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"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, mais c'est parce que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles" Sénèque. Nous parlons souvent de glycation alors aujourd'hui nous allons détailler ce que ce terme...

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Le Comité pour la Vaccination a rendu son rapport public le 30 novembre 2016. [1]

Et c’est un missile lancé contre la population :

Plutôt que de rappeler à l’ordre les laboratoires pharmaceutiques, et d’exiger le retour du vaccin DTP sans aluminium, conformément à la pétition signée par plus d’un million de personnes, le Comité demande exactement le contraire : 

  • Il recommande de rendre obligatoire tous les vaccins présents dans le super-vaccin Infanrix Hexa ;
  • Il recommande d’ajouter huit vaccins obligatoires (contre trois actuellement, la diphtérie, le tétanos et la polio, soit DTP) ;
  • Il parle même de rendre obligatoire le tristement célèbre Gardasil, contre le cancer du col de l’utérus (vaccin anti-papillomavirus), et éventuellement d’étendre l’obligation à tous les petits garçons !!!
  • Il recommande de priver les enfants d’accès aux crèches, écoles et toute autre collectivité si les parents refusent une seule de ces vaccinations ;
  • Il conseille d’engager des poursuites judiciaires contre les parents récalcitrants [2]
  • Il veut mettre à la charge de la collectivité (c’est-à-dire vous et moi)les inévitables accidents qui découleraient de la généralisation des vaccins, par un « régime d’indemnisation pris en charge par la solidarité nationale », plutôt qu’à celle de l’industrie pharmaceutique (voir page 32 du rapport) ;
  • Enfin, il recommande « la mise en œuvre sans délai de l’ensemble des recommandations ».

C’est pourquoi je vous appelle à SIGNER LA PETITION CI-DESSOUS POUR BLOQUER CE PROJET avant qu’il ne soit TROP TARD !!

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Nous devons être des millions à dire NON. La France entière qui doit se lever.

« C’EST A N’Y RIEN COMPRENDRE », commentait le journal Le Figaro, au sujet de cette préconisation. [3]

« Une position déroutante », déplorait Libération. [4]

Cela ressemble en effet à la politique du pire ! Et au dernier coup de poignard de Marisol Touraine !!!

Pour rappel, depuis l’année 2008, le vaccin DTP (Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite) n’est plus disponible dans les pharmacies en France.

Ce vaccin était le seul obligatoire. Il était important. Il avait été utilisé depuis des décennies avec succès. Ces maladies avaient été pratiquement éradiquées.

Il s’agissait d’un vaccin sûr. Il ne contenait pas d’aluminium. Qui plus est, c’était un vaccin bon marché (6,54€).

Mais depuis 2008, les laboratoires pharmaceutiques ont retiré le DTP du marché. Ils l’ont remplacé par un super-vaccin contenant des vaccins contre trois maladies non-obligatoires.

Ce vaccin, appelé Infanrix-hexa :

  • contient trois vaccins qui ne sont pas obligatoires ;
  • contient de l’aluminium et d’autres adjuvants ;
  • contient le très controversé vaccin contre l’hépatite B (parfaitement inutile pour la plupart des nourrissons)
  • et il coûte 7 fois plus cher !!

Mais les parents sont obligés de l’acheter et de l’injecter pour se conformer à leur obligation vaccinale !!!

Cette situation est anormale. Elle est injustifiée. Depuis longtemps les autorités auraient du réagir. Elles ne l’ont pas fait.

L’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle a lancé avec le Pr Henri Joyeux, en mai 2015, une grande pétition pour le retour du classique DTP sans aluminium. Cette action a déclenché une immense prise de conscience. Plus d’un million de citoyens ont participé. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a réagi en lançant une consultation nationale sur les vaccins.

Cette consultation devait être démocratique.

Elle devait être ouverte.

Elle devait répondre aux légitimes inquiétudes des parents, des grands-parents, de la population.

Elle devait tenir compte de l’intérêt et de la santé des enfants, des risques associés au vaccin, du problème de l’incertitude, des dangers, et des accidents, parfois graves, qui ont eu lieu avec la vaccination.

Mais aujourd’hui, les conclusions sont tombées et il n’est plus question d’exiger des labos qu’ils remettent en pharmacie le vaccin DT-P obligatoire sans aluminium.

Au contraire, il s’agit d’imposer le vaccin avec aluminium plus de nombreux autres vaccins qui n’étaient pas obligatoires jusqu’à présent, ainsi que d’alourdir les sanctions.

Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre sur les réseaux sociaux :

« Comment peut-on « rétablir la confiance » par une dictature médicale ? », déplorait un lecteur sur le site du quotidien Libération. [6]

« On vous oblige à vous injecter des vaccins et, en prévision de la prise en charge des soins d’une grave complication, pour ne pas faire payer les laboratoires pharmaceutiques, on vous colle une nouvelle taxe sur les médicaments » s’insurge un internaute en réaction à l’annonce.

« Comment peut-on nous prendre à ce point pour des idiots ???!!!! Je suis tellement attristé et en colère. Quel pays !!!… » réagissait jeudi 1er décembre au matin un auditeur de RMC, qui venait de recevoir la nouvelle sur la tête.

« Clairement c’est du totalitarisme », réagissait-on sur le site du journal 20 Minutes. [7]

« Comment se fait-il qu’en Allemagne ou en Espagne, où les vaccins ne sont pas obligatoires, il n’y ait pas plus d’épidémie que chez nous ?! » [8]

Selon l’Institut pour la Protection de la Santé naturelle, qui organise cette pétition, la Ministre de la Santé risque d’imposer cette nouvelle loi dans l’urgence, avant son départ qui aura lieu au plus tard pour les élections présidentielles 2017, c’est-à-dire dans quelques mois.

C’est pourquoi nous sommes dans l’urgence absolue.

Ne perdez pas une seconde pour signer la pétition et transférer ce message le plus largement possible autour de vous.

C’est notre dernière chance de bloquer l’offensive ; sinon, dans quelques semaines, nous pourrions nous réveiller avec l’interdiction de mettre nos enfants dans les écoles si nous ne leur imposons pas leur onze vaccins obligatoires !!

Derrière, ce sont des milliers, ou au minimum des centaines d’effets indésirables graves qui se produiront. Mathématiquement, c’est une certitude. Cela pourra être chez vous, dans votre entourage, ou dans le mien.

Ne nous laissons pas faire !!! MOBILISONS TOUT NOTRE ENTOURAGE.

TRANSFÉREZ CET APPEL PARTOUT AUTOUR DE VOUS.

C’EST NOTRE DERNIÈRE CHANCE !!!

Un grand merci,

Jean-Marc Dupuis

PS : merci à l’IPSN de prendre en charge cette initiative, et à son président A. de Livois dont j’ai repris ici de larges extraits de son message d’appel.



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« A l’origine, l’intention de Pringles était de faire des balles de tennis. Mais le jour de la livraison du caoutchouc, c’est un camion chargé de pommes de terre qui arriva. Les dirigeants de Pringles, qui avaient l’esprit pratique et ne voulaient pas perdre de temps, dirent : « On s’en f***. Coupez-les et mettez les dans les boîtes. »

Cette blague que j’ai lue sur Internet souffre d’une grave incohérence :

Les chips Pringles ne sont pas de la pomme de terre !

En fait, ce ne sont même pas des chips, comme l’ont expliqué les dirigeants de Pringles eux-mêmes devant la Cour Suprême d’Angleterre. (1)

La firme qui produit les Pringles, Procter & Gamble, refusa pendant des années de payer la TVA spéciale s’appliquant en Angleterre sur les chips et snacks à base de pomme de terre. Attaquée en justice, elle expliqua que, vu la faible teneur en pomme de terre des Pringles, et vu le processus de fabrication industriel, tous les additifs, arômes et colorants, ils ne pouvaient pas être considérés comme des chips, ni comme des snacks à base de pomme de terre.

Leur argumentation fut si convaincante que la Cour d’Appel leur donna raison, dans un premier temps. Mais les juges de la Cour Suprême, eux, furent d’avis que les Pringles devaient être taxés comme des chips car, à défaut d’être faits à partir de pommes de terre tranchées, ils avaient une apparence rappelant celle des chips, et étaient considérés comme des chips par le public. Procter & Gamble dût alors s’acquitter de 120 millions d’euros de taxe.

Un monde de fous

On peine à imaginer que des dirigeants diplômés puissent se tirer une balle dans le pied de façon aussi lamentable, en dénigrant leur propre produit pour économiser des impôts.

Mais le fait est qu’ils avaient de solides arguments.

Ainsi qu’ils l’ont expliqué, les Pringles sont fabriqués à partir d’une poudre de riz, blé, maïs et copeaux de pomme de terre. Cette poudre, mélangée à de l’eau, est ensuite compressée pour former une bande continue très fine d’un mètre de large. Des formes ovales sont appliquées sur cette pâte, puis chaque bout de pâte découpé est mis sur un moule arrondi qui est plongé onze secondes dans l’huile bouillante. A la sortie, une soufflerie élimine l’huile en excès, puis les Pringles passent sous un double jet de poudre de sel aromatisé.

Leur forme parfaitement standardisée permet de les imbriquer les uns dans les autres et d’être glissés dans un tube hermétique, semblable à celui des balles de tennis, en perdant le minimum d’espace. C’est un énorme avantage par rapport aux chips traditionnelles, entraînant d’importantes économies en emballage, transport et stockage. Cela explique pourquoi les Pringles sont très courants dans les avions, les trains, dans les distributeurs automatiques, et partout où il faut des produits aisément transportables, qui ne s’abîment pas lorsqu’ils sont manipulés, voire secoués, et se conservant longtemps sans changer d’aspect.

Cancer en boîte de conserve

La plupart d’entre nous résistons difficilement aux biscuits apéritifs car leur goût salé, fumé et épicé est en général délicieux, leur texture craquante et fondante les rend irrésistibles sur la langue, si bien que, une fois le paquet ouvert, il faut une volonté de fer pour ne pas l’engloutir tout entier.

Ils sont d’autant plus traîtres que le sel nous fait saliver et active la sensation d’appétit dans l’estomac, et, se transformant presque immédiatement en glucose, ils font monter en flèche notre taux de sucre sanguin, procurant à notre cerveau des bouffées de plaisir.

Malheureusement, ce petit bonheur immédiat entraîne avec lui une sensation désagréable d’écœurement tout en ayant encore très faim, et les conséquences à long terme sont très mauvaises pour la santé.

La pomme de terre et la farine passées à l’huile bouillante produisent en effet de très nombreux composés toxiques. Un rapport européen publié en 2007 aurait démontré que la cuisson à haute température produirait 800 composants dont 52 sont potentiellement cancérigènes, selon le magazine Slate, qui ne cite toutefois pas la source de cette information. (2)

Le plus dangereux ingrédient dans les chips et les Pringles n’est donc pas un additif, mais un composé qui se forme pendant la cuisson : l’acrylamide.

L’acrylamide est un composé chimique neurotoxique qui apparaît lors de la cuisson des féculents à haute température. Il affecte la fertilité masculine et provoque des malformations congénitales. (3)

C’est une molécule issue du phénomène de « glycation », que les lecteurs fidèles de Santé Nature Innovation connaissent bien.

Une étude, financée par l’Union Européenne, a montré une association positive entre un taux élevé d’acrylamide dans le sang et le développement du cancer du sein. Les auteurs soulignent toutefois que leur étude ne prouve pas l’existence d’un lien direct entre l’acrylamide présent dans les aliments et le cancer, mais évoquent toutefois cette possibilité qui doit être confirmée par des travaux plus approfondis. (4)

Pour diminuer votre consommation d’acrylamide, évitez les fritures, et consommez un maximum de vos aliments crus, peu cuits, ou cuits à la vapeur basse température.

  Mais le moyen le plus radical est d’éviter d’acheter de la nourriture industrielle et des plats tout faits : la nourriture cuisinée à la maison a toujours tendance à être moins riche en composés toxiques, et c’est la seule dont vous puissiez être sûr de ce qu’elle contient.

  A votre santé !

  JMD

 Sources :

(1) Tous les détails de l’affaire sont rapportés dans le New York Times, à l’adresse suivante : www.nytimes.com

(2) Acrylamide

(3) Voir L’ingrédient caancérigène des Pringles

(4) Etude publiée dans la revue International Journal of Cancer



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En ce jour de Noël, j’ai souhaité partager avec vous les plus belles histoires de guérison grâce à la santé naturelle.

Chaque jour, je reçois de magnifiques témoignages des lecteurs de Santé Nature Innovation qui me font découvrir leur parcours, leurs difficultés mais surtout qui délivrent un merveilleux message d’espoir.

Cette fois, ce n’est plus moi qui le dit !

Jean-Marc Dupuis

Tous les symptômes s’envolent : « A 54 ans je ne me suis jamais senti aussi bien ! »

« A toute l’équipe,

Vous êtes formidable. Grâce à votre travail, que je suis de près chaque semaine, j’ai amélioré considérablement ma santé physique et morale. Plus d’allergie au pollen, plus d’arthrose à la main droite, plus de constipation, plus d’insomnie, plus de sautes d’humeur, plus de vertige en montagne (alors çà c’est le plus incroyable) j’avais énormément peur dans les falaises et maintenant plus du tout… je m’arrête là, mais la liste et encore longue.

Avec vos infos variés et multiples, je me sens bien et je crois qu’à 54 ans je ne me suis jamais senti aussi bien. Et pourtant quand je lis vos lettres et dossiers, je me dis que j’ai encore tellement de bonne choses à apprendre.

Pour ne pas manquer des infos, j’aimerais savoir si mes abonnements sont à renouveler.

Je vous remercie vivement pour votre travail.

Bonne continuation. »

Christiane K.

L’arthrose disparaît comme par magie !

« J’ai 70 ans. J’ai de l’arthrose aux genoux depuis 15 ans. Et de l’arthrose « partout » dans la colonne vertébrale ainsi qu’aux phalanges.

Au début je ne pouvais presque pas descendre un escalier. On m’avait même conseillé de porter une canne.

Puis j’ai pris 1500 g de glucosamine et 1200 de chondroïtine, depuis dix ans, plus 1000 g de MSM depuis un an.

Je ne ressens plus la moindre gêne depuis des années. Un peu en me mettant debout, mais pas toujours.

Le début du traitement prend trois mois avant de commencer à être soulagé.

Arthrose ? Connais pas ! »

Sylvain

La plante anti-douleur miraculeuse

 « Bonjour,

Je suis heureuse de pouvoir partager mon expérience concernant l’harpagophytum. Cette plante magique (oui, je dis bien, magique !) a soigné une périarthrite des deux épaules. J’avais essayé la mésothérapie qui m’a soulagée mais pas guérie du tout.

L’harpagophytum associé au frêne m’a totalement guérie. J’y ai ajouté de la prêle qui est la plante des tendons et j’ai des épaules en béton.

Je reviens de très loin. Cela fait maintenant 20 ans que je fais de l’exercice physique pour entretenir mes épaules : haltères et yoga. Je n’arrêterai jamais de dire le bien que je pense de la phytothérapie en général. »

Liliane S.

Plus de douleurs articulaires !

« Bonjour, je me permets de venir encombrer votre messagerie. Vous pourrez imprimer ce message si le cœur vous en dit.

Je viens pour vous dire Merci en cette fin d’année. Vous ne travaillez pas pour rien et j’ai pensé qu’il serait bon que je vous le dise.

Depuis longtemps je suis abonné à vos parutions.

Merci parce que :

Depuis que je lis vos parutions et en suivant les conseils de ce que vous nous faites partager, j’ai changé certains aspects de mon mode d’alimentation.

J’ai acheté deux produits vendus sous forme de complément alimentaire directement à un laboratoire recommandé.

Ancien sportif de bon niveau, classé VO1, puis VO2 à partir de 50 ans par le médecin du sport, je me suis retrouvé à 55 ans à devoir tout arrêter pour cause d’arthrose. C’est douloureux cette saleté !!!

Après plusieurs mois je vois un résultat étonnant. Je n’ai plus de douleurs articulaires, je remonte les escaliers en courant, marches deux par deux, je refais du VTT (si vous avez 60 ans comme moi venez essayer les côtes de l’aveyron avec moi et vous comprendrez). Bref, tout va bien. Une blessure articulaire ancienne légèrement douloureuse depuis plusieurs années, s’est faite oublier.

J’ai dû, récemment, passer une radiographie et le résultat de la comparaison des radios était sans équivoque. C’est avec un grand sourire que j’ai expliqué à ce spécialiste hospitalier que dans les laboratoires il n’y avait pas que des chercheurs il y avait aussi des trouveurs. Avec mon humour propre aux gens qui ont vécu dangereusement pendant plusieurs années, je lui ai écrit sur son ordonnancier l’adresse de votre site en lui expliquant que c’était ma prescription pour son début d’arthrose aux chevilles, lui qui est debout en hôpital plus de 12 heures par jour. Je savais qu’il avait de l’humour car il connaît mon parcours professionnel peu commun et nous nous sommes quittés sur une bonne rigolade.

Alors je vous souhaite, à vous Monsieur DUPUIS et à toutes les personnes qui collaborent avec vous, de passer joyeusement un bon Noël (…).

Je suis au milieu des vignes tourangelles et à mon tour je vous dis « A votre santé ». 

Jean-Marc R.

« Résultats spectaculaires ! »

« Mise en place d’un régime sans lait ni blé chez mon fils de 20 ans gros épileptique après avoir rencontré un médecin pratiquant la micro-nutrition.

Résultats spectaculaires. Mieux être, crises passées de 4 par semaine à une par mois …

On s’accroche à ce mode de soin qui donne de supers résultats.

Par solidarité, nous suivons ce régime aussi. Plus de douleurs osseuses, mieux être, amaigrissement.

Chouette !!! »

Caroline C.

« Ma vie a changé ! »

« Bonjour Mr Dupuis,

Je suis une de vos ferventes lectrices et je tenais à vous féliciter pour votre travail quotidien, pour votre science et votre ténacité.

Il y a maintenant 1 an, j’ai changé drastiquement la façon de m’alimenter et ma vie a changé !

Malade depuis toute petite à cause de problèmes ORL (polypose nasale, otites et angines à répétition), puis à la vingtaine, bronchectasie diagnostiquée à l’étranger, je m’intéressais depuis toute jeune à d’autres formes de médecines plus naturelles que la médecine traditionnelle. En 2008, j’ai lu le livre du Dr Seignalet et en rentrant en France il y a 3 ans, j’ai été voir un micro-nutritionniste, une naturopathe et un kiné respiratoire ayant la particularité de simplement apprendre aux gens à bien respirer – atteints ou non de problèmes respiratoires.

Ces 3 personnes ont changé ma vie. Je suis beaucoup plus dynamique, je cours 3 fois par semaine en respirant par le nez uniquement, ce qui implique que les fonctions essentielles du nez fonctionnent pour la première fois de ma vie : filtration, équilibre de température, etc. J’ai couru mon premier 12,6kms cet été – croyez-moi, avec une bronchectasie et une polypose, je ne pensais pas cela possible.

J’ai été voir mon ORL hier, mes polypes ont disparu. Certes ils partent et reviennent dans une vie, mais en plus de 15 ans, ils n’étaient pas partis une seule fois.

Généralement, je prends des antibiotiques tous les 2 ou 3 mois en raison de nombreuses infections pulmonaires…cette année…je suis fière et émue de dire que je n’en ai pas pris une seule fois !

Inhalations aux huiles essentielles, tisanes, compléments alimentaires, nutrition, sport…autant d’atouts et d’habitudes que j’adopte maintenant à n’importe quel problème.

Je sais que ça n’est pas à vous que je dois raconter ça, je n’ai pas à vous convaincre vu que vous défendez depuis des années ces méthodes et ces moyens naturels, mais j’avais besoin d’en témoigner.

Après un an et quelques excès à Noël, j’ai eu un problème pour commencer l’année, un phlegmon amygdalien dû à priori à une inflammation des amygdales. Antibios et bains de bouche…mais ils me parlent déjà amygdalectomie, et ça c’est hors de question…Donc plus que jamais, les plantes m’accompagneront dans ce nouvel objectif !

Il faut certes une volonté au départ pour s’engager dans cette voie là et quand j’en parle autour de moi, tout le monde n’est pas réceptif mais la vérité c’est qu’aujourd’hui, nous subissions une médecine traditionnelle butée et fermée qui se contente de réagir une fois le problème présent. Elle ne cherche pas la cause, elle n’anticipe pas et exclue des domaines qui sont aujourd’hui cruciaux, comme la nutrition ou les plantes.

Vos courriers sont vraiment très bien construits et documentés.

Merci et continuez ainsi.

Au plaisir de vous lire ! »

Anna

Plus de cholestérol, diabète sous contrôle… sans médicaments

« Bonjour à tous,

Mille mercis et un énorme bravo pour ce site, vos articles et publications ! Mon rapide témoignage : Je suis diabétique de type 2 depuis vingt ans, je ne prends et n’ai jamais pris aucun traitement. Mon diabète est stabilisé par un peu de sport et grâce à un équilibre alimentaire, quand bien même je m’octroie quelques belles incartades surtout dans ma région ou l’été la fête bat son plein !

Il y a deux ans j’ai subi une hausse importante du cholestérol (probablement dû à la prise de mauvaises graisses). Mon médecin traitant m’a prescrit des anticholestérolémiques malgré mon refus arguant avec une ironie à couper le souffle, qu’à mon âge (46 ans !!) un régime alimentaire ne pourrait rien pour moi.

Six mois plus tard je suis arrivée fièrement avec mes résultats prouvant le contraire en modifiant juste certains aliments de mon quotidien plus prompt à faire baisser le cholestérol.

Conclusion : J’ai 48 ans et un diabète de type 2 (héréditaire) non traité. Je ne souffre d’aucune autre maladie et ne prends aucun traitement.

Je suis dans l’ensemble contre une médicamentation de première intention à partir du moment où la nature, l’alimentation peut changer les choses. Je n’ai pas dit anti-médicaments ! Je dis juste qu’il faut d’abord envisager d’autres méthodes et passer par une éducation à ce propos. Nous mangeons déséquilibré, trop gras (mauvaises graisses), trop riche, trop sucré, trop salé. Personnellement, je ne consomme aucun plat préparé sinon par mes soins, aucun yaourt pimenté de toutes sortes de cochonneries, aucun produit allégé (je préfère en consommer moins mais consommer du « vrai », de plus je suis intolérante à aspartame, aucune boisson sucrée de type soda ou jus de fruit acheté en supermarché. Mes jus de fruits sont maisons, mes compotes sont maison sans sucres ajoutés.

Soyons acteurs et responsables de notre corps et écoutons-le. Arrêtons de financer le lobby des laboratoires pharmaceutiques … »

Marie T.

Des solutions simples et naturelles, qui marchent !

« Voilà de mois que je suis scrupuleusement vos dossiers traitants naturellement différentes maladies même graves et ceci avec des résultats positifs. Ayant moi -même expérimenté des traitements médicamenteux relativement lourds et avec effets secondaires, j’ai pu remédier aux symptômes de ma maladie en suivant vos conseils et en les remplaçant par des solutions simples et naturelles diverses ! Mais aussi en ayant la chance de croiser un médecin formidable qui comme vous, se prend le temps d’étudier afin de trouver des solutions naturelles ! »

Joëlle

J’espère que ces « contes de Noël » authentiques auront su vous toucher et vous donner les meilleures raisons d’espérer en cette nouvelle année qui va bientôt commencer.

Elle s’annonce la plus riche et la plus intense que nous ayons vécue jusqu’à présent !

En attendant, je vous souhaite un Joyeux Noël ainsi qu’à vos proches.



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Notez la quantité exceptionnelle de déchets. Cette ventouse est placée à l'endroit même où la tique m'a mordu en juillet 2016, à l'emplacement du gros érythème initial. C'est une des nombreuses techniques que j'ai essayé pour combattre la maladie de Lyme....

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"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas" Lao Tseu Lorsqu'une personne en bonne santé prend une alimentation riche en glucides, le cerveau, comme toutes les cellules, utilise ce glucose pratiquement à 100% comme carburant. Le problème...

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Je suis allé hier au cimetière avec un oncle médecin. Nous voulions nous recueillir sur la tombe d’un ami décédé il y a sept ans.

Cet ami est mort d’un cancer. Il a enduré toutes les étapes du martyre : depuis la tumeur, les brûlures de la radiothérapie, les épouvantables métastases jusqu’au cortège des nausées, des vomissements, un zona et des infections consécutivement à la chimio.

Tandis que je me remémorais son courage (il ne s’était jamais plaint de ses douleurs), mon oncle me rappela combien nous avions vu se perfectionner les radios, les scanners, les IRM, les méthodes de diagnostic ces dernières décennies.

Et combien cela avait permis de mieux rassurer – et de soulager – les malades.

En effet, il y a là un phénomène positif et mystérieux :

Le simple fait de connaître l’origine de vos douleurs physiques permet de mieux les supporter. À l’inverse, quand on ignore leur cause, c’est très angoissant et cela redouble le supplice.

C’est là un des immenses bienfaits du progrès médical récent. Mieux savoir d’où vient notre douleur et pourquoi nous avons mal. Sans doute cela avait-il beaucoup aidé notre ami dans sa lutte contre le cancer.

Pensons-y chaque fois que nous souffrons. Nous avons une chance énorme par rapport à toutes les générations qui nous ont précédées : même si la médecine échoue et continuera d’échouer face à d’innombrables maladies, nous pouvons aujourd’hui, bien souvent, connaître la cause de nos douleurs et cela les rend moins inquiétantes.

Le besoin de comprendre nos douleurs

Ce qui nous caractérise en tant qu’êtres humains, c’est notre besoin de comprendre.

Dès que les choses prennent du sens, nous allons mieux. Parce que nous savons où nous allons.

Souvent, nous nous comparons à des singes qui se sont perfectionnés et devenus plus adaptables à leur environnement, pour coloniser de nouvelles régions du globe.

Mais le philosophe Fabrice Hadjadj répond à ce sujet :

« La chose est douteuse. Car le comble de la perfection pour le primate serait dans l’agilité suprême à se déplacer de branche en branche ou dans l’aisance absolue pour se procurer des bananes… Par contraste, l’homme fait figure de grand inadapté : au lieu de vivre paisiblement selon son instinct, il cherche un sens, il déchiffre le monde comme une forêt de symboles, il cherche à pénétrer dans le secret de ce monde, l’étreindre dans son mystère et le boire à sa source [1]. »

Eh oui ! Comme ce serait plus facile si nous n’avions pas cette « faim » de savoir, de comprendre.

Mais voilà. Nous sommes des « inadaptés ». Nous n’arrivons pas à nous contenter de vivre comme des animaux. Il nous est impossible de profiter de la vie comme un cochon qui aurait « tout pour être heureux ».

Imaginez…

Le cochon qui aurait tout pour être heureux

Ce cochon serait bien nourri.

Il vivrait dans une porcherie propre et bien chauffée, avec de nombreuses truies pour satisfaire ses instincts.

Il aurait la promesse de ne jamais souffrir : avant d’être transformé en charcuterie, on lui ferait une piqûre anesthésiante pour l’endormir afin qu’il ne sente rien au moment d’être égorgé.

Ce serait le plus heureux des cochons.

Mais nous, êtres humains, ne sommes pas comme ça ! Pour nous, une telle vie apparemment « confortable » représente le pire des cauchemars. Nous préférons à la limite ne pas vivre du tout plutôt que de vivre comme ça.

Ce qui prouve que, quelque soit notre « matérialisme » apparent, nous sommes en fait tous à la recherche de quelque chose d’autre pour être heureux.

Mais sans doute n’y a-t-il pas de réponse simple, toute faite, définitive.

Réflexion d’un vieux

Les gens qui m’entourent me disent que je suis « encore jeune » mais je n’ai pas honte de dire que je me sens vieux.

Vieux comme quelqu’un qui a une longue vie derrière lui, qui a connu beaucoup de défis, de déceptions et de joies.

Et après toutes ces années, ma conclusion est que chacun vit avec ses désirs, et imagine que cela ira mieux pour lui lorsque que ses désirs seront satisfaits.

Mais en fait, c’est le combat qui importe, pas le résultat.

Il est plus stimulant de voyager que d’arriver. Plus excitant de se battre que de vaincre. La satisfaction est toujours décevante : post coïtum omne animal triste, « tout être vivant est triste après le coït »…

N’imaginons pas trop vite que nous pourrions nous débarrasser de nos souffrances, ni faire advenir le paradis ici-bas… Ce sont peut-être ces pensées qui ont aidé notre ami à mieux accepter et à supporter les douleurs de son cancer. Car après tout, un peu plus ou un peu moins de douleur, nous sommes tous dans le même bateau, et nous avons tous la possibilité de voir les vraies joies où elles se trouvent.

Je ne vous en dis pas plus. A chacun de trouver en lui-même quelles sont, en vérité, ses vraies sources de joie. A l’approche de Noël, c’est le bon moment.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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La personne la plus vieille du monde, Emma Morano, a fêté ses 117 ans le 29 novembre 2016 [1]. C’est la dernière personne encore vivante à être née au 19e siècle.

Son régime alimentaire : elle ne mange que… deux œufs crus par jour.

Jamais elle ne mange de légumes ni de fruits, ce qui paraît en contradiction avec les conseils que je répète en boucle dans cette lettre.

On peut dire : « C’est l’exception qui confirme la règle » (facile !).

On peut dire aussi : « Le corps humain est drôlement compliqué… et drôlement résistant ! »

Mais on peut aussi se souvenir que les œufs sont un des aliments les plus complets et les plus équilibrés qui soient.

Injustement accusés de donner du cholestérol (en fait, le cholestérol alimentaire présent dans le jaune d’œuf a très peu d’influence sur le cholestérol sanguin), les œufs sont un des aliments à privilégier si vous les supportez (car les allergies sont fréquentes).

Je vous invite à lire ou à relire cette lettre que j’avais écrite sur les œufs.

Emma Morano n’a pas été épargnée par l’existence

On imagine souvent également que les personnes « épargnées par la vie » vivront plus longtemps.

Ce n’est manifestement pas le cas d’Emma Morano : « Ma vie n’a pas été belle », a-t-elle déclaré aux journalistes de l’agence Reuters venus l’interroger le jour de son anniversaire. « J’ai travaillé dans une usine de sacs en toile de jute jusqu’à 75 ans, et c’est tout [2]. »

« Soit tu m’épouses, soit je te tue ! »

Dans une interview publiée il y a cinq ans, elle avait raconté que son fiancé était mort pendant la Première Guerre mondiale et qu’elle avait été obligée de se marier à un homme qu’elle n’aimait pas.

« Soit tu m’épouses, soit je te tue ! », lui avait-il déclaré. « J’avais 26 ans. J’ai accepté. »

Le mariage fut malheureux. Ils eurent un garçon en 1937, mais il mourut à l’âge de 6 mois. L’année suivante, ce fut le divorce.

« Nous avons divorcé en 1938. Je pense que j’ai été la première femme en Italie à faire ça. »

Emma Morano vit seule. Elle a survécu à ses huit frères et sœurs, dont l’un est mort à 102 ans.

Le témoignage de son médecin

« Quand je l’ai connue, elle mangeait trois œufs par jour », raconte son médecin, le Dr Carlo Bava. « Deux crus et un sur le plat. »

« Aujourd’hui, elle n’en mange plus que deux par jour, parce qu’elle dit que trois font trop pour elle. »

« Elle n’a jamais mangé beaucoup de fruits et de légumes. Sa particularité est de toujours manger la même chose, chaque semaine, chaque mois, chaque année. »

Cela rappelle évidemment notre championne de la longévité, Jeanne Calment, décédée à l’âge de 122 ans.

Du tabac et du whisky pour vivre longtemps

Jeanne Calment affirmait en plaisantant devoir sa longévité à l’alcool (un verre de porto par jour) et au tabac : elle a fumé des cigarillos toute sa vie et n’a arrêté qu’à l’âge de 117 ans.

C’était comme Buster Martin, « le plus vieux travailleur anglais ».

Décédé en 2011 à l’âge de 104 ans, il attribuait sa longévité à une combinaison d’alcool, de tabac et de « bonne viande rouge ».

On se souvient aussi de Dorothy Howe, qui a fêté son centième anniversaire en 2013 et qui se vantait de boire du whisky et de fumer quotidiennement une quinzaine de cigarettes [3].

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Je n’en sais rien ! C’est un mystère, comme il y en a tant en médecine…

Concernant Jeanne Calment, on peut quand même se rassurer : elle avait d’excellentes habitudes alimentaires : huile d’olive (autant pour l’alimentation que pour s’en enduire la peau), ail (qu’elle mettait toujours dans les viandes et les poissons), un kilogramme de chocolat par semaine [4].

Tous ces produits sont riches en antioxydants, anti-inflammatoires et protecteurs, même le chocolat (à condition qu’il soit noir, à plus de 70 % de cacao).

Quant aux cigarillos, on notera que leur fumée ne s’avale pas. Cela les rend bien moins nocifs que la cigarette.

La moralité de tout cela, malgré tout, c’est qu’en matière de médecine, mieux vaut toujours rester prudent, éviter tout dogmatisme. L’important est de faire les choix raisonnables qui vous permettent d’être en bonne santé sans sacrifier votre existence. Si vous agissez intelligemment, vous pouvez même combiner plaisir et vie saine. C’est tout l’art de la chose, comme le disait déjà Épicure trois siècles avant Jésus-Christ.

À votre santé !



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Suite à ma lettre sur le champion d’alpinisme Ueli Steck, j’ai reçu cette passionnante réponse de mon confrère Emmanuel Duquoc (voir ci-dessous).

Emmanuel Duquoc, qui écrit pour plusieurs revues de santé dont Alternatif Bien-Être, ne partage pas du tout mon admiration pour ce sportif de l’extrême. Ueli Steck est, selon lui, victime d’un profond mal-être et donne plutôt le mauvais exemple par un comportement à la limite du suicidaire.

Emmanuel Duquoc raconte sa propre expérience avec le sport extrême (en l’occurrence, l’apnée), les dérives de celui-ci, et comment il a réussi à se débarrasser de ce besoin morbide de se surpasser. Aujourd’hui, « j’ai plutôt envie de partager les outils que j’ai mis à profit et que je découvre encore pour être vraiment bien sans avoir besoin de sortir de soi », explique-t-il.

En lisant sa lettre, je me suis aperçu qu’en effet, ma vision des choses était naïve et un peu (ou beaucoup) trop optimiste. Je remercie Emmanuel de m’avoir corrigé et j’espère que tous mes lecteurs profiteront de son éclairage certainement plus réaliste.

Je me permets toutefois, à la fin, d’ajouter quelques mots. Nous vous serions très reconnaissants, chers lecteurs, de nous répondre pour nous dire de quel côté vous penchez dans ce débat.

En vous en remerciant par avance, je vous souhaite une bonne lecture.

Jean-Marc Dupuis

Lettre à Jean-Marc Dupuis : « Moins d’endorphines mais plus d’ocytocine », par Emmanuel Duquoc

Cher Jean-Marc,

Dans votre lettre de diffusion du 13 novembre dernier, vous contez, sur un ton admiratif, les exploits de l’alpiniste Ueli Steck, devenu célèbre en 2004 pour avoir escaladé sans assistance le vertigineux Excalibur en Suisse, puis survivant miraculeux, en 2007, d’une chute de 400 mètres alors qu’il escaladait la face sud de l’Annapurna. Souffrant de dépression, le héros a dû tout arrêter en 2014.

Vous y voyez la preuve d’une capacité hors norme à transformer les doutes en énergie positive.

À la lecture de votre lettre, je n’ai pas pu partager votre enthousiasme. Certes, ces exploits sont impressionnants et font avancer notre connaissance des capacités humaines. Mais ils apparaissent aussi comme un symptôme du mal-être de celui qui les accomplit.

Quand on retrace la biographie des ultra-sportifs et autres coureurs de records, le constat est frappant : on découvre, presque à coup sûr, malheur et misère.

  • Je pense à Mike Tyson, champion du monde de boxe poids lourds incontesté de 1987 à 1990 et champion le plus riche de toute l’histoire de la boxe. Élevé dans un ghetto où la violence était omniprésente, il a été enlevé et abusé sexuellement à sept ans avant de commettre plusieurs délits et d’être placé dans une maison de correction, où il fut remarqué par un ancien boxeur. Homme à la personnalité tourmentée, il sera condamné pour viol à six ans de prison et finira sa carrière ruiné.
  • Je pense à Jacques Mayol qui, en plongeant pour la première fois à 105 mètres de profondeur en apnée, a repoussé les limites de ce que la science croyait humainement possible. En proie à la dépression depuis longtemps, il s’est suicidé par pendaison quelque temps après son retrait du monde de l’extrême, suite à une tentative de record avortée.
  • Je pense à Patrick Edlinger, grimpeur culte, inventeur de la varappe libre, mort à 52 ans, semble-t-il d’une chute dans l’escalier de sa maison. Dans l’autobiographie qu’il s’apprêtait à publier, il confiait être dépressif et rongé par l’alcoolisme depuis qu’il avait cessé de vaincre les falaises.

La liste est loin d’être exhaustive. Elle pourrait s’allonger de dizaines de pages.

Gilles Chappaz, qui était en train de réaliser un film documentaire sur l’icône mondiale de l’escalade au moment de son décès, détenait probablement un bout de l’explication de cette descente aux enfers lorsqu’il déclara : « C’est le basculement des gens de l’extrême lorsqu’ils reviennent sur terre et qu’ils se rendent compte de leur vieillissement. Ils ont vécu des choses tellement pleines, des émotions si pures que l’angoisse de ne plus les revivre est forte. »

Mais ce que Gilles Chappaz ignore, c’est l’état psychologique de ces personnes avant qu’elles ne plongent dans les sports extrêmes.

Les témoignages multiples montrent que ça n’allait probablement pas très fort avant et que la fin de carrière sur fond de dépression ne serait qu’un retour à l’état initial… La conclusion de votre chronique me permet de détailler plus avant le mécanisme biologique à l’œuvre dans cette « résilience » temporaire. Un phénomène scientifiquement bien documenté.

Vous écrivez, en effet : « Ce qui est intéressant aussi, c’est que cette force mentale hors du commun lui permet de résister à la douleur, ce qui lui a sauvé la vie. » Pourtant, dans mon article « Accro au sport, et si c’était un signe de détresse ? », que vous avez publié dans Alternatif Bien-Être de ce mois-ci, je proposais une autre explication à cette exceptionnelle résistance :

« La science attribue cette faculté aux endorphines, ces molécules naturellement sécrétées par le cerveau dès que l’organisme est en danger. Associées à la noradrénaline et à l’adrénaline – libérée pour permettre un effort vigoureux –, elles permettent d’oublier un temps le traumatisme pour faire face à une urgence vitale selon un mécanisme archaïque que nous partageons avec de nombreuses espèces animales. »

Ce n’est donc pas la force mentale d’Ueli Steck qui lui a permis de résister à la douleur, mais le fait qu’il soit confronté à une situation si dangereusement mortelle que son cerveau l’a littéralement bombardé d’endorphines antidouleur et euphorisantes, lesquelles lui ont permis effectivement de dépasser les limites ordinaires et lui ont sauvé la vie.

C’est le même mécanisme de survie qui explique pourquoi, en 1982, une femme menue a été capable de soulever une voiture sous laquelle était coincé son fils le temps qu’il soit dégagé, et bien d’autres exploits des héros que nous sommes tous en puissance face à une situation de danger.

La particularité d’Ueli Steck n’était donc peut-être pas tant son exceptionnelle force mentale que sa propension à se mettre en situation de danger extrême pour oublier un temps son mal-être existentiel… Jusqu’au jour où la limite d’âge le contraint d’arrêter… Dans son cas comme dans bien d’autres situations d’exploits, le mécanisme de survie prévu pour faire face à de telles situations est utilisé à l’encontre de sa fonction initiale, permettant d’aller au-delà des capacités du corps au lieu de le préserver… Ces gens-là ne transcendent pas leurs souffrances existentielles, ils ne sont pas des « résilients » par le sport, ils recouvrent leur mal-être par de l’euphorie. Quand on sait la triste réalité qui se cache derrière leurs exploits, ceux-ci perdent une grande partie de leur pouvoir de fascination…

Car j’aurais pu, moi aussi, faire partie des victimes du sport extrême. Sans le savoir, j’en avais le profil. À vingt ans, j’ai été initié à la plongée en apnée par un ami. J’ai très vite voulu repousser mes limites et je me suis entraîné pour cela. C’était exaltant de pouvoir bientôt rester plusieurs minutes sous l’eau, dans le bleu. Mes apnées étaient faciles. Je frôlais, dans mon coin, certains records de l’époque. Après quelques imprudences qui m’ont donné à réfléchir, je me suis contenté de rester un sportif plus que régulier. J’avais conscience, depuis mon adolescence, qu’il me fallait faire du sport pour me sentir bien. Au bout de quelques jours sans activité physique, je me sentais nerveux et anxieux. Je pensais que c’était là quelque chose de sain et de normal et que mon corps m’indiquait simplement qu’il avait besoin de bouger. Mais un jour, je me suis demandé si ce n’était pas là le signe d’un problème…

C’en était un, en effet.

Et je n’en ai pris la mesure réelle que lorsque j’y ai mis fin.

Un jour, en effet, ce fut une vraie surprise de constater que mon besoin de me surpasser physiquement avait lâché. Un autre jour, ce fut le besoin d’être levé avant tout le monde le matin. Puis un autre, celui de me rendre utile à autrui pour me sentir bien. Peu à peu, plein de choses qui me paraissaient nécessaires à mon équilibre n’étaient plus utiles. J’ai alors compris que j’avais été anxieux auparavant. Le processus a pris un certain temps. Il a nécessité une certaine constance, mais le jeu en valait la chandelle.

Alors c’est vrai, je ne suis ni un héros ni un chasseur de records. Tout simplement parce que je ne ressens plus le besoin d’aller au bout de moi-même, voire au-delà, pour me sentir vivre. J’ai plutôt envie de partager les outils que j’ai mis à profit et que je découvre encore pour être vraiment bien sans avoir besoin de sortir de soi. Vous me le permettez chaque mois dans les pages d’Alternatif Bien-Être et je vous en remercie.

Je finis ma missive par quelques pensées émues pour les victimes du sport compulsif.

Je pense aux malheureux joueurs de l’équipe de rugby d’Afrique du Sud, les Springboks, ex-vainqueurs de la Coupe du monde de 1991, dont une proportion anormalement élevée a été atteinte, par la suite, de maladies neurodégénératives. Ces dernières sont, selon toute probabilité, dues non pas au dopage – sinon les cyclistes devraient souffrir des mêmes maux, ce qui n’est pas le cas –, mais aux chocs physiques cérébraux endurés, comme l’indique une abondance de preuves scientifiques. Parmi elles, une étude menée auprès de 34 ex-footballeurs américains montrant que la pratique prolongée de sports de contact exposait à un risque considérablement augmenté de maladies neurodégénératives.

Je pense à Sylvain Tesson, explorateur tout-terrain, varappeur d’un excellent niveau et bêtement accidenté un soir de réveillon un peu trop arrosé pour avoir tenté d’escalader une façade en pleine nuit. Il en garde une perte auditive et une atrophie de certains muscles faciaux. Avec sincérité, il a reconnu : « C’est une escalade totalement adolescente, peu recommandable, plus proche de la roulette russe que de l’alpinisme. Ça me plaisait beaucoup de vivre tout le temps sur ce fil. Jusqu’au jour où ça s’est mal terminé. »

Je pense à mon presque voisin, jeune père de famille et grand sportif, décédé d’un arrêt cardiaque sans prévenir, à l’aube de la quarantaine. Un classique chez les accros au sport.

Certes, c’est moins sexy que de penser que ces êtres d’exception peuvent, par leur exemple, nous aider à nous surpasser au quotidien. Mais c’est plus réaliste, à l’image d’une de vos récentes chroniques expliquant la dose minimale de sport à pratiquer pour s’assurer la meilleure santé possible. Cette dose minimale, vraiment très légère, prouve qu’il n’y a pas besoin de battre des records pour être bien dans ses baskets. Merci de nous l’avoir indiquée ! Cela économisera probablement quelques litres de sueur et bien des accidents.

Emmanuel Duquoc

Réponse de Jean-Marc Dupuis

Merci, cher Emmanuel, votre réponse est très éclairante ! Elle permet de remettre bien des pendules à l’heure. En vous lisant, je mesure à quel point j’ai idéalisé l’expérience d’Ueli Steck et dangereusement minimisé la face probablement très sombre de sa vie.

Avec votre autorisation, j’aimerais pousser encore un peu la réflexion sur les sportifs de l’extrême et, en général, sur toutes les personnes qui cherchent à faire des choses héroïques, exceptionnelles, qui les amènent à « sortir d’elles-mêmes » et à vivre des moments de forte intensité.

Je suis d’accord avec vous : ce besoin est révélateur d’un manque, peut-être même souvent d’une tendance à la dépression. Y répondre en faisant le fou, en mettant sa vie en danger, n’est certainement pas l’idéal.

Toutefois, la question est de savoir que proposer d’autre.

Beaucoup d’entre nous réagissent aux inévitables angoisses de la vie par des comportements agressifs, destructeurs, autodestructeurs. Les personnes qui accomplissent des exploits sportifs pour sublimer leurs angoisses ont trouvé une solution qui est plutôt positive. On aimerait qu’elles puissent toutes aller, comme vous, un cran plus loin, et comprendre que le vrai bien est encore ailleurs, dans l’acceptation, la sérénité, et finalement dans la mise en œuvre de la sagesse du philosophe Blaise Pascal, qui disait : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. »

D’un autre côté, cela fait aussi des millénaires que l’homme se pose la question de savoir s’il vaut mieux vivre une vie longue et paisible ou bien une vie courte et glorieuse. C’est un problème central dans la philosophie grecque, incarné par le héros Achille.

Achille occupe une place essentielle dans l’Iliade et l’Odyssée. À sa naissance, il s’est vu offrir par sa mère, une Néréide (divinité marine), le choix entre une vie longue et paisible ou bien une vie courte et glorieuse.

Vous le savez comme moi, Achille a choisi la gloire, comme le rêveraient tous les jeunes gens à qui l’on poserait la question ! Et, bien sûr, il est mort jeune.

Cela peut paraître un horrible gâchis, mais le philosophe Aristote disait : « Le citoyen courageux ne saurait que préférer un bref moment d’intense joie à une longue période de satisfaction tranquille […] une seule action mais grande et belle, à une multitude d’actions mesquines [1]. »

Certaines personnes ont la sagesse de reconnaître leurs limites. D’autres sont naturellement prudentes et savent éviter les dangers inutiles. Aristote reconnaît aussi que tous les citoyens ne sont pas courageux (« courageux » doit être compris au sens fort, comme le tempérament du guerrier légendaire). Il voit aussi, à côté des héros, la masse des « hommes de bien » qui sont « pacifiques », et « qui mesurent tous les biens dont la mort les priverait ».

Mais nous gardons tous, malgré tout, dans un coin de notre esprit, cet idéal prêt à ressurgir : vivre en héros, être héroïque.

Privez les gens de toute possibilité de se distinguer, privez-les de toute occasion de montrer leur valeur et de se couvrir de gloire, ils ne tarderont pas à inventer des moyens bizarres d’échapper à la prison sûre et confortable que vous leur imposez.

Pendant longtemps, les guerres offrirent aux jeunes en quête d’expériences exceptionnelles l’occasion d’accomplir des exploits. Sans guerre, ou plutôt avec une guerre industrielle, voire informatique, ne permettant plus de se distinguer individuellement, c’est le sport qui a focalisé les énergies, les attentions, et en particulier les sports les plus extrêmes et dangereux.

Le fondateur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, voulait d’ailleurs forger une « chevalerie sportive » pour remplacer la chevalerie militaire [2]. Le sport à la place de la guerre.

On peut déplorer que cela n’ait pas marché jusqu’au bout.

En témoigne la résurgence du terrorisme islamique, fondé sur « l’exploit » individuel consistant à se faire exploser pour tuer le plus grand nombre possible d’infidèles. Trop « extrême » comme sport ? Apparemment pas, si l’on en juge par les dizaines de milliers de jeunes séduits, qui ont quitté la sécurité du RMI, RSA, du chômage et des allocations en Europe pour aller vers une mort certaine et atroce dans les rangs de Daesh, et par toutes les jeunes filles qui ont accompli leur rêve en partant servir d’esclaves sexuelles à ces nouveaux héros !

Qu’on le veuille ou non, cette attirance pour les aventures extrêmes paraît indomptable chez l’homme – et les exploits sportifs individuels sont mille fois préférables au terrorisme.

Vous soulignez aussi que, quels que soient les exploits, la vieillesse finira bien par arriver. À ce moment-là, ce sera le retour à la case départ, à l’état dépressif d’origine. Mais c’est oublier tout ce qui se sera passé entre-temps et qui aura fait que la vie de ces personnes a, finalement, valu la peine d’être vécue ! Le fait aussi qu’elles aient été « occupées » à quelque chose qui les a passionnées, ou comblées, qui a servi d’inspiration aux autres et élargi l’horizon des possibles.

La personne qui a eu le malheur d’être née avec un tempérament dépressif sera sans doute condamnée à revenir à son état initial de dépression, mais ce qu’elle aura accompli entre-temps sera d’autant plus admirable.

Une dernière remarque : si j’ai choisi Ueli Steck et l’exemple de l’alpinisme extrême, c’est notamment parce que je suis moi-même passionné de haute montagne. J’ai parcouru à pied les Alpes en tous sens, j’ai escaladé de nombreux sommets de plus de 4 000 mètres et j’ai dirigé, à l’âge de 20 ans, une expédition à l’assaut d’une montagne de plus de 7 000 mètres dans l’Himalaya.

Il m’est arrivé plusieurs fois de voir des compagnons victimes de graves accidents et j’ai moi-même, suite à un accident en 2001, arrêté la montagne pendant dix ans. Mais je n’ai jamais eu l’impression d’être parti en montagne pour lutter contre un « problème ». C’est l’inverse : en montagne, je me sens comme dans un aperçu du paradis. La lumière aveuglante, les rochers aux mille couleurs, les blocs de glace gigantesques qui scintillent, les sommets acérés, les parois vertigineuses, la neige vierge : tout est si beau, majestueux, je suis tellement heureux là-haut ! J’ai donc naturellement imaginé que c’était la même chose qui motivait Ueli Steck.

Ce à quoi j’essaye d’échapper, c’est au bruit, aux autoroutes, aux entrepôts, aux supermarchés, à la saleté des villes surpeuplées. La haute montagne est, sur notre continent européen, le dernier endroit qui ne soit pas balisé, sécurisé, standardisé. C’est le dernier refuge de la liberté que l’on puisse gagner avec une simple paire de chaussures, une gourde et quelques sardines. Alors oui, c’est un peu dangereux, mais est-ce une raison pour s’en priver ?

Je comprends qu’on puisse voir les choses autrement. J’invite d’ailleurs tous les lecteurs de SNI à continuer cette conversation pour l’enrichir. Car nous touchons là à un point très important qui intéresse tous les sportifs.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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"Notre plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever à chaque fois que nous tombons" Pour soigner la maladie de Lyme, il a fallu que je recherche dans toutes les directions et forcément, j'ai fait quelques découvertes intéressantes....

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Cette fois, je me suis dit que la folie s’était emparée des autorités de santé.
Mercredi dernier, le 30 novembre, après une année de pseudo « consultations démocratiques », le comité sur la vaccination a rendu son rapport, dans lequel il préconise de :

faire passer de trois à onze le nombre de vaccins obligatoires pour les nourrissons (plus les rappels) [1].

Cela ressemble au dernier coup de poignard de la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Ainsi, dans son esprit :

  • puisque les gens demandent le retour du bon vieux vaccin DT-Polio sans aluminium ;
  • puisqu’ils n’ont pas l’air contents qu’on injecte à la place à leurs bébés un super-vaccin avec aluminium et trois vaccins non obligatoires supplémentaires,

alors la solution la plus simple, selon elle, est de :

  • rendre obligatoires tous les vaccins présents dans le super-vaccin
  • et, tant qu’on y est, rendre obligatoires encore cinq vaccins supplémentaires (pneumocoque, méningocoque C et triple vaccin ROR).

Un tel abus de pouvoir paraîtrait déjà inimaginable.

Et pourtant, ce n’est pas tout.

Ce n’est pas tout

Pour nous « assaisonner » jusqu’au bout, le comité recommande de :

mettre à la charge de la collectivité (c’est-à-dire vous et moi) les inévitables accidents qui découleraient de la généralisation des vaccins, par un « régime d’indemnisation pris en charge par la solidarité nationale », plutôt qu’à celle de l’industrie pharmaceutique (voir page 32 du rapport) ;

« la mise en œuvre sans délai de l’ensemble de ces recommandations » afin de ne pas nous laisser le temps de réagir (page 32 du rapport) ;

envisager le « changement de statut » – c’est-à-dire rendre obligatoire- du très controversé vaccin contre le papillomavirus (contre le cancer du col de l’utérus), et même d’étendre la vaccination « aux jeunes garçons » (page 33 du rapport) !

Que cherchent-ils à faire ?

À mettre le feu aux poudres ?

À déclencher un sentiment d’injustice et de révolte, et perdre le peu de crédibilité qui leur reste ?

Une vaste mascarade

Déjà, la crédibilité de cette consultation prétendument « démocratique » sur les vaccins avait été ébranlée en février lorsqu’un haut fonctionnaire avait claqué la porte du ministère de la Santé.

Ancien diplômé de Sciences-Po Paris, secrétaire général de la Conférence nationale de santé (CNS), Thomas Dietrich a démissionné pour dénoncer la « vaste mascarade » que constitue la « démocratie en santé » [2].

Il dénonçait, en particulier, le fait que le débat public sur la vaccination ait été confié à un institut faussement démocratique, fondé en 2015 et géré par une des anciennes conseillères de Marisol Touraine, l’Institut pour la démocratie en santé.

« Il lui fallait s’assurer que la démocratie en santé serait à sa botte », a-t-il expliqué au sujet de Marisol Touraine, selon « la volonté de la ministre de cadenasser l’ensemble des moyens d’expression de la démocratie en santé ».

De son côté, le quotidien Libération s’étonnait que « l’élaboration de cette parole citoyenne s’est faite en l’absence de toute publicité [3] ».

Je vous le confirme : au cas où vous vous seriez posé la question, je n’ai pas eu la possibilité de participer à ces débats prétendument ouverts, et personne dans mon entourage non plus !

La voix de son maître

Je n’ai pas été surpris de constater que les conclusions de la « consultation citoyenne » sur les vaccins reflétaient dans les plus menus détails la position personnelle de la ministre Marisol Touraine, qui avait fameusement déclaré : « La vaccination, ça ne se discute pas [4]. »

Néanmoins, je ne m’attendais pas à une telle agressivité, une telle hâte d’aller à l’encontre de la volonté des citoyens, un tel manque de respect pour les légitimes préoccupations de la population.

Personne ne souhaite le retour des grandes épidémies. Personne ne souhaite exposer ses enfants à des maladies. Il est faux également de taxer de dangereux « antivaccins » les personnes qui interrogent la politique vaccinale française.

Nous nous rappelons tous que, lorsque nous avons demandé le retour du vaccin DT-Polio avec l’IPSN et le professeur Joyeux, les accusations « dantivaccins » nont pas tardé à fuser.

Cela ressemblait à une tactique pour empêcher le débat. Pourtant, aucun acte médical nest anodin et ce nest pas un crime que de réfléchir et de débattre.

Au contraire, selon la loi Kouchner du 4 mars 2002, « aucun acte médical, ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne ».

Est-on encore libre si l’État vous menace de rétorsion, d’exclusion, de répression en cas de désaccord ?

Ce n’est pas ma définition de la liberté.

Il est logique, normal et sain de se poser des questions avant de vacciner contre l’hépatite B et le papillomavirus des petits enfants qui n’ont aucun risque d’attraper ces maladies.

Quant aux autres, c’est à voir au cas par cas. Dès qu’on aborde le sujet des vaccins, on agite le chiffon rouge du retour des grandes maladies infectieuses, des hécatombes. On oublie un peu vite que :

  • les pays qui n’ont aucune vaccination obligatoire n’ont pas plus d’épidémies que la France (l’Allemagne et l’Espagne notamment) ;
  • la fin de l’obligation de vacciner contre la tuberculose n’a donné lieu à aucune recrudescence de la maladie chez les enfants.

Dernier coup de poignard de Marisol Touraine : agissez pour l’en empêcher

La question est de savoir maintenant si Marisol Touraine va oser mener l’offensive jusqu’au bout pour faire passer dans la précipitation ces nouvelles obligations vaccinales.

Sachant que les élections sont dans six mois et qu’elles signeront de façon presque certaine la fin de son ministère, il est à craindre, en effet, quelle ne tente de passer en force.

D’un autre côté, cette affaire de « rapport sur les vaccinations » était certainement pour elle aussi un moyen de sonder l’opinion, et de tester les résistances.

C’est pourquoi nous devons nous mobiliser, chacun à son niveau, pour manifester haut et fort notre totale opposition à ces procédés indignes d’une démocratie.

Une immense mobilisation citoyenne doit avoir lieu pour protester contre ces mesures dangereuses et injustes. Je sais que lInstitut pour la protection de la santé naturelle est sur le coup. Ses pétitions ont régulièrement dépassé le million de signatures.

Mais il ne faut pas qu’il soit seul à réagir. Le mouvement doit être divers, solidaire, multiple, et atteindre si possible plusieurs millions de personnes, stoppant net ce dernier « coup de poignard » de Marisol Touraine.

J’appelle tous les citoyens à réagir. Montrons-lui que nous ne sommes pas des moutons. Et que nous sommes aussi nombreux que déterminés !

Envoyez-moi vos initiatives (rassemblements, lettres ouvertes, manifestations, pétitions) en cliquant ici. Je les relayerai auprès de tous les lecteurs de Santé Nature Innovation.

Je compte sur vous.

Tous ensemble, nous pouvons changer le cours de l’histoire !

À votre santé !



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Selon Esther Gokhale, une Américaine née en Inde et spécialiste de la posture, nous pouvons trouver la manière idéale de nous tenir debout en imaginant que nous avons une queue.

Si nous nous tenons mal, c’est-à-dire les épaules voûtées en avant, le bassin basculé vers l’arrière, il est facile d’imaginer que notre queue se mettrait sous nos fesses. C’est la mauvaise posture.

« Dans notre espèce, le positionnement naturel de la queue, c’est derrière, le bassin antéversé.

Si vous faites cela, vos vertèbres s’alignent correctement les unes au-dessus des autres, les muscles se relaxent et quand vous respirez, votre dos entier bouge, stimulant la circulation. C’est comme un petit massage qui se produit toute la journée et ça vous soigne », explique-t-elle dans une conférence TED à l’université de Stanford, disponible en anglais sur Internet [1] et citée dans un très intéressant dossier paru chez notre confrère Néosanté (novembre 2016).

Depuis que j’ai lu cela, cela m’aide beaucoup pour trouver la bonne posture et épargner mon dos.

Assis ou debout, je me souviens qu’en aucun cas il ne faut s’asseoir sur cette « queue » imaginaire, ni l’avoir entre les jambes.

Sa position naturelle est de partir derrière soi !

Vous trouvez ainsi spontanément la position favorable à votre dos !

Le coccyx est ce qui nous reste de notre queue

Le coccyx est le dernier os de notre colonne vertébrale, vers le bas, sous l’os pelvien. Il résulterait de la soudure de plusieurs vertèbres atrophiées et correspondrait à la queue de nos ancêtres : comme aux animaux que nous connaissons, elle leur aurait servi de balancier, de chasse-mouches et de protection naturelle des organes sexuels. Avec l’évolution, l’homme s’est mis à marcher sur deux jambes et cette protubérance a fini par régresser jusqu’à presque disparaître.

C’est cet os qui se casse quand nous tombons brutalement sur les fesses, au ski par exemple.

Pendant des semaines, on ne peut plus s’asseoir, c’est très douloureux.

Marcher avec dignité

Remarquez qu’une posture droite ne vous permettra pas seulement d’éviter le mal de dos.

Selon le Dr David O’Hare, toujours cité par Néosanté, une posture droite induit un sentiment de dignité.

« Vous envoyez un message de dignité à votre cerveau. Lui va le traduire en dignité de pensées, de sentiments, etc. La posture influence en effet le fonctionnement du système nerveux autonome. »

Il existe d’ailleurs des postures de vainqueur universellement adoptées.

C’est cette posture qu’adopte celui qui atteint le sommet d’une montagne, qui vient de marquer un but, ou le manager qui affiche des résultats en croissance : les mains sur les hanches, ou croisées derrière la nuque, ou encore les bras levés au ciel.

Ce sont des positions qui « étendent » le corps, le font paraître plus gros, à la manière des animaux qui gonflent leurs plumes ou leur jabot pour impressionner les adversaires (et les femelles).

Des chercheurs de Harvard ont demandé à des volontaires de mimer ces postures, et de leur mesurer leurs taux de testostérone et de cortisol (les hormones de la virilité et du stress). Résultat : après deux minutes de posture de domination, le niveau de testostérone des volontaires avait augmenté de 20 % et leur niveau de cortisol avait baissé de 25 % !

Ils se sentaient plus forts, et plus détendus, donc plus sûrs d’eux-mêmes !

La position voûtée, au contraire, serait facteur de stress, l’attitude d’une personne qui souffre sans pouvoir se défendre et qui est donc obligée de faire… le gros dos.

Quand je me promène en centre-ville, je m’émerveille souvent des efforts que chacun fait pour afficher son style, son appartenance.

Coiffure, accessoires, voiture : chaque chose peut être exploitée pour envoyer des messages autour de soi, se faire remarquer, afficher sa réussite, son originalité.

Même l’allure du chien – quand il y en a un – sa race et la façon dont son poil est taillé, en disent long sur le propriétaire.

Mais imaginez si les êtres humains avaient une queue !

Si nous avions une queue qui dépassait dans notre dos, faisait une belle courbure, puis remontait vers le haut, en panache, ce serait un objet de fascination, d’envie, de rivalité, de jalousie, comme aucun autre.

  • Les parents devraient apprendre à leurs enfants à bien la tenir.
  • Les adolescents s’inquiéteraient qu’elle soit trop courte, trop longue, trop fine, trop grosse, ou encore trop ou pas assez velue ; ils s’en serviraient pour se cacher derrière…
  • Il y aurait des médecins spécialisés, des chirurgiens esthétiques experts pour modifier leur apparence, et certaines personnes dépenseraient des fortunes pour cela.
  • Nous aurions inventé toutes sortes de manières de porter la queue, selon les modes, les époques, avec des tailles différentes et, bien sûr, des accessoires. Les riches y mettraient certainement des anneaux en or, avec des pierres précieuses.

Dans les livres d’histoire, nous apprendrions, avec stupéfaction, les coutumes de nos ancêtres concernant leur queue. Louis XIV, avec sa perruque poudrée, aurait certainement inventé aussi une manière excentrique d’habiller sa queue, et de la faire paraître plus longue et plus majestueuse.

Les militaires porteraient la queue raide et bien rasée.

Les hippies, les professeurs, prendraient un malin plaisir à laisser leur queue en bataille, traîner par terre.

Les artistes lui donneraient des formes bizarres, des couleurs recherchées.

Dans les salles de sport, les body-builders seraient occupés à soulever des poids toujours plus lourds avec leur queue.

Dans les rues, les magasins, au travail, chacun épierait, convoiterait, jalouserait l’apparence de cet appendice qui, assurément, enflammerait les imaginations. Sans doute la vie en société serait-elle encore plus amusante !!

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Les scientifiques sont en train de produire l'ester cétonique (une forme concentrée de cétones). En cas de maladie d'Alzheimer, par exemple, l'insulinorésistance empêche les cellules cérébrales d'accepter le glucose, leur carburant principal. Mais dans...

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Les lecteurs de Santé Nature Innovation le savent : la pratique régulière du sport est indispensable à l’entretien de sa santé. Mais sans chercher à décrocher une médaille d’or aux JO ni à ressembler à Arnold Schwarzenegger, vous vous demandez peut-être bien :

« Quelle est la quantité minimale de sport qui me permettra de rester en bonne santé ? »

Autrement dit : « sans chercher les performances ni à améliorer ma silhouette, que dois-je faire au minimum pour ne pas attraper de maladies provoquées par le manque d’activité physique ? »

Grâce à une nouvelle étude scientifique, nous approchons enfin de la réponse à cette question cruciale et lancinante.

La réponse est, semble-t-il : quatre minutes.

Cette étude, qui a été publiée le mois dernier dans la revue médicale PLos One, a été réalisée par des scientifiques norvégiens, de l’université norvégienne de Science et Technologie, à Trondheim [1].

Elle a établi que la façon la plus profitable de se maintenir en bonne santé était de faire des « intervalles d’exercice à haute intensité ».

Un nouvel OVNI dans le paysage : « les intervalles d’exercice à haute intensité »

Cette expression bizarre est tirée de l’anglais : High Intensity Interval Training (HITT).

C’est une méthode d’entraînement qui consiste à alterner des périodes courtes d’effort intense avec des temps de récupération également très brefs.

Vous pouvez monter des marches, courir, sauter à la corde, nager, pédaler, aussi vite que vous le pouvez, pendant un temps très court (quelques minutes au maximum) puis vous reposer le même temps.

Il faut répéter cette séquence quatre à sept fois, ce qui ne fait en tout qu’une très courte période totale d’exercice.

Ces dernières années, un grand nombre d’études sur le sujet ont montré que s’entraîner de cette façon pouvait être aussi efficace, sur le plan physiologique, que les longues séances d’endurance.

La vie privée des singes

Mais quand on y réfléchit, est-ce si étonnant ?

L’homme appartient à l’ordre des primates, qui regroupe les grands et les petits singes (ainsi que les lémuriens mais, désolé pour eux, ils sont hors sujet aujourd’hui).

Or, vous souvenez-vous de votre dernière visite au zoo ?

Contrairement aux singes que l’on voit dans les documentaires animaliers à la télévision, et qui sont filmés actifs, car c’est à ce moment-là que c’est intéressant, les singes dans les zoos ou dans la nature sont pratiquement toujours assis, couchés, ou encore vautrés ou suspendus, à se balancer tout doucement…

Vous êtes là, vous les observez… Rien ne se passe.

Vos enfants s’impatientent.

Ils crient pour les faire bouger. Ils tapent contre les vitres, lancent des cailloux ou un bout de sandwich (plus rarement des bananes : s’ils en ont, ils préfèrent les manger eux-mêmes).

Mais le brave chimpanzé, l’orang-outang ou le gorille, s’en moque. Il a l’air d’estimer qu’il n’est pas payé pour faire le singe, justement.

Après quelques minutes, vous décidez de continuer votre chemin vers l’enclos des castors où, espérez-vous, il y aura plus d’action.

Mais à peine avez-vous tourné le dos qu’une clameur s’élève. Des cris stridents, des oh et des ah !

C’est le singe qui, on ne sait pourquoi, s’est réveillé.

Tout est allé très vite. En quelques secondes, il est monté à dix mètres de hauteur. Vous n’avez que le temps de l’apercevoir se rattraper à une corde, faire deux pas en équilibre sur une branche vertigineuse… puis s’accroupir à nouveau dans un coin.

La foule est traversée d’un frisson de joie. Tous les visages se sont éclairés. Mais le spectacle est déjà fini.

L’épisode vous a toutefois remotivé pour attendre. Les enfants sont à nouveau intéressés par les singes. Tout le monde espère que l’événement va se reproduire sous peu.

Une minute passe. Puis deux. Puis cinq.

Toujours rien. Vous commencez à vous demander si, par hasard, vous ne seriez pas tombé sur le seul moment de la journée où le singe aura bougé…

Vous reprenez votre visite du zoo.

Les êtres humains sont pareils

Certes, certains de nos ancêtres ont développé des techniques de chasse consistant à « courser » des animaux pendant des heures et des heures dans la savane, jusqu’à épuisement de la bête. Les Hottentots de Namibie et d’Afrique du Sud (désert du Kalahari) ont ainsi développé des capacités incroyables d’endurance.

Mais en général, l’homme n’est pas comme ça. Lui aussi, il aime surtout traîner, faire la sieste. Assis dans un café, il fume, joue plus au moins aux cartes, attend que le temps passe…

C’est dans ses gènes !

Si vous lui en donnez le choix, il préfère (en général) s’asseoir dans son canapé devant la télé… prendre sa voiture, plutôt que de marcher… s’asseoir sur un télésiège plutôt que de remonter la piste les skis sur le dos…

On peut trouver ça triste, mais c’est comme ça.

D’un autre côté, l’homme est capable de réagir au quart de tour en cas de danger ou s’il est motivé. Annoncez-lui qu’il a gagné au loto et il se dresse comme un ressort.

Criez « Au feu ! » ou expliquez-lui qu’un trésor est caché en haut d’un réverbère, il partira en courant et réalisera peut-être d’étonnantes prouesses physiques.

La semaine dernière, mon petit dernier, Lucien, 2 ans, s’est réveillé à 5 h 30 du matin. Alors que tout le monde dormait, il a escaladé la barrière que nous avions posée pour l’empêcher de tomber dans l’escalier, et il est descendu vers la cuisine (ou plutôt vers le frigo).

Malheureusement pour lui, le rez-de-chaussée de la maison était sous alarme, pour la nuit.

Elle s’est déclenchée quand il est arrivé en bas des marches. Toute la famille a été réveillée d’un coup et nous nous sommes tous retrouvés sur le palier du premier étage. Nous n’avons eu que le temps de voir arriver Lucien qui littéralement volait sur les marches, puis franchir d’un bond la barrière (un mètre de haut !), tant il était terrorisé par la sirène qui hurlait derrière lui.

Jamais nous n’aurions pensé que ce petit bonhomme fût capable d’un tel saut. Un champion !

Mais nous connaissons tous des mères de famille qui ont surpassé les exploits des rugbymen pour rattraper un petit en train de basculer dans le vide ou de traverser une route passante.

Tout cela pour dire que nous, êtres humains, sommes faits pour les efforts brefs et violents.

Et il n’est pas étonnant que, finalement, la science découvre que c’est ce qu’il y a de meilleur pour nous maintenir en bonne santé.

Se remettre au sport sans douleur

Les exercices à haute intensité ne sont pas recommandés si vous n’avez plus fait de sport depuis des années, surtout si vous êtes cardiaque. Allez-y doucement au début. Reprenez une activité physique douce.

Mais dans un second temps, quand vous commencerez à retrouver votre forme, ces exercices seront plus efficaces que l’endurance pour maintenir et améliorer votre santé.

« Une des principales raisons pour renoncer au sport est que les gens pensent ne pas avoir le temps », explique Arnt Erik Tjonna, en post-doctorat à l’université norvégienne de Science et Technologie, qui a dirigé l’étude [2].

Avec ses collègues, il a rassemblé vingt-six personnes en surpoids et sédentaires, afin de tester sur elles les exercices d’intervalles à haute intensité de quatre minutes.

Après un bref échauffement, ils leur ont demandé de courir à 90 % de leur rythme cardiaque maximal – un effort intense, où « vous ne pouvez pas prononcer des phrases entières, mais seulement des mots » –, pendant quatre fois quatre minutes, avec trois minutes de repos en marchant doucement, et ce trois fois par semaine pendant dix semaines.

À la fin du programme, les hommes avaient augmenté leur capacité d’endurance de 10 % de plus que ceux qui avaient fait de simples exercices d’endurance, beaucoup plus longs et pénibles.

Leur métabolisme et leur santé cardio-vasculaire s’étaient améliorés : moins de sucre dans le sang (glycémie), une pression artérielle moindre, même s’ils n’avaient pas beaucoup perdu de graisse corporelle.

« Il ne s’agit pas d’un régime amincissant », a expliqué le Dr Tjonna. « Le but est d’être en meilleure santé lorsque vous n’avez pas le temps de faire plus. »

Une bonne nouvelle, en somme.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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« Les hommes qui souffrent de problèmes cardiaques coronaires doivent respecter les règles. Lorsqu’un arrêt cardiaque se produit en faisant l’amour, ou juste après l’amour, il s’agit presque toujours d’une affaire impliquant un vieil homme en train de tromper sa femme avec une jeunette. Pour ces hommes, il est recommandé pour leur santé de rester à la maison et de s’activer dans leur jardin ou leur atelier… »

Lorsque j’ai lu ces mots dans un manuel sur la santé du cœur de deux professeurs américains (Marc Gillinov et Steven Nissen, deux cardiologues de haut rang), j’ai été à la fois amusé… et sceptique.

Mais après une courte recherche, j’ai trouvé en effet une étude très sérieuse qui confirmait cela. Il s’agit d’un rapport scientifique de l’Association américaine de cardiologie (American Heart Association) :

« Dans les rapports d’autopsie de mort subite impliquant 5 559 décès, 0,6 % se sont produits alors que la personne faisait l’amour. Deux autres études ont constaté des taux similaires (de 0,6 à 1,7 %). Mais parmi les personnes décédées pendant le coït, 82 % à 93 % étaient des hommes, et 75 % dentre eux étaient en train de tromper leur femme, dans la plupart des cas dans un cadre inhabituel et/ou après surconsommation de nourriture et d’alcool [1]. »

Cette étude m’a paru extrêmement savoureuse. Quel dommage de ne pas lire plus souvent ce genre d’information !

Par exemple, je suis certain qu’en cherchant bien, on se rendrait compte que les vieillards coureurs de jupons ont beaucoup plus de risques de :

  • provoquer des accidents de voiture lorsque leur jeune conquête est à leur côté, et qu’ils essayent de l’épater par leurs prouesses au volant, malgré la vue qui baisse et l’arthrose du genou ;
  • se casser le col du fémur en cherchant à l’impressionner par leur souplesse dans les escaliers ou au tango argentin ;
  • être hospitalisés d’urgence pour surdosage de médicaments pour la « virilité », après avoir imprudemment multiplié les prises suite à des effets décevants ;
  • se brûler le cuir chevelu avec des produits miracles visant à teindre ou faire repousser les cheveux ;
  • etc.

Comment éviter cette vexante façon de mourir ?

Alors comment éviter de mourir d’un infarctus en pleine action… et de provoquer ainsi la moquerie de tout le voisinage ?

D’abord, on l’aura compris, mieux vaut éviter les partenaires nouveaux, surtout dans des environnements inhabituels, qui créent une surexcitation incontrôlable.

De façon générale, il est préférable de mieux connaître et maîtriser sa propre sexualité ainsi que celle de sa partenaire, afin d’éviter le stress et la crainte de ne pas être « à la hauteur ».

Il faut maintenir une activité physique régulière et modérée. L’amour ne demande pas forcément une forme olympique, mais il y a quand même, pour les hommes comme pour les femmes, une hausse du rythme cardiaque et de la pression artérielle comparable à celle occasionnée par la montée de deux étages ou une marche rapide.

Ensuite, il faut éviter les excès préalables de nourriture et d’alcool, qui favorisent ce type d’accidents.

Il faut, bien entendu, éviter les positions qui gênent la respiration.

Il vaut mieux se reposer avant.

En cas de doute

Si vous avez un doute, vous pouvez subir chez votre médecin un test d’effort, qui évaluera les capacités de votre cœur au cours d’une activité physique de légère à modérée.

Si vous ne présentez pas de signes ou de symptômes montrant une souffrance cardiaque comme une angine de poitrine, un essoufflement excessif, un rythme cardiaque anormal (arythmie) ou une diminution du rythme cardiaque (hypotension), vous aurez réussi le test. Dans ce cas, et avec l’avis de votre médecin, il peut être raisonnable de reprendre une activité sexuelle.

Si, au contraire, vous montrez des signes de souffrance, vous pouvez commencer un programme de réadaptation cardiaque. C’est ce qu’on fait suivre aux personnes ayant eu un accident cardiaque, et qu’elles commencent généralement une semaine après.

Mais dans tous les cas, il faut avoir conscience que l’infidélité a ses risques, et pas seulement celui de détruire la confiance souvent longuement et durement bâtie avec son conjoint !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Me permettez-vous, chère lectrice, cher lecteur, de tenter une explication de la victoire de Donald Trump ?

Vous m’excuserez si cela fait « café du commerce ». Remarquez que je n’oblige personne à me lire. Effacez ce message si mon point de vue ne vous intéresse pas, car on sort de la santé naturelle !

Pendant dix-huit mois, médias, artistes, sportifs, milliardaires, hommes politiques de toute tendance, et chefs religieux de toute confession, ont expliqué qu’il ne fallait pas voter Trump.

Si Trump était élu, les USA sombreraient dans le racisme, le sexisme. Le traité sur le climat serait abrogé, les accords de libre-échange seraient annulés, les Etats-Unis allaient s’aligner sur les régimes autoritaires (Russie, Syrie). Et personne, pensait-on, ne voulait de ça.

Face à lui se présentait la plus idéale des candidates. Une femme, courageuse, intelligente, élégante, ayant assumé les plus hautes fonctions diplomatiques (le Secrétariat d’Etat aux USA, ce qui correspond à notre ministère des affaires étrangères). Un parcours qui, sur le papier en tous cas, semblait mener tout droit au bureau ovale de la Maison Blanche.

Hillary Clinton avait en plus montré, dans sa vie personnelle avec son chaud lapin de mari, une incroyable capacité à accepter, surmonter, pardonner.

Sa victoire était certaine.

La suite, vous la connaissez : Donald Trump a gagné une majorité des voix dans la plupart des états américains.

Le plaisir de dire « Mer*** ! »

J’ai écouté des discours de Trump pendant la campagne électorale. Mais cela ne m’a pas permis de comprendre ce qu’il promettait précisément.

Il répétait en boucle qu’il allait « gagner », rendre sa « grandeur à l’Amérique », créer des millions d’emplois, bloquer les délocalisations, stopper l’immigration clandestine, mais sans décrire de moyens crédibles d’y parvenir, autre que des recettes maintes fois essayées et ayant toujours échoué.

J’ai fini par en conclure que :

  • De nombreuses personnes ont juste eu envie de dire un bruyant « Dégage ! » à la candidate parfaite qui s’apprêtait à retourner à la Maison-Blanche comme on remet les pieds dans ses vieux chaussons, et qui garantissait que tout allait continuer comme avant ;
  • les électeurs de Trump, au fond, avaient surtout envie de dire « Mer*** ! » à tous les journalistes, hommes politiques et autorités qui avaient voulu leur expliquer ce qu’ils devaient penser et voter.

L’erreur des journalistes

Les journalistes n’avaient pas anticipé ça.

Ils pensaient que la majorité de la population continuait à les écouter, à suivre leur avis !

En réalité, ils avaient monté contre eux, et contre leur candidate Hillary Clinton, des millions d’électeurs, en les insultant plus ou moins directement, en laissant entendre qu’ils les considéraient comme « racistes », « sexistes », « bigots », « réactionnaires » et « déplorables » parce que Républicains (le camp de Trump).

Et ils ont continué à s’enfoncer après l’élection.

Alors que des protestations éclataient un peu partout contre l’élection de Donald Trump, les médias ont négligé de rappeler que :

  • Ils avaient violemment attaqué Trump lorsqu’il avait dit qu’il contesterait peut-être le résultat des élections ;
  • un grand nombre d’électeurs du parti démocrate (le parti d’Hillary Clinton) refusait le résultat des élections, parfois de façon violente.

Ce parti pris ne pouvait que discréditer encore plus les médias. Convaincre l’opinion publique américaine que, décidément, ils n’étaient pas là pour informer mais pour défendre et promouvoir un camp.

Ce fut le moment le plus mal choisi pour lancer une nouvelle campagne :

Dix jours après l’élection, les grands médias américains lancèrent une nouvelle idée : Hillary Clinton avait perdu parce que de « fausses informations » (appelées « hoax » ou « fake news » en anglais) avait été répandues sur elle par les réseaux sociaux.

Les « sites de fausses informations ». Le coupable avait été trouvé. [1]

Ces sites de « fausses informations » devaient être punis. D’une façon ou d’une autre. Il fallait les bloquer, les censurer, faire intervenir Google, Facebook et Twitter pour les arrêter.

Moyennant quoi, les grands médias ont encore renforcé l’idée dans le public qu’ils cherchaient à censurer les informations qui ne les arrangeaient pas.

Aux yeux d’un nombre croissant de personnes, les radios, télés et journaux d’informations officiels (New York Times, Washington Post, CNN) devenaient eux-mêmes les plus grands fabricants de fausses informations.

Que va-t-il se passer maintenant

La meilleure analyse (de loin) que j’aie lue au lendemain de la victoire de Trump est celle de Gil Mihaely, historien et directeur de la publication de Causeur. [2]

Dans un article intitulé « Trump, déjà président normal », il explique que Trump a gagné les élections en faisant croire aux électeurs qu’il allait « tout faire péter » s’il était élu.

Mais aussitôt l’élection gagnée, il a fait le contraire.

S’il avait vraiment été contre le système, il aurait aussitôt annoncé qu’il allait, comme promis, déclencher des poursuites judiciaires contre Hillary Clinton, annuler les grandes réformes d’Obama, fermer les frontières, retirer les troupes de Syrie et d’Irak, etc.

En réalité, il a rendu un hommage appuyé à Hillary Clinton, à tout l’establishment et il n’a plus dit un mot des promesses explosives qu’il avait répétées pendant sa campagne. Il a au contraire donné toutes les garanties qu’il n’allait rien changer :

« Trump a non seulement rendu hommage à Hillary Clinton, la femme qu’il proposait, pas plus tard qu’avant-hier, de mettre en prison, mais il a enchaîné les banalités et les politesses, gommant en quinze minutes presque dix-huit mois de discours et de prises des positions en tous genres…

« Il a donc montré que, désormais, ce qu’il y avait de fou et d’original chez lui, autrement dit ce qui a fait rêver presque 60 millions d’Américains, n’est plus d’actualité.

« Bref, le premier message du président élu est le suivant : « La seule chose qui compte est la victoire. J’ai donc tout fait pour gagner, y compris vous faire croire ce que vous aviez envie de croire. Mais maintenant soyons adultes et sérieux, rentrez chez vous car j’ai le monde à gérer.  » 

Cette analyse me paraît crédible.

De fait, les marchés financiers sont repassés au vert dans les heures qui ont suivi sa victoire (après avoir fortement plongé) et la hausse tranquille s’est poursuivie le lendemain, signe que tout allait continuer comme avant.

Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle. Car les foules exaspérées qui ont voté Trump vont désormais se chercher un autre « champion ». Quelqu’un qui soit vraiment prêt à « tout faire péter ».

La solution ? Elle me paraît évidente – mais pas facile à mettre en œuvre !

La difficile solution

Les grands médias doivent comprendre qu’ils ne sont plus les propriétaires exclusifs de l’information.

Ils n’ont plus la possibilité technique de maintenir le silence sur les rumeurs et les informations qu’ils jugent « inaudibles », « indignes d’une démocratie », « contraires au pacte républicain », « dangereuses pour la cohésion sociale », etc.

Ils ne peuvent plus se permettre de choisir les personnes qui ont le droit de s’exprimer, ni d’interdire que certaines questions soient posées et débattues.

S’ils le font, le public fuit vers Internet, et se délecte d’autant plus que l’information a été censurée, que l’orateur a été privé d’antenne. Cela fait de lui un résistant, un héros !

On peut voir ça comme un problème.

Mais c’est peut-être aussi une chance pour la démocratie.

Une vraie démocratie où toutes les questions ont le droit d’être posées. Tous les problèmes peuvent être débattus.

Pouvoir parler librement dans les médias (et pas seulement dans son salon) de tous les sujets qui dérangent est, à mon avis, la seule manière de réfléchir sainement et tous ensemble, aux défis que nous devons affronter collectivement.

Je vous laisse établir la liste de ces sujets dont on n’a pas le droit de parler en France sans se faire « assassiner ».

Je gage qu’elle sera longue !

Une idée pour démarrer : vous souvenez-vous d’une certaine ministre de la Santé qui, répondant à un million de personnes qui se demandaient pourquoi seul un « super-vaccin » contenant des vaccins non-obligatoires était disponible en pharmacie, à la place du bon vieux DT-P, répondit :

« La vaccination, ça ne se discute pas » [3] ?

A votre santé !



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La cueillette de plantes sauvages pour se nourrir paraît incongrue et dépassée.

Pourtant, ce n’est qu’à une date toute récente, à l’échelle de l’histoire de l’humanité, que nous avons commencé à manger des légumes cultivés. Il y a 4 000 à 5 000 ans seulement, en Europe occidentale, 10 000 ans dans le Croissant fertile (actuelle Syrie, Irak).

Nous aurions donc passé 5 000 ans à manger des végétaux domestiqués, contre 5 millions d’années (mille fois plus) des herbes sauvages…

La cueillette devrait donc faire partie de nos réflexes les plus profonds, ne serait-ce que pour notre survie. Et pourtant, à quelle vitesse avons-nous perdu tout souvenir de ces gestes indispensables !

Alors permettez-moi de me glisser aujourd’hui dans la peau d’un professeur ennuyeux pour faire un petit « retour historique » sur les plantes sauvages dans notre alimentation et nos pharmacies.

Installez-vous confortablement dans un fauteuil si vous le pouvez. Le récit est librement adapté et résumé du livre de Bernard Bertrand, célèbre herboriste et auteur de Cueillettes sauvages, aux éditions Plume de Carotte, que je vous invite à vous procurer si ce n’est pas encore fait.

Nos instincts originels ne sont pas aussi éloignés que nous le pensons

Nos instincts vitaux originels ne sont pas aussi éloignés que nous le pensons.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, nous avons continué à pratiquer la cueillette, parallèlement à l’agriculture.

L’agriculture est restée longtemps archaïque et ses rendements faibles. Ce n’est qu’au XXe siècle qu’elle est parvenue à couvrir tous les besoins de certaines populations (en Occident), se trouvant même localement en surproduction (Europe, Amérique du Nord).

Autrefois, les accidents de culture étaient fréquents : météo, guerres, maladies. Les récoltes étaient régulièrement détruites ou pillées.

Au cours des siècles, le même scénario se répète, immuablement : c’est, à chaque fois, grâce aux herbes sauvages que les populations, ou une partie d’entre elles, survivent jusqu’à la récolte suivante.

Dans ces moments de grande difficulté, l’homme fabriquait de la farine avec diverses écorces. Il concoctait des soupes de lichen, du potage avec de la paille. Dans les cas les plus extrêmes, il tentait de mâcher, comme dans Lucky Luke, le vieux cuir tanné des chaussures pour tromper sa faim. Et ce n’est pas une blague [1].

Le célèbre agronome Parmentier rédigea en 1771 une première thèse pour prévenir les crises alimentaires : Recherches sur les végétaux nourrissants qui, dans les temps de disette, peuvent remplacer les végétaux ordinaires. Il y cite les racines d’aristoloche, arum (plusieurs espèces), bardane, fumeterre bulbeuse, bryone, mandragore, pivoine, renouée bistorte, renoncule bulbeuse.

Sauriez-vous les reconnaître si vous en aviez besoin un jour ? Et transmettre cette connaissance élémentaire à vos enfants et petits-enfants ?

Assurer la jonction

Mais même en temps de paix, un phénomène de disette se produisait chaque année aux transitions saisonnières, en particulier aux mois de mars et avril.

Ces mois sont les pires de l’année. Les réserves de l’hiver sont épuisées, mais les premières récoltes (premiers oignons, pois, épinards) ne sont pas encore sorties. Les variétés tardives de fruits qui dépassent Pâques sont rares, elles ne peuvent suffire à alimenter des familles souvent nombreuses, vivant sur de petits lopins de terre.

Les réserves de céréales sont épuisées, et il faut résister à la tentation de manger la part réservée pour les semences. C’est aussi le cas des légumineuses, comme les haricots.

C’est alors que les « dons de la nature », les plantes sauvages, gratuites, accessibles à tous quand on sait où les chercher, permettent de traverser ces disettes passagères.

La mauvaise réputation

Dès le milieu du XIXe siècle cependant, on observe des symptômes d’un rejet de la nature : les nourritures sauvages sont jugées « tout juste bonnes à être données aux poules et aux cochons ».

À cette époque, en effet, ces animaux de ferme vivaient des productions spontanées, mauvaises herbes, déchets considérés comme immangeables ou médiocres par rapport aux produits issus des cultures, fruits du labeur du paysan et de son savoir-faire, et donc alimentation noble.

Chicorées sauvages, laiterons, orties, pissenlits furent principalement utilisés pour nourrir les lapins et engraisser les canards, oies et cochons. Rares étaient ceux qui en mangeaient par goût.

La rupture totale sera consommée après la Seconde Guerre mondiale et l’avènement de l’agriculture scientifique, chimique et mécanisée. C’est le triomphe de l’ingénieur agronome, formé dans les hautes écoles des préfectures et, de préférence, à Paris, puis dépêché par le ministère de l’Agriculture aux quatre coins du pays pour « éduquer » les paysans « ignorants » et les faire entrer dans l’ère moderne et glorieuse de l’agro-industrie.

Tous ceux qui, par tradition, perpétueront les gestes de cueillette sauvage seront alors montrés du doigt, accusés d’être de piètres cultivateurs.

Côté médical, ce fut encore pire, avec l’invention du « délit d’exercice illégal de la médecine et de la pharmacie ». Tout herboriste, tout guérisseur habitué à utiliser, recommander ou, pire encore, vendre des herbes médicinales se retrouvait dans le collimateur de la justice – qui ne s’est pas privée de « faire le ménage ».

« S’ils en sont réduits à ça, c’est qu’ils sont incapables de passer leur diplôme de médecin ! » devint le lieu commun. Le sous-entendu était à peine voilé : « Ce sont des bons à rien. »

Une terre nue est une terre propre

Il n’en fallait pas plus pour que les plantes des périodes difficiles soient considérées comme de mauvaises plantes. Cela justifiera la chasse aux mauvaises herbes qui sera ouverte après guerre, avec son dramatique corollaire : le recours irréfléchi aux herbicides.

Il faudra des années d’empoisonnement des cours d’eau et des nappes phréatiques, d’érosion des sols, de disparition des espèces indigènes d’abeilles, de coccinelles, d’escargots, pour qu’enfin les populations finissent par se poser des questions et comprendre que, peut-être, une tragédie silencieuse était en train d’avoir lieu.

À force de consommer des aliments insipides, chargés de poisons et de métaux lourds, de constater des cancers, des maladies auto-immunes et neurodégénératives (Parkinson, sclérose en plaques, Alzheimer), certains citoyens ont fini par ne plus accepter d’être les dindons de la farce.

Un incontestable engouement pour les savoirs ethnobotaniques et ethnopharmaceutiques a eu lieu.

Ce sursaut de conscience citoyenne a provoqué un regain d’intérêt inattendu pour les disciplines « douces » qui semblaient, il y a peu, condamnées à disparaître.

Renouveau inattendu

On voit, par exemple, en Corse le retour de la soupe aux herbes corses, désormais enseignée dans de nombreux stages et qui se généralise dans les festivités locales. Le principe en est simple : aux légumineuses sèches cultivées (fèves, haricots), la cuisinière ajoute une belle variété de plantes sauvages, comme la bourrache, la menthe aquatique, le plantain, le pourpier, le mouron, le chénopode, l’armoise, la blette sauvage, l’oseille et l’ortie blanche.

Aujourd’hui, les adeptes de la cuisine sauvage sont nombreux, ils se retrouvent lors de stages de plus en plus pointus. Il ne faut jamais oublier non plus que le monde ne se limite pas à l’Europe, et encore moins à la France.

En Pologne, en Roumanie, en Ukraine, en Russie, la cueillette sauvage continue à faire partie du quotidien de nombreuses populations rurales, et pas seulement pour les myrtilles, les framboises et les champignons.

En Afrique, ainsi que chez les derniers peuples qui survivent dans les rares jungles préservées d’Amazonie, de Bornéo et d’Océanie, l’exploitation des ressources naturelles, gratuites et renouvelables reste la base du mode de vie.

Plus près de chez nous, il suffit de fréquenter les marchés locaux des pays méditerranéens, au printemps, pour s’apercevoir que beaucoup sont abondamment et régulièrement approvisionnés en herbes sauvages (herbes à pots et à salades). Le fameux mesclun, ce mélange de salades sauvages et cultivées, les tourtes et les soupes aux herbes, dites paysannes, sont des recettes vivaces. Il n’y a, d’ailleurs, pas une recette de ces salades, soupes ou tourtes aux herbes : on utilise ce qu’on a sous la main, l’opportunisme de situation est ici la règle.

Néanmoins, ces pratiques traditionnelles régressent évidemment sous le coup des efforts d’uniformisation des comportements et de la réglementation.

Tout ce qui est gratuit semble condamné à disparaître de notre société. Les pissenlits qui poussent sur la pelouse ne sont soumis ni à une redevance alimentaire ni à la taxe sur la valeur ajoutée (vous savez, la très fameuse TVA).

Une bulle de liberté

Réaliser une soupe aux orties ou une tourte aux blettes sauvages, croquer des asperges ou des poireaux sauvages, c’est non seulement se faire plaisir, mais c’est aussi revendiquer le droit de s’alimenter comme on l’entend.

Ce n’est donc pas un geste anodin. C’est une forme de résistance au consumérisme exclusif qui tente de s’imposer comme la seule règle d’échange possible entre membres de nos communautés.

Les plantes sauvages, pour se soigner comme pour s’alimenter, sont à même de satisfaire ceux qui refusent la généralisation d’habitudes alimentaires standardisées et mondialisées dont le fast-food est la caricature.

Ainsi, tenter de reconquérir ce qui peut l’être de notre autonomie constitue une bulle de liberté individuelle appréciée par un nombre croissant d’individus.

Réveiller nos sens endormis

Cueillir des herbes sauvages peut aussi être motivé par une recherche de goûts, odeurs et textures plus riches, variés et intéressants que les produits souvent insipides, trop salés, sucrés ou chimiques de nos supermarchés.

Les plantes sauvages offrent des chemins de traverse originaux pour surprendre nos papilles et nos amis.

La saveur sucrée (douce), la plus agréable pour nos sens, se trouve dans les mûres, fraises des bois, framboises et myrtilles des montagnes, mais pas seulement. Dans nos Pyrénées, la racine du bizarrement nommé « trèfle des Alpes » offre une douce saveur de réglisse, comparable à celle du polypode, une petite fougère abondante sur les vieux murs ou les rochers, dont le goût rafraîchissant en surprendra plus d’un. Les racines charnues (betteraves, carottes et panais sauvages) sont le siège d’une importante fabrication de sucre. Il faut aussi parler des fleurs, naturellement sucrées puisque riches en nectar, ce concentré naturel de sucre avec lequel les abeilles font leur miel. Les cœurs de tiges de nombreuses graminées sont également succulents : du dactyle de la canne à sucre aux pousses de bambou.

Certaines plantes sont acides, comme l’oseille, au point d’être impropres à la consommation. L’acidité est, en effet, une défense naturelle pour la plante, antibactérienne.

Mais l’homme a su en profiter en faisant fermenter les fruits acides pour en faire des vinaigres, ou en provoquant une fermentation acide des feuilles, qui se conservent alors de longs mois (lactofermentation). Ainsi la choucroute ou les préparations équivalentes à base de plantes sauvages comme la berce. À dose normale, la saveur acide stimule la digestion, mais de nombreux acides sont néfastes pour la santé : acide oxalique, par exemple, qui favorise la formation de calculs rénaux, acide phytique qui empêche l’absorption des minéraux. C’est pourquoi il ne faut pas en abuser.

La saveur amère agit de façon puissante et positive sur le foie et la vésicule biliaire. Elle stimule la digestion. De plus en plus souvent exclue des préparations modernes, on peut la réintroduire grâce aux plantes sauvages : ajout de plantes goûteuses à nos salades (roquette, cardamine), nos plats cuisinés (épilobe), voire à nos boissons (gentiane).

La saveur piquante, elle, nous est apportée par la moutarde, les crucifères, la roquette sauvage. Cette saveur indique la présence de composés soufrés, aux propriétés désinfectantes. Parmi les autres sauvageonnes piquantes, il faut signaler la saveur épicée des orpins (poivre des pauvres). Les aliments piquants jouent un rôle bénéfique dans le transit intestinal et agissent favorablement sur la sphère pulmonaire.

Il existe ensuite de nombreuses saveurs secondaires : salée, aillée, anisée, mentholée, qui souvent se combinent. C’est tout l’art gastronomique que d’équilibrer ces saveurs pour en profiter au mieux.

Qualités nutritionnelles des sauvageonnes

D’une manière générale, les plantes sauvages sont riches en principes actifs et nutritifs. Ainsi un crambe maritime, ancêtre de nos choux cultivés, est-il plus riche en magnésium et en vitamine C qu’un chou de Milan. Les choux cultivés non pommés, génétiquement plus proches de nos espèces sauvages, contiennent deux fois plus de magnésium qu’un chou cabus et trois à quatre fois plus de vitamine C.

Les feuilles de mauve, de consoude, d’amarante ou de chénopode, abondantes dans nos jardins, sont aisément qualifiées d’épinards sauvages, parce qu’elles se consomment « à la manière de ». Mais elles contiennent trois à quatre fois plus de protides que l’épinard cultivé.

L’onagre, la berce, l’oxalis et le plantain sont trois à six fois plus riches en calcium que les pois cassés, les lentilles ou les haricots verts. Et pour rester dans les clichés, rappelons que l’ortie, l’amarante, la mauve et la prêle contiennent des doses de fer assimilable deux à trois supérieures à celle contenue dans l’épinard.

Quelles parties de la plante récolter ? Quand le faire ?

Les feuilles doivent être jeunes et tendres, les racines celles de l’année, les fruits à complète maturité. La plante ne doit être ni souillée ni nécrosée d’aucune façon.

Maintenant, on trouve dans la nature, comme dans les jardins, tout le panel des organes comestibles des plantes : feuilles, fleurs, fruits, racines, tubercules, et rien ne remplace une pratique régulière de la cueillette.

C’est pour cela qu’au-delà d’un intérêt de surface, il est nécessaire, pour vraiment découvrir les plantes sauvages, alimentaires et médicinales, d’investir un minimum de temps et d’attention.

Certes, cet effort est en contradiction avec l’esprit du « tout, tout de suite » qui caractérise notre époque. Il faut accepter d’écouter, d’être attentif, et d’être accompagné par un maître compétent… On voudrait tout savoir en dix minutes, un quart d’heure tout au plus, avec un « Powerpoint » et quelques diapos. Ce n’est malheureusement pas possible.

Il va falloir lire, étudier, puis pratiquer. Sortir dans la nature. Faire preuve d’esprit d’observation et de patience. Apprendre – c’est capital – à distinguer les plantes comestibles et/ou médicinales de toutes les espèces qui leur ressemblent, qui se confondent avec elles… mais qui sont toxiques.

Si vous souhaitez vous lancer, je vous recommande la formation « L’Atelier des Plantes » animée par l’excellent Christophe Bernard. Vous pouvez faire l’essai pour quelques semaines ou quelques mois, en cliquant ici. C’est sans engagement.

En même temps, rien de plus passionnant et utile que de découvrir ce monde illimité et merveilleux des plantes. Vous le savez, c’est toute ma vie, ou presque. À votre disposition, si vous le souhaitez, pour continuer ce dialogue, dans de prochaines lettres.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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