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En 2002, une grande étude américaine a montré que le traitement hormonal substitutif (THS, pour la ménopause) provoque le cancer [1].

Depuis, les femmes qui atteignent la ménopause n’osent plus rien faire !

Mais c’est dommage.

Le traitement n’était pas le même en France

L’étude a seulement montré que le THS examiné dans cette étude était dangereux. Or, cette étude ne portait que sur des femmes américaines obèses et cardiaques.

De plus, il s’agissait d’un traitement très particulier : un authentique remède de cheval à base d’urine de juments enceintes (le Premarin) !!!

Le Premarin est une sorte de bombe à œstrogènes, absolument pas adapté à la physiologie des femmes. Personne n’a été surpris que l’étude confirme qu’il provoque la « flambée » des cancers du sein.

Quand, dans la presse, tous les THS ont été condamnés sur la base de cette seule étude, les spécialistes ont voulu protester.

Ils ont souligné que ce traitement « de jument » n’était utilisé qu’aux États-Unis. Que le traitement utilisé en France, mieux adapté (car contenant un autre type d’œstrogènes et de progestérone), ne donnait pas le cancer [2].

Qu’importe. Personne n’a voulu les entendre. À notre époque d’information mondialisée, il faut une seule information, claire, simple (et fausse), qui puisse convenir à tout le monde.

Surtout ne pas donner l’occasion à la population de réfléchir. Cela pourrait être dangereux.

Bref, les THS, y compris à base d’hormones naturelles bio-identiques (et donc sans aucun danger), se sont cassé la figure en France aussi, sur la base de cette étude américaine qui n’avait rien à voir.

Une « happy end » inattendue

Il se trouve néanmoins qu’il y a une « happy end » à l’histoire. L’affaire a permis de remettre au goût du jour les traitements à base de plantes contre les désagréments de la ménopause.

Je vais parler aujourd’hui de la sauge contre les bouffées de chaleur – qui ont enfin été étudiées avec un minimum de sérieux.

Les scientifiques ont pu confirmer que :

La sauge est efficace contre les bouffées de chaleur

Selon une étude scientifique publiée en 2011 [3] :

Les patientes ont pris une tablette confectionnée à partir de feuilles fraîches de sauge (Salvia officinalis) pendant huit semaines et :

– Les bouffées de chaleur légères ont diminué de 46 %

– Les bouffées de chaleur modérées ont diminué de 62 %

– Les bouffées de chaleur sévères ont diminué de 79 %

– Les bouffées de chaleur très sévères ont diminué de 100 %

100 % !

Vous trouverez difficilement mieux !

Ne pas sous-estimer le problème des bouffées de chaleur

À ceux qui n’ont jamais eu de bouffées de chaleur et qui estimeraient qu’il ne s’agit pas d’un gros problème, je dis halte !

C’est que vous n’en avez jamais souffert vous-même.

Il est perturbant de se sentir soudain rougir, chauffer, transpirer, sans raison apparente. Si vous étiez alors en conversation, en réunion, en rendez-vous, votre entourage se demande ce qui vous prend. Vous vous retrouvez trempée comme une soupe, obligée de partir vous changer précipitamment. La nuit, c’est la chemise de nuit, les draps qui se retrouvent trempés et vous grelottante.

Vous vous sentez comme une cocotte-minute qu’on allume et qu’on éteint. Et cela peut se reproduire toutes les deux ou trois heures.

Si vous n’avez pas de sauge dans votre jardin

Si vous n’avez pas de feuilles fraîches de sauge dans votre jardin, achetez de l’huile essentielle de sauge sclarée. Il faut en diluer quelques gouttes dans une huile végétale et masser le bas-ventre ou bien déposer deux gouttes sur une cuillère à café de miel deux fois par jour et l’avaler.

L’actée à grappes noires

L’autre plante importante contre les bouffées de chaleur est l’actée à grappes noires (Actea racemosa).

Son efficacité est reconnue par les autorités allemandes (Commission E) et par l’Organisation mondiale de la santé.

C’est une plante que vous ne trouverez normalement pas dans votre jardin car elle vient d’Amérique. Vous serez en principe obligée d’en acheter en herboristerie ou dans une boutique en ligne spécialisée.

On trouve des extraits normalisés d’actée à grappes noires en comprimé de 20 mg. En prendre deux gélules, deux fois par jour.

Cette solution a l’avantage de réduire aussi d’autres symptômes parfois liés à la ménopause : l’anxiété et la dépression. L’actée à grappes noires est d’ailleurs recommandée en association avec le millepertuis lorsqu’on utilise celui-ci contre la dépression. Elle est toutefois à éviter en cas de maladie hépatique.

L’homéopathie

Je ne parle pas souvent de l’homéopathie dans Santé Nature Innovation car c’est une médecine très particulière, complètement personnalisée, selon le terrain du patient. Il est en général contradictoire de recommander un traitement homéopathique valable pour n’importe qui, en toutes circonstances.

Néanmoins, je me dois de signaler cette piste dans le traitement des bouffées de chaleur car des résultats spectaculaires ont été observés lors d’une grande étude observationnelle française en 2008 [4].

99 médecins homéopathes et 438 femmes ménopausées (âge moyen 55 ans) ont été mobilisés : 90 % des participantes ont signalé une diminution ou une disparition de tout symptôme deux semaines après le début du traitement !

Courez donc chez votre médecin homéopathe en cas de bouffées de chaleur récalcitrantes.

Comme spécifié ci-dessus, je ne peux donner le traitement standard (il n’y en a pas, par définition), mais on sait que la majeure partie des remèdes homéopathiques prescrits furent Belladonna (plante herbacée vivace Belladone), Lachesis mutus (obtenu à partir du venin d’un serpent vivant en Amérique du Sud), Sepia officinalis (élaboré à partir de l’encre noire de la seiche), Sulphur (le soufre comme élément de base du médicament homéopathique) et Sanguinaria canadensis (la plante sanguinaire du Canada).

Aussi efficaces contre les bouffées de chaleur chez les hommes

À noter que les hommes qui prennent un traitement anti-hormonal contre la prostate peuvent eux aussi souffrir de bouffées de chaleur et on vient de confirmer que la sauge est alors efficace également [5].

En prenant par voie orale 150 mg d’extrait de sauge officinale trois fois par jour, leur score moyen de bouffées de chaleur est passé de 112 à 59, soit une division par deux. Les bouffées de chaleur ont commencé à diminuer de façon significative dès la première semaine jusqu’à la troisième semaine, puis restèrent stables.

Ce traitement n’a aucun effet secondaire.

Si vous allez sur les sites de santé sur Internet, on vous explique que cette efficacité tient à la richesse de la sauge en hormones (phyto-œstrogènes, issus des plantes). Autrement dit, la sauge apporterait les œstrogènes que votre corps a cessé de produire !

Ce serait une sorte de pilule ! Pas rassurant pour les hommes. Et pas rassurant non plus pour les femmes qui se méfient des perturbateurs endocriniens.

Mais je ne crois pas beaucoup à cette explication. La quantité d’hormones produites et contenues dans un brave plant de sauge n’a rien à voir avec celle produite par une femme en pleine période de fécondité, et encore moins dans une pilule. La vérité, c’est que personne ne sait pourquoi la sauge a cet effet si efficace contre les bouffées de chaleur.

On le constate. On en profite. C’est déjà énorme.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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