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Plus 30 % de cas depuis 2010

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du mardi 16 octobre annonce une hausse de 30 % de la dépression en France depuis 2010 [1].

C’est monstrueux, surtout quand on sait que la dépression est la pire des maladies.

La pire ?

Oui, la pire.

J’ai l’habitude de dire que les maladies ne se comparent pas. Chacune peut être, à sa façon, la pire.

Mais la dépression est l’exception. C’est vraiment la pire.

La dépression est la maladie la pire car elle vous rend forcément très malheureux. C’est la définition de la dépression. L’existence devient un fardeau, plus rien ne peut vous réjouir.

Des malades du cancer parviennent à garder le sourire ; les dépressifs, jamais

Quand on fréquente des malades dans des hôpitaux, on est étonné de la capacité de certains de se réjouir de la vie malgré tout, de voir le bon côté des choses, parfois même dans les pires souffrances.

Ils se réjouissent pour les autres. Ils éprouvent une sincère reconnaissance pour ce qu’ils ont vécu avant. Certains parviennent même à voir leur maladie comme l’occasion de progresser spirituellement et humainement.

Pas dans le cas de la dépression.

Un dépressif est forcément désespéré. Il n’a aucune joie. Tout est sombre. Tout a un goût de cendres. Aucune bonne nouvelle ne peut le réjouir.

L’épidémie semble mondiale

La hausse monstrueuse de la dépression s’observe partout.

Aux États-Unis, des millions de personnes supplémentaires ont sombré dans la dépression depuis 2010. Toutes les catégories de la population sont concernées [2].

La tendance est exactement la même qu’en France (+ 33%) et, comme chez nous, les enfants et les jeunes sont particulièrement touchés : + 63 % de dépressions chez les jeunes de 12 à 17 ans, entre 2013 et 2016 (en trois ans !!!).

Ce qui pose la question du pourquoi.

La hausse de la dépression s’est produite au même moment que l’apparition et la généralisation des smartphones

La première explication qui ressort partout, est le rôle désastreux des smartphones, qui se sont généralisés exactement dans cette période (pour rappel, le premier iPhone date de 2008, et c’est entre 2010 et 2012 que les populations se sont équipées).

Les smartphones ont eu un effet sans précédent pour isoler les gens en compliquant la communication directe au sein des familles, entre collègues, dans la rue, les transports…

Or les relations et contacts humains sont le facteur le plus important pour l’épanouissement.

Il suffit de se mettre à la sortie d’une école pour le constater. Les élèves ne se parlent plus, ne se regardent plus, ou à peine. Tous ont leur smartphone à la main, qu’ils consultent quasiment en permanence. Loin d’indiquer un intérêt extrême pour ce qu’ils ont sur leurs écrans, c’est au contraire le signe d’une peur de regarder les autres en face, d’oser la rencontre.

« Pour beaucoup d’enfants, les jeux vidéos deviennent une addiction qui les conduit à l’isolement social, à l’échec scolaire, et à des troubles du sommeil », explique le Dr Karyn Horowitz [3].

Ambiance de fin du monde créée par les médias (pour vendre du papier !!)

À côté de cela, il y a l’ambiance de fin du monde, profondément déprimante, créée artificiellement par les médias – pour vendre du papier ou faire cliquer sur des publicités.

Dans le journal 20 Minutes, par exemple, se trouve désormais une rubrique traitant de « l’effondrement » imminent de la civilisation.

Ils appellent cela la « collapsologie », du latin « collapsus » qui signifie : s’effondrer. Ils interrogent des « experts en collapsologie », experts autodésignés bien sûr, comme s’il s’agissait d’une science légitime (ce n’en est pas une).

Les personnes fragiles, les enfants en particulier, peuvent être profondément affectées par ces prophètes du malheur.

Convaincus que la fin du monde est imminente, ils renoncent à faire des plans sur le long terme. Un cercle vicieux s’engage alors, car vivre au jour le jour, sans faire de sacrifices pour que les choses aillent mieux demain, dans six mois, ou dans cinq ans, n’est pas la voie vers le bonheur.

Au contraire, notre équilibre émotionnel dépend de notre capacité à faire des progrès de jour en jour. D’avoir l’impression d’être un peu meilleur chaque jour. Si ce n’est pas le cas, nous piétinons, nous régressons, et c’est alors que nous risquons le plus la dépression.

Que faire pour aider un dépressif ?

La première urgence, face à un dépressif, est de réduire le risque qu’il commette un acte désespéré.

Dans cette situation, même si les antidépresseurs chimiques sont dangereux à manier, il peut valoir la peine de les essayer, si le risque de passage à l’acte est imminent.

Ensuite… c’est compliqué, et cela dépend énormément des cas.

Ne misez pas, en première intention, sur les produits naturels : tisanes, compléments alimentaires riches en 5-htp, etc.

Ces produits sont utiles si la personne est déjà en route pour essayer d’aller mieux.

Et c’est là que c’est difficile. Sortir d’une dépression nécessite d’abord un mouvement de la personne elle-même. Or elle en est en général incapable. Certaines personnes résistent à toutes les sollicitations externes. C’est ainsi que les médecins en sont arrivés à envisager de donner carrément des électrochocs : pour dire comme ils étaient désespérés !!

Heureusement, cela se produit en général. Sans trop que l’on sache comment, les dépressifs finissent un jour par relever un petit peu la tête, se ranimer.

Mais il y a tout un chemin à faire pour retrouver un équilibre global et durable : sommeil et repas réguliers et de qualité ; rythme de vie sain alternant travail, loisirs, activités sociales ; intégration dans des réseaux sociaux réels (non virtuels !!) : famille, amis, collègues, voisins, membres d’un club ou d’une communauté ; hygiène de vie intérieure, en évitant de se noircir l’esprit par des pensées négatives, des images violentes, etc.

Sur ce dernier point, nos bibliothèques contiennent heureusement de très nombreux livres de grande qualité, pour lutter contre la dévalorisation de soi, qui est le fardeau des dépressifs. Demain, je vous parlerai de l’excellent petit livre « Les quatre accords toltèques », dont je sais qu’il tient à cœur de nombreux lecteurs fidèles de SNI.

L’aide d’une personne attentive, aimante, bienveillante, avec une grande capacité d’écoute, est indispensable pour sortir d’une dépression profonde.

Enfin, n’oubliez pas qu’il existe une « alimentation » de la dépression, et que vous pouvez agir de façon considérable par ce biais.

Nous avons publié avec Jean-Paul Curtay, un « Dossier de Santé & Nutrition » complet sur les causes et les conséquences de la dépression. Vous y retrouverez 10 mesures importantes, touchant l’alimentation, équilibre intestinal, activités quotidiennes…

Jean-Paul Curtay y livre le fruit de son expérience de plusieurs décennies pour aider des malades à remonter la pente. Ce Dossier n’est normalement plus disponible, mais le sujet est si important que je me suis organisé pour que vous puissiez le recevoir, si vous faites aujourd’hui un abonnement à l’essai aux Dossiers de Santé & Nutrition, en cliquant ici. Vous ne le regretterez pas.

Quant à moi, je vous retrouve demain pour des réflexions beaucoup plus approfondies sur la vie intérieure qui protège de la dépression, grâce à la sagesse héritée des Toltèques (Aztèques de Teotihuacan, au Mexique).

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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