Le Conseil national de l’Ordre des Médecins prend la décision qui s’imposait en réhabilitant le Pr Henri Joyeux
Chère lectrice, cher lecteur,
L’Ordre national des Médecins a sauvé l’honneur aujourd’hui en réhabilitant le Professeur Henri Joyeux, victime d’une absurde tentative de radiation il y a deux ans au niveau local.
Pour les Français, le Professeur Henri Joyeux représente un symbole du médecin humaniste, proche de ses patients et soucieux de leur bien-être global dans la tradition multimillénaire d’Hippocrate.
Le Pr Henri Joyeux examine la jambe d’un patient paraplégique. Il représente pour les Français un symbole du médecin humaniste, proche de ses patients et soucieux de leur bien-être global.
Tenter de lui supprimer le droit d’exercer une profession qu’il maîtrise mieux que personne était incompréhensible : non seulement une attaque injustifiée contre le Pr Henri Joyeux en tant que médecin ; mais également une grave atteinte au droit des patients d’être soigné de façon humaine et compétente.
Rappelons en effet l’itinéraire et l’œuvre admirable de ce médecin hors du commun.
Qui est le Professeur Henri Joyeux
Henri Joyeux naît à Montpellier en 1945.
Il est le fils du brillant professeur de médecine et chirurgien René Joyeux, qui enseigne à la Faculté de Médecine de Montpellier. Cette prestigieuse institution est la plus ancienne faculté de médecine en activité du monde. [1]
La Faculté de Médecine de Montpellier est la plus ancienne faculté de médecine en activité du monde. Le père du Professeur Henri Joyeux, le Professeur René Joyeux, y enseignait la chirurgie.
Dès ses années d’étudiant en médecine, Henri Joyeux se rend compte des limites de la science médicale et de la nécessité absolue, pour le bien de ses patients, de faire progresser la connaissance et les techniques de soin.
Il met donc son intelligence exceptionnelle au service de la recherche :
« Il donnait des conférences d’internat brillantes et publiait énormément d’articles scientifiques », raconte le stomatologue Yves-Marie Ulhrich dans un « portrait » sur sept pages consacré au Professeur Joyeux publié en mai 2018 dans la presse nationale. [2]
A peine diplômé, Henri Joyeux est donc un « chercheur reconnu », témoigne le journal Le Monde dans ce tout récent article. [3] Fait exceptionnel, il est nommé chef de clinique alors qu’il n’a que 27 ans !
Le Professeur Joyeux connaît « la gloire » (Journal Le Monde)
Mais sa carrière ne fait que commencer. Huit ans plus tard, Henri Joyeux est reçu Professeur agrégé de cancérologie et chirurgien des hôpitaux.
En 1980, Henri Joyeux, alors chef de clinique depuis 8 ans, est reçu Professeur agrégé de cancérologie et chirurgien des hôpitaux. Six ans plus tard, il ajoutera le titre de Professeur de chirurgie digestive.
Henri Joyeux connaît véritablement la « gloire », selon les termes du magazine Le Monde. [4]
Extrait du Monde mag, 19 mai 2018
Il travaille en collaboration directe avec le Pr Claude Solassol, doyen de la Faculté de Montpellier, qui l’accompagne autour du monde pour présenter leurs travaux sur les techniques de nutrition parentérale.
En pleine époque de frénésie consommatrice, alors que personne alors ne se soucie d’alimentation bio ni même d’alimentation tout court, le Pr Henri Joyeux a déjà compris que la nutrition va devenir un des plus grands enjeux de la médecine du 21e siècle.
Henri Joyeux reçoit le prix Antoine-Lacassagne
En 1985, Henri Joyeux n’a que 39 ans mais il reçoit déjà le prestigieux Prix Antoine-Lacassagne de la Ligue nationale contre le cancer pour sa thèse sur l’intestin artificiel.
C’est un « progrès thérapeutique important », rappelle aujourd’hui le Pr Jean-Pierre Camilleri, président honoraire de l’Institut Curie. [5]
Jean-Pierre Camilleri décide alors de recruter Henri Joyeux comme chef du service de chirurgie digestive à l’Institut Curie, un poste extrêmement prestigieux où Henri Joyeux fait preuve d’un dévouement hors norme pour ses patients, qui restera dans les mémoires.
En effet, loin d’aller vivre, comme de nombreux confrères, dans une luxueuse mais lointaine banlieue, Henri Joyeux fait le choix de s’installer dans un petit appartement de la rue Curie. Cela lui permet de rester à proximité de ses patients, à qui il rend visite jour et nuit.
Rompant avec les pratiques hospitalières de l’époque, il n’hésite pas à pratiquer des opérations nocturnes en cas de nécessité.
« Henri Joyeux opérait bien », témoigne Jean-Pierre Camilleri, et « rien ne l’arrêtait pour sauver les gens ». [6]
Il décide de continuer son œuvre à l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM), sa ville d’origine, où il continue sur la même lancée.
« A l’ICM, on se souvient de ses horaires impossibles qui exaspéraient le personnel – Il n’était pas rare que son dernier patient se présentât à 22 heures », raconte le journal Le Monde. [7]
Pas d’après-midi au golf pour le Pr Joyeux
Fait pittoresque, mais très significatif, le journal Le Monde relève, dans son portrait du Pr Joyeux, qu’il refuse d’aller « jouer au golf » l’après-midi, plutôt que de s’occuper de ses patients. [8]
Il ne prend jamais plus que « quelques semaines de vacances par an, avec sa famille, dans les Pyrénées ». [9] Il tient à rester à proximité pour pouvoir intervenir en urgence si nécessaire.
Il continue ses travaux de recherche à l’Institut du Cancer de Montpellier et met au point un logiciel dédié à l’évaluation du volume des cancers, en collaboration avec Philippe de Reffye, du Cirad. Ce logiciel va bouleverser les bases diagnostiques et thérapeutiques de la cancérologie clinique et expérimentale pour les tumeurs solides. [10]
Le Pr Joyeux pionnier de l’alimentation bio
En collaboration avec le Dr Mariette Gerber de l’Inserm, il lance le projet ABARAC qui vise à déterminer la qualité nutritionnelle des aliments issus de l’Agriculture Biologique (AB), comparée à l’agriculture raisonnée (AR) et à l’agriculture conventionnelle (AC).
Il démontre que les aliments biologiques contiennent 20 à 25 % de nutriments utiles à la santé en plus et ouvre ainsi la voie à la légitimation de l’alimentation biologique dans le grand public.
Au total, le Pr Henri Joyeux a 452 publications nationales ou internationales à son actif.
Toutefois, sa passion pour la recherche et son dévouement pour ses malades lui font entrevoir une autre réalité de sa vocation de médecin.
Faire encore plus pour ses patients
Henri Joyeux réalise qu’il pourrait faire mieux encore que de consulter, opérer et faire de la recherche scientifique.
Chez beaucoup de ses patients, il constate en effet que la maladie est liée à un désordre plus général : stress, mauvaise alimentation, addictions, angoisse, solitude, manque d’amour, sexualité, intoxication. Ses patients ont besoin, tout autant que d’être opérés, d’un dialogue sur leur vie, leurs difficultés, leurs manques, leurs aspirations.
Cette attente correspond au caractère altruiste d’Henri Joyeux, à l’éducation bienveillante qu’il a reçue dans sa famille, et à l’idée du médecin idéal qui lui a été transmise par son père et ses professeurs de médecine.
Il décide de faire partager à ses patients ses idées généreuses sur le couple, l’amour, la famille, l’éducation des enfants, l’éducation à la sexualité, et de les mettre en garde contre les dangers environnementaux et pour leur santé, qu’ils soient liés aux hormones, à la pollution, aux métaux lourds dans les vaccins, à l’alimentation et aux excès de cuisson, et aux dérives de la médecine « techniciste », qui sous prétexte de performances technologiques, viole parfois l’intégrité physique des patients.
Henri Joyeux est en effet animé de la conviction profonde que toute personne humaine est une histoire sacrée, qui a droit à la dignité, à l’amour, et qui aspire au bonheur dans un environnement qui doit rester propice à la vie.
Malgré ses responsabilités de chirurgien, une profession qui exige un dévouement intense et permanent, il réalise le prodige de trouver du temps pour écrire des livres (il publiera plus de trente ouvrages !), donner des conférences dans les écoles où il dialogue avec les enfants, s’impliquer même dans le secteur associatif de façon bénévole. De 2001 à 2015, il présidera ainsi une grande association à l’échelle nationale pour la défense des droits des enfants. [11]
Le Professeur Joyeux s’engage contre les violences faites aux femmes
En juillet 2010, il est élu pour 5 ans par Familles de France membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), et rejoint la délégation aux « Droits des Femmes et à l’Egalité ».
Il prendra en charge avec Eveline Duhamel le dossier « Femmes et précarité » publié par le CESE sous forme d’avis en février 2013. Il participe aussi au projet d’étude rapporté par Pascale Vion sur le thème « Combattre toutes les violences faites aux femmes des plus visibles aux plus insidieuses » publié en octobre 2014.
Le dévouement du Pr Henri Joyeux porte de fruits à l’échelle du pays
Son dévouement porte de beaux fruits à l’échelle de tout le pays puisque, peu à peu, le grand public prend conscience des dangers des médicaments, des traitements hormonaux, de la nécessité de se soucier d’une alimentation naturelle et de qualité, de certains excès de la grande industrie pharmaceutique, entre autres.
Henri Joyeux touche de plus en plus de monde, reçoit le soutien de personnalités comme Edgar Morin, Pierre Rabhi, Sophie Marceau ou encore Isabelle Adjani, le prix Nobel de Médecine Luc Montagnier.
Les invitations affluent de l’Europe entière pour des conférences, il fait salle comble à chaque fois. Le Pr Henri Joyeux reconnaît qu’il pourrait parler tous les soirs de l’année s’il acceptait toutes les invitations.
Le Professeur Joyeux est coutumier des longues séances de dédicace. Ici, au Congrès International de Santé Naturelle, organisé par l’IPSN, parc Floral de Paris (sept 2017)
En septembre 2015, il ouvre le grand Congrès International de Santé Naturelle à Paris, devant 3000 personnes.
A une époque où tout pousse à transformer le médecin en « ingénieur du corps humain », voire en « mécanicien » des organes, des cellules et de l’ADN, la figure du Professeur Joyeux devient pour des centaines de milliers de patients le symbole même de cette médecine humaine qui est la seule capable de répondre profondément aux angoisses et aux douleurs de l’Homme.
Une médecine humaine, soucieuse du bien-être global des patients
Depuis le grand médecin grec Hippocrate en effet, on estimait que la tâche du médecin n’était pas seulement de soigner les maladies, soulager les douleurs, mais aussi d’aider les patients à mieux vivre.
Ainsi la médecine hippocratique accorde, on le sait, une place prépondérante à l’alimentation, au sommeil, aux bains. Mais elle donne aussi, on le sait beaucoup moins, une place essentielle à la lecture, au chant, à la musique en tant qu’exercice de l’âme et à une sexualité épanouie.
Le Professeur Henri Joyeux est donc au cœur de cette tradition lorsqu’il publie « Changez d’alimentation » en 2013, « Manger mieux et meilleur de 0 à 100 ans » en 2017, mais aussi quand il rappelle les bienfaits du chant (Le Renouveau des Petits Chanteurs [12]).
Son message : la santé n’est pas seulement une affaire d’hygiène et de technique médicale mais une vision généreuse et optimiste des hommes, des femmes, englobant tous les aspects de la vie : soulager les douleurs, les maladies, les prévenir si possible, pour que les hommes et les femmes puissent avoir la liberté de s’aimer de façon authentique, d’être heureux et de rendre heureuses les personnes autour d’eux.
Dans cette perspective, le Pr Henri Joyeux donne une place toute particulière aux enfants (nés ou à naître) : comment les concevoir, les protéger, les allaiter, les éduquer, les faire grandir harmonieusement en les nourrissant comme il faut ; quelle place accorder à la médecine, et notamment à la vaccination (à laquelle il ne s’oppose pas comme on cherche à le faire croire), et à l’éducation à la sexualité.
De même dans le couple : comment vivre avec son conjoint et l’aimer, comment maîtriser sa fertilité et vivre sa sexualité.
Le Pr Henri Joyeux continue à se dévouer
Cette « réhabilitation » vis-à-vis de l’Ordre des Médecins a peu de signification pour le Pr Joyeux lui-même car, après cette carrière médicale brillante et bien remplie, il était à la retraite depuis 2014.
Il avait de toute façon comme projets de continuer à écrire des livres, publier sa lettre d’information électronique gratuite, et donner des conférences bi-hebdomadaires :
Le Professeur Henri Joyeux se consacre aux conférences, à la rédaction de livres, et aux consultations bénévoles depuis sa retraite en 2014. Ici, au Congrès International de Santé Naturelle, Vincennes, octobre 2017.
La décision de l’Ordre des Médecins, dans un sens comme dans l’autre, ne pouvait avoir aucune influence sur ce programme de vie totalement orienté vers le service des malades. Les patients auraient continué de toute façon à profiter de la qualité de ses conseils, de la justesse de ses analyses, et bien sûr de sa haute compétence médicale.
Néanmoins, pour le symbole, il faut se réjouir de cette décision qui contribuera puissamment à apaiser le débat sur l’avenir de la santé.
Alors sans attendre le prochain épisode, nous lui disons : « Merci, Professeur Joyeux, de votre dévouement pour les patients ! »
Henri Joyeux et son épouse Christine, aujourd’hui. « Merci, Monsieur le Professeur, de votre dévouement pour les patients ! »
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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