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Retrouver la joie de Noël

Tournez le “problème” des cadeaux à votre avantage

Noël approche et voici quelques conseils pour exploiter le “problème” des cadeaux à votre avantage. En fait, les cadeaux pour les autres sont une occasion hors pair de faire un bilan sur soi-même.

Cadeaux : de quoi cette personne a-t-elle besoin ?

Le moment de faire un cadeau est très révélateur de notre attitude envers les personnes que nous prétendons “aimer”.

Si nous savons exactement quoi offrir, c’est un signe.

Cela veut dire que nous avons prêté attention à la personne, que nous sommes au fait de ce qu’elle vit, ce qui est important pour elle, ce qui lui manque.

Nous l’avons forcément écoutée, à tout le moins observée. Nous avons pris de ses nouvelles et des informations sont restées gravées dans notre mémoire. Bref, nous n’avons pas été indifférent et, quand il s’agit de lui trouver un cadeau, c’est facile ! “La dernière fois que je lui ai rendu visite, elle avait cassé la théière de sa grand-mère ! Je vais lui en racheter une nouvelle !

Réciproquement, s’il y a une personne à qui nous ne savons pas quoi offrir, c’est un signal d’alerte. C’est un signe que nous avons commencé à la perdre de vue.

C’est le moment d’appeler cette personne, et pourquoi pas lui rendre visite.

Lui consacrer du temps non pour nous amuser et faire la fête, mais pour rattraper les occasions manquées.

Prendre le temps de s’asseoir pour qu’elle nous raconte ce qu’elle est devenue, ses épreuves, ses projets, ses joies et ses peines, ses désirs et ses craintes…

Alors, sans aucun doute, émergeront de nombreuses idées de cadeaux pour Noël.

Écouter sans chercher à reprendre la parole

L’écoute attentive est une des denrées les plus rares dans la société moderne. C’est un des plus beaux cadeaux de Noël que l’on puisse faire.

Une personne prête à écouter, qui ne coupe pas pour dire qu’elle sait déjà, qu’elle a compris, qui ne cherche pas à vous interrompre pour parler d’elle-même et expliquer qu’il lui est arrivé quelque chose de plus important ou plus intéressant qu’à vous, une telle personne est plus rare que le diamant.

Il ne tient qu’à nous de devenir ce diamant.

Il ne faut pas avoir peur que l’autre n’ait rien à dire :

Si les gens n’ont rien d’intéressant à vous dire, disait le psychanalyste Carl Rogers, c’est que vous ne savez pas les écouter.

Cela demande souvent juste l’effort de rester silencieux assez longtemps pour que la personne timide ose se mettre à parler.

Aller plus loin qu’un simple “Joyeuses Fêtes !”

Écrire une carte de Noël mentionnant certaines des choses qui sont arrivées à la personne, et quelques mots sur les projets précis que nous la savons être en train de mener, fait infiniment plus plaisir qu’un simple “Meilleurs vœux” ou “Joyeuses Fêtes”.

Une carte de Noël trop courte et sèche risque de témoigner, au contraire, que nous ne sommes absolument pas concernés par la vie de l’autre, ce qui est important pour lui.

Redécouvrir les traditions

Il est facile d’organiser tout une fête de Noël avec les décorations et les aliments standardisés que les commerçants veulent nous vendre.

Mais chacun de nous a un patrimoine immense de traditions de Noël, qu’il ne tient qu’à nous de déterrer.

Ce sont les chants, les contes, les biscuits, friandises, les boissons, viandes, desserts et les coutumes et bricolages plus ou moins curieux transmises dans notre pays d’origine, notre région ou notre famille.

Vous trouverez là des sources intarissables de cadeaux que vous pouvez faire vous-même.

C’est l’occasion de s’y mettre à plusieurs, et donc de se retrouver, rire et transmettre aux plus jeunes ces traditions sans lesquelles Noël se limite à une bien triste fête de la bouffe et de la consommation.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Dans une étude allemande portant sur 2400 adultes de plus de vingt ans, les personnes qui projetaient de grandir et de se développer dans leur grand âge ont effectivement vécu en moyenne treize ans de plus que les autres. [1]

Faire des expériences nouvelles, suivre des cours, voyager, et résister aux pensées négatives associées à la vieillesse améliore la longévité, selon ces chercheurs.

Mais, me direz-vous, comment rester motivé alors qu’on vieillit ? Comment, surtout, “résister aux pensées négatives associées à la vieillesse”, quand le corps se déglingue et que l’esprit patine ?

C’est une bonne question.

Choisir de devenir un beau vieillard

L’important est de commencer par y croire. Se convaincre qu’il est possible de trouver une forme de beauté dans la vieillesse, malgré les inévitables problèmes de l’âge.

Regardons attentivement, par exemple, le visage de ces personnes photographiées le jour de leurs 100 ans : [2]

Ou, sans aller si loin dans le temps, prenons cette photo d’Anna Orso, artiste italienne décédée à 73 ans (c’était en 2012) : [3]


 

Je ne sais pas pour vous, mais en contemplant ces photos, je ressens comme des petites bulles d’air toutes claires qui remontent à la surface dans une mare aux eaux boueuses et noirâtres.

Des émotions différentes surgissent dans ma conscience : un apaisement, une satisfaction calme, un appel au bonheur, une joie profonde bien plus forts que devant les photos des jeunes actrices et mannequins qui se bousculent au cinéma, sur Instagram et dans les publicités.

Ma poitrine se libère. Mon souffle devient plus profond, et régulier. Mon rythme cardiaque ralentit. Je me détends.

Pourquoi ?

Parce que, en voyant ces personnes âgées et belles, je me remémore que la vie peut aller dans le bon sens.

Que les années qui passent peuvent être des années qui enrichissent, qui perfectionnent, qui libèrent, plutôt que des années qui abîment et qui détruisent. Je me souviens que, si la jeunesse peut avoir la beauté du corps, la vieillesse peut avoir celle de l’âme, si on décide de travailler dans ce sens…

Beauté de l’âme et beauté physique

Chez les personnes âgées, la question n’est pas (n’est plus) de savoir si elles ont des cheveux blancs, des rides, des plis, les oreilles trop grandes ou le nez de travers.

Tout cela n’a plus d’importance.

Ce que nous scrutons inconsciemment, face au visage d’une personne âgée, c’est la franchise du sourire, la clarté du regard, la signification véritable de leur expression. Les yeux sont le miroir de l’âme, dit le proverbe. C’est un âge où les traits ne peuvent plus mentir, comme dans le roman d’Oscar Wilde “Le portrait de Dorian Gray

Qui avons-nous en face de nous ?

Une personne bienveillante, au regard pétillant, au sourire sincère, à l’œil pétillant, sereine et digne de confiance ?

Ou au contraire, un esprit tortueux, cynique, un visage déformé par les tics et les grimaces traduisant l’amertume, la méchanceté, la joie mauvaise et le besoin de vengeance ?

Lorsqu’il a créé la sorcière dans Blanche-Neige, Walt Disney a réussi le prodige de réunir, en un seul dessin, la caricature de ce que peut devenir une méchante personne :


Or, on le sait, personne d’autre que nous-mêmes ne peut décider de la direction que nous allons donner à notre vie, et donc aux expressions qui vont marquer notre visage dans notre grand âge.

S’il est vrai que les jeunes ne décident pas des traits de leur visage, ni de leur taille, ni de leur silhouette, nous sommes tous sur un pied d’égalité quand il s’agit de décider de devenir – ou non – une reproduction vivante de la sorcière de Blanche neige.

Car il existe aussi, dans nos mythes, contes et légendes, une haute figure d’autorité, à la voix grave, respectée, écoutée : le noble vieillard à la barbe blanche.

C’est Dumbeldore dans Harry Potter, Gandolphe dans le Seigneur des Anneaux, Merlin l’Enchanteur, Moïse, Abraham, ou encore le Dr Faust :


Il est vieux mais, comme on le voit sur cette magnifique image, issue du film Faust de Murnau (1926), tous les visages sont tournés vers lui avec un maximum d’attention.

Faust suscite l’admiration, parce qu’il a consacré sa longue vie, manifestée par sa longue barbe blanche, à réfléchir, étudier, rechercher la connaissance et la vérité. Sa science est symbolisée par l’épais grimoire qu’il tient sur son bras.

Il a consacré sa vie à sortir de la naïveté, de l’ignorance et de l’inexpérience de la jeunesse. Il a du pouvoir sur les autres parce qu’il a su prendre le pouvoir sur lui-même.

Réciproquement, existe la figure inverse du sorcier maléfique. C’est l’homme qui a utilisé sa vie à cultiver le raffinement du mal. Le mauvais vieillard est encore infiniment pire que le mauvais jeune, car il a l’expérience.

C’est la figure noire de Voldemort, le roi-sorcier d’Angmar, Méphistophélès ou encore du méchant magicien Jaffar.

Plutôt, donc, que se fixer l’objectif abstrait de vivre longtemps ou d’être heureux en étant vieux, je propose l’objectif concret d’arriver à un âge avancé avec un beau visage.

Ressembler, autant que possible, à un de ces joviaux centenaires. Et le moins possible à la sorcière de Blanche-Neige.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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