les coups de soleil, la crainte de nous faire voler notre montre, téléphone ou nos clés de voiture pendant notre bain, ainsi que le risque de perdre ou de noyer un enfant.

Dans les cas les plus extrêmes, cela peut donner…. ceci :

Tout cela pour nous retrouver dans des endroits répondant à tous les critères de l’enfer, ressemblant parfois à l’hallucinante photo ci-dessus.

Et pourtant, et pourtant…

Et pourtant…

Et pourtant…

Il suffit de passer quelques jours par an à la plage, pour se sentir tellement mieux.

Notre moral remonte en flèche dès que nous voyons la mer et entendons le bruit des vagues.

Nos corps s’adaptent vite au soleil, prenant bientôt une belle couleur ambrée qui nous permet de nous exposer plus longuement sans craindre les brûlures.

Nos cheveux s’éclairent et prennent une belle teinte mordorée.

Les bains de mers nous régénèrent, le sel et l’iode nous redynamisent.

Nous comprenons pourquoi les stations balnéaires accueillaient avant tout les malades, les souffreteux, les tuberculeux, qui venaient se “refaire une santé” à l’époque où l’on faisait confiance aux éléments de la Nature pour guérir les corps, et les esprits.

Bref, vous l’avez compris, et aussi absurde que cela puisse paraître, je passerai moi aussi cet été du temps sur les plages, et je m’en réjouis au plus haut point, pour moi comme pour les personnes qui me sont chères !

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Le singe qui venait de la mer appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2CSSTXt

santé nature innovation

Réduire le risque d’Alzheimer de 60 % !!

La maladie d’Alzheimer est extrêmement dangereuse car, en plus de plonger la victime dans la confusion et les souffrances, elle déstabilise profondément l’entourage.

Face à une personne que vous aimez, avec qui vous avez vécu toute votre vie, mais qui ne se souvient plus de vous, qui vous prend pour un étranger, voire pour un ennemi, vous avez l’impression de perdre tous vos repères.

Vous vous demandez si, au fond, votre vie a été inutile. Si tout ce que vous avez vécu avec cette personne est effacé. S’il reste le moindre sens à votre existence, puisque tout peut ainsi être oublié.

Cette expérience terrible, nous sommes de plus en plus nombreux à la faire puisque le nombre de malades d’Alzheimer ne cesse de monter. Plus d’un million de personnes en sont touchées en France, avec 225 000 nouveaux cas chaque année.

Or, on possède aujourd’hui des pistes très sérieuses sur les moyens de réduire le risque d’Alzheimer. Des chercheurs américains (Rush University Medical Center) ont recruté près de 3000 volontaires pour répondre à un questionnaire approfondi sur leur mode de vie.

Ils ont constaté qu’il y avait 60 % de maladies d’Alzheimer en moins chez les personnes cochant les cinq cases suivantes :

  1. Un minimum de 150 mn d’activité physique par semaine, soit 2h30, à une intensité modérée ou intense ;

  2. Régime méditerranéen : beaucoup de fruits et légumes frais, huile d’olive, petits poissons type sardines, anchois, maquereaux, noix, amandes, vitamines, antioxydants, vin rouge ;

  3. Pas de tabac ;

  4. Deux verres d’alcool par jour maximum

  5. Activité intellectuelle importante

Si vous ne cochez aucune case, ou une seule case, votre risque d’Alzheimer est maximal.

Si vous en cochez deux ou trois, le risque baisse de 37 %.

Si vous en cochez quatre ou cinq, votre risque baisse de 60 % !!

Votre cerveau est un muscle, faites le travailler.

Votre cerveau est un muscle. Si vous ne vous en servez pas, il s’amollit.

La télévision est une catastrophe pour lui, surtout les séries, films et émissions ne demandant aucun effort.

Les activités sociales, au contraire, stimulent beaucoup le cerveau car elles exigent d’être attentif, à l’écoute, de prendre la parole et faire preuve de créativité.

La lecture, solitaire, est une sorte d’activité sociale. En effet, lire un livre suppose d’entrer en dialogue avec l’auteur, les personnages, suivre les histoires, les comprendre. C’est donc un excellent moyen de faire travailler le cerveau.

La musique, la danse, sont d’excellents moyens d’entretenir des cerveaux, surtout si vous vous efforcez d’apprendre de nouveaux morceaux, de nouvelles passes, de nouveaux gestes.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Réduire le risque d’Alzheimer de 60 % appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2X0AJu7

santé nature innovation

Sushis : faut-il arrêter ?

 

Depuis quelques mois, se multiplient les histoires d’horreur concernant les sushis !

  • Le mercredi 15 juillet, la presse a annoncé qu’une femme de Tokyo a dû se faire retirer un ver de 3,8 cm de la bouche après avoir mangé un morceau de poisson cru. La femme de 25 ans s’est mise à manger du sashimi (sushi sans riz), ignorant qu’il contenait des pseudoterranova azarasi, une sorte de ver parasite. Ces vers peuvent parfois se trouver dans certains poissons crus. Le cas a été dévoilé dans l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. [1]

  • La revue New England Journal of Medicine a publié des photos affreuses d’un homme obligé de se faire amputer la main après avoir mangé des sushis contenant un parasite, le vibrio vulnificus. [2]

  • Un homme en Californie, qui souffrait de violentes douleurs d’estomac et de diarrhée sanglante, s’est fait retirer un ver de 1,70 m de long. Il s’agissait d’un Diphyllobothrium, ou ténia du poisson. Grand amateur de cuisine japonaise, le patient consommait presque tous les jours des sushis et autres sashimis. Or le saumon cru du Pacifique, s’il n’est pas traité convenablement, est susceptible d’héberger des larves de Diphyllobothrium. Une fois dans son hôte définitif, ce ver parasite peut grandir jusqu’à mesurer dix mètres de long. [3]

Mais si elles font les délices de la presse et des réseaux sociaux, ces histoires ne sont pas représentatives de ce qui arrive aux gens qui mangent des sushis.

Congeler une semaine le poisson avant de le manger cru

 

Un peu comme les histoires de monstres à deux têtes que l’on voit sur des sites Internet “chocs”, ces histoires de sushi sont des aberrations rarissimes.

De façon générale, toute consommation de viande crue – bœuf, porc, poisson – comporte un risque, faible mais réel, de contracter des parasites alimentaires.

Mieux vaut donc congeler le poisson frais avant consommation, afin d’éliminer les larves de parasites. L’Institut Pasteur de Lille conseille un séjour d’une semaine au congélateur, à -20 °C. Dans les restaurants servant du poisson cru, ce traitement d’inactivation est obligatoire.

En prenant ces précautions, la consommation de poisson cru est sans danger.

Les sushis sont bons sur le plan nutritionnel

 

Les sushis sont une spécialité japonaise délicieuse apparue brutalement dans nos vies d’Européens il y a 25 ans.

C’était donc au milieu des années 90.

Les plus âgés d’entre nous se souviennent des premiers restaurants à Paris, près de l’Opéra et du Luxembourg. Derrière un comptoir minuscule, des cuisiniers japonais fabriquaient à la main, sous les yeux écarquillés des passants, des boudins de riz collant surmontés d’une couverture rose de saumon cru, ou rouge de thon cru.

Seuls les plus audacieux parmi nous osèrent s’aventurer à les manger.

Cela paraissait absurde, presque impossible : du poisson cru !

A notre grande surprise, les sushis n’avaient en fait pas de goût. Leur intérêt culinaire résidait dans la saveur puissante du gingembre confit au vinaigre, réhaussé du wasabi, cette pâte verte piquant le nez aussi fort que la plus fine moutarde de Dijon, et de la sauce soja.

Aujourd’hui, les sushis sont partout, dans les supermarchés, les rayons surgelés. Ils sont distribués par des livreurs en scooters sillonnant les grandes villes… C’est devenu, comme le couscous et la pizza, un plat traditionnel français, consommé dans toutes les chaumières.

De mon point de vue de nutrition naturelle, je trouve les sushis formidables.

C’est un plat sain, digeste, nourrissant, apportant son lot d’oméga-3 non dénaturés puisque non détruits par la cuisson. Les sushis au thon de couleur rouge ne sont, la plupart du temps, pas fait avec du “thon rouge”, mais avec du thon albacore, qui n’est pas menacé d’extinction.

Choisir soigneusement les endroits où vous mangez des sushis

 

Dans les grandes villes, vous n’avez la plupart du temps aucune idée de qui a fait vos sushis, quand et comment.

Dans la plupart des cas, vous tomberez sur des personnes consciencieuses.

Mais vous ne pouvez pas exclure le “mouton noir”, peu scrupuleux, qui aura décidé de se débarrasser d’un stock de poisson pas très frais, en espérant passer “ni vu ni connu”.

C’est pourquoi je ne recommande pas les sushis en barquette dans les supermarchés. Réservez si possible votre consommation de sushis aux occasions, forcément rares mais d’autant plus appréciables, où vous pouvez aller les manger dans une bonne maison réputée, où ils sont fabriqués sous vos yeux et consommés aussitôt.

Ce sera plus cher, évidemment, mais vous pourrez les manger avec la conscience parfaitement tranquille.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Sushis : faut-il arrêter ? appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2WDw015

santé nature innovation

Bouddha a eu de la chance d’avoir un père bienveillant qui a su lui laisser le temps de grandir

Me voici en vacances dans le sud. C’est une maison avec un jardin très petit mais joliment planté et fleuri, derrière un mur en pierre sèche et une haie de cyprès et de lauriers roses.

Un vieil olivier, un figuier, un platane s’entraident pour nous protéger du soleil. Au milieu du jardin, un carré de pelouse bien irrigué, agrémenté d’une minuscule fontaine, fait la joie des enfants – et de leurs parents et grands-parents qui les regardent jouer.

Ce spectacle me rappelle… l’enfance de Bouddha.

L’enfance de Bouddha, dans un belle ville protégée par une muraille

On se souvient en effet que Bouddha était le fils d’un roi.

Averti par un ange avant la naissance de Bouddha que cet enfant connaîtrait un destin exceptionnel, ce roi avait fait construire pour lui une ville splendide, agrémentée de jardins, entourée de hautes murailles.

Son but était de protéger Bouddha de toute peine.

A l’intérieur des murailles, le roi ne permettait d’entrer qu’à des personnes, animaux ou choses capables de réjouir le petit Bouddha.

Toutes les choses qui risquaient de l’inquiéter, et de lui causer de la peine, seraient rejetées à l’extérieur, en particulier les animaux dangereux et les personnes méchantes, vieilles ou malades.

Le but du père de Bouddha, qui était un très bon père, très aimant, était de donner à Bouddha l’amour de la vie.

Ce n’est qu’une fois que Bouddha aura appris à apprécier les joies de l’existence qu’il franchira les murailles et ira se confronter avec le mal, la maladie, la vieillesse et la mort.

Le jardin, un endroit protégé où l’on peut grandir, se reposer, se régénérer, pour mieux affronter les difficultés du monde extérieur

Cette histoire est pleine de symboles très intéressants sur la façon de préparer des enfants à la vie, en espérant qu’ils atteignent le même degré de sagesse que Bouddha.

On en retrouve des traces dans notre culture. Le mot “paradis” est issu d’une langue très ancienne, l’iranien avestique, dans laquelle pairidaēza, signifie “jardin royal entouré de murs”.

Dans la mythologie grecque, on connaît aussi le “jardin des Hespérides” où est planté un pommier produisant des pommes d’or, arbre malheureusement habité par un terrible serpent.

Pour nous, le jardin est un symbole du monde idéal : la Nature s’y exprime, elle donne des fruits délicieux, mais elle est domestiquée, canalisée, et ses aspects menaçants et dangereux pour l’homme sont réduits au minimum.

On favorise les aspects nourriciers et esthétiques de la Nature. Les murs empêchent les menaces d’y pénétrer. De taille toujours limitée, puisque clos, le jardin est une petite parcelle du monde que nous pouvons cultiver à la mesure de nos forces. On y élève des animaux en les protégeant des prédateurs, on sélectionne les plus belles fleurs, fruits, arbres, plantes, légumes. On tient en respect les espèces invasives.

Le jardin est un symbole de la vie : il n’est jamais parfait. Aussi propre et bien léché qu’il soit, il réclame des soins constants, sans quoi rapidement le chaos s’installe. A tout moment menacent les maladies, les pestes, la sécheresse ou l’inondation. Toujours un serpent s’y cache, et il faut donc veiller à ne pas se laisser piquer.

Le beau jardin est le lieu de l’équilibre : il faut ni trop ni trop peu de soleil, d’humidité, d’animaux et même de plantes, sans quoi on se sent envahi. Des espaces de respiration sont nécessaires, tout comme des endroits cachés, secrets.

Le jardin est le lieu où on apprend à aimer la vie

Le père de Bouddha ne s’y était pas trompé : le jardin est le lieu où on apprend à vivre et à aimer la vie. C’est l’endroit idéal pour les enfants, qui n’ont pas encore la force physique et psychique pour affronter les dangers déchaînés du monde extérieur.

En jouant dans le jardin, ils se forgent les armes pour affronter le chaos de la vraie vie, et éventuellement le pacifier, l’ordonner.

Dans son jardin, l’enfant est sorti de la maison paternelle, mais pas encore livré à lui-même dans le vaste monde. C’est un lieu intermédiaire.

Un enfant qui serait précipité, tout petit, sans protection et sans force, face aux défis accablants du monde des adultes, ne pourra pas se développer. Il se sentira, à juste titre, écrasé par des forces qui le dépassent, et deviendra anxieux, dépressif et passif.

Il faut d’abord avoir appris à aimer la vie pour ensuite avoir une bonne raison de vouloir se battre contre les dangers.

D’abord protéger les enfants, leur donner le temps de grandir pour pouvoir, ensuite, affronter le monde

C’est pourquoi on faisait attention autrefois de ne pas parler aux enfants de tous les malheurs, tous les dangers qui les attendaient, plus tard.

“Ce n’est pas de ton âge” n’était pas une remarque sadique, d’adultes profitant de l’ignorance des enfants pour se réserver égoïstement des connaissances intéressantes, mais au contraire un moyen de les protéger contre des choses trop dangereuses pour eux.

Aujourd’hui nous n’hésitons pas, au nom des nécessaires “prises de conscience” écologiques, sociétales et autres, à expliquer à des jeunes que des menaces dramatiques, existentielles, pèsent sur leur tête. On leur expose, sans précautions, toutes les horreurs dont l’humanité est capable, et bien souvent avec des images crues.

Nous espérons ainsi les “conscientiser” et leur donner l’énergie et la force de s’engager, le plus tôt possible, à la façon de Greta Thunberg. Nous espérons en faire ainsi des activistes, mobilisés pour résoudre les problèmes de la société et de la planète.

Mais est-ce raisonnable et prudent ? N’y a-t-il pas un risque d’y aller trop fort et de fabriquer, plutôt que des bâtisseurs, des générations désespérées, convaincues qu’il est désormais “trop tard”, et qu’il est donc inutile d’agir, à part pour “détruire le système” ?

Le père de Bouddha, lui, voyait les choses autrement et, me semble-t-il, plus sagement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post L’enfance de Bouddha appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/3jeaFF5

santé nature innovation

Hypercholestérolémie familiale : aucun argument scientifique contre les graisses

Cela fait si longtemps que nous dénonçons, dans ces colonnes, la fable des graisses “coupables du cholestérol et des maladies cardiovasculaires” que j’ose à peine en parler à nouveau.

Mais cette fois, c’est une nouvelle explosive qui vient de sortir.

Selon une nouvelle étude parue dans le BMJ Evidence-Based-Medicinemême les personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale n’auraient, finalement, aucun besoin de réduire leur consommation de graisse. [1]

Cela paraît être un point de détail. Cette maladie, héréditaire, ne concerne qu’un Français sur 250.

Néanmoins, ce résultat est en réalité capital pour toutes les personnes ayant un taux élevé de cholestérol.

Jusqu’à présent, on avait toujours cru que l’hypercholestérolémie familiale était un cas particulier, qui justifiait à lui seul les recommandations nutritionnelles traditionnelles des cardiologues.

Depuis des décennies en effet, ces personnes ont pour consigne de réduire leur consommation de graisses saturées et de cholestérol alimentaire, afin de réduire leur risque cardiaque. Elles ne peuvent manger ni œufs, ni viande, ni fromage, ni graisse de coco ou huile de palme.

L’hypercholestérolémie familiale est une maladie génétique qui cause un taux de cholestérol deux à quatre fois plus élevé que la normale. Les personnes qui en souffrent sont à risque d’angor (angine de poitrine), d’infarctus du myocarde ou même de mort subite précoce avant l’âge de 30 ans, voire dès l’enfance si elle n’est pas traitée.

Aucun argument scientifique

Or, une équipe d’experts des maladies cardiaques et de la nutrition, composée de cinq cardiologues, a testé les recommandations alimentaires traditionnelles.

Suite à diverses expériences, ils affirment n’avoir trouvé aucun argument scientifique en faveur d’un régime à faible teneur en graisses saturées pour les patients souffrant d’hypercholestérolémie familiale.

« Depuis 80 ans, les personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale cherchent à réduire leur cholestérol grâce à un régime alimentaire pauvre en graisses saturées », explique le directeur de l’étude David Diamond, chercheur américain spécialisé dans les maladies cardiaques. Mais « notre étude a montré qu’un régime alimentaire plus sain pour le cœur est un régime pauvre en sucre et non en graisses saturées », résume-t-il.

Il faut se représenter le coup de tonnerre que devrait provoquer cette étude, qui va à l’encontre des recommandations officielles diffusées par les cardiologues dans le monde entier, ainsi que par les associations de malades, comme la Fédération française de cardiologie ou l’American Heart Association. Ce d’autant plus qu’elle s’ajoute à un autre article récemment publié dans le Journal of the American College of Cardiology, indiquant que ce sont les aliments qui augmentent le taux de sucre dans le sang, et non les graisses, qui seraient à proscrire en cas de taux de cholestérol trop élevé. [2]

Depuis près d’un siècle, les Autorités sanitaire se sont trompées de cible puisqu’elles ont attaqué les graisses alors qu’il fallait attaquer les sucres.

Parmi les sucres, il y a bien sûr les bonbons, boissons sucrées, pâtisseries et sucreries, mais aussi tous les féculent (pain blanc, pâtes, pomme de terre…) pourtant fortement recommandés par toutes les agences officielles de nutrition.

En France, les féculents continuent à être promus comme la base de la fameuse pyramide alimentaire !!

Particulièrement important pour les personnes en surpoids, hypertendues ou diabétiques

Ce changement de recommandations nutritionnelles est particulièrement important pour les personnes en surpoids, hypertendues ou diabétiques.

Plus que les autres, elles doivent limiter leurs apports en sucres, mais peuvent compenser (pour ne pas mourir de faim !) par des aliments riches en bonnes graisses, en particulier des oléagineux (noix, amandes et autres graines huileuses) de l’huile d’olive, de colza, de coco et des poissons gras.

Il reste toutefois important de fuir les aliments frits : les huiles cuites, et surtout les aliments frits à haute température, restent très mauvais pour la santé du fait des composés toxiques qui se forment (réaction de Maillard) et qui ne doivent donc qu’être consommés avec grande modération, pour les occasions spéciales seulement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Hypercholestérolémie familiale : aucun argument scientifique contre les graisses appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2OBreMZ

santé nature innovation

La blague de la girafe et des drapeaux

Comme prévu, ma dernière lettre publiant les courbes de décès liés au coronavirus, et montrant que l’épidémie est terminée en Europe depuis maintenant deux mois, a déclenché un torrent de critiques.

L’article a été banni sur Facebook, et classé en spams chez beaucoup de lecteurs ayant tenté de le diffuser autour d’eux.

“Vous êtes un irresponsable. Ce sera votre faute s’il y a une seconde vague. Si l’épidémie est actuellement contrôlée, c’est grâce au confinement, aux gestes barrières, aux masques. Il faut maintenir l’effort sinon la pandémie va reprendre de plus belle ! Jean-Marc Dupuis est un charlatan et un criminel.”

Je comprends la logique de l’argument.

C’est la même “logique” que la blague de la girafe et des drapeaux, que nous nous racontions jadis dans la cour de l’école (c’était peut-être une blague carambar). Je ne sais pas si les enfants se la racontent encore :

Un médecin se promène dans le jardin de l’asile. Il aborde un patient qui plante des petits drapeaux jaunes et noirs. Il lui demande :

– Qu’est-ce que vous faites ?
– Vous voyez bien: Je plante des drapeaux jaunes et noirs.
– Mais pourquoi ?
– Pour faire fuir les girafes.

Le docteur répond:

– Mais il n’y a pas de girafes par ici.

Le fou répond:

– Eh bien vous voyez, ça marche !

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post La blague de la girafe et des drapeaux appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2Cz2ToD

santé nature innovation

Covid-19 : regardez les courbes des décès

Les médias et les gouvernants continuent à tout faire pour maintenir la psychose autour du Covid-19.

Mais plutôt que de les écouter, et de paniquer, je vous recommande de suivre les chiffres réels des décès liés au Coronavirus sur un site publiant les données officielles, comme par exemple : www.worldometers.info/coronavirus

Vous verrez que, contrairement à ce qu’on entend partout, vous pouvez désormais dormir sur vos deux oreilles au sujet du Covid-19, si vous habitez l’Europe. L’épidémie est terminée selon tous les critères d’une épidémie terminée, c’est-à-dire que le Covid-19 ne fait pas plus de morts qu’une maladie orpheline. On n’a donc plus le droit de parler d’épidémie.

Voici la courbe du nombre de morts en France  (“Daily Deaths” veut dire “décès par jour”)  :

 

Depuis le 15 mai, soit deux mois environ, l’épidémie aurait dû être officiellement déclarée terminée.

Voici les chiffres de la Suisse :

 

Attention, les chiffres paraissent plus élevés que ceux de la France, mais c’est l’échelle de gauche qui n’est pas la même. En Suisse, les barres les plus élevées correspondent à environ 70 morts par jour, tandis qu’en France, elles correspondent à 1400 morts par jour (20 fois plus).

On voit donc que, depuis le 15 mai, il n’y a quasiment plus de morts en Suisse liés au Covid-19, et la population a raison de ne plus se stresser pour cela (le stress tue !).

Voici les chiffres de la Belgique :

 

Et vous retrouvez le même phénomène dans tous les pays européens. Voici, pour vous en convaincre, l’Italie :

Et voici l’Espagne :

 

La “remontée des infections” qu’on vous annonce pour vous terroriser dans les médias ne s’accompagne d’aucune remontée du nombre de décès, très probablement parce que le virus perd de sa virulence (de sa dangerosité), ce qui est tout à fait normal. On sait en effet que les nouveaux virus sont dangereux mais s’affaiblissent avec le temps, tout en devenant plus contagieux.

Pourquoi les Autorités veulent-elles imposer à nouveau les masques, les mesures de distanciation, voire des reconfinements partiels ou totaux ? Je n’en sais rien. J’avoue ne strictement rien comprendre à la façon dont cette crise est gérée. Je connais les diverses théories du complot qui circulent, liées à Big Pharma, aux vaccins et autres, et peut-être sont-elles justifiées. Tout ce que je peux dire est que je n’ai, pour ma part, aucune explication dont je puisse être assez sûr pour vous en parler ici.

Reste une certitude : dire la vérité sur cette épidémie est dangereux. Cela vous expose à être banni des réseaux sociaux. Mes lettres ne peuvent, bien souvent, plus être partagées sur Facebook, sous prétexte qu’elles comporteraient des fausses informations, ce qui est absolument infondé.

Mais c’est ainsi, depuis que le monde est monde… Un très ancien proverbe afghan disait déjà : « Si quelqu’un dit la vérité, donne-lui un cheval, il en aura besoin pour s’enfuir.»

On voit que rien n’a changé.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Covid-19 : regardez les courbes des décès appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/305EwXH

santé nature innovation

Bonheur

Nous vivons dans une société obsédée par le bonheur. Nous sommes bombardés toute la journée de visages souriants sur les publicités, les écrans, et quand nous allumons la télévision ou la radio, les animateurs ne cessent d’éclater de rire.

Pire, nous voyons nos propres amis sur les réseaux sociaux poster un flux continu de photos sur leur vie invraisemblablement heureuse ; et bien sûr, la plupart des gens ne partagent jamais leurs pensées et sentiments authentiques.

Tout le monde veut être heureux mais le fait est que la plupart d’entre nous ne savons pas exactement ce que veut dire être heureux, pour nous-même.

Quand j’étais jeune, je pensais qu’il “suffirait” d’avoir le bon métier, le bon diplôme, la bonne voiture, la bonne épouse, les bons enfants, la bonne santé, pour être “heureux”. J’ai donc consacré une folle énergie pour obtenir tout ça. Pour moi, le bonheur, c’était comme atteindre le sommet d’une montagne :

Tout ce que j’avais à faire, c’était de travailler vraiment dur, atteindre tous mes objectifs, et je serais heureux.

Et c’est exactement ce que j’ai fait. J’ai travaillé vraiment beaucoup, j’ai escaladé la montagne. Mais arrivé au sommet, je n’ai pas trouvé ce que je cherchais :

Ce que j’ai trouvé en haut de la montagne, c’était la déception. J’avais travaillé si dur, j’avais atteint, et plus qu’atteint, mes objectifs, et pourtant je n’étais toujours pas heureux.

En fait, j’étais même… encore plus malheureux.

J’en ai alors déduit que je m’étais trompé de montagne. J’ai décidé de partir chercher le bonheur ailleurs, dans un autre métier, d’autres activités et auprès d’autres personnes :

C’est ce que font la plupart des gens, malheureusement. “Si seulement j’avais ________ , alors je serais heureux.” (remplir l’espace vide)

Mais vous vous doutez déjà de la suite. La suite évidemment, c’est que le bonheur n’était pas non plus en haut de cette autre montagne.

C’est alors que j’ai connu : la crise !

La crise, c’est une période qui peut durer, selon les personnes, de quelques mois à quelques années, voire quelques dizaines d’années.

C’est la période où vous passez successivement par des états de désespoir, d’abattement, de résignation, de colère, de frustration… et ça recommence.

En fait, vous êtes comme un fauve enfermé dans une cage et qui tourne en rond des milliers de fois à la recherche d’une petite porte pour sortir, et qui ne la trouve jamais (alors qu’elle est bel et bien là).

A ce stade, il y a deux catégories de personnes : celles qui trouvent la porte, et celles qui ne la trouvent pas.

Les personnes qui trouvent la porte, et celles qui ne la trouvent pas

Ce phénomène est d’ailleurs très curieux. Ce n’est pas que la porte soit si difficile à voir. Elle est là, elle est expliquée dans des milliers de livres, de sites, de magazines, et des centaines de milliers de psychothérapeutes, coachs, sages, messies, gourous, vivent en enseignant cela aux gens.

Mais c’est comme si de nombreuses personnes (la plupart malheureusement) étaient en quelque sorte sourdes aux explications, et sélectivement aveugles : elles ont beau avoir une excellente vue, vous avez beau leur montrer la porte, elles ne la voient pas. Vous avez beau leur hurler les indications pour la trouver, elles ne l’entendent pas.

C’est sans doute de là que vient le proverbe : “Il n’y pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, ni plus aveugle que celui qui ne veut pas voir”.

Or, voici comment se résument toutes les sagesses du monde qui touchent au bonheur, qu’elles soient d’origine religieuse, philosophique, scientifique :

Deux sortes de bonheur

C’est qu’il y a en fait deux sortes de bonheur, qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre :

1.Le bonheur en tant qu’émotion

Vous éprouvez une émotion positive, comme de la joie, du plaisir, de l’excitation, de l’euphorie.

Nous sommes bien habitués à cela : un bon repas, une folle nuit d’amour, une nouvelle tenue à la mode, un plongeon dans l’océan, une fête à tout casser, un voyage dans une destination de rêve, un massage à l’huile chaude, des jeux avec des enfants, un chien ou un chat faisant des câlins. C’est ce qu’on nous met constamment dans les publicités, et ce à quoi nous pensons quand nous voyons des amis qui rient sur Facebook.

2. Le bonheur en tant qu’attitude face à la vie

Il s’agit d’un tout autre type de bonheur, n’ayant en fait rien à voir avec les événements particuliers qui nous arrivent, ce que nous possédons, ou non, ce que les autres pensent de nous, ou non.

C’est la porte qui est cachée. Pour la trouver, et l’ouvrir, cela nécessite un processus délibéré, conscient, volontaire, soutenu généralement sur une longue période, pour aller à la découverte de soi-même et cultiver la bonne attitude vis-à-vis de l’existence, et ce en dépit de toutes les émotions négatives et malheurs qui peuvent nous arriver.

Car la cruelle vérité est là.

Il existe une loi que les psychologues appellent “l’adaptation hédonique”. C’est l’idée que quelle que soit la chose qui produit en vous une émotion positive, et aussi forte que soit cette émotion, elle finit par s’émousser avec le temps. Cela vaut autant pour les promotions professionnelles que pour l’achat d’une nouvelle maison, la rencontre d’une nouvelle personne, un nouveau projet touristique, artistique ou sportif.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas profiter des plaisirs de la vie. Au contraire, il est très important de savoir célébrer, se réjouir, des belles choses qui nous arrivent. Mais c’est qu’il ne faut pas compter dessus pour être heureux.

La satisfaction dans la vie, c’est comme un gâteau que vous devez fabriquer vous-même

La satisfaction dans l’existence est un gâteau que vous devez fabriquer vous-même, avec vos propres ingrédients.

Mais il y a trois ingrédients de base que je recommanderais quand même à chacun de prévoir :

Ingrédient n°1 : le progrès

Vous devez identifier les domaines qui sont importants pour vous, dans lesquels vous avez des aptitudes et des aspirations naturelles.

Vous éprouverez du bonheur à progresser dans ces domaines et à atteindre un niveau de compétence reconnu, car l’homme est un animal social. Nous nous sentons plus heureux, plus sûrs de nous, plus à l’aise, lorsque nous sommes dans le haut de la pyramide de compétence.

Chez les animaux, il n’y a en général qu’une seule pyramide : le loup qui est le plus fort, le guépard qui court le plus vite. Chez l’homme, il existe une infinité de pyramides hiérarchiques et on peut créer celles que l’on veut.

Le mieux n’est pas d’être au sommet, car alors il n’y a plus de progrès à faire.

La position optimale se trouve quelque part dans le premier tiers : plus compétent que la plupart des participants, mais avec des modèles au-dessus de soi dont on peut s’inspirer pour s’améliorer.

C’est à ce moment là que l’on éprouve le plus de sentiments positifs : au moment où vous êtes en train de bouger dans le bon sens, lorsque vos efforts produisent des fruits.

Les neurologues considèrent même aujourd’hui que les émotions positives sont une information produite par notre cerveau, via la dopamine, la sérotonine et l’adrénaline, pour nous indiquer que nous sommes en train de faire quelque chose de bon pour nous, nous récompenser, et ainsi nous motiver pour continuer.

Si nous en faisons trop, au point de nous nuire à nous-même, se mettent en route les émotions négatives qui provoquent une souffrance et nous incitent à arrêter.

Les émotions sont donc une système de régulation de notre comportement.

Ingrédient n°2 : la gratitude

“Si tu n’es pas reconnaissant pour ce que tu as, tu ne seras jamais heureux”, m’a dit un jour ma grand-mère, excédée par mon comportement.

Jusque là, j’avais toujours considéré la gratitude comme un truc pour les personnes qui aiment s’aveugler, ou pire, pour les faibles qui devaient se contenter de ce qu’ils avaient car incapables d’obtenir ce qu’ils voulaient.

Je pensais que les personnes intelligentes n’avaient pas besoin de gratitude : elles avaient besoin de faire des efforts pour réaliser leurs rêves.

En réalité, tout le monde a besoin de gratitude.

Lorsque vous éprouvez de la gratitude, c’est comme si vous pouviez soudain voir les choses qui étaient jusque là invisibles pour vous.

Il est facile d’être ingrat. Prenez la vie. Combien vaut, pour vous le fait d’être en vie ? Combien vaut, pour vous, votre état actuel de santé ? Si l’homme le plus riche du monde vous proposait de vous acheter un bras, à quel prix le fixeriez-vous ? Qu’en est-il de la vue, ou de votre odorat ?

J’ai posé ces questions à de nombreuses personnes et la réponse va, en général, de plusieurs millions à “aucune somme d’argent ne peut valoir ça”. Et pourtant, il est si facile de prendre pour acquis ce qui est juste devant notre nez.

Nous nous lamentons d’avoir raté une promotion, une compétition, ou perdu de l’argent, ou perdu un amour, alors que nous avons de multiples choses qui valent infiniment plus que tout ce que nous pouvons perdre ou gagner.

Ingrédient n°3 : être présent

L’homme est redoutablement fort pour peupler son esprit d’espoirs, de craintes, d’angoisses, de fantasmes, au point de ne plus rien remarquer de ce qui se passe de réel autour de lui, et même dans sa propre vie.

Il y a 2500 ans, Bouddha a appelé ce phénomène : l’esprit de singe. Il avait observé que l’esprit humain est peuplé de singes ivres, sautant partout, criant, gesticulant, et rivalisant pour attirer votre attention. Il suffit de s’asseoir en silence quelques secondes pour les entendre.

Cela ne veut pas dire qu’il faut s’interdire de penser : se souvenir du passé nous donne des occasions innombrables d’apprendre et nous améliorer, tandis que réfléchir à l’avenir nous permet de prendre de meilleures décisions. C’est bien la taille exceptionnelle du cerveau humain qui explique que nous soyons vivants aujourd’hui.

Néanmoins, on estime que chaque personne a environ 25 000 pensées par jour. La plupart d’entre elles se répètent à l’infini, de façon circulaire, obsessionnelle, sans aucun progrès. Ce sont des souvenir mal digérés, des traumatismes qui ressurgissent constamment, ou encore des anxiétés sur l’avenir qui sont toujours les mêmes.

C’est la présence même de ces pensées qui explique notre tendance à refaire, éternellement, les mêmes erreurs.

Il est capital de vous débarrasser d’un maximum de ces singes ivres qui parasitent votre cerveau. Un travail systématique doit être fait pour les identifier, comprendre leur origine, ce qu’ils veulent, ce dont ils ont besoin pour se taire, enfin. Si une pensée douloureuse revient vous visiter depuis plus de dix-huit mois, recherchez l’aide d’un psychothérapeute professionnel pour vous aider à la digérer et la classer. En effet, cela veut dire que votre cerveau a un problème qui le préoccupe, qu’il cherche une solution, et il ne parvient pas à trouver la réponse seul. C’est pourquoi il passe son temps à vous le re-proposer, encore et encore. Offrez lui l’assistance d’un autre cerveau (celui du professionnel) pour tirer l’enseignement nécessaire, et passer à autre chose.

Plus vous résolvez vos problèmes, plus votre espace cérébral se libère. Votre “bande passante” augmente et vous pouvez vous concentrer sur les problèmes que vous avez choisi librement, de traiter. Ces problèmes peuvent être dans votre vie, ou dans la vie de votre entourage, ce qui souvent, au bout du compte, revient au même car nous vivons en communautés.

N’oubliez pas de partager votre gâteau !

Au bout du compte, chacun de nous est responsable de son propre gâteau, et je suis sûr que chaque lecteur de Santé Nature Innovation a de nombreux ingrédients à lui, et à recommander aux autres.

Toutefois, quel que soit le gâteau que l’on décide de faire, n’oublions pas de le partager avec les autres.

“Des milliers de bougies peuvent être allumées avec une seule bougie, et la vie de cette bougie n’en sera pas raccourcie. Le bonheur ne diminue jamais en étant partagé”, disait Bouddha.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Que veut dire être heureux ? appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/3ecQ2Fs

santé nature innovation

Les leçons d’un écrivain condamné à mort

L’écrivain russe Dostoïevski avait 28 ans quand il se fit attraper par la police et condamner à mort pour complot contre le tsar.

Un petit matin de décembre 1849, les geôliers vinrent le chercher. Il fut attaché, les yeux bandés. Mais alors que les fusils chargés étaient déjà pointés sur lui, l’exécution fut interrompue.

A l’ultime instant, le tsar avait décidé de le grâcier.

Le traumatisme est tel que Dostoïevski devient gravement épileptique. Pendant les trente années qui lui restèrent à vivre, il se consacra à l’écriture de romans où il tenta de revenir sur ce face-à-face avec la mort qu’il ne parvint jamais à oublier.

Il eut bien d’autres malheurs dans sa vie : déportation au bagne en Sibérie, ruine au jeu, maladie, décès de son enfant chéri à l’âge de trois ans… Mais après toutes ces expériences terribles, il resta sur l’idée que rien n’était pire que la certitude de mourir qu’il avait connue au fond de son cachot et jusqu’au dernier instant.

Toutes les humiliations, les offenses, les souffrances, les maladies, lui paraissaient moins terribles que l’attente du peloton d’exécution.

Le problème n’était pas la mort elle-même (qui nous attend tous), mais son aspect programmé, mécanique, administratif.

L’homme ne peut vivre s’il sait précisément quand il va mourir

L’homme, a-t-il observé, ne peut vivre s’il sait précisément quand il va mourir.

Si vous lui donnez un jour et une heure, il ne peut plus penser à autre chose. Être privé de tout espoir, incertitude, échappatoire, est au-delà de ce que nous pouvons supporter.

Dans “L’idiot”, il décrit longuement cette attente désespérante, jusqu’à l’instant, qui semble durer une éternité, où le condamné à mort entend la lame de la guillotine tomber sur son cou.

Dans “Crime et Châtiments”, il fera dire au criminel Raskolnikov, angoissé par la crainte d’une condamnation :

« Où ai-je donc lu, pensait Raskolnikov en continuant son chemin, qu’un condamné à mort, une heure avant l’exécution, a dit ou pensé que s’il lui fallait vivre quelque part sur un rocher, sur une plate-forme si étroite qu’il n’y aurait place que pour ses pieds, et entourée de précipices, de l’océan, des ténèbres, de la solitude et de la tempête éternelle, et s’il lui fallait rester ainsi debout sur un pied carré d’espace toute sa vie, mille ans, l’éternité, eh bien qu’il préférerait vivre ainsi plutôt que de mourir ! Vivre, vivre à tout prix ! N’importe comment, mais vivre !… Comme c’est vrai ! Mon Dieu, comme c’est vrai ! »

“N’importe comment, mais vivre !”.

Et en effet, Dostoïevski s’attachera à décrire des héros vivant “n’importe comment”. Le joueur qui se ruine, le père débauché qui abandonne ses enfants, l’alcoolique qui prostitue sa fille pour boire, la mère folle de douleur qui se déchaîne sur ses petits mourant de faim…

La petite lumière qui luit même dans les plus profonds ténèbres

Mais ces héros abominables resteront, bizarrement, toujours humains et profondément touchants.

Comme si leurs méfaits, quels qu’ils soient, ne pouvaient jamais détruire en eux la flamme d’humanité, et même de divinité, qui luit, y compris dans les plus profonds ténèbres. Cett e lumière qui unit tous les hommes et fait qu’ils sont, en dépit des apparences, tous frères, tous dans le même navire.

Pour Dostoïevski, nous sommes tous à la fois anges et démons, pires que les animaux mais également capables du meilleur, faibles et forts, attirés par le ciel et par l’enfer…

Que les uns se laissent aller dans l’une ou l’autre direction n’est jamais, pour lui, une raison de les mépriser ni de les adorer.

S’occuper, enfin, de sa propre vie

Son idéal, c’est l’homme qui arrête de se plaindre du sort et des imperfections du monde.

L’homme qui cesse de se préoccuper de ce que les autres font de mal (il y a tant à faire, on en aurait de toute façon jamais fini), et qui commence enfin à s’occuper de sa propre vie, de son propre cœur, et qui mobilise réellement son énergie pour essayer d’arrêter de nuire autour de lui et, si possible, aider…

Bref, l’homme qui “arrête de regarder la paille dans l’œil du voisin, et qui se préoccupe de la poutre qui est dans le sien”.

Cet idéal de vie extraordinaire, il en donne tous les détails dans la biographie d’un maître spirituel, le starets Zosime (un starets était un moine guérisseur et prophète, dans l’ancienne Russie orthodoxe). Cette biographie est intercalée dans le livre trois des “Frères Karamazov”, son chef d’œuvre qu’il terminera quelques semaines avant de mourir, en janvier 1880 :

Responsable de tout, devant tous

Le starets Zosime (donc Dostoïevski lui-même) voit l’humanité comme un “océan” où toutes les gouttes sont liées à toutes les autres.

Rien de ce que nous faisons, en bien ou en mal, n’est indifférent.

Chaque fois que nous faisons quelque chose de mal, cela peut servir d’exemple, de prétexte, d’excuse, d’incitation, à une autre personne qui pourrait ainsi faire le mal à son tour, et ainsi de suite, jusqu’à provoquer, peut-être, les plus grandes souffrances, les plus terribles crimes.

Également, chaque fois que nous passons à côté de l’occasion de faire le bien, nous manquons la possibilité, peut-être, d’inspirer une personne dans le bon sens, qui en aurait inspiré une autre, puis une autre, etc., ce qui aurait pu en dernier recours dissuader une personne de commettre le mal.

La conséquence, terrible, est la suivante :

Selon lui, chaque fois qu’il nous arrive malheur, nous devons supposer que ce malheur ne serait peut-être pas arrivé si, depuis toujours, nous nous étions comporté de façon exemplaire. Et que donc, il est raisonnable de nous considérer comme responsable des pires crimes commis dans le monde entier, quels qu’en soient les auteurs.

A aucun moment nous ne pouvons être sûr que nous n’avons “rien à voir”, “aucune responsabilité” dans un malheur qui se produit. Même quand nous sommes nous même apparemment totalement victime, innocente, d’une injustice, nous devons chercher dans nos propres actes, nos propres pensées, notre propre passé, la responsabilité que nous portons.

Par exemple,

“Si tel jour, je n’avais pas fait mal à mon petit frère, il n’aurait peut-être pas crié, cela n’aurait pas énervé la voisine, qui n’aurait pas mis une claque à son fils, qui ne serait pas révolté, qui ne serait pas engagé dans un parti politique extrémiste, qui n’aurait pas…. etc.”

Et donc le seul usage sensé de notre énergie, de nos talents, de notre temps, de nos ressources, est d’essayer de nous rendre irréprochables et de cesser de déclencher la spirale du mal qui pourrait aboutir à des catastrophes dépassant notre imagination.

Dostoïevski prévoit, 60 ans à l’avance, les génocides du XXe siècle

Incroyable mais vrai, Dostoïevski avait ainsi prévu, dès les années 1860, les génocides du XXe siècle. Pour lui, ces “fleuves de sang” étaient inévitables. Ils étaient la conséquence logique des idéologies matérialistes niant l’existence du bien et du mal, qui s’étaient développées alors en Europe, et qui s’emparaient irrésistiblement des esprits à travers toute la Russie (ce qu’ils appelaient les “idées nouvelles”).

Inévitablement, disait-il, à partir du moment où les gens commencent à penser que le monde fonctionnerait mieux si on se débarrassait de certaines personnes ou groupes sociaux nuisibles, le projet sera mis à exécution, tôt ou tard.

C’est pourquoi il insistait tant sur l’importance de consacrer notre énergie, notre vie, non à analyser les fautes des autres et éliminer les coupables, mais d’ouvrir les yeux sur soi-même, sur nos propres responsabilités dans nos malheurs et ceux du monde autour de nous.

Le Pavillon des Cancéreux

Ces réflexions de Dostoïevski inspirèrent beaucoup d’écrivains. Elles furent en particulier à l’origine d’un très beau livre publié en 1968, “Le Pavillon des Cancéreux”.

Son auteur, Alexandre Soljenitsyne, lui-même rescapé du cancer, reçut le Prix Nobel de littérature deux ans plus tard, en 1970.

C’est un livre que je recommande à toutes les personnes qui ont un cancer, ou qui ont une personne atteinte du cancer dans leur entourage, mais plus encore à tous ceux qui n’ont pas encore fait la rencontre avec la maladie.

Le titre fait peur, évidemment, mais c’est fait exprès. C’est pour mieux marquer le contraste avec la sagesse et même la joie, qui règne en fait dans ce terrible hôpital, qui recueille toutes les souffrances d’une grande province d’URSS.

Bien que ce livre ait plus de 50 ans, rien, rien de rien n’a changé. Et tout est valable pour un de nos modernes hôpitaux français, belges ou suisses…

Il décrit les réactions possible face au cancer, face à la souffrance, à la mort, selon les croyances, la vision de la vie, de chacun. Il montre comment le “pavillon des cancéreux”, qui paraît au premier abord être un enfer, abrite en réalité des personnes qui y trouvent la possibilité, enfin, de s’apercevoir qu’ils sont vivants, et de commencer à vivre, sortir de leurs illusions, leurs naïveté, leurs égoïsmes et leurs aveuglements volontaires.

Loin d’être un monde dégradé et déshumanisé, le pavillon des cancéreux se révèle au contraire le lieu où surgit la beauté, la bonté, qui transcende toute souffrance et toute misère. Les malades comme les médecins et les infirmières, ceux qui guérissent comme ceux qui s’acheminent vers la mort, y forment une communauté, où finalement tous ont la possibilité, s’ils en ont la volonté et le courage, de se découvrir égaux en dignité, où les joies et les peines de chacun s’effacent devant leur humanité commune.

C’est un livre bouleversant, qui plus est écrit dans une langue pure et simple à comprendre. On tourne les pages sans aucun effort. On s’y fait des amis pour la vie. Personne ne peut à mon avis oublier la noblesse et sagesse inouïe de Kostoglotov, accablé d’un cancer dans le cou, qu’on avait pris au début pour un bandit.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Face à la maladie qui vous condamne à mort (Dostoïevski) appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/31MJYRC