Pages

Subscribe:

santé nature innovation

Profitez-en pour régler les problèmes difficiles

Chère lectrice, cher lecteur,

Quand j’étais petit, j’apprenais chaque année des tas de choses au premier trimestre de l’année scolaire, « trimestre » qui, comme chacun sait, durait 4 mois, de septembre à décembre…

Et puis chaque année, le rythme ralentissait après Noël.

Nous freinions progressivement jusqu’à avril, pour nous arrêter presque totalement en mai, grâce aux « ponts », qui se changeaient en viaducs…

Début juin, c’était fini. Un air de vacances, et de fête, flottait dans l’air. Tout effort de concentration devenait impossible, maîtres et maîtresses le savaient bien.

Hé bien il se trouve que des scientifiques viennent de confirmer que ce rythme correspond au cycle naturel de notre cerveau !

Notre cerveau rajeunit de 4,8 ans en automne !!

Selon une étude qui vient de paraître dans la revue médicale PLOS Medicine, notre cerveau rajeunit de 4,8 ans en automne, c’est-à-dire en ce moment [1].

Vers la fin de l’été, il se met à « tourner plus vite ». Selon les scientifiques, « le déclin cognitif lié à l’âge diminue de 4,8 ans ».

Vous l’avez peut-être constaté, d’ailleurs.

Depuis la mi-septembre, environ, vous êtes plus attentif à votre travail. Vous êtes plus efficace dans vos tâches.

Vous lisez peut-être mes messages avec plus de régularité. Vous vous sentez même plus de force pour mettre en pratique (certains de) mes conseils ?!

L’étude concerne des Français (notamment)

Cette étude a été menée par des chercheurs canadiens de l’Université de Toronto, mais elle porte sur des Français, des Canadiens et des Américains.

Elle a même démontré que les niveaux de protéines associés à l’Alzheimer dans le liquide cérébro-spinal (liquide du cerveau) diminuent en cette période.

La tendance, malheureusement, s’inverse à la fin de l’hiver et au début du printemps (avril, donc).

À ce moment-là, il sera plus difficile de prendre de bonnes résolutions.

Résolvez vos problèmes difficiles maintenant

Il semble donc que maintenant soit la période idéale pour résoudre vos problèmes les plus difficiles.

Prendre à bras le corps les petites choses qui vous titillent depuis des mois ; rattraper le temps perdu sur des dossiers qui vous ennuient ; prendre, enfin, des décisions difficiles trop longtemps retardée.

Je vous donne une idée :

Et si, cette année, nous faisions tous l’effort de prendre, vraiment, notre vitamine D3 ?

C’est la chose la plus simple et la plus efficace à faire en santé naturelle !!!

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post En automne, votre cerveau rajeunit de 5 ans appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2Oe85yb

santé nature innovation

Ce qui arrive quand un Prix Nobel de Médecine recommande un produit naturel

J’ai découvert avec étonnement la véritable histoire du Pape Jean-Paul II et de la papaye fermentée, en lisant le livre du Pr Luc Montagnier « Les Combats pour la vie » [1].

Le Pr Luc Montagnier, on le sait, est Prix Nobel de Médecine 2008 pour sa découverte du virus du Sida.

Grand spécialiste des virus, il connaît mieux que personne leur capacité à générer du stress oxydant : le virus qui s’installe dans la cellule empêche les mitochondries (usines à énergie) de fonctionner normalement. Celles-ci se mettent à fabriquer en grande quantité des radicaux libres, autrement dit des molécules dangereuses qui oxydent les protéines de la cellule et les lipides (graisses) de la paroi cellulaire, précipitant son vieillissement et sa mort (apoptose).

Chez les malades du Sida, le stress oxydant est tel que les malades vieillissent prématurément de plusieurs dizaines d’années. Mais le stress oxydant intervient dans beaucoup de maladies : cancers, maladies cardiovasculaires, arthrose, Alzheimer, Parkinson, entre autres.

De nombreuses substances sont antioxydantes (j’y reviendrai dans une autre lettre) et le Pr Montagnier leur a toujours accordé une importance primordiale dans la lutte contre les maladies. Lors d’un voyage aux États-Unis en 2002, il reçut de la main de ses confrères américains des antioxydants exceptionnellement puissants : glutathion et extrait spécial de papaye fermentée.

Le hasard voulut qu’il soit invité à son retour à une conférence au Vatican, incluant une rencontre avec le Pape Jean-Paul II.

La maladie de Parkinson liée au stress oxydant

Jean-Paul II, on le sait aussi, était alors en très mauvaise santé. Il était gravement atteint de la maladie de Parkinson.

Or, la maladie de Parkinson entraîne une très forte oxydation de l’organisme. Le Pr Montagnier en bon médecin offrit au Pape un sac contenant les deux produits (glutathion et extrait de papaye fermentée) pour un mois de traitement avec des instructions précises et une lettre adressée à son médecin.

Que n’avait-il pas fait.

Dès le lendemain la presse s’empara de l’affaire. Le Pr Montagnier fut accusé d’avoir donné un « élixir de jouvence » au Pape et de chercher à promouvoir des médecines irrationnelles.

Lynchage médiatique

Le Pr Montagnier tenta alors d’expliquer qu’il « ne s’agissait pas de médicaments mais de compléments alimentaires pouvant améliorer la santé, mais seulement en conjonction avec le traitement prescrit par le médecin » [2].

Rien n’y fit.

L’affaire s’envenima. Le Pr Montagnier fut accusé d’avoir des intérêts financiers dans l’industrie des antioxydants (c’était faux). Cette histoire de Pape, insinuèrent les médias, n’était qu’une opération de marketing pour faire vendre l’extrait de papaye.

Par le simple jeu des tamtams de la presse déformant la vérité à l’infini, l’image du Pr Montagnier fut peu à peu assimilée, dans l’esprit de certains, à celle d’un charlatan faiseur d’argent. Il fut soupçonné d’avoir utilisé sa réputation pour recommander un « complément naturel », rendez-vous compte !! Cela ne pouvait pas être sérieux.

Les Autorités de Santé entrèrent dans la danse. En 2005, l’Afssa (agence du médicament) publia un rapport soulignant que « la promotion de l’extrait de papaye fermentée ne devait pas s’appuyer sur des soutiens scientifiques non légitimes », une attaque à peine voilée contre le Pr Montagnier.

Les « petits » oublis de la presse

On oublia, bien commodément, que le Pr Montagnier avait également donné du glutathion. Le terme était-il trop scientifique et trop difficile à ridiculiser ?

On oublia de préciser que la présence d’un stress oxydant dans la maladie de Parkinson avait été démontrée, et qu’il était donc logique de recourir à des produits ayant un rôle antioxydant.

Peu après l’affaire, vers la fin juillet 2002, Jean-Paul II apparut aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Toronto dans une forme qu’on ne lui avait plus vue depuis longtemps. À la surprise générale, il parlait distinctement, ne tremblait plus !

Inversion totale

Cette fois, les journalistes prompts à changer d’avis se mirent à faire courir le bruit que c’était l’extrait de papaye fermentée qui guérissait Parkinson !!

C’était aussi absurde que le reste.

Le Pr Montagnier exprima un avis mesuré qui ne fut bien sûr pas repris. Mais on le trouve dans son livre publié six ans plus tard, et que je vous recommande :

« Cette amélioration (de la santé de Jean-Paul II), était-elle le résultat direct de mon traitement ? J’ai toujours dit que c’était possible sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Ce pouvait être les antioxydants, le ciel, un miracle, un autre traitement… » [3]

Précisons que le Pr Montagnier est agnostique. Il n’a rien d’un « illuminé ». Sa longue carrière de médecin et chercheur lui a néanmoins appris que, dans le domaine médical, les phénomènes inexpliqués sont courants, l’ouverture d’esprit reste indispensable.

Une attitude qui demande un grand courage à une époque où l’on veut des réponses simples à toutes les questions, et où sortir de la PUS (« pensée unique scientifique ») expose à être condamné au bûcher, comme à la grande époque !

Merci, Professeur Montagnier pour votre ouverture d’esprit, vos apports à la médecine et à notre santé et…

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post La véritable histoire de la papaye fermentée et de Jean-Paul II appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2Rhp1Wz

santé nature innovation

Face à la dévalorisation de soi

Chère lectrice, cher lecteur,

Dans ma lettre d’hier sur la dépression, j’insistais sur la nécessité d’une :

« Hygiène de vie intérieure, en évitant de se noircir l’esprit par des pensées négatives, des images violentes, etc. »

Parmi les pensées négatives les plus toxiques, il y a la dévalorisation de soi.

Des livres sortent par dizaines pour expliquer comment « s’aimer pour de vrai ».

Mais un des plus simples, efficaces, et parmi mes préférés, est le livre de Don Miguel Ruiz, « Les Quatre Accords Toltèques ».

Don Miguel Ruiz, maître de la spiritualité toltèque

Don Miguel Ruiz est un chirurgien californien d’origine mexicaine. Au début des années 1970, il fait une expérience de mort imminente qui le conduit à changer de vie.

Il se souvient que sa mère est « curandera » (guérisseuse) et son grand-père « nagual » (chamane).

Il décide alors de se consacrer à la maîtrise de la sagesse ancestrale et devient nagual à son tour.

Les naguals sont des maîtres qui se transmettent et incarnent la connaissance ésotérique des Toltèques, les ancêtres des Aztèques de Teotihuacan, l’ancienne cité des pyramides située au Mexique.

Les Quatre Accords en question permettent de faire la paix avec soi-même. Retrouver une sérénité intérieure. Faire taire cette voix cruelle qui vous dit des méchancetés en boucle dans votre tête et qui, loin de vous motiver pour avancer, vous paralyse et vous empêche d’améliorer votre situation – et celle de vos proches.

D’abord apprendre à s’aimer soi-même (ce n’est pas si facile !)

Les Quatre Accords Toltèques aident à aimer inconditionnellement : d’abord nous aimer nous-mêmes, de façon vraie, non-narcissique, puis tous nos frères et sœurs. Cet amour est contagieux : en s’aimant soi-même, il devient plus facile d’aimer les autres sans poser de conditions. On se sent alors plus heureux et l’entourage en tire profit.

Plus heureux, vous agissez de façon plus positive et réduisez vos risques de tomber dans les sentiments mauvais : jalousie, médisance, mensonge… Les personnes qui vous côtoient deviennent également plus heureuses, et cela les incite à modifier à leur tour leur propre univers.

Voici les Quatre Accords Toltèques :

Premier Accord : Que votre parole soit impeccable

Le Premier Accord est le plus important : « Que votre parole soit impeccable ».

Nous sommes tous conscients que la parole est un outil et une arme. Certains mots peuvent guérir ; d’autres peuvent blesser.

Mais nous avons souvent oublié que notre parole est plus que ça encore.

La parole n’est pas seulement un son, c’est une force. Elle peut libérer ou asservir. Elle peut faire naître : la beauté, l’amour, l’harmonie entre les êtres et les communautés. Elle peut aussi détruire l’existence de millions de personnes et transformer la vie en enfer. Songez pour cela aux discours de certains philosophes et intellectuels du 19e siècle, qui ont été exploités et mis en pratique par les dictateurs du 20e siècle. Résultat : des dizaines de millions de morts en Russie, en Ukraine, Pologne, Allemagne, Chine, Corée, Cambodge, etc.

La parole peut réveiller des peurs et provoquer des tueries. Car l’esprit humain est comme une terre fertile. La parole est une graine qui se plante. Elle est à l’origine de tout acte, créateur ou destructeur.

Alors, que votre parole soit impeccable ! Considérez-vous comme un magicien. Vous pouvez « jeter des sorts » avec votre bouche. Des mauvais sorts, mais aussi des bons sorts.

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vraiment.

N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour. Prenez conscience de la puissance de la parole et maîtrisez-la. Pas de mensonge ni de calomnie.

Deuxième Accord Toltèque : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Les Trois Accords Toltèques suivants découlent en réalité du premier. Le deuxième consiste, quoi qu’il arrive, à ne jamais en faire une affaire personnelle.

Si je vous vois dans la rue et que je vous dis : Hé, pauvre type ! sans même vous connaître, il y a un risque que vous le preniez pour vous malgré tout. Vous pouvez croire que vous avez l’air d’un « pauvre type ». Vous pouvez même allez plus loin et vous demander : « Comment a-t-il deviné ? Cela se voit donc tant que ça ?? Tout le monde remarque donc que je suis un pauvre type ?? ». Déjà le poison s’infiltre et vous êtes piégé par l’enfer.

Et ainsi ces simples mots peuvent entraîner une spirale d’auto-dévalorisation qui peut durer toute la journée. Dans certains cas, cela dure des semaines, des mois, des années, une vie entière lorsqu’ils s’adressent à une personne déjà blessée.

Et pourtant.

Que savez-vous des raisons qui m’ont poussé à vous traiter gratuitement de « pauvre type » ? Ces paroles n’en disent-elles pas beaucoup plus sur moi, que sur vous ? N’est-ce pas que je suis habité par la violence, la haine, la méchanceté, la cruauté, le besoin de blesser quelqu’un qui ne m’a rien demandé ? N’est-il pas évident que c’est moi, qui vous ai insulté, qui ai un problème ? Et que donc ces paroles méchantes qui sortent de ma bouche me concernent moi, et pas vous ?

Que veut dire l’expression « pauvre type » de toute façon ? Que sais-je de votre vie, de vos mérites, vos fautes, vos forces, vos faiblesses, le chemin que vous avez suivi pour en arriver où vous êtes ?

Il suffit de réfléchir un instant pour conclure que, évidemment, il est impossible à un inconnu de juger si vous êtes un pauvre type ou non, au premier coup d’œil.

Imaginez une personne sale, mal habillée, mal rasée, boitillant dans la rue. Que savons-nous des souffrances qu’elle a endurées pour en arriver là ? Peut-être s’agit-il d’une personne d’une force exceptionnelle, qui a subi des épreuves d’une violence exceptionnelle. Comme un valeureux gladiateur qui tient encore debout mais chancelant à la fin d’un terrible combat, cette personne fait peut-être preuve au contraire d’un courage peu commun. A sa place, la plupart des gens se seraient effondrés, et ne seraient plus capables de marcher du tout ?

Peut-être est-elle en train de se redresser, de progresser, de sortir de son enfer personnel ?

Dans tous les cas, ce que les autres pensent, disent de vous, ne vous concerne pas. Cela les concerne eux. Si une personne me dit : « Que tu es beau et intelligent » ou au contraire « Que tu es stupide et laid », cela ne change rien à ce que je suis. Je suis toujours le même, qu’elle dise une chose ou l’autre. En revanche, ces déclarations en disent beaucoup sur elle. Dans le premier cas, elle est certainement heureuse d’éprouver de bons sentiments qui lui font voir les autres sous un prisme positif. Dans le second cas, elle est habitée de sentiments mauvais qui lui font adopter un prisme négatif.

Ne laissez pas la parole des autres vous façonner. N’en faites jamais une affaire personnelle. En revanche, travaillez à vous connaître, savoir qui vous êtes, ce que vous voulez, pour poser les actes qui vous permettront de vous rapprocher de ce qui est bon pour vous.

Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leurs rêves, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.

Troisième Accord Toltèque : Ne faites pas de suppositions

Le Troisième Accord consiste à éviter de faire des suppositions.

Plutôt que d’imaginer qu’untel ou untel vous veut du mal, ou sait ce que vous voulez, posez-lui la question pour être sûr.

Nous prêtons des intentions à autrui, faisons des suppositions que nous croyons vraies ; puis nous défendons ces suppositions et nous donnons tort à l’autre.

Cela nous conduit à tout comprendre et interpréter de travers :

« Faire des suppositions dans nos relations est le moyen le plus sûr de s’attirer des problèmes. Par exemple, nous supposons généralement que notre partenaire sait ce que nous voulons ; nous croyons donc ne pas avoir besoin de le lui dire. Nous pensons qu’il va faire ce que nous désirons, parce qu’il nous connaît bien. Et s’il ne le fait pas, nous nous sentons blessés et lui reprochons : « Tu aurais dû savoir. », explique Don Miguel.

Il faut avoir le courage de poser des questions et d’exprimer ses vrais désirs. Chacun a le droit de vous répondre oui ou non. La difficulté est que nous avons peur de la réponse. C’est pourquoi nous n’osons pas demander. Mais connaître la réponse nous aidera à éviter les déceptions, les conflits inutiles.

Inversement, tout le monde peut vous interroger et vous avez la possibilité de dire oui ou non. Selon le Premier Accord, il est important d’avoir le courage de répondre en vérité. Si nous avons peur de blesser, il faut trouver les moyens de dire les choses avec délicatesse, mais non de cacher la vérité.

Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.

Quatrième Accord Toltèque : Faites toujours de votre mieux

Il n’y a pas d’obligation de réussir, il n’existe qu’une obligation de faire au mieux.

Votre « mieux » change d’instant en instant.

Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.

Tentez, entreprenez, essayez d’utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Soyez indulgent avec vous-même.

Acceptez de ne pas être parfait, ni toujours victorieux.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis (sur la base des pensées de Don Miguel Ruiz).*

* Les Quatre Accords Toltèques, Don Miguel Ruiz, Editions Jouvence.

The post Retrouvez une paix intérieure appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2z1c77m

santé nature innovation

Plus 30 % de cas depuis 2010

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du mardi 16 octobre annonce une hausse de 30 % de la dépression en France depuis 2010 [1].

C’est monstrueux, surtout quand on sait que la dépression est la pire des maladies.

La pire ?

Oui, la pire.

J’ai l’habitude de dire que les maladies ne se comparent pas. Chacune peut être, à sa façon, la pire.

Mais la dépression est l’exception. C’est vraiment la pire.

La dépression est la maladie la pire car elle vous rend forcément très malheureux. C’est la définition de la dépression. L’existence devient un fardeau, plus rien ne peut vous réjouir.

Des malades du cancer parviennent à garder le sourire ; les dépressifs, jamais

Quand on fréquente des malades dans des hôpitaux, on est étonné de la capacité de certains de se réjouir de la vie malgré tout, de voir le bon côté des choses, parfois même dans les pires souffrances.

Ils se réjouissent pour les autres. Ils éprouvent une sincère reconnaissance pour ce qu’ils ont vécu avant. Certains parviennent même à voir leur maladie comme l’occasion de progresser spirituellement et humainement.

Pas dans le cas de la dépression.

Un dépressif est forcément désespéré. Il n’a aucune joie. Tout est sombre. Tout a un goût de cendres. Aucune bonne nouvelle ne peut le réjouir.

L’épidémie semble mondiale

La hausse monstrueuse de la dépression s’observe partout.

Aux États-Unis, des millions de personnes supplémentaires ont sombré dans la dépression depuis 2010. Toutes les catégories de la population sont concernées [2].

La tendance est exactement la même qu’en France (+ 33%) et, comme chez nous, les enfants et les jeunes sont particulièrement touchés : + 63 % de dépressions chez les jeunes de 12 à 17 ans, entre 2013 et 2016 (en trois ans !!!).

Ce qui pose la question du pourquoi.

La hausse de la dépression s’est produite au même moment que l’apparition et la généralisation des smartphones

La première explication qui ressort partout, est le rôle désastreux des smartphones, qui se sont généralisés exactement dans cette période (pour rappel, le premier iPhone date de 2008, et c’est entre 2010 et 2012 que les populations se sont équipées).

Les smartphones ont eu un effet sans précédent pour isoler les gens en compliquant la communication directe au sein des familles, entre collègues, dans la rue, les transports…

Or les relations et contacts humains sont le facteur le plus important pour l’épanouissement.

Il suffit de se mettre à la sortie d’une école pour le constater. Les élèves ne se parlent plus, ne se regardent plus, ou à peine. Tous ont leur smartphone à la main, qu’ils consultent quasiment en permanence. Loin d’indiquer un intérêt extrême pour ce qu’ils ont sur leurs écrans, c’est au contraire le signe d’une peur de regarder les autres en face, d’oser la rencontre.

« Pour beaucoup d’enfants, les jeux vidéos deviennent une addiction qui les conduit à l’isolement social, à l’échec scolaire, et à des troubles du sommeil », explique le Dr Karyn Horowitz [3].

Ambiance de fin du monde créée par les médias (pour vendre du papier !!)

À côté de cela, il y a l’ambiance de fin du monde, profondément déprimante, créée artificiellement par les médias – pour vendre du papier ou faire cliquer sur des publicités.

Dans le journal 20 Minutes, par exemple, se trouve désormais une rubrique traitant de « l’effondrement » imminent de la civilisation.

Ils appellent cela la « collapsologie », du latin « collapsus » qui signifie : s’effondrer. Ils interrogent des « experts en collapsologie », experts autodésignés bien sûr, comme s’il s’agissait d’une science légitime (ce n’en est pas une).

Les personnes fragiles, les enfants en particulier, peuvent être profondément affectées par ces prophètes du malheur.

Convaincus que la fin du monde est imminente, ils renoncent à faire des plans sur le long terme. Un cercle vicieux s’engage alors, car vivre au jour le jour, sans faire de sacrifices pour que les choses aillent mieux demain, dans six mois, ou dans cinq ans, n’est pas la voie vers le bonheur.

Au contraire, notre équilibre émotionnel dépend de notre capacité à faire des progrès de jour en jour. D’avoir l’impression d’être un peu meilleur chaque jour. Si ce n’est pas le cas, nous piétinons, nous régressons, et c’est alors que nous risquons le plus la dépression.

Que faire pour aider un dépressif ?

La première urgence, face à un dépressif, est de réduire le risque qu’il commette un acte désespéré.

Dans cette situation, même si les antidépresseurs chimiques sont dangereux à manier, il peut valoir la peine de les essayer, si le risque de passage à l’acte est imminent.

Ensuite… c’est compliqué, et cela dépend énormément des cas.

Ne misez pas, en première intention, sur les produits naturels : tisanes, compléments alimentaires riches en 5-htp, etc.

Ces produits sont utiles si la personne est déjà en route pour essayer d’aller mieux.

Et c’est là que c’est difficile. Sortir d’une dépression nécessite d’abord un mouvement de la personne elle-même. Or elle en est en général incapable. Certaines personnes résistent à toutes les sollicitations externes. C’est ainsi que les médecins en sont arrivés à envisager de donner carrément des électrochocs : pour dire comme ils étaient désespérés !!

Heureusement, cela se produit en général. Sans trop que l’on sache comment, les dépressifs finissent un jour par relever un petit peu la tête, se ranimer.

Mais il y a tout un chemin à faire pour retrouver un équilibre global et durable : sommeil et repas réguliers et de qualité ; rythme de vie sain alternant travail, loisirs, activités sociales ; intégration dans des réseaux sociaux réels (non virtuels !!) : famille, amis, collègues, voisins, membres d’un club ou d’une communauté ; hygiène de vie intérieure, en évitant de se noircir l’esprit par des pensées négatives, des images violentes, etc.

Sur ce dernier point, nos bibliothèques contiennent heureusement de très nombreux livres de grande qualité, pour lutter contre la dévalorisation de soi, qui est le fardeau des dépressifs. Demain, je vous parlerai de l’excellent petit livre « Les quatre accords toltèques », dont je sais qu’il tient à cœur de nombreux lecteurs fidèles de SNI.

L’aide d’une personne attentive, aimante, bienveillante, avec une grande capacité d’écoute, est indispensable pour sortir d’une dépression profonde.

Enfin, n’oubliez pas qu’il existe une « alimentation » de la dépression, et que vous pouvez agir de façon considérable par ce biais.

Nous avons publié avec Jean-Paul Curtay, un « Dossier de Santé & Nutrition » complet sur les causes et les conséquences de la dépression. Vous y retrouverez 10 mesures importantes, touchant l’alimentation, équilibre intestinal, activités quotidiennes…

Jean-Paul Curtay y livre le fruit de son expérience de plusieurs décennies pour aider des malades à remonter la pente. Ce Dossier n’est normalement plus disponible, mais le sujet est si important que je me suis organisé pour que vous puissiez le recevoir, si vous faites aujourd’hui un abonnement à l’essai aux Dossiers de Santé & Nutrition, en cliquant ici. Vous ne le regretterez pas.

Quant à moi, je vous retrouve demain pour des réflexions beaucoup plus approfondies sur la vie intérieure qui protège de la dépression, grâce à la sagesse héritée des Toltèques (Aztèques de Teotihuacan, au Mexique).

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Dépression : hausse monstrueuse appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2Rjqw6L

santé nature innovation

La feuille de chou antidouleur et antigonflement

Dans une section du British Medical Journal (BMJ) appelée « Minerva », où sont publiées de brèves informations médicales, deux médecins ont signalé le cas d’une patiente admise à l’hôpital pour une opération de prothèse du genou.

Cette patiente, qui souffrait d’arthrose du genou, s’était présentée à son opération avec une feuille de chou appliquée sur la zone douloureuse :

feuille de chou arthrose

Elle leur expliqua qu’appliquer ainsi une feuille de chou sur son genou était le seul remède qu’elle avait trouvé pour soulager ses douleurs !

Le cataplasme du pauvre

Plusieurs médecins américains écrivirent au BMJ pour s’étonner qu’une information aussi fantaisiste soit publiée dans cette revue scientifique reconnue.

Mais des médecins européens s’étonnèrent au contraire qu’une information aussi banale soit publiée ! La feuille de chou, chez nous, est un remède traditionnel répandu contre tous les gonflements douloureux, en particulier les genoux gonflés et les seins engorgés. C’est le cataplasme du pauvre.

La feuille de chou est particulièrement pratique grâce à sa forme arrondie, qui s’adapte à l’anatomie (genou, sein). Sa fraîcheur, en soi, en fait une compresse apaisante aussi efficace que les poches de gel réfrigérant vendues (fort cher) en pharmacie. Par ailleurs, le chou contient des antioxydants et du sulforaphane anti-inflammatoire.

La controverse était lancée. Des chercheurs prirent le taureau par les cornes, pour déterminer scientifiquement l’efficacité de ce remède.

Les recherches scientifiques confirment

En 2016, des chercheurs publièrent une étude comparant l’efficacité des feuilles de chou à celle des gels anti-inflammatoires (au diclofénac, Voltarène) [1].

Les résultats ne se firent pas attendre : les feuilles de chou se montrèrent plus efficaces que le gel au diclofénac, autant en termes de mobilité que de douleur et de qualité de vie.

Ajouté à cela qu’elle ne présente aucun danger, aucun effet indésirable, et peut être utilisée sur le long terme (contrairement au Voltarène, qui est associé à un risque important d’accidents cardiaques), la feuille de chou ressortait grande gagnante de l’étude [2].

D’autres études récentes montrent que le chou a aussi des effets anti-inflammatoires et antioxydants apaisants lorsqu’il est consommé [3].

Une étude a constaté que, chez les femmes, la consommation de chou entraînait une diminution des marqueurs d’inflammation [4].

L’effet est particulièrement fort lorsque vous mangez des jeunes pousses de brocoli (une sorte de chou), qui se trouvent avoir le plus haut taux de nutriments protecteurs. L’effet ne s’observe pas seulement en éprouvette, mais aussi chez les êtres humains, avec une baisse de 48 % du niveau de protéines C-réactives (marqueurs d’inflammation) après 10 jours de consommation, dans une étude concernant de jeunes adultes fumeurs [5].

« Protège le cartilage de la destruction »

Une autre étude a également montré que le composé « magique » du chou, le sulforaphane (connu pour sa capacité à inhiber le cancer) « protège le cartilage de la destruction »  [6] !!!

« Nos données montrent par conséquent qu’un régime alimentaire riche en choux peut être une mesure utile pour prévenir ou ralentir la progression de l’arthrose », écrivent les chercheurs.

Personne n’avait cependant réussi à montrer que le sulforaphane passait réellement de votre tube digestif à vos articulations jusqu’à… l’année dernière.

En 2017 en effet, une étude a montré que du sulforaphane d’origine alimentaire avait pu être détecté dans le liquide synovial (articulaire), et que « la consommation de brocoli pouvait affecter les tissus dans les articulations du genou », provoquant des changements épigénétiques dans l’expression des gènes dans l’articulation [7].

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Arthrose : le cataplasme du pauvre appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2CZI7NU

santé nature innovation

Mon opinion (très personnelle) sur ce « progrès »

Des chercheurs, membres de l’académie chinoise des sciences, ont annoncé avoir obtenu des souriceaux en bonne santé à partir de deux souris femelles.

souriceaux nés de parents du même sexe

 

« C’est la première fois que l’on parvient à supprimer les barrières naturelles qui, jusqu’à présent, empêchaient deux mammifères de même sexe de se reproduire entre eux », a annoncé le journal Le Monde [1].

Les deux souris ne se sont toutefois pas vraiment « reproduites entre elles ». Des scientifiques ont prélevé sur elles des cellules souches. Après modification de certains gènes, ils ont réalisé un clone avec la moitié du patrimoine génétique de chaque souris.

Notre façon de nous reproduire est dépassée !!

N’empêche !

Le fait est que les scientifiques ont prouvé une nouvelle fois que notre façon de nous reproduire pourrait bientôt paraître complètement dépassée. Nous sommes battus en brèche par la technique !!! Au diable les vieilles méthodes de grand-papa pour avoir des enfants !

Ce que nous ne pouvions pas faire (nous reproduire entre personnes du même sexe) est désormais possible. Ou, du moins, à portée de la main, car il faudra quelques années pour passer de la souris à l’être humain.

Maintenant, la question qu’on peut se poser est : pourquoi font-ils cela ?

Un progrès pour l’égalité entre les sexes ?

On peut voir cette nouvelle technique comme un jalon supplémentaire sur la voie de l’égalité entre les sexes.

Mais on peut craindre une vision beaucoup moins « rose », si j’ose dire.

En effet, ce n’est peut-être pas un hasard si ces progrès toujours plus audacieux sur la reproduction ont lieu en Chine.

La Chine, pays où les humains sont traités comme des choses au service de l’Etat

Rappelons que la Chine est une dictature qui a tendance à traiter ses citoyens comme de la « matière première » au service du parti unique.

Selon les époques, la population est massacrée (Grand Bond en avant, Révolution culturelle…), la surnatalité obligatoire (« Un enfant, c’est une bouche, mais c’est aussi deux bras », disait Mao) ou alors quasi interdite (politique de l’enfant unique depuis Deng Xiaoping).

Ce qui frappe quand on lit l’histoire récente de la Chine est l’indifférence apparemment totale des dirigeants chinois au bien-être de la population. Priorité est systématiquement donnée à l’idéologie et à la puissance du parti central, les personnes n’étant qu’un moyen pour étendre l’influence des dirigeants et le prestige national.

Autre exemple en ce sens dont on en parle bizarrement très peu en Occident : la population chinoise sert actuellement de matériau à la première expérience grandeur nature de « dictature informatique totale [2] » :

Dictature informatique totale

Plus de 200 millions de caméras à reconnaissance faciale ont été installées à travers le pays pour un suivi à la trace des citoyens 24 h sur 24, où qu’ils se trouvent [3].

Leurs moindres faits et gestes, paroles, consultations de sites Internet, achats, sont enregistrés par un système centralisé qui attribue une « note de crédit social » à chaque citoyen.

Vous commencez avec un capital de 900 points, qui diminue chaque fois que vous faites ou dites quelque chose jugé indésirable par le régime.

Pire : votre note baisse aussi si quelqu’un de votre entourage (famille, ami, collègue, contact sur Internet) fait ou dit quelque chose jugé contraire aux intérêts du Parti.

Plus votre note baisse, plus vous vous rapprochez de la mort sociale : retrait de votre passeport, perte de votre travail, de votre maison, perte du droit de louer ou conduire une voiture, de louer une chambre d’hôtel, de prendre le train… Considéré comme un « parasite social », celui qui perd ses points disparaît ou rejoint les camps de rééducation, où 1,5 million de personnes sont déjà internées.

Je vous invite à regarder les images stupéfiantes de ce système de surveillance digne de Matrix, publiées dans les médias : https://www.abc.net.au/news/2018-09-18/china-social-credit-a-model-citizen-in-a-digital-dictatorship/10200278

Bientôt des usines pour fabriquer des humains ?

Bref, plus que jamais la Chine de 2018 traite ses citoyens comme des choses, des objets qu’on peut jeter à la poubelle quand ils sont considérés comme inutilisables ou viciés.

Dans cette perspective, l’intérêt du gouvernement chinois pour les techniques de reproduction, ou plus exactement de fabrication d’êtres humains en laboratoire – et demain, peut-être, en usine –, est particulièrement inquiétant.

La dernière barrière au projet de soumission totale des individus au Parti communiste reste les solidarités familiales, le réflexe archaïque de protection que des parents peuvent éprouver pour leurs enfants, et vice-versa. Envoyer des gens dans des camps continue de poser problème lorsqu’ils ont des parents, des grands-parents, des frères ou des sœurs, ou des cousins, qui s’inquiètent pour eux et risquent de protester.

Fabriquer des êtres humains hors d’une généalogie clairement identifiée est au fond le meilleur moyen d’avoir à disposition une population encore plus soumise. Vous pourrez faire d’eux n’importe quoi, car ils n’auront plus de liens de solidarité profonds avec des personnes prêtes à tout pour les défendre, comme une mère ou un frère.

La dictature chinoise n’est pas la seule…

Je ne vais pas accabler les Chinois toutefois, car les autres pays ne font pas toujours mieux.

Aux États-Unis et en Europe, on observe aujourd’hui clairement une volonté de créer de tels individus sans racines, privés de cadres sociaux protecteurs.

Des biologistes britanniques ont créé en 2016 une matrice artificielle permettant de « cultiver » des bébés jusqu’à plusieurs semaines après la fécondation [4].

Sachant que les premiers jours de la vie sont les plus délicats, il semble qu’il n’y ait plus véritablement de frontière (autre que légale) empêchant de faire pousser des bébés dans une machine jusquà maturité.

Le médecin Jean-Yves Nau explique que les scientifiques ont déjà réalisé « les premiers pas de l’utérus artificiel [5] ».

« (L)a “grossesse artificielle” n’est plus ni un tabou ni un simple fantasme. Assurer in vitro l’ensemble des fonctions physiologiques normalement remplies par le placenta et l’utérus entrera progressivement dans le champ des possibles. On n’est ici, toute proportion gardée, qu’à un degré supérieur de complexité par rapport à celle du rein artificiel », écrit-il.

Des enfants sans nombril

Les fœtus ainsi obtenus ne seront néanmoins plus reliés à une mère par un cordon ombilical, puisque la machine leur apportera directement tous les nutriments nécessaires à leur croissance :

« Les enfants nés d’une machine auront des organes génitaux mais pas d’ombilic », avait expliqué, lors d’un congrès de bioéthique organisé en 2004, Rosemarie Tong [6], féministe et spécialiste de bioéthique (université de Caroline du Nord). « Ils seront de simples créatures du présent et des projections dans l’avenir, sans connexions signifiantes avec le passé. »

Combien de temps dureront encore les interdictions légales ?

Dans le domaine de la biologie reproductive, on sait ce que valent les « limites légales ».

Les comités d’éthique, censés freiner les innovations allant à l’encontre de la dignité humaine, se sont montrés remarquablement inopérants. De toute façon, il semble qu’il y aura toujours un pays, une région, un laboratoire, qui se permettra d’aller aussi loin que la technique le permettra, toujours en invoquant les nécessités de la recherche contre l’autisme, la mucoviscidose ou autres, et sans, d’ailleurs, qu’aucun progrès ne soit réalisé dans ces domaines.

Si j’étais dictateur, en tout cas, et si j’avais un énorme problème d’ego me poussant à désirer des millions de créatures soumises, nul doute que je serais très intéressé par ces « progrès scientifiques », m’offrant la perspective de me créer une armée renouvelable à l’infini grâce à des usines à êtres humains.

Mais ce qui est clair, c’est que la vision selon laquelle la recherche sur les embryons a pour but premier le bien de l’humanité et la lutte contre les maladies paraît de moins en moins crédible.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Des souriceaux nés de parents du même sexe appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2Sbjgem

santé nature innovation

Que des bonnes nouvelles sur le front de l’homéopathie

Le magazine L’Usine Nouvelle, qui s’adresse aux professionnels, a publié le 5 septembre 2018 un dossier enthousiaste sur l’homéopathie.

On pouvait y lire :

« La confiance des Français en l’homéopathie s’accroît d’année en année. Leur consommation aussi. »

« Le marché français se développe de façon considérable. L’homéopathie pèse environ 620 millions d’euros selon les chiffres 2017 du cabinet spécialisé OpenHealth. En comparaison, le marché global des médicaments en vente libre en France s’élève à 2,2 milliards d’euros selon l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable). » [1]

Telle est la débâcle des médicaments conventionnels non remboursés. Ils sont en train de se faire rattraper par l’homéopathie. Elle représente déjà 30 % des ventes totales !!!

Homéopathie : « J’y suis, j’y reste »

Ceux qui imaginent que l’homéopathie est une simple mode devraient se renseigner.

Depuis 200 ans qu’elle est apparue dans le paysage médical, sa popularité n’a fait que se renforcer.

Selon une récente étude Ipsos [2], 77 % des Français font désormais confiance à l’homéopathie ; 56 % y ont recours, une augmentation fulgurante de 17 points par rapport à 2004 !!

Ces progrès se sont produits spontanément, par le bouche-à-oreille. Aucune donnée scientifique nouvelle sur l’homéopathie n’a plus été apportée au dossier depuis deux siècles.

Les fondements théoriques de l’homéopathie, énoncés dans « L’Organon de la médecine » de Samuel Hahnemann en 1810, restent strictement les mêmes aujourd’hui. Cela prouve l’incroyable stabilité de l’édifice.

L’homéopathie, une médecine libre

La popularité de l’homéopathie, aujourd’hui écrasante, est d’autant plus impressionnante qu’elle a été obtenue sans campagne de marketing, de lobbying, ou de financement quelconque des experts, contrairement à la stratégie déployée par l’industrie pharmaceutique depuis 50 ans.

Elle s’est faite en dépit des innombrables campagnes de dénigrement relayées par les médias de façon cyclique.

L’homéopathie est une médecine libre. Personne ne force personne à y recourir. Ceux qui l’adoptent le font parce qu’ils en sont satisfaits. C’est la meilleure indication pour dire que l’homéopathie occupe la place qu’elle mérite dans notre système de soin.

Les critiques : une minorité d’excités anti-homéopathie qui ne représentent personne

Si vous lisez les journaux, vous avez l’impression que le monde entier est contre l’homéopathie.

L’Angleterre dérembourse. [3] L’Espagne veut que l’Europe retire à l’homéopathie le statut de médicament. [4] La France, à son tour, voudrait cesser de rembourser l’homéopathie, pour lui donner un coup d’arrêt.

C’est oublier que l’homéopathie est largement indépendante des affaires financières. Un tube de granules homéopathiques coûte entre 1,5 € et 2,35 €. L’homéopathie représente moins de 0,06 % du budget de la santé en France. [5] Pas d’histoire de gros sous.

Le déremboursement est une mesure vexatoire. Il faut s’y opposer (faites circuler la pétition ici).

Mais ce n’est pas elle qui freinera l’homéopathie.

L’homéopathie, une médecine de bon sens

Les fanatiques anti-homéopathie veulent à tout prix faire croire que l’homéopathie met les patients en danger, en leur donnant des remèdes illusoires, qui leur font retarder la prise de « vrais » médicaments.

C’est oublier que l’homéopathie n’est pas utilisée pour les cas d’urgence, nécessitant un traitement de choc immédiat.

Les Français se servent de l’homéopathie pour soigner le rhume, la grippe, l’eczéma, les poussées dentaires, l’anxiété, le stress chronique, le mal de tête, les troubles du sommeil, les problèmes digestifs et autres pathologies où les médicaments chimiques n’ont nullement fait la preuve de leur intérêt, bien au contraire.

Que l’on parle de somnifères, IPP (inhibiteurs de la pompe à proton), anxiolytiques, prétendus médicaments contre le rhume et la grippe, médicaments contre la fièvre et antidouleurs, tous sont fortement contestés aujourd’hui au sein même de la communauté médicale, qui reconnaît à demi-mots que les dangers qu’ils font courir aux patients ne sont pas compensés par les bienfaits incertains qu’ils produisent. [6]

Agiter le chiffon rouge de telle ou telle personne « morte du cancer » ou du Sida après avoir utilisé de l’homéopathie est une double manipulation. On incrimine des millions de personnes innocentes qui n’ont jamais défendu l’idée de recourir à l’homéopathie pour ces maladies. On laisse entendre que la médecine aurait forcément pu guérir ces malades, ce qui est faux (le taux d’échec de la médecine dans le cancer du pancréas ou du poumon reste de 95 % aujourd’hui).

L’homéopathie, une médecine sobre

L’homéopathie a toujours été une médecine sobre et j’ose même écrire, une médecine de pauvres.

Samuel Hahnemann, fondateur de l’homéopathie au 18e siècle, voulait soigner les personnes qui ne pouvaient payer les médecins et les remèdes de l’époque.

Au 19e siècle, l’homéopathie s’est répandue aux Etats-Unis comme alternative chez les plus pauvres. La médecine conventionnelle était inaccessible aux foules miséreuses mais elles avaient malgré tout besoin de se soigner.

Le même phénomène est à l’œuvre en Inde, qui compte aujourd’hui 200 000 homéopathes [7] (contre 5000 en France), pour prendre en charge des populations qui n’auraient de toutes façons pas les moyens d’acheter les médicaments conventionnels.

Pour cette raison, l’homéopathie offre une voie intéressante pour les systèmes de santé qui, comme le nôtre, connaissent de graves difficultés de financement :

L’étude française EPI 3 a montré qu’un patient qui consulte un médecin homéopathe consomme 2 à 3 fois moins de médicaments iatrogènes, c’est-à-dire entraînant des effets secondaires (antibiotiques, anti-inflammatoires, psychotropes, etc.).

L’homéopathie : plus on lui tape dessus, plus elle se développe

Les Français ont l’esprit de contradiction.

Pendant que les fanatiques attaquent, et que les législateurs menacent, ils se précipitent sur les granules.

Mais les Français sont aussi pragmatiques.

On leur explique qu’aucune « étude randomisée en double aveugle contre placebo » n’a jamais démontré l’efficacité d’un remède homéopathique. Ils vous répondent avec des récits de guérisons spectaculaires grâce à l’homéopathie, vécus personnellement, là où les traitements conventionnels avaient échoué.

Alors un petit conseil aux pourfendeurs de l’homéopathie : Peace. Posez les armes. Vous n’avez pas le choix. Vous avez perdu.

Reste maintenant à faire un travail sur vous-mêmes pour vous calmer, vous résigner. Méditez. Lâchez prise.

Prenez Arnica 15 ou 30 CH si vous êtes vraiment trop anxieux, au point de friser l’insomnie.

Si votre haine de l’homéopathie vous donne envie de vomir, Nux Vomica (5 CH).

Et si ma lettre vous a donné mal à la tête, Belladonna 5 CH, toutes les 5 minutes jusqu’à la fin de la crise.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post L’homéopathie gagne ! appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2R359X6

santé nature innovation

Pour diminuer vos souffrances

Dans notre quête d’une vie saine, bio, sans médecine chimique, nous sommes souvent surpris d’avancer si lentement.

Comment est-il possible, avec tout ce que nous lisons, de continuer à :

  • Manger tant de sucre, tant de viande, tant de malbouffe…
  • Prendre si souvent la voiture…
  • Prendre si peu de plantes, huiles essentielles, compléments alimentaires ?

C’est un peu notre faute… mais c’est surtout la faute de notre « inconscient ».

Notre inconscient, aussi appelé « ombre »

L’inconscient, aussi appelé « ombre » par le psychiatre suisse Carl G. Jung, est comme une « autre personne » qui vit en nous.

Elle a ses propres projets, émotions, envies. Elle prend des décisions à notre place. Ses décisions sont en général contraires à ce que notre « moi conscient » a décidé de faire !

  • Ainsi, nous avions fermement décidé de passer tout le week-end à réviser pour un examen important le lundi matin. Mais le dimanche soir arrive et nous ne nous sommes toujours pas mis au travail…
  • Nous avions pris la bonne résolution de ne plus jamais nous gaver de chips. Et nous voilà dans le canapé, un paquet de chips vide à côté de nous, les mains grasses, pleines de grains de sel collés, vaguement écœuré….
  • Nous nous étions équipés d’une tenue complète de jogging, y compris la montre pour le rythme cardiaque… Mais elle n’a servi que deux fois. Déjà 9 mois se sont écoulés et la tenue reste bloquée dans un tiroir…

Nous avons l’impression d’être faible, pas à la hauteur. Nous sommes frustrés, déçus par nous-même.

Si nous ne prenons pas conscience de la puissance de notre ombre, nous risquons de tomber dans l’auto-critique, l’auto-dévaluation, voire l’auto-détestation. Nous finissons par être habités par une voix qui nous explique en permanence que nous sommes nuls, faibles, lâches, trop gros, trop bêtes, trop tristes, etc.

Mais il y a une solution.

Il faut partir à la découverte de notre ombre. Faire connaissance avec cet « inconnu » qui vit en nous. L’apprivoiser. Et s’en faire un allié.

Partir à la découverte de son ombre

Dans la légende des chevaliers de la Table ronde, le roi Arthur et ses compagnons partent à la recherche du Saint-Graal.

Le Saint-Graal représente le bien le plus précieux.

Pour le trouver, chacun d’eux doit quitter la Table ronde, dans une direction différente. Il s’enfoncera dans la forêt de Brocéliande, en se dirigeant vers la partie la plus sombre, et donc la plus inquiétante, pour lui.

Le chevalier devra affronter des dragons, des sorcières. C’est ainsi qu’il progressera dans sa quête du Saint-Graal.

Cette légende représente l’aventure que nous sommes tous appelés à vivre. Pour découvrir notre ombre, il faut oser explorer les zones les plus sombres de nous-même.

D’où vient notre ombre ?

Notre ombre est constituée de tous les interdits, les tabous, les choses de notre histoire que nous n’osons pas nous reconnaître à nous-même, en particulier parce qu’elles peuvent être dangereuses pour nous, car elles pourraient aboutir à ce que nous soyons rejetés par notre entourage.

Notre ombre est donc forgée par l’histoire de notre famille, l’époque où nous vivons (avec ses interdits sociaux) et notre personnalité héritée de nos ancêtres. Nous ne l’avons donc pas choisie volontairement. C’est important de le savoir pour ne pas éprouver un sentiment de honte exagéré en découvrant notre ombre.

L’ombre n’est pas uniquement négative, d’ailleurs. Nous avons tous été conduits dans notre vie à refouler des forces vitales précieuses qui étaient en nous. Par exemple, une famille qui aurait longtemps connu des difficultés matérielles, et qui serait inquiète des talents artistiques d’un enfant, considérés comme dangereux car risquant de le conduire à un métier peu rémunérateur. Sans souhaiter faire du mal à cet enfant, les parents l’auraient néanmoins empêché de développer ses talents.

Connaître son ombre, c’est reconnaître des aspects sombres que nous ne voulions pas voir, mais aussi des aspects lumineux de nous-même que notre milieu nous avait interdit de voir.

Alors si vous êtes prêt, je vous invite à partir à la rencontre de votre ombre. Nous le ferons en suivant la méthode qui suit, inspirée du psychologue Jean Monbourquette, auteur de « Apprivoiser son ombre : Le côté mal-aimé de soi » et de « La guérison des blessures intérieures ».

Pour commencer cette quête, il propose de se poser les questions suivantes :

Question n°1 : Quels sont les compliments qui vous touchent le plus ?

Posez-vous la question de savoir quels sont les compliments qui vous touchent le plus.

Quelles sont les qualités dont vous êtes le plus fier, celles que vous aimez le plus que les autres remarquent, et qu’elles soient publiquement reconnues ?

Certains diront : « J’aime qu’on me dise que je suis beau. ». D’autres diront : « J’aime qu’on me dise que je suis généreux ». D’autres apprécieront particulièrement qu’on leur dise qu’ils sont drôles, intéressants, travailleurs, rapides, débrouillards, ou encore, cultivés…

Prenez l’exact contraire des compliments qui vous touchent le plus.

L’exact contraire de ces compliments qui vous touchent, c’est ce que votre ombre pense.

En effet, s’il est si important et si plaisant pour vous que l’on vous dise que vous êtes drôle, par exemple, c’est probablement parce que, au fond, vous n’en êtes pas convaincu. Vous avez donc besoin qu’on vous le dise.

Autrement, pour vous, ce serait une évidence et le fait d’entendre prononcer une évidence ne vous ferait ni chaud ni froid.

De même, s’il est très important pour vous qu’on reconnaisse votre générosité, c’est que votre ombre est égoïste, et que vous sentez en vous cette tendance qui vous déplait profondément. Entendre dire le contraire vous fait du bien, car cela vous rassure.

Faites ensuite l’effort de vous dire à vous-même : « Je ne suis pas drôle » ; ou « je suis égoïste » ; et observez attentivement ce qui se passe en vous.

Certains diront : « J’ai honte ». D’autres : « Je me sens coupable ». Essayez d’accueillir ces réactions avec tendresse. Comprenez que ce n’est pas votre faute si vous vous sentez ainsi. C’est votre ombre qui est comme cela, vous ne l’avez pas décidé.

Question n°2 : Que craignez-vous le plus que les autres pensent de vous ?

Une autre façon d’explorer votre ombre est de vous poser la question : que craignez-vous le plus que les autres pensent de vous ?

« J’ai peur qu’on me trouve gros ». « J’ai très peur d’être pris pour quelqu’un d’impatient ». « J’ai peur qu’on me considère comme paresseux » ; « J’ai peur d’être considéré comme incompétent. »

Cet angle de réflexion est très intéressant car, en général, la personne part du principe que « tout le monde est comme elle ». Elle ne se pose donc aucune question au sujet de ces peurs.

Il lui semble tellement naturel de les éprouver qu’elle est très surprise de réaliser que, non, pour certaines personnes, être pris pour impatient, paresseux ou incompétent ne pose aucun problème ! Elles s’en moquent éperdument, cela les fait rire !!

Prendre conscience de cela est souvent un choc salutaire et libérateur. Cela permet de se poser la question du « pourquoi ». Pourquoi suis-je si inquiet qu’on me prenne pour un incompétent ?

La raison, en général, est à rechercher dans des événements familiaux, des échecs, des drames vécus dans l’enfance, des traumatismes des parents qui ont transmis leurs angoisses à leurs enfants.

Question n°3 : Quelles sont les situations qui me font réagir brutalement ?

Notre ombre se révèle encore lorsque nous « sur-réagissons » à des événements. Quand la vivacité de nos réactions nous surprend nous-même.

Ces réactions épidermiques sont le signe qu’on est venu piétiner une zone de nous-même que nous n’acceptons pas.

Observer ces réactions, les noter, puis y réfléchir, en parler avec un interlocuteur de confiance, permet de découvrir de larges territoires de notre ombre, dont l’existence nous serait restée inconnue autrement.

Question n°4 : Quels sont les compliments que j’ai du mal à accepter ?

Ce point est particulièrement subtil, et donc très important à explorer. Il permet d’accéder aux parties les mieux enfouies de notre ombre.

Il s’agit de répertorier les compliments que nous avons du mal à accepter, en particulier ceux qui nous paraissent sans aucun fondement.

Ainsi, régulièrement, les gens vous complimentent sur vos talents de cuisinière, mais vous rejetez chaque fois ces compliments en supposant que les gens vous disent cela « pour vous faire plaisir », « par politesse », « pour être aimables », ou alors carrément qu’ils se trompent parce que le mérite en reviendrait à quelqu’un d’autre (par exemple, votre mère qui vous a appris à cuisiner).

L’expérience montre que ce n’est, en général, pas le cas. La plupart du temps, les compliments que l’on vous fait ont une base de sincérité et de vérité.

Ne pas accepter les compliments, c’est en réalité chercher à camoufler une partie de son ombre, à savoir un ardent désir non avoué d’être admiré pour cette chose, mais que vous ne vous permettez pas de ressentir, car on vous a empêché de le faire.

Et après ?

Oser explorer les parties sombres de votre être vous permet de vous réconcilier avec votre ombre. Vous apprivoisez cette partie enfouie de vous-même, et vous apprenez à tenir compte désormais du fait que vous devez vivre avec.

Après le premier mouvement désagréable, il n’est pas rare de ressentir un sentiment de soulagement, de « lâcher prise ».

Nous sommes plus bienveillants avec nous-même, et plus bienveillants avec les autres, car nous tenons compte qu’ils ont, eux aussi, leur ombre, et qu’ils ne font pas forcément exprès de ne pas être parfaits.

Engagés dans une démarche d’amélioration personnelle, de transition vers une vie plus saine et plus naturelle, par exemple, nous apprenons à ne pas nous énerver, nous impatienter. Au lieu de nous fixer des objectifs irréalistes, nous comprenons que nous pouvons déjà nous réjouir, et être fier de nous-même, si chaque jour nous sommes un petit peu meilleur que la veille.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Rencontrez votre ombre appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2J5ZEE2

santé nature

Chronique du Lyme n°11 : Borrelia dans le « jeu des 7 familles ». A / Introduction Bonjour, nous allons continuer notre exploration des protéines sensibles aux ions métalliques chez Borrelia burgdorferi (= B.b). Dans l’article précédent, nous avions parlé...

from Votre santé par la nature https://ift.tt/2QVds7e

santé nature innovation

L’algue bleu-vert présentée comme sauveuse du monde

La spiruline existe depuis 3 milliards d’années. C’est l’algue la plus vieille du monde.

Elle existait à une époque où la Terre n’était qu’une boule de liquides et de gaz toxiques.

Les sols émergés étaient rouges, l’eau était vert olive. On ne pouvait parler d’océans ou de mers car il n’y avait ni eau salée, ni poissons, ni coraux, ni plancton, ni plages, sable, etc., ni aucun des éléments qui forment, dans notre esprit, une mer ou un océan.

Néanmoins, dans ce chaos pratiquement invivable sont apparues des bactéries bleu-vert qui existent toujours aujourd’hui dans les lacs sous les tropiques, et qu’on trouve dans le commerce et les boutiques bio sous le nom de « spiruline ».

Comme beaucoup de sites Internet de consommation biologique en font une publicité effrénée [1], il est important de faire le point sur la spiruline pour savoir s’il s’agit vraiment d’une bactérie « sauveuse du monde » (vous vous doutez que la réponse sera plutôt… négative ; excusez-moi par avance !!)

Spiruline : les scientifiques n’ont toujours pas réussi à savoir ce que c’est !!

Vous avez remarqué que j’ai commencé par parler d’algue, puis je me suis contredit en écrivant « bactérie ».

En réalité, ni l’un ni l’autre de ces termes n’est adapté car l’organisme « spiruline » est primitif et ne ressemble à rien d’autre.

La spiruline existait bien avant que n’apparaissent les bactéries et les algues sous la forme que nous leur connaissons aujourd’hui… La spiruline présente à la fois les caractéristiques d’une bactérie (elle n’a pas de noyau mais a une paroi cellulaire de type Gram négatif) et celles d’une micro-algue.

Ne sachant trop que faire, les scientifiques ont décidé de ne pas classer la spiruline dans le règne végétal, et encore moins dans le règne animal, mais dans celui des « eubactéries », un règne peu connu du grand public.

Pour tout vous dire, les scientifiques ont même cessé de parler de « spirulina », l’ancien nom scientifique de la spiruline. Actuellement, ils se sont débarrassés du problème en désignant la spiruline comme une « cyanobactérie du genre Arthrospira ». Mais attendez-vous à ce que cela change. Les débats continuent dans les congrès.

Cela ne facilite évidemment pas la vie des producteurs de spiruline, qui doivent indiquer sur l’étiquette de quoi il s’agit. Pour l’instant, la réglementation admet les termes « Arthrospira platensis », « Arthrospira maxima », « Arthrospira fusiformis » ou « Arthrospira indica », selon l’origine de votre spiruline, que vous retrouverez en petit sur les boîtes.

Une poudre fortifiante ?

Pour nous, consommateurs, la spiruline est une poudre bleu-vert vendue en vrac ou en gélule, que nous prenons pour un fortifiant. On nous a expliqué en effet qu’elle contient des quantités astronomiques de bêta-carotène, une haute teneur en fer, une exceptionnelle richesse en protéines.

Les plus idéalistes d’entre nous espèrent donc vaincre la malnutrition à travers le monde, grâce à la spiruline. Elle procure en effet des protéines d’excellente qualité tout en consommant 10 fois moins de ressources naturelles que le soja, et 300 fois moins que le bœuf.

Les plus optimistes espèrent guérir des maladies compliquées, comme l’hyperactivité, le surpoids, le diabète, le cancer (leucoplasie ou inflammations précancéreuses dans la bouche) !

Excusez-moi de jouer le rabat-joie, mais les faits ne justifient pas ces attentes.

Oui, j’ai moi-même parfois (rarement) vanté les bienfaits de la spiruline pour la santé. Mais la stricte vérité est que la spiruline ne peut pas être considérée comme un médicament, ni comme une plante médicinale (nous l’avons vu, ce n’est d’ailleurs pas une plante), ni même comme un produit naturel à vertus thérapeutiques.

Tout au plus pourrait-on parler de « super-aliment », autrement dit un aliment qui apporte de fortes doses de nutriments que l’on trouve habituellement dans une assiette bien composée.

Pas d’intérêt à augmenter nos apports de bêta-carotène

La richesse de la spiruline en bêta-carotène, aussi impressionnante qu’elle soit, ne nous intéresse pas beaucoup.

Personne, en Occident, n’est carencé en bêta-carotène, un pigment extrêmement répandu dans notre alimentation, et que notre corps transforme, au gré de ses besoins, en vitamine A.

La vitamine A, qui est désignée ainsi car elle fut la première vitamine à être découverte (en 1913) a de nombreuses fonctions vitales. Elle participe à la croissance des os, à une bonne vision nocturne, au système immunitaire, à la santé de la peau et des muqueuses, et à la différenciation cellulaire.

Mais il y a tant de vitamine A dans notre alimentation (viande, poisson, lait, abats, œufs, beurre, fromage) et tant de bêta-carotène pour fabriquer de la vitamine A si nous en manquons (carotte, persil, chou, citrouille, persil, etc.) que les carences sont inexistantes, sauf bien sûr chez les personnes qui ont des problèmes digestifs qui entravent son assimilation.

Difficile de prendre de la masse grâce aux protéines de la spiruline !

Concernant les protéines, il est vrai que la spiruline contient 60 à 70 % d’excellentes protéines dont la fabrication consomme très peu de ressources.

Mais il faut être raisonnable. C’est une poudre qui a le goût d’algue et s’en nourrir est un défi. Au-delà de quelques grammes par jour, rajoutés dans une soupe, une sauce, une boisson, ou avalés sous forme de gélule, la spiruline est plus un problème, qu’un plaisir.

La spiruline pousse dans les lacs des zones tropicales : Tchad, Éthiopie, Tunisie, Mexique, Pérou, etc. Les populations la récoltent et la font sécher sur de la paille, pour en faire un aliment appelé dihé. Dans le meilleur des cas, ils parviennent à en manger quelques dizaines de grammes par jour (étude menée au Tchad, où la spiruline sert à faire une sauce accompagnant le millet, à raison de 9 à 13 g par repas). Cela permet de lutter contre les carences les plus graves, survivre en cas de famine, mais pas de résoudre à long terme le difficile problème de nourrir l’humanité.

On parle donc au mieux, de quelques grammes de protéines, sachant qu’une alimentation normale apporte 50 g (femmes) à 60 g (hommes) de protéines par jour.

Pour les sportifs, la spiruline peut apporter quelques protéines supplémentaires. Une étude a d’ailleurs montré une légère augmentation des performances sportives et de la résistance à l’effort en prenant 6 g de spiruline par jour pendant 4 semaines. [2] Mais rien de miraculeux, évidemment.

Se supplémenter en fer

Les lecteurs fidèles de Santé Nature Innovation savent que le fer est certes nécessaire pour l’hémoglobine, mais qu’il est très oxydant, source de radicaux libres dans l’organisme.

S’il faut fuir l’anémie, il est important aussi d’éviter l’excès de fer. La supplémentation en fer n’est donc recommandée qu’en cas d’anémie avérée. Ce problème est rare chez les hommes car, en l’absence de saignements chroniques, seule manière pour l’organisme de se délester de ses excès de fer, le fer a tendance à s’accumuler dans nos tissus.

Ces précautions étant prises, il peut être intéressant en cas de déficit en fer de prendre de la spiruline, qui contient 3 mg à 8 mg de fer pour 5 g (dose journalière classique).

La spiruline, c’est rigolo

Ceci étant dit, la spiruline a l’immense intérêt d’ajouter dans notre assiette une couleur rare, pour ne pas dire rarissime : le bleu.

La plupart des aliments fabriqués avec des colorants naturels bleus sont d’ailleurs teintés à la spiruline. Vous pouvez amuser vos amis en leur offrant une soupe bleue, un smoothie bleu, un milkshake bleu, une sauce bleue, un gâteau ou des crêpes bleues, en ajoutant une cuillère à café de spiruline dans votre présentation !!

C’est très amusant, cela ne comporte aucun risque, la spiruline étant absolument sûre, y compris à de très fortes doses, et absolument pas toxique comme certains cherchent à le faire croire.

À ce sujet, j’en profite pour écarter la paranoïa suscitée par les campagnes « anti-spiruline » orchestrées par les agences sanitaires. [3]

L’authentique spiruline ne contient pas de toxines, micro cystines, et autres poisons de l’apocalypse, ou jamais à des doses significatives, et en tout cas pas plus que votre lait, votre beurre, ou n’importe quel autre aliment que vous achetez dans le commerce.

La seule précaution à prendre est d’éviter de se faire refourguer des « algues bleu-vert » en lieu et place de l’authentique « spiruline », une arnaque finalement assez courante dans le commerce et sur Internet.

Mais pour peu que vous lisiez bien l’étiquette, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Spiruline : cette incomprise appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2NJFYGX

santé nature innovation

Ronfler, ça fait bien rire au début… jusqu’à ce que ça devienne un problème sérieux qui déclenche la haine de votre conjoint et de vos proches.

On imagine souvent que le ronfleur dort à poings fermés tout en faisant un bruit de moteur diesel. C’est rarement le cas.

Les bruits de vos ronflements empêchent tout le monde de dormir : les autres mais aussi vous-même. De plus, vous commencez à culpabiliser. Vous vous réveillez avec l’angoisse d’être en train de ronfler.

Au final, tout le monde passe une mauvaise nuit. À long terme, vous et votre conjoint ressentez fatigue, somnolence et irritabilité pendant la journée. Vous êtes moins concentré en réunion, moins efficace, votre mémoire se détériore, vous perdez souvent vos clés, votre téléphone, vos lunettes.

Sur le long terme, fatigue et somnolence augmentent les risques de maladies du cœur : infarctus, AVC, hypertension. [1]

Les ronfleurs sont handicapés dans toutes les situations :

Ils n’osent plus aller dormir chez des amis. En voyage, personne ne veut partager leur chambre. Ils n’osent plus dormir en refuge ou en auberge de jeunesse de peur de provoquer les foudres du dortoir tout entier. Ils sont obligés de se réserver une chambre à part à l’hôtel.

C’est l’objet de disputes conjugales. Leur conjoint exige de faire chambre à part…

Les ronflements représentent un coût non négligeable à long terme : financier, familial, social, et même professionnel.

Or environ une personne sur deux ronfle de temps en temps [1] (dont une sur quatre ronfle régulièrement).

Avant que la situation ne dégénère, voici des conseils pour les ronfleurs et leur entourage.

Mais d’abord, d’où proviennent les ronflements ?

L’origine des ronflements

Pendant le sommeil, les tissus de la gorge se relâchent (parfois en raison de l’âge).

Chez certaines personnes, ces tissus bloquent en partie le passage de l’air et se mettent à vibrer lorsque l’air force son passage.

Pouvant également gêner la respiration et vibrer au passage de l’air, il y a : le fond de langue, les amygdales (ou tonsilles), la luette (ce petit bout qui pend entre les amygdales), et la voûte palatine (partie molle du palais qui rejoint la luette).

Ronfler

Les ronflements proviennent de ces vibrations.

Lorsque ces tissus obstruent complètement le passage de l’air, on dit que le sujet fait de « l’apnée du sommeil » – un problème de santé sérieux.

Solutions proposées par la médecine

La médecine ne se préoccupe des ronflements que lorsqu’ils sont très sonores (autant de décibels qu’un camion) ou en cas d’apnée du sommeil.

Il est important de connaître les diverses solutions proposées :

Il y a les appareils CPAP, de l’anglais « ventilation par pression positive continue ». C’est un masque relié à une pompe posée sur la table de nuit. La pompe force l’entrée d’air pressurisé dans la gorge. Cela empêche les tissus de s’affaisser. C’est très efficace mais contraignant car il faut le porter chaque nuit et il peut être difficile de s’y accoutumer.

Il existe aussi les prothèses dentaires à porter la nuit. La prothèse force la mâchoire inférieure à avancer. C’est efficace mais inconfortable et c’est un « tue-l’amour » évident.

On propose différentes chirurgies. Mis à part l’ablation des amygdales (qui est risquée et peu efficace contre les ronflements), elles se concentrent surtout sur le palais mou :

En chirurgie classique ou par laser, le chirurgien découpe la voûte du palais et la luette pour élargir le passage. Ces opérations douloureuses demandent du temps de convalescence. La chirurgie classique est inefficace dans un cas sur trois. La chirurgie laser perd son efficacité à long terme et peut même aggraver les problèmes de ronflement.

Il y a les implants palatins. Il s’agit d’implanter des fils de polyester dans le palais mou (près des amygdales) pour l’empêcher de s’affaisser et de vibrer. C’est une méthode peu efficace.

Il est aussi possible de brûler les tissus de l’intérieur avec une aiguille reliée à un générateur de micro-ondes radio. La brûlure provoque une lésion qui, en cicatrisant, va réduire l’épaisseur du tissu et le faire durcir.

Enfin, une nouvelle technique reprend le principe du botox. Elle consiste à injecter un produit sclérosant dans les tissus du palais mou. Le palais va se raffermir et se rétracter, ce qui élargit les voies respiratoires.

Toutes ces solutions sont compliquées, coûteuses, souvent douloureuses, et non sans risques. De plus, les résultats sont souvent décevants. Peu d’études ont démontré leur efficacité.

Autre inconvénient : elles éliminent le problème mais ne s’en prennent pas à la cause. C’est pourquoi les ronflements peuvent réapparaître à tout moment.

Mais avant d’en arriver là, il faut comprendre que les ronflements tiennent aussi à votre mode de vie.

Mauvaises habitudes qui font ronfler

  • Surpoids : si vos tissus s’épaississent et se relâchent, c’est souvent que vous avez pris du poids. C’est pourquoi perdre vos kilos en trop est la meilleure manière d’éliminer les ronflements pour de bon. Et vous verrez, perdre du poids améliorera votre santé à tous les étages.
  • Alcool et médicaments: les ronflements sont fréquents chez ceux qui consomment beaucoup d’alcool le soir, ainsi que chez ceux qui prennent des somnifères et des tranquillisants (anxiolytiques).
  • Respirer par le bouche: beaucoup ronflent parce qu’ils dorment en respirant par la bouche plutôt que par le nez. Si c’est une habitude, il faut apprendre à modifier sa respiration.

Il est fréquent qu’ils aient les narines bouchées. Au-delà des rhumes et autres infections respiratoires, votre nez est peut-être bouché à causse d’allergies à la moquette, à votre oreiller en plumes, au chat ou au chien qui dort dans la chambre.

Vos congestions nasales peuvent s’aggraver si l’air de votre chambre est trop sec. Essayez de dormir la fenêtre entrouverte ou songez à investir dans un humidificateur d’air.

  • Dormir sur le dos : la plupart des ronfleurs dorment sur le dos. Pour deux ronfleurs sur trois, il leur suffit de se mettre sur le côté pour stopper les ronflements. Le Dr Hertoghe explique que dormir sur le côté gauche, en position du fœtus, permet d’améliorer la qualité du sommeil à tous points de vue [2].

Seulement, quand on bouge la nuit, il est difficile d’éviter la position sur le dos.

Pour se forcer à dormir sur le côté, pas besoin d’appareils coûteux et compliqués, il faut faire preuve d’ingéniosité.

Au milieu de votre dos de pyjama, coudre une petite poche dans laquelle vous glisserez une balle de tennis. Chaque fois que vous essayerez de dormir sur le dos, la balle vous fera mal et vous incitera à changer de position.

  • Avoir la tête trop bas : dormir sans oreiller ou sur un oreiller affaissé vous encourage à dormir sur le dos plutôt que sur le côté.Essayez un oreiller bien rembourré ou même deux oreillers. En ayant la tête plus haut, vos voies respiratoires seront plus dégagées, ce qui devrait éliminer vos ronflements.

Médecines douces : homéopathie, acupuncture, huiles essentielles.

Si malgré ces changements vos ronflements vous handicapent, je vous encourage à essayer les médecines douces :

Acupuncture : les médecins acupuncteurs stimulent avec des aiguilles des points précis de votre corps pour résoudre les ronflements. Le traitement est indolore.

Acupression : il existe aussi une technique d’acupression contre les ronflements. Elle consiste à porter au petit doigt de la main gauche un anneau spécial avec de petites bosses à l’intérieur [3]. C’est peu contraignant et pas cher.

Homéopathie : vous pouvez consulter un homéopathe ; ceux-ci ont des solutions intéressantes contre les ronflements.

Par exemple, un homéopathe américain a mis au point un mélange antironflement à triple effet : il raffermit les tissus de la gorge, réduit les allergies et élargit les voies respiratoires. Ce mélange s’appelle SnoreStop et contient : Nux Vomica 4X et 6X, Belladonna 6X, Ephedra vulgaris 6X, Hydrastis canadensis 6X, Kali bichromicum 6X, Teucrium marum 6X et Hystaminum hydrochloricum 12X[4].

Aromathérapie : les huiles essentielles sont très intéressantes contre les ronflements car elles peuvent dégager les voies respiratoires et raffermir les tissus.

Vous disposez de plusieurs méthodes : avant le coucher, les appliquer sur votre nez et votre gorge, les inhaler, ou les mettre dans un diffuseur dans votre chambre la nuit.

Les meilleures huiles essentielles contre les ronflements sont l’eucalyptus globulus, la menthe poivrée, la lavande vraie et la camomille noble [5].

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post 5 trucs pour arrêter de ronfler appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/1J6H8t5

santé nature innovation

Clarifier le débat et les espoirs

En déplacement en Allemagne, j’ai la surprise de trouver des graines de chanvre au buffet du petit-déjeuner.

Le chanvre est la plante qui donne le cannabis (résine de la plante) et la marijuana (fleurs et feuilles séchées).

Les deux sont des drogues illégales en France.

Alors, pourquoi proposer des graines de chanvre à manger, et quel est le risque ??

Il n’y a aucun risque.

Au contraire, les graines de chanvre sont excellentes pour la santé. Vous n’avez pas le moindre risque de devenir toxicomane, même en en mangeant beaucoup. Je vais expliquer pourquoi, mais avant, quelques mots pour dédramatiser et stopper les psychoses autour du chanvre.

Le chanvre est une plante banale

Le chanvre était une plante des plus banales chez nous autrefois.

Tout paysan qui se respectait, cultivait du chanvre pour faire de la corde, des sacs, et récupérait les graines pour les manger ou les donner au bétail.

Pour faire de la drogue, les trafiquants utilisent un chanvre spécial riche en THC (tétrahydrocannabinol), la substance psychoactive (qui modifie l’état mental).

Le THC provoque des changements d’humeur. Il est relaxant mais peut aussi entraîner des problèmes de mémoire et des difficultés d’apprentissage. Un élève dont les résultats scolaires se dégradent brusquement doit être interrogé sur une possible addiction au cannabis (quoique cela puisse fonctionner dans l’autre sens : des mauvais résultats scolaires peuvent provoquer un stress que l’élève cherchera à surmonter en fumant du cannabis).

Le THC a cependant des vertus médicinales démontrées : c’est un excellent anti-nauséeux, anti-vomitif et stimulant d’appétit. Il est prescrit en cas de chimiothérapie et contre les pertes d’appétit associées au Sida.

Il soulage les douleurs de la sclérose en plaque et du cancer en soins palliatifs. Il est vendu depuis 15 ans (2003) dans les pharmacies des Pays-Bas. Il est autorisé depuis 2014 en France (Sativex), mais toujours pas en vente en pharmacie, un « comité » étant actuellement en cours de consultation à ce sujet. [1]

Je peux affirmer avec certitude que l’avis du comité sera positif. En effet, le Sativex est progressivement autorisé chez tous nos voisins et les experts français n’oseront pas sortir du rang. Mais en France, on aime perdre du temps, surtout quand il s’agit de former des comités d’experts (rémunérés).

Mais bref. Le débat autour du THC ne concerne pas les graines de chanvre, telles qu’en vente dans les magasins d’alimentation biologique. Ces graines sont issues de chanvre agricole classique qui ne contient pas de THC, autre qu’en quantités à peine détectables.

En revanche, les graines de chanvre contiennent de très nombreuses substances (environ 120) dont plusieurs peuvent avoir un effet bénéfique sur la santé.

Voyons lesquelles :

Des graines riches en protéines, en acides gras et en vitamines

Les graines de chanvre contiennent 25 % de protéines végétales de bonne qualité, c’est-à-dire des protéines qui contiennent tous les acides aminés essentiels. Elles ont la particularité, pratiquement unique dans le monde végétal, de contenir de la lysine (comme le quinoa).

Elles contiennent d’importantes quantité de méthionine, de cystéine, et d’arginine, des acides aminés qui sont très bons pour le cœur (voir plus loin).

Elles contiennent 30 % d’acides gras polyinsaturés, avec un rapport oméga-6/oméga-3 de 3 pour 1, proportion idéale pour prévenir les maladies cardiaques.

Elles sont riches en vitamines E et en minéraux : phosphore, potassium, sodium, magnésium, soufre, calcium, fer et zinc.

Rôle protecteur de l’arginine, de la méthionine et de la glycine

Les graines de chanvre sont riches en arginine, un acide aminé qui fabrique de l’oxyde nitrique dans le corps.

L’oxyde nitrique est un gaz qui dilate les vaisseaux sanguins et réduit la pression artérielle, ce qui diminue le risque d’accident cardiaque.

L’arginine réduit aussi le niveau de protéines C-réactives, qui sont un marqueur de l’inflammation et du risque cardiaque.

Les graines de chanvre sont riches en méthionine, un « donneur de méthyle » qui réduit le niveau d’homocystéine dans le sang, un autre marqueur très important de risque cardiaque (plus important que le cholestérol).

Elles sont aussi riches en glycine, qui a de nombreuses fonctions métaboliques, en particulier dans la synthèse du glutathion (antioxydant).

Les graines de chanvre contiennent une huile précieuse pour la peau

Les oméga-3 des graines de chanvre ont un effet anti-inflammatoire qui aide les personnes victimes d’eczéma. L’huile de chanvre hydrate la peau, apaise les démangeaisons et réduit le besoin de médicaments. [2]

Les graines de chanvre sont bonnes à la ménopause (et pour les règles douloureuses)

Les graines de chanvre contiennent un acide gras polyinsaturé très particulier, l’acide gamma-linolénique (AGL).

L’AGL est une sorte d’oméga-6, que l’on retrouve dans la spiruline, l’huile d’onagre et de bourrache, et qui explique (notamment) les bienfaits de celles-ci.

L’AGL fabrique de la prostaglandine E1, qui réduit l’effet des prolactines, impliquées dans les problèmes de ménopause et de syndrome prémenstruel.

L’huile d’onagre réduit les douleurs dans la poitrine, la rétention d’eau, les signes d’irritabilité et de dépression qui peuvent se manifester avec les cycles féminins. [3]

L’AGL permet de fabriquer des médiateurs importants pour les défenses anti-infectieuses. Il est le déterminant majeur de la souplesse et de l’hydratation de la peau.

Des suppléments d’AGL affectent de manière favorable certaines conditions inflammatoires et allergiques.

Les graines de chanvre sont bonnes !

Les graines de chanvre sont, techniquement, des noix. Elles ont un goût délicat de noix.

Elles peuvent être consommées crues, cuites ou grillées. Elles se digèrent très facilement, beaucoup mieux que la plupart des graines, noix et légumineuses, car elles sont très riches en fibres solubles et insolubles, qui forment un gel protecteur dans l’intestin.

Ce gel permet aussi de réduire les pics d’insuline et réguler le niveau de cholestérol. Veillez cependant à prendre des graines de chanvre complètes, pour des apports optimums en fibres.

Vous pouvez donc oublier toute crainte de vous droguer avec les graines de chanvre. Au contraire, profitez-en pour varier les plaisirs. Et si comme moi vous visitez l’Allemagne et en trouvez au petit-déjeuner, ne soyez ni surpris, ni inquiet !!

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Chanvre et cannabis médicinal appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2yqVUZb

santé nature innovation

Vos gencives sont pleines de vaisseaux sanguins, et votre bouche pleine de bactéries.

Si vous abîmez vos gencives, même légèrement, des bactéries entreront continuellement dans votre sang. Elles iront ensuite n’importe où, déclenchant une inflammation dans tout votre corps.

L’inflammation est en principe une bonne chose. Elle permet de réparer les tissus abîmés.

Mais elle est néfaste quand elle est permanente. Elle abîme les vaisseaux sanguins, notamment ceux qui irriguent le cœur. Elle provoque de l’athérosclérose, un durcissement des artères qui élève le risque d’infarctus et d’AVC parce que le sang peine à s’y écouler.

Les études montrent que les bactéries impliquées dans les parodontites (maladies où des poches de pus se forment dans les gencives) sont capables de migrer jusqu’au cœur : par exemple, le Streptococcus sanguis, impliqué dans les AVC [1].

Certaines études montrent que plus vous avez de bactéries dans vos gencives abîmées, plus vos artères carotides sont épaisses. Les artères carotides sont celles qui longent le cou et conduisent le sang au cerveau. Si elles sont trop épaisses, le sang peine à monter à la tête. C’est aussi un facteur d’AVC.

Nous allons donc voir comment soigner ses gencives et sa bouche. Mais avant cela, précisons qu’une bouche saine comporte bien d’autres avantages que de protéger contre les accidents cardio-vasculaires.

Gencives gonflées et mauvaise haleine

Les conseils que je vais vous donner permettent de réduire le risque d’accident cardio-vasculaire, mais aussi :

  • d’avoir un joli sourire. Les gencives rouges et gonflées, possiblement sanguinolentes, sont un signe de mauvaise santé, et elles ne sont pas esthétiques ;
  • ce problème, qu’on appelle la gingivite (inflammation des gencives), est toujours lié à un problème de plaque dentaire, inesthétique elle aussi, et cause importante de mauvaise haleine, elle-même source de problèmes relationnels.

La gingivite est très fréquente : les trois quarts des personnes de 35 à 45 ans en souffrent.

Origine de la plaque dentaire

Photo : https://ift.tt/2CwlOPD

La plaque dentaire, responsable de la gingivite, se compose de bactéries et de petites particules d’aliments dont elles se nourrissent.

Chaque jour, de nouvelles bactéries et résidus viennent s’ajouter et former ce dépôt blanchâtre appelé « plaque dentaire » (image ci-dessus).

Il s’accumule à la base des dents, le long des gencives, mais aussi entre les dents là où on ne le voit pas.

Si ce dépôt n’est pas éliminé par un brossage efficace et l’utilisation d’un jet dentaire, il durcit et se transforme alors en tartre.

Le tartre est une couche calcaire très dure, sous laquelle continuent de proliférer les bactéries, qui forment les caries et attaquent les tissus paradontaux (voir plus loin sur la parodontite).

Le brossage des dents, efficace contre la plaque dentaire, ne l’est pas contre le tartre. Seul votre dentiste pourra l’éliminer grâce à un détartrage.

Ce qui se passe si vous ne faites rien

La gingivite, non traitée, est repoussante.

Mais elle est aussi la cause première de parodontite.

La parodontite est vraiment un problème affreux. Nous avons dit ci-dessus que des poches de pus se formaient dans la gencive. Mais il faut savoir que ces infections détruisent les racines des dents et jusqu’à l’os lui-même où les dents sont fixées.

Les dents se déchaussent, tombent, c’est une catastrophe. Malheureusement, 10 à 20 % de la population souffrent, consciemment ou non, de parodontite, parce que cest indolore.

Bizarrement, la parodontite est provoquée par des causes évidentes comme le tabagisme, le manque d’hygiène ou le diabète (l’excès de glucose dans le sang abîme tous les petits vaisseaux sanguins, donc les gencives), mais aussi par le stress et, en particulier, les chocs émotionnels.

Le stress prédispose même à la forme la plus aiguë de la maladie : la parodontite nécrosante aiguë. Les personnes ayant connu de gros traumatismes affectifs ont particulièrement intérêt à demander à un dentiste de vérifier l’état de leurs gencives et à bien prendre soin de leur bouche.

Soins de la bouche

Je vais commencer par le soin le plus évident que constitue le brossage des dents.

Cependant, je vous invite à ne pas vous arrêter là dans votre lecture et à prendre connaissance également des nombreuses mesures que vous pouvez prendre dans votre mode de vie et votre alimentation pour protéger vos gencives.

Brossage de dents

Les dentistes ont recommandé jusqu’à récemment de se brosser les dents trois fois par jour, pendant trois minutes.

C’est trop : il faut se brosser les dents deux fois, une fois le matin et une fois le soir, pendant deux minutes. Faire plus abîme l’émail dentaire et n’améliore pas l’hygiène. De nouvelles données scientifiques ont montré que la plaque dentaire responsable des caries dentaires se formait plus lentement que ce que l’on pensait, en une douzaine d’heures. Les recommandations ont donc changé en septembre 2013 [2].

En revanche, il est important de se brosser les dents méthodiquement.

Avec une brosse souple, passer trois fois sur chaque groupe de dents. L’objectif est d’ôter les débris alimentaires insérés entre les dents et la gencive. Il faut donc brosser de la gencive (côté rouge) vers la dent (côté blanc). Ce geste est plus facile et plus efficace en faisant des mouvements arrondis ou circulaires. C’est ce qu’on appelle le brossage « en rouleau ».

Vous devez le faire pour chaque groupe de dents de chaque côté : coté langue et côté lèvres. Jamais de mouvements de va-et-vient, sauf pour brosser la partie supérieure des molaires et prémolaires.

Éviter de se brosser les dents dans les trente minutes après avoir mangé, surtout des aliments sucrés et/ou acides, car le brossage emportera alors plus facilement l’émail de vos dents qui est rendu plus mou et poreux.

Mais les soins des dents ne doivent pas s’arrêter au brossage. On veillera le soir à se passer du fil dentaire ou, mieux, un jet dentaire entre les dents, car la brosse ne lave absolument pas ces interstices.

Fil dentaire contre jet dentaire

Voici la méthode pour bien passer le fil dentaire.

Prendre un fil de 30 à 40 cm et enrouler chaque extrémité entre les index des deux mains.

Appliquer le fil à l’interstice entre les dents pour le faire passer dans la cavité à la base des deux dents (nos dents se touchent en leur sommet mais pas à leur base, car elles sont plus étroites près de la racine). Après avoir placé le fil dentaire entre les dents, il faut racler soigneusement le côté de chaque dent, et retirer la matière blanche et souvent malodorante qui s’y trouve (plaque). Le fil dentaire ne sert donc pas seulement à enlever les restes de nourriture coincés entre les dents. Ne pas oublier de faire la face de la dernière molaire tout au fond.

Le fait de saigner, quand on se passe du fil dentaire, est le signe que les gencives sont trop fragiles, parce qu’abîmées par les bactéries. Il n’est pas normal qu’un simple « coup de fil » blesse les gencives, pas plus que vous ne pouvez vous blesser la main en appuyant dessus avec du fil dentaire. Les gencives saines sont résistantes. Vous vous en apercevez, d’ailleurs, en observant vos gencives là où elles ne sont pas cachées par les dents : il n’est pas si facile de les faire saigner. Saigner montre paradoxalement que vous avez particulièrement besoin de vous passer du fil dentaire. Si vous vous passez du fil dentaire quotidiennement, les saignements s’arrêtent après quelques jours.

Dans le cas où les gencives sont très infectées, si vous passez du fil dentaire chaque jour, les saignements pourront durer jusqu’à 21 jours. Si les saignements continuent au-delà, c’est que du tartre s’est installé sous la gencive, que le fil dentaire ne peut pas enlever (il ne supprime que la plaque dentaire, donc la matière molle). Seul un détartrage fait par un dentiste ou un hygiéniste résoudra le problème. À noter qu’il est normal que le fil passe sous la gencive sur 3 mm, celle-ci n’étant pas collée à la dent. Ce sont précisément les bactéries installées à cet endroit qui abîment la gencive et qui la font saigner.

Beaucoup de personnes préfèrent pour cette raison le jet dentaire, dont beaucoup de dentistes pensent, en outre, qu’il est plus efficace et plus sain que le fil dentaire.

Personnellement, je trouve trop compliqué et coûteux d’avoir une machine électrique, qui plus est, fragile (j’en ai acheté plusieurs qui toutes se sont cassées), et c’est la raison pour laquelle je préfère le fil dentaire, aisément transportable.

Dentifrice naturel

Le sujet des dentifrices maison est si vaste que je ne peux le traiter ici en détail. Je le ferai lors d’une prochaine lettre. En attendant, vous pouvez vous reporter à un site Internet très bien documenté sur la question [3].

Mais en deux mots, les dentifrices commerciaux contiennent de nombreuses substances non recommandables, comme le fluor et le dioxyde de titane.

Vous gagnerez à faire votre propre dentifrice naturel avec de l’argile blanche, du bicarbonate de soude et les huiles essentielles dont vous préférez le parfum. L’huile essentielle de Tea tree, également appelée Melaleuca, est un classique des dentifrices naturels : en plus de traiter la gingivite, les aphtes, les abcès et la mauvaise haleine, elle permet d’assainir la bouche et les dents. Vous pouvez aussi trouver d’excellents dentifrices en magasin diététique : la liste des ingrédients doit être la plus courte et la plus compréhensible possible.

Vous pouvez aussi l’utiliser pour des bains de bouche en diluant quelques gouttes dans un demi-verre d’eau. En revanche, éviter les bains de bouche antibactériens : efficaces sur le coup, ils perturbent les équilibres bactériens et laissent proliférer les bactéries pathogènes et malodorantes, aggravant les problèmes à long terme.

Autres soins pour la bouche

Lutter contre les bactéries n’est cependant pas la seule chose à faire pour avoir une bouche saine, ni même sans doute la plus importante.

Ce que vous mettez dans votre bouche est encore plus capital.

Les personnes qui ont les gencives en mauvais état ont souvent un mode de vie malsain.

Fumeuses, trop sédentaires, consommatrices de sucreries, d’alcool et de malbouffe.

Elles manquent de vitamines (le scorbut, la maladie du manque de vitamine C, se manifeste par les gencives qui gonflent).

Les aliments les plus recommandés pour conserver des gencives saines et de belles dents sont les légumes crus, en particulier ceux à feuilles vertes comme les épinards, la blette, la laitue, la roquette, et, parmi les fruits, la pomme.

Il est intéressant de terminer son repas par une pomme, que l’on mâchera soigneusement. Cela provoque une bonne salivation qui permet de lutter contre l’acidité dans la bouche et inhibe l’activité bactérienne des Streptococcus mutans, responsables des caries. La pomme est très légèrement abrasive et n’adhère pas aux dents. Elle fait un léger nettoyage et masse aussi les gencives, ce qui est bon contre les gingivites.

À noter l’intérêt de ce « sucre » si spécial qu’est le xylitol, dont j’ai souvent parlé [4]. C’est un sucre que nous ne digérons pas, qui ne fait donc pas augmenter la glycémie (sucre dans le sang) et qui, au contraire, nourrit la flore intestinale. Dans la bouche, il décolle les bactéries qui sont contre les dents. C’est pourquoi de nombreux chewing-gums sans sucre en contiennent. C’est un des rares « bonbons industriels » que je recommande. Attention toutefois, car le xylitol est rapidement laxatif.

J’ai parlé aussi à d’autres occasions des bains de bouche à l’huile, qui sont un nouveau moyen de plus en plus répandu de prendre soin de ses dents [5]. J’écris « nouveau », mais ce n’est nouveau que chez nous, la pratique en étant ancestrale dans la culture ayurvédique d’Inde. Ces bains de bouche à l’huile vierge de noix de coco, par exemple, nettoient les dents et la bouche en profondeur, évacuent les toxines. Ils sont particulièrement recommandés en cas d’infections buccales, de problèmes de gencive, de plaque dentaire, de dents jaunes ou affaiblies.

Le charbon actif est un excellent remède pour blanchir et nettoyer nos dents, ainsi que pour prévenir les maladies de la bouche. La pratique nous vient également des Indiens, réputés pour la blancheur de leurs dents. Il faut, bien sûr, du charbon végétal issu d’une filière biologique. Vous pouvez vous en procurer dans des herboristeries ou des magasins de produits naturels. Il suffit de bien se brosser les dents avec cette poudre pendant deux minutes. Malgré sa couleur noire, après vous être bien rincé la bouche, vos dents seront plus propres et plus blanches.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Contre les crises cardiaques, le brossage des dents appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation https://ift.tt/2y64vRm