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Homéopathie : une expérience renversante fait changer d’opinion un professeur de médecine

« La guerre de l’homéopathie touche peut-être bientôt à sa fin », a annoncé le journaliste médecin Jean-Yves Nau, le 4 avril 2019.

« Après de longs atermoiements, Agnès Buzyn devrait prochainement décider le déremboursement des médicaments homéopathiques [1]. »

Le Dr Nau est optimiste !

S’il suffisait que l’homéopathie soit déremboursée pour que, enfin, les adversaires de l’homéopathie arrêtent de nous casser les pieds !

Je n’y crois pas, vous l’avez deviné.

Le remboursement ne fait pas de différence (mais c’est une question de justice)

Ce qui les rend fous et agressifs, au point de multiplier les « tribunes » haineuses dans les journaux, ce n’est pas qu’on nous rembourse – au taux réduit de 30 %, rappelons-le – le prix de tubes de granules qui excèdent rarement les 2 euros !!

Pour être remboursés, encore faut-il qu’ils soient prescrits par un médecin. Or une consultation par un médecin homéopathe varie de 30 à 55 euros, pour la bonne raison que cela dure beaucoup (beaucoup) plus longtemps qu’une simple consultation conventionnelle à 25 euros.

Le remboursement de la consultation ne s’appliquant que sur les fameux 25 euros, le reste du prix est intégralement à la charge du patient. Ce ne sont donc pas les quelques centimes de remboursement sur les granules qui feront une différence, même si c’est une question de justice vis-à-vis de personnes qui font économiser des sommes importantes à la Sécurité sociale.

Un problème de foi, ou même de religion

Non, le vrai problème, c’est la croyance, j’oserais même dire la foi dans la « religion de la médecine scientifique ». Cette foi qui est ébranlée par l’homéopathie et par toutes les personnes qui constatent des guérisons « inexpliquées » grâce à l’homéopathie [2].

C’est cela qui démange, qui énerve et qui pousse des personnes par ailleurs raisonnables à devenir agressives avec les autres. C’est cela qui explique la « guerre de l’homéopathie » dont parle le Dr Nau, guerre qui n’a lieu qu’à cause des adversaires de l’homéopathie, car les autres ne demandent qu’une chose : qu’on leur fiche la paix.

Mais tous les va-t-en-guerre de la médecine scientifique ne sont pas entièrement bornés. Il arrive que certains ouvrent les yeux. C’est rare, j’en conviens, et quand cela arrive, c’est compliqué et douloureux. L’histoire qui suit en est un bon exemple.

Il s’agit du témoignage de Marie-Françoise Chamberlain, pharmacienne et homéopathe [3].

Une expérience renversante en homéopathie

Marie-Françoise a obtenu son diplôme d’homéopathe en 1984 à la faculté de Lille, qui formait des étudiants dans ce domaine et délivrait des diplômes tout ce qu’il y a de plus officiel (cette formation et le diplôme ont été suspendus à la rentrée dernière, suite à des pressions [4]).

Voici ce qu’elle explique dans une lettre qui circule sur les réseaux sociaux :

« Lors de la remise de mon diplôme universitaire d’homéopathie à la faculté de Lille en 1984, je fus très étonnée de voir monsieur le Professeur Cazin, Doyen de la faculté de pharmacie, présent à cette cérémonie.

J’avais eu ce professeur de pharmacologie pendant mes études de pharmacie et je connaissais son hostilité ouverte à l’encontre de l’homéopathie. »

En effet, le Pr Jean-Claude Cazin avait changé d’avis, puisque c’était lui-même qui, en tant que doyen de la faculté, avait lancé l’enseignement de l’homéopathie au sein de l’institution.

Il était donc devenu un fervent partisan de l’homéopathie. Par quel miracle ?

Marie-Françoise le raconte.

Les laboratoires Boiron avaient demandé quelques années auparavant de faire des recherches sur des rats pour prouver l’efficacité de deux remèdes homéopathiques : Phosophorus 9CH et Arsenicum album 9CH.

Recherches particulièrement « brutales », puisqu’il s’agissait dans les deux cas de donner à ces pauvres animaux une dose de poison mortelle à 100 %, puis de donner à un groupe le traitement homéopathique correspondant, à l’autre rien du tout, pour les sauver.

Convaincu qu’il s’agissait d’une arnaque, le Pr Jean-Claude Cazin décide d’en profiter pour prouver « une fois pour toutes » l’inefficacité totale de l’homéopathie. Il demande que les recherches soient faites dans son laboratoire.

« Il donna donc le protocole à suivre à ses laborantins. Quelque temps après, la personne qui avait réalisé l’expérience vint le voir, bien embarrassée, lui expliquant qu’elle avait refait plusieurs fois le protocole, mais qu’à la fin, en vérifiant les résultats, les seuls rats survivants étaient ceux qui avaient reçu les remèdes homéopathiques », raconte Marie-Françoise Chamberlain.

Trop efficace pour être vrai

En entendant ces résultats, le Pr Cazin voit rouge. On n’a jamais vu des rats survivre à de telles doses de poison. Ce ne sont pas de vulgaires granulés de sucre qui ont pu les soigner !

Persuadé qu’il s’agit d’un complot, sans doute d’un agent infiltré dans son laboratoire par Boiron, il fait refaire l’expérience par son chef de laboratoire :

« Quelque temps plus tard, ce dernier lui remit les mêmes résultats. La première chose qu’en déduisit le Doyen fut : “Eh bien, c’est lui la taupe, c’est lui qui est payé par Boiron”. »

Le Pr Cazin se charge personnellement du dossier

Le Pr Cazin décida de refaire l’expérience lui-même… pour aboutir au même résultat : plusieurs survivants parmi les rats traités par homéopathie, aucun parmi les autres.

Il ne s’avoua pas vaincu pour autant et échafauda une théorie encore plus folle.

« Il imagina alors que son chef de labo venait la nuit pour changer les rats. Il ne voyait pas comment puisque même lui ne savait pas quels étaient les rats qui recevaient le traitement. »

En effet, il s’agissait d’une expérience dite « en double aveugle », où l’expérimentateur lui-même ne sait pas s’il donne aux rats le placebo ou le remède homéopathique authentique. Ce n’est qu’à la fin de l’essai que le coffre est ouvert et les correspondances des numéros données.

Le Pr Cazin fait changer les clés du local, pour éviter les « saboteurs » !!

Néanmoins, il continua à refuser de croire à ce que ses yeux lui indiquaient. Pour lui, il y avait forcément « un truc » quelque part.

« Il fit alors changer les clés du local où il réalisa de nouveau l’expérience et garda même les nouvelles clés jour et nuit sur lui pour éviter que quiconque puisse accéder aux rats. Malgré toutes ces précautions, les résultats furent encore les mêmes : lhoméopathie, ça marche !

Il ne savait pas ni comment ni pourquoi l’efficacité était là. »

Le Pr Cazin fait amende honorable

Mais l’histoire se termine bien, car non seulement le Pr Cazin finit par se rendre à l’évidence, mais il décida de faire amende honorable en favorisant l’institution d’un diplôme universitaire d’homéopathie sur 3 ans, avec des cours dispensés par des homéopathes confirmés.

La faculté de Lille devint pour presque 40 ans le phare de l’enseignement universitaire de l’homéopathie, jusqu’à ce que des « talibans » parviennent à faire « suspendre » (mais non supprimer pour l’instant) son enseignement en septembre dernier.

Des milliers d’homéopathes auront été formés toutes ces années, contribuant à faire de la France un des pays les plus avancés dans ce domaine mais, surtout, contribuant à ce que des millions de personnes soient soignées sans aucun risque d’effet indésirable.

Aujourd’hui, les portes de la faculté se sont refermées. Mais gardons espoir : le Pr Jean-Claude Cazin nous a quittés le 19 septembre 2011.

Sans doute faudra-t-il attendre qu’un de ses successeurs fasse la même expérience que lui. Espérons qu’il aura aussi la même honnêteté.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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