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Des bonbons bons pour la santé

 

Je vais choquer les puristes mais…

Après des recherches approfondies sur le sujet…

Et après avoir reçu le feu vert de mon avocat… 😉

J’ai décidé de prendre le risque d’autoriser mes lecteurs qui le souhaitent…

… de manger des bonbons.

Oui, vous avez bien lu.

Vous pouvez manger des bonbons, ou du moins certains bonbons comme nous allons le voir.
Et aussi étonnant que cela puisse paraître, nous allons même parler de nounours, frites acidulées, et autres bonbons bourrés de gélifiants.

Vous êtes choqué ? Donnez-moi juste le temps de préciser.

Des bonbons à base de collagène et de vitamine C

Bien entendu, je ne vous conseille pas de vous jeter sur le premier paquet de fraises Tagada ou bonbons bourrés de sucre et de colorants vendus dans les pompes à essence.

Mais je prétends qu’il est possible de trouver des bonbons qui sont non seulement autorisés, mais même plutôt bons pour la santé.

En effet, il n’y aucune raison en soi que des bonbons vous fassent du mal :

  • leur consistance gélifiée peut parfaitement être obtenue avec une gélatine provenant d’un collagène de haute qualité, celui-là même que l’on trouve dans les compléments nutritionnels pour les articulations, les os et la peau : le collagène est une substance essentielle pour le maintien de notre squelette, de nos muscles, de nos tendons et ligaments, de notre peau. En fait, 30 % des protéines du corps sont constituées de collagène. Les bonbons comme les nounours, les gommes, peuvent être fabriqués avec un gélatine de bonne qualité issue du collagène, qui vous apporte des nutriments présents dans le meilleur bouillon d’os de nos grand-mères ; une petite étude de 2011 a montré que, en mangeant dix grammes de collagène par jour pendant six mois, des personnes avaient connu une amélioration du cartilage de leur genou ; [1]
  • leur goût acidulé peut parfaitement être donné par de l’acide ascorbique, qui n’est que l’autre nom de la vitamine C ;
  • leur goût sucré peut provenir d’un bon xylitol ou maltitol, qui n’est pas absorbé par le corps humain et n’a aucun effet sur la glycémie (sucre sanguin). Il ne vous apporte aucune calorie.
  • enfin leur couleur et leur goût peut venir d’un extrait naturel de fruit, qui ne vous apportera que de bonnes choses comme des anthocyanosides et des antioxydants.

Les publicités que l’on voit parfois pour des bonbons végans ou bons pour la santé ne sont donc pas forcément des publicités mensongères.

Bien sûr, les petites marques bios et éthiques qui se lancent n’ont pas les budgets marketing de Haribo et ne peuvent pas se payer des spots à la télévision pour créer un imaginaire festif favorisant l’achat et la consommation. Elles restent souvent cantonnées aux rayons un peu poussiéreux des magasins biologiques, surtout qu’elles font aussi l’effort d’utiliser des emballages recyclables à base de papier, carton et coloris naturels, qui n’ont pas l’effet magique sur le client des emballages en plastiques chatoyants des grands industriels.

On a tendance à moins leur faire confiance, à juger leurs bonbons moins attractifs, alors que cela devrait être le contraire. Mais c’est ainsi, on ne change pas si facilement des réflexes conditionnés par des décennies de “culture” télé.

Scoop : le secret du goût des schtroumpfs enfin révélée !

Les bonbons schtroumpfs sont considérés comme les plus chimiques.

Ils ont un goût inimitable, certifieront les adolescents.

Inimitable ?

Le goût de schtroumpfs est pourtant tout simplement celui de la… framboise !

En revanche, ils sont strictement déconseillés car effectivement bourrés de sucre. Quant à leur couleur bleu, il s’agit d’un colorant chimique assez inquiétant dit « Bleu patenté V », dérivé du pétrole, interdit aux USA.

Une mise en garde encore

Un des grands problèmes des bonbons est qu’ils se mangent sans faim, et souvent sans fin, qui plus est en dehors des repas.

Dans la mesure où ils sont bon marchés à fabriquer, très facile à conserver (presque) indéfiniment dans les rayons, et que les gens peuvent les emporter facilement dans une poche, ils sont l’aliment idéal du grignotage, de la prise de poids, et des maladies métaboliques.

Cette lettre n’a évidemment pas pour but d’encourager cette fâcheuse habitude.

Les bonbons que je recommande se mangent à l’unité, ou par deux, à la fin d’un repas par ailleurs équilibré.

Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant.

Vous l’avez compris, il ne vous reste plus maintenant qu’à aller explorer les étiquettes des bonbons vendus comme étant bons pour la santé (il existe même des marques spéciales pour les diabétiques).

A votre santé

Jean-Marc Dupuis

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Insuffisance cardiaque : prenez les conseils de votre médecin avec un grain de sel

 

L’insuffisance cardiaque est un grave problème médical causé par le manque de force du muscle cardiaque (myocarde). Votre cœur ne se contracte plus assez, il ne pompe plus assez de sang. Le sang refoule dans le cœur, des liquides s’accumulent dans les poumons, vous vous essoufflez. En fait, c’est un début de noyade qui peut provoquer un sentiment d’étouffement extrêmement angoissant.

La cause de cet affaiblissement du muscle cardiaque est souvent un problème d’artères coronaires. Ces petites artères qui entourent le cœur pour lui apporter les nutriments pour battre, forment autour de lui une petite couronne, d’où leur nom de “coronaire”. Avec le temps, chez de nombreuses personnes, ces artères se bouchent, se rigidifient, et n’apportent plus assez de sang au muscle du cœur qui s’affaiblit peu à peu. En revanche, à l’intérieur des artères, la pression du sang monte car les artères ne sont plus capables de se dilater normalement. On constate alors une hypertension artérielle.

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque sont nombreux car, à partir du moment où votre cœur ne marche plus correctement, c’est le corps tout entier qui se détraque.

  1. D’abord, nous l’avons dit, vous êtes essoufflé, y compris lorsque vous êtes couché dans votre lit. En effet, le volume de vos poumons est réduit par la présence de liquides, les échanges gazeux se font mal, le cœur ne pompe pas assez et vous êtes en détresse respiratoire ;
  2. Bien entendu, vous vous sentez faible et fatigué, y compris au niveau au niveau mental puisque le cerveau, comme tous nos organes, a besoin de nutriments et d’oxygène pour bien fonctionner ; vous avez du mal à vous concentrer, vous n’êtes pas attentif ;
  3. Votre activité étant ralentie, de la lymphe s’accumule un peu partout dans votre corps ; en effet, la lymphe ne circule pas grâce à une pompe comme le cœur, mais grâce à tous les mouvements du corps, que ce soit la respiration ou l’activité physique. Vous gonflez un peu partout, surtout dans les jambes, les chevilles et les pieds, votre ventre grossit, vous prenez du poids ;
  4. Vous perdez l’appétit et souffrez de nausées ;
  5. Vous toussez et crachez du mucus rose légèrement teinté de sang.

Ce que vous dira votre médecin

Si votre médecin vous examine et diagnostique effectivement une insuffisance cardiaque, la première chose qu’il vous conseillera sera de faire du sport, doucement au départ pour ne pas risquer une crise cardiaque. C’est un bon conseil.

La seconde chose est qu’il vous mettra immédiatement au régime sans sel.

Le raisonnement est le suivant : plus vous mangez de sel, plus vous avez besoin de boire. Et plus vous buvez, plus vous allez encore gonfler. Vous allez vous charger d’eau, vos poumons vont se charger de liquide, vos jambes vont enfler, et votre cœur, déjà faible, risque de lâcher.

En réduisant la consommation de sel, on diminue l’envie de boire, la pression artérielle baisse un peu, et on espère ainsi soulager le cœur et réduire le risque de crise cardiaque.

Tout cela serait bien beau si, effectivement, cela fonctionnait.

En réalité, il n’existe pas de preuves scientifiques de l’efficacité des régimes sans sel pour prévenir les accidents cardiaques, en cas d’insuffisance cardiaque.

Selon la revue médicale de Harvard (Harvard Medical Review) :

Les cardiologues ont tendance à pratiquer la médecine fondée sur des preuves, pourtant beaucoup de nos recommandations concernant la consommation de sel chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque sont fondées sur de simples suppositions. De façon surprenante, il est difficile de dire s’il y a assez de preuves pour affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il faille restreindre la consommation de sel (sodium) à moins de 2 grammes par jour, ainsi que le recommandent la plupart des médecins.

Une revue systématique des neuf études les plus rigoureuses publiées sur le sujet conclut au contraire qu’il n’existe que des indications limitées en ce sens, insuffisantes pour en tirer la moindre conclusion définitive. Ces conclusions ont été publiées en 2018 dans le JAMA Internal Medicine.

Le véritable avantage du régime sans sel, que les médecins n’osent pas avouer

Le vrai avantage en réalité du régime sans sel est qu’il est simple à comprendre, et à imposer à son patient.

Il représente un moyen efficace pour les médecins d’obliger leurs patients à, enfin, perdre du poids.

La nourriture sans sel est insipide. Vous n’avez plus envie de manger votre steak, vos frites, ou même vos haricots verts, vos brocolis, ni vos tomates.

Ajouté au fait que l’insuffisance cardiaque provoque souvent des nausées, le régime sans sel conduit les patients à réduire considérablement leurs apports caloriques, avec une perte de poids souvent salutaire.

C’est ce qui se passe à l’hôpital quand vous recevez ce plateau en plastique déprimant de purée tiède avec un morceau de dinde sans sauce. Vous préférez au bout du compte ne rien manger du tout, ou seulement quelques bouchées juste pour vous couper l’appétit.

De plus, rien de plus facile pour le personnel de la cantine de vous préparer des repas “adaptés” à votre régime. On fait tout pareil, mêmes ingrédients bon marché, même préparation hâtive, même présentation bâclée, et simplement on ne met pas de sel et ainsi on a l’impression qu’on a bien fait son travail puisque c’est un repas spécial pour vous !

Mon opinion cependant, qui ne regarde que moi, est qu’il est cruel et inefficace d’imposer aux patients des traitements punitifs, qui le privent de sel dans son assiette mais aussi du sel de la vie. Je préfère un patient requinqué par un bon repas, qui va y puiser l’énergie d’affronter sa vie et sa maladie, de sortir, bouger, inventer, créer, à un patient écœuré et déprimé par la perspective de ne plus jamais avoir de plaisir à manger. Ce patient risque bien d’adopter tous les comportements les pires pour une personne en insuffisance cardiaque : rester prostré chez lui, enfermé devant la télé, prendre des médicaments, fumer, prendre un p’tit verre, et régulièrement faire des craquages sur la malbouffe ; se couper progressivement de son entourage car il perd la convivialité des repas qui sont un moment essentiel de socialisation.

Il me semble qu’un tel patient est bien plus en danger que celui qui aura mangé du sel.

Dans l’article de Harvard que je citais plus haut, les auteurs, qui sont des cardiologues, écrivent d’ailleurs :

La vie de nos patients souffrant d’insuffisance cardiaque est déjà assez compliquée comme ça. Il est impératif que nos prescriptions ne contribuent pas à empirer encore leurs vies déjà si difficiles. Notre priorité en tant que médecin devrait être de les orienter vers des solutions qui ont fait leurs preuves. C’est pourquoi nous conseillons à nos patients de prendre nos recommandations avec un grain de sel” (une expression qui signifie, avec du recul, et un poil de méfiance)

Je ne suis donc pas le seul à être de cette opinion. C’est rassurant, certes, mais combien de cardiologues auront le courage de se départir des vieilles habitudes et des consignes officielles ? C’est tellement plus confortable, et sûr, de rester dans le train-train. Le cardiologue ne prend pas de risque, ce qui est au fond peut-être le plus important pour lui, et tant pis s’il pourrit la vie de son malade pour rien, au moins personne ne risque de jamais venir embêter un médecin qui aura prescrit un régime sans sel parfaitement inutile et même nuisible.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Le sommeil profond : une fontaine de jouvence pour les personnes qui vieillissent

Les Français dorment mal, et la crise du Covid a encore aggravé les choses.

De nombreuses personnes se persuadent qu’il est “normal” de mal dormir parce qu’elles vieillissent. Elles se rassurent à bon compte, en se disant que les personnes âgées ont moins besoin de sommeil.

En réalité, il est possible de bien dormir, même âgé. C’est même hautement préférable car le manque de sommeil précipite les maladies du vieillissement.

La seule véritable solution aux insomnies est de traiter les causes profondes. Notre cerveau ayant naturellement besoin de se reposer, il faut partir du principe qu’il souhaite dormir, et qu’il en est capable.

Si le sommeil profond ne vient pas, ou s’il s’interrompt très rapidement, c’est que votre cerveau a identifié une urgence encore plus importante que celle de se reposer.

Une urgence qui justifie de vous réveiller immédiatement. Et là, la seule personne à savoir réellement quelle est cette urgence, c’est vous.

Reconnaître la menace, la regarder en face, et ce n’est pas évident. Car nous sommes incroyablement forts pour nous cacher à nous-mêmes nos propres problèmes.

La force psychique la plus importante, c’est le déni. C’est une forme de protection très efficace. Le déni nous permet de survivre face aux problèmes que nous pensons ne pas avoir la force d’affronter. Nous faisons alors comme s’ils n’étaient pas là.

Dans un premier temps, la stratégie peut fonctionner. Mais les problèmes qu’on ne regarde pas en face ne disparaissent en général pas tout seuls. Au contraire, ils ont souvent tendance à grandir, et à devenir de plus en plus ingérables.

Pour rester dans le déni, il faut de plus en plus d’énergie. Car s’aveugler volontairement demande d’enfouir dans notre inconscient des pensées, pour éviter qu’elles ne deviennent conscientes.

Si nous ne faisons rien, un jour ou l’autre la pression devient tellement forte que les idées finissent par sortir malgré tout, comme un gisement de pétrole qui finit par sortir du sol en un jet puissant, comme dans Tintin en Amérique, après des millions d’années de pression accumulée.

C’est la nuit, lorsque nos défenses sont au repos, que ces idées noires surgissent en premier. C’est la mauvaise conscience qui nous assaille. Elle nous réveille, elle nous rappelle qu’il y a un, plusieurs, ou même une multitudes de problèmes urgents dans notre vie, que nous avons voulu laisser de côté :

  • Il y a toutes les choses que nous aurions dû faire, et que nous n’avons pas faites…
  • Il y a, aussi, toutes les choses que nous n’aurions pas dû faire, et que nous avons faites…
  • Il y a toutes nos blessures, nos douleurs, nos regrets, nos angoisses, nos complexes…
  • Il y a toutes les choses, enfin, que nous avons tant envie de faire, et dont nous réalisons que nous ne pourrons jamais les faire, parce que c’est trop tard désormais.

Toutes ces pensées tapies dans l’ombre surgissent dans la nuit et nous attaquent comme des fauves ou des reptiles. Elles nous provoquent des cauchemars où nous sommes agressés par des bêtes sauvages, ou par une foule hostile, riante et grimaçante, parfois composée de nos proches, collègues, amis.

Et alors, exactement comme si nous étions attaqués par un fauve ou un reptile, nous nous réveillons, l’esprit en alerte, ou même paniqués.

C’est alors que nous commençons à penser, penser, penser, et à ne plus pouvoir nous rendormir. Il est quatre heures du matin, ou peut-être même trois heures, deux heures, une heure ou minuit dans les cas les pires, et ça se met à s’agiter dans tous les sens. C’est la “folle du logis” qui s’active.

Et il n’est pas étonnant que les personnes âgées aient plus de mal à dormir : plus notre vie a été longue, plus nombreux, complexes, ou même indétricotables, sont les problèmes dans lesquels nous nous sommes mis.

L’idéal de la vieillesse est de devenir aussi sage que Bouddha, Socrate, Sénèque ou tel ou tel philosophe, Saint, Prophète ou Messie, qui a su si bien agir au cours de sa vie qu’il arrive au contraire au seuil de la mort la conscience parfaitement tranquille, ayant réglé tous ses problèmes, et laissant derrière lui une maison propre, bien rangée et une situation bien réglée et apaisée. Il peut alors s’endormir du “sommeil du Juste”, sans craindre quoi que ce soit.

Mais reconnaissons que nous sommes bien peu nombreux à nous approcher de cet idéal et qu’il est malheureusement fréquent au contraire d’avoir de nombreuses et légitimes sujets de réflexion voire de préoccupation…

A quoi sert la mémoire

Dans ces moments, on aimerait parfois ne plus avoir de mémoire.

Pourquoi être ainsi toujours inquiet, se réveiller la nuit, alors que les animaux, qui sont bien plus en insécurité que nous, dorment d’un sommeil profond ? Les animaux, ou les plantes, les arbres ! Ils sont là, ils vivent, mais ils ne s’inquiètent pas du lendemain. Ce serait tellement mieux !

Mais c’est une méprise.

Les gens imaginent que la mémoire nous sert à nous souvenir du passé.

Mais ce n’est pas à cela que nous sert la mémoire.

Le but de la mémoire, c’est de nous permettre d’extraire du passé des leçons qui nous permettront de mieux gérer l’avenir. Éviter de souffrir à nouveau des conséquences des mêmes erreurs. Renouveler les actions qui nous ont apporté satisfaction et réussite.

C’est pourquoi on peine à s’endormir aussi bien après une terrible déception qu’après un grand succès. Dans les deux cas, notre cerveau s’active pour tirer les leçons, et au cours du sommeil nous les stockons dans notre mémoire à long terme.

Une fois que nous avons tiré les leçons du passé, les histoires cessent de nous hanter. Nous finissons par les oublier. Nous pouvons nous endormir, la conscience tranquille.

Alors bien sûr, pour bien dormir, il faut un bon lit, une chambre calme et fraîche, des rideaux qui occultent bien la lumière, n’avoir pas trop mangé protéiné le soir, avoir bien bu, être passé aux toilettes et avoir évité le sport et les écrans. Mais il n’y a pas de bon sommeil sans une vie qui est, dans les grandes lignes, sous contrôle.

Difficile d’atteindre le sommeil profond quand on vieillit

Maintenant, il est vrai qu’on sait que les personnes âgées ont aussi des raisons physiologiques de mal dormir.

D’abord, il faut savoir que les parties du cerveau qui se détériorent le plus vite sont celles qui permettent un sommeil profond et réparateur pendant la jeunesse.

Ensuite, on sait que les personnes âgées ont plus de mal à produire les ondes cérébrales qui permettent le sommeil profond. Leur cerveau peine à fabriquer les neurotransmetteurs qui font passer du sommeil à l’état éveillé.

C’est ce qui explique cette désagréable sensation de mal dormir la nuit, et d’être fatigué le jour.

Les ondes cérébrales lentes nous aident à transférer nos souvenirs des zones de mémoire à court terme, dans l’hippocampe, vers les zones de mémoires à long terme, dans le cortex préfrontal. Ces ondes cérébrales fonctionnent bien dans la jeunesse mais sont perturbées par l’âge, ce qui explique les problèmes de mémoire.

Malheureusement, comme je le répète souvent, les somnifères chimiques ne rétablissent pas les ondes cérébrales. Ces produits provoquent une anesthésie du cerveau qui cesse de fonctionner, mais sans générer les ondes cérébrales du sommeil naturel. Les très importants processus qui se produisent durant la phase de sommeil profond et de sommeil paradoxal sont remplacées par une forme de paralysie.

Vous êtes inconscient mais votre cerveau n’accomplit pas les fonctions vitales liées au sommeil. C’est pourquoi les somnifères ne procurent pas le sentiment de repos et d’apaisement d’une bonne nuit de sommeil. Au contraire, ils augmentent la sensation de somnolence, fatigue pendant la journée, l’inattention, le manque de concentration. D’où le risque élevé d’accident de la circulation, accident du travail, oublis et lacunes dans le travail de bureau et le travail intellectuel.

C’est une situation pénible que les scientifiques n’ont pas encore résolue… Mais peut-être, un jour viendra… Je vous tiendrai en tout cas au courant de toute avancée sur ce front.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Comment les baleines peuvent contribuer à sauver l’atmosphère terrestre

 

En ces temps de grisaille et de morosité, il est important de trouver de bonnes raisons de se remonter le moral.

Alors voici de très bonnes nouvelles qui nous arrivent des chercheurs qui travaillent actuellement sur les baleines.

Bonnes nouvelles pour le climat

 

De récentes études nous permettent de comprendre beaucoup mieux la façon dont les baleines s’alimentent, et cela pourrait avoir des effets positifs extraordinaires sur… le climat.

Cela paraît étonnant.

Et pourtant, après les explications qui vont suivre, vous trouverez cela évident.

Il s’agit d’une importante étude qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Nature [1].

En accrochant des capteurs sur le dos de baleines différentes, les chercheurs se sont aperçus qu’elles dévoraient des quantités démentielles de nourriture.

Tenez-vous bien, ils se sont aperçus qu’elles mangeaient jusqu’à deux mille tonnes de nourriture par an.

Oui, deux mille tonnes par baleine !! C’est trois fois plus que ce qu’on pensait jusqu’à présent.

Et les conséquences pour l’humanité sont énormes, et très réjouissantes.

La baleine est une sorte d’Airbus A320

 

Prenez les baleines de type “rorqual commun”, les plus grosses après la baleine bleue.

Elles vivent près de cent ans, pèsent fréquemment cinquante tonnes, et mesurent trente mètres de long.

En d’autres termes, il faut les comparer à un Airbus A320.

L’Airbus est légèrement plus long (37 mètres, donc 7 mètres de plus) mais considérablement plus léger qu’un rorqual adulte (40 tonnes, donc 10 tonnes de moins).

Or, le rorqual mange chaque jour le tiers de son poids en krill, soit seize tonnes par jour quand il est dans les zones riches en krill.

Si vous multipliez ce chiffre par 100 000 (le nombre estimé de rorquals dans les océans), on parle donc de 200 millions de tonnes de krill absorbées, digérées et rejetées chaque année sous forme d’excréments.

A cela il faut ajouter la consommation de tous les autres types de rorquals et baleines mangeuses de krill.

Un effet massif sur la composition de l’atmosphère

 

Au bout du compte, on arrive à des quantités tellement sidérantes de krill consommé, et d’excréments rejetés, que ce cycle de consommation impacte la composition de l’atmosphère.

En effet, le krill est constitué de toutes petites crevettes qui elles-mêmes mangent du plancton.

Chaque fois qu’une baleine mange du krill et le digère, elle libère le fer qui avait été absorbé par le plancton pour se développer.

Cela augmente la richesse des océans en fer, et relance la formation du plancton, qui absorbe en même temps du CO2 pour la photosynthèse.

Si la population de rorqual retrouvait son niveau de 1910, quand ils étaient 1,5 million, le plancton supplémentaire absorberait une quantité de CO2 égale à celle de la forêt amazonienne !

Imaginez 1,5 million d’Airbus A320 tournant en permanence dans l’Antarctique pour absorber du CO2 !!

Or, il suffit pour cela de laisser les baleines se reproduire et augmenter naturellement leur population dans les océans.

Même les Japonais ne veulent plus manger de baleine

 

En effet, si les populations de baleines ont été décimées au 20e siècle, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis 1986, la pêche est interdite pour toutes les espèces. Seules un millier de baleines par an sont encore pêchées, dont beaucoup accidentellement.

Selon le WWF, le nombre de rorquals a doublé entre 1970 et 2018 et la baleine grise, qui était “en danger critique d’extinction” est passée dans la catégorie “en danger” (simple) [2]. Elle compte désormais plus de 25 000 individus.

Le Japon, un des derniers pays à pratiquer la chasse, enregistre une chute de la consommation de viande de baleine au Japon depuis plusieurs années. Les Japonais n’en consomment désormais plus qu’une trentaine de grammes chaque année par personne. En janvier 2020, près de 4 000 tonnes d’invendus étaient entassées dans des stocks grandissants. Cela correspond à environ 200 baleines.

Dans 60 ans, autant de baleines qu’au 18e siècle ?

 

Selon la Commission Internationale pour les Baleines [3], le nombre de baleines augmente vigoureusement dans les océans, probablement à un rythme annuel de 2,5 à 8 % pour plusieurs espèces (pour d’autres, il n’y a pas de chiffres car les études sont trop compliquées à faire). La baleine bleue pourrait retrouver la place qu’elle occupait autrefois dans l’hémisphère nord, et les chiffres augmentent rapidement dans l’hémisphère sud. Au rythme actuel (8 % par an), elles seront à nouveau 300 000 dans 64 ans, soit autant qu’au 18e siècle.

Cela nous fait une splendide perspective, et une très belle motivation, pour poursuivre nos efforts de protection des baleines, qui non seulement enchanteront nos petits-enfants, mais rendront à notre planète un poumon essentiel qui pourrait sauver son avenir.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Ce qu’il faut boire chaque jour

Et comment les grands nez nous font économiser l’eau et augmentent nos chances de survie

Chère lectrice, cher lecteur,

En permanence, notre corps élimine de l’eau.

Sans effort particulier, et même dans un climat tempéré comme celui de la France, nous perdons de l’eau sous forme :

  • de sueur (un demi-litre par jour),
  • d’urine (un litre par jour)
  • de respiration (un demi-litre par jour)

Soit en tout deux litres par jour pour une personne sédentaire de taille et d’âge moyen.

 

La soif se déclenche dès que nous perdons 2 % de notre poids en eau, et aussitôt nos capacités physiques et mentales baissent

Cette quantité varie selon le sexe : les hommes perdent plus d’eau que les femmes.

Elle varie aussi selon l’âge : le corps des personnes âgées contient 55 % d’eau contre 75 % chez les nouveaux-nés. Ces derniers perdent plus proportionnellement à leur corpulence, et doivent donc boire plus, ce qui explique qu’ils soient bien quand ils ne se nourrissent que de lait.

Nous perdons plus d’eau bien sûr aussi si nous faisons du sport et s’il fait chaud.

Or, nous avons besoin de conserver une quantité quasi-constante d’eau dans notre corps. Cette eau nous sert en effet à transporter les nutriments, l’oxygène, les sels minéraux et les hormones dans le sang. L’eau est nécessaire à la vie des cellules. Elle sert enfin à réguler la température du corps et à évacuer les déchets.

Nous avons donc un mécanisme d’alerte très efficace pour nous indiquer que notre corps manque d’eau. Dès que nous perdons plus de 2 % de notre masse en eau, soit 1,3 litre pour une personne de 65 kg, la soif se déclenche. Il est important de réagir car, très vite, la sensation de soif se change en souffrance de plus en plus intense, avec une perte d’énergie et de capacité de réflexion, puis des hallucinations quand nous avons perdu 10 % de notre masse en eau. Une perte de 15 % entraîne la mort.

 

Quelle quantité boire ?

Nous n’avons toutefois pas besoin de boire autant d’eau que nous en perdons.

En effet, notre nourriture contient beaucoup d’eau. 90 % pour les légumes verts, les fruits frais, les yaourts, 75 % pour les œufs, la viande, le poisson, 50 % pour le fromage et autant pour les céréales cuites à l’eau comme les pâtes ou le riz.

Une personne moyenne, non sportive, qui perd deux litres d’eau par jour n’aura donc besoin de boire que 1,3 litres par jour.

On remarque qu’il s’agit d’une quantité très réduite. En effet, l’homme est, parmi tous les animaux qui lui ressemblent, particulièrement économe en eau.

 

L’homme est un animal particulièrement économe en eau

C’est une sorte de miracle de la nature, et quelque chose dont nous pouvons être fiers, surtout que ce n’est pas évident au départ.

En effet, l’homme transpire, bien plus que les autres animaux.

Nous avons dix fois plus de glandes sudoripares que les singes. Nous pouvons perdre deux litres d’eau par heure en cas d’effort physique intense comme le football ou la course à pied.

De ce fait, on pourrait croire que l’homme aurait besoin de plus boire que les autres animaux. Eh bien non, au contraire.

Une étude toute récente, publiée par l’Université de Duke aux Etats-Unis, a montré que les singes ont besoin pour vivre de 30 à 50 % d’eau en plus que les hommes.

Selon l’auteur principal de cette étude, le Professeur Herman Pontzer, cette capacité à économiser l’eau a permis aux hommes de survivre plus longtemps que les autres primates dans la savane.

 

Les singes ont besoin de 30 à 50 % d’eau en plus que nous pour survivre

Pour cette étude, les chercheurs ont recruté 309 participants, incluant des travailleurs de bureau, des chasseurs, des agriculteurs, et les ont comparés avec 72 grands singes dans des zoos et dans la nature. Ils ont pu s’apercevoir qu’à activité et température égales, les hommes absorbaient et rejetaient en moyenne trois litres par jour, contre 6 litres pour les singes.

Cette capacité à économiser l’eau serait, selon le Pr Pontzer, un résultat de l’évolution de la forme de notre nez.

 

Notre nez, super-condensateur pour récupérer l’humidité de l’air

En effet, les fossiles d’hommes préhistoriques nous montrent que, jusqu’à il y a 1,6 millions d’années, nous avions le nez plat, intégré dans le visage comme celui des grands singes.

chimpanzés

Les chimpanzés, gorilles et autres grands singes, n’ont pas de nez sortant de leur face.

Mais notre nez s’est mis à grandir et sortir de notre tête jusqu’à faire, aujourd’hui, une protubérance.

Lorsque nous respirons par le nez, l’air qui le traverse refroidit. Cela permet à l’humidité de condenser pendant le cycle de la respiration.

C’est une quantité d’eau infime, mais il ne faut pas oublier que nous respirons 20 000 fois par jour !

Sans nous en apercevoir, nous “buvons” ainsi par le nez ! Cette remarquable évolution nous a rendu capables de survivre dans des zones inhabitables aux autres primates, nous donnant un avantage considérable pour notre espèce.

Car notre capacité à récupérer l’humidité de l’air nous permet de plus transpirer, sans avoir besoin de boire plus d’eau. Cette capacité à transpirer nous rend particulièrement endurants. L’homme, contrairement à ce qu’on pense souvent, peut ainsi courir bien plus longtemps, et sur de plus longues distances, qu’un cheval ou même une antilope.

En se mouillant, notre corps refroidit et peut ainsi éviter la surchauffe, comme un moteur d’automobile équipé d’un radiateur.

Cela permettait à nos ancêtres de courser des bêtes sur des dizaines de kilomètres jusqu’à ce que celles-ci, haletantes et épuisées, se laissent capturer.

C’est cet avantage évolutionniste qui explique que vous et moi soyons aujourd’hui ici pour en parler.

Cette étude a été publiée dans la revue scientifique Current Biology.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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