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Face à la dévalorisation de soi

Chère lectrice, cher lecteur,

Dans ma lettre d’hier sur la dépression, j’insistais sur la nécessité d’une :

« Hygiène de vie intérieure, en évitant de se noircir l’esprit par des pensées négatives, des images violentes, etc. »

Parmi les pensées négatives les plus toxiques, il y a la dévalorisation de soi.

Des livres sortent par dizaines pour expliquer comment « s’aimer pour de vrai ».

Mais un des plus simples, efficaces, et parmi mes préférés, est le livre de Don Miguel Ruiz, « Les Quatre Accords Toltèques ».

Don Miguel Ruiz, maître de la spiritualité toltèque

Don Miguel Ruiz est un chirurgien californien d’origine mexicaine. Au début des années 1970, il fait une expérience de mort imminente qui le conduit à changer de vie.

Il se souvient que sa mère est « curandera » (guérisseuse) et son grand-père « nagual » (chamane).

Il décide alors de se consacrer à la maîtrise de la sagesse ancestrale et devient nagual à son tour.

Les naguals sont des maîtres qui se transmettent et incarnent la connaissance ésotérique des Toltèques, les ancêtres des Aztèques de Teotihuacan, l’ancienne cité des pyramides située au Mexique.

Les Quatre Accords en question permettent de faire la paix avec soi-même. Retrouver une sérénité intérieure. Faire taire cette voix cruelle qui vous dit des méchancetés en boucle dans votre tête et qui, loin de vous motiver pour avancer, vous paralyse et vous empêche d’améliorer votre situation – et celle de vos proches.

D’abord apprendre à s’aimer soi-même (ce n’est pas si facile !)

Les Quatre Accords Toltèques aident à aimer inconditionnellement : d’abord nous aimer nous-mêmes, de façon vraie, non-narcissique, puis tous nos frères et sœurs. Cet amour est contagieux : en s’aimant soi-même, il devient plus facile d’aimer les autres sans poser de conditions. On se sent alors plus heureux et l’entourage en tire profit.

Plus heureux, vous agissez de façon plus positive et réduisez vos risques de tomber dans les sentiments mauvais : jalousie, médisance, mensonge… Les personnes qui vous côtoient deviennent également plus heureuses, et cela les incite à modifier à leur tour leur propre univers.

Voici les Quatre Accords Toltèques :

Premier Accord : Que votre parole soit impeccable

Le Premier Accord est le plus important : « Que votre parole soit impeccable ».

Nous sommes tous conscients que la parole est un outil et une arme. Certains mots peuvent guérir ; d’autres peuvent blesser.

Mais nous avons souvent oublié que notre parole est plus que ça encore.

La parole n’est pas seulement un son, c’est une force. Elle peut libérer ou asservir. Elle peut faire naître : la beauté, l’amour, l’harmonie entre les êtres et les communautés. Elle peut aussi détruire l’existence de millions de personnes et transformer la vie en enfer. Songez pour cela aux discours de certains philosophes et intellectuels du 19e siècle, qui ont été exploités et mis en pratique par les dictateurs du 20e siècle. Résultat : des dizaines de millions de morts en Russie, en Ukraine, Pologne, Allemagne, Chine, Corée, Cambodge, etc.

La parole peut réveiller des peurs et provoquer des tueries. Car l’esprit humain est comme une terre fertile. La parole est une graine qui se plante. Elle est à l’origine de tout acte, créateur ou destructeur.

Alors, que votre parole soit impeccable ! Considérez-vous comme un magicien. Vous pouvez « jeter des sorts » avec votre bouche. Des mauvais sorts, mais aussi des bons sorts.

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vraiment.

N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour. Prenez conscience de la puissance de la parole et maîtrisez-la. Pas de mensonge ni de calomnie.

Deuxième Accord Toltèque : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Les Trois Accords Toltèques suivants découlent en réalité du premier. Le deuxième consiste, quoi qu’il arrive, à ne jamais en faire une affaire personnelle.

Si je vous vois dans la rue et que je vous dis : Hé, pauvre type ! sans même vous connaître, il y a un risque que vous le preniez pour vous malgré tout. Vous pouvez croire que vous avez l’air d’un « pauvre type ». Vous pouvez même allez plus loin et vous demander : « Comment a-t-il deviné ? Cela se voit donc tant que ça ?? Tout le monde remarque donc que je suis un pauvre type ?? ». Déjà le poison s’infiltre et vous êtes piégé par l’enfer.

Et ainsi ces simples mots peuvent entraîner une spirale d’auto-dévalorisation qui peut durer toute la journée. Dans certains cas, cela dure des semaines, des mois, des années, une vie entière lorsqu’ils s’adressent à une personne déjà blessée.

Et pourtant.

Que savez-vous des raisons qui m’ont poussé à vous traiter gratuitement de « pauvre type » ? Ces paroles n’en disent-elles pas beaucoup plus sur moi, que sur vous ? N’est-ce pas que je suis habité par la violence, la haine, la méchanceté, la cruauté, le besoin de blesser quelqu’un qui ne m’a rien demandé ? N’est-il pas évident que c’est moi, qui vous ai insulté, qui ai un problème ? Et que donc ces paroles méchantes qui sortent de ma bouche me concernent moi, et pas vous ?

Que veut dire l’expression « pauvre type » de toute façon ? Que sais-je de votre vie, de vos mérites, vos fautes, vos forces, vos faiblesses, le chemin que vous avez suivi pour en arriver où vous êtes ?

Il suffit de réfléchir un instant pour conclure que, évidemment, il est impossible à un inconnu de juger si vous êtes un pauvre type ou non, au premier coup d’œil.

Imaginez une personne sale, mal habillée, mal rasée, boitillant dans la rue. Que savons-nous des souffrances qu’elle a endurées pour en arriver là ? Peut-être s’agit-il d’une personne d’une force exceptionnelle, qui a subi des épreuves d’une violence exceptionnelle. Comme un valeureux gladiateur qui tient encore debout mais chancelant à la fin d’un terrible combat, cette personne fait peut-être preuve au contraire d’un courage peu commun. A sa place, la plupart des gens se seraient effondrés, et ne seraient plus capables de marcher du tout ?

Peut-être est-elle en train de se redresser, de progresser, de sortir de son enfer personnel ?

Dans tous les cas, ce que les autres pensent, disent de vous, ne vous concerne pas. Cela les concerne eux. Si une personne me dit : « Que tu es beau et intelligent » ou au contraire « Que tu es stupide et laid », cela ne change rien à ce que je suis. Je suis toujours le même, qu’elle dise une chose ou l’autre. En revanche, ces déclarations en disent beaucoup sur elle. Dans le premier cas, elle est certainement heureuse d’éprouver de bons sentiments qui lui font voir les autres sous un prisme positif. Dans le second cas, elle est habitée de sentiments mauvais qui lui font adopter un prisme négatif.

Ne laissez pas la parole des autres vous façonner. N’en faites jamais une affaire personnelle. En revanche, travaillez à vous connaître, savoir qui vous êtes, ce que vous voulez, pour poser les actes qui vous permettront de vous rapprocher de ce qui est bon pour vous.

Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leurs rêves, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.

Troisième Accord Toltèque : Ne faites pas de suppositions

Le Troisième Accord consiste à éviter de faire des suppositions.

Plutôt que d’imaginer qu’untel ou untel vous veut du mal, ou sait ce que vous voulez, posez-lui la question pour être sûr.

Nous prêtons des intentions à autrui, faisons des suppositions que nous croyons vraies ; puis nous défendons ces suppositions et nous donnons tort à l’autre.

Cela nous conduit à tout comprendre et interpréter de travers :

« Faire des suppositions dans nos relations est le moyen le plus sûr de s’attirer des problèmes. Par exemple, nous supposons généralement que notre partenaire sait ce que nous voulons ; nous croyons donc ne pas avoir besoin de le lui dire. Nous pensons qu’il va faire ce que nous désirons, parce qu’il nous connaît bien. Et s’il ne le fait pas, nous nous sentons blessés et lui reprochons : « Tu aurais dû savoir. », explique Don Miguel.

Il faut avoir le courage de poser des questions et d’exprimer ses vrais désirs. Chacun a le droit de vous répondre oui ou non. La difficulté est que nous avons peur de la réponse. C’est pourquoi nous n’osons pas demander. Mais connaître la réponse nous aidera à éviter les déceptions, les conflits inutiles.

Inversement, tout le monde peut vous interroger et vous avez la possibilité de dire oui ou non. Selon le Premier Accord, il est important d’avoir le courage de répondre en vérité. Si nous avons peur de blesser, il faut trouver les moyens de dire les choses avec délicatesse, mais non de cacher la vérité.

Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.

Quatrième Accord Toltèque : Faites toujours de votre mieux

Il n’y a pas d’obligation de réussir, il n’existe qu’une obligation de faire au mieux.

Votre « mieux » change d’instant en instant.

Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.

Tentez, entreprenez, essayez d’utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Soyez indulgent avec vous-même.

Acceptez de ne pas être parfait, ni toujours victorieux.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis (sur la base des pensées de Don Miguel Ruiz).*

* Les Quatre Accords Toltèques, Don Miguel Ruiz, Editions Jouvence.

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