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Quand l’échec est si immense que le corps ne trouve d’autres moyens que de s’effondrer en tombant malade

« Parfois, la douleur du cœur est tellement indicible que le corps doit user de stratagèmes pour exprimer, extérioriser et survivre à ce puits de souffrance.

Je parle de la peine d’amour, du cœur brisé.

De cette déception de parcours de vie, rêvé, espéré et enfin raté.

Ce serait plus simple pourtant de pouvoir pleurer et de mettre des mots sur ses larmes. De pouvoir crier, taper, sortir de cette colère en sachant la nommer et en en connaissant l’origine.

Quand l’échec est si immense que le corps ne trouve d’autres moyens que de seffondrer en tombant malade. Cet anéantissement de la santé est la seule façon possible pour que notre cœur pleure et puisse être en accord avec notre corps et ainsi commencer à se réparer. »

J’ai ce texte dans un tiroir de mon bureau. Je l’ai découpé dans le journal Santé intégrative de mars/avril 2013.

Il a été écrit par une certaine Ysabel Pineau. Je ne la connais pas. Mais ce texte m’a touché. Il dit une chose qu’on entend rarement.

Oui, il y a des peines dans la vie qui sont tellement fortes qu’on ne peut les exprimer et les évacuer autrement qu’en tombant malade physiquement.

La maladie devient alors la solution. Elle est le seul chemin vers la guérison.

Comment ?

Ysabel Pineau nous l’explique avec ses mots :

« Le corps s’effondre et nous pousse à regarder en face lorigine de notre mal.

Il nous force à sortir ces larmes et à accepter que, oui j’ai mal, oui je suis déçue, oui j’aurais aimé que ça se passe autrement, que tu m’aimes autrement.

Cette douleur physique m’a parlé de ce qui n’existait plus entre nous.

Elle m’a parlé de cette fin inéluctable, de ce besoin, non pas de tourner la page, mais de fermer le livre.

Une réparation du corps, puis du cœur ou peut-être l’inverse, se fait doucement, tranquillement.

Chaque larme versée fait place à une guérison, et un jour il n’y a plus que la guérison.

Plus de larmes ! Le livre est placé dans la bibliothèque de notre vie, et on est prêt à commencer un nouveau chapitre.

Le temps que le corps se rebâtisse laisse à l’âme une porte ouverte pour se nettoyer, se purifier, se reconnecter à ce que je suis et ce que je veux, à moi-même. »

Ne pas mourir de chagrin

Des chercheurs de l’Université de Rice (Texas) viennent de réaliser une étude montrant que les personnes qui avaient perdu un amour avaient un niveau d’inflammation dans l’organisme beaucoup plus élevé. [1]

« Des recherches ont montré que l’inflammation contribue à pratiquement toutes les maladies chez les adultes », écrit l’auteur principal de l’étude, Chris Fagundes. « Nous savons que la dépression est liée à un état d’inflammation plus fort, et que ceux qui ont perdu un conjoint ont un risque considérablement plus élevé de dépression majeure, d’attaque cardiaque, d’AVC et de mort prématurée. »

Une étude de juillet 2018 a en effet montré que le risque cardiaque augmente après la perte d’un être cher, et le risque de mourir dans les six mois augmente de… 41 % !! [2]

Tout ceci pour vous encourager à prendre les choses au sérieux si vous vous sentez malade de chagrin ou, pire, prêt à mourir de chagrin.

Ce n’est pas une blague. Vous ne faites pas du « cinéma ». Vous n’exagérez pas !!

Si vous souffrez, c’est qu’il y a vraiment quelque chose qui se passe en vous, au niveau physique et pas seulement au sens figuré, dans votre « imagination ».

Traitez-vous comme vous le feriez si on vous avait annoncé une grave maladie. Soyez indulgent, patient, bon avec vous-même. Vous en avez absolument besoin.

Vous devez être pris au sérieux. C’est peut-être votre vie qui est en jeu. C’est vraiment important.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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